Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 26 septembre 2017

Chrétiens d’Orient : « Ce passé glorieux nous oblige », affirme Macron


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ASIE/IRAQ - Chrétiens divisés face au référendum pour l’indépendance du Kurdistan

ASIE/IRAQ - Chrétiens divisés face au référendum pour l’indépendance du Kurdistan


Erbil (Agence Fides) – L’Eglise chaldéenne « n’est pas responsable » des positions prises par des partis, organisations ou factions armées conduites par des représentants des communautés chrétiennes locales en ce qui concerne la situation de l’Irak et les problèmes actuels. Au cours de cette phase délicate – peut-on lire dans un texte diffusé par les moyens de communication officiels du Patriarcat de Babylone des Chaldéens et parvenu à l’Agence Fides – « chacun est personnellement responsable de ses propres déclarations et actions et les prises de position de personnes et de militants appartenant aux communautés chrétiennes ne lient en aucune manière les autres baptisés », d’où qu’ils soient, de Bassora jusqu’à Zakho.

La prise de position du Patriarcat intervient à un moment critique en ce qu’aujourd’hui, 25 septembre, les autorités de la Région autonome du Kurdistan irakien ont fait ouvrir les urnes en vue du référendum organisé de manière unilatérale pour proclamer l’indépendance de la zone du gouvernement irakien. Dans le document cité, qui fait référence au référendum indépendantiste, le Patriarcat chaldéen invite à nouveau tous les sujets intéressés à prendre une attitude responsable et à procéder sur la voie d’un « dialogue courageux », ayant pour but la sauvegarde du bien des populations « qui ont tant souffert suite aux guerres et aux violences ces dernières années ».
A la veille du référendum, les autorités de la Région autonome du Kurdistan irakien ont mis en œuvre une nouvelle stratégie visant à gagner l’appui des minorités, y compris les minorités chrétiennes. Le Conseil suprême pour le référendum, dans une Conférence de presse tenue le 24 septembre, a présenté un document politique en 16 points prenant des engagement en ce qui concerne la garantie pleine et entière des droits personnels et communautaires de l’ensemble des composantes nationales et religieuses présentes au sein du Kurdistan indépendant. Le texte, qui veut attester et affirmer le pluralisme ethnique, religieux et culturel de la société kurde, promet dans son article 2 l’autonomie et la déconcentration administrative dans les zones de la région au sein desquelles les turkmènes, les yézidis et les chrétiens chaldéens, assyriens, syriaques et arméniens disposent d’une présence historique. Le document, qui devrait être approuvé lors de la première session du parlement indépendant du Kurdistan, promet en outre l’élimination de toute discrimination sur base ethnique ou religieuse, l’adhésion du nouvel Etat aux conventions internationales en matière de droits des minorités ethniques, linguistiques et religieuses et l’implication de l’ensemble des composantes sociales, ethniques et religieuses aux organismes chargés de rédiger la nouvelle Constitution.
Les différents mouvements et organisations politiques locales animés par des militants assyriens, chaldéens et syriaques ont réagi de manière non uniforme au document préparé par le Comité pour le référendum. En effet, le parti Zowaa (Assyrian Democratic Movement) a réaffirmé que les promesses contenues dans le document en question ne sont pas suffisantes pour garantir la réelle protection des droits des différentes composantes religieuses et ethniques alors que tous les porte-parole des mouvements chrétiens favorables au référendum ont remercié le Président de la Région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, pour avoir accueilli leurs requêtes y compris en ce qui concerne la future autonomie administrative à garantir aux zones de présence historique des communautés chrétiennes. (GV) (Agence Fides 25/09/2017)

