Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 30 août 2014

Fwd: - Chrétiens d'Orient



Chrétiens d'Orient
Mises à jour quotidiennes 28 août 2014
ACTUALITÉS
Les patriarches d'Orient condamnent les menaces contre l'existence des chrétiens dans la région
Les patriarches d'orient ont condamné mercredi les atteintes contre les chrétiens au Proche-Orient qui menacent leur existence dans cette partie du ...
       




 
La sommation des patriarches d'Orient à l'Occident : Éradiquez Daech !
Les patriarches et chefs des Églises orientales se sont réunis hier à Bkerké pour discuter de la situation des chrétiens dans la région et de l'échéance 
Médias-Presse-Info
SOS outre-mer rejoint le comité de parrainage de la Manifestation de soutien aux Chrétiens d'Orient
L'association Sos outre-mer, qui aide depuis 23 ans un orphelinat chrétien au Liban, rejoint le comité de parrainage de la Manifestation nationale de ...
       
Interrogations en série sur le prochain congrès de Washington pour protéger les chrétiens d'Orient
Un congrès est prévu à Washington, du 9 au 11 septembre prochain, sur le thème du soutien aux chrétiens dans la région, qu'il entend aborder sous ...
       
Le Point
En Iran, les chrétiens ont le droit de boire mais pas d'enseigner
Tandis que l'autre minorité chrétienne, les Assyro-Chaldéens, ... Mais les chrétiens d'Iran ne vivent pas pour autant dans un monde idyllique. .... plus d'un million jusqu'en 1979 mais cette autre "Chrétienté d'Orient" n'en finit pas de ...

     
 



L’État islamique viole la charia estime l’Union mondiale des oulémas musulmans | La-Croix.com

L'État islamique viole la charia estime l'Union mondiale des oulémas musulmans | La-Croix.com

L'État islamique viole la charia estime l'Union mondiale des oulémas musulmans

L'Union mondiale des oulémas musulmans, dirigée par l'influent prédicateur qatarien Youssef Al-Qaradaoui, a jugé mercredi 27 août que les actions de l'État islamique, un groupe djihadiste très violent implanté en Syrie et en Irak, violaient la charia.

« L'assassinat d'innocents, musulmans ou non musulmans, par certains groupes comme l'État islamique (EI) et sous le couvert de considérations confessionnelles répugnantes est un acte criminel et viole la charia », indique ce groupe dans un communiqué.

« L'Union mondiale interdit catégoriquement ce genre d'actions commises par des groupes déviants », ajoute le texte publié à Doha, où réside Youssef Al-Qaradaoui, un prédicateur controversé d'origine égyptienne considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans.

L'ONU, par la voix de son haut-commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a dénoncé lundi 25 août le «  nettoyage ethnique et religieux » commis par l'État islamique connu pour ses atrocités et ses vues radicales, et exhorté la communauté internationale à ne pas laisser ces crimes impunis.

« De telles persécutions pourraient constituer des crimes contre l'humanité », avait déclaré Navy Pillay, dans un communiqué, condamnant ces « violations généralisées et systématiques des droits de l'homme ». Outre le nettoyage ethnique, Navi Pillay dénonçait des crimes ciblés, des conversions forcées, des enlèvements, des sévices sexuels, l'esclavage, la destruction de sites religieux ou culturels importants, et le siège de communautés entières en raison de leur appartenance ethnique ou religieuse.

Cheikh Qaradaoui avait estimé en juillet que l'établissement par l'État islamique d'un « califat » à cheval sur l'Irak et la Syrie n'était pas conforme à la charia.



Envoyé de mon Ipad 

Raï : Je ne soutiens aucun candidat à la présidence, je n’exclus et je ne nommerai personne... - L'Orient-Le Jour

Raï : Je ne soutiens aucun candidat à la présidence, je n'exclus et je ne nommerai personne... - L'Orient-Le Jour

Raï : Je ne soutiens aucun candidat à la présidence, je n'exclus et je ne nommerai personne...

