Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 14 octobre 2017

بعد البلبلة التي أثارها موضوع منع مدرسة زهرة الاحسان لتلامذتها اظهار الصليب

      زهرة الإحسان أو زهرة النسيان!؟


بعد البلبلة التي أثارها موضوع منع 
      مدرسة زهرة الاحسان لتلامذتها اظهار الصليب, ورد لـ "ليبانون ديبايت" من أحد اهالي الطلاب في
 تلك المدرسة التالي:

              "لم أتصوّر يومًا ما أن أشاهد ما أشاهده في مدرسة زهرة الإحسان العريقة في الأشرفية عاصمة 

              الأرثوذكسية في لبنان.

              كنت فخورًا بإدخال ولدي إليها ليتعلم الإيمان المستقيم. هكذا يدعوننا نحن الأرثوذكس، كان يقول

              جدي الله يرحمو.

                لم أكن أتصوّر هذه المهزلة الإيمانية التجارية المنافقة البعيدة كلّ البعد عن إيماننا.

              مدرسة السيدة في رأس بيروت لم تعد لها علاقة بالإيمان المسيحي، وفائض التلاميذ فيها يأتي 

             إلى مدرسة البشارة تجاه مستشفى القديس جاورجيوس الروم التي٨٠ ٪ من تلاميذها أصبحوا
             غير مسيحيين، فلا ضوابط للأعداد لأن الإنكليزي ربيح.

             ها اليوم الزهرة تذبل بقرار ينبثق من منهج زاحف مدّمر ومعوج.

            في الزهرة دير عريق وصاحبته قديّسة لم تخف الموت. كاترينا عليها السلام.

            لا تسمحوا لمن لم يستطع أن يأخذ إيماننا بالحرب أن يأخذه بالسلم.

            في مطرانية الروم الملكيين الكاثوليك ينطلق معلمو التعليم المسيحي في المدارس الرسمية، 

           وفي مدرستنا التابعة لمطرانية بيروت الأرثوذكسية نخفي الصليب عن صدورنا وكل ما يرمز
           إلى إيماننا، والأوقح أننا نتعلّل بعلل الخطايا ونختبىء خلف أكاذيب ساقطة."
ليبانون ديبايت
2017 -تشرين الأول -14

http://www.lebanondebate.com/news/353984?utm_source=Karim&utm_campaign=f24813ff67-EMAIL_CAMPAIGN_2017_10_14&utm_medium=email&utm_term=0_7cd68eedd8-f24813ff67-197616569

vendredi 13 octobre 2017

LIBAN - Manifestation de réfugiés chrétiens irakiens désireux d’immigrer

LIBAN - Manifestation de réfugiés chrétiens irakiens désireux d’immigrer


Beyrouth (Agence Fides) – Quelques dizaines de réfugiés chrétiens irakiens ont organisé le 11 octobre une manifestation à Beyrouth devant les bureaux du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU afin de demander aux autorités compétentes de lever les obstacles à leurs demandes d’expatriation en direction d’autres pays, déposées depuis longtemps auprès des bureaux compétents de différentes représentations diplomatiques étrangères présentes dans la capitale libanaise. Les manifestants ont réaffirmé, au travers de pancartes et de slogans, qu’ils n’ont aucune intention d’être rapatriés en Irak, critiquant même leurs autorités ecclésiastiques respectives en affirmant qu’elles contribuent, elles aussi, à freiner et faire obstacle à la concession des permis d’expatriation parce qu’elles craignent de voir diminuer de manière irréparable la présence chrétienne en Irak.
La manifestation confirme l’impression selon laquelle une bonne partie des réfugiés chrétiens provenant d’Irak n’ont aucune intention de retourner dans leur pays et n’entendent pas même rester au Liban mais qu’ils espèrent émigrer prochainement en direction d’une nation occidentale. (GV) (Agence Fides 13/10/2017

EXPOSITION « CHRÉTIENS D’ORIENT, 2000 ANS D’HISTOIRE » À L’INSTITUT DU MONDE ARABE, EN PARTENARIAT AVEC L’ŒUVRE D’ORIENT

ARTICLE PUBLIÉ LE 09/10/2017

Par Mathilde Rouxel

« Au début du XXe siècle, les chrétiens comptaient pour plus de 20% de la population du Moyen-Orient, ils sont aujourd’hui moins de 3% (le Liban, environ 30% et l’Égypte, environ 9%, restent les foyers les plus importants). Les causes de l’émigration furent longtemps économiques mais aujourd’hui l’ampleur des mouvements et sa nature sont inquiétantes et posent la question de la diversité du monde arabe ». Ces quelques mots sont extraits du cartel qui clôt la très belle et très riche exposition présentée jusqu’au 14 janvier 2018 à l’Institut du monde arabe, en partenariat avec l’Œuvre d’Orient, présente au sein du conseil scientifique de l’exposition.
C’est pourtant bien certainement ce constat dramatique qui fut à l’origine de ce choix de thématique, aux enjeux aussi politiques que culturels. « L’Orient » dont il est question s’étend de l’Euphrate au Nil, recouvrant les actuels Syrie, Liban, Égypte, Jordanie, Irak et Palestine. En rassemblant des chefs d’œuvres issus de toute cette région, l’exposition « Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire » travaille à dénouer toute la complexité de cette chrétienté multiple, enrichie par les influences extérieures et vibrant au rythme des conciles théologiques et des guerres de conquête, tantôt persécutée, tantôt favorisée.

