Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 25 mars 2014

Pourquoi vouloir distinguer les chrétiens palestiniens des musulmans ? - Aleteia

Pourquoi vouloir distinguer les chrétiens palestiniens des musulmans ? - Aleteia

24/03/14

"Nous avons beaucoup en commun avec les chrétiens. Ils sont nos alliés naturels, un contrepoids aux musulmans qui veulent détruire le pays de l'intérieur", avait  déclaré le parrain de ce projet de loi, Yariv Levin, membre de la Knesset.

Le texte approuvé par le Parlement israélien élargit la Commission nationale sur l'égalité des chances dans l'emploi de cinq à dix membres, accordant des sièges distincts à des représentants des travailleurs chrétiens et musulmans de la communauté arabe israélienne. (cf. Aleteia)

Un objet de controverse chez les chrétiens

La Commission Justice et Paix ainsi que le Conseil des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte ont fait savoir leur mécontentement par le biais d'un communiqué publié sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem: "Nous, Chefs de l'Eglise catholique en Israël, nous tenons à préciser que ce n'est ni le droit ni le devoir des autorités civiles israéliennes de nous dire qui nous sommes […] Nous ne voyons pas de contradiction dans cette identité ainsi définie : arabes chrétiens palestiniens et également citoyens de l'Etat d'Israël".

"Les habitants de cette terre, juifs, chrétiens, musulmans et druzes, ont vécu ici depuis des siècles sous différents gouvernements", précise le communiqué.

Et de conclure: "Si la Knesset travaille au bien des citoyens d'Israël, elle se doit de fournir tous les efforts nécessaires pour adopter des lois qui mettent fin aux discriminations, qu'elles soient à l'encontre des juifs, des arabes, des chrétiens, des musulmans ou des druzes […] Israéliens et palestiniens, chrétiens, musulmans et druzes, peuvent vivre ensemble dans le respect mutuel et la dignité, et travailler ensemble à la construction d'un avenir meilleur".

Toutefois, comme le souligne également le communiqué, certains chrétiens perçoivent d'un bon oeil une telle réforme, y voyant le signe de la reconnaissance de leur spécificité, souvent mise à mal dans les territoires à majorité musulmane du Moyen-Orient.

Deux jours après l'adoption du projet de loi israélien, les jihadistes de l'EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant) ont par exemple annoncé une série de mesures prises à l'encontre des chrétiens de la ville syrienne de Raqa (que le groupe contrôle), les contraignant notamment au versement d'une taxe, et leur interdisant désormais de laisser apparaître une croix ou une Bible, ou de célébrer leurs rites en dehors de l'église. Les chrétiens n'ont en outre pas le droit de rénover leurs lieux de culte.

La situation des chrétiens d'Orient demeure particulièrement précaire dans l'ensemble, et la volonté commune de ces derniers d'assurer la protection de leur liberté religieuse peut conduire à certaines divergences quant à la façon de procéder.

Un colloque international sur le thème "Chrétiens d'Orient: quel avenir ?" se tiendra à Lyon du 26 au 29 mars prochain. La rencontre a pour objectif d'apporter des réponses aux principaux enjeux actuels, à la lumière de la situation des chrétiens d'Orient ces 30 dernières années. 

ST

 

sources: Patriarcat Latin de Jérusalem , Le Figaro



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 23 mars 2014

Conférence de dialogue : Raï appelle les responsables à répondre favorablement à l'invitation de Sleiman - L'Orient-Le Jour

23/3/2014- Conférence de dialogue : Raï appelle les responsables à répondre favorablement à l'invitation de Sleiman

Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï a présidé dimanche une messe solennelle à l'occasion du centenaire de Sainte Rafqa, au couvent Saint Joseph, à Jrabta, en présence notamment du chef de l'État, Michel Sleiman.

Lors de son homélie, Mgr Raï a appelé les responsables politiques à répondre favorablement à l'invitation de M. Sleiman à reprendre la conférence du dialogue, le 31 mars.

Le patriarche a par ailleurs dénoncé la tentative d'enlèvement, samedi soir sur la route d'Iyaat dans le caza de Baalbeck, de l'évêque maronite de Baalbeck et de Deir el-Ahmar, Mgr Semaan Atallah. Il a appelé à "éradiquer le phénomène des rapts car les condamnations et les mots de sympathie ne suffisent plus".



Envoyé de mon Ipad 

مجموعة أحمد صبحي جعفر تقف وراء محاولة خطف المطران tentative d'enlevement de Mgr Atallah

مجموعة أحمد صبحي جعفر تقف وراء محاولة خطف المطران عطاالله

كشفت معلومات أمنية للـMTV عن تورط مجموعة"أحمد صبحي جعفر" بمحاولة خطف راعي أبرشية بعلبك – دير الأحمر المارونية المطران سمعان عطاالله على طريق إيعات – قضاء بعلبك.

وجعفر الملقّب بـ"أبو أسعد" هو قائد مجموعة مؤلفة من"مختار حرب جعفر، شفيق زعيتر، علي حمدان جعفر، محمد دوري، حسين وعلي عباس جعفر وسوري من عائلة شعيب".

وعلم أن هذه المجموعة مسؤولة عن معظم عمليات الخطف مقابل فدية مالية والتي تحصل في منطقة بعلبك -الهرمل.
المصدر:
محاولة خطف المطران سمعان عطاالله على طريق إيعات

أقدم مجهولون يستقلون سيارة رباعية الدفع على اعترض موكب راعي أبرشية بعلبك - دير الاحمر المطران سمعان عطالله على طريق إيعات - دير الأحمر في محاولة لخطفه. وفور وصول الموكب عند حاجز للجيش اللبناني فرّ المسلحون الى جهة مجهولة. 

وعمدﺃﻫﺎﻟﻲ ﺑﻠﺪﺓ ﺩﻳﺮ ﺍﻷﺣﻤﺮ على قرع ﺃﺟﺮﺍﺱ ﻛﻨﺎﺋﺲ ﺍﻟﻤﻨﻄﻘﺔ ﺍﺣﺘﺠﺎﺟﺎ ﻋﻠﻰ ﻣﺤﺎﻭﻟﺔ ﺧﻄﻒ ﺍﻟﻤﻄﺮﺍن ﻋﻄﺎلله.
وفي وقت لاحق أعطى المطران عطاللله تصريحا لقناة المستقبل وقال "من الممكن ان تكون الدولة مغلوب على امرها بالفعل نحن نشعر معهم لانهم يضحون كثيرا لكن الفلتان كبير".



Envoyé de mon Ipad 

Tentative d'enlèvement de Mgr Simon Atallah arveque. Aronite de Baalbeck محاولة خطف المطران سمعان عطاالله على طريق إيعات - النهار

محاولة خطف المطران سمعان عطاالله على طريق إيعات

22 آذار 2014 الساعة 22:33

حاول مجهولون يستقلون سيارة رباعية الدفع على اعتراض موكب راعي أبرشية بعلبك - دير الاحمر المطران سمعان عطالله على طريق إيعات - دير الأحمر في محاولة لخطفه. وفور وصول الموكب عند حاجز للجيش اللبناني فرّ المسلحون الى جهة مجهولة.  وفي التفاصيل، أن سيارتين رباعيتي الدفع  لاحقتا سيارة عطاالله ثم حاولتا اعتراضه، لكن سائقه تابع سيره بأقصى سرعة، في اتجاه حاجز للجيش عند مدخل شليفا - دير الأحمر، ما دفع المطاردين إلى الفرار عبر طريق ترابية في السهل قبل الحاجز.

وعمد ﺃﻫﺎﻟﻲ ﺑﻠﺪﺓ ﺩﻳﺮ ﺍﻷﺣﻤﺮ على قرع ﺃﺟﺮﺍﺱ ﻛﻨﺎﺋﺲ ﺍﻟﻤﻨﻄﻘﺔ ﺍﺣﺘﺠﺎﺟﺎ ﻋﻠﻰ ﻣﺤﺎﻭﻟﺔ ﺧﻄﻒ ﺍﻟﻤﻄﺮﺍن ﻋﻄﺎلله. وتوافدت الحشود الى المطرانية لتهنئة المطران عطالله الذي اكد ان "الله حمانا اليوم". وأشار الى أن الحادثة ليس لها منحى طائفي، مؤكداً أن الخاطفين لا يميزون بين شيخ او مطران او طفل. واضاف ان الجميع يواجه موجة لا تريد السلام لهذا الوطن. وامل ان يكون هذا العمل حافزاً لتحريك ضمائر المسؤولين. 

واتصلالبطريرك ما بشارة بطرس الراعي مهنئاً المطران عطالله  بسلامته، كما وتلقى اتصالات تهنئة من رئيس مجلس النواب نبيه بري، ومن عدد من النواب والوزراء. 