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a affirmé hier, devant les représentants des cinq pays membres du Conseil de sécurité réunis à Bkerké et devant le représentant personnel du secrétaire général de l'Onu, Derek Plumbly, qu'il ne « soutient aucun candidat à la présidence de la République » et qu'il ne nommera personne et n'exclura personne de la course. « Cela se base sur mon respect de la démocratie, de la Chambre et des députés », a-t-il dit.
« Tout ce qui est dit sur des noms que Bkerké aurait proposé est faux », a-t-il dit, appelant les députés « à se rendre à la Chambre et à élire un président, celui qu'ils considèrent comme le plus fort ».
Mgr Raï a souligné « la nécessité d'aider les hommes politiques libanais à élire un président ».
« Certains disent que les chrétiens ou les maronites doivent s'entendre sur un candidat. Cela est inacceptable. Le président de la République n'appartient pas qu'aux maronites ou aux chrétiens, mais à tous les Libanais. Aucune communauté n'a le droit de s'entendre, seule, sur un candidat. Cela concerne tous les Libanais. Comme il n'y a pas, au Liban, de candidature à la présidence de la République, personne n'a le droit d'accepter ou d'exclure un candidat pour le bien du consensus. Il faut qu'il y ait un vote à la Chambre, deux, trois fois, et si aucun n'est élu, les blocs doivent s'entendre alors sur un seul candidat ou deux », a-t-il ajouté.

Plumbly
« Les patriarches ont partagé avec nous leurs préoccupations sur les récents développements, notamment en ce qui concerne les communautés chrétiennes en Irak et dans la région. Mes collègues et moi-même avons été émus par ce que nous avons entendu, et nous avons tous mis en évidence de nos différentes façons l'importance de la présence chrétienne au Moyen-Orient », a indiqué de son côté Derek Plumbly à l'issue de la réunion.
« Le secrétaire général de l'Onu a condamné à plusieurs reprises la persécution des chrétiens et d'autres minorités par l'EI en Irak. Les membres du Conseil de sécurité se sont exprimés très clairement sur le sujet le 5 et le 7 août, et ont adopté la semaine dernière à l'unanimité la résolution 2170 qui vise l'EI et d'autres groupes responsables de ces atrocités », a-t-il poursuivi.
« Les membres du Conseil de sécurité ont également appelé la communauté internationale à faire tout son possible pour alléger les souffrances des populations touchées, et l'Onu est en train d'entreprendre une opération de secours massive en Irak, en plus de l'aide qu'elle apporte ailleurs dans la région », a-t-il noté.
« Les patriarches avaient d'autres suggestions. Ce n'est pas seulement une question humanitaire, et je sais que mes collègues et moi allons rapporter très attentivement ce qu'ils ont dit », a ajouté M. Plumbly.
Le diplomate onusien a souligné « combien importantes pour nous tous sont la coexistence et l'unité dont le Liban jouit actuellement, et combien cela est important pour le reste de la région, surtout en ce moment ».
« Nous avons brièvement discuté de la question de l'élection présidentielle. Nous avions convenu avec le patriarche Raï que le vide prolongé à la présidence serait un grave sujet de préoccupation. C'était il y a deux mois. L'urgence de cette question devrait être vraiment évidente pour tout le monde », a-t-il conclu.
Il convient enfin de signaler que le patriarche quitte aujourd'hui jeudi Beyrouth à destination du Vatican pour tenir le Saint-Siège au courant de sa tournée avec les patriarches orientaux à Erbil, au Kurdistan.



Envoyé de mon Ipad 

Interrogations en série sur le prochain congrès de Washington pour protéger les chrétiens d'Orient - Sandra NOUJEIM - L'Orient-Le Jour

Interrogations en série sur le prochain congrès de Washington pour protéger les chrétiens d'Orient - Sandra NOUJEIM - L'Orient-Le Jour

Interrogations en série sur le prochain congrès de Washington pour protéger les chrétiens d'Orient

Un congrès est prévu à Washington, du 9 au 11 septembre prochain, sur le thème du soutien aux chrétiens dans la région, qu'il entend aborder sous un angle plus concret face à la montée du fondamentalisme. Il entend surtout sensibiliser l'opinion américaine sur la situation des chrétiens dans la région et stimuler une dynamique de pression au sein du Congrès en vue d'obtenir une protection des minorités délaissées, presque livrées aux groupes takfiristes et contraintes à l'exode. Un autre enjeu serait d'arracher au Conseil de sécurité de l'Onu une résolution qui irait dans le sens de « la protection des minorités face à l'extrémisme ». Il est prévu de créer un comité, ou une fondation, pour mettre en œuvre les recommandations du congrès.
Force est de noter que l'événement fait suite à la visite de sept jours d'une délégation du Vatican au nord de l'Irak, doublée d'une visite de « solidarité » du patriarche maronite à Erbil qui a permis de « témoigner directement » de la détresse des chrétiens « déracinés de leur terre ». Les témoignages ainsi recueillis ont fait l'objet d'un rapport, rédigé par Bkerké, que le patriarche, Mgr Béchara Raï, se chargera de soumettre aujourd'hui au Vatican où il entame une visite, avant de se rendre à Washington pour prendre part au congrès en question.


