Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 2 août 2014

Chrétiens d'Orient, un état des lieux - L'Orient-Le Jour du 1/8/2014

Chrétiens d'Orient, un état des lieux - L'Orient-Le Jour

Chrétiens d'Orient, un état des lieux

"Nous ne nous résignons pas à penser à un Moyen-Orient sans chrétiens, qui, depuis deux mille ans, professent le nom de Jésus, insérés comme citoyens dans la vie sociale, culturelle et religieuse des nations auxquelles ils appartiennent", affirmait le pape François en novembre dernier devant tous les patriarches et archevêques des Eglises orientales, dans un appel vigoureux pour les anciennes Eglises d'Orient, menacées par les multiples conflits et la montée de l'islamisme radical.

Avec l'expulsion inédite des chrétiens de Mossoul par les jihadistes de l'État islamique, la précarité de la situation des chrétiens d'Orient est plus que jamais d'actualité.

Quelques repères sur les communautés chrétiennes présentes dans une région tourmentée.

 

Irak

- Il y avait 1,5 million de chrétiens en Irak avant la première guerre du Golfe dont plus de 600 000 à Bagdad et 60 000 à Mossoul, mais également dans la ville pétrolière de Kirkouk (nord) et à Bassora (sud). Aujourd'hui, il n'y aurait plus que 400 000 chrétiens en Irak.

L'archevêque de Lyon Philippe Barbarin en compagnie de chrétiens irakiens à Kirkouk, le 31 juillet 2014. AFP/Marwan Ibrahim

- Mossoul : Depuis la prise de Mossoul, le 10 juin 2014, par les jihadistes de l'Etat islamique (EI, ex-Daech), les chrétiens cibles, comme d'autres minorités religieuses, de menaces et de persécutions, ont fui massivement la ville. Selon certains sources, il ne resterait plus que quelques familles chrétiennes à Mossoul, selon d'autres, tous les chrétiens seraient partis.

- Face à cette situation désastreuse, la France s'est récemment dite prête à accorder l'asile aux chrétiens d'Irak, faisant craindre au cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon une aggravation de l'exode.

Syrie

- Les chrétiens de Syrie représentent environ 9% de la population (estimée à 23 millions en 2010), selon les chiffres de l'Œuvre d'Orient, soit 2 millions de chrétiens de différents rites : Syriens, Melkites, Maronites, Chaldéens, Arméniens, Grecs orthodoxes.

- Les chrétiens dans la guerre : Nombre d'entre eux ont pris le parti du président Bachar el-Assad par crainte de l'islamisme radical prôné par certains groupes rebelles. En septembre 2013, le patriarche syrien de l'église catholique melkite Grégoire III Laham avait estimé à quelque 450 000 le nombre de chrétiens syriens ayant dû fuir en raison du conflit qui dure depuis trois ans. En octobre 2013, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé qu'environ 50 000 chrétiens syriens avaient demandé la nationalité russe.

Des chrétiens syriens à la messe. AFP/Louai Beshara

Des figures de la communauté ont été directement touchées par la guerre. En avril 2014, le père jésuite Néerlandais Frans van der Lugt, présent depuis des décennies en Syrie, a été assassiné à Homs. et depuis un an, on est sans nouvelle du prêtre italien Paolo Dall'Oglio, militant impénitent du dialogue inter-religieux en Syrie, détesté par le régime comme par les jihadistes.

Des religieuses de la ville syrienne de Maaloula, un village chrétien de 5000 habitants situé à 55 km au nord de Damas, ont en outre été retenues en otages par des rebelles syriens entre décembre 2013 et le 9 mars 2014.

Gaza, Cisjordanie et Jérusalem

- Gaza : La communauté chrétienne de Gaza compte environ 1500 âmes, des grecs-orthodoxes pour la plupart, sur une population majoritairement musulmane de 1,8 million d'habitants. Il ne resterait plus que quelque 130 catholiques romains. La minorité chrétienne a fait l'objet de plusieurs attaques imputées aux extrémistes islamistes et condamnées par le Hamas, qui contrôle Gaza. 

