Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 1 mars 2012

A propos de la Syrie

A propos de la Syrie
Le Le Monde Diplomatique
jeudi 23 février 2012, par Alain Gresh
Les causes de la révolte
Militarisation
La voie de la négociation
10 mars : Le pétrole et son avenir
Dans une conversation téléphonique entre le président russe et le roi saoudien, ce dernier a affirmé à son interlocuteur que tout dialogue sur la Syrie était « maintenant futile » (agence de presse saoudienne, 22 février 2012). Qu'est-ce à dire ? Que la seule voie possible est celle de l'intervention militaire ? Qu'il faut armer l'opposition ? Il semble bien que c'est dans cette direction que s'oriente la réunion des amis de la Syrie qui se tient vendredi 24 février à Tunis.
Le soulèvement en Syrie, qui va bientôt entrer dans sa seconde année, pose des questions dramatiques auxquelles il n'existe pas de réponses simplistes — à moins de jouer la politique du pire. Il faut rappeler ce que le renversement de Saddam Hussein par les Etats-Unis a coûté, coûte et continuera de coûter aux Irakiens dans les prochaines décennies.
Les causes de la révolte
La révolte en Syrie est née des trois mêmes causes qui ont provoqué, du Maroc à l'Irak, des mouvements de contestation :
— le refus d'un régime autoritaire, de l'arbitraire total de l'Etat et de ses services de répression, de la banalisation de la torture ;
— l'ampleur de la corruption – l'ouverture économique (largement encouragée par l'Occident) ayant abouti à l'accaparement des richesses nationales par une mafia autour du chef de l'Etat –, la richesse ostentatoire d'une petite caste contrastant avec une pauvreté qui accompagne le désengagement de l'Etat (voulu aussi par les conseillers occidentaux) ;
— le poids de la jeunesse. La génération la plus nombreuse de l'histoire qui arrive à l'âge adulte dans les pays arabes et qui, bien que mieux éduquée, ne dispose pas des moyens d'une insertion sociale – du travail, mais pas seulement, également l'exercice des responsabilités – à la hauteur de ses aspirations.
Ces trois facteurs ont permis une victoire rapide des mouvements en Tunisie et en Egypte, plus difficile au Yémen. Il a fallu l'intervention des forces militaires de l'OTAN, qui ont largement brisé le cadre du mandat de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l'ONU, pour venir à bout du colonel Mouammar Kadhafi. A Bahreïn, le mouvement a été contenu par une intervention des chars saoudiens, mais continue à s'exprimer avec force. Ailleurs, un mélange de concessions politiques (Maroc) et de largesses financières (Algérie, Arabie saoudite) a permis — mais pour combien de temps ? — de contenir la contestation.
Qu'en est-il de la Syrie ? Le président Bachar Al-Assad, qui disposait au départ d'un certain capital de popularité, a cru que la politique régionale menée par son pays (son opposition à Israël et aux politiques des Etats-Unis) le mettrait à l'abri. Il s'est totalement trompé et, au fil des mois, il a tenté de présenter la contestation pacifique comme militarisée, manipulée de l'étranger, dont le but serait de faire disparaître un régime qui s'oppose aux ambitions israéliennes et américaines. Par son refus de s'engager dans des réformes sérieuses et un dialogue avec l'opposition, par son usage indiscriminé de la violence contre des manifestations qui, pour l'essentiel, restaient pacifiques, par un usage généralisé de la torture, il a contribué à la montée de la violence, au passage d'une partie de l'opposition à la lutte armée ; il a, d'un même mouvement, favorisé les ingérences qu'il prétendait vouloir combattre (lire « Jours de tourmente en Syrie », Le Monde diplomatique, août 2011).
Par-là même, il a aidé les desseins de ceux qui ne visent pas à la réforme (ni évidemment à l'instauration d'un régime démocratique), mais préparent une offensive contre l'Iran et espèrent faire tomber avant son principal allié arabe.
Qui peut croire une seconde, en effet, que le régime saoudien cherche à instaurer la démocratie à Damas, lui qui ne reconnaît aucune assemblée élue ? Lui dont le ministère de l'intérieur vient de déclarer que les manifestations dans l'est du pays étaient « une nouvelle forme de terrorisme » ?
Qui peut penser que les libertés sont le motif des déclarations des Etats-Unis, eux qui n'hésitaient pas à envoyer des « terroristes » arrêtés par eux se faire interroger en Syrie (pratique connue sous le nom anglais de rendition), parce que ce pays utilisait la torture ?
Qui peut croire que la démocratie est le souci de Nicolas Sarkozy, lui qui recevait Bachar Al-Assad à Paris en juillet 2008 et lui rendait visite en septembre, soutenait les dictateurs tunisien et égyptien et ne disait mot du massacre de Gaza lors de l'invasion israélienne de décembre 2008 ? Une petite anecdote significative : en ce temps-là, les journalistes du Figaro avaient reçu pour instruction de leur direction de ne plus évoquer dans leurs articles les prisonniers politiques en Syrie.
Pour tous ces pays, et pour Israël (lire ci-dessous), l'objectif est de renverser un régime allié de l'Iran, dans le cadre de la préparation d'une offensive contre ce pays.
Il est évident désormais que nombre de forces, y compris au sein du Conseil national syrien (CNS), poussent à l'intervention militaire, appuyée sur une formidable campagne médiatique.
La bataille pour la Syrie est aussi une bataille de propagande. Le régime l'a perdue depuis longtemps, tant ses affirmations sont souvent grotesques, ses mensonges patents et ses pratiques barbares. Pour autant, les informations qui déferlent 24 heures sur 24 sur toutes les chaînes de radio et de télévision, et qui n'ont souvent qu'une seule source, l'opposition à l'extérieur du pays, sont-elles vraies ? Longtemps les médias ont rejeté les informations sur la mort d'officiers et de policiers, elles sont aujourd'hui avérées ; depuis un an, régulièrement, les médias annoncent que la contestation a atteint Damas. On ne peut que regretter la mort de deux journalistes à Homs et rappeler que le régime, en interdisant la plupart du temps aux journalistes de venir ou de se déplacer, contribue à ce qu'il prétend dénoncer.
On trouvera ici un rapport qui, certes, peut être contesté sur tel ou tel de ses points, mais offre une enquête sur le terrain qui aurait mérité un peu plus d'attention : « Syrie, une libanisation fabriquée », CIRET-AVT et CF2R, 11 février 2012.
Militarisation
A Homs, le comportement des troupes du régime est inacceptable ; elles visent à réduire, non la ville tout entière, mais les quartiers sunnites qui se sont rebellés. Car l'armée fait face à des combattants souvent dévoués et prêts à se battre jusqu'au bout, avec le soutien d'une partie de la population. Si cela explique la violence des combats, la situation ne justifie évidemment pas les exactions du régime. Il est toutefois intéressant de noter que les arguments utilisés contre le Hamas en décembre 2008-janvier 2009 (« ils prennent en otage la population en se cachant parmi elle ») ne sont pas repris dans le cas syrien ; espérons qu'ils seront aussi abandonnés lors de la prochaine attaque israélienne...
Une des dimensions les plus dangereuses de ce conflit tient aux risques de sa transformation en affrontements « confessionnels ». Il serait faux de dire que tout se réduit, en Syrie, à une appartenance religieuse ou communautaire : il existe des alaouites qui soutiennent l'opposition, et des sunnites qui préfèrent le régime aux insurgés. Mais le pouvoir, s'appuyant sur sa base alaouite, a incontestablement avivé les tensions. De son côté, l'opposition — ou certaines de ses composantes, notamment le CNS — n'est pas en rest et se montre incapable d'offrir des garanties sérieuses pour l'avenir. Personne ne semble remarquer comment les Kurdes, par exemple, qui furent parmi les premiers à manifester (notamment pour obtenir des documents d'identité) se tiennent désormais à l'écart, choqués par le refus du conseil national syrien de reconnaître leurs droits (Dogu Ergil, « Syrian Kurds », Zaman, 21 février). Pour sa part, le régime semble vouloir relancer les activités du PKK, un parti qu'il avait utilisé dans son affrontement avec la Turquie dans les années 1990 et qui reste très populaire parmi les Kurdes de Syrie.
Par ailleurs, le CNS est contesté par nombre d'opposants, qui l'accusent d'être dominé par les islamistes, avec quelques figures pro-occidentales pour parler aux médias. Ainsi, un nouveau groupe vient de se créer, le Mouvement national pour le changement (MNC), dirigé par le Dr Ommar Qurabi, ancien président de l'organisation syrienne pour la défense des droits humains (İpek Yezdani, « Syrian dissidents establish new bloc », Daily News, 21 février). Il reproche au CNS de refuser des militants alaouites ou turkmènes.
D'autres communautés, notamment les communautés chrétiennes mais aussi druze (lire Phil Sands, « Syria's Druze community : A silent minority in no rush to take sides », The National, 22 février) hésitent, non par sympathie pour le régime, mais par crainte du chaos qui résulterait de sa chute sans négociations.
Car la militarisation du conflit est en marche, et porte avec elle les germes d'une guerre civile (peut-être la seule voie de sortie pour le régime). Un reportage du quotidien libanais Daily Star (23 février) sur l'Armée syrienne libre (ASL) confirme deux éléments que la presse occulte souvent : cette armée a des bases au Liban (et d'ailleurs aussi en Turquie) ; elle n'hésite pas aux représailles confessionnelles, en tuant des alaouites par vengeance (« FSA soldier in Lebanon discloses tactics »). De même, des combattants irakiens se sont joints aux insurgés syriens (lire Tim Arango et Duraid Adnan, « For Iraqis, Aid to Rebels in Syria Repays a Debt », The New York Times, 12 février 2012), y compris des membres d'Al-Qaida, ce qu'a confirmé le département d'Etat américain.
Nous sommes dans une impasse. L'opposition — ou plutôt les oppositions — est incapable de renverser le régime, et le régime est incapable de venir à bout de l'opposition. On peut même dire que l'avenir du régime est scellé et qu'il n'en a plus que pour quelques mois. La question est donc de savoir si le pays va s'enfoncer dans la guerre civile ou connaître une forme de transition politique qui nécessite, que l'on le veuille ou non, un dialogue.
C'est dans ce cadre qu'il faut comprendre le veto des dirigeants russes et chinois à la résolution du conseil de sécurité des Nations unies du 4 février. Le texte avait été amendé pour tenir compte d'un certain nombre de leurs objections mais il continuait à demander le retrait des troupes gouvernementales des villes sans parler de l'opposition armée, et à faire référence au plan de la Ligue arabe, imposé par l'Arabie saoudite, qui impliquait la mise à l'écart de Bachar Al-Assad. Cette résolution pouvait-elle servir de couverture à une intervention militaire ? De toute évidence, c'est ce qu'ont craint Moscou et Pékin, échaudés par le précédent de la résolution 1973 sur la Libye. On peut comprendre leurs soupçons, tant les déclarations françaises et autres laissent entrevoir une action armée sous prétexte de protéger les populations.
La voie de la négociation
Alors, faut-il ne rien faire ? Non. Mais les possibilités ne se réduisent pas à la seule option militaire. D'une part, les pressions sur la Syrie, notamment dans le domaine économique, existent (elles peuvent être renforcées à condition de cibler les dirigeants, pas la population) et amènent déjà une partie de la bourgeoisie qui soutient le régime à s'interroger. D'autre part, les premières missions de la Ligue arabe, malgré les difficultés, avaient servi à limiter la violence ; c'est l'Arabie saoudite qui a obtenu leur retrait (il faut lire le rapport qu'elles ont publié ; il n'a rien à voir avec ce qu'on en a dit dans les médias, à tel point que ce texte a été longtemps caché) ; il faudrait, au contraire, obtenir que ces missions reprennent et s'étendent. Enfin, contrairement à ce qui s'écrit, ni les Russes ni les Chinois n'ont donné un feu vert à Assad, mais tentent de faire pression sur lui. Comme le rapporte un journal libanais bien informé, les autorités syriennes se sont abstenues, sous la pression des Russes, d'utiliser l'aviation et d'autres armes de guerre à sa disposition, dans leur actuelle répression – de ce point de vue, on n'est pas dans la situation de Hama en 1982 (Al-Akhbar, 22 février 2012).
La voie de la négociation est étroite et prendra du temps. En attendant, des gens meurent… Mais une intervention militaire ferait encore plus de victimes.
De plus, mentionnons un intéressant article de Efraim Halevy, ancien directeur du Mossad et ancien conseiller national à la sécurité, paru dans le International Herald Tribune du 7 février sous le titre « Iran's Achilles' Heel ». Il explique, en substance, que le renversement du régime de Damas permettrait d'éviter l'alternative désastreuse : bombarder l'Iran ou intensifier les sanctions, ce qui pourrait pousser le prix du baril au-delà du supportable. En privant Téhéran de son allié syrien, en revanche, on l'affaiblirait considérablement.
10 mars : Le pétrole et son avenir
Université populaire, samedi 10 mars 2012, Paris.
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Les enjeux énergétiques au Maghreb, au Proche et au Moyen-Orient : pétrole, gaz, nucléaire
Séance 1 : L'avenir du pétrole, et la place du Moyen-Orient, avec Nicolas Sarkis (Directeur du Centre arabe d'études pétrolières et de la revue Le Pétrole et le Gaz arabes, Paris.).
Séance 2 : Violence de la rente pétrolière, Algérie - Libye - Irak, avec Luis Martinez (Directeur de recherche Sciences Po - CERI)
Séance 3 : De nouvelles énergies au Moyen-Orient ?, par Jean-Pierre Séréni (Journaliste)
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41 commentaires sur « A propos de la Syrie »
al-ummiyyu :
23 février @16h07 »
Bonjour Monsieur,