L’Orient, terre d’origine du christianisme

Le monde arabe est riche d’histoire et de diversité. Le Christ, né à Bethléem, avait de son vivant une renommée qui s’étendait jusqu’au Liban et en Syrie à l’Est, en Transjordanie et en Égypte à l’Ouest. Sous l’influence des apôtres, différentes communautés se constituent à sa mort. Le « christianisme » ainsi nommé naît à Antioche, alors capitale de la Syrie romaine. Au IIIe siècle d’ailleurs, la Syrie et l’Égypte sont les régions les plus christianisées. Plus à l’Est se développent aussi à partir de la ville d’Édesse en Perse (Iran et Irak actuels) des communautés chrétiennes évangélisées. Celles-ci, d’une région à l’autre, se regroupent dans des maisons dédiées au culte, les domus ecclesiae (« maison de l’assemblée ») et développent rapidement des objets de culte qui perdureront dans les liturgies. Ainsi en témoigne un encensoir en bronze du VIIe siècle byzantin retrouvé en région palestino-syrienne, qui se caractérise par l’ornement sur sa panse d’un registre de scènes christologiques en relief, mettant en image les neuf scènes du cycle de la vie du Christ (Annonciation, Visitation, Nativité, Adoration des Mages, Baptême, Entrée à Jérusalem, Crucifixion, Femmes au tombeau, Incrédulité de Thomas et Ascension). Les objets présentés dans l’exposition issus de ces premiers temps du christianisme sont très nombreux : tapis et mosaïques côtoient des Bibles enluminées du VIe siècle, dont la plus ancienne pièce complète est une Bible écrite en langue syriaque (dérivée de l’araméen, langue du Christ) originaire du Nord de la Mésopotamie.
Au fil de la déambulation proposée par la scénographie, certains foyers s’imposent par leur importance. Parmi eux, Alexandrie, grand foyer de culture grecque avant l’arrivée du christianisme, est très représentée. La représentation de la ville sur une mosaïque provenant de l’église Saint-Jean-Baptiste de Jérash (Jordanie) et datée de 531 en témoigne : la cité d’Égypte était au VIe siècle le siège d’un des cinq patriarcats et rivalisait d’influence avec la cité syrienne d’Antioche. Cette influence date du IIIe siècle, lorsqu’au moment de l’évangélisation, une forme ancienne de l’égyptien, le copte, fut choisie pour diffuser le christianisme dans la culture populaire égyptienne.
L’art des chrétiens d’Orient a toujours été pétri de nombreuses influences extérieures. Durant l’Antiquité tardive, les thèmes iconographiques chrétiens reprenaient souvent les codes stylistiques gréco-romains : le Christ bon pasteur, l’agneau, la croix, le paon, le poisson (ichtus), la vigne sont représentés selon les codes esthétiques propres à ceux de l’Empire romain tardif, comme en témoignent les fresques représentant les miracles accomplis par le Christ de la domus ecclesiae de Doura-Europos, près de l’Euphrate (en actuelle Syrie), datant de 232. Au fil des IVe aux VIe siècles, une iconographie propre se développe, notamment avec la production de reliquaires en bois peint et d’ivoires sculptées, dont la richesse liturgique apparaît dans toute sa noblesse sur la Chaire de Grado, composée de quatorze ivoires et datant du VIIe siècle.
Le culte chrétien sort de l’illégalité au moment de la conversion de Constantin en 313 à Constantinople, l’ancienne Byzance. En réponse aux persécutions que les chrétiens ont connues, le christianisme devient la seule et unique religion favorisée dans l’Empire romain. Il devient religion d’État sous Théodose en 380. Un véritable réseau d’églises commence à se développer, dont Jérusalem, ville de la mort et de la résurrection du Christ, devient le cœur. La vie monastique, qui naît au IIIe siècle dans le désert égyptien, et le pèlerinage organisé autour des tombeaux des saints martyrs connaissent un succès grandissant. La prospérité qu’affiche aux VIe et VIIe siècles le monastère copte de Baouit, fondé en 385/390 par l’apa-père Apollô en est une preuve majestueuse, de même que les reliquaires ou les ampoules à eulogie ornés de scènes de la vie du Christ qui étaient ramenées par les pèlerins. Les premiers conciles (Nicée, 325 ; Constantinople, 381) définissent le socle de la foi de l’Église, afin d’écarter les hérésies et de définir la nature du Christ. Les querelles sur cette question resurgissent au Ve siècle, et conduisent à la prise d’autonomie de plusieurs Églises orientales : la Perse déclare son indépendance suite au concile d’Éphèse en 431, les Églises coptes, syriaques, arméniennes et éthiopiennes suite au concile de Chalcédoine de 451 qui élabora une théologie propre (monophysisme). Ces schismes ont aussi une dimension politique, consistant à s’affranchir d’un pouvoir byzantin qui pouvait être vécu comme autoritaire par ces populations.

Influences et échanges depuis les conquêtes arabes

Mahomet lance la conquête musulmane depuis l’Arabie. Damas est conquise en 636, Jérusalem en 638, Alexandrie et Mossoul en 641. Les chrétiens, comme les juifs, sont acquis au statut de dhimmis (protégés) et peuvent conserver leur religion. Les périodes de tensions et de violence (notamment les persécutions du calife fatimide Al-Hakim en 1020 ou les émeutes déclenchées à leur encontre lors des Croisades au XIIe et de l’invasion mongole) entrainent des conversions qui impliquent qu’au XIIIe siècle, les chrétiens sont minoritaires en nombre. Avant le XIIIe siècle toutefois, la vie artistique des Églises orientales fut florissante, influencée tant par l’art byzantin que par la culture islamique et, à partir des Croisades, l’iconographie occidentale.
Les marques de la crise iconoclaste déclenchée par les empereurs byzantins sont également visibles. L’engagement de Jean Damascène en faveur de la vénération des images est particulièrement mis en avant. L’exposition présente ainsi plusieurs recueils richement illustrés et copiés lors de cette crise, qui dure de 726 à 843. De cette époque ou des suivantes, les manuscrits reprennent une iconographie inspirée d’éléments byzantins et syriaques. Sur certains manuscrits coptes, parmi eux le Tétraévangéliaire copte bohaïrique retrouvé à Damette en Égypte et datant de 1178-1180, on retrouve dans la façon de représenter les vêtements de certains personnages l’influence des manuscrits arabes contemporains. Dans les Évangiles en arménien copiés par Arakel Gronavor datant du XIIe siècle et retrouvés en Turquie, ce sont les lettrines en ouverture des textes qui nous renseignent sur l’influence des Européens dans la région depuis les Croisades, qui conduisirent à la création des États latins d’Orient au début du XIIe siècle.
Rapidement, les Bibles sont traduites en arabe. Le manuscrit du Pandecte du moine Nicon traduit du grec à l’arabe retrouvé à Baalbek, au Liban, et datant de 1236, témoigne de cette nouvelle diffusion des textes chez les chrétiens arabophones. D’autres influences, spirituelles, apparaissent également dans la région : dans un texte attribué à tort à Jean Damascène, et dont le manuscrit est exposé, est racontée en neuf enluminures l’histoire christianisée de Bouddha.