Une Palestinienne chrétienne-orthodoxe allumant un cierge à Gaza. AFP/Mohammed Abed

- Cisjordanie occupée et Jérusalem : on dénombre près de 50 000 chrétiens en Cisjordanie occupée (dont 8000 à Jérusalem, alors qu'ils étaient 30 000 avant la création de l'État d'Israël), héritiers des premiers chrétiens, principalement implantés à Bethléem et à Ramallah. Plus de la moitié sont de rite grec orthodoxe. Les catholiques, eux, sont au nombre de 22 500: 17 850 pour les catholiques romains, et 4650 pour les melkites, catholiques de rite grec byzantin.

-L'offensive israélienne contre la bande de Gaza, lancée le 8 juillet, a fait une première victime chrétienne le 29 juillet. Et pour la première fois depuis des années, l'église grecque-orthodoxe Saint-Porphyre de Gaza accueillait les déplacés palestiniens fuyant le déluge de feu israélien.

Israël

- Israël compte environ 160 000 chrétiens (sur 8,2 millions d'habitants) dont près de 80% appartiennent à la minorité arabe restée après l'indépendance d'Israël en 1948. La moitié des chrétiens de nationalité israélienne sont catholiques : 50 000 melkites (grecs-catholiques), 24 000 catholiques romains (Latins) et 11 400 maronites.

- Un cinquième des 160 000 chrétiens israéliens sont des travailleurs immigrés d'Asie (Philippines, Sri Lanka, Inde) et d'Afrique (principalement d'Érythrée), confrontés souvent à une situation sociale difficile. Enfin, 60 000 migrants catholiques romains, venus surtout d'Afrique et ne possédant pas la nationalité israélienne, résident aussi en Israël, selon le patriarcat latin de Jérusalem.

Des chrétiens israéliens arabes, lors d'une messe. Jack Guez/AFP

-On trouve également une forte communauté maronite qui compte quelque 10 000 résidents. Les trois quarts d'entre eux sont installés en Terre sainte depuis le début du XVIIe siècle, et sont comptés comme citoyens d'Israël. 2500 maronites libanais sont également en Israël ; ils font partie de ces groupes de toutes les communautés ayant fui leur village et la bande frontalière après le retrait d'Israël du Liban-Sud en 2000, et qui étaient soit anciens membres de l'Armée du Liban-Sud, soit en rapport commercial ou autre avec Israël.

Lors de sa visite en Terre sainte, Mgr Raï a célébré une messe pour ces maronites, refusant de considérer les anciens de l'ALS comme "des traîtres". Il a également promis son aide aux Arabes chrétiens d'un village du nord d'Israël déplacés depuis plus de 60 ans.

Égypte

- Les coptes, la plus grande minorité chrétienne du Moyen-Orient, représentent quelque 10% des 86 millions d'habitants du plus peuplé des pays arabes. Ils se plaignent de longue date de discrimination et d'attaques, notamment contre leurs églises.

Des Égyptiennes coptes lors des funérailles de quatre chrétiens le 7 avril 2013, tués lors de heurts sectaires. AFP/Khaled Desouki

Ils ont souvent été la cible d'attaques, notamment de la part des islamistes, qui les ont récemment considérés comme complices des militaires dans le renversement de l'ancien président Morsi, issu des Frères musulmans.

Jordanie

- En Jordanie vivent environ 200 000 chrétiens, répartis à égalité entre catholiques et orthodoxes, auxquels s'ajoute une population fluctuante de réfugiés de Syrie et de travailleurs immigrés clandestins d'obédience chrétienne. Sont également installées dans le royaume hachémite de petites communautés chrétiennes de maronites, catholiques arméniens, catholiques syriaques et plusieurs milliers de chaldéens originaires d'Irak.

Une musulmane (centre) priant avec des chrétiens jordaniens et irakiens à l'église de la Vierge de Nassiriyah, à Amman en Jordanie, le 30 juillet 2014. REUTERS/Muhammad Hamed

Liban

- En raison de l'absence d'un recensement moderne de la population, il est difficile de préciser le nombre des chrétiens libanais. Mais selon certains chiffres, il y aurait environ 40% de chrétiens libanais, sur une population de 3,9 millions. Les chrétiens libanais sont majoritairement des maronites, mais également des Grecs catholiques, des Grecs orthodoxes, des Arméniens, des Syriaques (catholiques et orthodoxes), des Latins et des Protestants.

