Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 22 mars 2016

Le fédéralisme pour réunifier la Syrie ? » Chrétiens de la Méditerranée

Le fédéralisme pour réunifier la Syrie ? » Chrétiens de la Méditerranée

Chrétiens de la Méditerranée 15/3/2016

Actuellement, les États les plus puissants de la planète sont fédéraux : les USA, la Russie, l'Allemagne, la Suisse, etc.
Si le régime et l'opposition en Syrie sont d'accord sur un point, c'est leur aversion manifeste du système fédéral.

Cette idée, lancée il y a quelques jours par les Russes avant le début d'un nouveau round de discussions à Genève, a été catégoriquement rejetée par l'opposition syrienne représentée par le Haut Comité des négociations (HCN), qui estime que « l'unité de la Syrie est une ligne rouge. Cette question n'est pas négociable et l'idée d'une fédération serait un prélude à un découpage de la Syrie ». De son côté, le régime de Bachar el-Assad espère toujours reconquérir la totalité du territoire syrien et n'a donc aucun intérêt à partager le pouvoir.
Il faut rester vigilant par rapport aux intentions de Moscou de réhabiliter coûte que coûte Bachar el-Assad. S'il s'agit de reproduire le même régime avec une autre formule qui laisserait le président actuel en chef suprême, tout en découpant le pays en fonction de critères ethno-religieux, c'est chose ratée dès le départ. Reste à savoir, au-delà des manœuvres diplomatiques russes, si une solution fédérale pourrait résoudre le conflit syrien qui entre dans sa sixième année avec des chiffres record de morts, de blessés, de disparus, de déplacés, de réfugiés, etc.

En outre, le pays est aujourd'hui divisé de facto en plusieurs zones d'influence : le Nord-Est dominé par les milices kurdes, le Nord globalement tenu par une opposition arabe sunnite, la région côtière et le Sud entre les mains du régime alaouite, l'Est sous contrôle de l'État islamique.
Il ne faut pas oublier que la Syrie est d'une diversité ethno-religieuse très riche. Bien que la majorité de la population soit sunnite, le pays comprend deux minorités importantes : les alaouites (région côtière) et les Kurdes (Nord-Est). Sans oublier la minorité chrétienne éparpillée à travers le pays, et les druzes principalement cantonnés dans la province de Soueïda au Sud.

Récemment, plusieurs voix ont dénoncé un nettoyage ethnique dans certaines régions, notamment celles tenues par les Kurdes qui se sont empressés d'en chasser les Arabes, surtout de confession sunnite, et celles frontalières du Liban, où le Hezbollah a sévi contre les sunnites également.

Divisions historiques

Les divisions actuelles rappellent d'ailleurs la situation de la Syrie sous l'Empire ottoman. En effet, à cette époque, le pays tel qu'on le connaît aujourd'hui n'était pas un ensemble uni. Il était divisé entre le vilayet d'Alep, celui de Damas, et le sandjak de Lattaquié.

Les frontières de la Syrie actuelle sont une création issue des accords Sykes-Picot, qui ont départagé la région en zones d'influences française (Liban-Syrie) et britannique (Palestine-Irak).

De leur côté, les Français avaient découpé le territoire qui leur était attribué en quatre parties : les sandjaks de Damas et d'Alep, l'État alaouite et l'État du Jabal druze. À cette époque, une partie de l'élite alaouite avait même appelé à une confédération avec le Liban. Des revendications vite balayées par les autorités de Damas.

Après l'indépendance, l'expérience étatique du parti au pouvoir, le Baas, a royalement échoué tant en Syrie qu'en Irak. Ces régimes ne sont pas parvenus à réaliser l'unité nationale qui n'a fonctionné que grâce à l'autoritarisme.

Vengeance vs réconciliation

À supposer donc que le conflit s'arrête et que Bachar el-Assad s'en aille, ces cinq ans de guerre destructrice auront créé des fractures tellement profondes parmi les Syriens qu'une réconciliation entre les différents belligérants est loin d'être acquise. Non seulement il faut rétablir la confiance entre eux, mais il faut aussi éliminer la haine et la peur de l'autre, qui constituent l'élément moteur de la violence qui secoue le pays depuis 2011.

En outre, la volonté de vengeance, liée à la barbarie du conflit, mais aussi de revanche après plus de quarante années de domination par les alaouites, augure mal d'une réconciliation nationale dans le cadre d'un État centralisé.

Recréer donc un climat de confiance nécessite des acrobaties diplomatiques et politiques hors pair. Un processus de paix doit impérativement se baser sur des fondements solides pouvant favoriser la sécurité et la stabilité à travers un régime politique capable d'organiser la diversité et de bâtir des liens solides entre les différentes communautés ethno-religieuses, les citoyens et leur État.

Fédéralisme, pour ou contre

Un régime fédéral, à l'allemande ou à l'espagnole, pourrait être plausible pour le cas syrien. Il aidera ainsi à protéger les communautés ethno-religieuses syriennes, notamment alaouites, kurdes, chrétiennes et druzes, tout en gardant les frontières actuelles de la Syrie inchangées.

Quant au gouvernement fédéral, plusieurs options pourraient être envisagées, en s'inspirant par exemple de la Bosnie-Herzégovine. L'important serait de maintenir un équilibre politique qui garantirait les droits de tous les citoyens syriens d'une part, et, de l'autre, mettrait en échec l'influence des différentes puissances régionales, comme la Turquie, l'Iran ou l'Arabie saoudite, sur le pays.