Les chrétiens d’Orient sous les Ottomans

À partir du XVe siècle et de la conquête du pourtour méditerranéen par les Ottomans, l’espace marchand s’ouvre à l’Europe. Cela permet à la France de se positionner comme garante des intérêts des chrétiens catholiques dans l’Empire. Déjà auparavant, l’ordre franciscain, fondé par François d’Assise en 1209, s’était doté en 1342 d’un territoire d’activité en Terre sainte ; mais c’est bien l’accord passé entre François Ier et Soliman le Magnifique en 1517 en Égypte (dont l’exposition nous présente la très belle lettre d’engagement) qui marque l’alliance entre les deux puissances, française et ottomane. Cette ouverture de l’Orient sur l’Occident incite la papauté à multiplier les initiatives en direction des chrétiens orientaux, notamment par le biais des missions, dans un premier temps, puis par la création de la congrégation de Propagation de la foi en 1622, présentées dans l’exposition sur des manuscrits du XVIIe siècle. Cela engendre le rattachement de plusieurs Églises orientales à Rome – notamment les Grecs, les maronites ou les Arméniens. Avec la Renaissance et la Réforme, des chrétiens d’Orient sont accueillis à Rome pour enseigner à des imprimeurs italiens et français la langue arabe. Le premier livre en arabe est imprimé par l’évêque melkite d’Alep en 1702. De nombreux caractères de cuivre sont présentés dans l’exposition, témoignant de la minutie nécessaire à la production d’imprimés. Par-delà les échanges intellectuels et techniques, l’ouverture de la Méditerranée permet les échanges commerciaux, auxquels se conjugue l’essor de l’artisanat, dont la reproduction de la boutique dite « Au Musée Oriental » de la maison Dimitri Tarazi & Fils au Caire (XIXe siècle) fait état. L’exposition présente en quelques portraits la période de la Nahda et des premiers nationalismes arabes, avant de rapidement revenir sur les massacres et les tragédies qui ont rythmé, sous la mélodie du nationalisme turc ou celle de la survie de l’empire, le déclin de l’Empire ottoman : le massacre des chrétiens de Syrie en 1860, la famine du Mont-Liban en 1915, le génocide des populations arméniennes, assyriennes et syriaques la même année. Des extraits de la presse française de l’époque traduisent en images et en mots le malaise des Français devant le massacre des chrétiens en Orient.
Ces massacres conduisent à une division communautaire de l’espace politique au lendemain de la Première Guerre mondiale. Cependant, les chrétiens adhèrent avec ferveur à la naissance des États-nations arabes : en Égypte, les coptes sont nombreux dans le parti laïc Wafd, les maronites sont au Liban au fondement de la création de l’État libanais, etc. Les mesures politiques prises dans les années 1950 sapant l’économie de fond des chrétiens, ce mouvement de rassemblement national ne dure pas et, rapidement, les communautés se replient sur elles-mêmes. Les années 1950 sont celles d’un renouveau communautaire chrétien spirituel, intellectuel et social dans tous les pays ; au Liban, en 1950, la béatification de saint Charbel est l’occasion d’ouvrir son tombeau – une procession suivie par une véritable foule de fidèles émus par l’exhumation de ces reliques désormais sacrées. Ce retour du religieux est manifeste jusqu’à aujourd’hui – quelques extraits proposés à visionnage du film de Namis Abdel Messeeh, La Vierge, les Coptes et moi(2012) indiquent que les croyances concernant les apparitions de la Vierge au sein des communautés chrétiennes d’Égypte sont encore vivaces.
L’exposition se ferme sur l’exil et la mémoire. À l’heure où la sécurité de ces minorités chrétiennes est chaque jour menacée, la question de ce qu’il reste ou de ce dont on se souviendra de cette culture chrétienne orientale se pose. La mémoire de la guerre civile libanaise n’est toujours pas écrite officiellement, mais des artistes, comme Wajdi Mouawad et Gabriele Basilico dans Beyrouth (textes et dessins, Éditions Takes 5, 2008) tentent de raconter, à défaut de pouvoir interpréter. L’irakienne Brigitte Findakly tente, elle, de raconter ses souvenirs d’enfance dans l’Irak des années 1960 dans une bande-dessinée qu’elle coécrit avec Lewis Trondheim, Coquelicots d’Irak (2016). Quelques photographes, enfin, partent immortaliser leurs pays détruits – la Syrie, l’Irak ; sous ses photographies au récit tragique (Al Qosh, Irak, 2014) sont inscrits les mots du photographe irakien chrétien Hawre Khalid, qui résument en quelques phrases la douleur désorientée d’une grande communauté déplacée de chrétiens orientaux : « La photographie est devenue l’art par lequel j’essaie de comprendre le monde : ma vie, ma famille, le chaos de mon pays et de mon peuple. Le sentiment de mouvement et de déplacement que j’ai connu au début de ma vie est l’un des thèmes majeurs de mon travail, et j’essaie de le capturer et de le représenter dans les histoires que je raconte ».
L’exposition « Chrétiens d’Orient : 2000 ans d’histoire » appelle à ne pas oublier ces minorités, ni surtout la richesse apportée par la diversité dans cette région du monde si mouvementée.
Institut du monde arabe
1 Rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris

mardi 10 octobre 2017

Le pape reçoit les membres du synode des Chaldéens catholiques réunis à Rome

Jusqu'à dimanche 8 octobre se tient le synode de l'Eglise chaldéenne à Rome. Différents thèmes ont été évoqués parmi lesquels les migrations forcées des chrétiens, la reconstruction des villages, le retour des réfugiés etc...
« Les migrations forcées des chrétiens, la reconstruction des villages, le retour des réfugiés, le droit particulier de l’Eglise, la question liturgique et la pastorale des vocations » : autant de thème abordés par le synode des Chaldéens catholiques et sur lesquels le pape est intervenu, recommandant notamment l’unité des pasteurs entre eux et avec l’Eglise latine.
Le pape François a en effet reçu en audience ce jeudi matin, 5 octobre 2017 au Vatican, les membres du Synode de l’Eglise chaldéenne, qui se tient à Rome du 4 au 8 octobre, sous la houlette du patriarche Louis Raphaël Sako.
« Je vous exhorte à travailler inlassablement comme des bâtisseurs d’unité, avant tout entre vous, pasteurs de l’Eglise chaldéenne, et avec les pasteurs des autres Eglises, et en outre en favorisant le dialogue et la collaboration entre tous les acteurs de la vie publique, pour contribuer à faciliter le retour des réfugiés, et guérir les divisions et les oppositions entre frères », a recommandé le pape.
Il a aussi exhorte à l’unité avec l’Eglise latine en vue de promouvoir l’unité entre chrétiens et le dialogue avec les autres religions : « Le dialogue oecuménique et interreligieux devra toujours repartir de notre unité et de notre communion catholique. »
Pour ce qui est des vocations, le pape a mis en garde contre le recrutement de candidats au sacerdoce ou à la vie religieuse « que le Christ n’appelle pas ».
En cette fête de sainte Faustine, apôtre de la miséricorde divine, le pape a fait cette recommandation d’ « être avec tous miséricordieux comme le Père ».
Voici notre traduction rapide, de travail, du discours prononcé par le pape en italien.
AB

