Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 27 novembre 2017

IRAQ - Approbation d’un projet de loi autorisant les aides aux « milices chrétiennes » au Proche-Orient de la part du Congrès américain

IRAQ - Approbation d’un projet de loi autorisant les aides aux « milices chrétiennes » au Proche-Orient de la part du Congrès américain
 
Washington (Agence Fides) – Désormais les Etats-Unis pourront aider directement les milices et groupes armés d’autodéfense organisés par des chrétiens au Proche-Orient, à commencer par ceux de la plaine de Ninive. La nouvelle a été reprise et mise en évidence par le Clarion Project, groupe de pression ayant son siège à Washington et financé au travers de donations de dizaines de milliers d’USD. Sa fonction spécifique est de sensibiliser l’opinion publique mondiale contre les « dangers de l’extrémisme islamique ». Selon ce qu’indique le groupe en question, le Congrès américain a adopté un amendement au National Defense Authorization Act 2018 qui demande au gouvernement irakien d’assurer une fourniture en munitions et équipements de défense aux groupes sunnites, kurdes et chrétiens, y compris les groupes minoritaires de la pleine de Ninive, ajoutant que, désormais, les Etats-Unis fourniront eux aussi, directement, « des armes, de l’entraînement et des matériels adéquats aux éléments soumis au Conseil de la plaine de Ninive ». Le Clarion Project indique également que ce même projet de loi adopté par le Congrès américain prévoit pour l’année 2018 la mise en place de 1,3 milliards d’USD de crédits dans le cadre d’aides militaires destinées à l’armée irakienne, aux milices peshmergas de la Région autonome du Kurdistan irakien ainsi qu’aux milices locales organisées sur base ethnique et religieuse.
Le Clarion Project revendique le fait d’avoir contribué par ses activités à l’approbation de cet amendement qui sera maintenant soumis à la signature du Président, Donald J. Trump.
Le 21 novembre dernier (voir Fides 23/11/2017), dans le cadre d’une rencontre qu’elle a eu avec le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le représentant permanent des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, avait confirmé l’intention de l’Administration américaine d’attribuer aux chrériens, aux yézidis et autres groupes religieux minoritaires présents en Irak une partie des fonds jusqu’ici versés par les Etats-Unis aux programmes de développement organisés et gérés par les agences liées à ,l’ONU. Cette décision avait été annoncée par le Vice-président des Etats-Unis, Michael Pence, le 25 octobre dernier (voir Fides 27/10/2017), en intervenant au dîner annuel de solidarité avec les chrétiens du Proche-Orient organisée à Washington par l’organisation américaine « En défense des chrétiens ». « Nous ne nous remettrons plus seulement aux Nations unies pour aider les chrétiens persécutés et les minorités » avait déclaré Michael Pence, indiquant que les agences fédérales « travailleront aux côtés des groupes de foi et des organisations privées pour aider ceux qui sont persécutés à cause de leur foi ».
Lors d’un récent entretien, le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, avait fait remarquer que « au cours de ces dernières années, au Proche-Orient, les chrétiens ont enduré des injustices, des violences et le terrorisme. Cependant, cela a été le cas aussi pour leurs frères irakiens musulmans et pour ceux d’autres fois religieuses. Il ne faut pas séparer les chrétiens des autres parce que de cette manière, la mentalité sectaire est alimentée ». (GV) (Agence Fides 27/11/2017)

dimanche 26 novembre 2017

Raï présente au pape un rapport détaillé de sa visite en Arabie saoudite


OLJ 26-11-2017-Le patriarche maronite, Béchara Raï, qui a été reçu hier au Vatican par le pape François, a présenté au souverain pontife un rapport détaillé de sa récente visite en Arabie saoudite. L'entretien entre Mgr Raï et le pape François intervient au lendemain de l'annonce du gel de la démission du Premier ministre Saad Hariri, annoncée le 4 novembre depuis Riyad, où le prélat s'était rendu lors d'une visite remarquée alors que les rumeurs sur la liberté de mouvement de M. Hariri s'épaississaient. Mgr Raï a évoqué avec le pape le retour au Liban de Saad Hariri, dans la nuit de mardi à mercredi, un retour qui selon le chef de l'Église maronite a suscité une grande joie à l'occasion de la fête de l'Indépendance.