ce que vous écrivez ici, dans cet article, n'a pas grand chose en commun avec ce que vous disiez, par exemple, lors de votre intervention sur une chaine de radio (france inter, là-bas si j'y suis) et votre analyse de la situation, des situations se colorie souvent de couleurs entre les mains d'un daltonien. Il en résulte un tableau toujours chargé, trop chargé, de couleurs mais sans grand intérêt.
Vous feriez mieux de tourner sept fois votre plume dans votre oreille ainsi vous entendrez mieux, peut-être, et nous épargnerez de perdre notre temps à lire vos articles sans saveur juste parce que vous les publiez dans le monde diplomatique qui depuis quelques temps a trop agrandi ses filtres et ne filtre plus rien.
La Syrie tout comme le reste du monde arabe vous vous en moquez bien. Ce qui vous plaît, cela devient évident, à vous et à un grand nombre d'entre vous, spécialistes du monde arabe, c'est de vous trouvez borgnes au milieu d'aveugles.
al-ummiyyu :
23 février @16h13 « »
Par contre je suis désolé pour mon orthographe que je ne peux corriger après coup. Cela dit je ne veux en aucun cas vous manquer de respect ni à vous ni à la langue.
Sakhra :
23 février @16h19 « »
Un diplomate arabe a révélé, sous le sceau de l'anonymat à l'Associated Press, que "la conférence sur les amis de la Syrie est financée par l'Etat du Qatar, la Tunisie ne fait que faciliter les mesures organisationnelles".
Quand on sait que la Ligue dite arabe est entre les mains des roitelets du Golfe ...., on peut d'ores et déjà savoir ce qui sortira de cette conférence "des amis de la Syrie"...
La "démocratie du chaos" en Afghanistan, la "démocratie du chaos" en Irak, la "démocratie du chaos" en Libye ne leur suffisent pas ?
http://www.lemonde.fr/proche-orient...
jgn :
23 février @16h31 « »
Article intéressant au moins en ceci : cela nous change du matraquage heure par heure sur les dites exactions des troupes régulières contre de pauvres populations civiles désarmées, exactions que tolèrent et soutiennent les méchants Russes et Chinois. On se croirait revenus aux pires heures de la guerre des blocs.
Rien n'a changé, en vérité, pour l'Occident, c'est-à-dire les voyous qui ne lorgnent que sur une chose, depuis qu'ils n'y ont plus directement accès, les richesses promises par une annexion militarisée de la Chine et de la Russie. Il leur faut, à tout prix, encercler ces deux superpuissances par l'annexion de leur périphérie, les priver de ressources et de soutiens.
En attendant l'Iran, ce fut la Libye, dont a pu voir à Syrte ce qu'il en était de la "protection des populations" par la coalition occidentale.
Lou :
23 février @16h57 « »
et en cemoment en Syrie Edith Bouvier demande qu'on la fasse sortir
Vidéo :
نداء إستغاثة من الصحفيين المحاصرين مع أهالي الحي
Appel de détresse des journalistes
Bicho :
23 février @17h02 « »
Si vous parlez encore de "révolte" et pas de "révolution", alors il vous faut bcp de lecture sur ce qui se passe en Syrie depuis le 15 mars 2011.
Amicalement,
Gédéon :
23 février @17h17 « »
Quelques liens pour comprendre les accointances d'une certaine extrême-droite française avec le régime syrien actuel :
http://reflexes.samizdat.net/spip.p...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alois_...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mousta...
Cette extrême-droite est très active sur le Net et sans même la représenter beaucoup de commentateurs en ligne reprennent parfois mot à mot leur propagande ou phraséologie.
Mourad :
23 février @17h21 « »
Noam Chomsky dit '' la propagande est à la démocratie ce que la violence est à la dictature''. Les médias occidentaux et arabes ne disent que des demi-vérités !! Al-Jazeera n'est absolument rien d'autre que le haut parleur de l'émir de Qatar et manipule les masses à propos de la Syrie.
En effet, une guerre qui a le soutien de l'opinion publique est une guerre gagnée d'avance, alors qu'une guerre qui n'a pas le soutien de l'opinion publique est une guerre qu'on ne pourra jamais mener. Et comment controle-t-on l'opinion publique ? Grace aux médias (La fabrication du consentement de Chomsky)
Alors continuons à diaboliser Bachar el Assad comme on l'a fait avec Saddam Hussein et tant d'autres pour justifier les guerres a venir. car c'est bien de cela qu'il s'agit, d'une guerre comme celle d'Irak, simplement celle-ci est plus subtile. il n'y a pas de révolution en Syrie : c'est l'impérialisme américain et ses alliés qui profite de ce climat de révolution général pour faire tomber de l'intérieur ce régime syrien qui l'est fait telleeeeeement chier et ce depuis telleeeement longtemps.
En mars de l'année passée déjà, Bachar el Assad expliquait lors de déclarations que des armes occidentales transitaient de Turquie et du Liban vers les salafistes contestataires en Syrie, et que cela était inacceptable au nom de l'intégrité territoriale et de la souveraineté. A ce moment la, tous les journalistes ont dit la même chose : '' Bachar el assad essaie d'effrayer les Syriens et ressort la vieille théorie du complot''. Aujourd'hui, c'est un fait avéré que l'occident est à la manoeuvre depuis le début en Syrie, le Times l'a encore confirmé récemment.
Alors, expliquez-moi, svp, de quoi parle-t-on ici ??? tout cela n'a évidemment rien à voir avec la démocratie !! Ce n'est que de la géopolitique, que des intérêts !! Même l'état le plus démocratique du monde réagirait exactement comme le régime syrien si il était confronté à pareille situation. Visiblement, le seul qui parveint encore a distinguer ces deux réalités distinctes (la lutte pour plus de démocratie et les ingérences à l'origine de toutes les violences) mais que tout le monde mélange, c'est Bachar el Assad lui -même :
Il a reconnu dès le départ qu'il fallait du changement en Syrie et que des réformes étaient prévus, il a dit et répété que ce n'est pas les manifestants pacifiques qu'il traquait, (il en a libéré des milliers, après enquête, lorsqu'il s'avérait qu'ils étaient pacifiques) et que JAMAIS ordre n'a été donné de tirer sur les civils, sauf si ceux-ci étaient armés et menacait de tuer !
Mourad :
23 février @17h44 « »
Ne confessionalisez pas le conflit en Syrie comme le font les médias depuis le début et surtout Al-Jazeera ! Dire que Bachar el assad est alaouite à la tête d'un pays a majorité sunnite n'a aucun intérêt (comme on disait Saddam est sunnite a la tete d'un pays a majorité chiitte), car ca n'explique en rien les évènements. Depuis le début il défend l'idée d'une nation syrienne forte au delà des clivages religieux que l'occident tente à tout prix de raviver pour déchainer les violences et accélérer la chute du régime.
Comme la si bien dit le mufti sunnite de Syrie, le seul véritable crime du régime, c'est d'avoir soutenu la résistance arabe au Liban et en Palestine, et d'avoir refusé toute paix avec Israël tant que celui-ci ne revenait pas aux frontières de 67. Quel autre régime arabe peut se vanter d'une position aussi juste ? Aujourd'hui il en paye le prix !
Sakhra :
23 février @17h59 « »
Le Qatar achète la démission du général al-Dabi
Alors qu'est envisagé de former une nouvelle Mission d'observation, cette fois conjointe à la Ligue arabe et aux Nations Unies, le Qatar a multiplié les démarches auprès du général al-Dabi pour qu'il donne sa démission et laisse la place à une personnalité plus accommodante.
Sheikh Hamad bin Jassim, Premier ministre et ministre Affaires étrangères du Qatar, lui a d'abord proposé une indemnité pour se retirer. Le général a refusé. L'émir lui a alors déclaré par téléphone que tout homme a un prix et qu'il lui appartenait de fixer le sien, puis il lui a envoyé un chèque sans montant en lui demandant d'écrire lui-même la somme. Nouveau refus du général.
En définitive, le Qatar s'est adressé au président soudanais Omar al-Bashir. L'émirat wahhabite a accordé un don au Soudan –un des États les plus pauvres du monde– en échange du retrait du général al-Dabi. Après le versement de 2 milliards de dollars, le président soudanais a rappelé le général à Khartoum.
http://www.voltairenet.org/Le-Qatar...
Shanaa :
23 février @18h10 « »
Le probléme des dirigeants arabes c'est qu'ils visent le pouvoir pour le pouvoir, se mettent et s'en remettent aux puissances coloniales pour dicter leur conduite et, enfin, s'assoient sur le chaudron sans rien résoudre !
Une fois que les choses arrivent à l'impasse, de nouveau les puissances coloniales se posent en tuteurs en diabolisant, au passage, ceux qu'elles ont contribué à placer sur le trône ! Ainsi, les USA, disaient de feu Saddam : "C'est un fils de pute mais c'est notre fils de pute" ! Notez, au passage, la mysoginie implicite !
Tout le monde ignore le but des révoltes arabes et qui est derriére, mais il y aura surement beaucoup de dégats et trés, trés peu de fruits ! Ainsi, Sadam n'est plus mais le chaos, la pauvreté, la dictature régnent en maitre, alors que l'Irak était prospére avant l'invasion USA. Idem pour la Libye : une dictaure religieuse s'est installée sans élection. La pauvreté, le chaos, la torture font leur apparition dans une Libye jadis en bonne santé économique !
En Egypte, la délinquance, inconnue jusqu'àlors, est en augmentation. Le pays ne sait pas ou il va !
La réalité, c'est que la décolonisation n'a jamais eu lieu. Le facteur aggravant est l'acculturation des jeunes via la mondialisation et les moyens de communication mal maitrisés qui contribuent au formatage des jeunes en leur faisant détruire leur pays sans qu'ils aient de revendications claires !
patrice :
23 février @18h25 « »
@Mourhad
"Alors continuons à diaboliser Bachar el Assad comme on l'a fait avec Saddam Hussein et tant d'autres pour justifier les guerres a venir. car c'est bien de cela qu'il s'agit,"
Bachar el Assad n'a pas besoin de la presse occidentale pour se diaboliser. C'est un dictateur corrompu. En Syrie, les partis politiques sont interdits, la censure est omniprésente, et les inégalités sont colossales. Le fait que Bachar soit l'ami de l'Iran, et l'ennemi d'Israël n'y change rien. La répression menée actuellement par l'armée est extrêmement violente, à preuve le fait que le régime interdit l'accès aux journalistes. Qu'il ne vienne donc pas se plaindre si certains récits sont faux.
Ceci étant posé, l'article ci dessus me confirme ce que je savais déjà. Le tableau d'ensemble ressemble beaucoup à celui de la Libye avant l'intervention occidentale : Superposition d'un conflit social avec des conflits ethniques et religieux, omniprésence des extrémistes intégristes, et règlements de comptes à prévoir après la chute de Bachar. Je ne vois donc pas l'intérêt d'une intervention "humanitaire", qui ne ferait qu'envenimer les choses et accélérer l'arrivée au pouvoir des islamistes radicaux salafistes, au grand dam des deux autres ethnies. Mieux vaudrait tenter d'encourager une négociation, et éviter 50 000 morts de plus. De toutes façons, les syriens vont tomber de Charybde en Scylla. Quant à Bachar el Assad, je ne pense pas qu'il ait besoin de conseils, mais, à sa place, je me retirerais en Iran fortune faite. Mais, à tout hasard, je ne m'installerais pas à côté d'une usine d'enrichissement nucléaire. Elles sont indestructibles, contrairement aux maisons qui les entourent. Juste pour mémoire, je suis également opposé à un conflit avec l'Iran, même si je vomis le régime qui y sévit. Chacun ses problèmes.
patrice :
23 février @18h33 « »
@ Shanaa
100% d'accord avec votre analyse. A noter quand même le fait que Bachar al Assad n'a pas fait grand chose pour son pays, contrairement à Kadhafi, despote plus ou moins éclairé, qui avait su enrichir ses administrés. Bachar, lui, s'est contenté d'hériter du pouvoir. Il n'a résolu aucun problème et a dépensé beaucoup d'argent en soutien au Hezbollah, ce qui doit faire une belle jambe au syrien de base qui n'a rien à manger, cause principale de la révolte.
le journal de personne :
23 février @18h35 « »
Le Roi lion
Papa, maman, au secours, je vais me noyer... crie l'enfant en se débattant dans les eaux troubles de l'océan.
Le père se jette à l'eau... mais c'était une blague... l'enfant faisait semblant
Papa, maman, au secours, je vais me noyer... crie l'enfant entraîné par les courants d'une mer déchaînée...
La mère se jette à l'eau... mais c'était encore un canular... pour rouler ses parents dans la farine.
Papa, maman, au secours, je vais me noyer... "ENCORE !" s'écrient les parents...
Et aucun des deux ne se précipite pour le secourir.
Il se noie... parce que plus personne n'y a cru. Plus personne n'y croit. Plus Personne n'y croira.
Ainsi s'écriait l'infantile Amérique en s'adressant au reste du monde :
Au secours ! au secours ! Donnez-moi la main pour que je prenne mon pied !
A vos dépens... abrutis de parents.
Avec elle ; le tragique vire toujours au comique.
Elle nous a déjà fait le coup avec Saddam et ses armes de destruction massive et fait faire un voyage pour rien.
Elle nous a refait le coup avec Kadhafi et sa paranoïa, en instrumentalisant la France au passage, et fait faire un voyage pour pas grand chose.
Et aujourd'hui elle veut voler au secours de la Syrie et mettre un terme à la souffrance d'un peuple qui se meurt chaque jour.
Seulement voilà... la Russie ne la croit pas. Pire, la Russie a toutes les raisons de ne pas la croire.
L'Amérique a menti une fois, puis deux... donc elle mentira toujours...
Laissez mourir la SYRIE... elle n'en mourra pas... se dit le Roi lion en regardant le reste du monde.
http://www.lejournaldepersonne.com/2012/02/le-roi-lion/
Deïr Yassin :
23 février @18h53 « »
@ patrice
" ... me confirme ce que je savais déjà. Le tableau d'ensemble ressemble beaucoup à celui de la Libye avant l'intervention occidentale."
Je m'imagine que vos connaissances au sujet de la Libye et de la Syrie sont du même niveau que les miennes concernant, disons, le Rwanda et le Burundi : c'est-à-dire très superficielles. C'est pour cela que je ne me prononcerais jamais sur ces deux pays....
"... et accélérer l'arrivée au pouvoir des islamistes radicaux salafistes, au grand dam des deux autres ethnies"
J'ai dû rater un truc-là. Depuis quand 'islamistes radicaux salafistes' est devenue une ethnie ? Et quelles deux autres ?