-Depuis le 25 mai, le Liban est sans président, un poste réservé à un maronite. Le chef du Législatif Nabih Berry avait convoqué les députés à une première séance plénière le mercredi 23 avril. Celle-ci n'a pas débouché sur l'élection d'un nouveau président, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum. La dixième séance a été fixée au 12 août.

Des hommes de religion sunnites, chiites, druzes et chrétiens libanais, prient à Beyrouth en solidarité avec les chrétiens de Mossoul et les Gazaouis, le 24 juillet 2014. REUTERS/Sharif Karim

-Emigration : Selon le Lebanese information center, entre 1975 et 1984, près de 75 % des Libanais ayant émigré sur cette période sont des chrétiens. Entre 1985 et 1990, près de 17% des Libanais ayant émigré sur cette période sont des chrétiens. 

Pour mémoire

Chrétiens arabes, éclaireurs de la citoyenneté, de Fady Noun

Au-delà des questions constitutionnelles, débat sur le rôle des chrétiens, l'éclairage de Scarlett Haddad



Envoyé de mon Ipad 

Rappel :Le fragile sursis des chrétiens d’Irak | La-Croix.com du 31/7/2014

Le fragile sursis des chrétiens d'Irak | La-Croix.com

Le fragile sursis des chrétiens d'Irak

Le cardinal Philippe Barbarin et Mgr Michel Dubost ont, au nom de l'Église de France, rencontré les familles chrétiennes chassées de Mossoul par la tyrannie de l'État islamique.

Ces chrétiens de la Ninive biblique se posent aujourd'hui la question de l'exil loin de leur pays.

En cette fin de matinée, mardi 29 juillet, la voiture du cardinal Barbarin escortée par deux pick-ups de l'armée kurde pénètre dans Qaraqosh. La petite ville, où l'on parle encore l'araméen, est quadrillée par les uniformes des peshmergas, les soldats de la région semi-autonome du Kurdistan irakien.

À portée de fusil des djihadistes de l'État islamique (EI), le califat autoproclamé qui sème la terreur en Irak et en Syrie, Qaraqosh est l'un des derniers refuges pour les chrétiens chassés de Mossoul, la Ninive de la Bible, tombée aux mains des islamistes le mois dernier.

> Voir notre dossier spécial : Chrétiens d'Orient 

Les habitants, presque tous syriens-catholiques, sont dans la rue pour accueillir les visiteurs français – le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry, et Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient – venus les soutenir.

Sous les branches de palmiers et les youyous, vêtus de la soutane noire des grands jours, les trois évêques affrontent la fournaise irakienne – près de 50 °C au soleil –, serrés de près par les mitraillettes kurdes. Le front en sueur, les chaussures couvertes de poussière, ils pénètrent dans l'église Notre-Dame dont les chants en araméen emplissent la nef.

« Tous les catholiques de France sont ici »

« Si les Kurdes n'avaient pas pris notre défense, nous ne serions pas réunis avec vous aujourd'hui », leur lance l'archevêque de Mossoul, Mgr Boutros Moshe. En juin, peu après la prise de Mossoul, Qaraqosh s'était subitement retrouvée sur la ligne de front entre les combattants de l'EI et l'armée kurde. Pris de panique sous une pluie d'obus, ses 45 000 habitants avaient fui la ville en quelques heures, le temps pour les peshmergas de rétablir la situation.