Un État fédéral posera sans doute une multitude d'autres problèmes sur le plan démographique concernant les minorités : quel sera le sort des Kurdes et des alaouites de Damas et d'Alep ? Ou celui des chrétiens trop dispersés pour constituer une entité autonome ? Ou même des druzes qui auront du mal à constituer une région autonome dans le Jabal druze, un petit territoire, enclavé et dénué de ressources ? Là aussi l'exemple du Kosovo ou de la Bosnie-Herzégovine est de rigueur. En effet, le parrainage international dans ces pays a permis d'arrêter les combats et les massacres, ouvrant la voie à d'âpres négociations malgré la persistance pendant longtemps des tensions et des résistances de part et d'autre.

Fédéralisme et monde arabe

Le fédéralisme ne semble pas avoir la cote dans le monde arabe. Il est évident que l'idéologie dominante des régimes dictatoriaux combat toute forme de diversité au profit d'un pouvoir fort et répressif dominé par le parti unique. Même au niveau des croyances socioculturelles, le fédéralisme est synonyme de partition et d'éclatement du pays.

Depuis des décennies, les régimes autoritaires qui ont régné sur les pays du Moyen-Orient dénonçaient férocement « les frontières artificielles » des États de la région, qui sont issues, selon eux, des intérêts des anciennes puissances coloniales et qui ne représentent pas les réalités historiques et géographiques. La chute de ces régimes, comme avec Saddam Hussein en Irak et Mouammar Kadhafi en Libye, ou leur ébranlement, comme pour Bachar el-Assad en Syrie, ont remis en question le système politique centralisé pour ouvrir la voie à d'autres alternatives, jadis taboues, comme le fédéralisme.

Or le fédéralisme est une forme d'unité. C'est un système mis en place pour rassembler les populations d'un même pays. Actuellement, les États les plus puissants de la planète sont fédéraux : les États-Unis, la Russie, l'Allemagne, la Suisse, etc.

Pourquoi donc cette notion doit rester honnie dans cette région du monde ? Si l'unité et la paix d'un pays passent par les divisions du fédéralisme, pourquoi l'ignorer ?



JTK

Chrétiens et musulmans font revivre Burqin - La Croix

Chrétiens et musulmans font revivre Burqin - La Croix

Chrétiens et musulmans font revivre Burqin

1/3 VILLAGES DE TERRE SAINTE À l'occasion de la Semaine sainte, la Croix s'est rendue à Burqin, en Cisjordanie, où le Christ aurait guéri dix lépreux et qui abrite l'une des plus anciennes églises du monde. Qu'ils soient chrétiens ou musulmans, ses habitants s'emploient à le sortir de l'oubli.

Datant du IVe siècle, l'église grecque-orthodoxe Saint-Georges a été érigée à l'emplacement d'une citerne accessible par un trou étroit où, à l'époque romaine, on isolait les lépreux .
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Datant du IVe siècle, l'église grecque-orthodoxe Saint-Georges a été érigée à l'emplacement d'une citerne accessible par un trou étroit où, à l'époque romaine, on isolait les lépreux . / Mélinée le Priol

Silhouette chétive et sourire timide, Mueen Jabbour arbore sur sa poitrine une discrète croix dorée. Ce père de famille palestinien ne se lasse pas de faire visiter la petite église grecque-orthodoxe de Burqin, Saint-Georges, plantée sur les reliefs du nord de la Cisjordanie. Elle fut construite au IVe siècle byzantin par sainte Hélène, la mère de l'empereur Constantin. « C'est la quatrième plus ancienne église du monde, rappelle volontiers le guide. Regardez, la cathèdre date du IVe siècle et elle est en pierre, ce qui est très rare ! » Si Mueen aime tant Burqin et son église, c'est parce qu'il y est né. Mais aussi, surtout, parce que « le Christ est passé par là ».

72 chrétiens sur 7000 habitants

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Datant du IVe siècle, l'église grecque-orthodoxe Saint-Georges a été érigée à l'emplacement d'une citerne accessible par un trou étroit où, à l'époque romaine, on isolait les lépreux .

À la place de cette église aux dimensions de chapelle, à la pierre claire et au clocher élancé dans l'azur du ciel, il faut imaginer, à l'époque romaine, une simple citerne accessible par un trou étroit. Selon la tradition, on y isolait les lépreux de ce village, qu'aurait un jour traversé Jésus en allant à Jérusalem depuis la Galilée. Peu après la guérison miraculeuse de dix d'entre eux (Luc 17, 12-19), le village serait devenu chrétien. « Les premiers fidèles descendaient prier dans la grotte pour se cacher des Romains », raconte Mueen Jabbour. Puis, à l'époque byzantine, sainte Hélène fit ouvrir la citerne sur le côté pour en faire une église.

> A lire : Tatouages : Jérusalem dans la peau

Aujourd'hui, les chrétiens ne sont que 72 dans ce village à grande majorité musulmane de 7 000 habitants. Au début du XXe siècle, les proportions étaient inversées, mais les guerres successives ont poussé de nombreux chrétiens à l'exil.