Celui-ci sera donc marqué par une importante présence ecclésiastique : le Vatican y déléguera le cardinal Fernando Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, et le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation des Églises orientales; les Églises orientales seront représentées par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, accompagné par le vicaire épiscopal, Mgr Boulos Sayyah ; le patriarche syriaque-catholique Mgr Ignas Joseph III et le patriarche syriaque-orthodoxe Ignas Ephrem II répondront également à l'appel.


Au niveau de la représentation libanaise, le vice-président de la Fondation maronite dans le monde, Nehmat Frem, ainsi que son trésorier, Charles Hajj, prendront part à l'événement « à titre personnel ». La Ligue maronite sera représentée en principe par son président, Samir Abillama, sinon par un membre de la Ligue.
Des membres du Congrès américain sont également attendus à l'événement, aux côtés des chrétiens de la diaspora. Pour ce qui a trait aux factions politiques libanaises, la participation de toutes ces parties, y compris le Futur, a été au moins annoncée, même si elle n'a toujours pas été confirmée, notamment au niveau des partis du 14 Mars.

(Pour mémoire : Les frontières du nouveau Moyen-Orient seront-elles tracées avec le sang des chrétiens ?)


C'est donc une scène d'échanges efficaces, au niveau des décideurs, qui est attendue à Washington ; de quoi raviver les espoirs des peuples pour une intervention occidentale en leur faveur, quand bien même le congrès est réduit à l'angle, critiquable, des minorités persécutées.
Ces assises seraient-elles une mise en scène, une pure façade, servant des intérêts irano-syriens finement dissimulés ?


Des sources bien informées à Washington révèlent en effet à L'Orient-Le Jour le contexte de ce congrès. Derrière la fondation IDC (In Defense of Christians-Pour la défense des chrétiens) qui organise le sommet, se trouve Gilbert Chaghouri, un homme d'affaires d'origine libanaise, établi au Nigeria. « Proche du Hezbollah, il veille sur les commerces que détiennent ses partisans en Afrique », affirment les sources précitées. Soupçonné par les agences fédérales américaines de « financer le terrorisme du Hezbollah », il aurait été « arrêté il y a quatre ans à l'aéroport par les autorités américaines pour des raisons liées à ses affaires au Nigeria », croient savoir les sources susmentionnées.
« Ayant toujours soutenu le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, Gilbert Chaghouri avait tenté d'intégrer le secteur du pétrole au Liban, par le biais de l'ancien ministre de l'Énergie et de l'Eau Gebran Bassil », affirment ces mêmes sources. Mais un conflit d'influence non politique, lié à la nomination des membres du Conseil national du pétrole, aurait rompu les liens entre les deux hommes, incitant Chaghouri à se tourner vers le député Sleimane Frangié, l'autre chrétien fort du 8 Mars. Son alliance avec l'axe Hezbollah-Amal-Marada devait se traduire, avant la montée du takfirisme, par une tentative de « stimuler le nerf chrétien à Washington » et de convaincre les décideurs américains de la théorie de l'alliance des minorités, aboutissant au maintien du président syrien Bachar el-Assad au pouvoir. L'idée d'un congrès à Washington avait alors émergé. « La naissance de l'État islamique a conduit à réorienter l'idée de ce congrès exclusivement vers la lutte contre le fondamentalisme sunnite, mais seulement pour justifier et renforcer la moumanaa et la dictature qu'elle défend », soulignent les sources de Washington.
Le nom du magnat du pétrole, Jamal Daniel, proche du régime syrien, est également associé à celui de Gilbert Chaghouri, pour ce qui a trait au congrès. Ses intérêts avec l'Iran seraient de nature purement financière : il serait le principal bénéficiaire des contrats d'exploitation de pétrole en Iran, conclus après l'ouverture de Washington sur Téhéran. Son ambition actuelle serait de remporter les adjudications pour le forage pétrolier au Liban.


L'un des intervenants au congrès le plus mis en avant par l'IDC est celui de James Zoghbi. Selon les sources de Washington, « son centre de recherches, Arab American Institute, est financé par l'Iran. Son parcours personnel n'a, de surcroît, jamais été en faveur des chrétiens. Il avait toujours affiché, depuis la guerre civile, une hostilité aiguë envers les chrétiens ».
Afin d'attirer des membres du Congrès américain, l'IDC se servirait de références au 11-Septembre, ajoutent les sources.


Les milieux du 14 Mars au Liban se contentent, quant à elles, d'émettre des réserves sur « le financement douteux » du congrès. Néanmoins, « aucune position ne sera prise par rapport à l'événement avant d'en examiner les résultats », soulignent-ils à L'OLJ, s'abstenant de confirmer la participation des partis du 14 Mars au congrès.