« Tous les catholiques de France sont ici, en ce moment, dans l'église de Qaraqosh », lui répond le cardinal Barbarin. De la joie, mais aussi une tension palpable, se lit sur des milliers de visages. « Nous sommes venus pour vous voir, pour entendre le témoignage de ceux d'entre vous qui ont quitté leur ville et ne savent pas s'ils y retourneront un jour, poursuit-il appuyant sur chaque mot. Soyez fort dans votre espérance. Aujourd'hui, Mossoul semble engloutie, comme Jonas dans le ventre de la baleine, mais elle sortira bientôt saine et sauve de cette épreuve. » La nef éclate en applaudissements. Et comme pour donner corps à ses paroles, l'archevêque de Lyon annonce : « Je prends l'engagement de réciter tous les jours le Notre-Père dans votre langue liturgique, jusqu'à ce que vous puissiez retourner à Mossoul ! »

> Lire aussi :​ Que faire pour les chrétiens d'Orient ? 

« Ils nous ont tout pris : voitures, vêtements, bijoux… »

Mossoul. Pour les chrétiens rencontrés ces derniers jours par les représentants de l'Église de France, de retour aujourd'hui à Paris, le nom de la deuxième ville d'Irak n'évoque plus que le choc traumatique d'un départ précipité sous la menace des djihadistes. « Convertissez-vous à l'islam ou payez l'impôt, sinon vous mourrez par le glaive. » Tous ont gravé à l'esprit les termes de l'ultimatum reçu par e-mail, ou déclamé par des haut-parleurs dans les rues de la ville.

« Nous avons juste eu le temps d'emporter un sac et une valise, raconte un réfugié. Au check-point, apprenant que nous étions chrétiens, ils nous ont tout pris : voitures, vêtements, bijoux… » La famille a parcouru à pied les 30 kilomètres qui séparent Mossoul de Qaraqosh, avant d'échouer plus au nord à Alqosh.

« Ils m'ont réclamé ma bague de mariage »

Atimat, une mère de famille, montre le doigt qu'elle a bien failli perdre ce jour-là. « Après nous avoir dépouillés de tout, ils m'ont réclamé ma bague de mariage. Pas moyen de la retirer ! L'un d'eux est alors revenu avec une hache, j'ai juste eu le temps de m'en débarrasser avec de la salive… »

Coiffeuse à Mossoul, Moushra et son mari ont eu la présence d'esprit d'attendre la nuit pour passer le check-point. Par chance, en cette période de Ramadan, les djihadistes ripaillaient dans leur guérite. « Cela nous a au moins permis de conserver la voiture et quelques affaires. »

« Ils recrutent des indics parmi la population »

Tout régime de terreur produit ses traîtres et ses héros. Mossoul n'échappe pas à la règle. « Mon voisin musulman nous a pris en voiture pour passer les check-points sans encombre », témoigne une mère de famille. Namrod, ingénieur civil, n'en revient toujours pas du coup de fil qu'il a reçu sur son portable, quelques jours après avoir fui Mossoul. « C'était mon collègue de bureau, un musulman. Il m'a froidement annoncé que notre maison était désormais la propriété de l'islam et qu'il me fallait débourser 100 000 dollars pour espérer la récupérer ! »

L'homme a son explication sur le mode opératoire des terroristes de l'EI. « Il y avait parmi eux des Saoudiens, des Pakistanais… Pour savoir qui est chrétien dans une ville qu'ils ne connaissent pas, ils recrutent des indics parmi la population. »

« Épouse un musulman si tu veux rester »

Ces milliers de réfugiés auraient pu, moyennant de réciter la « chahada », la profession de foi musulmane, sauver leurs biens et rester sur place. Aucun n'y a cédé ; ni seulement songé. « Épouse un musulman si tu veux rester », s'est même entendu dire Moushra, la coiffeuse, par les djihadistes venus la chasser de chez elle.

En des temps pas si anciens, Mossoul était pourtant une ville phare au plan culturel et religieux. Le séminaire Saint-Jean, fondé par les dominicains, y a formé au cours du siècle dernier une grande partie de l'élite chrétienne et musulmane, à l'instar de Mgr Yousif Mirkis, archevêque de Kirkouk, fondateur à Bagdad d'une université où toutes les ressources intellectuelles de l'Irak – chrétiens, sunnites, chiites, yézidis – ont droit de cité. « La chute de Mossoul aux mains de ces gangs islamistes est un choc pour nous tous, déplore-t-il. Elle signe la faillite de nos institutions, de notre gouvernement… »

Curé à Mossoul de 2004 à 2006, le P. Behnam Benoka se souvient des insultes et des menaces alors essuyées quotidiennement dans la rue, des premiers chrétiens enlevés et égorgés.

