Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 26 septembre 2015

«La coexistence entre les minorités est menacée au Moyen-Orient» - LeTemps.ch

«La coexistence entre les minorités est menacée au Moyen-Orient» - LeTemps.ch

«La coexistence entre les minorités est menacée au Moyen-Orient»

Aram Ier: «La montée de l'extrémisme concerne l'humanité tout entière.» (AFP)

Le chef spirituel des Arméniens Aram Ier, était de passage à Genève. Etabli au Liban, il craint qu'un «nouveau génocide» ne soit perpétré par les djihadistes

Le catholicos de Cilicie, Aram Ier, chef spirituel des Arméniens, est de passage en Suisse dans le cadre de commémorations liées au centenaire du génocide. Il pointe du doigt la Turquie et somme la Suisse, avec l'ensemble de la communauté internationale, de mettre en avant «les valeurs avant les intérêts» pour prévenir ce qui, selon lui, est en train de prendre la forme d'un «nouveau génocide» au Moyen-Orient.

Le Temps: Vous vivez au Liban, où est établi le siège de votre catholicosat, et non en Turquie. Quelles sont vos relations avec ce pays?

Aram Ier: La reconnaissance du génocide des Arméniens par la Turquie reste une condition sine qua non pour un rapprochement et une éventuelle réconciliation. En tant que chef spirituel suprême, je ne considère pas la Turquie comme un ennemi. Mais le génocide a été perpétré par les parents et les grands-parents des Turcs actuels contre mes parents et mes grands-parents. C'est une vérité historique. La Turquie elle-même doit se réconcilier avec son propre passé.

Cela vous paraît réaliste? Ces derniers temps, la politique turque ne donne pas beaucoup de preuves de souplesse…

– Probablement. Mais ce qui se passe actuellement dans la région est une nouvelle forme de génocide. Or, d'où viennent les extrémistes [de l'Etat islamique] qui combattent en Syrie et en Irak? Du ciel? La Turquie joue un rôle destructeur en encourageant et en soutenant ces extrémistes. Faute de s'être penchée sur son passé, elle n'a pas retenu les leçons de l'histoire.

Les chrétiens d'Orient vous semblent menacés par un génocide?

– Je ne parle pas uniquement des chrétiens, mais de toutes les minorités, sunnites modérés, chiites, etc. Une coexistence a régné ici pendant des siècles. Ce n'est pas seulement la présence des chrétiens qui est en jeu, mais c'est aussi cette coexistence même. Tout le monde y perdrait.

Quelle solution prônez-vous?

– La montée de l'extrémisme n'est pas seulement notre problème à nous, c'est celui de l'humanité tout entière. On ne peut pas déraciner le terrorisme par des seuls moyens militaires. Il faut empoigner le problème dans une perspective globale.

La diplomatie s'y attelle sans succès depuis quatre ans…

– Chaque pays doit prendre sa place. Mais malheureusement, certains pays donnent la priorité à leurs stricts intérêts géopolitiques. Or, c'est sur des valeurs, et non sur des intérêts, que doivent être basées les sociétés et les nations. La géopolitique est provisoire. C'est l'humanité qui est essentielle.

Concrètement, cela veut-il dire que vous soutenez le plan de la Russie qui consiste, en gros, à proclamer «tous contre l'Etat islamique»?

– Si l'initiative vient de Russie, les Etats-Unis y seront opposés… Mais au moins, le but affiché est clair: venir à bout du terrorisme. Notez bien qu'il ne s'agit pas de mener le combat avec l'esprit des Croisades. Au fond, beaucoup de facteurs expliquent ce qui se passe aujourd'hui dans la région. Le conflit entre chiites et sunnites ne peut pas être ignoré. Mais s'ajoute aussi la présence de régimes totalitaires, la pauvreté, les injustices. J'ajouterais aussi l'irruption de la laïcité dans des environnements religieux traditionnels. Tout cela a un rôle. Mais encore une fois, l'Occident doit prendre ces problèmes très sérieusement, faute de quoi les conséquences seront très lourdes.

Les chrétiens d'Orient, en tant que minorité souhaitant être protégée, ne se sont-ils pas montrés trop accommodants envers ces régimes totalitaires dont vous parlez?