Selon la chaîne LBCI, le chef de l'Église maronite a remercié le pape pour son « soutien constant au Liban et sa prière pour le pays », lors de l'Angélus, dimanche dernier. Mgr Raï a ensuite informé le pape de ses entretiens avec le roi Salmane d'Arabie, le prince héritier Mohammad ben Salmane et M. Hariri. Selon le bureau de presse du patriarche, l'entretien entre le prélat maronite et le pape a également porté sur l'importance du rôle du Liban au niveau du dialogue islamo-chrétien et en tant qu'élément stabilisateur dans la région et lieu de dialogue entre les civilisations et les religions, et que, pour cela, le pays « devrait être tenu à l'écart des conflits ». Béchara Raï a enfin évoqué le poids « considérable » des déplacés syriens au Liban, sachant que plus d'un million d'entre eux se trouve au pays du Cèdre en raison du conflit qui ravage la Syrie depuis 2011.
Le pape a, pour sa part, exprimé son « affection » pour le Liban et les Libanais et leur a adressé sa bénédiction et ses prières.
Sur un autre plan, le patriarche maronite a reçu l'ambassadrice américaine au Vatican, Callista Gingrich. La rencontre a porté sur les développements au Moyen-Orient et sur le rôle que peuvent jouer les États-Unis pour préserver le Liban des retombées négatives des crises dans la région. La question des réfugiés syriens et du poids qu'ils représentent pour le pays a également été abordée.

*https://www.lorientlejour.com/article/1085796/rai-presente-au-pape-un-rapport-detaille-de-sa-visite-en-arabie-saoudite.html
*https://www.cath.ch/newsf/pape-francois-liban-rester-message/

Le Pape salue le rapprochement des Églises catholique et assyrienne




En effet, après la déclaration christologique de 1994 dans le cadre du chemin œcuménique, ce texte représente un nouveau rapprochement entre les deux Églises. Ainsi, «aujourd’hui nous pouvons regarder avec encore plus de confiance l’avenir» s’est réjoui le Saint-Père, car ce travail commun rapproche du jour «où nous aurons la joie de célébrer au même autel la pleine communion dans l’Église du Christ».
Parmi les aspects de cette déclaration commune, le Pape a mis en avant le signe de croix «symbole explicite d’unité entre toutes les célébrations sacramentelles», car il invite à «se souvenir des sacrifices vécus en union avec ceux de Jésus et de ceux qui portent encore aujourd’hui sur leurs épaules une lourde croix».
Le signe de croix rappelle les plaies du Christ, insiste François, des plaies remplies de lumière par la résurrection. Ainsi, les blessures des chrétiens, même celles ouvertes, «quand elles sont traversées de la présence vivante de Jésus et de son amour, deviennent lumineuses et deviennent des signes de la lumière pascale dans un monde enveloppée de tant de ténèbres».
Prier pour les chrétiens d’Orient persécutés
Pour illustrer son propos, le Pape a ainsi évoqué «les persécutions et les violences brutales perpétrées au nom des extrémismes fondamentalistes» dont sont victimes l’Église assyrienne d’Orient et les autres Églises de la région. Ces conflits sont à l’origine de «déserts culturels et spirituels». Il a aussi tenu à rappeler «le violent séisme» qui a frappé la région le 12 novembre «à la frontière entre l’Irak, où est née l’Église assyrienne, et l’Iran, où se trouve aussi cette communauté depuis longtemps, tout comme en Syrie, au Liban et en Inde».
Le Pape a alors invité à prier pour que les chrétiens de ces terres puissent œuvrer au «patient travail de reconstruction après tant de dévastation, dans la paix et dans le plein respect de tous». Rappelant que «dans la tradition syriaque, le Christ sur la croix est représenté comme un bon docteur et une médecine de vie», François conclut en demandant «de guérir complètement nos blessures du passé et celles, nombreuses, qui dans le monde d’aujourd’hui sont ouvertes par les désastres des violences et des guerres».


http://fr.radiovaticana.va/news/2017/11/24/le_pape_salue_le_rapprochement_des_%C3%A9glises_catholique_et_assyrienne/1351012

Exclusif : le témoignage du curé de la ville martyre de Maaloula en Syrie

Présent pour quelques jours en France, le père Toufic Eïd est passé par les studios de TV Libertés pour témoigner de la renaissance du village martyr de Maaloula en Syrie. Un entretien exclusif sur la capacité de résistance des chrétiens d’Orient et une belle leçon pour les chrétiens d’Occident !

https://www.ndf.fr/poing-de-vue/26-11-2017/exclusif-le-temoignage-du-cure-de-la-ville-martyre-de-maaloula-en-syrie/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ndf-fr+%28Nouvelles+de+France%29

vendredi 24 novembre 2017

https://fr.zenit.org/articles/liban-le-pape-recoit-le-patriarche-maronite-le-card-bechara-boutros-rai/