Discours du pape François
Béatitude,
Chers frères dans l’épiscopat,
Je vous accueille avec joie en ces jours où vous êtes réunis en synode, alors que vous vous préparez à affronter des questions de première importance pour l’Eglise chaldéenne, dont les migrations forcées des chrétiens, la reconstruction des villages, le retour des réfugiés, le droit particulier de l’Eglise, la question liturgique et la pastorale des vocations.
Je remercie Sa Béatitude, le patriarche Louis Raphaël, pour la salutation qu’il m’a adressée en votre nom à tous. Je saisis cette occasion pour saluer, à travers vous, les fidèles de la bien-aimée terre irakienne, durement éprouvés, en partageant l’espérance des récentes nouvelles qui parlent d’une reprise de la vie et de l’activité dans des régions et des villes jusqu’ici soumises à une oppression douloureuse et violente. Puisse la miséricorde de Dieu adoucir les blessures de la guerre qui blessent le cœur de vos communautés, afin qu’elles puissent finalement se redresser.
En effet, si une page tragique s’est conclue pour certaines régions de votre pays, il faut signaler qu’il reste beaucoup à faire.
Je vous exhorte à travailler inlassablement comme des bâtisseurs d’unité, avant tout entre vous, pasteurs de l’Eglise chaldéenne, et avec les pasteurs des autres Eglises, et en outre en favorisant le dialogue et la collaboration entre tous les acteurs de la vie publique, pour contribuer à faciliter le retour des réfugiés, et guérir les divisions et les oppositions entre frères.
Cet engagement est plus que jamais nécessaire dans le contexte irakien actuel, face aux nouvelles incertitudes sur l’avenir.
On a besoin d’un processus de réconciliation nationale et d’un effort conjoint de toutes les composantes de la société, pour arriver à des solutions partagées, pour le bien de tout le pays.
Mon voeu c’est que ne viennent jamais à manquer la force d’âme, l’espérance, et les dons d’activité qui vous caractérisent.
Restez fermes dans votre propos de ne pas céder au découragement devant les difficultés qui demeurent encore en dépit de ce qui est fait pour la reconstruction, surtout dans la plaine de Ninive.
Depuis l’Antiquité, cette terre, évangélisée selon la tradition de l’apôtre saint Thomas, est apparue au monde comme une terre de civilisation, terre de rencontre et de dialogue.
Il est par conséquent d’une grande importance que les chrétiens, les pasteurs et les fidèles, forts de telles racines, soient unis dans la promotion de rapports respectueux et le dialogue interreligieux entre toutes les composantes du pays.
Je voudrais aussi vous encourager en ce qui concerne les nouveaux aspirants au ministère sacerdotal ou à la vie religieuse: face au déclin des vocations dont souffre l’Eglise, nous devons éviter d’accueillir dans les séminaires des personnes qui ne sont pas appelées par le Seigneur. Il faut bien examiner la vocation des jeunes et en vérifier l’authenticité. Que les prêtres et les séminaristes puissent sentir votre proximité qui est une vraie bénédiction! Pour les candidats au sacerdoce, que la formation soit intégrale, capable d’inclure les différents aspects de la vie en répondant de façon harmonieuse aux quatre dimensions humaine, spirituelle, pastorale et intellectuelle. Un parcours qui se poursuive naturellement par la formation continue des prêtres en formant avec elle une réalité unie.
Je tiens aussi à vous inviter, et avec vous les pasteurs de l’Eglise latine, à repenser le thème de la diaspora, en tenant compte des situations concrètes dans lesquelles vivent les communautés ecclésiales, que ce soit du point de vue de leur nombre ou du point de vue de la liberté religieuse.
Il faut tout ce qui est possible pour que les souhaits du Concile Vatican II se réalisent, en facilitant le soin pastoral à la fois dans vos propres territoires et là où les communautés orientales se sont établies depuis longtemps, en prouvant à la fois la communion et la fraternité avec les communautés de rite latin, pour donner aux fidèles le bon témoignage sans provoquer de divisions ou désaccords.
Le dialogue oecuménique et interreligieux devra toujours repartir de notre unité et de notre communion catholique. La Congrégation pour les Eglises orientales vous sera en cela un soutien.
Béatitude,
Chers évêques,
Je vous invite enfin à être paternels avec les prêtres, qui sont vos premiers collaborateurs, et à être avec tous miséricordieux comme le Père.
Puisse votre synode In Urbe, sous le regard du Christ Bon Pasteur, être un moment profitable d’échanges et de réflexion fraternelle, pour le bien de la bien-aimée Eglise chaldéenne. J’invoque sur vous l’abondance des bénédictions du Seigneur et la protection de la Bienheureuse Vierge Marie.
Et je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi. Merci.


https://www.oeuvre-orient.fr/2017/10/06/pape-recoit-membres-synode-chaldeens-catholiques-reunis-a-rome/

dimanche 8 octobre 2017

Découverte des corps de chrétiens coptes d’Egypte tués par l’Etat islamique en Libye en 2015





L’exécution, par le groupe Etat islamique, de chrétiens coptes en Libye avait provoqué un émoi important en février 2015 (ici dans le village d’Al-Awar, en Egypte).

Découverte des corps de chrétiens coptes d’Egypte tués par l’Etat islamique en Libye en 2015
Les dépouilles de 21 chrétiens coptes exécutés en Libye par le groupe Etat islamique (EI) en 2015 ont été découvertes dans un charnier près de Syrte, ville du nord du pays et ancien bastion des djihadistes, a annoncé une antenne du ministère de l’intérieur libyen, samedi 7 octobre.



L’exécution, par le groupe Etat islamique, de chrétiens coptes en Libye avait provoqué un émoi important en février 2015 (ici dans le village d’Al-Awar, en Egypte). CRÉDITS : MOHAMED EL-SHAHED / AFP

L’exécution de 21 hommes, dont au moins 20 Egyptiens, en février 2015, avait provoqué la fuite de milliers de ressortissants égyptiens du pays.
Les corps de « 20 hommes de nationalité égyptienne et un homme à la peau sombre pouvant être d’une autre nationalité africaine (…) ont été retrouvés grâce aux aveux des djihadistes de l’EI faits prisonniers » lors de la prise de Syrte par les forces loyales au gouvernement d’union nationale, a annoncé la Direction de la lutte contre le crime organisé à Misrata (200 km à l’est de Tripoli) dans un communiqué. Le charnier a été découvert vendredi matin. Les dépouilles des victimes ont été transférées à Misrata et confiées à un médecin légiste. Aucune date n’a été avancée pour un possible rapatriement vers leurs familles.