– Nous sommes devant un choix. D'un côté, la protection des minorités, de l'autre, le terrorisme et le chaos. Pour nous, la protection physique est fondamentale, mais cela doit naturellement s'accompagner de régimes démocratiques qui permettent la participation de chacun à la vie politique. En réalité, les chrétiens étaient bien souvent marginalisés par ces régimes dictatoriaux.



Jtk

jeudi 24 septembre 2015

Raï au Chouf et à Aley. Tournée dans quarante-cinq villages

Raï au Chouf et à Aley. Tournée dans quarante-cinq villages
25/9/2015

Raï au Chouf et à Aley. Tournée dans quarante-cinq villages

A force d'avoir le sentiment de n'être ni lus, ni surtout compris, les journalistes finissent par avoir le syndrome de la page blanche. Mais peut-on ne pas décrire et décrier ce que vit le citoyen libanais, qui n'a pas eu l'occasion ou la chance de se trouver une vie meilleure ou du moins un abri ailleurs? Alors que les pays riches d'Europe, dans un élan de «générosité», nourri et ému par la seule vue d'un petit Aylan syrien, la tête enfoncée dans le sable d'une plage turque, se rendent compte, soudain, après les avoir si longtemps ignorées, que des familles sont chassées de leurs terres, par l'agressivité des assaillants. Ils ont, à contrecœur, recueilli, sur leurs vastes territoires, quelques milliers de réfugiés avant de se rétracter sous la pression de la peur populaire et décider de prendre des mesures pour freiner, sinon interdire, le refuge aux migrants. Pourtant, les Européens comme d'autres populations occidentales, ont tous, plus ou moins, souffert, à travers les décennies, des affres des nombreuses guerres violentes.Aujourd'hui, sur les 10452 km2 si difficiles à protéger, quelque 450000 Palestiniens ont été accueillis en 1948, suivis d'un second flux au lendemain du Septembre Noir de Jordanie, pour être, de toute évidence, définitivement implantés au Liban. S'ajoutent maintenant un million et demi de Syriens qui, fuyant la guerre dans leur pays après avoir provoqué la nôtre dans les années 70, subissent le même destin. C'est ainsi que, selon les chiffres avancés, pour une population nationale de 4 millions et demi de Libanais, nous aurions quelque 2 millions d'étrangers vivant sur notre terre. Nos frontières continuent à rester largement ouvertes à tous vents et l'affluence des nouvelles arrivées ne semble guère inquiéter les responsables du pays. Pourtant, les nationaux, s'ils ne crient pas misère, comprennent qu'elle est à nos portes. Ils se révoltent avec une violence qui se renforce au fil du temps et une unanimité quasi populaire que le pays n'a jamais connue. Terre d'accueil par excellence, le Liban paie le prix fort de ce qui pourrait être de la générosité, mais qui découle surtout de la mauvaise gestion, de l'absence de prévoyance ou, plus simplement, de la corruption.Les dons promis à l'Etat libanais à l'intention des réfugiés, ou par l'Arabie saoudite, à l'adresse de l'Armée libanaise, qui n'en a pas encore vu la couleur, ont-ils été versés dans les caisses de l'Etat? Peuvent-ils être acceptés sans l'aval du Parlement dont chacun connaît le sort actuel et même passé? Est-il permis que les «élus» du peuple qui, mis à part certains, hélas rares, guidés par quelque scrupule, continuent à recevoir leurs émoluments, alors que les salariés de l'Etat et les enseignants sont privés de leurs justes dus? Ils en ont pourtant tant besoin, en cette période de rentrées scolaires. Pourquoi les représentants du peuple refusent-ils de se réunir? N'est-ce pas par une sorte de lâcheté? Pour n'avoir pas à prendre position dans l'élection d'un président de la République contre ceux qui continuent à appeler leurs partisans à prendre, sans réticence, le chemin de Baabda, en raccourci de la place de l'Etoile? Le président de la Chambre, comble d'humour noir, porte plainte, dit-on, contre un manifestant qui aurait eu l'audace de le mettre dans le même panier que ses compères. La justice réagira-t-elle? Peut-on imaginer en être arrivé à ce point de la déchéance politique?Les journalistes, dont la profession est à la fois d'informer et d'orienter, ont, pour la plupart, le syndrome de la page blanche. Ils savent qu'ils ont beau tirer la sonnette d'alarme et décrier sur tous les tons ce qui se passe au pays du Cèdre, rien n'y fait. Les citoyens en ont ras le bol, et la colère les a jetés dans la rue avec l'espoir d'obtenir, par des rassemblements et des slogans, ce qu'ils n'avaient pas obtenu à travers leurs représentants place de l'Etoile. Ils n'ont, hélas, pas encore réalisé les succès escomptés. Bien au contraire, les revendications se multiplient jour après jour, rendant plus sourds encore ceux qu'ils accusent de tous les maux, présents et passés, tandis que les «dialogues» se poursuivent avec toujours le même objectif et qui, pour d'aucuns, ne sont qu'une perte de temps. Chacun campe sur des positions que rien ne semble ébranler. Pour redorer le blason du Liban, il suffirait que des dirigeants renoncent à leurs ego et que leurs partisans arrêtent de les prendre pour des dieux.