« Niet » clair à l’implantation des réfugiés et soutien à Aoun



OLJ 25-9-2017 Le discours du président de la République, Michel Aoun, à New York lors de l'Assemblée générale des Nations unies, notamment la partie sur le refus de toute implantation de réfugiés, syriens ou autres, au Liban, a trouvé des échos favorables dans plusieurs déclarations ce week-end. La polémique avait été exacerbée par les propos du président américain Donald Trump, qui avait parlé, dans son discours à l'ONU également, de ce qu'il a appelé en anglais « resettlement », et qui avait été compris comme un appel à l'implantation des réfugiés dans les pays d'accueil (alors que des proches du président l'interprètent comme une « réinstallation préalable à leur retour », voir L'OLJ du 23 septembre).
Quoi qu'il en soit, le spectre de l'implantation de réfugiés, de quelque nationalité qu'ils soient, continue de hanter le Liban, et c'est cette inquiétude qu'a exprimée le patriarche maronite Béchara Raï hier, lors d'une messe consacrée à la dixième commémoration des martyrs de l'armée tombés lors de la bataille de Nahr el-Bared contre l'organisation terroriste Fateh el-islam, en 2007.
« Nous nous joignons au président de la République pour revendiquer le retour sécurisé et obligatoire des réfugiés syriens dans leur pays et leurs maisons, a-t-il déclaré dans son homélie. Cette revendication n'est pas seulement mue par le fait que le Liban ne peut plus supporter les répercussions de la présence de plus d'un million et demi (de réfugiés) sur son sol, ce qui constitue une menace économique, sécuritaire et politique, mais également par un souci de voir le peuple syrien préserver sa culture et sa civilisation si riches. »
Les autres déclarations d'appui au discours du président sont venues de responsables du Hezbollah, qui étaient nombreux ce week-end à aborder ce sujet, notamment dans l'optique de la nécessité de dialoguer avec les autorités syriennes en vue de régler ce problème et de résister à ce qu'ils ont appelé « le projet israélo-américain ».
Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a clairement considéré que « la question des réfugiés syriens représente un danger considérable pour tous les Libanais sans exception », estimant que « plus on tarde à régler ce contentieux, plus cette présence se transformera en fait accompli, ce qui rendra tout règlement de ce problème bien plus difficile ».
Pour sa part, le cheikh Ali Daamouche, vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, a stigmatisé « l'appel du président américain à l'implantation des réfugiés syriens (dans les pays qui les accueillent), ce qui représente un danger direct pour nous ». Il a demandé « au gouvernement, par souci de préserver l'intérêt national, de régler ce dossier au plus vite afin que ces réfugiés puissent rentrer chez eux en toute dignité », estimant qu'il « n'y a pas de moyen plus rapide de le faire que de coordonner avec le gouvernement syrien ».
Dans un discours prononcé durant le week-end, Mohammad Fneich, ministre de la Jeunesse et des Sports (bloc Hezbollah), a rendu hommage « à la prise de position courageuse, limpide et audacieuse » du président Aoun, estimant qu'il s'agit « d'une position d'ampleur nationale, au ton rassembleur ». Le ministre de l'Industrie Hussein Hajj Hassan, du même bloc, a insisté sur « le refus populaire et officiel du discours du président américain ». Il a estimé qu'il faut placer une telle revendication dans le cadre « du projet israélo-américain visant à redessiner la carte de la région ».


Les chrétiens d’Orient à l'honneur à l’Institut du monde arabe


Les chrétiens d’Orient à l'honneur à l’Institut du monde arabe


Texte par Marc DAOU


Dernière modification : 26/09/2017

À partir du 26 septembre et jusqu’au 14 janvier 2018, l'IMA propose "Chrétiens d'Orient, deux mille ans d'histoire”, une exposition mettant à l'honneur un riche patrimoine menacé par les crises de la région.

Une histoire bimillénaire exposée à partir du 26 septembre et jusqu’au 14 janvier 2018, à l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris. Les chrétiens d’Orient, dont le sort est souvent évoqué dans les médias au fil des crises qui secouent le monde arabe, ne sont pas seulement une donnée démographique ou une équation géopolitique. C’est aussi une culture, un patrimoine et une histoire plurielle et ininterrompue de communautés diverses qui ont joué un rôle majeur dans le développement culturel, religieux, intellectuel, social et politique de cette région du monde.
L’exposition, inaugurée lundi 25 septembre par le président français Emmanuel Macron et son homologue libanais Michel Aoun, relève l’exploit de mettre en lumière l’histoire et la culture de ces populations (Égypte, Jordanie, Irak, Liban, Syrie et Terre Sainte). Et ce, de l’ère de l’enracinement du christianisme dans la région, en passant par la conquête musulmane à la Nahda (renaissance arabe), jusqu’au défis actuels.
Au fil du parcours sont présentées au public des œuvres exceptionnelles, tels que des manuscrits, des fresques, des objets liturgiques, des stèles, des évangiles et des mosaïques, rassemblés pour la première fois en Europe. Comme par exemple une fresque médiévale de la Vierge à l’enfant en provenance du Liban et datant du XIIIe siècle, ou encore de manuscrits syriaque-orthodoxes jamais vus en Europe.
"Une première mondiale"
"La mission de l’IMA est de mettre en lumière les diverses facettes des cultures et des croyances du monde arabe, or j’ai découvert que jamais une exposition de cette ampleur n’avait été consacrée à l’histoire des chrétiens d’Orient, précise Jack Lang, président de l’IMA, à France 24. Puisque notre rôle est aussi de combler certaines lacunes, petites ou grandes, j’ai décidé avec les équipes de l’Institut d’organiser un évènement à la hauteur de la richesse exceptionnelle du christianisme en Orient, et le résultat est cette première mondiale de par son ampleur et par l’originalité des œuvres présentées".