Ville des bords de la Méditerranée située à 450 kilomètres à l’est de Tripoli, Syrte était devenue en 2015 le bastion de l’EI en Libye avant d’être conquise en décembre 2016 par les forces du gouvernement d’union nationale aidées des milices de la ville de Misrata.
Le 15 février 2015, l’EI avait diffusé une vidéo montrant la décapitation d’hommes présentés comme 21 chrétiens coptes, majoritairement égyptiens, enlevés en janvier de la même année dans l’ouest de la Libye. Après cette exécution, des dizaines de milliers de ressortissants égyptiens qui travaillaient dans les secteurs du bâtiment, des services, de l’agriculture et de l’artisanat avaient fui la Libye.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/10/07/decouverte-des-corps-de-chretiens-coptes-d-egypte-tues-par-l-etat-islamique-en-libye-en-2015_5197795_3212.html

vendredi 6 octobre 2017

Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’Histoire : une expo en partenariat avec l'Oeuvre d'Orient


Publié le : 29 Septembre 2017
A l’occasion de l’inauguration de l’exposition « Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’Histoire » Narthex a rencontré Monseigneur Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient. Fondée en 1856, l’Œuvre d’Orient est une association française dédiée au soutien des chrétiens orientaux. Par sa présence au sein du conseil scientifique de l’exposition, par les liens qu’elle a permis d'établir entre les communautés chrétiennes orientales et l’Institut du monde arabe, l’Œuvre d’Orient est partenaire de l’exposition.
Narthex : Monseigneur Gollnisch, comment le projet de l’exposition Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’Histoire est-t-il né et comment a-t-il été concrétisé ?
Mgr Gollnisch : Cela faisait plusieurs années que l’Œuvre d’Orient s’était approchée de l’Institut du Monde arabe (IMA) parce que ça nous semblait important de faire cette exposition dans cet Institut. Celui-ci a tout de suite été d’accord pour nous accueillir. Les liens de confiance ont été construits entre les collaborateurs de l’IMA et les collaborateurs de l’Œuvre d’Orient sur des éléments de culture, par exemple le travail archéologique fait par la France dans un certain nombre de lieux chrétiens historiques, le travail fait sur les manuscrits, sur les langues anciennes, etc.

Bien sûr, à l’Œuvre d’Orient nous avons le souci de plus en plus fort d’aider au maintien et à la connaissance de cette culture. Nous avons donc un certain nombre de spécialistes de haut niveau qui travaillent avec l’Œuvre d’Orient et qui ont pu ainsi entrainer l’adhésion des responsables de l’IMA pour ce projet. Ensuite il y a eu un remarquable travail de la commissaire scientifique de l’exposition, Raphaëlle Ziadé, mais sur le terrain nous avons parfois aidé à déterminer le choix des œuvres ou la question des relations entre les différentes communautés chrétiennes et l’IMA.
Votre rôle a donc été celui d’intermédiaires auprès des communautés locales ?
Le soutien de l’Œuvre d’Orient a surtout été utile et positif dans la mise en confiance des communautés chrétiennes moyennes-orientales pour prêter les œuvres. Les quelques désaccords ne sont d’ailleurs pas venus des Eglises elles-mêmes mais plutôt des règles très strictes posées par certains états par rapport au départ d’œuvres d’art ; exigeant des sommes ou des assurances exorbitantes pour la sortie du territoire.
PORTRAIT ANONYME D’UN MOINE, BAOUIT, EGYPTE, VIE-VIIE SIÈCLE, BOIS PEINT ©MUSÉE DES JACOBINS
Les 360 objets que cette collaboration a permis de rassembler sont des témoins de l’enracinement et de la vie de chrétiens dans les terres et dans les sociétés du Proche et du Moyen-Orient sur deux millénaires…ça laisse songeur !
En effet, l’Orient nous rappelle souvent dans sa manière d’être, de vivre, de penser, qu’il n’y a pas d’humain sans culture et de culture sans humain. Considérer une humanité décérébrée de ses racines culturelles et de son histoire serait une humanité qui serait en perdition. Hors, là nous avons une culture religieuse qui date de 2000 ans puisque ces chrétiens d’Orient ce sont les Chrétiens de la Pentecôte de Jérusalem. Ils sont allés à Damas, à Antioche, à Alexandrie, à Babylone, à Chypre et bien d’autre endroits quand nous, en Occident, nous étions encore avec nos druides à cueillir des fruits dans les arbres !
Nous devons beaucoup à cette culture, beaucoup de diocèses de France ont été fondés par des gens qui venaient du Moyen-Orient (par exemple l’un des Pères de l’Eglise, Irénée de Smyrne venu d’Asie Mineure, la Turquie actuelle, et devenu IIe évêque de Lyon entre 177 et 202).
BOUTEILLE DÉCORÉE DE SCÈNES MONASTIQUES, SYRIE, MILIEU DU XIIIE SIÈCLE, VERRE SOUFFLÉ, DÉCOR ÉMAILLÉ ET DORÉ © COLLECTION DE LA FURUSIYYA ART FOUNDATION, VADUZ
Cette culture est donc originelle pour le Christianisme, ce sont les chrétiens orientaux qui nous ont apporté la foi chrétienne et donc je pense qu’il était important de rappeler la richesse de cette histoire. Peu de communautés dans le monde ont encore une culture vivante de 2000 ans. D’ailleurs nous ne sommes pas ici dans un musée mais dans un institut, c’est ancré dans la vie.
En parlant de vie, une large place est donnée aux divers évènements traumatiques vécus par ces communautés avec les réalités de l’exil, des persécutions et les questions inhérentes de la transmission et de la mémoire. L’exposition se clôture également sur le regard de chrétiens toujours sur place, soucieux de la pérennité de leur héritage et de leur foi…
Oui, c’est une actualité douloureuse que vivent ces minorités au Moyen-Orient. Daesh, Al-Qaida et d’autres encore veulent que les chrétiens soient chassés de leurs terres, disparaissent du Moyen-Orient : ce sont des communautés qui sont menacées dans leur existence. D’ailleurs on le voit bien dans la rage qu’a mis Daesh pour détruire les éléments de culture chrétiens parce qu’en s’attaquant à leur culture ils s’attaquent à leur identité pour les déraciner.
Alors au moment où certains voudraient dire que les chrétiens d’Orient seraient venus avec les croisés, avec les missionnaires, avec les colonialistes ou que sais-je encore, et bien non ! Cette exposition rappelle, de manière paisible et pacifique, que cette culture fait partie de la culture du monde arabe ! Beaucoup de liturgies au Moyen-Orient sont en arabe ! D’ailleurs la langue maternelle de nombreux de nos frères chrétiens c’est l’arabe. Les premières imprimeries arabes ont été faites par des chrétiens. Les chrétiens ont joué un rôle important dans le réveil de la nation arabe, au moment de la chute de l’Empire Ottoman, et du départ ensuite des puissances mandataires qu’étaient la Grande-Bretagne et la France.
Il est donc important de rappeler de manière apaisée que les chrétiens d’Orient ont leur place dans un Institut dédié au Monde arabe car ils font partie de ce Monde arabe. Il est essentiel pour eux de rester dans leur pays d’origine : ils sont chez eux depuis le début du christianisme et sont des vecteurs de paix dans des sociétés où les différentes confessions peinent parfois à cohabiter.
Alors en ce jour de vernissage, que retenez-vous de ce projet ambitieux et majeur pour les missions de l’Œuvre d’Orient ?
Je pense que ces œuvres magnifiques représentent de la part des Eglises du Moyen-Orient qui les ont prêtées à l’Institut du Monde arabe de Paris, un acte de vrai confiance et de compréhension des uns et des autres de l’enjeu qu’il y a à faire connaître cette culture qui fait partie de la civilisation mondiale.
Propos recueillis par Géraldine de Spéville pour Narthex