(Reportage : Un pan d'église déraciné)


Pourtant, sur le fond, la théorie de l'alliance des minorités, combattue avec virulence par le 14 Mars, risque de s'exacerber et d'acquérir une solide couverture à l'issue de cette congrès. Le « politiquement correct » du 14 Mars, voire sa confusion, lorsque ses sources sont interrogées sur le congrès, contraste pourtant avec sa vision claire portant sur la place des chrétiens dans la région. « Nous refusons toute frilosité qui justifierait un ralliement aux dictatures ou même la sollicitation d'une aide étrangère », affirme Farès Souhaid à L'OLJ. « C'est une alliance islamo-chrétienne, modérée et citoyenne, qui est seule à même d'édifier les États arabes sur le long terme. Un chrétien qui se fait assassiner par l'EI est comme le sunnite qui se fait assassiner par le régime ou par les takfiristes. On ne saurait différencier les victimes et encore moins les bourreaux ». Un point de vue que l'ancien député exposera dimanche au cours du congrès de Saydet el-Jabal qui se tiendra à l'hôtel Gabriel, à Achrafieh.
Il est des signes qui annoncent déjà un écart entre cette approche centrée sur le vivre-ensemble et les résultats susceptibles de se dégager du congrès de Washington.
Pour sa part, Samir Abillama, président de la Ligue maronite, relève « une différence entre les groupes takfiristes et les dictatures, les secondes étant organisées, ce qui ouvre la voie à des solutions ». Il s'abstient de dénoncer explicitement la répression du régime syrien, quand bien même il défend « une approche humaine des communautés ». La même ambiguïté se dégage d'ailleurs de toute la rhétorique de Bkerké sur l'alliance des minorités. L'on ignore jusque-là si ce discours défend ou rejette cette théorie.
« Je suppose que lorsque les participants au congrès verront le mutisme des intervenants sur les crimes commis par le régime syrien, ils comprendront tout l'enjeu de l'événement », conclut Walid Pharès, laconique, à L'OLJ.

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Envoyé de mon Ipad 

vendredi 29 août 2014

- Chrétiens d'Orient



Chrétiens d'Orient
Mises à jour quotidiennes 28 août 2014
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L’effrayant balbutiement du Vatican devant la souffrance et la persécution des chrétiens - Bureau audiovisuel francophoneBureau audiovisuel francophone

L'effrayant balbutiement du Vatican devant la souffrance et la persécution des chrétiens

L'État islamique du Levant continue de persécuter des milliers des chrétiens au Proche-Orient : la réponse des autorités romaines étonne pour sa réticence et pour son manque de réalisme et de principes clairs. ... Extrait - source et auteur

http://www.bafweb.com/2014/08/27/leffrayant-balbutiement-du-vatican-devant-la-souffrance-et-la-persecution-des-chretiens/