Dans sa fureur purificatrice, l'État islamique s'en prend aussi aux autres minorités. Des camps de réfugiés chiites ou yézidis fleurissent le long de l'autoroute, non loin de la frontière kurde.

Beaucoup ne songent plus qu'à partir

Et maintenant ? Sans argent ni papiers pour la plupart, les chrétiens réfugiés n'ont pour l'instant aucune perspective. À Qaraqosh, où environ 500 familles attendent, l'urgence est au logement, à l'eau potable et aux équipements de base – matelas, ventilateurs, frigos – auxquels des ONG tentent de pourvoir. Le P. Pios Affas, dernier prêtre syrien-catholique à avoir quitté la ville, distribue l'aumône à ceux qui étaient jadis les plus aisés de ses paroissiens.

À défaut d'avenir, beaucoup ne songent plus qu'à partir et demandent à leurs prêtres des certificats de baptême. « Ils espèrent ainsi pouvoir prétendre au statut de réfugiés à l'étranger, explique le P. Affas. J'ai beau leur dire que cette procédure est coûteuse et a peu de chances d'aboutir, rien n'y fait. » La proposition, lundi 28 juillet, du gouvernement français d'accorder des visas aux chrétiens persécutés de Mossoul s'est répandue comme une traînée de poudre. À Erbil, une centaine d'entre eux s'est précipitée aux portes du consulat.

> Lire aussi : Comment organiser l'asile de chrétiens d'Irak en France ? 

Vers un conflit de grande ampleur entre sunnites et chiites ?

En dépit des reproches qui lui sont adressés sur Internet et dans les conversations, le patriarche chaldéen, S. B. Louis Sako, martèle sans relâche le même message devant les communautés. « Je comprends leurs souffrances et respecte leur décision. Les chrétiens de ce pays ont traversé tant de guerres depuis 30 ans… Mais personnellement, je souhaiterais qu'ils restent. Nous avons vocation à porter les valeurs chrétiennes sur cette terre où s'est écrite l'histoire du christianisme. »

Pour le patriarche, la solution à long terme réside dans un Irak pacifié et laïc. « Un idéal, un rêve », reconnaît-il. De son côté, le cardinal Barbarin fait part de son inquiétude à court terme. « La persécution des chrétiens n'est qu'un épiphénomène de la déflagration majeure qui se prépare entre sunnites et chiites. »

> Lire aussi :​ Le monde redoute une « purification religieuse » de l'Irak 

En suscitant en France compassion et solidarité envers les chrétiens d'Irak, la visite de ces derniers jours aura au moins pour mérite d'aider ceux qui le souhaitent à rester dans leur pays.



Envoyé de mon Ipad 

Persécutés, les chrétiens d'Irak témoignent

Persécutés, les chrétiens d'Irak témoignent

Persécutés, les chrétiens d'Irak témoignent

Des chrétiens irakiens sortent de la messe, le 20 juillet 2014, à Arbil, capitale de la région autonome du Kurdistan, où ils ont trouvé refuge.
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Mis à jour le , publié le

La France va saisir le Conseil de sécurité de l'ONU. Elle entend obtenir une condamnation des crimes commis par l'Etat islamique en Irak (EIIL), notamment à l'encontre des minorités religieuses, ont indiqué le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius et le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué publié vendredi 1er août. 


Face à la dégradation de la situation dans le pays, la France a affirmé, fin juillet, être prête à accorder l'asile aux chrétiens d'Orient. Car dans la région, et plus particulièrement dans la région de Mossoul, tombée aux mains des insurgés islamistes et, depuis, régie par la charia (la loi islamique), les Chaldéens, de confession catholique, sont persécutés. Les consulats français à Bagdad et Erbil ont également reçu pour instruction d'accueillir et de protéger les déplacés "si l'urgence le justifiait". Ces derniers jours, des témoignages font état de la situation sur place. 