من جهته، دان مفتي بعلبك الهرمل الشيخ بكر الرفاعي محاولة الخطف، واشار الى ان "من يقوم بهذه الأمور سوف يؤدي إلى فتنة اسلامية إسلامية أو إسلامية مسيحية، لذا على الدولة أن تقوم بواجباتها والقاء القبض على الفاعلين والذين يقدمون صورة سيئة عن بعلبك وأهلها".



Envoyé de mon Ipad 

samedi 22 mars 2014

Soudan du sud : un besoin urgent "de solidarité et d'amour


Appel de Mgr Taban

Anne Kurian

ROME, 21 mars 2014 (Zenit.org) - La population du Soudan du sud est « dans la misère » et a « un besoin urgent de solidarité et d'amour », déclare Mgr Taban.

Contraint à se réfugier dans un séminaire catholique de Juba, Mgr Roko Taban, administrateur apostolique de Malakal au Soudan du sud, s'inquiète auprès de L'Aide à l'Église en détresse anglophone (ACN) des conséquences des violents combats entre l'armée du président Salva Kiir et la coalition rebelle.

Le diocèse de Malakal comprend des territoires des trois États les plus affectés par les violences : le Haut-Nil, l'Unité et Jonglei.

« Nous sommes dans la misère »

« Nous avons tout perdu. Nos maisons et nos églises ont été détruites et saccagées […] La population a besoin de riz, de maïs, de haricots, d'huile. Nous sommes au bord de la famine et c'est ce qui va arriver si l'on n'envoie pas immédiatement des convois de denrées alimentaires », rapporte l'évêque.

Mgr Taban alerte aussi sur les problèmes sanitaires : le manque d'eau potable ayant poussé des soudanais à boire de l'eau du Nil blanc, la population est « de plus en plus atteinte de diarrhée et de malaria, mais malheureusement personne n'a accès aux traitements médicaux parce que tous les hôpitaux et pharmacies ont été détruits ou saccagés au cours des attaques ».

Il lance une invitation à la prière : « Nous avons un besoin urgent de solidarité et d'amour. Nous sommes dans la misère. Je vous en prie, souvenez-vous de nous dans vos prières ».

Une dévastation inégalée

L'ACN rappelle que les combats ont commencé le 15 décembre 2013 et, d'après les données des Nations-Unies, ils auraient déjà causé des milliers de morts et contraint au moins 900.000 personnes à abandonner leurs habitations.

Malgré le cessez-le-feu du 25 janvier dernier entre gouvernement et rebelles, les violences se poursuivent. Le conflit, né pour des motifs politiques, assume de plus en plus une connotation ethnique.

Pour Mgr Taban, la « dévastation » actuelle a atteint des proportions inégalées, pire encore que pendant la seconde guerre civile soudanaise, qui a duré de 1983 à 2005. Tous les prêtres diocésains et les religieuses ont été contraints de fuir à Juba : « Mes prêtres ont dû laisser toutes leurs affaires et maintenant ils n'ont même plus de missels ni d'ornements liturgiques », déplore-t-il.

À Addis Abeba, la troisième phase des négociations pour la paix entre le gouvernement et les rebelles a commencée hier, 20 mars 2014.

Avec Hélène Ginabat pour la traduction

Le pape François à Jérusalem: nouveautés d'un pèlerinage historique



L'impact oecuménique de la rencontre à la basilique de la Résurrection

Luca Marcolivio

ROME, 21 mars 2014 (Zenit.org) - Renata Salvarani, professeur d'histoire du christianisme, experte dans les questions concernant la Terre sainte, est professeur d'histoire du christianisme et d'histoire médiévale à l'Université européenne de Rome, elle explique les implications du prochain voyage du pape : les communautés chrétiennes ne se sont pas rencontrées en Terre sainte depuis le Concile de 325.

Elle souligne que ce sera un "pèlerinage", et il aura des répercussions, en particulier sur le dialogue œcuménique.

Selon elle, le voyage du pape François en Terre sainte, prévu les 24-26 mai prochains, ne devrait pas avoir d'implications politiques particulières, même s'il ne faut pas en sous-évaluer les conséquences.

Zenit - Professeur Salvarani, par rapport aux pèlerinages en Terre sainte de ses prédécesseurs, quelles sont les nouveautés du voyage à Jérusalem du pape François ?

Prof. Renata Salvarani – Le pape François a souligné tout de suite que ce voyage serait un pèlerinage : c'est donc la clé de lecture de tout ce qui s'y passera. L'esprit de cette visite sera le même que pour celles de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Ce qui change, c'est simplement la personnalité du pape et la manière dont il est perçu par rapport à ses prédécesseurs : et c'est là que pourront se trouver des éléments de nouveauté. Le sens de ce voyage est celui d'un retour au lieu d'où tout est parti et à ce Saint Sépulcre qui est le cœur des voyages des quatre papes. L'autre motif, lui aussi explicité directement par le pape Bergoglio, est le cinquantième anniversaire de la visite de Paul VI à Jérusalem et de sa rencontre avec le patriarche Athénagoras. La priorité de ce voyage est l'œcuménisme et la rencontre avec d'autres frères chrétiens. Ce qui est significatif, c'est que cette rencontre se passera non pas tant avec des paroles que comme une occasion de prier ensemble, dans ce lieu qui, pour les chrétiens, n'est pas une tombe vide mais le lieu de la résurrection de Jésus-Christ. Le donné historique de ce pèlerinage est le fait que, à ce jour, les représentants de toutes les Églises ont adhéré.

Quelle est la portée œcuménique de ce pèlerinage ?

Les communautés chrétiennes de Jérusalem sont nombreuses : outre la communauté catholique et les communautés orthodoxes, il ne faut pas oublier les Églises « non chalcédoniennes », les coptes, les Éthiopiens, les Arméniens. Elles sont toutes présentes depuis toujours dans ce contexte. Ce ne sera donc pas un dialogue à deux, mais avec toutes les composantes chrétiennes qui n'ont jamais quitté Jérusalem. En ce qui concerne les diverses appartenances dans l'oecumène chrétienne et les distinctions entre communautés chrétiennes, on note la disparition d'une communauté encore répandue au Moyen-âge, les Nubiens, qui ont été effacés par l'islamisation de la Nubie et du Soudan. Toutes les autres communautés chrétiennes existent encore et, malgré les persécutions, elles tiennent à être présentes à Jérusalem. Le fait qu'un pape se rende au Saint-Sépulcre pour les rencontrer toutes est vraiment significatif : c'est la première fois dans l'histoire, depuis l'époque de Constantin, et donc du Concile de 325. N'oublions pas que c'est cette année-là que fut inaugurée la grande construction constantinienne autour du Saint-Sépulcre et, déjà à cette occasion, le Concile fut une rencontre que nous pourrions définir aujourd'hui comme « œcuménique, ou encore de réconciliation avec la principale hérésie de l'époque, l'arianisme. Cette année-là, en effet, le prêtre Arius fut invité à Jérusalem et c'est là qu'il a été ré-accueilli au sein de la communauté chrétienne.

N'est-il pas significatif que le pape rencontre à nouveau Bartholomaios, premier patriarche de Constantinople à avoir été présent à la messe d'inauguration d'un pontificat, il y a un an, le 19 mars 2013 ?

Ce sont des gestes significatifs. Surtout en ce qui concerne l'Église de Constantinople et le monde orthodoxe, les différences d'ordre doctrinal sont très marginales et concernent surtout la sensibilité et la culture. Les différences sont plutôt de type ecclésiologique. Les gestes ont un poids : cette prière ensemble est certainement remarquable et je pense qu'elle sera perçue avec force, plus que toute parole ou théorie.

Le Saint-Sépulcre - pour les Orientaux, basilique de la Résurrection - est un symbole de la coexistence, aussi précaire que miraculeuse, des différentes Églises chrétiennes dans la Ville sainte: quel est l'état actuel des relations œcuméniques dans ce lieu saint?

Les communautés chrétiennes présentes à Jérusalem sont nombreuses et souvent hétérogènes mais, il faut le dire, elles coexistent. Il est vrai que beaucoup de choses peuvent susciter diverses impressions ou scandaliser les pèlerins occidentaux, mais toutes les communautés vivent ensemble et officient ensemble. Elles ont trouvé un modus vivendi à partir du statu quo qui consiste en un accord jamais écrit, en vigueur à l'époque ottomane et, en particulier, depuis 1800. Sur la base de cet accord, a été déterminé un critère plutôt rigide de rotation et de division des temps et des espaces, des chapelles et des dévotions, pour les offices et les célébrations de chacun. C'est une manière d'être ensemble bien qu'étant divisés, ce qui, en fin de compte, est un scandale si nous pensons aux paroles de Jésus dans l'Évangile de Jean (Jn 17,20-26) et à l'unité qui devrait être à la base de toute l'oecumène. Le paradoxe du Saint-Sépulcre est aussi celui-ci : être ensemble en maintenant toutes les divisions et tous les écarts, parfois en s'opposant de façon  très vive.