Envoyé de mon Ipad 

I.- L’entité libanaise est en danger - L'Orient-Le Jour

I.- L'entité libanaise est en danger - L'Orient-Le Jour

I.- L'entité libanaise est en danger

Des événements dramatiques se succèdent au Liban, suscitant une impression de déjà-vu, sans qu'une procédure d'anticipation n'ait été mise en place par les responsables politiques. Est-ce par manque d'acuité dans l'analyse des faits de la part de certains ministres ou par indifférence face aux événements ou alors par incompétence ? Tout cela mérite que l'on s'y attarde.
- Nahr el-Bared, en 2007, a été le théâtre d'affrontements meurtriers entre l'armée libanaise (plus de 150 morts) et l'organisation takfiriste Fateh el-islam.
- Il y a deux ans, à Abra, de graves accrochages ont eu lieu entre l'armée et les hommes de cheikh Ahmad el-Assir, salafiste libanais, faisant 17 tués parmi les militaires.
- L'an dernier, à Tripoli, scènes de guerre de plus en plus meurtrières entre pro et anti-Assad, dégénérant en scènes de guerre civile suite à l'arrestation d'un chef extrémiste salafiste accusé de nourrir la violence. Des attentats à la voiture piégée se sont ensuite produits dans la banlieue sud de Beyrouth et à Tripoli.
- Août 2014, les combattants de l'État islamique d'Irak et du Levant ( EIIL ou Daëch en arabe), présents à Ersal, affrontent l'armée régulière libanaise avec, dans les rangs de celle-ci, une vingtaine de morts. Les assaillants ont été repoussés vers le jurd libanais, à la frontière avec la Syrie, avec 28 otages des forces armées libanaises comme moyen d'échange contre éventuellement des détenus terroristes de leur mouvance. Est-ce pour autant que l'armée sort victorieuse de ce combat ? Mais il s'agit d'une bataille de plus qui a été gagnée. Certains politiciens libanais arrivent même à justifier ces accrochages, démontrant par là un manque de patriotisme flagrant.
Depuis deux ans, et à la suite des événements dramatiques que vivent la Syrie et son peuple, entre un million et demi et deux millions de déplacés syriens sont entrés au Liban, sous la bannière humanitaire, bien que notre pays n'ait pas la capacité de les absorber. Mais quel pays, dans le monde, aurait pu prendre en charge une telle proportion de réfugiés, qui représentent entre 30 et 50 % de la population du pays d'accueil ? Le flot des déplacés dans une telle proportion représente, à n'en point douter, un danger social, humanitaire, économique et sécuritaire, dans la mesure où la promiscuité et la misère en sont les principales causes. En plus, parmi les déplacés, nous pouvons estimer à bien moins de 1 % les pseudoréfugiés malintentionnés qui se sont infiltrés parmi les vrais déplacés pour commettre des attentats au Liban et peuvent donc, à ce titre, être assimilés à l'EIIL. Cela représente le plus grand danger pour le Liban parce que ce moins de 1 % (au moins 10 000 personnes) est présent, en étant éparpillé, à travers tout le Liban et représente des cellules dormantes qui n'attendent que le signal pour agir. Notre noble armée doit prendre position non seulement à Ersal et à Tripoli, mais aussi partout au Liban. Elle doit être armée pour les missions qui lui sont confiées. Notre armée n'a pas les moyens matériels suffisants pour maintenir l'ordre partout au Liban. L'Arabie saoudite promet une aide de 3 milliards de dollars pour un armement français. Pour le moment, cette transaction est bloquée. L'Arabie saoudite a confié à Saad Hariri la mission d'attribuer un milliard de dollars à l'armée. Comme citoyen libanais, ce milliard supplémentaire m'inquiète autant que les trois précédents parce qu'à l'évidence l'on va demander une contrepartie qui ne sera pas vraiment en faveur de l'armée.
(À suivre)



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 27 août 2014

Le pape signe le « livre d’Orient » d’un jeune Français | La-Croix.com

Le pape signe le « livre d'Orient » d'un jeune Français | La-Croix.com

UNE AVENTURE DE DEUX ANNÉES

Le pape François a honoré de sa plume et de sa signature la dernière page de l'épais « livre d'Orient » constitué par Vincent Gélot, reçu au Vatican le 25 août dernier par l'entremise du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales. « Je rends grâce pour ces témoignages de l'Église en Orient, une Église qui a donné tant de saints, et qui souffre aujourd'hui », a écrit de sa main en italien le pape, en référence aux divers textes recueillis à travers 23 pays.

 Âgé de 26 ans, Vincent Gélot a parcouru, au volant d'une 4L, l'Arménie, la Géorgie, le Turkménistan, le Tadjikistan, le Kazakhstan, l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan et a approché la Sibérie. Rencontrant partout des communautés chrétiennes, il s'est aussi rendu au Soudan, en Éthiopie, en Égypte, dans les pays du Golfe persique et du Moyen-Orient, à l'exception de la Syrie en guerre.

Son aventure de deux années, commencée au Liban en septembre 2012 au lendemain de la visite de Benoît XVI, a abouti en mai dernier à Jérusalem.

Au final, son grand livre de 300 pages comprend des témoignages écrits en une trentaine de langues, y compris de la part de musulmans.

« Je vous suis proche »

« Je prie pour vous tous. Je vous suis proche », a rédigé pour sa part le pape François dans la dernière page du recueil, concluant selon son habitude : « Et, s'il vous plaît, je vous demande de prier pour moi. »

Le sort des chrétiens d'Orient préoccupe le pape, qui, dans la conférence de presse du vol retour de Séoul le 18 août, s'est déclaré prêt à se rendre en Irak quand le moment serait opportun. 



Envoyé de mon Ipad 

Etat Islamique en Irak, le troisième totalitarisme ?

Etat Islamique en Irak, le troisième totalitarisme ?

Etat Islamique en Irak, le troisième totalitarisme ?

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Les combattants kurdes continuent leur contre-offensive, et reprennent des villes contrôlées par l'Etat Islamique dans le nord de l'Irak. Pour le sénateur Bruno Retailleau, leur combat est cependant perdu d'avance sans une aide internationale immédiate.


Bruno Retailleau est sénateur de la Vendée.


FigaroVox: Vous revenez tout juste d'un voyage en Irak. Dans quelles circonstances avez-vous voyagé dans ce pays? Pouvez-vous nous raconter ce que vous y avez-vu?