Jtk

mercredi 23 septembre 2015

Au lieu de pleurer sur le sort des migrants économiques, aidons les réfugiés chrétiens - Nouvelles de France Portail libéral-conservateurNouvelles de France Portail libéral-conservateur

Au lieu de pleurer sur le sort des migrants économiques, aidons les réfugiés chrétiens - Nouvelles de France Portail libéral-conservateurNouvelles de France Portail libéral-conservateur

Au lieu de pleurer sur le sort des migrants économiques, aidons les réfugiés chrétiens

Download PDF

Pour convaincre les masses, le message le plus efficace est celui qui correspond au niveau intellectuel du plus stupide parmi le public visé, disait le docteur Goebbels, le grand maître de la propagande du IIIe Reich.

Cette recette, aussi simple qu'efficace, reste toujours de mise.

La publication de la photo de petit Aylan, photo qui a fait le tour des média européens, est, de toute évidence, une grossière opération de communication visant à susciter l'empathie de l'opinion publique envers les migrants et à préparer ainsi la décision des gouvernements européens d'ouvrir leurs frontières au flot d'immigrés.

Il est affligeant de voir à quel point l'opinion publique, ou du moins une grande partie de celle-ci, se laisse asservir intellectuellement par les média politiquement corrects. L'émotion véhiculée par les politiques et leurs relais médiatiques prime sur le raisonnement. La raison disparaît, écrasée par le poids du message unique. C'est sans doute l'une des principales faiblesses de la démocratie.

Bien avant la naissance de la propagande de masse, Alexis de Tocqueville l'avait déjà compris : le bon fonctionnement de la démocratie exige le discernement et la compréhension du monde par les citoyens. Avec des citoyens incapables de raisonner et de comprendre, la démocratie se transforme en tyrannie.

Mais il est encore plus affligeant de voir que ceux qui versent des larmes de crocodile sur le sort des migrants clandestins détournent pudiquement leurs yeux du sort des chrétiens persécutés au Proche Orient. Les chrétiens sont pourtant les premières victimes de la violence des islamistes et la cible désignée de l'Etat islamique.

Pour les islamistes, les chrétiens doivent se convertir à la religion musulmane ou mourir. Ils le disent ouvertement et ils le mettent en pratique. En Syrie, en Irak et dans d'autres régions où sévissent les islamistes, les chrétiens sont aujourd'hui victimes d'un véritable génocide, sous le regard indifférent du monde.

Ils subissent une violence et une barbarie inouïes. Ce sont eux, les chrétiens, qui paient le prix le plus lourd du chaos au Proche Orient et non pas les migrants, majoritairement musulmans et motivés par la recherche d'une vie meilleure.

Et pourtant, rares sont ceux qui parlent du drame des chrétiens et qui essaient de faire quelque chose pour leur venir en aide.
Même dans nos églises, les prêtres et les fidèles, aussi abrutis que la moyenne des Français par la propagande bien-pensante, ne prient que très rarement pour leurs frères soumis au martyre.