Shanaa :
23 février @19h08 « »
Non seulement, les décideurs ont la mémoire courte, mais en plus ils ont l'humeur sélective !
Le pére Assad était un grand ami de l'occiden jusqu'à la fin de son régne, et l'intronisation de son rejeton actuel, malgré ce qui s'était passé à Hama en 1982. Personne ne s'était intéréssé à cet épisode qui n'avait aucune importance dans l'agenda politique des puissances coloniales, sachant qu'un état ne connait que ses intérêts !
En outre, les Assad ont privilégié et se sont appuyé sur telle ou telle communauté, au lieu de les intégrer toutes autour d'un projet. Leurs ennemis ont profité de ce talon d'Achile et réactivé le divisionnisme latent !
"Le 2 février 1982, la population de Hama, à majorité sunnite, menée par 150 officiers s'insurge contre le pouvoir en place, suite à l'arrestation d'imams fondamentalistes. Les forces armées syriennes répliquent en assiégeant et bombardant 27 jours durant la ville et pratiquent la politique de la terre brûlée, un tiers de la ville — comptant de nombreux joyaux architecturaux — est alors détruit. Ces événements n'ont pas été, ou peu, relayés dans la presse occidentale et n'ont pas soulevé l'indignation à l'étranger car ils ont été occultés par la fermeture du pays et par la guerre du Liban." (wiki.)
Certains avancent le chiffre de 35 000 morts !
Shanaa :
23 février @21h10 « »
al-ummiyyu, bien au contraire, cet article est tout à fait juste ! Il a le mérite de faire le tour de la question en disant l'essentiel, clairement, sur une situation complexe, et que les traitements médiatiques rendent encore plus sybillique. Ce qui n'est pas le cas ici !
Personne ne contestera que la Syrie a un systéme répressif ou la liberté de parole est limitée. Personne ne contestera que la mondialisation a creusé les inégalités et engraissé une caste qui affiche avec ostentation ses signes extérieurs de richesse, arrosé de mépris pour le petit peuple qui lutte pour le pain quotidien !
orphe.vincere.tiferhy@orange.fr :
23 février @22h43 « »
Un point de vue très intéressant.
Les différents protagonistes sont en partie bien disséqués.
Les enjeux sont mis à nu.
Tous les ingrédients de la guerre civile sont là monsieur Gress.
L'affrontement entre les pays dits émergents et l'Occident par une guerre civile interposée ne fait plus de doute. Sur la Libye l'Occident avait marqué de point, mais dans le cas de la Syrie, ils ne vont pas se laisser surprendre comme des amateurs ou des gamins avec des littératures qui avaient fait ses preuves.
A qui le tour ???
Je pense que si les peuples des grands pays démocratiques comme l'Arabie Sauodite, le Qatart et toutes les grandes démocraties monarchiques du Golfe....se mettaient à revendiquer des libertés ou..., l'Occident va être scandaliser sur les repressions comme il fait pour le peuple de Syrie ou de la Libye.
Merci
A bientôt
Kely Malaza :
23 février @22h50 « »
Une erreur sur mon commentaire.
Je n'ai pas mis mon pseudonyme.
K. :
23 février @23h33 « »
Le journaliste US Jake Tapper, au secrétaire de la Maison Blanche qui vient de louer le "journalisme énergique" à la façon des journalistes tués en Syrie :
Comment cela s'harmonise-t-il avec le fait que cette administration essaye si agressivement de mettre fin au journalisme énergique aux Etats-Unis en utilisant l'"Espionage Act" pour trainer les divulgateurs devant une cour de justice ? [6 journalistes sous la présente administration versus 3 pour toutes les administrations antérieures réunies]
Nathan :
23 février @23h50 « »
Une journée ordinaire dans la Syrie du boucher Assad : 60 morts.
http://www.lemonde.fr/proche-orient...
al-ummiyyu :
24 février @00h12 « »
Bonsoir,
Madame ou Monsieur Shanaa avant tout je tiens à préciser que par la force des choses je soutiens le régime syrien et le soutiendrai jusqu'à ce que la paix revienne ! c'est dire si je m'engage sur un long chemin.
Donc je pense que vous avez mal interprété mes propos ou moi-même les avoir mal exprimés.
Ce que je regrette c'est le temps que peut mettre un ami du monde arabe, les amis du monde arabe à voir ce qui se joue, ce qui se passe ; et à parler, et à écrire. Ils contribuent à noyer le poisson d'abord ( sans s'en rendre compte, semble-t-il) puis ouvre un œil ensuite pour voir le poisson flotter au dessus de se flot de textes et de témoignages des journalistes des temps modernes. certains d'entre eux risquent la vie.
La mort de ces deux journalistes, hier, et selon le président de la république "est la preuve que Bachchâr al-Asad (même plus président) devait démissionner".
je ne voulais pas rentrer dans ce genre de discussion et en serais incapable, alors je m'arrête là.
Il n'y avait rien de personnel dans ce que j'écrivais.
Merci
X :
24 février @01h47 « »
Shanaa et Mourad :
Sadam n'est plus mais le chaos, la pauvreté, la dictature régnent en maitre, alors que l'Irak était prospére avant l'invasion USA. Idem pour la Libye : une dictaure religieuse s'est installée sans élection. La pauvreté, le chaos, la torture font leur apparition dans une Libye jadis en bonne santé économique !
En Egypte, la délinquance, inconnue jusqu'àlors, est en augmentation. Le pays ne sait pas ou il va !
Ah oui Shanaa sous Saddam et Kaddafi c'était le paradis. Vous êtes gravement atteinte. Les fils de Saddam pouvait sauter n'imnporte quelle du pays ou tirer une balle sur n'aimporte sans que personne n'ose ouvrir sa gueule. ce n'est qu'un exemple. Les Lybiens ne savent ce qu'est un partis politique, les irakiens et les syriens connaissent un seul partis le Baas et rien d'autres.
Pendant plusieurs semaines les syriens ont demandé des changements et on leur a répondu par les armes, la mort et la mutilation. Quand le dictateur a réalisé que cette fois c'était différent il a proposé des changements. C'était trop tard. Trop de mal a été fait et trop de syriens étaient arrivés au point de non retour pour que ça s'arrête comme ça.
Comme la si bien dit le mufti sunnite de Syrie, le seul véritable crime du régime, c'est d'avoir soutenu la résistance arabe au Liban et en Palestine, et d'avoir refusé toute paix avec Israël tant que celui-ci ne revenait pas aux frontières de 67. Quel autre régime arabe peut se vanter d'une position aussi juste ? Aujourd'hui il en paye le prix !
C'est de pure la foutaise !
Son crime c'est son régime lui même, les gorilles de ses services de sécurité qui prennent les syriens pour des moins que de la merde.
Son crime c'est l'absence du droit, de liberté et de justice.
Les syriens, ou une grande partie des syriens, veulent respirer comme tout le monde, veulent un peu de liberté. Le soutien du régime à la résistance au Liban et en Palestine ne devaient pas être utilisé comme prétextes priver les syrien de leurs dignité. Quand un syrien rentre dans un poste de police il n'a plus aucune dignité. Pour un syrien sa dignité ne doit remplacer aucune cause aussi juste soit elle. Surtout que dans ce cas ce n'est qu'un prétexte, la preuve c'est que aujourd'hui il propose des réforme en ''propfandeur'' sans pour autant renoncer à continuer soutenir la résistance. Trop tard il doit et va foutre le camps. La syrie connaitra des problèmes mais le seul responsable c'est ce régime qui a laissé pourrir la situation et que ne veut pas prendre conscience qu'il est fini. Il est de la même culture que Saddam et Kaddafi contrairement à Moubrak et Ben Ali.
patrice :
24 février @02h40 « »
@Deir Yassin.
Trois religions dominantes : Sunnites 78%. Alaouites (branche dissidente du chiisme : 10%. Chrétiens (catholiques+orthodoxes) 10%. Divers : 2%. Notons également la présence de kurdes, pour lesquels le terme ethnie est justifié.
Autant que j'aie compris, mais je reconnais bien volontiers ne connaitre la Syrie que par ce que j'ai pu lire au sujet de ce pays ces derniers temps, une éventuelle victoire des sunnites, parmi lesquels se trouvent des salafistes, se traduirait par le massacre des alaouites et des chrétiens. Quant aux kurdes, les forces révolutionnaires les ont virés sans ménagement.
Mais si vous avez des éléments qui infirment cette description des choses, je suis preneur.
A part ça, ce conflit me rappelle, comme déjà indiqué, le conflit libyen, avec toutefois quelques différences, dans la mesure où l'on cherche en vain les qualités éventuelles de Bachar el Assad. Autre différence : L'occident n'interviendra pas, ou ne le fera que sous forme de pressions sur la ligue arabe, ou via des livraisons d'armes limitées. Je doute que les russes et les chinois tolèrent une action décisive. Accessoirement, Obama ne souhaite pas se lancer dans un nouveau conflit, que ce soit en Syrie, ou en Iran. C'est aussi bien comme ça.
Quant aux gens qui, sur ce forum, hurlent au complot américain, peut être ignorent ils ce qu'est une dictature qui assassine et qui torture. Comment peut on "soutenir" Bachar al Assad ?
Je suis le premier à admettre le fait que les préoccupations humanitaires des occidentaux sont très sélectives, et que l'on donne plus d'écho aux massacres syriens qu'à ceux commis par l'Arabie Saoudite, à admettre aussi le fait que ce qui préoccupe les américains est surtout la sécurité d'Israël...Mais de là à nier la violence de la répression syrienne, il y a un pas qui ne doit pas être franchi.
Dans le même temps, je suis hostile à une intervention extérieure dans ce conflit. Le résultat serait le même qu'en Libye, pour les mêmes raisons.
La Syrie n'a tout simplement plus d'avenir. Ce pays est en train de s'autodétruire. Les américains n'auront pas à intervenir. Les syriens se bombardent eux mêmes. Planète de dingues.
patrice :
24 février @03h02 « »
@X
Je vous trouve un peu dur avec Kadhafi. Contrairement à Bachar al Assad, il avait fait de son pays un pays prospère, doté de structures de base : Hôpitaux, écoles, postes, routes, etc. Le niveau de vie des habitants avait par ailleurs beaucoup progressé durant le règne de ce despote éclairé, et moins fou qu'on ne le pensait généralement. A noter également le fait qu'il dirigeait un pays quasi ingérable, du fait des guerres entre tribus. Ceci étant posé, il est vrai qu'il s'en est mis plein les poches, et que son règne a été marqué par une répression aussi permanente que féroce. Mais Shanaa a raison de souligner le fait que l'intervention occidentale a aggravé la situation du pays.
Elle a également raison, du moins, à mon avis, en soulignant le fait que Saddam fut un pantin entre les mains des américains, du début à la fin de son règne. Le pays était bel et bien prospère avant la série de conflits orchestrés par les USA.(lesquels l'auraient poussé à envahir le Koweit !).
Mais il est vrai que tous ces dictateurs mégalomanes sont bien peu sympathiques. Je devrais dire : étaient, puisque, quand on ne plait pas aux américains, mieux vaut être irréprochable.
X :
24 février @04h17 « »
Kibboutzique Nathan :
Une journée ordinaire dans la Syrie du boucher Assad : 60 morts.
Vous avez tout à fait raison, ce salaud de boucher doit partir,ça fait dix mois que ça dure c'est trop long.
Mais ça fait 60 ans que les palestiniens vivent des atrocités des bouchers sionistes. Ne trouvez vous pas que ça a trop duré aussi. Ou ça c'est supportable pour votre conscience.
À propos, pourriez vous nous expliquez pour quelle raison les sioniste volent l'eau des palestiniens aux palestiniens et la revendent aux palestineins, qui sont obliger de l'acheter pour ne pas crever.
La première explication qui viendrait à l'esprit d'une personne normale c'est que c'est pour dépoullier les palestiniens du peu de sous qu'ils ont. Mais voilà que Noval dit que non : puisuque les sioniste sont juifs on ne doit pas dire qu'il volent pour les sous ça peut se dire mais pas d'un juif ! C'est, parait il antisémite de le dire. Alors pourriez vous nous expliquer la raison. Est ce que c'est une sorte de distraction culturelle sioniste ? est ce que ça fait partie des activités sociales sionistes qui se pratiquent souvent d'ailleurs en famille, une sorte de pique niques sioniste. Un peu comme vos activités dans les Kibboutz à votre jeunesse aussi c'est marrant quoi !Ou ce que ce sont des tradition ancestrales...Merci de nous éclairer, personnellement j'y perd mon latin. Vous serez bien gentil et tant que vous y êtes le vol des terres aussi ce n'est pas pour les sous que ça vaut (c'est normal d'après noval) alors c'est quoi ces razzia pour vous. Merci bien.
Je sais que Noval refuse d'échanger avec vous mais dans ce cas, en étant hypocrites et en refusant d'appler les choses par leurs nom, vous allez vous trouver du même coté que lui contre les palestiniens.
X :
24 février @04h34 « »
patrice :
Contrairement à Bachar al Assad, il avait fait de son pays un pays prospère, doté de structures de base : Hôpitaux, écoles, postes, routes, etc. Le niveau de vie des habitants avait par ailleurs beaucoup progressé durant le règne de ce despote éclairé, et moins fou qu'on ne le pensait généralement. A noter également le fait qu'il dirigeait un pays quasi ingérable, du fait des guerres entre tribus.
Khadhafi était inondé par l'argent du pétrole, il avait moins que la moitié du libyens et n'a pas de sionsites à coté comme les Assad qui exigeait d'importantyes dépenses militaires.
Ceci dit j'ai parlé plus de dignité que de sous ! les deux régimes, comme celui de Saddam et la majorité des autres régimes arabes n'ont aucune considération pour le commun des mortels de leurs citoyens.
Contrairement à vous je pense que les révolution des peuples arabes vont atteindre leurs objectifs de rendre la dignité aux peuples. Dans ce contexte je considère que la révolution egyptien est sur la bonne voie quoi que l'on dise. Pour le reste c'est une question de temps.
Sakhra :
24 février @09h52 « »
Ceci dit j'ai parlé plus de dignité que de sous ! les deux régimes, comme celui de Saddam et la majorité des autres régimes arabes n'ont aucune considération pour le commun des mortels de leurs citoyens.