Avec son environnement parsemé d'oliviers et son dédale de ruelles en pente, ce village rural rappellerait presque la haute Provence. Pourtant, il figure rarement sur les circuits de pèlerinage. « Beaucoup de cars traversent la Samarie entre Nazareth et Jérusalem, mais peu s'y arrêtent », déplore Khoussam Salameh, un guide palestinien. Burqin (de l'arabe « burce », qui signifie lèpre) est situé à l'extrême nord de la Cisjordanie, tout près de la ville palestinienne de Jénine et de la frontière israélienne.

Or dans les années 2000, en réaction aux violences de la seconde Intifada, l'armée israélienne avait interdit aux pèlerins l'accès à cette région de Samarie. Depuis que c'est de nouveau autorisé, les visiteurs privilégient la grande ville de Naplouse : elle abrite des sites bibliques plus incontournables que Burqin, comme le puits de Jacob (où a eu lieu le dialogue avec la Samaritaine) ou encore le mont Garizim (où vivent les derniers Samaritains).

Travaux dans l'église de Burquin

Les choses pourraient néanmoins être en train de changer. Entre 2007 et 2011, d'importants travaux ont été menés dans l'église de Burqin. Grâce aux financements du Patriarcat orthodoxe de Jérusalem et de l'Autorité palestinienne, l'édifice délabré (les derniers travaux notables remontaient à l'époque ottomane) a été réparé et son accès dégagé. La décoration est aujourd'hui soignée, les icônes nombreuses, l'ambiance recueillie. À l'extérieur, un jardin luxuriant voit pousser des arbres fruitiers.

« Beaucoup de volontaires ont participé à ce chantier, affirme Mohammad Sabah, le maire du village. Et pas seulement des chrétiens ! Les musulmans s'occupent de cette église avec le même soin que si c'était une mosquée. » Parmi eux, il y a Firas Khloof. Cet étudiant affable de 18 ans se sent particulièrement responsable de l'entretien de l'édifice et du rayonnement de Burqin à l'extérieur. « Quelle que soit notre religion, cette église fait partie de notre histoire », assure le jeune musulman, qui vient souvent donner un coup de main pour les visites ou la décoration de l'arbre de Noël.

Avec une poignée de voisins, Firas s'est mis en tête de développer le tourisme dans ce coin reculé de la Palestine. Ils entendent valoriser ainsi un patrimoine d'exception, mais aussi redresser l'économie locale : elle ne repose aujourd'hui que sur une modeste agriculture familiale (culture de l'olivier et de légumes divers).

Visites de pèlerins orthodoxes

Ce choix du tourisme s'est traduit par l'ouverture, à l'automne, d'un centre d'accueil de visiteurs dans une ancienne résidence ottomane rénovée. Le « Khokha palace » abrite désormais un restaurant et quelques boutiques d'artisanat. Un parking devrait aussi sortir de terre d'ici l'été pour accueillir des cars de pèlerins. « Le Patriarcat orthodoxe de Jérusalem devrait mieux communiquer sur ce village, encore très peu connu », suggère de son côté le guide Khoussam Salameh, qui doute que l'aménagement de boutiques et de parkings de bus soit la plus efficace des publicités.

La rénovation de l'église, en tout cas, semble avoir permis d'attirer davantage de visiteurs ces dernières années. Parmi eux, il y a surtout des pèlerins orthodoxes, notamment de Russie – « une dizaine de groupes par semaine », soutient Mueen Jabbour – ainsi que des touristes palestiniens, chrétiens et musulmans confondus.

Même sans être du village, certains Palestiniens chrétiens sont très attachés à l'église de Burqin. Walid Basha, qui vit à Jénine, vient ici chaque vendredi pour assister à la messe. Il parle avec enthousiasme de cette église exceptionnelle et de la nature qui l'environne.

En 2010, ce scientifique de profession avait participé à la découverte, sous le sol de l'église, de cinq corps datant d'au moins 300 ans : un évêque, trois prêtres et un enfant. « Cela nous a fait prendre conscience qu'il y a encore quelques siècles, toute une communauté de croyants vivait ici. Et dire qu'aujourd'hui, un prêtre orthodoxe doit venir spécialement de Ramallah, chaque semaine, pour célébrer la messe ! »

Walid en est convaincu : si plus de pèlerins s'intéressaient à ce village, ses habitants chrétiens cesseraient peut-être de le déserter pour aller ailleurs, que ce soit en Europe, en Amérique, ou dans le sud de la Cisjordanie, où leurs coreligionnaires sont plus nombreux. Cet homme jovial envisage même d'acquérir un pied-à-terre ici. Sa manière à lui de participer à l'effort collectif, pour tirer Burqin de l'oubli.

Mélinée Le Priol, à BURQIN (Cisjordanie)



JTK

samedi 19 mars 2016

la déclaration américaine relative au « génocide des chrétiens » au Proche-Orient constitue une « opération géopolitique instrumentale »