Car le sujet est politiquement gênant. Parler du génocide des chrétiens, c'est attirer l'attention sur la cruauté de l'islam et sur l'incompatibilité des valeurs occidentales avec les valeurs islamiques. C'est la porte ouverte vers « l'islamophobie ». Car, selon la version officielle, les crimes commis par ceux qui se réclament de l'islam « n'ont rien à voir avec la religion musulmane ». Une telle affirmation est un non-sens qui défie la raison. Les Français et les Européens sont-ils vraiment des moutons prêts à tout gober ?

Merkel et Hollande évoquent « les valeurs de l'Europe » pour défendre leur politique d'ouverture à l'invasion musulmane de notre continent. Ils oublient que la civilisation européenne prend ses racines dans la foi chrétienne, que cela plaise ou non. Ils oublient aussi que les pères fondateurs de l'Europe : le général de Gaulle, Robert Schuman et Alcide de Gasperi étaient tous les trois des fervents catholiques.

Il y a aujourd'hui des milliers de familles chrétiennes réfugiées à Erbil, qui vivent dans une grande misère et sont à peinte tolérées par les Kurdes. Des milliers d'autres familles de réfugiés chrétiens qui ont fui l'enfer cherchent à survivre au Liban, dans des conditions dramatiques, en attendant désespérément de trouver un pays d'accueil.

Ces gens-là ont préféré d'affronter l'exil et le danger de mort plutôt que d'abandonner leur foi chrétienne. Ils ont prouvé leur grandeur d'âme à l'épreuve du glaive. Ils forcent l'admiration. Ne méritent-ils pas-ils pas davantage notre aide et notre compassion que ceux qui frappent à nos portes pour améliorer leur quotidien ?

Aidons les chrétiens d'Orient, accueillons ceux qui ont dû fuir les bourreaux, laissons nos cœurs et notre compassion se porter vers les vraies victimes. Ils sauront nous manifester leur reconnaissance et ils deviendront de bons et loyaux citoyens. Ils ne seront jamais des poseurs de bombes et ils ne brandiront jamais de kalachnikovs contre des gens innocents.

Note: 4.8/5 (53 votes enregistrés)

Au lieu de pleurer sur le sort des migrants économiques, aidons les réfugiés chrétiens, 4.8 sur 5 basé sur 53 votes

Download PDF


Jtk

Les États-Unis en retrait sur les chrétiens d’Orient - Monde - Politique - société | Famille Chrétienne Famillechretienne.fr

Les États-Unis en retrait sur les chrétiens d'Orient - Monde - Politique - société | Famille Chrétienne Famillechretienne.fr

Les États-Unis en retrait sur les chrétiens d'Orient

EXCLUSIF MAGAZINE - Alors qu'ils acceptent d'accueillir dix mille réfugiés syriens en 2016, les Américains mettent peu de moyens diplomatiques et militaires pour soutenir les populations persécutées en Syrie et en Irak.

«Barack Obama laisse sombrer les chrétiens d'Orient. » Cette accusation n'émane pas d'un ponte républicain, porté à diaboliser le président américain, mais d'une ancienne cadre de l'administration démocrate sous Bill Clinton, devenue éditorialiste. La journaliste Kristen Powers a signé en avril dernier une tribu­ne impitoyable dans USA Today, un des titres américains les plus lus, fustigeant l'indifférence de la diplomatie américaine face aux persécutions religieuses. Alors qu'en Europe les chancelleries tentent de multiplier les initiatives en faveur des chrétiens d'Orient, le Département d'État semble briller par son silence.

Le souvenir de la guerre d'Irak

Cette absence de réaction doit beaucoup à l'héritage des années Bush, dont l'administration au pouvoir veut à tout prix se démarquer. Cette obsession de ne pas imiter le président précédent nourrit une vision relativiste sur les persécutions contre les chrétiens : « Leur appartenance religieuse ne leur donne pas automatiquement droit à une aide », aurait ainsi répondu un responsable du Bureau des migrations du ministère américain des Affaires étrangères, à l'évêque anglican Julian Dobbs, venu plaider la cause de chrétiens d'Irak demandant des visas. En février 2015, Barack Obama avait comparé le djihadisme aux croisades, suscitant un tollé au sein de la droite républicaine.