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http://www.narthex.fr/news/chretiens-d2019orient-2000-ans-d2019histoire-oeuvre-dorient


Les lieux de Cultes Chrétiens au Sud Cazas Sidon et Tyr


Les lieux de Culte Chrétien au Sud-Liban

Cazas Sidon et Tyr

1- Saydet Al Mantara (Notre Dame de l’Attente - Maghdouché)
A quelques kilomètres de Sidon, sur une colline surplombant la côte et la mer, se dresse le sanctuaire de Saydet al Mantra des Grecs catholiques. Selon les légendes transmises, la Vierge qui accompagnait son fils Jésus lors de ses pérégrinations à Cana, Sidon, Tyr et Sarafand. Elle y  attendait le retour du fils de ses visites apostoliques. En ce lieu se trouve une grotte que les premiers Chrétiens ont transformé en sanctuaire. C’est en 1720 qu’un berger la trouva par hasard quand il trouva l’icône de la Vierge Marie sur un autel tout au fond de la grotte posée là depuis des siècles. Le 8 septembre (date de la naissance de la Vierge) chaque année les fidèles et croyants montent en pèlerinage à ce sanctuaire où est érigée une tourelle surmontée de la statue de la Vierge portant l’enfant Jésus.


2- L’église St Elie- Sidon
Elle fut construite en 1610 par les maronites sur un terrain offert par la famille Jalaleddine. Aujourd’hui désaffectée, il n’en reste que le clocher.


3- Eglise Saint Nicolas- Sidon
Elle fut construite au 15ème  siècle (comme la cathédrale de l’évêché byzantin antiochien de Sidon) sur un lieu de culte chrétien datant  du 7ème  siècle. Elle comprend un dôme (le plus grand de la ville), un autel (de l’époque Mamlouke) et une iconostase remarquable (de la fin du 18ème siècle). En 1819 l’église fut divisée en deux parties : un tiers aux grecs-orthodoxes, et deux tiers aux grecs-catholiques. Cette dernière partie est actuellement fermée pour de restauration. A la porte de l’évêché grec-orthodoxe (qui fait partie de cette cathédrale) une petite chapelle est dédiée aux Saints Apôtres Pierre et Paul. La tradition de l’église y place le souvenir d’une rencontre entre ces deux Saints (vers 58 après JC) selon les Actes des Apôtres.


4- L’Eglise Latine- Sidon
L’église latine (construite en 1856) fut confiée aux Pères Franciscains qui occupaient l’ancienne résidence du Consul de France (Khan el Franj) qui jouxte le Couvent et l’Ecole des Sœurs de Saint Joseph de l’Apparition.


5- Cathédrale Saint Nicolas- Sidon
Hors du tracé de la vieille ville de Sidon, la cathédrale Saint Nicolas des Grecs-catholiques fut construite en 1896 à proximité de leur évêché. Elle est ornée, de même que l’évêché, de fresques qui représentent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Devant l’autel a été transférée en 1996 une mosaïque du 6ème siècle provenant d’une église byzantine en ruines découverte au village d’Anan.


6- Al Sarafand
Jésus lui-même parle de Sarepta (l’actuelle Sarafande) une bourgade entre Tyr et Sidon, par laquelle il devait passer en se rendant d’une ville à l’autre. S’adressant aux Juifs de Nazareth, il évoqua un épisode de la vie d’Elie qui s’y déroula : « Assurément, je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie (...) lorsqu’une grande famine sévit sur tout le pays; pourtant ce n’est  à aucune d’elles que fut envoyé Elie, mais bien à une veuve de Sarepta, au pas de Sidon » (Luc 4). Aujourd’hui le site archéologique de Sarepta est presque virtuel.


7- Cana de Galilée « Cana El Jalil » au Sud-Liban
C’est Saint jean qui relata dans son évangile les noces de Cana où jésus transforma l’eau en vin et fit son premier miracle. Elle se situe à 12 kilomètres de Tyr, et l’on dit qu’elle était le village natal de Simon Al Qanoui (L’un des apôtres de Jésus) et du disciple Bartholomé.
Pour confirmer leur thèse, les historiens se basent sur les textes d’Eusèbe de Césarée, chroniqueur de l'Eglise qui vécut au IIIème  siècle et aux écrits de Saint-Jérôme (IVème siècle) mais aussi aux textes de l’évangile et ces ermitages taillés au creux des rochers qui sont autant de preuves et d'évidence de la première présence chrétienne dans cette région.
Cana a fait l'objet d'un site restauré par le Ministère de Tourisme Libanais et déclaré Lieu de tourisme historique.