Fresque représentant la Vierge à l'enfant (Beyrouth Liban, XIIIe siècle). © Marc Daou
Les organisateurs se targuent d’avoir réussi à réunir des œuvres qui proviennent non seulement de musées occidentaux, mais aussi des pays de la région concernée. Une manière selon eux d’associer la mosaïque de communautés vivant sur place, les coptes, les maronites, les syriaques, et les autres églises orientales catholiques et orthodoxes. Pour ce faire, il a été fait appel à l’Œuvre d’Orient, une association de bienfaisance placée sous la protection de l’Archevêque de Paris qui entretient depuis plus de 160 ans, des rapports privilégiés avec la grande majorité de ces églises et avec leurs fidèles.
"Pour nous, il était tout à fait essentiel, qu’à Paris, en France, on rappelle la richesse de cette histoire et de ce patrimoine, sachant les liens que notre pays, dans sa propre histoire, a pu tisser avec ces communautés chrétiennes, explique Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient. Ces 2 000 d’histoire des chrétiens d’Orient sont essentielles pour la civilisation méditerranéenne et mondiale, c’est de cette région qu’est venu le christianisme, et il est important de rappeler, en ces moments troublés, toute cette histoire et nos liens avec elle".
Une histoire menacée
L’ensemble des œuvres présentées sonne en effet comme un rappel que le christianisme est né dans cette région du monde aujourd’hui déchirée par les crises et les conflits. Des crises qui font peser une menace existentielle sur les chrétiens d’Orient.

Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient. © Marc Daou
"Si la situation est loin d’être négative et qu’il existe des signes d’espérance, lorsqu’on on prend le Moyen-Orient dans son ensemble, il y a bien sûr des motifs d’inquiétude et des injustices, lourdes, à dénoncer, des violences et des persécutions, constate Mgr Pascal Gollnisch. Il faut que les responsables musulmans s’interrogent et élaborent une stratégie politique pour que les chrétiens de la région ne se sentent pas perpétuellement menacés dans leurs propres pays, dont ils sont une composante, et que la communauté internationale et la France, qui est autant aimée qu’attendue par ces communautés, prennent leurs responsabilités".
Comme un symbole, le parcours de l’exposition se conclut sur des photographies et des portraits de chrétiens d’Orient. Une manière selon les organisateurs de témoigner que ces communautés sont bel et bien vivantes et encore présentes dans leurs pays, malgré les risques qui pèsent sur elles.
Première publication : 25/09/2017

http://www.france24.com/fr/20170925-chretiens-orient-exposition-ima-histoire-institut-monde-arabe-liban-egypte-syrie-irak

dimanche 24 septembre 2017

L’Église orthodoxe russe accroît son influence au Proche-Orient


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Mis à jour le 22/09/2017 à 15h18

L’intervention militaire russe en Syrie, il y a trois ans, a ouvert un boulevard à l’Église russe orthodoxe pour réactiver au Proche-Orient des réseaux qui remontent à l’époque tsariste.
En affichant sa protection à l’égard des minorités chrétiennes de la région, Moscou marque aussi des points dans la compétition qui l’oppose à Constantinople pour le leadership sur l’orthodoxie.



 Le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures du patriarcat de Moscou, en mai 2014.

Le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures du patriarcat de Moscou, en mai 2014. / Maxim Shemetov/REUTERS

Alors que la Russie opère depuis trois ans un retour spectaculaire au Proche-Orient, via son soutien militaire au régime syrien, l’Église orthodoxe russe étend elle aussi ses réseaux et son influence dans la région. Son but : apparaître comme la principale protectrice des communautés chrétiennes éprouvées.
Le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures du patriarcat de Moscou, achève ces jours-ci une tournée auprès de plusieurs patriarches au Liban et à Chypre. Il y a notamment rencontré Bechara Raï, patriarche de l’Église maronite (catholique), une des plus importantes au Proche-Orient eu égard à son poids politique et démographique dans la société libanaise – un tiers de la population, dont le président libanais Michel Aoun – mais aussi dans le monde arabe chrétien.