Zenit 23-11-2017

Le pape François a reçu le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, ce jeudi matin, 23 novembre 2017, au Vatican.
Le cardinal libanais a été reçu en Arabie saoudite, portant bien visiblement sa croix pectorale, y compris lors de sa rencontre avec le prince héritier Mohamed bin Salman, le 13 novembre.
Une visite d’autant plus importante dans le contexte international de la recherche de la paix en Syrie (avec plus d’un million de réfugiés au Liban), de la crise politique au Liban – dimanche dernier le pape a lancé un appel en faveur du Liban –, et au lendemain de la visite d’un ministre saoudien au Vatican alors que l’Arabie Saoudite n’entretient pas encore de relations diplomatiques avec le Saint-Siège mais joue un rôle important dans la région.
« Je renouvelle à la communauté internationale un appel affligé à engager tous les efforts possibles pour favoriser la paix, en particulier au Moyen-Orient », a déclaré le pape, le 19 novembre, après l’angélus. Le pape a aussi adressé « une pensée spéciale au cher peuple libanais » : « Je prie pour la stabilité du pays, afin qu’il puisse continuer à être un “message” de respect et de coexistence pour toute la Région et pour le monde entier. »

https://fr.zenit.org/articles/liban-le-pape-recoit-le-patriarche-maronite-le-card-bechara-boutros-rai/


22-11-2017- ستقبل البابا فرنسيس صباح اليوم 22 تشرين الثاني 2017 قبيل المقابلة العامة مع المؤمنين ممثلاً من المملكة العربية السعودية بحسب ما أفادت الزميلة أنيتا بوردان من القسم الفرنسي لوكالة زينيت.
إنها مقابلة طلبها الجانب السعودي وقام بها السيد عبدالله بن فهد العيدان الوزير الاستشاري في القضايا المسلمة في المملكة العربية السعودية.
رافق الوزير السعودي حوالى 15 شخصًا من بينهم امرأة متّشحة باللون الأسود ويضفي على ردائها زخرفات بيضاء وهو بروتوكول وضعه الفاتيكان أثناء المقابلات مع البابا. وبحسب وكالة روم ريبوتسRome Reports التي صوّرت وصول الوزير إلى الفاتيكان، عبّر هذا الأخير عن “إعجابه وتقديره للبابا”. شكره البابا مرحّبًا به ومعبّرًا عن “فرحه” بلقائه، “جد سعيد”.
عبّر البابا باللغة الإيطالية ثمّ ترجم أمينه سرّ المصري المونسنيور يوهانس غيد، كاهن قبطي، الذي شارك معهما في اللقاء: “لقد نسيت اللغة العربية لذا أنا بحاجة إلى مترجم”. ثم تبادلا الهدايا وانتهى اللقاء مع أخذ الصورة التذكارية مع البابا برفقة الوفد المؤلّف من 14 شخصًا.
إنّ هذا اللقاء يبدو بالغ الأهمية ضمن الإطار الدولي في البحث عن السلام في سوريا والأزمة في لبنان وكان قد أطلق البابا يوم الأحد الفائت نداءً من أجل اللبنانيين قائلاً: “أنا أجدد ندائي القلبي الى المجتمع الدولي حتى يبذل كل جهد ممكن من أجل تعزيز السلام لاسيما في الشرق الأوسط. أنا أوجّه فكرًا خاصًا إلى الشعب اللبناني الحبيب وأصلّي من أجل استقرار البلاد حيث يبقى “رسالة” الاحترام والتعايش في جميع أنحاء المنطقة والعالم بأسره”.
في العام 2007، وفي عهد البابا بندكتس السادس عشر تمّت زيارة لملك سعودي في الفاتيكان للمرّة الأولى “كخطوة جديدة نحو الأمام” بحسب ما وصفها وقتئذٍ الأب لومباردي مدير دار الصحافة الفاتيكانية.