Le pape arrivera à Jérusalem accompagné d'un représentant juif et d'un musulman: le dialogue interreligieux aura aussi un rôle important dans ce voyage ?

Il est encore tôt pour en dire quelque chose. N'oublions pas que Jean-Paul II avait déjà participé à une rencontre interreligieuse. La différence d'approche tient à ce que le pape François part accompagné de ces deux fidèles de « credo » différents, et donc, il y a sans aucun doute une composante de dialogue interreligieux. Toutefois, le voyage durera très peu de temps et il ne semble pas qu'il y ait beaucoup d'espace pour ce second aspect. L'objectif principal du voyage a un caractère œcuménique.

Quels effets le voyage pourra-t-il avoir sur la situation politique au Moyen-Orient ?

Lire cet événement comme un pèlerinage de foi et le situer dans une perspective œcuménique, selon ce qu'a dit le pape lui-même, n'est pas réducteur, au contraire. Les effets sur le plan politique seront une conséquence : si les chrétiens de la région savent retrouver des formes de communion, leur poids augmentera ainsi que leur capacité de résister aux persécutions. Ce n'est pas le hasard si beaucoup des divisions actuelles ont été fomentées au long des siècles, avant par les arabes et ensuite par l'empire ottoman : diviser pour régner. La répartition des espaces à l'intérieur du Saint-Sépulcre est elle-même consécutive à la conquête de Jérusalem par Saladin. C'est lui qui en a chassé tous les chrétiens et qui a ensuite « concédé », de fois en fois, par des tractations séparées, une chapelle aux Éthiopiens, un espace aux Grecs, un autre aux Arméniens, un autre aux Géorgiens… Il est aussi significatif que cette rencontre se tienne à Jérusalem, le seul pays du Moyen-Orient où le nombre des chrétiens est en augmentation : d'après des données publiées fin 2013, au cours de l'année écoulée, ils sont passés de 158.000 à 161.000.

Traduction Hélène Ginabat

vendredi 21 mars 2014

Une firme japonaise va numériser les manuscrits du Vatican | La-Croix.com

Le PDG de NTT Data Corporation, et l'archiviste de la bibliothèque du Vatican Mgr Jean-Louis Brugues, 20 mars 2014

Il y a comme un air de semaine des entreprises au Vatican. Après la venue lundi 17 mars en salle de presse du Saint-Siège du magnat minier australien, Andrew Forrest, pour signer le lancement d'un réseau contre le trafic d'êtres humains, le PDG de la société japonaise NTT Data Corporation, Toshio Iwamoto, a paraphé jeudi 20 mars, devant les journalistes au Vatican, un contrat pour l'archivage numérique de manuscrits de la Bibliothèque apostolique, tandis qu'au même moment, le pape François recevait une importante délégation d'employés de l'entreprise sidérurgique, Aciéries de Terni, avec son dirigeant, pour les 130 ans de cette société italienne.

L'accord pour numériser, durant quatre années, 3 000 œuvres manuscrites de ce qui est surnommée la « bibliothèque des papes », représente une valeur de 18 millions d'euros (soit 6 000 € en moyenne par manuscrit). Il ne s'agit que d'une première phase, indique l'entreprise japonaise, dont le site Internet faisait la Une ce jeudi 20 mars avec ce contrat. NTT Data s'est déjà illustré au Japon dans la numérisation de la bibliothèque du parlement nippon. À Rome, l'objectif à terme est de numériser – et ainsi préserver – les 82 000 manuscrits que compte la Bibliothèque vaticane. L'opération a déjà commencé il y a quelques années par un premier lot de 6 000 manuscrits.

« Rendre disponible cet immense trésor »

Parmi les 3 000 œuvres que NTT Data, forte de sa technologie appelée « Amlad », va numériser figurent une dizaine de manuscrits d'une valeur historique et artistique particulière. « Les manuscrits qui seront numérisés vont de l'Amérique précolombienne à l'Extrême Orient chinois et japonais, transitant par toutes les langues et les cultures qui ont nourri l'Europe », a indiqué Mgr Jean-Louis Bruguès, archiviste et bibliothécaire du Vatican depuis 2012, justifiant l'opération par la volonté du Saint-Siège « de rendre disponible cet immense trésor qui lui est confié, l'offrant à la libre consultation sur le Web ».

Ce « trésor », selon le site Internet de la Bibliothèque vaticane, comprend également 1,6 million de livres, 8 600 incunables (livres occidentaux imprimés au XVe-XVIe siècles), plus de 300 000 monnaies et médailles, 150 000 dessins et gravures et plus de 150 000 photographies. Une richesse accumulée depuis la fondation de la bibliothèque au XVe siècle, grâce au « pape humaniste », comme Mgr Bruguès a défini Nicolas V.

Recherche japonaise

La Bibliothèque vaticane intéresse le monde entier, Japon compris. En janvier dernier, les archives du Vatican ont découvert 10 000 documents japonais sur papier de riz, appelés « rouleaux de Marega », décrivant la persécution des chrétiens sous l'époque Edo (1603-1867), et qui seront étudiés pendant six ans par des chercheurs japonais en vertu d'un accord entre la Bibliothèque vaticane et le gouvernement japonais.

Le contrat signé avec NTT Data survient au moment où le Saint-Siège applique, par ailleurs, en interne une politique de rigueur sur ses dépenses de fonctionnement, interdisant depuis vendredi 21 février 2014 de financer les heures supplémentaires et gelant les recrutements externes. 

Sébastien Maillard (à Rome)​


Envoyé de mon Ipad 

jeudi 20 mars 2014

Salim Daccache : « L’identité libanaise est devenue une véritable arche de Noé » - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Salim Daccache : « L'identité libanaise est devenue une véritable arche de Noé »

« L'étudiant, notre raison d'être » est le grand axe autour duquel le P. Salim Daccache, recteur de l'Université Saint-Joseph (USJ), a bâti le discours qu'il a prononcé hier, à l'occasion de la fête patronale de l'université, devant la communauté universitaire et les nombreux amis et hôtes, au campus des sciences et technologies de Mar Roukoz.
Se référant à la charte de l'USJ, le P. Daccache a invité la communauté universitaire à rester fidèle et à agir au service des principes suivants : liberté académique et ouverture spirituelle, refus de la discrimination et de l'exclusion, perspective chrétienne qui fonde nos choix les plus essentiels, engagement pour la tolérance, le vivre-ensemble et le respect mutuel et travail sans relâche pour la participation des étudiants à la vie et à la mission de leur université.
Le recteur a ensuite repris ces principes, un à un, pour les situer dans le contexte actuel. Il l'a fait grâce à des rappels historiques toujours pertinents, une riche analyse des trois temps du « métier d'étudiant » et une réflexion sur le rôle de l'USJ dans l'avènement d'une citoyenneté libanaise rajeunie, rénovée.

Le pluralisme religieux
Dans la partie historique de sa réflexion, le P. Daccache rappelle que l'USJ a choisi de gérer la pluralité religieuse qui l'a marqué dès l'origine par « une politique différentielle libérale » plutôt que par une « politique incluse et prosélyte ». Juifs et musulmans formaient déjà 18 % des étudiants à la veille de la Première Guerre mondiale, précise-t-il.
Il avoue qu'en ce moment, la gestion de cette pluralité fait problème, et que certains membres de l'administration souhaitent imposer un quota à l'inscription des non-chrétiens.
La charte de l'USJ précise toutefois que l'université n'est pas « au service d'une classe ou d'une communauté » et ne considère pas ses étudiants « sur la base d'une appartenance confessionnelle ou idéologique », rappelle-t-il.
Citant le sociologue Edgar Morin, il conclut sur ce point en affirmant que « c'est aux hommes d'orienter le cours de l'histoire vers son but, celui de la rencontre des êtres humains dans un seul creuset car l'humanité a toujours aspiré à l'harmonie et il est bien difficile de revenir en arrière ».