C'est vrai que les BHL, les Clinton, les Sarkozy, l'Otan, eux ont une considération énorme pour les peuples arabes : en les bombardant, en les disloquant en ethnies, en pillant leur patrimoine culturel, et leurs richesses, ...Les" sous" ne les intéressent pas , seule la dignité des peuples leur tient à coeur .C'est beau la démocratisation via l'Empire !
Au fait, nous parle-t-on de la Libye aujourd'hui ? C'est un paradis aujourd'hui,depuis que l'Otan est passée pour "rendre la dignité " au peuple ?
Le paradis, c'est la guerre civile, qui fait des morts tous les jours ?? Ce sont les armes, qui se baladent dans toute la région du Sahel, et qui commencent à alimenter la guerre au Mali ?
Le président malien accuse l'Otanhttp://www.algerieinfos-saoudi.com/...
Non, silence, il y a mieux à faire, il faut "démocratiser la Syrie", comme l'Irak,.... détruit, comme la Libye,.... détruite....Après la Syrie, quel sera le prochain ?
L'Arabie séoudite ? ...Mais non, c'est déjà une grande démocratie, qui respecte la dignité de ses hommes et de ses femmes !
Le Bahrein ? ...Mais, non, il y a une grande base américaine, donc la démocratie y est déjà !
Le Qatar ? Non, là aussi la plus grande base militaire US, la preuve que la "démocratie" y est déjà...En plus, un ami d'Israel, la seule "démocrabie" de la région, c'est une autre preuve...Et, des"sous", il en a , il peut se payer..tout ce qui est à vendre.....COMMENT LE QATAR SE PAYE UNE PARTIE DE LA CLASSE POLITIQUE FRANCAISE",http://www.socialgerie.net/spip.php... .
Et les bons "Samaritains", comme la Clinton, n'ont pas peur de déclarer :"La pression va monter sur des pays comme la Russie et la Chine parce que l'opinion publique mondiale ne va pas rester sans réaction. L'opinion arabe ne va pas se contenter de regarder deux pays soutenir, l'un pour des raisons commerciales, l'autre pour des raisons commerciales et idéologiques, un régime qui défie toutes les règles internationales"http://fr.news.yahoo.com/hillary-cl...
Et les armes, qu'"elle" fournit à l'opposition,(pas n'importe laquelle, uniquement celle qui s'est engagée à faire la paix avec les sionistes, à neutraliser le Hezbollah, à rompre avec l'Iran ...celle qui leur permettra de "casser " l'Iran.)..ce n'est pas pour des raisons commerciales et idéologiques, mais par "charité chrétienne", pour l'amour de l'humanité, par amour pour le peuple syrien....Alléluia !!,
Il faut la croire...sur parole...."elle", qui respecte toutes les règles internationales, comme le savent si bien les Palestiniens...
..
Deïr Yassin :
24 février @10h43 « »
@ patrice
C'est bien ce que j'ai cru comprendre : vous mélangez allégrement affiliations religieuses et ethnicité.
Vos trois "ethnies" que vous spécifiez dans votre commentaire sont donc : les sunnites, les alaouites et les chrétiens. C'est du grand n'importe quoi !
A part d'être totalement faux - sauf pour les alaouites que certains considèrent une ethnie tout comme les Druzes à cause de leur endogamie (entre autre), mais c'est un autre débat - sunnites et chrétiens sont des dénominations purement religieuses.
Vous ne faites que reprendre la sainte trinité des analyses sur l'Irak : sunnites, chiites et Kurdes. Exactement le même mélange d'affiliation religieuse et appartenance ethnique.
"A part cela, ce conflit me rappelle, comme déjà indiqué, le conflit libyen...."
Et comme déjà indique, je crois que quand on connais mal un sujet, il vaut mieux rester humble dans ses propos au lieu d'étaler ses méconnaissances au grand publique. Vos propos sont bien chutzpahesques.
***
Ceci dit, je souhaite la chute de ce régime, tout comme j'avais souhaité celui de Khadafi, et de lire des propos comme ceux de Mourad me font marrer. Je me dis qu'il faut être payé pour écrire tant de conneries. Je lui rappelle que pas une seule balle a été tirée depuis la Syrie sur Israël depuis 1973, mais que ce régime a préféré financer des groupes de résistance, tout en les opposant les uns aux autres quand cela arrange le régime. Les fractions palestiniennes en Syrie pourront en parler mais ils n'osent pas. Sans oublier que le Hamas a été mis au froid parce qu'ils ont refusé d'organiser des manifestations 'spontanées' de soutien au régime dans les camps palestiniens. On se rappelle aussi les accusations du printemps dernier après la bataille de Lattaquié : selon le régime, c'était la faute aux Palestiniens.
Comment peut on prétendre qu'un régime qui s'en fout totalement de son propre peuple s'intéresse au bien-être des Palestiniens ? Et cela ne vaut pas que pour le régime syrien !
terre et liberté :
24 février @11h37 « »
Je suis d'accord avec l'essentiel de cet article mais la référence au rapport "Syrie, la libanisation forcée" me laisse pantois. En effet, l'un des auteurs de ce rapport est Richard Labévière. Richard Labévière que beaucoup (dont moi) avaient défendu lorsqu'il a été viré de RFI pour ses positions favorables aux peuples arabes. Le problème, c'est que Labévière a apporté son soutien au régime de Bachar Al Assad lors d'une interview à la télévision syrienne (avril 2011). Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'indépendance du rapport est sujet à caution (d'autant que RL ne s'est pas vanté du soutien qu'il a apporté à ce régime)...
Venturii :
24 février @13h24 « »
Âpres propos sur la Syrie...
Le régime Syrien a été toléré beaucoup plus longtemps que prévu parce qu'il agissait chez lui avec peu d'effet sur ses voisins, ou alors il agissait dans le jeu politique de ses voisins, en respectant les règles éventuellement violentes comme lorsqu'il a fait assassiner Hariri, mais aussi en accueillant des réfugiés - irakiens et palestiniens notamment.
Mais la Syrie n'est pas comme la Libye isolée dans les sables, ou comme la Corée du Nord isolée entre trois grandes puissances.
Le fait que depuis deux ans, des syriens fuient leurs pays - mais aussi des palestiniens réfugiés en Syrie - vers des pays comme la Jordanie qui sont déjà saturés de réfugiés - palestiniens, puis irakiens - c'est l'étincelle qui va mettre le feux aux poudres dans la région. Ces nouveaux réfugiés communiquent et rassemblent les communautés syriennes plus anciennes, un peu partout dans le monde.
Sachant qu''il suffit de quelques parents de victimes pour porter plainte contre le régime syrien à l'ONU pour grimes de guerre et crime contre l"humanité - avec des armes russes
sachant que la Russie et la Chine savent qu'elles jouent enfin leur carte majeure au croisement de la Méditerranée et du Moyen-Orient,
sachant que Assad n'a d'autre porte de sortie que la Russie qui a besoin de lui en Syrie
on peut effectivement conclure que toute tentative pour calmer le jeu en Syrie est complètement futile.
La Russie et la Chine savent que le jour où Assad tombera, les procès commenceront à l'ONU.
Les USA savent que s'ils sont impliqués dans des trafics d'armes avec l'opposition syrienne, la Grande-Bretagne et la France mettront leur véto à toute condamnation visant les USA.
Devant le champs de bataille syrien, l'ONU est divisée non pas sur les méthodes mais sur les intérêts fondamentaux des membres du Conseil de Sécurité.
"There Is No Solution in Syria."
Résoudre la question syrienne nécessiterait de changer l'ONU.
Même la mort de Assad mystérieusement dans son sommeil ne résoudrait pas le conflit car le pays est profondément divisé.
Comme de toutes façons il y aura des procès, l''important est que les journalistes continuent d'"opérer" en Syrie.
Olivier Montulet :
24 février @13h31 « »
Toute ingérence est insupportable quel qu'en soit le prétexte en particulier quand elle est impérialiste et qu'elle se justifie par "les bons sentiments". Or les révoltes localisées à quelques quartiers de quelques localités en Syrie sont instrumentée par la presse occidentale qui ne se rend sur place que depuis peu et qui s'offusque d'autant que leurs trompes la morts s'exposent et se font bêtement tués alors que depuis des mois des journalistes indépendants s'y rendent sans que l'on ne s'inquiète pour eux et surtout en méprisant leurs rapports qui relativisent largement le conflit et qui sont en contradiction avec la propagande ayant court en Europe. La presse occidentale méconnait aussi que l'armée dite de la Syrie Libre est armée de missiles américains et israéliens que des soldats Qataris et Saoudites sont, comme en Libye, envoyés pour déstabiliser le pays. Mais l'image romantique adulée par la presse occidentale est trop alléchante que pour dire le réel. Mieux vaut valoriser une soi-disante soif de démocratie occidentale qui flatte l'égo occidental. Cette autosatisfaction est tellement confortable pour ne pas se questionner sur nos propres défaillances. Les organes de presse occidentaux ont une responsabilité écrasante dans les développements guerriers et meurtriers à travers le monde.
bhv :
24 février @13h38 « »
d´accord pour les trois raisons pour la revolte. mais ce qui est aussi important à mentionner : pourquoi l´arabie saoudite (qui elle même supprime, torture, assassine)regrette -elle les mefaits et les cruautés du régime syrien ?pour soutenir tous les e´léments islamistes , voire fondamentaliste. pour supprimer tout ce qui garantie une certaine liberté réligieuse . (c´est un des rares côtés positifs dú régime syrien)
Djazaïri :
24 février @13h41 « »
Salam,
merci pour cet article, nous l'attendions depuis longtemps,
ce qui se passe en Syrie est une intervention du Qatar,
Israël et d'autres ne souhaitent que l'atomisation des Etats arabes en bantoustans inoffensifs,
ps : je suis outré du manque de professionnalisme de Bernard GUETTA et Ivcan LEVAI sur France-Inter : procès à charge, discours orienté. Et tout cela avec nos sous...
X :
24 février @13h42 « »
Bonjour Skhra,
On n'est pas des sauvages.
Comme à votre habitude vous confonder bienn des choses. vous faites partie des conspirationistes qui veulent que tout ce que l'accident a touché était réflichi et préparé à l'avance dans tous ses détails...
Au fait, nous parle-t-on de la Libye aujourd'hui ? C'est un paradis aujourd'hui,depuis que l'Otan est passée pour "rendre la dignité " au peuple ?
Le paradis, c'est la guerre civile, qui fait des morts tous les jours ?? Ce sont les armes, qui se baladent dans toute la région du Sahel, et qui commencent à alimenter la guerre au Mali ?
Une révolution n'est pas une transformation instatannée vers le bonheur. Soyez patiente, vous Shanaa, sarah, Tariq, Taoufiq tunisienne, ....Shanaa a déjà trouvé scandaleux que le conseil trasitoire qui s'est donné comme mission principale de préparer des
élections en libye ne soit pas lui même élu ! On nage dans la paranoya.
Je pense que le soulèvement populaire en Libye n'a pas été téléguidé, et si l'otan a intervenu c'est parceque votre malade Kadhafi n'a pas voulu comprendre qu'il était fini. Je pense que la dignité ne se donne pas mais se prend. Les pays de l'otan ont tourné une situation à leur avantage, et c'est normal. Les lybiens qu'on prenaient pour des demeurés, en laissant un malade les diriger sont vu autrement aujourd'hui. Ils ont plus de dignité, ils n'ont plus peur. Leur destin est entre leur mains. Je vous conseille de garder patience...
dan :
24 février @14h03 « »
Il est évident que Bashar al Assad n'utilse pas l'aviation militaire à fin d'éviter l'instauration d'une no fly zone.
Il ne lui faut pas de pression de la la Russie quand l'exemple Lybien est là !
roro :
24 février @14h03 « »
dans l hisoire des revoulions.les intervetions etrangeres ont ete toujours contre les vrais revouletionnaires .leregime syrien est fini .mais a quel pris pour le peuple.et l alternative ;entente tacite entre l occident les monarchies democratiques du golfe et lecote leplus opportuniste de opposion et la plus sectaire.vive les amis de lasyrie.de l irak et de la lybie
Oronte :
24 février @14h06 « »
Manifestement vous ne partagez pas le point de vue d'Ignace Leverrier (blog du Monde : un Oeil sur la Syrie).
Voici le lien vers son analyse du rapport que vous signalez :
http://syrie.blog.lemonde.fr/2012/0...
patrice :
24 février @14h51 « »
@Deir Yassin
"Vous ne faites que reprendre la sainte trinité des analyses sur l'Irak : sunnites, chiites et Kurdes. Exactement le même mélange d'affiliation religieuse et appartenance ethnique."
Ben oui ! L'Irak est une poudrière précisément du fait de ces conflits ethnico religieux, si vous me pardonnez ce barbarisme, et l'emploi à mauvais escient du terme "ethnique"...Quoique. Les Kurdes ont surtout et avant tout une sorte "d'identité nationale" qui se joue pour partie des frontières inventées par les colonisateurs.
De la même manière, les kurdes syriens constituent une entité ethnique, et les alaouites, une sorte "d'ethnie dominante" relativement solidaire. (la répression touche peu les contestataires alaouites). Mais j'aurais du parler de "groupes", voire de quatre groupes inhomogènes et divisés : Les sunnites, majoritaires, salafistes ou modérés, les alaouites, minoritaires, mais détenteurs du pouvoir (comme jadis les sunnites en Irak), les chrétiens catholiques ou orthodoxes, peu influents, et les kurdes, peu nombreux, mais fâchés avec à peu près tout le monde.
Encore une fois, si cette analyse est fausse, expliquez moi en quoi, au lieu de sombrer dans l'argument d'autorité. Je reconnais bien volontiers être normand, et non syrien. Mes compétences sont donc plutôt du domaine de l'escalope à la crème, mais il n'est jamais trop tard pour apprendre. Jusqu'ici, en dépit de mon inculture, j'ai fait des pronostics exacts concernant les printemps arabes. J'avais prédit dès les premiers soubresauts que les contestataires allaient droit dans le mur, comme jadis, les révolutionnaires iraniens. C'est l'avantage d'une méconnaissance des détails. On a plus de recul. L'analyse est en fait assez aisée. Conflit religieux = Catastrophe. Mais bien sûr, les manipulations américaines n'arrangent rien, surtout lorsque le pays produit du pétrole.
K. :
24 février @15h09 « »
Comment font-ils pour ne pas pouffer de rire ?
Les manifestations sont contraires à la loi islamique affirme l'Arabie #saoudite qui défend "la démocratie" en #Syrie http://www.france24.com/ar/20110304...
http://twitter.com/# !/alaingresh/st...