Pour Lauric Henneton, maître de conférences de civilisation anglophone à l'université de Versailles Saint-Quentin, l'opinion américaine est également réticente à envoyer des troupes à l'étranger. « Pour tout ce qui touche à la Syrie, il y a le traumatisme de l'intervention en Irak. L'opinion est très opposée à une nouvelle intervention qui serait aventureuse, après plus de dix ans de guerres », explique-t-il.

L'idée d'une opération militaire au Moyen-Orient contre l'État islamique est donc impensable, dans un pays désireux de se recentrer sur lui-même : « L'heure est au "nation building at home". La politique étrangère passe au second plan quand il y a des affaires nationales qui occupent le terrain : en ce moment, le mariage gay, mais aussi et surtout la primaire républicaine », décrypte Lauric Henneton.

L'attachement à Israël prioritaire

Volubile sur leur christianisme, les républicains ne semblent cependant pas parler le même vocabulaire que celui des Églises du Moyen-Orient. Le Parti républicain se repose beaucoup sur une base électorale protestante évangélique dont le lien avec Israël se révèle très fort : « Cela est dû en grande partie à l'influence d'une théologie très particulière, le dispensationalisme, qui a émergé au XIXe siècle, minoritaire, mais qui rencontre un fort soutien populaire », estime Matthieu Sanders, pasteur franco-américain de l'Église évangélique baptiste de Paris-centre. « Cette école de pensée estime que, comme dans l'Ancien Testament, il existe aujourd'hui encore une alliance spécifique entre Dieu et le peuple d'Israël. Ceux qui pensent ainsi estiment que soutenir Israël – y compris en tant qu'État – est une marque de fidélité à Dieu. »

Ce « sionisme chrétien » diffuse des positions farouchement hostiles à l'Iran et au régime syrien, ennemis d'Israël, alors qu'ils sont considérés comme des facteurs d'équilibre par nombre de chrétiens d'Orient, voire des défenseurs face à l'État islamique. La diaspora libanaise maronite aux États-Unis s'oppose donc aux candidats républicains sur Israël. Si les évangéliques américains sont sensibles aux persécutions religieuses au Moyen-Orient, « de là à s'identifier aux Palestiniens chrétiens et à se solidariser avec eux, il y a un pas que beaucoup ne parviennent pas à franchir », déplore Matthieu Sanders. Qui estime cependant que les jeunes générations prennent leur distance avec cette tradition. 



Jtk

Israël indemnisera finalement l’Église catholique pour l’incendie de Tabgha | La-Croix.com - Monde

Israël indemnisera finalement l'Église catholique pour l'incendie de Tabgha | La-Croix.com - Monde

Israël indemnisera finalement l'Église catholique pour l'incendie de Tabgha

Le procureur général israélien Yehuda Weinstein a annoncé que l'État d'Israël verserait une indemnisation au sanctuaire de Tabgha, lieu du miracle de la multiplication des pains et des poissons, incendié le 18 juin dernier par des terroristes juifs.

» Lire aussi : Les évêques de Terre sainte dénoncent l'incendie criminel du sanctuaire de Tabgha

Deux pièces du complexe entourant l'église située sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade avaient été ravagées par un incendie, ce qui avait suscité l'indignation. Mais l'église elle-même n'avait pas été atteinte par les flammes. Les auteurs de l'incendie avaient laissé derrière eux, en grand et en rouge, un graffiti en hébreu, tiré d'une prière juive, appelant à éliminer d'Israël les idoles païennes.

L'annonce du procureur a été accueillie favorablement par les Églises de Terre Sainte, rapporte mardi 22 septembre l'agence d'information vaticane Fides. La semaine dernière, la demande d'indemnisation avait reçu une réponse négative, au motif que le caractère terroriste de l'incendie ne pouvait être démontré et que, selon le règlement, seuls les dégâts causés dans le cadre du conflit israélo-arabe pouvaient être dédommagés.

» Lire aussi : Pas de dédommagement pour l'église de Tabgha

Le ministère de la Justice a cependant déterminé que, sur la base des charges retenues contre les suspects, l'attaque était en effet liée au « conflit arabe-israélien », et donné des instructions pour dédommager l'église, a indiqué le bureau du procureur Weinstein.