Nombre de prélats locaux

Hilarion s’est aussi entretenu avec le patriarche Jean X d’Antioche, à la tête de la plus importante Église orthodoxe en Syrie, ainsi que nombre de prélats locaux. Au menu des discussions : la situation humanitaire des chrétiens en Syrie et en Irak et l’aide apportée par l’Église orthodoxe russe ces dernières années.
L’activisme russe en faveur des chrétiens d’Orient ne date pas de l’ère Poutine. Depuis Catherine II et durant tout le XIXe siècle, la protection des minorités orthodoxes dans la région était le cheval de bataille de l’empire russe, tandis que la France et l’Autriche assuraient la protection des catholiques. Même la parenthèse soviétique, marquée en Russie par des persécutions anti-chrétiennes massives, n’a pas altéré les liens entre l’Église de Moscou et les Églises orthodoxes au Proche-Orient, en particulier le patriarcat d’Antioche.

Au temps de l’URSS

« Au temps de l’URSS, de nombreux prêtres et évêques de la région ont été formés au séminaire de Zagorsk près de Moscou, relate Christian Lochon, enseignant à l’université de Paris II et consultant auprès de l’Œuvre d’Orient. Ces religieux arabes repartaient avec la bonne parole et les subventions de Moscou, qui utilisait ce clergé comme un relais dans la région. »
Le grand retour de la Russie post-soviétique dans le jeu syrien s’accompagne d’une diplomatie religieuse très active. Des visites au plus haut niveau avaient déjà eu lieu : le patriarche Kirill de Moscou à Alep en 2011, le patriarche Jean X d’Antioche à Moscou en 2014. Depuis, de nombreuses délégations de chrétiens du Proche-Orient se sont rendues en Russie, en particulier les patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem, ainsi que les chefs des Églises copte, catholique arménienne et assyrienne d’Orient.

Diplomatie religieuse

L’influence de l’Église orthodoxe russe passe aussi par la réactivation de l’antique Société impériale orthodoxe de Palestine (Siop). En 2013 déjà, la Siop avait ainsi dépêché 70 tonnes d’aide à Damas, auxquelles s’était ajouté un chèque de 1 million d’euros versés par le patriarcat de Moscou. « Par ailleurs, il va certainement y avoir une aide russe pour reconstruire les églises et monastères détruits comme celui de Saint-Georges dans la vallée des chrétiens, pronostique Christian Lochon. Assad s’est rendu il y a quelques mois au monastère féminin Notre-Dame de Saidnaya pour rassurer les sœurs sur leur avenir… Cela fait clairement partie de la stratégie des gouvernements syrien et russe. »
« Les Russes essaient aujourd’hui d’installer des antennes de la Siop un peu partout au Proche-Orient pour en faire des relais d’influence », confirme Nicolas Kazarian, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). L’ouverture d’une antenne en Turquie serait même à l’étude. Une perspective vue d’un mauvais œil par le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos 1er, qui exerce depuis Istanbul une primauté symbolique sur l’ensemble des orthodoxes dans le monde.
Au cours de sa tournée proche-orientale, le métropolite russe Hilarion a aussi lancé des invitations à plusieurs patriarches orientaux pour venir célébrer à Moscou, en décembre, le centenaire du rétablissement du patriarcat russe. Une manière, pour la plus puissante des Églises orthodoxes, de reprendre la main après avoir boycotté, l’an dernier, le concile panorthodoxe présidé par Bartholomeos en Crête.