JTK

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 18 mars 2016 14:08:45 UTC+
  ASIE/SYRIE - Pour l'Archevêque syro-catholique d'Hassaké-Nisibi, la déclaration américaine relative au « génocide des chrétiens » au Proche-Orient constitue une « opération géopolitique instrumentale »   Hassakè (Agence Fides) – Le parcours qui a porté l'Administration américaine à reconnaître comme « génocide » les violences perpétrées par le prétendu « Etat islamique » sur les chrétiens, représente « une opération géopolitique » qui « instrumentalise la catégorie de génocide pour ses propres intérêts ». C'est ainsi que s'exprime S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque titulaire de l'Archi-éparchie syro-catholique d'Hassakè-Nisibi, commentant pour l'Agence Fides les déclarations faites hier par le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en réponse à la mobilisation de groupes qui, depuis longtemps, sollicitaient de l'administration américaine l'application du concept de « génocide » aux différentes formes de brutalité et d'oppression perpétrées par les militants du prétendu « Etat islamique » à l'encontre des chrétiens et d'autres groupes minoritaires.
« Selon moi – a affirmé hier le Secrétaire d'Etat américain secondé par les requêtes faites par un vaste réseau d'organisations et de groupes – le prétendu « Etat islamique » est responsable de génocide à l'encontre de (certains NDT) groupes dans les zones sous son contrôle, y compris des yézidis, des chrétiens et des musulmans chiites. Le prétendu « Etat islamique » est génocidaire par définition, par idéologie et dans les faits, dans ce qu'il déclare, ce qu'il croit et ce qu'il fait ».
Selon Mgr Hindo, qui exerce son ministère pastoral dans l'une des zones les plus tourmentées du nord-est de la Syrie, « la proclamation du génocide est accomplie en braquant les feux de la rampe sur le prétendu « Etat islamique » et en censurant toutes les complicités et les processus historiques et politiques qui ont porté à la création du monstre djihadiste, à partir de la guerre faite en Afghanistan contre les soviétiques au travers du soutien aux groupes armés islamistes. Il existe la volonté de passer l'éponge sur tous les facteurs étranges qui ont porté à l'émergence rapide et anormale du prétendu « Etat islamique » alors que, jusqu'à il y a peu, existaient même des pressions turques et saoudiennes – pays alliés des Etats-Unis – visant à ce que les djihadistes d'al-Nusra prennent leurs distances du réseau Al Qaeda, afin de pouvoir être classés voire même aidés par l'Occident en tant que « rebelles modérés »… ! »
Selon l'Archevêque titulaire de l'Archi-éparchie syro-catholique d'Hassakè-Nisibi, la déclaration de « génocide contre les chrétiens » de la part de l'Administration américaine représente également une tentative de récupérer du terrain face au prestige accru de la Russie parmi les peuples du Proche-Orient. « L'intervention russe en Syrie – souligne l'Archevêque – a fait croître l'autorité de Moscou dans un vaste secteur des peuples du Proche-Orient et pas seulement parmi les chrétiens. Des cercles puissants des Etats-Unis la craignent et maintenant, ils jouent la carte de la protection des chrétiens. On semblerait être revenus au XIX° siècle, lorsque la protection des chrétiens au Proche-Orient constituait également un instrument pour des opérations géopolitiques visant à augmenter l'influence dans la région ».
Selon l'Archevêque interrogé par l'Agence Fides, il est trompeur de présenter les chrétiens comme les seules victimes ou les victimes prioritaires des violences du prétendu « Etat islamique ». « Ces fous – fait remarquer Mgr Hindo – tuent des chiites, des alaouites et même tous les sunnites qui ne se soumettent pas à eux. Les chrétiens représentent une partie minime des 200.000 morts du conflit syrien et je le répète, dans certains cas, il est accordé aux chrétiens de pouvoir fuir ou de payer la taxe de soumission, alors que pour les non chrétiens, la seule solution est la mort ». (GV) (Agence Fides 18/03/2016)


Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 18 mars 2016 23:05:06 UTC+2

Evêques de France: "Avec nos frères Chrétiens d'Orient, nous redisons l'urgence d'agir"

Anita Bourdin  |  18/03/16
Lourdes, commons.wikimedia.org

« Aux autorités publiques françaises et internationales, nous demandons de ne pas relâcher leurs efforts pour aider les minorités vulnérables, comme les Yézidis et les Chrétiens », écrivent les évêques français.

Les évêques de France réunis en Assemblée plénière ont adressé, depuis Lourdes, ce vendredi 18 mars 2016, un message aux Chrétiens d'Orient intitulé : « Avec nos frères Chrétiens d'Orient, nous redisons l'urgence d'agir ».

Ils manifestent notamment leur « vive inquiétude » face aux « lenteurs » et aux « difficultés » rencontrées pour « l'obtention de visas pour la France pour les réfugiés et les déplacés à Erbil en Irak ».

Ils ajoutent qu'il « est urgent de retirer aux groupes terroristes les moyens de nuire, en Orient comme ailleurs ».

Et ils annoncent le prochain voyage du président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, au Kurdistan « pour signifier concrètement le soutien de l'Eglise de France à nos frères d'Orient ».

Voici le texte complet de ce message.

Message des évêques de France sur la situation des chrétiens d'Orient

Le bilan des guerres qui ravagent le Moyen Orient se compte aujourd'hui en centaines de milliers de morts, en millions de blessés, de déplacés, de réfugiés.

En Syrie, la guerre civile a éclaté depuis cinq ans. Il y a 18 mois, les chrétiens ont été chassés de Mossoul et de la Plaine de Ninive en Irak. Des familles sont brisées, des enfants sont déscolarisés. La situation des personnes réfugiées et déplacées en Turquie comme en Jordanie ou au Liban est très préoccupante.

Avec eux tous, nous crions pour la paix !