Des responsables de l'église ont précisé à l'AFP que la somme réclamée était d'environ sept millions de shekels, soit 1,6 million d'euros.

Ce sanctuaire attire chaque jour environ 5 000 visiteurs, selon les autorités catholiques. Il est bâti sur une église et une basilique des IVe et Ve siècles elles-mêmes édifiées là où le Christ aurait multiplié cinq pains et deux poissons pour nourrir des milliers de fidèles.

Le 29 et 30 juillet dernier, trois suspects de l'incendie ont été arrêtés. Les services de renseignement ont indiqué qu'ils faisaient partie d'un groupe de juifs à l'idéologie radicale, actif depuis 2013 et soupçonné d'actes antichrétiens et d'agression contre des civils palestiniens.

L'influence du président ?

Le 27 août, l'église avait reçu la visite du président israélien Reuven Rivlin. D'après le site d'information « Jerusalem online », l'implication du chef d'État a été décisive dans le retournement de situation. Yehuda Weinstein aurait finalement déterminé que « l'attaque (contre l'église) semble avoir eu comme fondement une position idéologique liée au conflit israélo-arabe », rendant ainsi le cas éligible pour une compensation. La rencontre entre le président israélien et le pape François, le 3 septembre dernier, a également pu avoir une influence sur la décision.

» Lire aussi : Le président israélien, en visite à Tabgha, veut rassurer les chrétiens

L'église, située près du Lac de Tibériade, au nord d'Israël, accueille une communauté monastique bénédictine.

Deux extrémistes juifs, Yinon Reuveni et Yehuda Asraf, ont été inculpés pour l'incendie et le graffiti. Un troisième Israélien a été inculpé pour avoir distribué un document appelant à attaquer des bâtiments non-juifs.

Des extrémistes juifs qui signent souvent leurs actions de l'inscription « Prix à payer » s'en prennent aux Palestiniens, aux Arabes israéliens, aux lieux de culte chrétiens et musulmans en représailles à des décisions israéliennes qu'ils jugent hostiles à la colonisation.



Jtk

Raï préside la cérémonie d’ouverture de l’année académique à l’Université libanaise - L'Orient-Le Jour

Raï préside la cérémonie d'ouverture de l'année académique à l'Université libanaise - L'Orient-Le Jour

Raï préside la cérémonie d'ouverture de l'année académique à l'Université libanaise

La cérémonie inaugurale de l'année universitaire de l'Université libanaise a eu lieu hier en présence d'un parterre de personnalités politiques et religieuses sous le thème « L'université de la nation... pour plus d'indépendance et de prospérité », en présence du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï.
Dans son allocution, le chef de l'Église maronite a d'emblée exprimé la position de soutien de Bkerké à l'égard de l'UL, puisque le synode patriarcal maronite lui a consacré un chapitre en son article 17 intitulé « L'Église maronite et l'enseignement supérieur ». Pour lui, l'UL est un espace de « vivre-ensemble » unique en son genre « qui exprime la véritable raison d'être du Liban, les valeurs qui sont les siennes ». « Grâce à ce vivre-ensemble qui est régi par la Constitution et le pacte national, chrétiens et musulmans bénéficient d'un système qui les traite de manière égale en devoirs et en droits. Tous séparent État et religion tout en les respectant toutes. Ils reconnaissent les libertés individuelles et en premier lieu la liberté de culte (...) et se soumettent à un système démocratique parlementaire. » Le patriarche a ajouté que le rôle unificateur de l'UL se trouve aujourd'hui décuplé à l'aune de la crise politique que traverse le pays, car il incombe à l'enseignement supérieur de préserver les acquis en termes de coexistence nationale.
Saluant le rôle actif du recteur de l'université, Adnane Sayyed Hussein, dans la parité entre étudiants musulmans et chrétiens, mais aussi au niveau de l'administration, le patriarche a souligné que le recteur était également « conscient du rôle qu'il a à jouer dans la construction d'un tissu social sain (...) pacifique et fondé sur la justice et les droits de l'homme ».
Pour Béchara Raï, les ingrédients d'une université « nationale » sont multiples. « Il faut qu'elle bénéficie d'une plus grande indépendance, ce qui signifie mettre un terme aux ingérences des hommes politiques dans ses affaires, mais aussi respecter les règlements qui la régissent en tant qu'institution indépendante sur le triple plan administratif, financier et académique », a-t-il ainsi martelé. Et de renchérir : « L'université ne se gère pas par le biais de la politique, mais par la science et la loi. » « Il faut aussi que l'établissement puisse avoir le droit de passer des contrats, et que son budget soit augmenté (...) et c'est là une des responsabilités du gouvernement (...) Il faut qu'avec l'aide du ministère de l'Éducation, l'indépendance de l'université soit protégée en collaboration avec les autres ministères qui sont concernés par l'avenir des diplômés. »