mardi 21 novembre 2017

Crise politique au Liban: entretien avec le cardinal Béchara Raï

Crise politique au Liban: entretien avec le cardinal Béchara Raï

(RV) Entretien- Le Liban attend son Premier ministre démissionnaire. Saad Hariri devrait gagner Beyrouth ce mardi 21 novembre, après un passage au Caire, et assister au défilé militaire prévu mercredi, jour de la fête nationale libanaise.
La démission surprise de Saad Hariri, annoncée depuis l’Arabie saoudite il y a deux semaines, avait plongé le pays du Cèdre dans la stupeur et l’incertitude, et ouvert une crise politique majeure ; son séjour prolongé à Riyad avait également suscité de sérieuses interrogations et alimenté les rumeurs d’une possible détention par les autorités saoudiennes.
Saad Hariri rentre finalement au pays, mais force est de constater que les zones d’ombre qui entourent sa démission sont nombreuses, et les Libanais attendent de leur Premier ministre qu’il les éclaircisse au plus vite. Il va sans dire donc que la rencontre prévue avec le président Michel Aoun, au cours que laquelle cette démission devrait être officialisée en bonne et due forme, sera scrutée de près.
La semaine dernière, une autre entrevue avait suscité l’intérêt : celle de Saad Hariri avec le cardinal Béchara Boutros Raï, patriarche d’Antioche des maronites, en visite officielle de 24 heures en Arabie saoudite ; cette visite officielle, la première d’un chef catholique dans le royaume wahhabite, visait à promouvoir un dialogue islamo-chrétien apaisé. Eu égard au contexte particulier, le patriarche a également pu évoquer la situation politique au pays du Cèdre avec ses hôtes saoudiens.
C’est justement cette visite, et la crise politique actuelle que le cardinal Béchara Boutros Raï, patriarche d’Antioche des maronites, a accepté d’évoquer avec nous. Interrogé par Manuella Affejee, il revient en outre sur l’appel pour le Liban lancé par le Pape François, lors de l’Angélus dimanche 19 novembre :

Riyad: Après la visite du cardinal Raï, un Centre pour le dialogue interreligieux ?
16.11.2017 par Jacques Berset, cath.ch
L’Arabie saoudite, où la liberté religieuse est totalement inexistante pour les non musulmans ou ceux qui n’adoptent pas un islam sunnite rigoriste, pourrait autoriser l’ouverture d’un “Centre international permanent pour le dialogue interreligieux”. Il serait installé sur le site d’une église antique, rapporte l’agence d’information vaticane Fides.
Une église historique restaurée
Le tapis rouge déroulé pour le patriarche maronite
Consolidation de la tolérance

Cette première historique, dans un pays qui suit l’interprétation wahhabite strictede l’islam sunnite et de la loi islamique, serait le fruit de la visite du cardinal libanais Béchara Boutros Raï. Le patriarche d’Antioche des maronites s’est rendu pour la première fois les 13 et 14 novembre 2017 dans la “grande mosquée” (c’est ainsi que se définit le pays, qui abrite les deux premiers lieux saints de l’islam – La Mecque et Médine).
L’un des fruits concrets de cette “brève mais importante visite accomplie en Arabie saoudite” du patriarche Raï pourrait être l’autorisation, accordée par la monarchie saoudienne, de créer sur le territoire du royaume un Centre international permanent pour le dialogue interreligieux, rapporte Fides le 15 novembre 2017. L’agence d’information romaine se réfère à des sources libanaises non confirmées. Ce Centre pourrait être accueilli sur le site d’une église chrétienne vieille de 900 ans, redécouverte, qui serait totalement restaurée dans ce but.
Le royaume d’Arabie saoudite a témoigné tout au long de la visite du cardinal Raï de son intention d’établir un nouveau dialogue avec les différentes communautés religieuses. Un comité de coordination du même type que ce centre interreligieux avait déjà été évoqué lors de la rencontre informelle au Vatican de Mohammed al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, avec le pape François, le 20 septembre 2017. Lors de cette entrevue, tous deux avaient échangé sur la paix, l’harmonie mondiale, et la coopération dans les domaines de la coexistence.
Le 15 novembre 2017, la visite du patriarche Raï à Riyad, désigné par la presse saoudienne comme “le chef de l’Eglise libanaise”, a fait la une des quotidiens saoudiens. C’est la première visite d’un chef religieux chrétien dans l’histoire du royaume. Les médias largement contrôlés par la famille royale l’ont montré dans ses habits liturgiques, avec sa grande croix pectorale dorée. “Le tapis rouge déroulé pour le patriarche maronite à Riyad”, peut-on lire sur le site www.arabnews.com.
La photo qui fait la une de quasiment tous les quotidiens à gros tirage d’Arabie est celle où l’on voit Mgr Raï en pleine discussion avec le roi d’Arabie, et assis à sa droite Mgr Boulos Matar, la croix dorée bien en évidence. Al-Hayat – dans son édition saoudienne –, al-Yaum, ash-Sharq al-Awsat et Arab News ont donc tous opté pour cette même photo en première page.
Seuls al-Riyad et Okaz ainsi que Saudi Gazette ont choisi de placer en une la photo du cardinal Béchara Raï et du roi Salmane, debout en train de se serrer la main. Dans cette photo, aucun insigne religieux ostentatoire n’est décelable.
Riyad Le cardinal Béchara Raï et le roi Salmane (Photo: Saudi Gazette )
Okaz relève que, durant la “visite historique” au palais d’al-Yamama à Riyad, les interlocuteurs ont abordé la question de “l’importance des religions et des cultures dans la consolidation de la tolérance, le rejet de la violence, de l’extrémisme et du terrorisme”. Arab News “politise” l’événement en affirmant que “le patriarche soutient Hariri quant à l’ingérence iranienne au Liban”. (cath.ch/fides/orj/be)