Des liens d'amitié et des échanges fructueux se sont renforcés entre les épiscopats d'Orient et l'épiscopat français, notamment par des visites réciproques. Dans les diocèses de France, la mobilisation des fidèles et des communautés est réelle pour l'accueil et le soutien des réfugiés et déplacés qui nous enrichissent par leur foi et leur culture. Avec les organisations caritatives liées au Conseil épiscopal de la Solidarité, nous continuons à manifester à nos frères d'Orient notre soutien et notre proximité.

A la suite du Pape François et des évêques d'Orient, nous demandons que tout soit fait pour l'arrêt des combats, pour l'acheminement de l'aide humanitaire aux populations sinistrées et pour le retour des populations déplacées sur leur terre.

Les chrétiens irakiens et syriens sont facteurs de paix dans leur pays ; il serait dramatique qu'ils disparaissent de la carte du Moyen-Orient.

Nous manifestons notre vive inquiétude face aux lenteurs et aux difficultés d'obtention de visas pour la France pour les réfugiés et les déplacés à Erbil en Irak.

Aux autorités publiques françaises et internationales, nous demandons de ne pas relâcher leurs efforts pour aider les minorités vulnérables, comme les Yézidis et les Chrétiens.

Il est urgent de retirer aux groupes terroristes les moyens de nuire, en Orient comme ailleurs.

Prochainement, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, Président de la Conférence des évêques de France, se rendra au Kurdistan pour signifier concrètement le soutien de l'Eglise de France à nos frères d'Orient.

Conscients de leur détresse, au moment où les communautés chrétiennes célébreront les fêtes de Pâques, nous prions pour que les chrétiens en Orient gardent des raisons de croire et d'espérer.

Nous rendons grâce pour leur témoignage de foi qui encourage les chrétiens de notre pays à vivre leur propre foi de manière plus profonde et plus explicite encore.

© Eglise.catholique.fr

Fwd: [17/03/16] Syrie: «La plus grande crise humanitaire du monde»


JTK

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 17 mars 2016 23:06:04 UTC+2

Syrie: «La plus grande crise humanitaire du monde»

Anita Bourdin  |  17/03/16
Saadallah_après_l'explosion, Alep (Syrie) Wikicommons

Que le Jubilé de la miséricorde ait aussi des conséquences «au niveau politique pour arrêter la guerre en Syrie» : c'est le souhait exprimé par le cardinal secrétaire d'Etat Pietro Parolin à l'occasion de l'inauguration d'une exposition sur l'histoire des jubilés au Sénat italien «Antiquorum habet», rapporte Radio Vatican, qui mentionne un appel de Mgr Audo – Caritas – à l'ONU et celui de l'Unicef qui dénonce « la plus grande crise humanitaire du monde ».

Des souffrances indicibles

«C'est une situation insoutenable et les souffrances indicibles de la population syrienne doivent résonner dans nos cœurs et dans le cœur des politiciens» a déclaré le cardinal Parolin.

A propos des négociations de paix à Genève, il a ajouté que «les tentatives se répètent : espérons qu'elles soient couronnées de succès, ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent».

«Avec le retrait des troupes russes, nous allons voir si cela peut permettre un progrès dans les négociations» fait observer le cardinal Parolin, qui devait rencontrer des réfugiés lors d'une visite en Macédoine, à partir de demain, 18 mars.

Les deux tiers des chrétiens sont partis

Mgr Antoine Audo, évêque chaldéen d'Alep, et président de la Caritas Syrie, a indiqué, lors d'une conférence de presse à l'ONU à Genève, que les deux-tiers des chrétiens syriens ont quitté le pays, passant de de 1,5 million à quelque 500.000 en cinq ans de conflit. Il se trouvait à Genève pour une campagne de paix lancée par Caritas, et il devait rencontrer le président de la Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie Paulo Sergio Pinheiro, indique la même source.

Ils n'ont connu que la guerre

Pour l'Unicef, le constat est alarmant : «Un tiers des enfants syriens n'ont connu que la guerre», indique un rapport sur la situation des enfants syriens, et 8 millions d'entre eux nécessitent une aide, non seulement en Syrie mais aussi dans les pays voisins qui accueillent les familles réfugiées.

L'Unicef souligne que les enfants syriens vivent « la plus grande crise humanitaire du monde », et qu' «être victime ou assister à des actes de violence, vivre dans la peur et l'insécurité, manquer de nourriture, de soins médicaux, être séparé de sa famille, ne pas avoir de logement, être privé d'éducation : ces conditions de vie ont un impact sur les enfants et peuvent provoquer de graves traumatismes».

vendredi 18 mars 2016

Le congrès américain qualifie les atrocités de l'EI de "génocide" - L'Orient-Le Jour

Le congrès américain qualifie les atrocités de l'EI de "génocide" - L'Orient-Le Jour

Le congrès américain qualifie les atrocités de l'EI de "génocide"

Les législateurs américains ont voté lundi pour qualifier les atrocités commises en Syrie et en Irak par le groupe Etat islamique (EI) de "génocide" et ont appelé à la création d'un tribunal onusien chargé d'examiner les crimes de guerre du conflit syrien.

La Chambre des représentants a voté unanimement une résolution non contraignante afin de faire pression sur l'administration du président Barack Obama pour qu'elle appelle les attaques de l'EI contre les chrétiens, les Yézidis et les autres minorités "des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et un génocide", ce que le département d'Etat a jusqu'à présent refusé de faire.