Bruno RETAILLEAU: J'étais en Irak, et plus précisément à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, à 30 minutes de la ligne de front telle qu'elle est fixée aujourd'hui. J'étais invité à la fois par les patriarches de la ville, et par une ONG, Fraternité en Irak. Pour des raisons de sécurité évidentes, je suis resté à Erbil, où j'ai rencontré les autorités diplomatiques, des dirigeants de la DGSE, et les patriarches, Erbil étant une grande ville catholique et chaldéenne. J'ai également pu visiter des camps de réfugiés, où 3000 personnes vivent, loin de leur foyer.

J'étais le premier parlementaire à y être allé, car je voulais me rendre compte de la réalité de la situation, extrêmement tendue, comme chacun le sait. Une forte communauté chrétienne, historique, y est menacée. Ce que j'ai vu, sur le plan humanitaire, dépasse l'entendement: on est là face à une urgence absolue. L'eau croupit, les gens dorment dans des tentes de fortune, ou entassés dans les églises, les médicaments se font rares, et une tente, divisée en cinq box, tient lieu d'hôpital pour les malades et blessés!

La première urgence est donc d'ordre humanitaire: les camps de réfugiés se sont faits à la va-vite, ne sont pas organisés, et manquent de tout. On parle là de 600 000 déplacés, pour la plupart chrétiens, mais pas seulement: s'y trouvent également des minorités yazidis, par exemple. Là, je n'ai pas vu la communauté international agir dans les proportions adéquates, et les réfugiés sont donc abandonnés, traumatisés par ce qu'ils ont vu et vécu. Ils vivent à présent dans des conditions inhumaines.

Le second point est le Califat. L'Etat Islamique contrôle à présent 1/3 de la Syrie, 1/3 de l'Irak, et efface la frontière entre ces deux Etats. Ce Califat est une instance temporelle, qui a prétention non seulement à diriger les musulmans de la région, mais également à unifier sous sa férule la planète entière! Cet Etat se constitue, selon les témoignages, très rapidement, avec une administration, des écoles coraniques, et des circuits financiers propres. Il est financé par certains pays riches de la péninsule arabique, par l'impôt levé sur les chrétiens, mais également par les razzias qu'il lance: à Mossoul, les combattants de l'EI ont ainsi récupéré 450 000 000 d'euros dans les banques! Aujourd'hui, le Califat dispose de 50 000 hommes en Syrie, ainsi que 10 000 en Irak, des combattants redoutables, qui ne reculent devant rien, et qui profitent de l'équipement américain, abandonné sur place par l'armée irakienne lorsqu'elle fuit devant les troupes de l'Etat Islamique. Ces guerriers construisent également une stratégie de terreur barbare et efficace: décapitations, éventrations de femmes enceintes, ces méthodes abominables sont utilisées pour terrifier les soldats et civils ennemis, qui fuient en les voyant arriver.

Les Peshmergas ne feront pas le poids face à une telle force. Ces combattants sont plutôt habitués aux escarmouches, rapides, tactiques et précises ; ils ont ainsi réussi à stopper la progression de l'Etat Islamique. Toutefois, ils ne sont pas armés pour résister voire repousser la vague islamique. Les frappes américaines, de même, ont été utiles, mais elles ont de moins en moins d'impact. On peut arrêter un raid ponctuel, grâce à elles, mais pas l'avancée de l'Etat Islamique.

La haute-commissaire aux droits humains de l'ONU, Navi Pillay, a accusé les djihadistes de «nettoyage ethnique et religieux». Avez-vous vu sur place des éléments confirmant cette accusation?

Absolument. C'est une évidence. Les premières victimes sont les chrétiens, à Qaraqosh, Mossoul et dans la plaine de Ninive, où leur implantation est très ancienne, antérieure, même, à celle des musulmans. D'autres minorités, dont les Turcomans, Shabaks et Shiites, sont également frappées. En somme, l'Etat Islamique ne tolère rien d'autre qu'un fondamentalisme.

Quelles conclusions tirez-vous de votre déplacement?

Nous ne pouvons pas accepter la construction de ce Califat en Irak, dans l'arc de crise le plus déstabilisé au monde. Al-Qaïda ne disposait jusqu'ici pas des moyens suffisants pour frapper l'Europe, mais imaginez ce que pourrait faire un Etat organisé comme celui-ci! Nous avons en face de nous une épuration ethnique et religieuse qui ne reculera devant rien. Chaque jour, la barbarie avance et la civilisation recule. Nous devons donc agir, et j'inclus dans ce nous l'ONU en son ensemble, pas seulement l'Europe et les Etats-Unis, mais également l'Asie et la Ligue Arabe, par exemple. Pour le moment, l'armée irakienne et les kurdes ont stoppé l'avance, mais sans notre aide, ces combattants ne résisteront pas longtemps à l'avancée des drapeaux noirs islamiques. Nous avons ici affaire au troisième totalitarisme, après l'Allemagne d'Hitler et la Russie stalinienne.