Ismaël contre Israël Le conflit israélo-arabe depuis ses origines

 le par Patrice Sabater
Ismaël contre Israël
Le conflit israélo-arabe depuis ses origines

La diversité et la complexité des situations au Proche-Orient, et tout particulièrement en Israël, ramènent sans cesse à la question de ce conflit qui ne trouve pas d’issue. La « question palestinienne », et plus récemment le conflit israélo-palestinien, pose de façon récurrente la problématique de « la terre » pour ces deux peuples et ces trois religions. La question ne date pas d’hier. Pour comprendre cet « Orient (si) compliqué » ne faudrait-il pas croiser ces niveaux de lectures pour répondre à cette question ?

Esther BENFREDJ s’y attache en présentant un opus solidement documenté. Une para-critique abondante, des cartes, un glossaire permettent au lecteur de se situer dans le temps et dans l’espace.

L’auteur qui vit au Canada depuis quelques années s’adresse tout particulièrement aux Québécois souverainistes en regrettant leurs prises de position en faveur des Palestiniens, et en critiquant donc la politique intérieure de l’Etat d’Israël. La comparaison et les proximités qui semblent sous tendre sont sans doute un peu hardies ! Le titre du livre porte en lui-même une question, voire une interrogation fondamentale : dans le conflit israélo-palestinien, est-on devant un affrontement bipolaire entre deux peuples ? Entre deux religions ? Le titre semble conférer ce conflit à la seule réalité religieuse entre musulmans et juifs. Le conflit israélo-palestinien est certes bien ancré dans une dimension binaire inconciliable aujourd’hui... Il existe, faut-il le répéter, un troisième acteur permanent dans le conflit,  qui est à percevoir comme un véritable partenaire : le chrétien. Ce conflit pose de façon récurrente la problématique de l’appartenance à une terre pour deux peuples et pour trois religions ! On ne saurait enfermer ce conflit dans une dualité et la seule référence à deux religions. On ne peut considérer le chrétien dehors du Peuple palestinien, mais on ne peut pas non plus l’inclure comme adhérant à la foi musulmane ! Alors, où est donc sa place ? Cette place si singulière ?

L’ouvrage si argumenté soit-il n’offre pas une lecture neutre des faits mais adopte une position bienveillante à l’égard d’Israël. La préface signée de Shmuel TRIGANO adopte la même pente en enfonçant le clou là où se situe le débat depuis 1948. Nous sommes ici dans la posture. Selon l’universitaire de Nanterre, cet ouvrage « constitue de façon objective la généalogie du conflit au Proche-Orient ». Les termes employés dans les premières phrases de la préface sont forts. Il s’agira, ici, de « redécouvrir (dit-il) cette histoire (qui) malmène dans ses tréfonds les conventions ».

Le livre ne manque pas de pertinence. Il souligne, assurément, des vérités incontournables qu’il est nécessaire de prendre en compte. Néanmoins, on aurait préféré davantage de neutralité ou de distance… pour présenter les faits. Ils sont souvent têtus, et demandent effectivement une bonne part de distanciation. Le dossier est ici, en grande partie, à charge… Esther BENFREDJdénonce la lecture communément admise qu’Israël est « étranger » à cette « arabe ». Cela relèverait, selon elle, du mythe. Comment alors comprendre que ces mythes fondateurs puissent être décisifs dans la recomposition d’un paysage politique ? Comment lire les imaginaires qui sont attachés à cette Terre ? Selon l’auteur, les fondateurs de l’Etat d’Israël ne sont pas venus spolier les propriétaires palestiniens, et encore moins un Etat arabo-palestinien légitimement constitué. Israël serait-il alors ce lieu « donné » par l’Occident à tous ces juifs marqués par la Shoah comme manifestation d’un regret ou de remords pour ne pas avoir parlé, pour ne pas avoir su les protéger et les défendre ? La Création de l’Etat d’Israël, sous couvert de promesses des uns et des autres et de la volonté de mettre en exergue un mythe national juif, est-elle une réponse à Auschwitz ? Cette tragédie instrumentalisée solde-t-elle les comptes du deuxième conflit mondial ? La percée de l’idéologie sioniste fait éclore le nationalisme palestinien et le besoin de relire son Histoire marquée par le drame de la Nakba (1948). Le sionisme de Théodore Herzl infligerait-il à l’Occident l’obligation de se constituer à la fois témoin, protagoniste fautif et coupable de ce qui s’est passé entre les deux grandes guerres mondiales ? Et une fois encore, Shmuel TRIGANO vient marquer de son autorité que « l’Etat d’Israël est aussi « ancien » que les Etats arabes. Il est né de la même tourmente, de la même histoire, aussi légitime et légal qu’eux, peuple en majorité par des Juifs originaires de ce monde-là, qui s’y sont regroupés dans le cadre d’un grand échange de population… ». Et de dire encore : « Quand on voit, par exemple, dans la création de l’Etat d’Israël une forme de compensation de la Shoah (que l’Occident aurait injustement fait « payer » à des Palestiniens innocents), on méconnait l’histoire juive et, en l’occurrence, l’histoire de monde arabo-musulman (où vivait la majorité de la population du nouvel Etat d’Israël) qui, par ailleurs, ne ressemble en rien à la version « post-colonialiste » complaisante que l’on voudrait accrédite  occidentaleQuand on ne se focalise plus sur la perspective occidentale, l’état des choses originel s’impose… ».