(Lire aussi : « Jeunes Libanais, vous êtes journalistes à « L'OLJ » en 2050... »)

L'activité politique
Au sujet de l'activité politique de l'étudiant, l'université peut tirer des leçons de son histoire, poursuit le recteur. L'exemple remonte « à la commission King-Crane et au grand débat sur le statut politique du Liban, tiraillé entre devenir une wilaya du grand royaume hachémite qui s'étend du Hijaz jusqu'à Beyrouth en passant par Damas, proclamé durant le mois de mars 1920, ou obtenir une autonomie qui le prépare à l'indépendance ».
« Une violente controverse opposa à l'époque Rachid Tabbara à Sélim Takla, deux étudiants de la faculté de droit, à ce sujet, rappelle-t-il La controverse jeta des troubles sur l'ensemble des étudiants et eut des répercussions sur la scène politique. » « L'administration universitaire dut intervenir dans le sens de l'apaisement (...) pour assurer le calme propice aux études », précise le recteur.
Tout en se félicitant que « la faculté de droit soit devenue un foyer du nationalisme libanais » et qu'au fil des années, elle soit demeurée « un solide appui à un Liban libre et indépendant », le P. Daccache n'en pense pas moins que les conseils de mesure, ou de modération, valent aussi pour aujourd'hui.
« C'est dans ce cadre que je voudrais me pencher sur le sens des élections des amicales d'étudiants dans une institution universitaire comme l'USJ, dit-il. (...) Ces élections ne sont-elles pas simplement devenues, malgré la bonne intention d'organiser la journée de la démocratie à l'USJ, une partie des rituels d'une démocratie perdue ne servant qu'à reproduire, sur un campus, le délitement politique du pays et la polarisation communautaire ou politique ? »

Le « métier d'étudiant »
Dans la deuxième partie de son exposé , le P. Daccache aborde le thème du « métier d'étudiant », à partir de la charte et d'autres textes statutaires.
« Comme administration et enseignants, insiste-t-il, notre rôle consiste à aider l'étudiant à être de l'Université Saint-Joseph et non seulement dans les salles et les couloirs de l'université, abandonné parfois à des fauves et à des voleurs d'esprit et de pensée qui peuvent le mener à des déviations irréparables. »

À contre-courant
La troisième partie du discours du P. Daccache est dominée par la question lancinante de la citoyenneté. À contre-courant d'un monde postmoderne suspendu entre « un passé de défaillances et un avenir sans promesses », l'USJ n'est pas « seulement soucieuse » des profils de formation et « d'apprentissage professionnel », affirme-t-il.
« Pour donner à la vie étudiante toute sa place à l'université », le père recteur annonce la constitution d'une commission permanente de la vie étudiante et de l'insertion professionnelle et d'un Haut Conseil des étudiants. Ces forums permettront à tous les problèmes administratifs et académiques, sociaux et politiques ayant trait à la vie des étudiants à l'USJ, des plus sages aux plus fous, d'être soulevés.

La mission politique de l'USJ
Enfin, le P. Daccache s'interroge sur « le rôle que peut ou doit assumer une université libanaise chrétienne et jésuite dans le domaine de la formation de ses étudiants aux valeurs citoyennes et politiques ».
La vision de l' USJ en la matière, affirme le recteur, c'est que « l'université a le devoir d'initier aux valeurs démocratiques et à leur pratique intègre, lucide et pacifique. En deuxième lieu, elle doit aider à la création d'un mouvement estudiantin capable de contribuer activement à la modernisation et à la réforme de la vie politique libanaise. En troisième lieu, elle doit contribuer, par la bonne gestion de la diversité religieuse dans les campus, à la promotion et au renforcement d'un vivre-ensemble libanais, authentique et humanisant, et à une citoyenneté dont la fonction est d'unir les Libanais ».
Le recteur formule le souhait qu'un observatoire interuniversitaire de ces pratiques soit institué. Du reste, s'interroge-t-il, « est-ce que les courants et partis politiques ne sont pas aussi partie prenante dans cette éducation à la citoyenneté ? ».

Un nouvel acte de foi
En conclusion, le P. Daccache souligne « l'importance capitale » d'un « nouvel acte de foi en la libanité comme facteur essentiel d'unité et de renouveau de notre attachement au vivre-ensemble ».
Et d'ajouter : « Aujourd'hui, les développements catastrophiques autour de nous et menaçants chez nous, ainsi que les contenus du discours qui plongent les Libanais dans la contradiction sociale et politique et les dressent les uns contre les autres, les uns face aux autres, ont démontré et démontrent que l'identité libanaise n'est pas une simple intention éphémère, mais une véritable conviction d'une large majorité de chez nous, et qu'elle est devenue et devient politiquement aujourd'hui rien moins qu'une "arche de Noé", du point de vue existentiel et social. »
« Il ne suffit plus de proclamer l'adhésion à un État indépendant et fort ou le désir d'un État juste et capable. Il faut oser désormais passer aux actes », ajoute le recteur, invitant les Libanais à ne plus « penser l'État libanais tel qu'il a été géré sous la tutelle syrienne » et à saisir « le momentum actuel d'une politique dont le point de départ et d'arrivée est le Liban et uniquement le Liban ».
Au sujet de l'implication, le P. Daccache insiste sur le fait que « toute implication libanaise en Syrie ne peut être axée, suivant nos convictions académiques et intellectuelles ainsi qu'affectives, que sur la médiation et le dialogue ».
« Si nous sommes vraiment des Libanais (...), nous n'avons pas besoin de la victoire d'un camp sur l'autre pour la monnayer et en faire un atout quantifiable dans notre jeu politique interne », ajoute-t-il, avant d'inviter les responsables à « alléger les souffrances des réfugiés parmi nous dans un cadre règlementaire qui protège tant les Libanais que les Syriens ».


En conclusion, le recteur invite les Libanais à faire évoluer leurs institutions, affirmant : « L'USJ, fidèle à sa mission historique, voit qu'il est de son devoir d'éclairer le chemin que les Libanais doivent traverser et qui mènera les institutions de l'État de la phase consensuelle, mais combien problématique, où elles se trouvent, à l'étape d'un État de droit moderne et de la citoyenneté fondée sur l'égalité, la justice et la liberté. Il faudra aussi s'assurer que les communautés libanaises, sans aucune exception, jouissent des garanties politiques et constitutionnelles quant à leurs droits et leur devenir. C'est une marche et une démarche complexes, qui appellent les Libanais à oser réfléchir ensemble, à faire acte d'intelligence commune. »

Pour mémoire
À l'USJ, les réponses de Ziyad Makhoul

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Envoyé de mon Ipad 

Oui, la cohabitation entre les religions est possible


Discours du card. Sandri pour les 10 ans du Message d'Amman

Anne Kurian

ROME, 18 mars 2014 (Zenit.org) - Le cardinal Sandri encourage à « diffuser des exemples d'actes vertueux » pour « assurer que la cohabitation pacifique est possible » entre les religions.

Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, est intervenu lors d'une table ronde en l'honneur des 10 ans du Message d'Amman, à Rome, ce 18 mars 2014.

Le message d'Amman est une déclaration du Roi Abdallah II de Jordanie, invitant à l'unité entre musulmans, en soutenant le véritable Islam et en combattant l'extrémisme.

Le cardinal a fait observer que tous les croyants pouvaient se reconnaître dans la « conscience de se sentir "blessés" par des contextes, des situations et des personnes qui ont pu manifester en paroles ou en gestes, parfois violemment, leur aversion pour la foi ».

Cette blessure « dérive aussi de situations internes à nos communautés respectives », a-t-il ajouté en déplorant ces « contre-témoignages », tout comme le message d'Amman dénonçait le danger représenté par « certains qui affirment appartenir à l'Islam et commettent de terribles actes en son nom » : « Des contradictions de ce genre se constatent amèrement dans toutes les confessions. »

Blessés mais fidèles à l'espérance

Pourtant, si les croyants sont « blessés à l'intérieur et à l'extérieur [de leurs communautés de foi] », ils restent « désireux d'accueillir et de donner l'espérance », a estimé le cardinal qui a témoigné de deux anecdotes de cohabitation religieuse dont il a fait l'expérience lors d'une de ses visites en Irak, en décembre 2012 : « Lors d'une célébration en la cathédrale syro-catholique de Bagdad, deux après l'attentat de 2010, deux hauts représentants locaux de l'Islam sunnite et chiite, étaient présents ensemble ».

Toujours en Irak, à Kirkouk, lors d'une célébration eucharistique, les chrétiens ont exprimé leur solidarité en attendant des explosions, dans une mosquée proche : « C'était touchant de voir l'appréhension de la communauté chrétienne qui priait encore plus intensément le Seigneur pour ceux qui étaient dans la souffrance et l'ombre de la mort à cause de cette violence persistante. »

Le cardinal a rappelé la priorité de la Congrégation pour les Eglises orientales : la « formation », afin que les jeunes de tout le Moyen-orient apprennent « la cohabitation et la collaboration selon les principes du dialogue œcuménique et interreligieux ».