Une seconde résolution, votée à 392 voix pour et trois contre, demande à la Maison Blanche de réclamer au Conseil de sécurité des Nations unies la création immédiate d'un tribunal chargé d'examiner les crimes de guerre du conflit syrien, qualifiant les actes, entre autres, du gouvernement syrien, d'"importantes violations du droit international équivalant à des crimes de guerre et des crime contre l'humanité".

"Ce qui se passe en Irak et en Syrie est un ciblage délibéré, systématique de minorités ethniques et religieuses", a déclaré le président de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan.
Le congrès a donné jusqu'à jeudi au département d'Etat pour prendre sa décision sur la qualification de génocide. Ce délai devrait toutefois être dépassé.

Le porte-parole du département d'Etat, John Kirby, a précisé lundi que le secrétaire d'Etat John Kerry devrait se prononcer "bientôt" sur la question. Mardi, les pourparlers de paix indirects sur la Syrie entreront dans leur deuxième journée au lendemain de l'annonce par Vladimir Poutine qu'il allait retirer l'essentiel de ses troupes de Syrie -- une annonce accueillie avec prudence par l'opposition syrienne à Genève alors que le conflit entre dans sa sixième année.



JTK

jeudi 17 mars 2016

Syrie: Les chrétiens, par peur des islamistes radicaux, soutiennent Assad - cath.ch

Syrie: Les chrétiens, par peur des islamistes radicaux, soutiennent Assad - cath.ch

Syrie: Les chrétiens, par peur des islamistes radicaux, soutiennent Assad

Syrie Mgr Antoine Audo, archevêque chaldéen d'Alep (Photo:  AED)
17.03.2016 par Jacques Berset

Comme il l'affirmait déjà en juin 2011 dans un entretien accordé à l'œuvre d'entraide catholique "Aide à l'Eglise en Détresse" (AED), Mgr Antoine Audo soutient que 80% des chrétiens en Syrie sont derrière le président Bachar el-Assad.

Et l'archevêque chaldéen d'Alep d'estimer que s'il n'est pas sans responsabilité dans la tragédie qui ensanglante la Syrie depuis 5 ans, en cas d'élection, le président syrien rassemblerait la majorité des votes. Les chrétiens craignent en effet la prise de pouvoir par les islamistes radicaux.

Les groupes armés "n'ont pas l'appui du peuple"

L'archevêque chaldéen, de passage mercredi 16 mars 2016 à l'ONU à Genève, a affirmé que les groupes armés, composés de nombreux étrangers, "n'ont pas l'appui du peuple". Les communautés chrétiennes sont dans plusieurs endroits assiégées par les extrémistes islamiques.

Lors d'une conférence de presse, le prélat jésuite, président de Caritas Syrie, a rappelé l'exode des chrétiens de Syrie, qui quittent le pays en masse depuis le début de la guerre, passant de 1,5 million à peut-être 500'000. A Alep, la métropole du nord-ouest qui était avant la guerre le premier pôle économique du pays, les trois quarts des chrétiens – ils étaient 160'000 – ont quitté la ville.

Ceux qui restent sont confinés dans les quartiers sous contrôle gouvernemental. Mgr Audo souligne que les groupes armés s'en prennent dans plusieurs régions de Syrie aux sites chrétiens dans le but de déstabiliser la population. Ils ont visé les trois cathédrales d'Alep, qui ont été fortement endommagées. L'archevêque salue cependant la fragile trêve qui a permis d'apporter de l'eau et de l'électricité à la population assiégée.

A Alep, l'embellie n'a duré que quelques jours

"Malheureusement, l'embellie n'a duré que quelques jours. Puis les snipers ont repris leur sale boulot, tuant des civils innocents", dénonce pour sa part le médecin Nabil Antaki, membre de la communauté chrétienne des Maristes Bleus à Alep.

Dans une lettre en vue de Pâques publiée par l'ONG catholique française "Œuvre d'Orient", qui soutient l'action des Maristes Bleus à Alep, le docteur Antaki affirme que le cessez-le-feu entré en vigueur il y a deux semaines a poussé les gens à l'optimisme.

"Les premiers jours, le cessez-le-feu a été respecté; le bruit des oiseaux au réveil a remplacé le bruit des bombes. L'électricité et l'eau sont revenues pendant deux jours après une interruption totale de plusieurs mois. Les habitants d'Alep ont passé des nuits blanches à faire la lessive, à prendre un bain, à remplir leurs réservoirs d'eau de peur que l'approvisionnement en eau et en électricité ne soit que temporaire, comme ça avait été le cas à plusieurs reprises dans le passé".

Le groupe terroriste al-Nosra pas concerné par la trêve

Le responsable des Maristes Bleus écrit que les obus de mortiers ont recommencé à pleuvoir sur certains quartiers, le groupe terroriste al-Nosra, la section locale d'al-Qaïda, tenant la partie Est de la ville n'étant pas concerné par la trêve.

"L'approvisionnement en eau et en électricité a été de nouveau interrompu. Même s'il devait être rétabli, les Alépins savent que le régime de rationnement va reprendre, l'eau un jour par semaine et l'électricité deux heures par jour".