i

J.T.Khoreich

























































































































































Lire aussi :http://chretiensdorient.blogspot.com/2012/02/alain-juppe-critique-le-soutien.html?m=1

Les chrétiens d’orient et les printemps arabes

Les chrétiens d'orient et les printemps arabes

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Si des interrogations persistent sur l'avenir, je veux dire aux chrétiens d'Orient qui sont dans bien d'autres pays que ceux que j'ai cités (notamment en Israël et dans les Territoires palestiniens) que la France ne les abandonnera pas.
____________________________________________

Tribune d'Alain Juppé publiée dans La Croix (28 février 2012)

Les chrétiens d'Orient sont inquiets.
Inquiets pour la pérennité de leur présence dans une région qui est leur région depuis 2000 ans.
Inquiets pour le respect de leurs droits dans un contexte de bouleversements majeurs.
Inquiets face à la montée des tensions liées au confessionnalisme.

Je veux leur dire que j'entends, que je comprends leurs craintes.
Depuis des siècles, la France est investie d'une mission particulière à l'égard des chrétiens d'Orient.
Elle ne s'y dérobera pas.
C'est bien pourquoi, dès janvier 2011, le Président de la République fixait le cadre de notre politique en soulignant que le destin des chrétiens d'Orient symbolise « bien au-delà de l'Orient, les enjeux du monde globalisé dans lequel nous sommes entrés de façon irréversible ».
Notre vision est claire : il ne peut y avoir de révolution démocratique authentique sans protection des personnes appartenant aux minorités.
Les chrétiens d'Orient ont vocation à rester dans leur région.
Ils ont vocation à participer à la construction de son avenir comme ils l'ont toujours fait pour son passé.
La question n'est pas nouvelle. Elle est multiséculaire.
Mais elle se pose avec une acuité accrue depuis quelques années.

La France a, d'abord, manifesté sa vigilance en adressant des messages clairs aux Etats concernés, qui sont les premiers responsables de la sécurité de leurs citoyens. La France s'est également mobilisée pour que le Conseil affaires étrangères de l'Union européenne du 21 février 2011 condamne les violences contre les chrétiens, et pour qu'une déclaration présidentielle du Conseil de sécurité des Nations Unies leur soit adressée le 10 novembre 2010 suite à l'attentat de Bagdad.

- De fait, les chrétiens d'Irak ont payé un lourd tribut au cours des dernières années. Nous avons exprimé notre solidarité par l'accueil sur notre sol depuis 2008 de plus de 1300 d'entre eux et par l'évacuation sanitaire des personnes blessées lors de l'attentat contre la Cathédrale Notre Dame du Salut de Bagdad le 31 octobre 2010 en particulier.
- En Egypte, les coptes occupent une place particulière, enracinés dans la longue histoire du pays, ils ont souffert de violences, d'exactions, de discriminations ces dernières années, comme l'a montré le sinistre attentat contre l'église d'Alexandrie en 2011.
Mais les coptes se sont également engagés dans la vie politique de leur pays comme jamais auparavant depuis la révolution, ils ont participé aux élections, ils veulent être écoutés et contribuer avec leurs concitoyens à la transition démocratique du pays.
Le Parlement égyptien nouvellement élu a fait part de son engagement à garantir les droits des coptes : nous comptons sur son action décisive.
- Au Liban, la coexistence entre plusieurs minorités est une réalité. Mais ce modèle doit être sans cesse préservé afin de répondre à différentes tentatives de remises en cause. Tous les acteurs de la société et de vie politique libanaise ont la responsabilité d'y veiller.
Comme le Président de la République l'a affirmé à Sa Béatitude Béchara Raï, Patriarche maronite, lors de sa visite officielle à Paris en septembre dernier, la meilleure protection pour les chrétiens d'Orient et la véritable garantie de la pérennité de leur présence résident aujourd'hui dans l'instauration de la démocratie et de l'Etat de droit dans les pays arabes.

C'est pour cela que nous recommandons aux chrétiens du Proche-Orient de ne pas se prêter aux manœuvres d'instrumentalisation mises en œuvre par des régimes autoritaires coupés de leur propre peuple.
Je reste très préoccupé par la situation dramatique qui règne en Syrie, par la répression féroce exercée par un régime condamné qui utilise la force militaire contre son propre peuple.
J'appelle de mes vœux une participation des chrétiens, comme de toutes les autres communautés, à la création d'une Syrie nouvelle et démocratique où tous les citoyens auront les mêmes droits et les mêmes devoirs.

Nous ne sommes pas naïfs. Nous savons que le chemin sera long et chaotique.
Mais au-delà des risques et des dangers, qu'il ne s'agit pas de nier, les « printemps arabes » offrent une opportunité historique pour les chrétiens d'Orient.
Qui peut croire que les droits des minorités sont mieux protégés par des dictatures sanguinaires que par des régimes démocratiques ?
Qui peut nier que des chrétiens, des kurdes, des druzes, des alaouites, des assyriens aussi, sont assassinés, torturés, emprisonnés, en Syrie ?
Et des signes d'espoir existent dans ce printemps arabe : je souhaite rendre hommage à l'initiative du grand imam d'Al Azhar Cheikh Al Tayyeb, qui a élaboré et publié en janvier dernier un document sur les libertés publiques en Egypte.
Ce texte met l'accent sur la liberté de croyance, la liberté d'expression, la liberté de la recherche scientifique et la liberté de création, y compris de création artistique.
De telles initiatives, qui renforcent le dialogue interreligieux, montrent qu'il est possible de rassembler des sociétés diverses autour de valeurs universelles permettant à tous de coexister harmonieusement.

Si des interrogations persistent sur l'avenir, je veux dire aux chrétiens d'Orient qui sont dans bien d'autres pays que ceux que j'ai cités (notamment en Israël et dans les Territoires palestiniens) que la France ne les abandonnera pas.

Notre confiance dans les révolutions de 2011 s'accompagne d'une vigilance absolue du respect des droits de l'homme, en particulier de ceux des minorités.
J'ai moi-même beaucoup insisté sur cette question lors de mes contacts avec le Conseil national syrien, qui a vocation à rassembler l'opposition syrienne et qui s'est engagé à garantir ces droits.

En Syrie comme ailleurs, l'intérêt des chrétiens d'Orient est d'embrasser des évolutions qui sont à la fois inéluctables et positives.
C'est en s'engageant de manière décidée dans la construction d'une région nouvelle qu'ils protègeront leur avenir, comme l'a réaffirmé le Président de la République devant les autorités religieuses, à l'occasion des voeux le 25 janvier :
« Les chrétiens font partie de l'Histoire de l'Orient ; il ne peut être question de les arracher à cette terre. Les printemps arabes tiendront leurs promesses si les minorités sont respectées. »
Le message que je souhaitais leur adresser est simple : la France a été, est et restera à vos côtés.
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le-ministere/le-ministre-d-etat-et-les/alain-juppe/presse-et-media-20656/article/les-chretiens-d-orient-et-les


Lire aussi :http://chretiensdorient.blogspot.com/2012/02/alain-juppe-critique-le-soutien.html?m=1

LE « PRINTEMPS ARABE » – L’AGRESSION CONTRE LA SYRIE

LE « PRINTEMPS ARABE » – L'AGRESSION CONTRE LA SYRIE

http://forumdesdemocrates.over-blog.com/article-le-printemps-arabe-l-agression-contre-la-syrie-87311648.html

Robertbibeau@hotmail.com
26.10.2011

http://www.centpapiers.com/le-%c2%ab-printemps-arabe-%c2%bb-%e2%80%93-l%e2%80%99attaque -contre-la-syrie/85260

LE « PRINTEMPS ARABE », UN SOULÈVEMENT APOLITIQUE ?

Le « Printemps arabe » est-il un mouvement de libération néo-coloniale spontané, anarchique et apolitique, issu de la rue et visant à hisser cette civilisation séculaire au diapason de la modernité contemporaine (« démocratie » bourgeoise, laïcité hypocrite, « liberté » d'expression factice, désintégration familiale, narcissisme social, criminalité effrénée, décadence morale, chômage chronique, pauvreté endémique, guerre de rapine et génocide, etc.) ? Ou plutôt, n'est-ce qu'une vaste conspiration pilotée depuis Washington et exécutée dans chacune des capitales arabes concernées selon une projection machiavélique concoctée par les maîtres du monde ?

Tariq Ramadan, analyste politique reconnu, tout en se défendant d'être suspicieux, suggère que Washington sait tout et manipule tout en coulisse. L'auteur pense même, à l'instar du général américain David Petraeus, que les jeunes « Twitters » du Caire et de Tunis – qui auraient provoqué la débâcle arabe (!) – ont été formés en Serbie et exfiltrés vers les pays arabes, notamment par la firme américaine Google, pour y soulever les populations en vue d'un réalignement des politiques états-uniennes dans cette région du monde convoitée par l'impérialisme chinois (1).

Monsieur Ramadan a aussi découvert dans la foulée de la rédaction de son opuscule sur « L'Islam et les soulèvements arabes » (à paraître) que, pour comprendre un phénomène politique de cette envergure, il faut également considérer les facteurs économiques et historiques dans lesquels s'inscrivent ces événements. Conclusion juste et pertinente, dirons-nous. L'économie est l'assise du politique et le politique soutient le développement des rapports de production sociaux. Nous le savions depuis Marx, il est toujours rassurant de l'entendre confirmer (2).

Selon le docteur Ramadan, la force et la faiblesse du « Printemps arabe » résideraient dans son « apolitisme ». Aucune idéologie n'orienterait ses protagonistes qui seraient ainsi « libres » de leurs mouvements – toutefois dirigés en sous main par David Petraeus, de son propre aveu – ! Tout cela est fallacieux comme nous allons le démontrer.

L'idéologie qui oriente et dirige les divers mouvements du « Printemps arabe » (car chaque soulèvement national a sa propre historicité), c'est l'idéologie petite-bourgeoise (classe moyenne) réformiste – opportuniste – qui souhaite conserver le capitalisme mais sans les tares du capitalisme, une sorte de capitalisme humanitaire et débonnaire, à l'image des slogans que l'on retrouve ces temps-ci sur les affiches des « indignés » de Wall Street soutenus par Jim Flaherty (ministre conservateur des finances du Canada) et par le multimilliardaire George Soros (3). Un capitalisme réformé sans néo-colonies exploitées, sans dictateurs imposés, sans inégalités sociales, sans injustices, sans guerres de rapines, sans supers riches, sans ultras pauvres, sans chômage, sans spéculations boursières, sans crise économique et sans guerres de repartage des régions d'exploitation. Un capitalisme où la grande bourgeoisie milliardaire (1 % de la population, selon les indignés), ainsi que les petits-bourgeois – courroies de transmission du système social – conserveraient la propriété des moyens de production et leurs biens – mal acquis.

Cette « nouvelle » idéologie apolitique, altermondialiste, post-néolibéraliste, écologiste, verte, social-démocrate en fait, est aussi vieille que le monde ouvrier lui-même. Proudhon, Saint-Simon et Kautsky professaient cette religion préscientifique bien avant les internautes, les Twitters des réseaux sociaux – formés à Belgrade – ou encore les conférenciers indignés formés à Paris.

LE CAS SYRIEN – LES CHRÉTIENS SYRIENS SACRIFIÉS

Afin de mieux comprendre le « Printemps arabe » et de mieux connaître les orientations idéologiques et politiques promues par ses protagonistes « apolitiques », nous allons examiner le soulèvement syrien.

Les impérialistes français ciblent la communauté chrétienne d'Orient en ce moment, pourquoi ? Comparons la position politique impérialiste envers la communauté religieuse juive et envers la communauté chrétienne au Proche-Orient.
Chaque fois que l'on fait allusion à la désintégration de l'État sioniste israélien, les diacres et les sous-diacres des lobbys israéliens implantés en sol occidental crient au génocide contre les millions de descendants d'Abraham, qui seraient retournés candidement, leur Exode millénaire terminé, sur la « terre de leurs ancêtres, laquelle leur aurait été donnée » par leur dieu Yahvé – en contradiction avec Jésus-Christ, Allah et tous les autres dieux imaginés par l'homme… Vous avez donc le choix, vous êtes pour ou contre Yahvé, selon eux.

Évidemment, le fait que ces centaines de milliers de descendants de la « race religieuse juive » soient pour la plupart athées ou agnostiques et aucunement de descendance araméenne, phénicienne, cananéenne, ou de l'un quelconque des peuples du Proche-Orient pré chrétien, ne fait pas sourciller le moins du monde les monastiques du retour « d'exode » des douze tribus d'Israël pourtant jamais déportées, selon l'historien Shlomo Sand (4).

Récemment, le petit empereur des Français réglait prestement le sort de quelques millions de chrétiens d'Orient, d'authentiques autochtones convertis depuis plusieurs siècles à la religion du Christ (un ex-juif en cavale).

Voici le morceau d'ignominie proféré par Sarkozy, tel que nous le rapporte un observateur de la scène politique :

« Reçu à l'Élysée le 5 septembre 2011, S. B. Bechara Boutros Rai, Patriarche Maronite d'Antioche et de Tout l'Orient (c'est-à-dire chef de la principale Église de rite oriental rattachée à Rome) s'est entendu dire que la France et ses alliés interviendraient prochainement militairement en Syrie pour y porter au pouvoir les Frères musulmans. Les chrétiens d'Orient, qui n'auraient alors plus leur place au Levant, devraient se préparer à l'exode et pourraient trouver refuge en Europe. » (5)

C'est aussi machiavélique que cela. Des syriens nés de mères et de pères syriens sur ce sol qui leur appartient depuis des générations et des millénaires, devraient simplement se préparer à l'exode – c'est-à-dire au même sort que les réfugiés palestiniens – et abandonner leur terre généreuse et leurs frères arabes, et s'expatrier hors de leur continent pour la raison que les agressives puissances occidentales en déclin veulent renverser le gouvernement de Bachar el-Assad qui refuse de se plier à leurs ordonnances et poursuit sa politique indépendante d'alliance avec l'Iran et de rapprochement avec le groupe de Shanghai (impérialisme chinois).