Cet objectif rejoint le message d'Amman, qui plaide pour que les jeunes, « promesse d'avenir », soient protégés « du danger de glisser sur les sentiers de l'ignorance, de la corruption, de la mentalité fermée ».

Oui, la cohabitation est possible

Le cardinal a conclu en faisant observer que ce qui « donne des ailes à l'espérance des habitants de l'Orient et du monde entier » sont « les témoignages d'un travail éducatif constant, compétent et généreux ». C'est pourquoi il a encouragé à « diffuser de tels exemples d'actes vertueux pour assurer que la cohabitation pacifique et constructive est possible ».

Dans cette optique, l'Eglise attend du monde de l'information « qu'il diffuse davantage les lueurs de l'espérance et non seulement ce qui impressionne en négatif et qui recueille un large consensus ». Il s'agit de « rapprocher les parties en conflit plutôt que de rendre plus profond le fossé qui les sépare ».

« Cela est exigé par les enfants et les jeunes juifs, chrétiens et musulmans de Terre Sainte, qui vont à l'école en espérant un avenir lumineux que nous n'avons pas le droit de mépriser », a insisté le cardinal.

mercredi 19 mars 2014

Pour l’Archevêque maronite de Damas, il existe des signaux d’espérance dans un nouveau Carême de guerre | L'Œuvre d'Orient

Pour l'Archevêque maronite de Damas, il existe des signaux d'espérance dans un nouveau Carême de guerre
18/03/2014

Un nouveau Carême vécu en guerre, « ce qui voudra dire violence et douleur » même si « dans les abysses de la souffrance » s'aperçoivent également « des signes miraculeux de lumière et d'espérance »                                 

  1.  Une situation chaotique

Un quatrième carême de guerre  s'annonce dans la douleur et la violence. Genève II pour le moment n'arrange rien. Des nouveaux réfugiés affluent sur nos paroisses dont les moyens caritatifs minimes sont dépassés. Notre action sociale et pastorale axée en priorité sur le soutien des familles sinistrées accuse des limites et grandes faiblesses devant les nombreux défis qu'affronte la famille :

  • 150 000 familles privées du père laissées à la pauvre maman.
  • Deux millions de logements détruits. Ce sont 2 millions de familles sans toit, soit 12 millions de réfugiés dont trois millions accueillis dans les pays voisins,neuf millions sont des déplacés dans leur propre pays.
  • deux millions d'élèves sans écoles.
  • Économie en ruine, monnaie dévaluée de 300 %.
  • Violence grandissante chaque jour, angoisse et amertume.
  • Blocus qui étouffe surtout le petit peuple et le secteur hospitalier et médical.

La liste des souffrances est interminable

2. Peut on tenir la route ?

Les chrétiens de Syrie représentaient 4,5% de la population avant la guerre… Combien seront-ils  après la guerre ?

47 églises fermées, deux prêtres et une religieuse martyrisés,

deux évêques, trois prêtres et 12 religieuses enlevés [désormais délivrées]. Les chrétiens de Syrie partagent une même douleur avec leurs concitoyens.

Comment rassurer ce petit troupeau habité par la peur ? Ces chrétiens qui veillent avec tant de  courage sur la flamme de l'Évangile allumée sur cette antique Terre Biblique, pourraient-ils tenir la route ?

Ce petit troupeau puise dans la Foi de St Paul converti et baptisé à Damas, la force de son témoignage…

Nous célébrons la conversion de St Paul le 25 janvier à la chapelle d'Ananie et le 29 Juin à la chapelle St Paul sur la muraille de la vieille ville qui a vu la fuite de St Paul dans une corbeille ( Acte 9,25) Serons-nous plus courageux que St Paul?

3) Un regard d'espérance

Face au désespoir  et ce bilan infernal, l'Église porte un regard d'Espérance… De cet abîme de souffrance elle voit jaillir  des points lumineux:

a) Un mouvement d'entraide et de solidarité s'exprime spontanément, des familles pauvres ouvrent leur porte aux réfugiés démunis et partagent  ensemble une vie de misère.

b) Des initiatives de dialogue et de réconciliation entre antagonistes se font signaler de plus en plus.

c) Un regain de la Foi dynamise nos petites communautés, l'Évangile retrouve sa place de référence et d'inspiration…

Les fidèles viennent à la messe sous les bombes et accordent beaucoup de temps à la prière et à l'adoration eucharistique.

d) Abondance des vocations sacerdotales, malgré la baisse de la natalité… pour défi à la mort et soif de prêcher la Vie et l'Avenir..

e) Religieux, Religieuses et laïques animent des centres de soutien psychologique auprès des enfants et des jeunes traumatisés par la violence.

f) Mise en place d'une nouvelle stratégie de vie Œucumenique  et de dialogue basé sur l'Enseignement Social de l'Église qui peut concerner tous les groupes sociaux d'un pays en guerre.

g) Élaboration d'une pastorale familiale basée sur l'écoute et l'accompagnement. Sans famille pas d'Eglise.

Envoyé de mon Ipad 

mardi 18 mars 2014

UNIS CONTRE TOUS LES ESCLAVAGES,accord entre representants de grandes religions


Cité du Vatican, 17 mars 2014 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse a été présenté le Global Freedom Network, un accord entre représentants de grandes religions destiné à éradiquer avant 2020 les formes modernes d'esclavage comme la traite des êtres humains, réalisé avec le soutien de la Walk Free Foundation. Ont pris part à la conférence de présentation Mgr.Marcelo Sánchez Sorondo, Chancelier de l'Académie pontificale des sciences et de celle des sciences sociales, signataire pour le Pape, le Prof.Mahmoud Axab, Conseiller du Grand Iman de Al-Azahr, signataire pour celui-ci, Sir David John Moxon, Représentant de l'Archevêque de Canterbury, signataire pour l'Eglise anglicane, et Mr.Andrew Forrest, fondateur de la WFF. Cet accord révolutionnaire a donné lieu à une déclaration conjointe contre le fléau que représente de par le monde les nouvelles formes d'esclavage en appelant les autres confessions chrétiennes et les différentes autres religions à lutter de concert: "Il s'agit de crimes contre l'humanité. L'exploitation physique, économique ou sexuelle condamne trente millions de personnes à vivre dans des conditions inhumaines et dégradantes. On ne doit plus tolérer ces violations de la condition humaine mais responsabiliser l'ensemble des peuples. L'indifférence envers les victimes doit cesser et les gouvernants, les croyants et toutes les autres personnes de bonne volonté sont appelés à s'unir dans ce mouvement de lutte contre les esclavages modernes en soutenant le GFN

Brèves politiques - L'Orient-Le Jour-18/3/2014

Brèves politiques

Bassil à Bkerké
Avant d'effectuer sa visite au Vatican, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, s'est rendu hier à Bkerké « pour prendre la bénédiction du patriarche maronite », le cardinal Béchara Raï, avant son départ, a-t-il déclaré à la presse.
Plus tard, le patriarche a reçu l'ambassadrice du Venezuela au Liban, Souad Karam Doueihy.

Les ambassadrices d'Autriche et d'Inde chez Mokbel
Le vice-président du Conseil, Samir Mokbel, a reçu hier l'ambassadrice d'Autriche au Liban, Ursula Fahringer, qui était accompagnée de l'attaché militaire de la chancellerie.
L'entretien a porté sur les relations bilatérales, notamment sur le plan de la coopération dans le domaine militaire, d'autant que l'Autriche participe à la Finul.
Plus tard, M. Mokbel a reçu l'ambassadrice d'Inde, Anita Nayar, pour un entretien qui a également porté sur les relations bilatérales. La diplomate a souligné au cours de l'entretien la disposition de son pays à soutenir et à aider l'armée libanaise.

Une délégation du courant du Futur chez Pharaon
Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a reçu hier une délégation du comité de coordination du courant du Futur, conduite par Bachir Kabbani, pour un entretien qui a porté sur l'actualité locale. M. Pharaon leur a également exposé le plan qu'il envisage pour le développement touristique. M. Pharaon a ensuite reçu une délégation de RJ-Liban, composée de Naji Farah, Selim Abou Zeid, Renata Vera et Anna Choueifa qui l'a informé du voyage qu'il entreprendra à Buenos Aires pour participer aux réunions de l'Union culturelle libanaise dans le monde (ULCM), les 21 et 22 mars.

L'ambassadeur du Koweït reçu par Rifi
Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a reçu hier l'ambassadeur du Koweït, Abdel Aal Konahi, pour un entretien qui a porté sur les relations bilatérales.