Samuel Lieven

samedi 23 septembre 2017

Le couvent historique de Mar Aboun sera restauré et rendu à la vie monastique

Le couvent historique de Mar Aboun sera restauré et rendu à la vie monastique

PATRIMOINE OLJ 21-9-2017

Le couvent historique de Mar Aboun (saint Jean-Baptiste, en syriaque), le plus grand des couvents de la vallée de la Kadicha, déserté depuis le XVIIe siècle, sera restauré et rendu à la vie monastique. Le coup d'envoi des travaux de réhabilitation a été donné hier par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, conformément à une décision prise en 2011, et selon un plan directeur conçu pour toute la vallée sainte par l'Association Kannoubine pour la mission et l'héritage.
Le chantier de reconstruction a été lancé en présence de l'ambassadeur de France, Bruno Fouché, et du PDG de la compagnie de téléphonie mobile Alfa, Marwan Hayek, qui va prendre en charge le financement du projet, dont la durée estimée est de deux ans et demi.
C'est au terme de plus de deux heures de marche sur le chemin historique conduisant au couvent que le patriarche et le groupe qui l'accompagnait ont atteint le site. Le chemin prend naissance au village de Wadi Kannoubine et gagne, par un difficile chemin, la région de Morbo (premier mot d'un psaume qui commence par « Loue le Seigneur (morbo) Ô mon âme ! »). Il s'agissait de la première visite d'un patriarche maronite à Mar Aboun depuis 1822, date à laquelle le patriarche Youhanna Hélou s'était rendu sur place pour la délimitation des frontières entre ce couvent patriarcal et celui de Kozhaya, relevant de l'ordre libanais maronite. Le groupe comprenait en outre les deux évêques Boulos Sayah et Joseph Naffah, le directeur général du palais présidentiel, Joseph Choucair, Monsignor Victor Keyrouz, les pères Khalil Arab, Tony Agha et Boulos Matar, l'ingénieur Tony Batti, qui dirigera les travaux de restauration, le P. Joseph Tannous, vice-président de l'Association Kannoubine qui anime le projet, Georges Arab, son secrétaire exécutif, et le moukhtar du village de Wadi Kannoubine, Tony Khattar.
Le projet jouit du feu vert de la direction des Antiquités et prévoit, parallèlement à la renaissance de la vie du couvent, celle de la culture des champs qui l'entourent. En perspective, aussi, l'approbation par le Conseil des ministres du plan d'aménagement de la route en terre battue qui traverse la vallée sainte. Le chantier prévoit, dans un premier temps, le nettoyage du site des débris et herbes folles qui s'y trouvent, puis le numérotage des pierres éparpillées, sous la supervision d'un archéologue. Le couvent sera reconstruit avec le matériau ancestral utilisé aux siècles passés.



Émotion et remerciements
Après avoir béni le chantier, le patriarche Raï a remercié en particulier la cheville ouvrière de l'Association Kannoubine, le journaliste Georges Arab, « qui s'emploie depuis des années à dévoiler les trésors oubliés ou cachés de la vallée sainte ». Il a également salué la généreuse intention du PDG d'Alfa. Enfin, le patriarche a réservé à l'ambassadeur de France l'essentiel de son discours.
« Nous renouons aujourd'hui, a-t-il dit, avec une tradition vieille de 1 600 ans, quand les consuls de France visitaient le siège patriarcal maronite, au fond de la vallée de Kannoubine, pour participer aux festivités marquant la fête de l'Assomption (15 août). La présence aujourd'hui de l'ambassadeur dépasse, en signification, celle d'une simple visite touristique ; elle touche aux racines des liens historiques qui se sont noués depuis toujours entre la France et les maronites. À travers cette visite, nous renforçons ces liens, pour notre bien commun. Et, quand nous parlons des liens entre la France et les maronites, nous voulons dire les liens de la France avec le Liban, sans lequel il n'y aurait pas de maronites. Nous voulons approfondir les relations entre la France et les maronites, au service du Liban. »
« C'est avec une grande émotion, a-t-il enchaîné, que nous avons pénétré dans ce lieu saint, et c'est avec un étonnement mêlé d'admiration que nous imaginions, en faisant la route, l'endurance exceptionnelle dont nos aïeux ont fait preuve, pour vivre dans ce lieu sauvage. C'est dans les conditions les plus difficiles qu'ils ont vécu et résisté, au temps des Mamelouks, qui ont durement persécuté les maronites, et des Ottomans, qui ne venaient dans cette vallée que pour incendier, détruire, tuer et imposer des taxes exorbitantes, sans jamais réussir à décourager nos patriarches et nos moines. Il s'agit d'une leçon pour nos contemporains. Nous ne serions pas ici sans l'endurance des ancêtres, sans cette véritable résistance de foi, de prière et d'attachement à la terre. »
À l'issue de la visite, le patriarche, le diplomate et le groupe ont poursuivi leur marche dans la vallée sainte. Accueillis avec des poignées de riz et de pétales de fleurs et de you-yous par les habitants de Faradiss, ils ont visité les environs du couvent de Kozhaya, avec ses sites naturels, ses grottes et ses ermitages.
« Regrettables » banderoles
L'après-midi, le patriarche devait recevoir une délégation du village de Mayfouk conduite par le président de la municipalité du village. Ce dernier a remercié le patriarche d'avoir présidé la messe des martyrs des Forces libanaises, à Ilige, la semaine dernière, et regretté les banderoles condamnant les « marchands du temple » hissées au passage de son convoi à Mayfouk. La manifestation était le fait d'habitants du village qui protestaient contre la hausse des scolarités dans les écoles catholiques, et le transfert du prêtre qui dirigeait l'école du village, qui s'était prononcé contre cette hausse.