Rôle pionnier
Le patriarche maronite a rappelé dans ce contexte « le rôle de pionnier joué par les Libanais grâce à leur éducation et leur savoir », et qui a eu pour conséquence un véritable rayonnement régional. « Malheureusement, toutes ces caractéristiques sont mises à mal aujourd'hui par la crise politique actuelle qui oppose deux camps confessionnels. » Cela a conduit à la vacance présidentielle qui dure depuis un an et quatre mois ainsi qu'à une paralysie totale du pouvoir exécutif et législatif, « sans oublier la corruption rampante dans les administrations, le vol des deniers publics et une crise socioéconomique sans précédent qui a appauvri le tiers des Libanais », sans oublier la crise des déchets, s'est ainsi désolé Béchara Raï.
« C'est là que transparaît l'importance d'une école et d'une université libres et libérées des ingérences politiques et partisanes. Cela leur permet de rester un endroit privilégié où la personnalité des citoyens peut se forger de façon intègre, sans influences politiques et confessionnelles », a-t-il dit. Et de noter qu'il est « désolant de voir au Liban une cassure totale entre l'instruction et la connaissance d'une part, et le travail politique et administratif de l'autre ». Et de conclure qu'en ce début d'année universitaire 2015-2016, l'Église maronite a beaucoup d'espoirs en l'Université libanaise.

Sayyed Hussein : « On cherche à étouffer l'UL »
Prenant la parole, le recteur de l'Université libanaise a remercié le patriarche pour sa présence et sa bénédiction de l'année universitaire. Il s'est ensuite attaqué aux problèmes auxquels l'UL fait face actuellement, soulignant que « c'est en vain qu'on essaie d'étouffer cette institution en réduisant son budget au maximum ou en retardant les chantiers de ses campus à Tripoli, dans la Békaa et à Fanar, et en mettant des bâtons dans les roues de ses paperasseries administratives ». Il a dans ce cadre regretté que les clauses qui concernent le développement de l'UL et qui figurent dans l'accord de Taëf et le texte du document d'entente nationale n'aient toujours pas été mises en application, avant d'ajouter que ces manquements ne devraient pas justifier de « négliger les intérêts des jeunes du Liban ».
S'adressant aux responsables de l'UL, M. Sayyed Hussein a indiqué que « le temps de l'engagement national loin des tiraillements identitaires » était venu.
S'attardant également sur le besoin accru d'indépendance de l'UL, il a souligné que celle-ci s'acquiert par le biais de la « conviction, loin du clientélisme et du suivisme ». Il s'est ainsi adressé à l'ensemble des équipes politiques qui se sont succédé en leur demandant de « remplir leurs engagements » à l'égard de l'UL, notamment en ce qui concerne la poursuite des travaux amorcés sur les nouveaux campus et la réouverture des postes au sein de cette institution qui a grand besoin de personnel qualifié.



Jtk

A Mar Matta, les moines sont sur la ligne de front - La Libre.be

A Mar Matta, les moines sont sur la ligne de front - La Libre.be

A Mar Matta, les moines sont sur la ligne de front

International

Pour monter au monastère de Mar Matta, au nord-est de l'Irak, il faut emprunter une route à lacets qui grimpe jusqu'à 600 mètres d'altitude. Au bout du chemin, lovée dans la falaise, s'élève une grande bâtisse ocre aux pieds de laquelle s'étire une terrasse. Bienvenue chez les moines résistants, qui de leur abri contemplent la plaine de Ninive, sa montagne jaune, et au loin, la ville de Mossoul, conquise par le groupe djihadiste de l'Etat islamique (EI ou Daech) . A plusieurs dizaines de kilomètres, un champignon de fumée noire s'élève dans le ciel, causé par une frappe aérienne de la coalition internationale.