*Vestiges historiques chrétiens à Tyr
Les découvertes archéologiques récentes révèlent des traces de la première église au monde trouvée à Tyr. De jour en jour des églises byzantines apparaissent avec leurs mosaïques dans les alentours de Tyr.
De l’époque des Croisés restent des vestiges, débris de la Cathédrale qui servit de cadre à plusieurs couronnements royaux. Elevée au IVe siècle (sur les ruines d’une basilique détruite en 303 par suite des édits de Dioclétien) la cathédrale fut reconstruite par les Vénitiens  vers 1127. Guillaume de Tyr en fut l’archevêque, puis de 1244 jusqu’à la fin de la présence franque, les rois de Jérusalem vinrent s’y faire rois et se couronner. L’Empereur Frédéric Barberousse y fut inhumé.
D’autres églises étaient à Tyr à cette époque : St Cosme et Damien, St Démétrius, St. Jean, Ste Marie des Arces, St. Pierre et St Thomas (sur ses fondations fut habitée l’actuelle église du XVIII s.), St, Jacques, St. Nicolas, St. Martin, St Marc des Vénitiens, et St Laurent des Génois etc,. Toutes ces églises furent détruites quand les Francs furent chassés de Tyr et du Levant à la fin du XIIIe siècle.
Actuellement chacune des communautés chrétiennes (Orthodoxe , Grec Catholique et Maronite) a sa propre église. Tyr est le siège des évêques des communautés en question.
http://www.destinationlebanon.gov.lb/fr/TourismType/details/10/22

LIBAN - Déclaration des Evêques maronites déplorant « l’ingratitude » des réfugiés syriens perpétrant des crimes

LIBAN - Déclaration des Evêques maronites déplorant « l’ingratitude » des réfugiés syriens perpétrant des crimes
 
Bkerké (Agence Fides) – L’implication croissante de réfugiés dans l’escalade du nombre des crimes et délits commis au Liban alimente actuellement l’impatience de la population libanaise vis-à-vis des réfugiés en question. Les délits commis par ces derniers représentent par ailleurs une grave manifestation d’ingratitude vis-à-vis de l’hospitalité reçue, notamment parce qu’ils font croître encore l’hostilité diffuse vis-à-vis de tous les syriens innocents ayant été contraints à abandonner leur terre pour fuir la violence, trouvant refuge dans un pays où « leurs vies et leur dignité étaient protégées ». Telle est la grave situation prise en considération et dénoncée par les Evêques maronites au cours de leur réunion mensuelle, tenue le 4 octobre à Bkerké sous la présidence du Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai. Face à l’augmentation de la tension sociale, les Evêques maronites ont renouvelé, dans le communiqué final, leur appel aux autorités politiques libanaises et internationales afin qu’elles « ne ménagent aucun effort pour accélérer le retour chez eux des réfugiés syriens » de manière également à ce qu’ils puissent contribuer à la reconstruction de leur propre pays. Les Evêques maronites ont ajouté que, désormais, en Syrie, vu la tournure prise parles événements sur le terrain, « il existe de nombreuses zones sûres qui peuvent accueillir les évacués de manière digne, dans l’attente que se consolide une paix complète dans le pays ».
Déjà le 30 septembre dernier (voir Fides 02/10/2017), le Cardinal Rai, au cours de sa visite pastorale dans la vallée de la Beqaa, avait noté que la présence massive de réfugiés syriens au Liban créait une situation insoutenable, qui ne pouvait être affrontée qu’en favorisant par tous les moyens le rapatriement des réfugiés syriens. Presque simultanément, des considérations analogues avaient été exprimées également par Hassan Nasrallah, chef du parti chiite Hezbollah. « Il est temps de retourner en Syrie » avait déclaré Hassan Nasrallah le 30 septembre, se référant aux réfugiés syriens, ajoutant qu’il était dans leur propre intérêt de « retourner chez eux et de participer à la reconstruction du pays ». (GV) (Agence Fides 06/10/2017)

jeudi 5 octobre 2017

Une magnifique exposition sur les chretiens d'Orient

Chrétiens d'Orient : 2000 ans d'histoire, c'est le titre de cette magnifique exposition consacrée aux Chrétiens d'Orient qui se tient en ce moment à L'institut du monde arabe. Nous avons eu la chance de la visiter, en voici un avant-goût.

http://www.famillechretienne.fr/culture-loisirs/sorties/video-une-magnifique-exposition-sur-les-chretiens-d-orient-225311#.WdXXsfjEJFE.twitter

jeudi 28 septembre 2017

Le président Macron prend la défense des chrétiens

Le président Macron prend la défense des chrétiens d'Orient et déclare

"Vous êtes la trace vibrante de ce qui résiste à l'imbécillité des hommes".
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Dans un discours prononcé le 25 septembre 2017 pour l'inauguration de l'exposition "Chrétiens d'Orient, deux mille ans d'histoire" à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, en présence du président du Liban, Michel Aoun, en visite d'Etat en France. il a promis que "partout où les minorité défendent leur foi, la France est à leur côté".

"Vous êtes la trace vibrante de ce qui résiste à l'imbécillité des hommes", a déclaré Emmanuel Macron.

"Défendre les chrétiens d'Orient, ce n'est pas défendre Bachar Al-Assad"

"On a parfois voulu dire que défendre les chrétiens d'Orient, ce serait accepter toutes les compromissions ... Non. Défendre les chrétiens d'Orient, ce n'est pas défendre Bachar Al-Assad. Défendre les chrétiens d'Orient, c'est être à la hauteur de l'exigence historique qui est la nôtre", a soutenu le président Macron.

"Partout où des minorités défendent leur foi, la France est à leurs côtés […], parce que nous croyons au pluralisme", a souligné Emmanuel Macron, appelant la Syrie à trouver une solution politique et durable qui fasse place à "toutes les minorités".

"Je veux dire aux chrétiens d'Orient que la France est à leurs côtés, que notre priorité sera bien la défense de leur histoire", a ajouté le président français,

"Les chrétiens sont la clef de voûte de la paix"
"Les chrétiens de Palestine, du Liban, de Jordanie, de Syrie, de l'Irak et de l'Egypte (…) ne sont pas une minorité mais la clef de voûte de la paix", a déclaré à son tour le président libanais. "Notre mission est de maintenir à tout prix leur présence dans leurs pays respectifs afin de préserver le respect de la liberté de culte et d'opinion", a ajouté Michel Aoun.

Le président français a évoqué l'actualité, rappelant les persécutions menées par l'Etat islamique (EI) contre les minorités chrétiennes en Syrie et en Irak, mais aussi en Egypte, où les chrétiens coptes sont la cible d'attentats réguliers. Il a élargi son propos à toutes les minorités du Proche-Orient, citant notamment les yézidis, qui ont fait l'objet d'une tentative d'extermination de la part des djihadistes de l'EI et dont une partie de la population, en particulier les femmes, a été réduite en esclavage.

20 millions d'euros promis par Paris

Le président Macron a rappelé que c'est à l'initiative de la France qu'une réunion s'était tenue en mars 2015 au Conseil de sécurité des Nations unies, à New York, pour évoquer le sort des minorités religieuses persécutées ces dernières années au Proche-Orient, notamment en Irak et en Egypte. Une première dans l'histoire de l'ONU. Emmanuel Macron a enfin mis en avant le Fonds de soutien aux victimes de violences religieuses, pour lequel Paris a promis 20 millions d'euros pour la période 2015-2018.