 | OLJ









lundi 18 septembre 2017

Cheikh Bachir 1982-2017 : un homme d’exception


OLJ-- 14-9-2017-YOUSSEF GEORGES HADDAD
Cheikh Bachir Gemayel est né le 10 novembre 1947 et mort le 14 septembre 1982, année de la création de la LBC et jour de la fête de la Sainte-Croix. Il avait alors 35 ans, et cela fait 35 ans qu'il est décédé. Aujourd'hui, notre jeune président aurait eu 70 ans et beaucoup d'encre a coulé à son sujet, beaucoup plus que l'émir Fakhreddine Maan el-Kebir, que l'émir Béchir Chéhab, que Béchara el-Khoury, Riad el-Solh (les pères de l'indépendance), le géant Camille Chamoun et le pragmatique président général Fouad Chéhab.
Son souci était les chrétiens du Liban et d'Orient et les Libanais en général. Un homme d'exception qui avait réuni autour de lui beaucoup de monde, comme ce qu'on avait appelé le groupe Gamma, puisque Bachir s'était donné les moyens de savoir et d'écouter, tous deux aussi important que de commander.
Il écoutait et savait faire le tri.
Il savait qu'on avait besoin d'argent pour faire la guerre et libérer le Liban des jougs palestinien, syrien et israélien, sans évoquer les autres. Rien ne lui faisait peur, ni les barons du pétrole, ni l'Occident des Européens, ni les USA d'Uncle Sam, ni l'Orient des Chinois, ni les Soviétiques des Rouges. Il nous disait toujours cette phrase : « Ne jetez pas du riz et des pétales de rose sur l'occupant syrien ou israélien ou occidental, car un jour cela se retournera contre nous. »
Il avait vu venir l'intégrisme islamique qui a mené des décennies plus tard au déferlement des daechistes. N'oublions jamais que Mouammar Kadhafi, Saddam Hussein, Hafez el-Assad voulaient à tout prix devenir chacun le Gengis Khan de son époque et avaient intérêt à convaincre leurs alliés arabes islamiques de la guerre sainte qu'ils menaient au Liban contre les derniers représentants des croisés... Les prisons de ces pays étaient bondées d'islamistes car les peuples dans ce coin du monde sont des religieux à la racine. Mais ça faisait bien d'être communiste ou socialiste, de parler de non-croyance et de non-alignement. L'Union soviétique les avait crus et avait fait des Palestiniens le fer de lance des combattants de la liberté dans le monde. L'antijudaïsme précoce a toujours été porteur, depuis Saint Louis, et les juifs n'ont jamais fait quoi que ce soit pour changer la donne, de Massada à la création de l'État d'Israël. Un pays neutre comme le Liban devait naturellement en payer le prix, surtout à cause de sa nomination de « Suisse du Moyen-Orient ».
Ainsi, tous ces intrus ont voulu briser le pays du Cèdre avec l'arrivée de Khomeyni qui a bouleversé la donne avec l'appui de l'Occident. Cheikh Bachir, qui avait rencontré en 1981 Alexandre de Marenche, patron du SDECE qui deviendra la DGSE, avait demandé à ce dernier, qui était un grand ami du chah d'Iran, de faire quelque chose pour le bien-être de la région, soulignant que nous, chrétiens du Liban, sommes le dernier rempart de l'Occident. On nous targue d'être des descendants des croisés, ce qui est complètement faux, car le chrétien d'Orient existe bien avant l'islam.
Khomeyni avait envoyé ses pasdaran dans la Békaa, lesquels s'étaient positionnés dans le Hermel en 1982. Force est de relever que l'imam Moussa Sadr avait harangué les foules chiites en 1974 en soulignant, haut et fort, que les armes sont la parure de l'homme (al-silah zinatt al-rijal). Les combattants chiites étaient encadrés par l'OLP de Yasser Arafat, qui s'était rendu en Iran.
Il ne faudrait pas perdre de vue que l'extrémisme daechiste ou les benladinistes sont l'autre face de la médaille avec l'extrémisme chiite iranien et son représentant le Hezbollah au Liban, en Afrique ou dans d'autres continents.
Cheikh Bachir Gemayel, comme nous tous, voulait un État fort au service de sa population. Plus de pistons, plus de république bananière. Il avait annoncé la couleur dès le début, dans une intervention au bureau politique Kataëb. Il allait demander à chacun comment il avait fait sa fortune (« min ayna laka haza ? »). Il y a, jusqu'à aujourd'hui, des témoins de cet événement, dont notamment Jean Bismarji. Certains nous ont quittés comme feu Fouad Abou Najm, mort en même temps que lui. Il avait un programme économique, stratégique, militaire (cf. le général Michel Aoun ou le colonel Johny Abdo et bien d'autres, et feu le commandant Sami Chidiac). Il avait un programme social et médical (Fouad Abou Nader en est témoin, à l'instar de l'actuel Dr Pierre Gemayel et bien d'autres). Faire du Liban une vraie Suisse de ce côté de la Méditerranée était l'un de ses objectifs, de même que l'infrastructure des routes pour éviter les heures d'embouteillage et les bouchons. Mais ses ennemis ou les ennemis du Liban ne le voulaient pas et ils l'ont assassiné.
Comme disait Ghassan Tuéni, on fait la guerre des autres. Cheikh Bachir voulait en finir de tout cela en 1982. Mais les gens de la guerre, les vendeurs d'armes, de pétrole et les magnats d'argent ne le voulaient pas. Il avait uni autour de lui, bien avant son élection, les Tuéni père et fils, Ghassan et Gebran, les Salam, Saëb et Tammam, les Arslane, notamment Fayçal, les Husseini, etc., qui se sont réfugiés lors de l'invasion israélienne dans les régions de l'Est sous contrôle de cheikh Bachir. Il voulait unir le pays derrière une idée, « un Liban pour tous ».
On assiste actuellement au procès de Habib Chartouni, l'exécuteur et le poseur de la bombe qui a tué cheikh Bachir, mais on ne saura jamais qui en est le réel commanditaire et le pourquoi.
Depuis la mort de cet exceptionnel personnage, on a eu des hauts et des bas, mais le pays n'est toujours pas un pays et je crois même que Kandahar est mieux que chez nous.
Mon souhait est que le Liban retrouve sa sérénité et surtout qu'il ne connaisse plus de guerre pour que vivent nos enfants. La guerre n'est pas la solution, ni la dictature. La solution serait la discipline et le respect de l'autre. Toutes les personnes qui souhaitent le Liban en ses frontières des 10 452 km2 seront tuées ou marginalisées et les personnes qui veulent la paix entre toutes les factions seront mises de côté.
Cheikh Bachir a payé son alliance avec l'Occident et l'OTAN pour éradiquer les camps de terroristes créés par les Palestiniens et bien encadrés par les pays du pacte de Varsovie et leurs alliés. C'est une « société anonyme » qui a tué le géant libanais, constituée de l'Union soviétique, de la Syrie, des Palestiniens, de l'Iran & co. Celui qui a exécuté l'attentat avait l'opportunité d'approcher le lieu car ses grands-parents vivaient dans le même immeuble. Pourquoi et comment personne n'a pris au sérieux les bribes d'informations sur l'attentat? Je n'ai pas de réponse. J'espère que lorsque je serai dans l'autre monde, cheikh Bachir me l'expliquera.
Je profite de cette journée noire, qui le restera, pour présenter mes sincères condoléances à tous les amies, amis, camarades, compagnons et familles Gemayel et alliés, son fils Nadim, son épouse Solange, sa fille Youmna, sa petite-fille Maya, son frère, ses sœurs et tous ceux qui l'ont connu.
Le Liban aura toujours des martyrs et des héros.
Vive le Liban libre.