Envoyé de mon Ipad 

Syrie-Grec- Catholique -Trois années de guerre n’ont pas tué l’espérance des chrétiens - Aleteia

Syrie : Trois années de guerre n'ont pas tué l'espérance des chrétiens

18/03/2014

« Nous autres chrétiens vivons dans la peur, l'avenir est incertain, mais nous ne voulons pas quitter notre patrie », a confié Mgr Jean Abdo Arbach, archevêque catholique des Grecs melkites de Homs, Hama et Yabroud, à l'occasion d'une visite à l'AED (Association Aide à l'Eglise en Détresse),  le 12 mars dernier.

Malgré des rapports contraires, assure l'archevêque syrien, environ 20 000 chrétiens de différentes confessions vivent à Homs, une ville située non loin de la frontière avec le nord du Liban. Dans la région autour de Homs, ils seraient environ 200 000.

A Homs et autour de la ville, assure-t-il, « la situation est calme. Les troupes du gouvernement contrôlent presque entièrement la région ».  Les combats se concentraient surtout dans les villes de Hama et Yabroud, sur la route Damas-Homs. Selon les dernières nouvelles, les soldats du régime syrien sont entrés dans Yabroud et contrôleraient totalement la ville. Comme le souligne RFI, La prise de Yabroud par les forces loyalistes est une perte importante pour les rebelles qui voient ainsi disparaître leur axe d'approvisionnement par le Liban.

En réaction à la prise de la ville, le groupe jihadiste syrien, le Front al-Nosra et un autre groupe armé sunnite ont revendiqué un attentat à la voiture piégée dans l'est du Liban, non loin de la frontière avec la Syrie. Quatre personnes ont été tuées.

Néanmoins, de son côté l'Evêque chaldéen d'Alep, Mgr Antoine Audo, qui est aussi le président de Caritas Syrie, veut « croire à la possibilité de la paix ». Trois ans après le début de la crise syrienne, il veut « célébrer un anniversaire d'espérance… malgré la peur, l'inquiétude face aux extrémistes de tout bord, le chômage, la pauvreté et la misère  qui augmentent de jour en jour…nous  pousse au découragement et nous invite inconsciemment à entrer dans le cercle de la violence, dans nos cœurs comme dans nos comportements », souligne-t-il dans un message diffusé par le Secours Catholique en France.

Alors que le pays se détruit et se divise, Caritas Syrie déclare faire l'expérience - « comme chrétiens tout d'abord, et comme Syriens ensuite », souligne Mgr Audo -  d'un nouveau langage, celui de la communion, cherchant à «  regarder la réalité avec objectivité », à « respecter la dignité » des personnes et à « ne pas les classer selon des critères d'appartenance ».
 
« Quand nous cessons de nous regarder nous-mêmes pour défendre nos intérêts, quand nous sortons de nous-mêmes pour accueillir la richesse et la beauté des Églises, nous devenons ensemble de plus en plus chrétiens. De même, Caritas, au service des Syriens et surtout de nos frères, les musulmans de différentes confessions et ethnies, nous fait grandir dans une attitude de vraie citoyenneté », conclut Mgr Audo.
 
La Caritas, qui fait aux besoins immenses d'une population complètement anéantie, y compris au niveau psychologique, est obligée de tenir compte des nouvelles urgences, telles que l'arrêt des activités productives et l'assistance psychosociale. A ce propos, Mgr Audo, dans un entretien à Fides, relève qu' : « au sein des comportements individuels, se multiplient les signaux d'effondrement spirituel et intérieur », qui font planer le risque « d'avoir des générations entières d'enfants et de jeunes dévastées pour toujours par l'expérience qu'elles ont vécue ».
 
Durant leur semaine de formation, les dix premiers jours de mars, à Harissa, au Liban, les dix les opérateurs syriens de la Caritas, ont émis l'espoir de pouvoir prendre cette nouvelle direction liée au travail et à l'assistance psychosociale, avec le soutien de Caritas d'autres pays, comme l'Italie, les Etats-Unis, l'Allemagne et la France.
 
Le conflit, qui a fait plus de 146 000 morts, est entré samedi 15 mars dans sa quatrième année sans issue en vue. D'après l'ONU, 9,3 millions de personnes auraient besoin d'une assistance dans le pays, dont 570.000 blessés. Selon Handicap international, 60% des personnes déplacées sur le territoire  ayant été blessées l'ont été par des armes explosives (Le JDD)
 
 
Envoyé de mon Ipad 

lundi 17 mars 2014

Objet: Alerte Google - Chrétiens d'Orient




Chrétiens d'Orient
Mises à jour quotidiennes 17 mars 2014
ACTUALITÉS
Radio Notre Dame
Antiokia : "c'est riche de nos différences que l'on va pouvoir grandir ensemble dans la foi"
Trois mois éprouvants qui ont pourtant été l'occasion d'un premier contact avec le handicap, mais aussi avec les chrétiens d'Orient. C'est grâce à ...
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Syrie : « Les Chrétiens Vivent Dans La Peur, Mais

Syrie : « Les Chrétiens Vivent Dans La Peur, Mais Ne Veulent Pas Quitter Leur Patrie »
Malgré un avenir incertain, « les chrétiens veulent rester en Syrie », a affirmé Mgr Jean Abdo Arbach, archevêque catholique des Grecs melkites de Homs, Hama et Yabroud, à l'occasion d'une visite à l'AED le 12 mars 2014.

Mgr Abdo Arbach explique : « Nous autres chrétiens vivons dans la peur, l'avenir est incertain, mais nous ne voulons pas quitter notre patrie. » Malgré des rapports contraires, assure l'archevêque syrien âgé de 61 ans, environ 20 000 chrétiens de différentes confessions vivent à Homs, une ville située non loin de la frontière avec le nord du Liban. Dans la région autour de Homs, ils seraient environ 200 000. Selon les dires de l'archevêque catholique grec, beaucoup de croyants, dont des fidèles melkites catholiques grecs, catholiques syriaques, maronites, orthodoxes grecs et orthodoxes, seraient entre-temps retournés dans la ville de Homs. « À Homs même et autour de la ville, la situation est calme. Les troupes du gouvernement contrôlent presque entièrement la région, tandis que les rebelles ont la haute main dans quatre à cinq districts de la ville. Les combats se poursuivent surtout encore dans les villes de Yabroud et Hama », relate Mgr Abdo Arbach, qui veut-lui-même rester à Homs.
Nord de la Syrie : chrétiens soumis à la loi islamique
Pour lui, des nouvelles inquiétantes viendraient du nord de la Syrie, contrôlé par les rebelles. Selon ses informations, les chrétiens y seraient obligés de se plier à certaines règles. Mgr Abdo Arbach poursuit : « Premièrement, c'est la loi islamique qui doit y être appliquée, deuxièmement, tous les symboles chrétiens visibles en public doivent y être détruits, et troisièmement, les chrétiens voulant rester dans leur pays devront payer une taxe spéciale à l'avenir. »
En présence de M. Johannes von Heereman, président du comité exécutif de l'AED, l'archevêque a remercié l'œuvre de son soutien : « L'Aide à l'Église en détresse a énormément contribué à ce que nous puissions soutenir régulièrement de nombreuses familles, des paroisses et des prêtres. Pour tous les fidèles, il est important que leurs prêtres et leur évêque supportent la souffrance et persistent à rester, comme tous les autres. »

Source:http://www.chretiensdorient.com/article-syrie-les-chretiens-vivent-dans-la-peur-mais-ne-veulent-pas-quitter-leur-patrie-122981723.html


Envoyé de mon Ipad

Syrie - archevêque catholique des Grecs melkites de Homs- Les Chrétiens Vivent Dans La Peur, Mais

Syrie : « Les Chrétiens Vivent Dans La Peur, Mais Ne Veulent Pas Quitter Leur Patrie »
Malgré un avenir incertain, « les chrétiens veulent rester en Syrie », a affirmé Mgr Jean Abdo Arbach, archevêque catholique des Grecs melkites de Homs, Hama et Yabroud, à l'occasion d'une visite à l'AED le 12 mars 2014.