Dans son courrier, le médecin alépin relève que le cessez-le feu, pas toujours respecté, concerne l'Etat syrien et une centaine de groupes rebelles, "mais pas les deux principaux,  considérés unanimement comme terroristes". Et de relever que la seule route qui relie Alep au reste du pays a été coupée pendant huit jours suite aux attaques de groupes armés, "avec comme conséquence l'arrêt de l'approvisionnement des produits essentiels, et ceci à quelques jours du triste cinquième anniversaire du début de la guerre en Syrie".

La classe moyenne vit dans la misère

Les Maristes bleus se demandent si cette trêve signifie le début de la fin du cauchemar et si le cessez-le feu est le prélude à une solution politique prochaine. "Va-t-on finalement nous laisser vivre de nouveau en paix entre nous, Syriens, comme nous l'avons fait depuis des siècles ? Faut-il être optimistes et espérer ou réalistes et dans l'expectative ? Ces questions, pour le moment, sans réponses, les Syriens en général et les Alépins en particulier, se les posent à longueur de journée".

Mgr Audo note pour sa part que plus de 80% de la population syrienne, même les personnes les plus qualifiées comme les médecins ou les ingénieurs, ont perdu leur emploi. "Si la classe moyenne, jusqu'à récemment, était pauvre, maintenant elle vit dans la misère". (cath.ch-apic/aed/orj/oeuvreorient/be)



JTK

Les deux-tiers des chrétiens ont quitté la Syrie, selon l'évêque d'Alep ,Mgr Antoine Audo- L'Orient-Le Jour du 16/3/2016

Les deux-tiers des chrétiens ont quitté la Syrie, selon l'évêque d'Alep - L'Orient-Le Jour

Les deux-tiers des chrétiens ont quitté la Syrie, selon l'évêque d'Alep

Les deux-tiers des chrétiens syriens ont quitté le pays, a déploré mercredi à Genève l'évêque chaldéen d'Alep, Monseigneur Antoine Audo, lors d'une conférence de presse au siège de l'Onu à Genève.

Au total, les chrétiens de Syrie sont passés de 1,5 million à quelque 500.000 en cinq ans de conflit, a-t-il ajouté.
A Alep, deuxième ville de Syrie ravagée par les combats, ils étaient 160.000 et ne sont plus que 40.000. Ces chrétiens sont rassemblés dans les zones contrôlées par le gouvernement, selon lui.

Une majorité de Syriens sont encore en faveur du président Bachar el-Assad qui mérite le "respect", a encore ajouté l'évêque chaldéen d'Alep, qui est convaincu qu'une solution ne peut être imposée de l'extérieur. Selon lui, 80% de tous les chrétiens du pays soutiendraient le président Assad en cas de réélection.
"Même les Sunnites voteraient Assad", a-t-il ajouté, en soulignant que les chrétiens "ne sont pas persécutés".

Devant la presse, Mgr Audo a dénoncé la "propagande occidentale" contre Bachar el-Assad qu'il n'exonère toutefois pas de toute responsabilité. Mais selon lui, les "groupes armés n'ont pas l'appui du peuple".
"La Syrie doit continuer avec ou sans Bachar el-Assad", a-t-il poursuivi. Les trois cathédrales d'Alep ont été presque entièrement détruites et des centaines de personnes ont été enlevées puis relâchées dans des villages chaldéens.

A Alep, la trêve en vigueur depuis le 27 février a permis "un certain soulagement" et d'apporter de l'eau et de l'électricité qui manquait depuis environ six mois. Venu à Genève pour une campagne de paix lancée par Caritas, Mgr Audo, qui est aussi président de Caritas Syrie, devait rencontrer le président de la Commission d'enquête de l'Onu sur la Syrie Paulo Sergio Pinheiro.

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JTK

mercredi 16 mars 2016

Mgr Samir Nassar, archevêque maronite de Damas: "la violence est aussi génératrice de Miséricorde" - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

Mgr Samir Nassar, archevêque maronite de Damas: "la violence est aussi génératrice de Miséricorde" - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

Mgr Samir Nassar, archevêque maronite de Damas: « la violence est aussi génératrice de Miséricorde 



Le site de l'Aide à l'Église en détresse communique la lettre de l'archevêque maronite de Damas a adressée à l'association. Pour Mgr Samir Nassar, aussi durs soient les événements de Syrie qui ont lieu depuis 5 ans, ils peuvent être « une source de miséricorde ». Nous avions relayé sa lettre à l'évêque d'Évry dans laquelle Mgr Samir Nassar souligne le risque de disparition des chrétiens en Orient.


Dans sa lettre à l'AED, l'archevêque maronite de Damas dresse un panorama des différentes initiatives chrétiennes dans la Syrie meurtrie. Il souligne notamment les initiatives des prêtres et des religieux qui donnent un véritable témoignage.

La violence qui déchire la Syrie et fait couler le sang depuis cinq ans, est aussi une source de Miséricorde :

1) La famille : avec douze millions de réfugiés et de déplacés, tous les mouvements caritatifs ont été dépassés et débordés. Seule la famille, rempart de la société orientale, a absorbé le choc et continue à assumer le rôle d'accueil, de consolation  de partage et d'accompagnement. Un mouvement de solidarité et de générosité mettait jusqu'à vingt personnes dans une seule chambre partageant le pain quotidien et la vie de chaque jour même le cimetière. Ces familles  incarnent la Miséricorde en silence et sans attendre de retour.