Ceux-là (maronites, melkites, orthodoxes, arméniens, etc.) peuvent bien être déracinés pour toujours de leur terre millénaire mais pas les ashkénazes occidentaux importés récemment (moins de soixante ans) d'Europe, ni les pseudos religieux juifs – athées –, transplantés de Russie et des États-Unis, car, nous dit-on, on ne déracine pas un « peuple » de sa terre, encore faudrait-il que ce soit « sa » terre (6) !

LE DÉROULEMENT DU « SOULÈVEMENT » SYRIEN

Malheureusement, le petit Gengis Khan de notre temps a pris les devants inconsidérément et l'agression impérialiste occidentale (États-Unis, France, Royaume-Uni et Israël) contre la petite Syrie « démunie » (croient-ils) a dû être retardée car l'écrasement de la petite Libye esseulée ne s'est pas déroulé comme prévu par les services secrets français et américains. On peut penser, d'une certaine façon, que le peuple libyen par sa résistance a protégé, pour un temps du moins, le peuple syrien de la mainmise occidentale. Maintenant que la Libye semble rapatriée dans le giron des puissances impérialistes atlantiques (OTAN) et sortie de la besace impérialiste chinoise… – « La guerre (libyenne) a désespéré nos partenaires. Les Chinois ont ici 20 milliards de dollars de contrats, les Turcs 12 milliards. Viennent ensuite les Italiens, les Russes, puis les Français. Ce n'était pas leur intérêt de laisser faire cette agression, encore moins d'y participer. Probablement certains ont–ils reçu des compensations en dessous de table (…) » – Depuis l'exécution extra judiciaire du chef d'État Mouammar Kadhafi, l'OTAN peut maintenant porter toute son agression sur sa proie syrienne, un autre pays qu'elle veut ravir à l'alliance de Shanghai concurrente (7).

Cependant l'agression occidentale contre la Syrie marque le pas et ne parvient pas à atteindre ses objectifs stratégiques, ni même à provoquer la guerre civile généralisée promise par les potentats occidentaux. Cela est dû en partie aux minorités religieuses arabes syriennes qui n'ont pas suivi le mot d'ordre des mercenaires et des agents des services secrets étrangers (notamment du Mossad) infiltrés à partir de la frontière du Golan Syrien – occupé – tout proche (8).

Même que ces minorités religieuses, qui se considèrent comme des syriens de langue et de culture arabe et de confession chrétienne (sentiment d'appartenance nationale forgé par les rapports de production capitalistes bourgeois), s'érigent en rempart face au néo-colonialisme occidental. Les syriens arabes chrétiens ont bien compris que les puissances impérialistes en déclin les sacrifieront sans pitié sur l'hôtel de leur cupidité et de leur guerre inter impérialiste (OTAN contre Alliance de Shanghai).

Mère Agnès Mariam de la Croix ne disait pas autrement devant Thierry Meyssan :

« La survie des chrétiens en Orient ne pourra plus être débitrice d'un quelconque protectorat ou Sublime Porte ; notre avenir dépend du mariage convaincu des chrétiens avec leurs frères qui cohabitent avec eux en Orient, en qui ils reconnaissent des frères de sang par delà les divergences confessionnelles qui sont moins grandes qu'elles ne paraissent. » (9).

LES OBJECTIFS DE L'AGRESSION IMPÉRIALISTE EN SYRIE

En Syrie l'objectif des puissances impérialistes en déclin (OTAN) n'est pas de mettre la main ni de contrôler une production quelconque de pétrole ou de gaz naturel (comme en Libye). La Syrie, territoire découpé dans l'empire Ottoman déclinant (1916, accords secrets Sykes-Picot), par les deux plus grandes puissances impérialistes de l'époque – France et Grande-Bretagne – est située sur un vaste plateau calcaire et métamorphique (Hamada) peu propice aux hydrocarbures (10).

En Syrie, l'objectif de l'agression impérialiste occidentale – stoppée momentanément au Conseil de sécurité par le veto russe et chinois – est de briser le maillon faible de l'Alliance de Shanghai dans cette région ; d'affaiblir les forces de la résistance au Liban en leur coupant leur base arrière et leur voie de ravitaillement (en prévision d'une prochaine agression contre le Liban) ; de chasser les organisations de la résistance palestinienne qui trouvent refuge à Damas ; d'affaiblir l'Iran, allié de la Syrie et de la Chine ; de faire pression sur la Turquie (via la communauté Kurde syrienne) pour qu'elle cesse le déploiement de sa politique étrangère indépendante en direction de l'Orient ainsi que son rapprochement avec la Chine. Voilà les raisons pour lesquelles les chrétiens d'Orient devraient périr sur le mausolée de la cupidité de leurs ex-suzerains.

Afin de parvenir à ces objectifs et renverser le gouvernement Baas légalement au pouvoir en Syrie, les puissances occidentales, trop faibles pour mener seules l'offensive, comme elles l'ont démontré en Libye, ont imaginé soutenir les Frères musulmans – des intégristes islamistes réactionnaires que le maelström médiatique occidental a tant décriés un certain temps – et qui deviennent soudainement la solution de rechange « démocratique » au gouvernement laïque légalement élu en Syrie.

Quelle hypocrisie que de se camoufler derrière l'obscurantisme religieux pour proclamer et imposer les valeurs impérialistes occidentales à des peuples qui n'en veulent pas. Comme le clame un syrien de la rue, « Qui a décidé que les valeurs décadentes de l'Occident et sa farce « démocratique » étaient des valeurs et des dogmes universels, valables pour toute l'humanité ? ». Les colonialistes des siècles passés ne disaient pas différemment pour justifier le massacre des noirs africains, des indiens d'Amérique, celui des chinois pendant la guerre de l'Opium.

« Malheureusement l'Occident a balayé le concept d'appartenance à la terre, à la famille, à l'ethnie, et somme toute celui d'identité ontologique. Son modèle est basé, non pas sur la reconnaissance de l'individu, mais sur des intérêts périphériques (…) des multinationales… ». Mère Agnès Mariam de la Croix (11).

Voilà les propos d'une soeur qui vit dans une société où le tsunami de l'industrialisation capitaliste n'a pas encore tout ravagé. Malheureusement, cela viendra et les rapports de production industriels capitalistes saccageront tous ces concepts et toutes ces valeurs d'altérité qui lui tiennent tant à cœur.

Ainsi va la vie du développement impérialiste qui balaie toute autre modèle de développement économique et social sur son passage, ne tolérant aucun concurrent. Les enragés de Tunis, du Caire, de Tripoli, d'Alger, de Damas et de Sanaa devront confronter ce système d'exploitation le jour où ils souhaiteront le renverser afin d'éradiquer totalement ses méfaits et ses calamités.

L'impérialisme, qu'il soit de source américaine ou d'origine chinoise, c'est l'anarchie de la production développée non pas pour le bien-être des peuples et des travailleurs mais essentiellement pour l'accumulation des profits dans les mains d'immenses oligopoles multi milliardaires; et la Syrie devra y passer, elle aussi, mais la Syrie choisira elle-même la voie de son intégration au camp impérialiste. Il semble que la bourgeoisie syrienne ait choisi l'Alliance de Shanghai en ascension plutôt que l'OTAN déclinant et elle paie présentement le prix de ses choix. C'est son droit.

Le droit et le devoir des travailleurs syriens consistent à renverser ce régime et cette oligarchie Baasiste, non pas pour les remplacer par les Frères musulmans obscurantistes à la solde de l'Occident, mais pour s'emparer de tout le pouvoir d'État à leurs propres fins (c'est la conscience politique de classe pour soi, écrivait Marx).

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(1) Nick Fielding et Ian Cobain, 18.03,2011. Déclaration de David Petraeus. http://www.centpapiers.com/l%e2%80%99operation-d%e2%80%99espionnage-des-etats-unis-pour-manipuler-les-reseaux-sociaux-sur-internet/84293

(2) Tariq Ramadan 7.09.2011 Montréal. Conférence de la CAM. Sur Youtube.

(3) Les « indignés » http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/canada/201110/13/01-4457015-occupons-wall-street-jim-flaherty-appuie-les-manifestants.php et http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/canada/201110/13/01-4457015-occupons-wall-street-jim-flaherty-appuie-les-manifestants.php

(4) Shlomo Sand. Sur Dailymotion. http.com/video/x7okoe_peuple-juif-invent-shlomo-sand_news

(5) Thierry Meyssan. 7.10.2011. http://www.voltairenet.org/Les-chretiens-d-Orient-s-erigent

(6) http://www.slate.fr/story/32509/la-mosaique-des-chretiens-dorient

(7) http://www.voltairenet.org/La-guerre-contre-la-Libye-est-une
(8) http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/09/01/syrie-nouvelles-perquisitions-a-hama-demission-du-procureur_1566048_3218.html

(9) http://www.voltairenet.org/Les-chretiens-d-Orient-s-erigent

(10) http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_Sykes-Picot et http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_de_la_Syrie

(11) http://www.voltairenet.org/Les-chretiens-d-Orient-s-erigent

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J.T.Khoreich

Alain Juppé : le rapport du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies sur la Syrie est "accablant" (27 février 2012)

Alain Juppé : le rapport du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies sur la Syrie est "accablant" (27 février 2012)


Madame la Présidente du Conseil des droits de l'Homme, 
Madame le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, 
Mesdames, Messieurs les Ministres, 
Excellences, Mesdames, Messieurs,

Le Conseil des droits de l'Homme est un des hauts lieux de la conscience morale de l'humanité. C'est le lieu où la communauté des Nations veille à ce que chacun de ses membres respecte les principes universels de la dignité humaine. Membres des Nations unies, nous croyons que chaque être humain a des droits inaliénables et que chaque État a le devoir de les respecter et de les faire respecter. Et nous reconnaissons, par les pactes qui nous lient, qu'ici est le lieu où chaque État doit rendre compte aux autres de ses actes en la matière.

Aujourd'hui, s'agissant des droits de l'Homme, l'urgence, c'est la Syrie. Le devoir de notre Conseil, c'est d'exprimer la réprobation du monde entier devant les crimes odieux que l'Etat syrien commet contre son peuple.

Nous ne pouvons pas rester silencieux devant la violence et la barbarie de la répression, devant le massacre de tant de civils, de villes bombardées, d'enfants torturés, de blessés achevés dans les hôpitaux, des réfugiés sur les chemins de l'exil. La France ne se taira pas face à ces horreurs que rien – rien au monde ! - ne peut justifier.

L'année dernière, notre Conseil a tenu trois sessions extraordinaires et adopté trois résolutions à propos de la Syrie. L'Assemblée générale des Nations unies, le 19 décembre, puis le 16 février, a exigé à une écrasante majorité la fin des violations des droits de l'Homme et de la violence, et le libre accès de l'aide humanitaire. Elle apporte son soutien au plan de sortie de crise politique de la Ligue arabe. 
À Tunis vendredi, la réunion du Groupe des amis du peuple syrien a rassemblé 80 pays et organisations internationales. Eux aussi ont dénoncé la politique de répression et soutenu fermement le plan de la Ligue arabe. Ils ont également souligné la nécessité de mesures humanitaires urgentes et reconnu le Conseil national syrien comme un représentant légitime des Syriens qui se battent le plus souvent à mains nues pour un changement démocratique.

Madame le Haut-Commissaire,

La Commission d'enquête internationale créée par notre Conseil vient de rendre son rapport. En dépit de l'obstruction de Damas, elle a effectué un travail remarquable, auquel la France rend hommage. Ce rapport est accablant : le régime se rend coupable, à l'encontre de sa population, d'un crime contre l'humanité, comme vous-même l'aviez affirmé il y a deux semaines, devant l'Assemblée générale des Nations unies.

Notre Conseil devra réagir, et se donner quatre priorités :

 Soutenir la commission d'enquête : la France souhaite que son mandat de la commission soit prolongé et qu'elle continue à rassembler les preuves de crimes perpétrés contre la population.

 Exiger l'arrêt des violences et la protection des populations, des journalistes, et de tous ceux qui se lèvent contre l'oppression.

 Faire respecter l'impératif humanitaire. Les autorités syriennes doivent respecter leurs obligations internationales. Nous devons mobiliser l'aide humanitaire et faire en sorte qu'elle parvienne à la population. C'est dans cet esprit que la France a créé un fonds humanitaire d'urgence à destiné au peuple syrien. Nous appelons tous les États à faire de même. Je salue l'annonce d'une mission prochaine en Syrie de Mme Valérie AMOS, Secrétaire général adjointe aux affaires humanitaires et coordinatrice des secours d'urgence. Comme j'ai eu l'occasion de le dire à Tunis, je souhaite que sa mission produise des résultats immédiats.

 Tout faire pour encourager la sortie de crise politique. Le plan de la Ligue arabe du 22 janvier est la seule voie devant nous. Au Conseil de sécurité, le double veto russe et chinois a empêché une action décisive. C'est une faute et l'impuissance du Conseil de sécurité est scandaleuse. Le vote à l'Assemblée Générale constitue une victoire morale et a relancé une dynamique. Je salue aujourd'hui la nomination de Kofi Annan comme Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies et de la Ligue arabe. Il a tout notre soutien. Nous exhortons le gouvernement syrien à comprendre son isolement, comprendre qu'il est dans l'impasse et qu'il doit cesser ce massacre.

Mesdames, Messieurs,

Aucun d'entre nous ne pourra dire qu'il ne savait pas. Aucun d'entre nous ne pourra échapper à ses responsabilités. La France appelle l'ensemble des Etats membres du Conseil des droits de l'Homme à tirer toutes les conséquences du rapport de la commission d'enquête, demain lors du débat en urgence, mais aussi dans quelques jours lorsque notre Conseil débattra de ce rapport. Nous souhaitons qu'une nouvelle résolution, le plus largement soutenue possible, condamne sans ambigüité les exactions du régime syrien qui doivent cesser.