"Tous les gens que je connais ont quitté Mossoul"

Parmi les quelques familles interrogées par l'AFP, toutes déclarent être parties dès le début de l'offensive des jihadistes dans cette ville qui, selon le patriarche chaldéen Louis Sako, comptait 35 000 chrétiens avant le début de l'offensive. "Tous les gens que je connais ont quitté Mossoul (...) Je pense qu'il y a seulement cinq familles qui sont restées dans toute la ville", explique un père de famille qui témoigne le visage dissimulé. Face à ces menaces de mort, les chrétiens de Mossoul n'ont guère d'autre choix que de fuir la ville, expliquait-on dans cet article

"Nous avons fui dès le début du conflit", dit un autre, effrayé, raconte-t-il, par l'approche des combats. Cet exode des familles chrétiennes de Mossoul les mènent plus à l'est ou au sud, dans le Kurdistan irakien, à Arbil (à plus de 90 km de là) ou Kirkouk (à 180 km, au sud). "Nous avons reçu près de 300 familles, explique D. Meti, prêtre à l'église d'Um Al-Nour, à Erbil, cité par l'AFP. Elles sont hébergées dans le hall de l'église et dans les maisons de leur parents et amis." 

"Nos voisins musulmans étaient nos amis"

"Avant, nous vivions en paix, nos voisins musulmans étaient nos amis", déplore Bassam, rencontré à Istanbul (Turquie) par RTL. Des voisins qui, dit-il, l'ont dénoncé aux jihadistes. Dans La Croix, une mère de famille raconte quant à elle avoir été secourue avec sa famille par son voisin musulman qui "nous a pris en voiture pour passer les check-points sans encombre."

Mais le témoignage de Namrod nuance : les jihadistes de l'EILL, qui comptent en leur rang des Pakistanais ou encore des Saoudiens, recrutent, "pour savoir qui est chrétien dans une ville qu'ils ne connaissent pas, des indics parmi la population." Les maisons où vivent des chrétiens sont ainsi marquées d'un "n", pour "Nazaréen", terme utilisé dans le Coran pour désigner les chrétiens.

"Tout ce que je possédais, l'EIIL l'a pris"

Maison, voiture, argent... "Tout ce que je possédais, l'Etat islamique l'a pris, déplore Bassam, cité par RTL. Ils détruisent tout ce qui est chrétien, même les cimetières." Tous les témoignages rapportent l'appropriation systématique des biens des Chaldéens. "Après nous avoir dépouillés de tout, ils m'ont réclamé ma bague de mariage, raconte Atimat, mère de famille citée par La Croix. Pas moyen de la retirer ! L'un d'eux est alors revenu avec une hache, j'ai juste eu le temps de m'en débarrasser avec de la salive… "

Namrod, interviewé par le quotidien, confirme : au téléphone, "mon collège de bureau m'a froidement annoncé que notre maison était désormais la propriété de l'islam et qu'il me fallait débourser 100 000 dollars pour espérer la récupérer  .