De plus, je l'ai dit, l'aide humanitaire n'est absolument pas organisée. Il faut que le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l'ONU et que la communauté internationale prennent conscience de la réalité de la situation, et s'occupent de ces persécutés. Laurent Fabius et la France peuvent proposer le droit d'asile aux réfugiés politiques, mais je ne pense pas que ce soit la bonne réponse à cette situation.

Les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU doivent donc absolument s'entendre pour apporter une réponse à cette grave crise. Le monde entier, et pas seulement l'Occident, ne pourra jamais accepter la présence d'un Etat Islamique fanatique, organisé, au cœur de cet arc de crise du Moyen-Orient. La situation n'a jamais été aussi dangereuse, et seule une action globale, qui s'appuiera sur les forces locales, avec la Ligue Arabe, un mandat de l'ONU, l'aide des Chinois, pourra permettre de lutter contre ces terroristes. Quand on parle d'épuration ethnique et religieuse, de totalitarisme, il ne s'agit plus d'un problème occidental, mais de l'humanité toute entière.

Quelles solutions politiques peut-on apporter à cette crise irakienne aujourd'hui? Quel est le rôle de la France?

Jusqu'ici, les solutions proposées par François Hollande ne sont que partielles. La France doit faire partie d'une solution globale, et participer à un engagement mondial. Tous les pays peuvent se sentir menacés par le Califat: l'Iran, par exemple, ne peut pas non plus tolérer cet Etat Islamique sur le pas de sa porte. On ne peut pas dire, sous prétexte des erreurs des américains en 2003, qu'il nous est interdit d'utiliser la force contre les troupes islamiques. Devant cette menace, il faudra bien entendu y recourir. La violence est alors légitime. Même le Pape François la juge «licite».



Envoyé de mon Ipad 

Irak : "Vous pouvez compter sur nous" Message du card. Maradiaga


Rédaction

ROME, 26 août 2014 (Zenit.org) - « Vous pouvez compter sur nous » : c'est ce qu'affirme le président de Caritas Internationalis, le cardinal Óscar Rodríguez Maradiaga, au patriarche de Babylone des Chaldéens, Mgr Louis Raphaël Sako, et à Mgr Shlemon Warduni, président de Caritas Irak, dans une lettre datée du 15 août 2014.

Le cardinal redit, au nom de l'organisation qu'il préside, son « soutien et [sa] solidarité à l'Église irakienne, ainsi qu'aux employés de la Caritas locale et à toutes les congrégations religieuses et aux autres organisations qui fournissent une aide concrète à la communauté ».

« Nous avons assisté le cœur meurtri au déplacement de plus d'un million deux cent mille personnes, qui fuient l'horreur dans l'espérance de sauver leur vie et celle de leur famille », écrit-il. Il note que « malgré les progrès en matière de reconnaissance des droits des minorités au niveau international, chrétiens, yézidis, Kurdes, Shabaks… et d'autres peuples sont victimes d'atrocités inouïes ».

Le cardinal se dit profondément préoccupé « par les conséquences que cette récente flambée de violence pourrait avoir sur le dialogue entre musulmans et chrétiens » et « sur la coexistence pacifique désirée par la majorité des musulmans et des chrétiens au Moyen-Orient, comme partout ailleurs dans le monde ».

Faisant l'éloge du « courage et de la fermeté démontrés par l'Église irakienne et par toutes les personnes de bonne volonté face à ces crimes contre l'humanité », il rappelle la proximité physique et spirituelle de Caritas Internationalis « pour soulager les souffrances » de ces personnes, leur « fournir de la nourriture et un toit et les guérir des traumatismes qu'elles subissent ».

Enfin, le cardinal hondurien rappelle les paroles du pape François : « La violence ne peut être vaincue par la violence, mais par la paix ». Il s'adresse directement aux militants de l'Etat islamique, les exhortant à mettre fin à leurs brutalités et à travailler pour la construction d'une société « où tous les êtres humains, qu'ils appartiennent ou non à des communautés minoritaires, puissent vivre en paix ».

Le président de Caritas Internationalis adresse un dernier appel aux responsables mondiaux, leur demandant de s'engager sur plusieurs fronts : garantir la sécurité des personnes impliquées, remettre en vigueur l'état de droit et interrompre la fourniture d'armes à tous ceux qui commettent ces crimes contre la vie et la dignité humaine.