ان "المسيحيين ليسوا ضيوفاً، أو طيوراً مهاجرة، بل هم أساس وجود الوطن

iستقبل الرئيس السوري بشار الأسد اليوم الاحد، المشاركين في "اللقاء العام للشباب السرياني في سورية 2017"، بحضور قداسة مار إغناطيوس أفرام الثاني، بطريرك أنطاكية وسائر المشرق للسريان الأرثوذكس، وعدد من المطارنة والرهبان


وقال الاسد خلال لقائه المشاركين في "اللقاء العام للشباب السرياني في سوريا 2017" ان "المسيحيين ليسوا ضيوفاً، أو طيوراً مهاجرة، بل هم أساس وجود الوطن، ومن دونهم لا وجود لسورية المتنوعة التي نعرفها، وفي الوقت نفسه فهم من دون سورية لا أرض ولا وجود راسخاً لهم أيضاً".

واضاف "سوريا بلد متجانس وليس متعايشاً، وهناك فرق بين المفهومين، فالتعايش يعني القبول بالآخر على مضض، بينما التجانس فهو العيش الكامل دون تفريق، وسورية مبنية عضويا على أنها متجانسة".



واشار الاسد الى ان "البعض يستهدف المسيحية في منطقتنا بهدف اختلال التجانس الذي نعيشه.. ولتتقسم المنطقة الى دول طائفية ودينية لتتم شرعنة وجود الدولة اليهودية في فلسطين المحتلة.. وهو ما لن يقبل به أي سوري، وفاء لدماء الشهداء التي سالت دفاعا عن سوريا وكرامتها، ووحدتها وتنوعها".