Le jour viendra où les autorités civiles et militaires syriennes, en premier lieu le président Assad lui-même, devront répondre de leurs actes devant la justice internationale. Face à de tels crimes, il ne saurait y avoir d'impunité. 
La communauté internationale doit préparer dès à présent les conditions d'une saisine de la Cour pénale internationale.

L'attention que nous portons aujourd'hui à l'urgence syrienne ne doit pas nous détourner d'autres pays où les droits de l'Homme sont toujours foulés au pied.

Durant cette session, le Conseil des droits de l'Homme sera amené à examiner le rapport présenté par le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran, conformément au mandat qui lui a été confié l'an dernier.

Dans ce pays, nous le savons, la situation des droits de l'Homme ne cesse de se dégrader depuis juin 2009. Le régime bafoue les droits les plus élémentaires de la population et recourt aux exécutions, parfois publiques, y compris de mineurs, selon des méthodes révoltantes. Les violences contre les manifestants, les personnalités de l'opposition et les journalistes ne cessent de s'intensifier et les arrestations arbitraires se multiplient. Depuis un an, les dirigeants de l'opposition iranienne, M. Mehdi KAROUBI et M. Hossein MOUSSAVI, sont placés en résidence surveillée, au mépris de leurs droits fondamentaux.

Face à cette situation intolérable, le Conseil doit se mobiliser. La France souhaite que le mandat du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran soit renouvelé et appelle les autorités iraniennes à coopérer pleinement et sans délai avec lui.

Mais nous avons aussi des raisons d'espérer.

 Je pense à la Libye et à la Côte d'Ivoire, où la consolidation des droits de l'Homme doit être poursuivie. 
 Je pense aussi au processus d'ouverture et de démocratisation engagé en Birmanie, où je me suis rendu au mois de janvier et où j'ai pu mesurer l'ampleur des changements en cours. Mes échanges avec le gouvernement birman et avec Mme Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix, en faveur de laquelle ce Conseil s'est mobilisé à plusieurs reprises, ont renforcé ma conviction : nous devons accompagner le changement birman, en particulier grâce à l'action du Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme en Birmanie.

Au-delà de ces pays prioritaires, je n'oublie pas la vocation générale du Conseil des droits de l'Homme pour l'établissement de normes universelles permettant à tout citoyen de plaider pour le respect de ses droits.

C'est en effet par le droit international que l'on établira à l'échelle du monde cet État de droit qui est le meilleur garant des libertés et de la dignité de chacun. Dans ce domaine, les réalisations du Conseil sont nombreuses et remarquables. Parmi les plus récentes la France insiste sur pour l'universalisation rapide de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

Les accomplissements à venir sont tout aussi importants. La France soutient le combat du Conseil contre toutes les formes de violences, notamment à l'encontre des femmes, et contre les discriminations, qu'elles soient fondées sur l'appartenance religieuse, le sexe, la nationalité, l'origine ou encore, l'orientation sexuelle. Elle combat ardemment pour l'abolition universelle de la peine de mort, ce châtiment qui ne peut être une forme de justice et dont nous espérons la disparition progressive.

Mesdames, Messieurs,

Le progrès des droits de l'Homme est une obligation de chaque instant et pour chaque pays, y compris, et avant tout, sur son propre sol. Nul ne doit faire preuve de négligence en ce domaine. La France passera, comme elle le doit, son examen périodique universel début 2013.

Elle continuera naturellement à s'engager en appui du Conseil. C'est dans cet esprit qu'elle a décidé – je vous le confirme aujourd'hui - de présenter sa candidature pour les élections de 2013.

Madame le Haut-Commissaire,

Avant de conclure, permettez-moi de vous rendre hommage et de rendre hommage au Haut Commissariat, qui sous votre autorité, fait preuve d'un engagement exemplaire, dénonçant sans relâche les violations des droits de l'Homme partout dans le monde. Il apporte également sur le terrain une assistance souvent décisive à tous ceux qui sont attachés à faire progresser ces droits.

Je tiens à saluer votre travail, à vous redire le soutien de mon pays et à réaffirmer que la France, patrie des droits de l'homme, reste fidèle au serment de 1789, fondement de l'idéal républicain qui donne à notre nation sa vocation et sa fierté.

Je vous remercie./.

h


J.T.Khoreich

mardi 28 février 2012

Les chrétiens d’orient et les printemps arabes

Les chrétiens d'orient et les printemps arabes

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Si des interrogations persistent sur l'avenir, je veux dire aux chrétiens d'Orient qui sont dans bien d'autres pays que ceux que j'ai cités (notamment en Israël et dans les Territoires palestiniens) que la France ne les abandonnera pas.
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Tribune d'Alain Juppé publiée dans La Croix (28 février 2012)

Les chrétiens d'Orient sont inquiets.
Inquiets pour la pérennité de leur présence dans une région qui est leur région depuis 2000 ans.
Inquiets pour le respect de leurs droits dans un contexte de bouleversements majeurs.
Inquiets face à la montée des tensions liées au confessionnalisme.

Je veux leur dire que j'entends, que je comprends leurs craintes.
Depuis des siècles, la France est investie d'une mission particulière à l'égard des chrétiens d'Orient.
Elle ne s'y dérobera pas.
C'est bien pourquoi, dès janvier 2011, le Président de la République fixait le cadre de notre politique en soulignant que le destin des chrétiens d'Orient symbolise « bien au-delà de l'Orient, les enjeux du monde globalisé dans lequel nous sommes entrés de façon irréversible ».
Notre vision est claire : il ne peut y avoir de révolution démocratique authentique sans protection des personnes appartenant aux minorités.
Les chrétiens d'Orient ont vocation à rester dans leur région.
Ils ont vocation à participer à la construction de son avenir comme ils l'ont toujours fait pour son passé.
La question n'est pas nouvelle. Elle est multiséculaire.
Mais elle se pose avec une acuité accrue depuis quelques années.

La France a, d'abord, manifesté sa vigilance en adressant des messages clairs aux Etats concernés, qui sont les premiers responsables de la sécurité de leurs citoyens. La France s'est également mobilisée pour que le Conseil affaires étrangères de l'Union européenne du 21 février 2011 condamne les violences contre les chrétiens, et pour qu'une déclaration présidentielle du Conseil de sécurité des Nations Unies leur soit adressée le 10 novembre 2010 suite à l'attentat de Bagdad.

- De fait, les chrétiens d'Irak ont payé un lourd tribut au cours des dernières années. Nous avons exprimé notre solidarité par l'accueil sur notre sol depuis 2008 de plus de 1300 d'entre eux et par l'évacuation sanitaire des personnes blessées lors de l'attentat contre la Cathédrale Notre Dame du Salut de Bagdad le 31 octobre 2010 en particulier.
- En Egypte, les coptes occupent une place particulière, enracinés dans la longue histoire du pays, ils ont souffert de violences, d'exactions, de discriminations ces dernières années, comme l'a montré le sinistre attentat contre l'église d'Alexandrie en 2011.
Mais les coptes se sont également engagés dans la vie politique de leur pays comme jamais auparavant depuis la révolution, ils ont participé aux élections, ils veulent être écoutés et contribuer avec leurs concitoyens à la transition démocratique du pays.
Le Parlement égyptien nouvellement élu a fait part de son engagement à garantir les droits des coptes : nous comptons sur son action décisive.
- Au Liban, la coexistence entre plusieurs minorités est une réalité. Mais ce modèle doit être sans cesse préservé afin de répondre à différentes tentatives de remises en cause. Tous les acteurs de la société et de vie politique libanaise ont la responsabilité d'y veiller.
Comme le Président de la République l'a affirmé à Sa Béatitude Béchara Raï, Patriarche maronite, lors de sa visite officielle à Paris en septembre dernier, la meilleure protection pour les chrétiens d'Orient et la véritable garantie de la pérennité de leur présence résident aujourd'hui dans l'instauration de la démocratie et de l'Etat de droit dans les pays arabes.

C'est pour cela que nous recommandons aux chrétiens du Proche-Orient de ne pas se prêter aux manœuvres d'instrumentalisation mises en œuvre par des régimes autoritaires coupés de leur propre peuple.
Je reste très préoccupé par la situation dramatique qui règne en Syrie, par la répression féroce exercée par un régime condamné qui utilise la force militaire contre son propre peuple.
J'appelle de mes vœux une participation des chrétiens, comme de toutes les autres communautés, à la création d'une Syrie nouvelle et démocratique où tous les citoyens auront les mêmes droits et les mêmes devoirs.

Nous ne sommes pas naïfs. Nous savons que le chemin sera long et chaotique.
Mais au-delà des risques et des dangers, qu'il ne s'agit pas de nier, les « printemps arabes » offrent une opportunité historique pour les chrétiens d'Orient.
Qui peut croire que les droits des minorités sont mieux protégés par des dictatures sanguinaires que par des régimes démocratiques ?
Qui peut nier que des chrétiens, des kurdes, des druzes, des alaouites, des assyriens aussi, sont assassinés, torturés, emprisonnés, en Syrie ?
Et des signes d'espoir existent dans ce printemps arabe : je souhaite rendre hommage à l'initiative du grand imam d'Al Azhar Cheikh Al Tayyeb, qui a élaboré et publié en janvier dernier un document sur les libertés publiques en Egypte.
Ce texte met l'accent sur la liberté de croyance, la liberté d'expression, la liberté de la recherche scientifique et la liberté de création, y compris de création artistique.
De telles initiatives, qui renforcent le dialogue interreligieux, montrent qu'il est possible de rassembler des sociétés diverses autour de valeurs universelles permettant à tous de coexister harmonieusement.

Si des interrogations persistent sur l'avenir, je veux dire aux chrétiens d'Orient qui sont dans bien d'autres pays que ceux que j'ai cités (notamment en Israël et dans les Territoires palestiniens) que la France ne les abandonnera pas.

Notre confiance dans les révolutions de 2011 s'accompagne d'une vigilance absolue du respect des droits de l'homme, en particulier de ceux des minorités.
J'ai moi-même beaucoup insisté sur cette question lors de mes contacts avec le Conseil national syrien, qui a vocation à rassembler l'opposition syrienne et qui s'est engagé à garantir ces droits.

En Syrie comme ailleurs, l'intérêt des chrétiens d'Orient est d'embrasser des évolutions qui sont à la fois inéluctables et positives.
C'est en s'engageant de manière décidée dans la construction d'une région nouvelle qu'ils protègeront leur avenir, comme l'a réaffirmé le Président de la République devant les autorités religieuses, à l'occasion des voeux le 25 janvier :
« Les chrétiens font partie de l'Histoire de l'Orient ; il ne peut être question de les arracher à cette terre. Les printemps arabes tiendront leurs promesses si les minorités sont respectées. »
Le message que je souhaitais leur adresser est simple : la France a été, est et restera à vos côtés.
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le-ministere/le-ministre-d-etat-et-les/alain-juppe/presse-et-media-20656/article/les-chretiens-d-orient-et-les


jtk. khoreich

Alain Juppé : le rapport du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies sur la Syrie est "accablant" (27 février 2012)

Alain Juppé : le rapport du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies sur la Syrie est "accablant" (27 février 2012)


Madame la Présidente du Conseil des droits de l'Homme, 
Madame le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, 
Mesdames, Messieurs les Ministres, 
Excellences, Mesdames, Messieurs,

Le Conseil des droits de l'Homme est un des hauts lieux de la conscience morale de l'humanité. C'est le lieu où la communauté des Nations veille à ce que chacun de ses membres respecte les principes universels de la dignité humaine. Membres des Nations unies, nous croyons que chaque être humain a des droits inaliénables et que chaque État a le devoir de les respecter et de les faire respecter. Et nous reconnaissons, par les pactes qui nous lient, qu'ici est le lieu où chaque État doit rendre compte aux autres de ses actes en la matière.

Aujourd'hui, s'agissant des droits de l'Homme, l'urgence, c'est la Syrie. Le devoir de notre Conseil, c'est d'exprimer la réprobation du monde entier devant les crimes odieux que l'Etat syrien commet contre son peuple.

Nous ne pouvons pas rester silencieux devant la violence et la barbarie de la répression, devant le massacre de tant de civils, de villes bombardées, d'enfants torturés, de blessés achevés dans les hôpitaux, des réfugiés sur les chemins de l'exil. La France ne se taira pas face à ces horreurs que rien – rien au monde ! - ne peut justifier.

L'année dernière, notre Conseil a tenu trois sessions extraordinaires et adopté trois résolutions à propos de la Syrie. L'Assemblée générale des Nations unies, le 19 décembre, puis le 16 février, a exigé à une écrasante majorité la fin des violations des droits de l'Homme et de la violence, et le libre accès de l'aide humanitaire. Elle apporte son soutien au plan de sortie de crise politique de la Ligue arabe. 
À Tunis vendredi, la réunion du Groupe des amis du peuple syrien a rassemblé 80 pays et organisations internationales. Eux aussi ont dénoncé la politique de répression et soutenu fermement le plan de la Ligue arabe. Ils ont également souligné la nécessité de mesures humanitaires urgentes et reconnu le Conseil national syrien comme un représentant légitime des Syriens qui se battent le plus souvent à mains nues pour un changement démocratique.

Madame le Haut-Commissaire,

La Commission d'enquête internationale créée par notre Conseil vient de rendre son rapport. En dépit de l'obstruction de Damas, elle a effectué un travail remarquable, auquel la France rend hommage. Ce rapport est accablant : le régime se rend coupable, à l'encontre de sa population, d'un crime contre l'humanité, comme vous-même l'aviez affirmé il y a deux semaines, devant l'Assemblée générale des Nations unies.

Notre Conseil devra réagir, et se donner quatre priorités :

 Soutenir la commission d'enquête : la France souhaite que son mandat de la commission soit prolongé et qu'elle continue à rassembler les preuves de crimes perpétrés contre la population.

 Exiger l'arrêt des violences et la protection des populations, des journalistes, et de tous ceux qui se lèvent contre l'oppression.