Syrie : Mgr Antoine Audo, Sj. "Croire À La Possibilité de la Paix "

Alors que trois années viennent de s'écouler depuis le début de la crise syrienne, le Président de Caritas Syrie, Mgr Antoine Audo, veut célébrer « un anniversaire d'espérance ». Il souligne la mobilisation constante de son organisation, soutenue par tout le réseau Caritas.
Nous sommes au seuil de la quatrième année de ce que l'on appelle désormais la crise syrienne. Nous est-il permis de parler d'anniversaire, mot que nous utilisons d'habitude pour célébrer surtout des moments de joie et des souvenirs heureux ? Et pourtant cette guerre qui nous encercle de l'intérieur et de l'extérieur de la Syrie, est un lieu paradoxal qui nous pousse aussi bien à la réflexion qu'à l'agir !
Je voudrais saisir cette occasion pour vous adresser un message au nom de Caritas, pour partager avec vous nos peines et nos joies, vous remercier et vous prier de chercher à bien comprendre ce qui se passe en Syrie, et de croire toujours à la possibilité de la réconciliation et de la paix.
Depuis trois ans, nous sommes en plein dans une guerre provoquée au niveau local, comme au niveau régional et international, par des intérêts confessionnels, économiques et stratégiques, qui détruit un pays et fait couler des fleuves de sang. La peur, l'inquiétude face aux extrémistes de tout bord, le chômage, la pauvreté et la misère augmentent de jour en jour : tout nous pousse au découragement et nous invite inconsciemment à entrer dans le cercle de la violence, dans nos cœurs comme dans nos comportements.
Appelés à une communion
Et pourtant, à Caritas Syrie, avec quelque 200 employés et volontaires, au service d'à peu près 300 000 personnes, et 50 000 familles, nous faisons une expérience quotidienne qui nous fait traverser les violences autrement.
À Caritas, alors que la Syrie se détruit et se divise, nous faisons l'expérience, comme chrétiens tout d'abord, et comme Syriens ensuite, d'être appelés à entrer dans un processus de communion et d'engagement. Alors que règne dans le pays un langage univoque qui génère une volonté de puissance, à Caritas, avec les jeunes au service des pauvres et des déplacés, et avec tous ceux à qui nous offrons notre assistance humanitaire, nous apprenons un nouveau langage.
Dans nos projets, nous cherchons à regarder la réalité avec objectivité, et dans notre façon d'aborder les personnes, nous cherchons à respecter leur dignité et à ne pas les classer selon des critères d'appartenance, quelle que soit cette dernière.
Célébrer un anniversaire d'espérance
Nous pou vons dire qu'au seuil de la quatrième année de la guerre syrienne, à Caritas Syrie, nous voulons célébrer effectivement un anniversaire d'espérance: nous sommes en train de vivre en tant que chrétiens appartenant à différentes Églises, une expérience de communion.
Quand nous cessons de nous regarder nous-mêmes pour défendre nos intérêts, quand nous sortons de nous-mêmes pour accueillir la richesse et la beauté des Églises, nous devenons ensemble de plus en plus chrétiens. De même, Caritas, au service des Syriens et surtout de nos frères, les musulmans de différentes confessions et ethnies, nous fait grandir dans une attitude de vraie citoyenneté.
Merci à nos partenaires de Caritas qui soutiennent et accompagnent au jour le jour notre combat pour construire une société de fraternité et de respect mutuel.
Mgr Antoine Audo, Président de Caritas Syrie
Source : Caritas France, 14 mars 2014




Envoyé de mon Ipad

dimanche 16 mars 2014

Syrie : 3 ans de guerre civile, plus de 146 000 morts - Le Point


Syrie : 3 ans de guerre civile, plus de 146 000 morts

Photo d'illustration.
Le conflit en Syrie, qui a fait plus de 146 000 morts, entre samedi dans sa quatrième année sans issue en vue, le président Assad restant accroché au pouvoir tandis que l'opposition profondément divisée perd du terrain. Signe que le régime n'est pas prêt à la réconciliation, le Parlement syrien a voté vendredi une loi qui ouvre la voie à une réélection de Bachar el-Assad, en excluant de facto l'opposition en exil de la prochaine présidentielle. Les États-Unis ont réagi vendredi en exprimant leur "dégoût" face à la tenue prochaine d'une élection présidentielle en Syrie dans laquelle le président Assad a mis toutes les chances de son côté.
Après 14 ans au pouvoir, Bachar el-Assad n'a pas encore officiellement annoncé son intention de briguer un troisième mandat, mais il a affirmé en janvier à l'AFP qu'il y avait de "fortes chances" qu'il le fasse.
Aucune date n'a été annoncée pour le scrutin, mais les électeurs doivent être convoqués entre 60 et 90 jours avant la fin du mandat de Bachar el-Assad le 17 juillet. L'élection se tiendra dans un pays saigné à blanc par la guerre civile, rongé par une crise humanitaire inouïe, et dont l'économie est à genoux.

"Entre famine et reddition"

Le soulèvement est né quelques semaines après le renversement des dictateurs tunisiens et égyptiens, par des rassemblements pacifiques les 15 et 16 mars 2011 pour protester contre l'arrestation de jeunes accusés d'avoir tagué des graffiti anti-régime. Face à l'impitoyable répression, il s'est militarisé à partir de l'été, jusqu'à devenir une guerre totale en février 2012 avec le bombardement de Homs (centre).
En trois ans, plus de 146 000 personnes sont mortes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, et plus de neuf millions de personnes ont dû quitter leur domicile, soit la plus importante population de déplacés au monde, selon l'ONU. Au moins un million d'enfants sont privés d'aide humanitaire, selon l'Unicef, et plus de 250 000 Syriens sont assiégés, selon l'ONU, réduits à choisir "entre famine et reddition".
Depuis le printemps 2013 et après une série de reculs, le régime est passé à la contre-attaque avec l'appui décisif du mouvement chiite libanais Hezbollah ainsi que de combattants chiites irakiens enrôlés par les troupes d'élite iraniennes. L'opposition contrôle plus de territoires, mais le régime tient sous sa coupe les régions les plus densément peuplées. Dernier succès en date pour le gouvernement : l'armée a pénétré vendredi à Yabroud, une ville rebelle clé proche de la frontière libanaise, selon une source militaire syrienne.

Impasse sur le plan diplomatique

Le régime a repris du terrain face à une rébellion déchirée et gangrénée par des groupes djihadistes. Une guerre sans merci oppose depuis janvier 2014 les rebelles en majorité islamistes et la branche officielle d'al-Qaida en Syrie, le Front al-Nosra, aux impitoyables jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), dont la brutalité et la volonté d'hégémonie ont attisé la haine de leurs anciens frères d'armes. Mais aucun des protagonistes - ni le régime soutenu sans faille par la Russie et l'Iran, ni l'opposition armée par deux acteurs rivaux, l'Arabie saoudite et le Qatar - ne semble avoir les moyens de l'emporter militairement.
"Les luttes intestines entre rebelles ont permis à Assad de regagner des territoires, mais ces avancées ne suffisent pas à faire basculer la situation et lui permettre de reprendre tout le pays", souligne Aron Lund, rédacteur en chef du site web Syria in Crisis.
Sur le front diplomatique, c'est également l'impasse. L'échec des négociations de Genève en janvier et février, qui ont pour la première fois en trois ans de conflit mis face à face des représentants du régime et de l'opposition, a sonné le glas des espoirs diplomatiques, malgré les dénégations des chancelleries occidentales. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souhaité vendredi que Moscou et Téhéran fassent pression sur Damas pour une reprise de ces négociations de paix. Mais le départ du président syrien, réclamé par les Occidentaux au début du conflit, n'est clairement pas à l'ordre du jour.

Les négociations de paix torpillées

Jeudi, le Parlement a approuvé une loi électorale qui permet théoriquement, pour la première fois depuis des décennies, à plusieurs candidats de se présenter, en vertu de la Constitution de 2012.
Si ce texte abolit la suprématie du parti Baas au pouvoir depuis un demi-siècle, il empêche de fait les figures de l'opposition en exil de se présenter, car tout candidat doit "avoir vécu en Syrie pendant une période de 10 ans de manière continue au moment de présenter sa candidature".
Le médiateur international Lakhdar Brahimi a jugé que l'organisation unilatérale par le régime d'une présidentielle torpillerait les négociations de paix, s'attirant vendredi les critiques du pouvoir qui l'a accusé d'avoir "outrepassé" son rôle.


Envoyé de mon Ipad 

samedi 15 mars 2014

L'orthodoxie à l'aube d'une nouvelle ère ? - Orthodoxie - La Vie-11-3-2014


L'orthodoxie à l'aube d'une nouvelle ère ?