Envoyé de mon Ipad 

Fwd: Alerte Google - Chrétiens d'Orient


Objet: Alerte Google - Chrétiens d'Orient


Chrétiens d'Orient
Mises à jour quotidiennes 2 août 2014
ACTUALITÉS
L'Orient-Le Jour
Chrétiens d'Orient, un état des lieux
Avec l'expulsion inédite des chrétiens de Mossoul par les jihadistes de l'État islamique, la précarité de la situation des chrétiens d'Orient est plus que ...
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L'église assyro-chaldéenne de France inquiétée pour les Chrétiens d'Orient
Même si le gouvernement français vient de proposer l'asile aux chrétiens irakiens ... français afin de tenter sauver l'histoire de la chrétienté d'Orient.
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Francetv info
Persécutés, les chrétiens d'Irak témoignent
Face à la dégradation de la situation dans le pays, la France a affirmé, fin juillet, être prête à accorder l'asile aux chrétiens d'Orient. Car dans la région ...
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Le Figaro
Les Français favorables à une aideaux chrétiens d'Irak
... cette population que pour d'autres minorités persécutées ailleurs dans le monde, car la France a des liens très anciens avec les chrétiens d'Orient».
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Où va le monde ?
Ce qui s'est passé à Mossoul, en Irak, doit nous alerter et nous inquiéter du sort non seulement des chrétiens d'Orient, les seuls qui parlent encore ...
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Le Figaro
Abbé Grosjean : Les chrétiens doivent investir la cité
Figarovox: Que vous inspire la situation des Chrétiens d'Orient? Trouvez-vous que les politiques français se mobilisent assez sur le sujet?
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Jacques Rifflet: "Nous sommes devenus les alliés d'islamistes extrémistes"
Comment expliquez-vous que la persécution des chrétiens d'Orient, comme à Mossoul (Irak), ne soulève pas davantage d'indignation en Europe ou ...
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Le Figaro
Ninive la dévastée
Et voilà les chrétiens d'Irak en butte à la violence brute de l'idéologie bardée ... La France est protectrice des chrétiens d'Orient depuis 1535. Si nos ...
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Capital.fr
Irak : la France veut une résolution de l'ONU
Face à la dégradation de la situation en Irak, la France s'est dit prête fin juillet à accorder l'asile aux chrétiens d'Orient. Les consulats français à ...
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BLOGUES
Fête de St Pierre aux liens
Fête de St Pierre aux liens : prière pour la libération des chrétiens d'Orient. Par un message à ses prêtres du 22 juillet, M. l'abbé John Berg, Supérieur ...
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WEB
Nice: Rassemblement de soutien aux chrétiens d'Orient
Le député UMP Eric Ciotti, qui a créé un comité de soutien local aux chrétiens d'Orient, a dénoncé «le silence assourdissant» du gouvernement ...
       




tayyar.org - Lebanon News -قمة التعايش: تلاوة آيات قرآنية داخل كنيسة مار مارون

استضاف صالون كنيسة القديس مارون في بلدة الجرمق- العيشية، حفل إفطار أقامته بلدية الجرمق- العيشية، تميز بتنوع حضوره الذي عكس العيش المشترك في المنطقة.

ومن أبرز المشاركين في الإفطار: رئيس كتلة "الوفاء للمقاومة" النائب محمد رعد، النائب عبد اللطيف الزين، رئيس الاتحاد اللبناني لكرة القدم هاشم حيدر، شخصيات وفاعليات وعلماء دين من مختلف الطوائف، رؤساء بلديات ومخاتير وأكثر من 300 شخص من أبناء المنطقة.

تخللت الافطار تراتيل دينية وتلاوة آيات قرآنية وكلمات لعدد من رجال الدين المسيحيين والمسلمين، ثم كلمة رئيس البلدية نبيل شديد الذي شدد على "أهمية العيش المشترك بين ابناء الوطن الواحد، وخصوصا في ظل اجواء الاحتقان الطائفي والمذهبي التي تحيط بالمنطقة كلها".
2/8/2014

http://www.tayyar.org/Tayyar/News/PoliticalNews/ar-LB/church-Quran-ed-2077326.htm?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter?_year=2008%5C%27%5C%27%5C%27%5C%255%C3%A6%C3%A5%C3%90%C3%87m?_year=%27%22?_year=%22%22?_year=2008%27%27%27www.ehden.z.com?_year=%27%22?_year=%22%22?AID=28517&FAV=false&PID=1&ID=3501?_year=2008%22,,0,0?_year=2008%22,,0,0%22%22%22%22%22%22%22?_year=2008%27%27%27www.ehden.z.com?_year=2008%5C%27%5C%27%5C%27%5C%255%C3%A6%C3%A5%C3%90%C3%87m?_year=%27%22?_year=%22%22?_year=2008%27%27%27www.ehden.z.com?_year=%27%22?_year=%22%22?AID=28517&FAV=false&PID=1&ID=3501?_year=2008%22,,0,0?_year=2008%22,,0,0%22%22%22%22%22%22%22?_year=2008%27%27%27www.ehden.z.com?_year=%27%22?_year=%22%22?_year=%27%22tm?_year=%27%22m?_year=%27%22mtm?_year=%27%22?_year=""


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