 Faire respecter l'impératif humanitaire. Les autorités syriennes doivent respecter leurs obligations internationales. Nous devons mobiliser l'aide humanitaire et faire en sorte qu'elle parvienne à la population. C'est dans cet esprit que la France a créé un fonds humanitaire d'urgence à destiné au peuple syrien. Nous appelons tous les États à faire de même. Je salue l'annonce d'une mission prochaine en Syrie de Mme Valérie AMOS, Secrétaire général adjointe aux affaires humanitaires et coordinatrice des secours d'urgence. Comme j'ai eu l'occasion de le dire à Tunis, je souhaite que sa mission produise des résultats immédiats.

 Tout faire pour encourager la sortie de crise politique. Le plan de la Ligue arabe du 22 janvier est la seule voie devant nous. Au Conseil de sécurité, le double veto russe et chinois a empêché une action décisive. C'est une faute et l'impuissance du Conseil de sécurité est scandaleuse. Le vote à l'Assemblée Générale constitue une victoire morale et a relancé une dynamique. Je salue aujourd'hui la nomination de Kofi Annan comme Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies et de la Ligue arabe. Il a tout notre soutien. Nous exhortons le gouvernement syrien à comprendre son isolement, comprendre qu'il est dans l'impasse et qu'il doit cesser ce massacre.

Mesdames, Messieurs,

Aucun d'entre nous ne pourra dire qu'il ne savait pas. Aucun d'entre nous ne pourra échapper à ses responsabilités. La France appelle l'ensemble des Etats membres du Conseil des droits de l'Homme à tirer toutes les conséquences du rapport de la commission d'enquête, demain lors du débat en urgence, mais aussi dans quelques jours lorsque notre Conseil débattra de ce rapport. Nous souhaitons qu'une nouvelle résolution, le plus largement soutenue possible, condamne sans ambigüité les exactions du régime syrien qui doivent cesser.

Le jour viendra où les autorités civiles et militaires syriennes, en premier lieu le président Assad lui-même, devront répondre de leurs actes devant la justice internationale. Face à de tels crimes, il ne saurait y avoir d'impunité. 
La communauté internationale doit préparer dès à présent les conditions d'une saisine de la Cour pénale internationale.

L'attention que nous portons aujourd'hui à l'urgence syrienne ne doit pas nous détourner d'autres pays où les droits de l'Homme sont toujours foulés au pied.

Durant cette session, le Conseil des droits de l'Homme sera amené à examiner le rapport présenté par le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran, conformément au mandat qui lui a été confié l'an dernier.

Dans ce pays, nous le savons, la situation des droits de l'Homme ne cesse de se dégrader depuis juin 2009. Le régime bafoue les droits les plus élémentaires de la population et recourt aux exécutions, parfois publiques, y compris de mineurs, selon des méthodes révoltantes. Les violences contre les manifestants, les personnalités de l'opposition et les journalistes ne cessent de s'intensifier et les arrestations arbitraires se multiplient. Depuis un an, les dirigeants de l'opposition iranienne, M. Mehdi KAROUBI et M. Hossein MOUSSAVI, sont placés en résidence surveillée, au mépris de leurs droits fondamentaux.

Face à cette situation intolérable, le Conseil doit se mobiliser. La France souhaite que le mandat du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran soit renouvelé et appelle les autorités iraniennes à coopérer pleinement et sans délai avec lui.

Mais nous avons aussi des raisons d'espérer.

 Je pense à la Libye et à la Côte d'Ivoire, où la consolidation des droits de l'Homme doit être poursuivie. 
 Je pense aussi au processus d'ouverture et de démocratisation engagé en Birmanie, où je me suis rendu au mois de janvier et où j'ai pu mesurer l'ampleur des changements en cours. Mes échanges avec le gouvernement birman et avec Mme Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix, en faveur de laquelle ce Conseil s'est mobilisé à plusieurs reprises, ont renforcé ma conviction : nous devons accompagner le changement birman, en particulier grâce à l'action du Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme en Birmanie.

Au-delà de ces pays prioritaires, je n'oublie pas la vocation générale du Conseil des droits de l'Homme pour l'établissement de normes universelles permettant à tout citoyen de plaider pour le respect de ses droits.

C'est en effet par le droit international que l'on établira à l'échelle du monde cet État de droit qui est le meilleur garant des libertés et de la dignité de chacun. Dans ce domaine, les réalisations du Conseil sont nombreuses et remarquables. Parmi les plus récentes la France insiste sur pour l'universalisation rapide de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

Les accomplissements à venir sont tout aussi importants. La France soutient le combat du Conseil contre toutes les formes de violences, notamment à l'encontre des femmes, et contre les discriminations, qu'elles soient fondées sur l'appartenance religieuse, le sexe, la nationalité, l'origine ou encore, l'orientation sexuelle. Elle combat ardemment pour l'abolition universelle de la peine de mort, ce châtiment qui ne peut être une forme de justice et dont nous espérons la disparition progressive.

Mesdames, Messieurs,

Le progrès des droits de l'Homme est une obligation de chaque instant et pour chaque pays, y compris, et avant tout, sur son propre sol. Nul ne doit faire preuve de négligence en ce domaine. La France passera, comme elle le doit, son examen périodique universel début 2013.

Elle continuera naturellement à s'engager en appui du Conseil. C'est dans cet esprit qu'elle a décidé – je vous le confirme aujourd'hui - de présenter sa candidature pour les élections de 2013.

Madame le Haut-Commissaire,

Avant de conclure, permettez-moi de vous rendre hommage et de rendre hommage au Haut Commissariat, qui sous votre autorité, fait preuve d'un engagement exemplaire, dénonçant sans relâche les violations des droits de l'Homme partout dans le monde. Il apporte également sur le terrain une assistance souvent décisive à tous ceux qui sont attachés à faire progresser ces droits.

Je tiens à saluer votre travail, à vous redire le soutien de mon pays et à réaffirmer que la France, patrie des droits de l'homme, reste fidèle au serment de 1789, fondement de l'idéal républicain qui donne à notre nation sa vocation et sa fierté.

Je vous remercie./.

h


jtk. khoreich

samedi 25 février 2012

Vatican - Tunis- Syrie

Vatican - Tunis- Syrie

Le Saint-Siège « observateur » à la conférence de Tunis

Trois priorités pour la Syrie

ROME, vendredi 24 février 2012 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège a été représenté par Mgr Michael Louis Fitzgerald, délégué du Saint-Siège auprès de la Ligue arabe et nonce apostolique en Egypte, à la conférence internationale de Tunis sur la situation en Syrie. En qualité d'observateur, le Saint-Siège a rappelé trois priorités indiquées par Benoît XVI.

A l'initiative de la Ligue arabe, une soixantaine de pays – arabes et occidentaux - se sont en effet réunis ce vendredi après-midi à Tunis, en présence de représentants de l'opposition syrienne, en vue de l'aide humanitaire à apporter au peuple syrien, alors que depuis quelque trois semaines la ville de Homs reste en effet sous le feu de l'armée.

La présence de son représentant a voulu « manifester la solidarité du Saint-Siège envers tout le peuple syrien », ainsi que « son intérêt pour le bien de la société syrienne dans son ensemble » et celui d'une région « qui a besoin de paix et de stabilité » a indiqué le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi.

Le Saint-Siège, dit-il, fait observer « l'urgence de porter secours aux victimes de la violence et d'assurer l'aide humanitaire. »

Au cours de cette conférence, le Saint-Siège a rappelé les trois priorités indiquées par Benoît XVI après l'angélus du dimanche 12 février : fin de la violence et à l'effusion de sang ; privilégier la voie du dialogue, de la réconciliation et de l'engagement pour la paix ; répondre aux aspirations légitimes des différentes composantes de la Nation et aux souhaits de la communauté internationale (cf. Zenit du 12 février 2012).

Le P. Lombardi a souligné l'importance que « toutes les composantes de la société syrienne, y compris les minorités et en particulier les chrétiens, puissent offrir leur contribution à la construction du pays, caractérisé par une longue histoire de coexistence pacifique entre les différentes communates _________________________


jtk. khoreich

استنكار لما يتعرض له الاعلاميون في سوريا

استنكار لما يتعرض له الاعلاميون في سوريا
النهار ٥٢-٢-٢٠١٢
بدعوة من "مركز سمير قصير للحريات الاعلامية" و"صحافيون ضد العنف"، تجمّع أمس عشرات الصحافيين والاعلاميين في حديقة سمير قصير وسط بيروت "استنكاراً لما يتعرض له الاعلاميون في سوريا وتحديداً في حمص من عمليات قتل واستهداف مباشر من قوات النظام السوري"، ورفضاً "للانتهاكات المتمادية لحقوق الاعلاميين والصحافيين". 
وانضم الى الصحافيين وزير الاعلام السابق طارق متري، المسؤول عن الاعلام في الحزب التقدمي الاشتراكي رامي الريس ممثلاً النائب وليد جنبلاط، ومجموعة من المعارضين السوريين.
وشارك في تغطية الاعتصام الصامت عشرات وسائل الاعلام المحلية والعالمية.
وعلى بعد عشرات الامتار، تجمع مناصرون للرئيس السوري بشار الاسد ورفعوا صوره واعلام حركة "امل" والحزب السوري القومي الاجتماعي.

مؤتمر الابادة الارمنية - انطلياس

مؤتمر الابادة الارمنية - انطلياس

النهار ٢٥-٢-٢٠١٢
  "على تركيا اعادة الممتلكات التي استولت عليها سلطات بني عثمان وكل الكنائس التي تم تدميرها ومصادرتها (...)".على تركيا اعادة الممتلكات التي استولت عليها سلطات بني عثمان وكل الكنائس التي تم تدميرها ومصادرتها (...)". التي استولت عليها سلطات بني عثمان وكل الكنائس التي تم تدميرها ومصادرتها (...)".

افتتحت امس في كاثوليكوسية الارمن الارثوذكس لبيت كيليكيا في انطلياس، اعمال المؤتمر الدولي "الابادة الارمنية من الاعتراف الى التعويض"، برعاية الكاثوليكوس أرام الاول. ويهدف المؤتمر الذي يشارك فيها اكثر من 30 خبيراً في القانون الدولي الى "التشديد على ضرورة المطالبة بتعويض الاضرار المادية والبشرية والمعنوية التي لحقت بالشعب الارمني على مدى سني التهجير منذ 1915" . وهو المؤتمر الاول من نوعه الذي يتزامن مع تصاعد المطالبة الدولية لتركيا بالاعتراف بالمجزرة الارمنية وخصوصاً في ضوء الازمة القائمة بين فرنسا وتركيا بعد القرارات الفرنسية المؤيدة لحقوق الارمن. 
واعتبر الكاثوليكوس آرام الاول في كلمته الافتتاحية، ان المؤتمر "سيركز على الانتقال من الاعتراف بالمجزرة الارمنية الى مرحلة التعويض، والآليات التي يجب ان يعتمدها المجتمع الدولي لتحقيق هذا التحول". وعرض آرام الاول للموجبات والاحكام التي تبرر المطالبة بالتعويض، وخصوصاً احكام الاعلان العالمي لحقوق الانسان التي تدين ما قامت به تركيا. 
كذلك عرض للظروف والاحكام في مسار التعويضات المطلوبة، ومنها صلة القربى مع الضحايا، سواء المباشرة او غير المباشرة. وشدد على الاحكام التي تؤكد مسؤولية الحكومة التركية الحالية عما اقترفته الحكومات التركية السابقة. وأشار الى اشكال من التعويض، منها اعادة التأهيل والتعويضات. واكد ان الدافع الى طلب التعويضات هو المسار المنطقي لتطور الامور منذ تصاعد وتيرة الاعتراف العالمي بالمجرزة التركية وخصوصاً قرار الحكومة التركية في 27 آب 2011 اعادة ممتلكات الاقليات التي تم الاستيلاء عليها منذ عام 1936. وشدد على ان "على تركيا اعادة الممتلكات التي استولت عليها سلطات بني عثمان وكل الكنائس التي تم تدميرها ومصادرتها (...)".
وتشتمل اعمال المؤتمر على عناوين عدة عن تداعيات الابادة الامنية، والاعتراف التأسيسي بالابادة في مقاربة قانونية، الى مقاربة حقوق الانسان، والسلطة القضائية على الجريمة، والمحكمة الجنائية الدولية والابادة الجماعية الافاق والقيود، والمحكمة الاوروبية لحقوق الانسان والابادة الارمنية. 

COE- Syrie- message

COE- Syrie- message
Message de solidarité du COE aux Églises de Syrie

Pour un dialogue national fondé sur la paix et la justice

ROME, jeudi 23 février 2012 (ZENIT.org) – Les membres du Comité exécutif du Conseil œcuménique des Églises (COE) ont envoyé « un message pastoral » aux Églises de Syrie « en signe de solidarité face aux terribles épreuves qu'elles subissent dans le contexte de violence que connaît actuellement le pays ».

Ce message intervient alors que la situation en Syrie continue de se détériorer. Elle avait déjà été évoquée lors d'une réunion au siège du COE à Genève fin décembre 2011. Une vingtaine de responsables d'Église syriens de diverses traditions chrétiennes y avaient participé, rappelle un communiqué du COE.

Le Comité exécutif a rédigé son message lors de sa réunion, du 14 au 18 février, à Bossey (Suisse). Ses membres affirment « espérer que les violences prennent fin et que du conflit naisse un dialogue national fondé sur une paix accompagnée de justice, sur la reconnaissance des droits de la personne et de la dignité humaine, ainsi que sur la nécessité de vivre ensemble dans le respect mutuel ».

Le message soutient aussi « fermement » l'action de trois responsables d'Église de Syrie qui ont envoyé une lettre commune aux paroisses du pays en décembre. Dans cette lettre, ils condamnaient «le recours à tout type de violence» et encouragent leurs fidèles à «ne pas craindre et ne pas perdre l'espoir».

Le Comité exécutif exhorte les Églises membres du COE à «mener des actions concrètes de solidarité» en cette période difficile. S'inspirant de la Constitution du COE, le message affirme qu'en tant que «communauté fraternelle d'Églises, nous devons exprimer au nom des Églises notre souci commun de répondre aux besoins de l'humanité, d'abattre les barrières entre les peuples et de promouvoir une famille humaine unie dans la justice et la paix.»


jtk. khoreich