Le conflit israélo-palestinien ne fait que raviver cette quête de sens, cette volonté de demeurer là où l’Histoire ou les histoires ont mis chacun d’entre eux, juifs ou palestiniens.

Cet essai ne peut laisser le lecteur insensible. Sa lecture sera facilitée si l’on tient pour vraie et définitive la thèse proposée ici. Dans le cas contraire, il nourrira sans doute plus de crispation. Chacun au terme de ces 251 pages se fera une idée du fondé de ce qui est proposé par l’auteur. La discussion est irrémédiablement ouverte…

Patrice Sabater, cm
Novembre 2017


Esther BENFREDJIsmaël contre Israël. Le conflit israélo-arabe depuis ses originesEd. DDB, Paris 2017. 251 pages. 18,90 €
http://www.chretiensdorient.com/2017/11/recension-du-livre-ismael-contre-israel-le-conflit-israelo-arabe-depuis-ses-origines-editions-ddb.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_push

lundi 20 novembre 2017

LIBAN - Appui des chefs des Eglises présentes au Liban au Chef de l’Etat

LIBAN - Appui des chefs des Eglises présentes au Liban au Chef de l’Etat
 
Beyrouth (Agence Fides) – Dans le cadre du délicat moment politique que traverse le Liban après la démission annoncée du Premier Ministre, Saad Hariri, en date du 4 novembre, alors qu’il se trouvait en Arabie Saoudite (voir Fides 04, 06, 09 et 10/11/2017), les chefs des Eglises chrétiennes présentes au Liban continuent à fournir des signaux explicites de soutien au Président Michel Aoun, en sa qualité de garant de l’unité nationale, mise à l’épreuve par de nouveaux vents de crise. Ces jours derniers, le Patriarche d’Antioche des syro catholiques, S.B. Ignace Youssef III Younan, a rendu public un message d’appui et de solidarité au Chef de l’Etat libanais, dans lequel il a également exprimé sa satisfaction pour la sagesse et la compétence démontrées par le Président face à une crise qui pouvait mener de nouveau la nation au bord du gouffre. Les initiatives du Président Aoun – a souligné le Patriarche dans son message – ont « protégé la solidarité nationale et empêché que la Patrie ne glisse vers un destin inconnu », fondant sur un authentique principe de citoyenneté la sauvegarde de la paix civile. « Il est bien connu – indique à l’Agence Fides le Père Rouphael Zgheib, prêtre maronite et Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires au Liban – que le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, avant de partir pour son important voyage en Arabie Saoudite, où il a ensuite rencontré également le Premier Ministre, S. Hariri, a rendu visite au Président Aoun pour se confronter avec lui et montrer sa concordance de vues avec la plus haute charge de l’Etat. On perçoit clairement que le Patriarche d’Antioche des Maronites appuie le Président Aoun dans cette crise. Cependant, cet appui, en cette phase, arrive de tout le pays, des chrétiens comme des musulmans : ils appuient le Président et estiment que sa position sage a épargné de nombreux problèmes au Liban. Le Général Michel Aoun n’a jamais accepté la démission annoncé du Premier Ministre, S. Hariri, lequel a déclaré son intention de revenir au Liban mercredi prochain.
Ces jours derniers, même les résultats d’un sondage réalisé en août – soit bien avant la phase critique ayant culminé au travers de la démission annoncée du Premier Ministre – présentés sur le site Internet du Washington Institute for Near East Policy par l’analyste David Pollock avaient attesté que près de la moitié des chrétiens libanais se reconnaissaient pleinement dans la ligne politique du Président maronite Michel Aoun et dans son attitude consistant à considérer le parti chiite Hezbollah comme un partenaire et un « acteur positif » sur le scénario libanais au cours de cette phase de l’histoire du pays. (GV) (Agence Fides 20/11/2017)