وتابع "إن فشل محاولات الضغط على المسيحيين، دفعت بأعدائنا لاستهدافهم عبر استهداف الاسلام من خلال التطرف، محاولين انتاج فكر متطرف لا يتعايش مع اي آخر لا يحمل نفس أفكاره.. ولكننا كسوريين لم ولن نسمح لأي أحد بتخريب بلدنا بتخلفه أو محدودية رؤيته".

قناة العالم الإخبارية 
2017 -أيلول -17

Les Eglises d’Orient, une histoire longue et plurielle

LA CROIX -Nicolas Senèze, le 

Les chrétiens dits d’Orient sont très majoritairement catholiques ou orthodoxes.

Ils sont répartis en de nombreuses Églises différentes, nées de querelles doctrinales aujourd’hui souvent apaisées.
Après la conquête musulmane au VIIe siècle, ils se sont rapidement trouvés en situation minoritaire.

Pourquoi les chrétiens d’Orient se sont-ils rapidement divisés ?
Les Églises d’Orient sont issues des grandes querelles autour de la définition de la nature du Christ, qui ont divisé l’Église durant l’antiquité chrétienne. Ainsi, au début du Ve siècle, l’Église assyrienne, qui rassemble les chrétiens vivant en Mésopotamie, estime qu’il faut dissocier, dans la personne du Christ, les natures humaine et divine, alors que les évêques réunis au concile d’Éphèse (431) affirment le contraire.
Quelques années plus tard, Eutychès (v. 378-454), moine à Constantinople, développe à l’inverse une doctrine affirmant que la nature divine du Christ a absorbé sa nature humaine. Il est condamné par le concile de Chalcédoine (451) dont les conclusions sont, par contre, rejetées par les Églises d’Égypte et de Syrie – qui forment depuis les Églises copte-orthodoxe et syrienne-orthodoxe – ainsi que par l’Église arménienne. Ces Églises qui se sont séparées aux conciles d’Éphèse et de Chalcédoine (aujourd’hui Kadiköy, sur la rive asiatique d’Istanbul) sont dites « pré-chalcédoniennes ».
Comment Rome et Constantinople se sont-elles séparées ?
La rivalité a été permanente entre les deux grands pôles du christianisme, Rome et Constantinople, jusqu’à la chute de l’Empire byzantin, en 1453. Au début, aucune controverse théologique ne les sépare et tous les deux acceptent les résolutions des conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381) qui fixent le Credo. Celui-ci affirme notamment la foi des chrétiens dans le Père, le Fils et « l’Esprit Saint, (qui) procède du Père ».
En 589, un concile local à Tolède (Espagne) modifie cette définition et enseigne que « l’Esprit procède du Père et du Fils ». Cet ajout de « et du Fils » (en latin : Filioque) se généralise dans l’Église latine au IXe siècle. Les Carolingiens, qui disputent aux Byzantins l’héritage de l’Empire romain, en tirent prétexte pour mettre en doute l’orthodoxie doctrinale de Constantinople. En riposte, le patriarche Photios de Constantinople qualifie en 867 l’adjonction du Filioque de « blasphème ».
La rupture sera définitive au XIe siècle, lorsqu’en 1054, le cardinal Humbert de Silva Candida, légat de Léon IX, part à Constantinople et y excommunie le patriarche Michel Ier Cérulaire. Le sac de Constantinople par les croisés en 1204 ruinera pour longtemps toute chance de réconciliation.
Pourquoi des Églises orientales sont-elles unies à Rome ?
À partir du XVe siècle, des tentatives ont lieu pour réunir Églises d’Orient et d’Occident. En 1439, le concile de Ferrare-Florence (Italie) adopte une union entre Latins et orthodoxes, que ces derniers dénoncent ensuite, invoquant un chantage à l’aide militaire au moment où Constantinople est menacée par les Turcs – elle tombera en 1453.
Dans les siècles suivants, sous l’influence des missionnaires latins au Proche-Orient et dans les pays slaves, des parts plus ou moins importantes des Églises orientales vont s’unir à Rome, sur la base de ce qui avait été décidé à Florence. De son côté, l’Église maronite (présente en majorité au Liban) a toujours proclamé ne s’être jamais séparée de Rome.

Nicolas Senèze

http://www.la-croix.com/Journal/Eglises-dOrient-histoire-longue-plurielle-2017-09-18-1100877597