LIRE:https://www.lemonde.fr/international/article/2017/09/26/macron-prend-la-defense-des-chretiens-d-orient_5191327_3210.html

Envoyé de mon iPhone JTKhoreich

mercredi 27 septembre 2017

Chrétiens d’Orient : 2 000 ans de patrimoine exposés à l’Institut du monde arabe

Rédigé par  | Mardi 26 Septembre 2017

Les minorités chrétiennes du Moyen-Orient ont rarement autant occupé l’actualité depuis le déclenchement du conflit syrien et les atrocités commises par l’Etat islamique. L’Institut du monde arabe (IMA) a choisi de mettre à l’honneur les chrétiens d’Orient en coproduction avec son antenne de Tourcoing du 26 septembre 2017 au 14 janvier 2018. Inauguré lundi 25 septembre par Emmanuel Macron et le président libanais Michel Aoun, l'exposition vient ainsi mettre en valeur la diversité des Églises orientales et leur ancrage bimillénaire dans une région parmi les plus instables de la planète.


Chrétiens d’Orient : 2 000 ans de patrimoine exposés à l’Institut du monde arabe
L’expression française « chrétiens d’Orient » désigne, à partir du XIXe siècle, les populations chrétiennes situées sur les territoires allant de la Turquie à l’Iran, en passant par l’Egypte, le Liban et la Jordanie. Sans oublier évidemment la Palestine, terre de naissance du prophète Jésus.

L’exposition inédite « Chrétiens d’Orient », proposée par l’Institut du monde arabe (IMA), met en lumière deux millénaires d’Histoire dans une région qui fut le berceau des civilisations. Avec l’aide de l’ONG L’Œuvre d’Orient, plus de 300 pièces ont été rassemblées, dont de nombreuses qui n’ont jamais été vues en Europe. Les communautés chrétiennes d’Orient ont-elles-mêmes prêté une partie d’entre ces prestigieuses pièces pour l’occasion.

Parmi les objets les plus remarquables, le grand public pourra admirer les Evangiles de Rabbula, célèbre manuscrit enluminé syriaque du VIe siècle, des mosaïques des premières églises palestiniennes et syriennes, ou les premières fresques d’églises connues au monde (IIIe siècle) originaires de Syrie.


La diversité des églises orientales

L’emprise de l’empereur romain Constantin sur la religion chrétienne a poussé l’éclosion de querelles théologiques majeures au IVe siècle. Les conciles de Nicée (325), de Constantinople (351), d’Ephèse (431) et de Chalcédoine (451), qui tournent essentiellement autour de la divinité ou non du Christ, aboutiront à la constitution de différentes Églises : monophysites copte, syriaque, arménienne et éthiopienne.

Les conquêtes arabes à partir du VIIe modifient les structures de pouvoir de la région mais le statut de dhimmis (protégés en arabe) accordé aux « Gens du Livre » permettent aux populations chrétiennes de conserver la pratique de leur culte. Les divers objets exposés à l’IMA rendent compte cependant d’une arabisation progressive. Le mouvement est impulsé depuis Bagdad où une première Bible est traduite en arabe à partir du IXe siècle. La langue arabe va même être utilisé dans la vie liturgique et prendre le pas sur le grec, le syriaque puis le copte.

Au XVe siècle, la conquête ottomane permet l’unification de la Méditerranée. Cela s’accompagne d’une meilleure régulation des échanges commerciaux et les pèlerinages chrétiens se font de plus en plus nombreux. Les chrétiens d’Orient servent alors à favoriser les relations intellectuelles, diplomatiques et économiques entre l’Orient et l’Occident.

L’Evangilium arabicum fait partie de la collection exposée à l’IMA. Il s’agit un évangéliaire imprimé en latin et en arabe en 1590-1591 par l’imprimerie des Médicis à Rome. C’est la toute première Bible imprimée en langue arabe en Europe. Il témoigne des échanges entre les cours européennes et l’Empire ottoman lorsque des chrétiens débarquaient du Moyen-Orient pour enseigner l’arabe. L’Evangilium arabicum a été conservé par le couvent de Joun, au Liban, et la Bibliothèque nationale de France en possède un exemplaire.

« Evangilium arabicum », 1590-1591, Couvent Saint-Sauveur, Joun, Liban. © Couvent Saint-Sauveur, Joun
« Evangilium arabicum », 1590-1591, Couvent Saint-Sauveur, Joun, Liban. © Couvent Saint-Sauveur, Joun
En marge de l’exposition, plusieurs manifestations scientifiques sont programmées. Le 12 octobre, une conférence sur le rôle des chrétiens dans les sociétés arabes se déroulera à l’IMA. Le 14 décembre, un autre « Jeudi de l’IMA » permettra de mieux connaitre la situation actuelle des chrétiens d’Orient grâce à l’intervention de Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient.

Le Collège des Bernardins accueillera le 14 novembre en son sein deux conférences sur la survivance des chrétiens : « De la spiritualité à la citoyenneté : les chrétiens d’Orient » et « Détruire la mémoire, une arme de guerre ? ».

Côté cinéma, six projections sont programmées. Parmi elles, on notera celle de La Belle promise, mardi 3 octobre, une fiction qui porte sur le drame d’une famille issue de l’aristocratie chrétienne de Palestine et qui a tout perdu à la suite de la guerre des Six Jours de 1967.

Mardi 24 octobre, le documentaire de Robert Alaux, Les Derniers Assyriens, nous plongera dans le long combat de résistance des chrétiens chaldéens, assyriens et syriaques qui doivent fuir les combats face à Daesh et abandonner une culture qu’ils avaient réussie à maintenir depuis des millénaires.



Samba Doucouré
Journaliste à Saphirnews En savoir plus sur cet auteur

http://www.saphirnews.com/Chretiens-d-Orient-2-000-ans-de-patrimoine-exposes-a-l-Institut-du-monde-arabe_a24476.htm

mardi 26 septembre 2017

Le président du Liban Michel Aoun à Paris pour une visite d’État

, le 
Mis à jour le 24/09/2017 à 18h23


Le président libanais effectue une visite de trois jours à Paris, à partir de ce lundi 25 septembre.
Le pays est durement touché par les répercussions de la guerre en Syrie, et notamment l’arrivée de 1,2 million de réfugiés.

Michel Aoun et Emmanuel Macron inaugureront l’exposition « Chrétiens d’Orient. Deux mille ans d’histoire » à l’Institut du monde arabe.
http://www.la-croix.com/France/Le-president-Liban-Michel-Aoun-Paris-visite-dEtat-2017-09-24-1200879328