L’Institut du monde arabe raconte l’histoire agitée des chrétiens d’Orient

ParisL’IMA chahute les esprits en présentant une exposition éclairante, à la fois historique, culturelle et cultuelle

Image: DR/COURTESY DE L’ARTISTE/IMA

Ils sont Arabes, mais ils sont aussi chrétiens, et leurs jours sont peut-être comptés. Au début du XXe siècle, les croyants en Jésus Christ installés de l’Euphrate au Nil formaient 20% de la population du Moyen-Orient. Ils en constituent aujourd’hui 3%, pas plus. Leur répartition est bien sûr inégale: si le Liban compte plus de 35% de fidèles de Jésus et l’Égypte 9%, la Syrie et la Jordanie en dénombrent entre 2,5 et 6%, la Terre Sainte (Israël et Palestine) et l’Irak, moins de 2,5%. Partout, l’hémorragie n’est pas près de tarir et l’ampleur de leur fuite loin de leurs terres d’origine préoccupe historiens, théologiens et démographes, même si dire que c’est alarmant n’est pas toujours bien reçu.
Il fallait donc une certaine dose de courage à l’Institut du monde arabe (IMA) de Paris pour monter sa grande exposition actuelle, Chrétiens d’Orient. 2000 ans d’histoire, dont le succès ne faiblit pas depuis l’ouverture. Jack Lang, dans la préface du catalogue, rappelle qu’«en ces temps de feu et de sang, le très vieux peuple des Arabes chrétiens fut l’un des acteurs de la modernité de cet oublieux berceau au sein duquel il peine aujourd’hui à conserver sa place».
Fait remarquable, la manifestation aborde tous les aspects de la problématique du christianisme oriental: historique, culturelle et cultuelle. 330 objets sont répartis en quatre parties. La première aborde la naissance et le développement de la foi chrétienne en Orient, du Ier au VIe siècle. On voit qu’en 200 ans, elle fuse comme l’encre sur la soie et gagne tout le pourtour méditerranéen. L’Égypte et la Syrie sont les plus acquises à ce culte débutant. En 303, sous l’empereur Dioclétien, les persécutions atteignent leur paroxysme. Loin de décourager les fidèles, elles renforcent encore leur croyance à travers le culte des martyrs. Dès 313, Constantin décide qu’il n’y aura plus, dans tout l’Empire romain, qu’une seule religion, le christianisme.
Pour l’anecdote, figure dans cette section de l’exposition une ravissante intaille de jaspe héliotrope d’époque romaine, réutilisée sous Byzance et portant un décor gravé, qui a été prêtée à l’IMA par le Musée d’art et d’histoire. Le MAH a fourni notamment une amulette égyptienne d’époque copte en verre vert et une main votive tenant une croix en bronze, ainsi qu’une coupe byzantine en argent martelé.
La 2e partie de l’exposition traite du devenir des Églises orientales après la conquête arabe, entre le VIIe et le XIVe siècles. Sous le couvert de leur statut dhimmis (protégés), les chrétiens conservent pouvoir, richesse et influence, même si leur nombre commence à décroître.
Les Églises orientales entre Orient et Occident font l’objet de la 3e partie. Les fidèles du Christ prospèrent grâce à l’unification de la Méditerranée sous le manteau ottoman. Pèlerinages et échanges commerciaux avec les ports européens enrichissent melkites, maronites et Arméniens. L’histoire de l’art brille du renouveau de l’icône. Une lettre étonnante de Soliman le Magnifique à François Ier figure dans l’exposition; elle accorde, en 1528, protection aux chrétiens. La 4e partie passe en revue renoncements, exils et massacres: en Syrie, en 1860; en 1915, c’est le génocide des Arméniens par les Turcs. Elle raconte la difficulté d’être chrétien dans le monde arabe d’aujourd’hui. Des artistes photographes expriment en images la diversité de leur quotidien. Une exposition remarquable à voir et à méditer.
«Chrétiens d’Orient. 2000 ans d’histoire», Institut du monde arabe, Élodie Bouffard et Raphaëlle Ziadé commissaires, jusqu’au 14 janvier 2018. Infos: www.imarabe.org (TDG)