"Nous vivons sur la ligne de front", dit le moine Joseph, un syriaque orthodoxe dont le patriarche est basé à Damas. "Dieu nous a promis que nous serions persécutés. Vivre avec les musulmans de Mossoul, c'est impossible. C'est fini. Il y a un plan pour évincer les chrétiens du Moyen-Orient. Les chrétiens ont été les premiers ici. Il n'y a presque plus personne. Si des familles chrétiennes veulent aller en Europe, il faut les accueillir. Il n'y a plus d'avenir pour eux ici."

Joseph attend avec ses six frères moines que Daech en termine avec la présence deux fois millénaire des chrétiens dans la région. Il semble se résigner à un noir destin malgré la présence en bas de la colline d'une base de peshmergas kurdes et le fait que la ligne de front, à six kilomètres de là, n'a guère bougé depuis des mois.

Il y a près d'un an, le 6 août 2014, tout a basculé avec l'offensive fulgurante de Daech dans la plaine de Ninive. Les bourgs chrétiens de Qaraqosh, Bartella, Bashika, Talkaif ont été capturés, ses habitants refusant de se soumettre aux envahisseurs. Le monastère de Mar Matta fut une étape dans leur fuite. Ceux-ci s'y arrêtaient avant de gagner Erbil ou Dohuk, dans le Kurdistan irakien. Les moines, eux aussi, fuirent.

Aujourd'hui, protégées par les Kurdes, six familles y vivent. Des habitants de Bagdad sont venus goûter la fraîcheur des lieux alors que les températures en plaine flirtent avec les 40 degrés. Mar Matta a toujours été un lieu de tourisme et de cure que Saddam Hussein appréciait également.

En attendant l'armée irakienne

Mar Matta a été fondé au IVe siècle par un ermite venu de Diyarbakir, dans la Turquie actuelle, devenu saint Matthieu. Il s'installa dans des grottes de la falaise, bientôt suivi par d'autres moines. Il ne reste plus rien du bâtiment original qui a dans premier temps brûlé avant de faire l'objet, au cours des siècles, d'incessantes attaques de Kurdes. Par un curieux retour des choses, ce sont les Kurdes qui le protègent aujourd'hui.

Le monastère ne risque pas grand-chose, affirme au camp d'en bas le commandant Hamid Arandi, "c'est difficile pour Daech, à cette distance, de le bombarder". Les peshmergas défendent une ligne de front sur une crête de montagnes qui s'étend jusqu'à Dohuk. Ils subissent d'incessantes attaques de Daech, surtout la nuit et par des attaques suicides. "Nous avons subi plus de nonante attaques suicides, mais nous les avons tués avant qu'ils n'atteignent nos lignes. Je crois que nous avons tué un millier de combattants de Daech", assure le commandant. Comme ailleurs sur le front, le chef peshmerga se dit prêt à prendre l'offensive dès que l'armée irakienne, formée en accéléré par les occidentaux, notamment par une trentaine de soldats belges à Bagdad, sera prête.

Par sécurité, les moines ont mis à l'abri leurs manuscrits, dont une copie des lettres de saint Paul datant de 1100 ans, ainsi que certains os de saint Matthieu. La tombe de l'ermite fondateur se trouve toujours dans une grotte annexée à l'église, protégée par une vitre.


Une première

Escortée par des peshmergas, une délégation d'évêques belges a rendu visite la semaine dernière à ce monastère. Son supérieur, l'évêque Moïse, les a vivement remerciés. "C'est la première délégation, à ce niveau, venant de l'extérieur de l'Irak", a-t-il dit. "Vous avez le courage dans vos cœurs et l'aide de Dieu."

"J'ai pensé aux moines de Tibéhirine" en Algérie, "qui restent malgré le danger", a réagi Jozef De Kesel, évêque de Bruges. "Le père m'a dit qu'il n'y avait pas d'avenir ici. C'est peut-être la fin du christianisme dans cette région. Ce serait une énorme perte culturelle pour le monde et le Moyen-Orient." 



Jtk