2) Les prêtres de toutes les Eglises orientales qui ont vu leur mission sacramentaire réduite par la guerre, ces prêtres sont devenus des agents sociaux au service des pauvres et des familles sinistrées, montrant ainsi le visage miséricordieux du Seigneur.
Au lieu de fuir, ces prêtres courageux ont assumé leur mission de serviteurs fidèles de la  Miséricorde jusqu'au bout.
Cinq prêtres ont donné leur vie dans des missions de médiation et de secours..  Deux évêques et quatre prêtres sont portés disparus alors qu'ils tentaient d'apporter des vivres aux plus démunis.

3) Les consacrés : religieuses, religieux et laïcs se sont lancés en Syrie sur deux axes : humanitaire et pédagogique.
Sur le plan humanitaire: Alep vit depuis longtemps sans eau ni électricité. Les bougies remplacent l'électricité.. Mais comment vivre sans l'eau ? Des équipes de consacrés font la distribution De l'eau à domicile pour toutes les personnes âgées et malades.
Chercher l'eau dans les puits disponibles, l'emporter dans des voitures citernes, tourner sous les bombes dans les rues, les immeubles et les étages pour assurer 20 litres par foyer. Les restaurants du cœur livrent les repas pour les plus nécessiteux. Les religieuses du secteur hospitalier ont subi le plus lourd fardeau avec peu de moyens et beaucoup d'amour. Sur le plan pédagogique, d'autres équipes à Damas assurent le soutien psychologique aux enfants traumatisés par la guerre et la violence. Une rééducation à la paix qui regroupe les enfants de toutes les  religions qui apprennent à vivre ensemble et accepter la différence. Un chantier d'avant-garde qui exprime le visage caché de l'Eglise et la voie de l'avenir.
Un autre mouvement de réflexion mené par les jésuites et vise les jeunes et les adultes désespérés qui cherchent à quitter  le pays..

4)  « Mouvement de Fraternité »: créé suite à la guerre israélo-arabe de 1967 par  le Père Paul ,un prêtre lazariste.. Ce mouvement s'occupait à fabriquer des prothèses pour les handicapés.
Ce mouvement est devenu l'urgence première dans cette guerre sans merci qui fait des mutilés tous les jours. Assisté par les organismes caritatifs de l'Eglise ce mouvement penche sur ces blessés accompagnant le temps de rééducation jusqu'à créer un centre balnéaire adapté pour leur offrir un temps de repos et de loisir…Le visage du bon samaritain est exalté en Syrie par ce vieux père Paul, génie missionnaire du médico-social.

5) Beaucoup d'initiatives cachées dans l'action quotidienne se manifestent chez  la Société de Saint Vincent de Paul, des confréries mariales, des orphelinats et des asiles  surpeuplés..

De toute cette fourchette d'activités de solidarité et de miséricorde La famille reste le signe dur et durable de la splendeur d'une Miséricorde qui permet la survie d'une  Eglise et d'un pays en marche vers la réconciliation et la Paix.

En foi de quoi je signe.



JTK

lundi 14 mars 2016



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 14 mars 2016 14:09:50 UTC+2
    Bruxelles (Agence Fides) – Le mouvement Pax Christi International invite groupes, communautés, Paroisses et familles chrétiennes à proclamer dans le monde entier une journée de solidarité avec le peuple syrien, pouvant s'exprimer également par le jeûne et la convocation de rencontres de prière, au cours de la période du 15 mars au Dimanche 20 mars. Pax Christi International invite en particulier toutes les Paroisses catholiques à intégrer une prière spéciale pour la Syrie au sein de la liturgie du 20 mars, Dimanche des Rameaux, afin de demander en particulier que cessent les attaques contre tous les civils et les bombardements d'infrastructures, que soient suspendus les sièges autour des centres habités afin de permettre d'affronter les nombreuses situations d'urgence humanitaire et que les colloques en vue d'une solution politique du conflit portent des fruits concrets.
Ces derniers jours – soulignent les communiqués du mouvement - Pax Christi International a fait circuler sur Internet les données relatives à la surveillance des bombardements et actions de guerre en cours dans différentes zones du territoire syrien malgré l'annonce de la trêve. (GV) (Agence Fides 14/03/2016

ASIE/IRAQ - Autodafé de livres chrétiens à Mossoul



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 14 mars 2016 14:09:50 UTC+
 top^        ASIE/IRAQ - Autodafé de livres chrétiens à Mossoul   Mossoul (Agence Fides) – Les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont diffusé sur Internet une courte vidéo montrant un autodafé de livres chrétiens réalisé dans la zone de Mossoul. Les images montrent un jeune djihadiste qui jette dans les flammes des livres et des fascicules présentant des crucifix sur la couverture. La vidéo, intitulée « Le Diwan (littéralement bureau) pour l'éducation détruit des livres d'instruction chrétienne à Mossoul », a été mise en ligne à la fin de la semaine dernière grâce à l'application android djihadiste Amaq News, réalisée dans le but de diffuser rapidement toutes les nouvelles relatives aux opérations et attaques terroristes perpétrées par des affiliés au prétendu « Etat islamique ». Des sources locales consultées par l'Agence Fides indiquent qu'une bonne partie des livres livrés aux flammes étaient ceux utilisés dans les écoles primaires en vue de l'instruction religieuse des élève s chrétiens avant que Mossoul ne tombe aux mains des djihadistes. (GV) (Agence Fides 14/03/2016)