Créé: 19.11.2017, 15h23
https://www.tdg.ch/culture/L-Institut-du-monde-arabe-raconte-lhistoire-agitee-des-chretiens-dOrient/story/15824248

vendredi 17 novembre 2017

EGYPTE - Peine de mort pour le meurtrier du prêtre copte, dans l’attente de son approbation de la part du grand mufti

EGYPTE - Peine de mort pour le meurtrier du prêtre copte, dans l’attente de son approbation de la part du grand mufti
 
Le Caire (Agence Fides) – Le Tribunal pénal du Caire nord a condamné à mort Ahmed Said al-Sonbati, le jeune qui, le 13 octobre dernier, avait agressé et tué à coups de poing et d’arme blanche le prêtre copte Samaan Shehata dans une rue de la périphérie de la capitale égyptienne (voir Fides 16/10/2017). Le 15 novembre – indiquent les moyens de communication égyptiens – la documentation du procès a été déposée au bureau du grand mufti d’Egypte, qui devra confirmer la légitimité de la décision du point de vue de la doctrine juridique islamique. La décision finale sera émise le 18 janvier prochain.
Au cours du procès, le meurtrier a confessé avoir prémédité l’homicide et avoir étudié les mouvements du prêtre avant de l’agresser et de l’assassiner. Le Père Shehata a été agressé par son meurtrier alors qu’il se trouvait en voiture en compagnie d’un autre prêtre. Le meurtrier l’a contraint à descendre de la voiture puis s’est acharné sur lui à coups de poings et de couteaux, provoquant sa mort.
Après l’homicide, certaines versions données par les moyens de communication égyptiens avaient présenté l’assassin comme une personne souffrant de troubles mentaux. Des représentants de l’Eglise copte orthodoxe, comme l’Evêque copte orthodoxe de Beba, al Fashn et Samasta, Stephanos, avaient réfuté avec force cette thème, qui visait à présenter le meurtre comme un acte violent commis par un fou. Avant le procès, une expertise médicale a attesté que l’assassin ne présente aucun trouble mental et qu’il était pleinement conscient lorsqu’il a commis son geste.
Le prêtre copte Samaan Shehata, marié et père de trois enfants, appartenant à un Diocèse copte orthodoxe de Haute Egypte, se trouvait au Caire pour recueillir des fonds au profit des pauvres de sa région d’origine. Après l’homicide, l’Evêque copte orthodoxe Raphaël, Secrétaire du Saint Synode de l’Eglise copte orthodoxe, a diffusé un communiqué dans lequel, entre autres choses, il déplorait le fait que, par le passé, de nombreux criminels et terroristes ayant perpétré des crimes contre des chrétiens n’aient été condamnés à aucune peine, certains ayant même été relâchés après leur arrestation. Une telle anomalie – avait souligné l’Evêque copte orthodoxe – contribue à répandre l’idée selon laquelle les crimes commis contre des citoyens chrétiens restent souvent impunis. (GV) (Agence Fides 16/11/2017)

La visite historique du patriarche maronite en Arabie saoudite


Principale figure chrétienne au Liban, le patriarche maronite Béchara Raï a rendu visite au roi saoudien Salman, les 13 et 14 novembre. C’est la première fois qu’un haut dignitaire catholique faisait escale en Arabie saoudite, répondant à l’invitation inédite du monarque et de la figure montante du royaume : le prince héritier Mohammed bin Salman. Désireux de promouvoir le dialogue islamo-chrétien, le cardinal libanais a effectué ce déplacement officiel dans un contexte très épineux..Peu après l’annonce de sa visite, le Premier ministre libanais Saad Hariri démissionnait… depuis Riyad, où il se trouve toujours.C’est sur fond de crise entre son pays et la monarchie wahhabite que le patriarche maronite a rendu « un vibrant hommage au roi Salman, ainsi qu’au prince héritier Mohammad bin Salman pour l’attention qu’ils portent aux Libanais installés au royaume ».« Dans trois ans, nous célébrerons le centenaire du Grand-Liban. Cet anniversaire signifie surtout que le Liban ne va pas disparaître, un Liban où chrétiens et musulmans continueront de coexister ».La volonté du patriarche Béchara Raï de ne pas politiser sa visite et de prôner la tolérance religieuse a rassuré ses concitoyens qui redoutent la menace d’une guerre. Pour de nombreux Libanais, cette visite exceptionnelle en Arabie saoudite constitue, malgré tout, une avancée notable.
https://oumma.com/visite-historique-patriarche-maronite-arabie-saoudite/
Lire aussi :
https://www.lorientlejour.com/article/1083683/rai-aujourdhui-en-arabie-saoudite-au-nom-de-tous-les-libanais-.html


patriarche maronite
Mises à jour quotidiennes  14 novembre 2017
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