Le monde orthodoxe l'attendait depuis au moins cinquante ans. On avait même fini par le rebaptiser « l'arlésienne de l'orthodoxie ». Les primats des Eglises orthodoxes réunis en synaxe la semaine dernière à Istanbul, ont annoncé la tenue d'un concile panorthodoxe, c'est-à-dire réunissant toutes les Eglises orthodoxes autocéphales qui se reconnaissent comme tel entre elles (14 Eglises), à Istanbul, à la Pentecôte 2016 en la cathédrale Sainte-Irène.
L'événement serait historique car, pour mémoire, le dernier des 7 conciles œcuméniques reconnus par les Eglises orthodoxes est le Deuxième concile de Nicée qui s'est tenu en 787. Cette décision a été annoncée dans un communiqué signé par les principaux chefs d'Eglises orthodoxes, Bartholomée de Constantinople, Théodore d'Alexandrie, Théophile de Jérusalem, Cyrille de Moscou, Irénée de Serbie, Daniel de Roumanie, Néophyte de Bulgarie, Elie de Géorgie, Chrysostome de Chypre, Hiéronyme d'Athènes,  Sawa de Varsovie et Anastase de Tirana. Soient 12 des 13 Eglises autocéphales présentes ou représentées. La délégation du Patriarcat d'Antioche (le Patriarche Jean X d'Antioche n'ayant pas pu prendre part à la Synaxe pour raison de santé) a en effet quitté la table samedi, estimant que la question du Qatar (le territoire relève de la juridiction canonique du patriarcat d'Antioche mais le patriarcat de Jérusalem a décidé d'y nommer un évêque en lui donnant le titre d'archevêque du Qatar) n'avait pas été traitée.

Témoigner pour le monde contemporain

Le « saint et grand synode de l'Eglise orthodoxe » répond à deux facteurs : le premier, conjoncturel, qui est l'élan actuel d'unité rencontré dans la sphère orthodoxe et, l'autre, prospectif, la volonté pour l'Eglise orthodoxe d'actualiser et de renouveler son témoignage dans le monde contemporain. « Cette synaxe des primats est une occasion bénie pour nous de renforcer notre unité dans la communion et la coopération, ont ainsi déclaré les primats dans leur communiqué. Nous affirmons notre engagement à l'importance primordiale de la synodalité de l'unité de l'Eglise. Nous affirmons les paroles de saint Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople, que "le nom de l'Eglise signifie l'unité et de la concorde et non de division." » Ainsi, parmi les thèmes qui devraient être débattus, on trouve des sujets délicats pour les Eglises orthodoxes : les autonomies, l'autocéphalie, l'avenir de la diaspora orthodoxe, les relations avec les autres Églises, les questions éthiques et sociales, le calendrier liturgique et la primauté.

L'orthodoxie en quête de consensus

La tenue de ce Concile souhaité par Athénagoras en 1961 n'était pas gagnée. Le patriarcat de Moscou avait ainsi été accusé par les métropolites de Prousse et de Chalcédoine (du patriarcat de Constantinople) d'être hostile à la convocation d'un Concile. Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou avait récusé ces accusations tout en jugeant néanmoins les méthodes préparatoires employées « peu efficaces » : « Pour intensifier le processus préconciliaire, avait-il affirmé, il me semble qu'il faudrait mettre en place un organe panorthodoxe efficace, capable de mener les choses à bien. Si l'objectif est si important, il ne faut pas attendre plusieurs années pour les réunions de préparation, mais se réunir, disons, sur une base mensuelle. »
La synaxe a visiblement pris acte de ces critiques et convenu que le travail préparatoire au Synode devrait être intensifié. « Ce qui est nouveau, explique Carol Saba, responsable de communication de l'Assemblée des évêques orthodoxes en France (AEOF), c'est déjà l'annonce d'une date, 2016, et un lieu, Constantinople, pour la tenue du Concile. Mais ce qui est aussi novateur, c'est la mise en place d'une architecture de préparation et d'organisation du Concile et de la représentation des Eglises. »
Un comité inter-orthodoxe spécial travaillera de septembre 2014 à Pâques de 2015. Ce travail sera suivi d'une conférence panorthodoxe pré-synodale convoquée au premier semestre de 2015. Et toutes les décisions seront prises, que ce soit dans les étapes préparatoires ou bien lors de la tenue du Concile, par consensus. Le « Saint et Grand Synode de l'Eglise orthodoxe » sera convoqué par le patriarche œcuménique de Constantinople en 2016, « à moins que quelque chose d'inattendu se produise », précise le communiqué des primats.

L'épine dans le Concile : la situation du Patriarcat d'Antioche

En effet, le départ de la délégation patriarcale du Patriarcat d'Antioche vers la fin de la synaxe et son refus de signer le communiqué final a jeté un froid. « En dépit du différend qui existe déjà depuis un an, le Patriarcat d'Antioche a tenu à être présent à la Synaxe et ses représentants ont participé à tous ses travaux, voire à la rédaction de la déclaration finale. Mais la situation relative au Qatar aurait dû être traitée par les primats en assemblée plénière au moment de la synaxe », regrette Carol Saba.
Ainsi, ce n'est pas juste une question de conflit "territorial" entre le Patriarcat d'Antioche et celui de Jérusalem. « Elle met en cause l'ordre canonique des juridictions entre les Eglises orthodoxes défini dans le cadre des conciles œcuméniques alors que c'est par le respect mutuel de ces canons que s'exprime aussi l'unité de l'Eglise orthodoxe et que fonctionne son ecclésiologie de communion, poursuit Carol Saba. La synaxe a acté le principe du consensus et non de la majorité (qualifiée ou pas) dans le processus de préparation du Concile panorthodoxe et dans la mécanique de prise de décision lors du Concile. Cela signifie que toutes les Eglises devraient participer aux préparatifs et chacune d'elles, même la plus petite, aura un droit de véto sur les décisions qui devront être prises par consensus, à l'unanimité. »
Donc, rien ne pourra se faire sans le patriarcat d'Antioche, ce qui met aujourd'hui tout le monde devant leur responsabilité pour « trouver une issue favorable à la situation du Qatar acceptable pour le Patriarcat d'Antioche qui est le premier concerné par cette question. »
Quant à l'épineuse question des contours de la primauté d'honneur du patriarcat de Constantinople qui semble faire débat entre l'Eglise de Constantinople et celle de Moscou, elle semblerait avoir connu quelques avancées pendant la synaxe. « La dominante dans l'orthodoxie est la collégialité et non pas la primauté, analyse Carol Saba. L'orthodoxie reconnaît au patriarche Œcuménique de Constantinople une primauté d'honneur qui implique une diaconie de service sur le plan panorthodoxe mais pas une primauté au sens juridique du terme ou bien une quelconque forme de juridiction universelle sur l'orthodoxie. Ainsi, là aussi, s'il y a des divergences qui pourraient s'exprimer sur ce que peut faire ou ne pas faire le primat d'honneur de l'orthodoxie au nom de l'ensemble de l'Eglise orthodoxe, c'est peut être une question qui, in fine, s'ajoutera aux thèmes qu'abordera le Concile qui en déterminera définitivement le contours par consensus de l'ensemble des Eglises orthodoxes.».
Et si le Concile était retardé ? Quand on leur pose la question, les orthodoxes citent le patriarche Athénagoras : « Ce qui m'importe davantage que la tenue du saint et grand concile panorthodoxe, est que les orthodoxes apprennent à travailler ensemble pour préparer sa tenue. »


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Ensemble contre la traite des êtres humains


Ensemble contre la traite des êtres humains

Un accord sera signé au Vatican par des représentants des Eglises anglicane et catholique, et de l'université sunnite d'Al-Azhar pour lutter contre « les formes modernes d'esclavage et le trafic de personnes ». Le protocole d'accord, sous le titre de "Global Freedom Network", a été négocié avec le plein appui du Pape François, de l'archevêque de Cantorbéry et du grand imam d'Al-Azhar, sous les auspices d'une fondation privée, la "Walk Free Foundation". Il sera présenté lundi au Vatican.

Du côté du Saint-Siège, le prélat argentin, Marcelo Sanchez Sorondo, qui dirige les Académies pontificales des sciences et des sciences sociales, a eu un rôle essentiel. Il signera l'accord au nom de l'Eglise. A l'automne, Mgr Sanchez Sorondo avait organisé un séminaire de travail au Vatican en présence d'experts internationaux pour voir quelles ripostes concrètes pouvaient apporter l'Eglise et d'autres institutions aux réseaux de traite d'êtres humains.

Lutte contre la traite, priorité du Pape

François a condamné plusieurs fois « le grave délit contre l'humanité qu'est la traite des femmes, des enfants, des immigrés, forme d'esclavage la plus répandue » de ce début du XXIème siècle. Cette lutte est l'une de ses priorités.

Le religieux sunnite Mahmoud Azab représentant le grand imam d'Al-Azhar, le père anglican David John Moxon pour l'archevêque de Cantorbéry Justin Welby, et Andrew Forrest, homme d'affaires australien et philanthrope, fondateur de la "Walk Free Foundation" seront présents lundi au Vatican. Al-Azhar manifeste ainsi une nouvelle fois sa volonté de rapprochement avec le Saint-Siège. (avec AFP)


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