Traduction de Constance Roques

Irak : il faut l'aide internationale Et la prière, par Mgr Tomasi


Anne Kurian

ROME, 26 août 2014 (Zenit.org) - Continuer à demander l'aide de la communauté internationale pour mettre fin à la violence, mais aussi à « prier » : c'est ce que le Saint-Siège entend faire avec constance pour trouver une solution à la situation irakienne.

Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU à Genève, est intervenu hier, 25 août 2014, au Meeting de Rimini, où il a lancé un appel à la communauté internationale à mettre fin aux violences des djihadistes contre les minorités en Irak et dans d'autres zones.

« Dans ce contexte de violence et de tragédie, la tâche de l'Église est difficile mais constante », estime-t-il au micro de Radio Vatican : « Le témoignage du Saint-Père est clair : il faut continuer de lancer des appels à la communauté internationale pour trouver la voie de la paix, invitant à la négociation et invitant les Nations-Unies à arrêter l'agresseur. »

Il faut également que tous les croyants continuent à « prier » à cette intention, ajoute l'archevêque. Pour le pape François en effet, « il faut prier, [car] la paix est un don ». S'il faut « dire à l'humanité que la voie de la négociation, du dialogue, est importante », il y a aussi « celle de la prière. C'est un pas fondamental dans l'attitude humaine », un pas qui « ouvre une porte... et le Seigneur regarde cette porte » (cf. Zenit du 20 août 2014).

Mgr Tomasi rapporte par ailleurs que « les évêques d'Irak, les patriarches orthodoxes et catholiques des différents rites – syriaque, chaldéen, melkite – se sont réunis il y a quelques jours et ont formulé clairement des pistes d'action ».

Ils encouragent notamment à « exiger l'aide de la communauté internationale pour arrêter la violence et le massacre [des minorités]. Pensons que des chrétiens sont décapités... ce sont des choses inouïes, vraiment inacceptables ! ».

Les responsables chrétiens demandent aussi « qu'une présence internationale garantisse le retour des chrétiens dans leurs villages et dans leurs maisons : on ne peut accepter qu'ils soient automatiquement condamnés à l'exil ».

Les Irakiens chrétiens « ont le droit de vivre chez eux, là où il sont présents depuis 1.700 ans, avant même l'arrivée de l'islam, non seulement parce que c'est leur droit naturel, mais aussi parce que leur présence aide à diversifier le contexte social et peut favoriser une démocratie respectueuse de l'identité de toutes les personnes », conclut Mgr Tomasi.

Avec une traduction de Constance Roques

mardi 26 août 2014

« Au nom de l’humanité (1) », intervenons en Irak ! | La-Croix.com-26/8/2014-

« Au nom de l'humanité (1) », intervenons en Irak ! | La-Croix.com

« Au nom de l'humanité », intervenons en Irak !

Le 7 mars 1936, Hitler lançait son premier coup de dés et donnait l'ordre aux troupes allemandes d'entrer en Rhénanie démilitarisée. Une action militaire terrestre concertée entre la France et la Grande-Bretagne, pour assurer l'application du traité, aurait alors prévenu de nombreuses tragédies ultérieures, y compris en Allemagne. Mais la désunion entre alliés, la crise économique et le manque de vision eurent raison de la volonté de certains hommes politiques français plus clairvoyants. Le prestige de Hitler en sortait décuplé, en particulier au sein de ses troupes, galvanisées par ce succès et par la glaçante prescience de leur leader, interprétée comme surhumaine, alors que le scepticisme était très majoritaire jusqu'au sein de son propre état-major.

En 2014, en Irak, pays frontalier de la Turquie, elle-même frontalière de l'Union européenne, laisserons-nous l'État islamique au Levant se repaître de ses atrocités et se griser de ses succès, assurant par là même la pérennité du recrutement de ses noires brigades, jusqu'au cœur de nos villes ?

La situation est suffisamment grave pour que des voix traditionnellement hostiles au recours aux armes en appellent à la force. En 1937, Pie XI s'était exprimé « avec une brûlante inquiétude » (Mit Brennender Sorge). « C'est le cœur lourd et plein d'angoisse » que le pape François a écrit aux Nations unies le 13 août dernier. Comment ne pas être saisi par le parallèle entre ces textes, comme par la pratique commune consistant à marquer des bâtiments d'un signe distinctif et à en expulser ses habitants, sans parler des massacres ?

La France est certes une puissance moyenne, frappée, comme dans les années 1930, par une grave crise économique et sociale. Mais quand il s'agit de défendre la justice et la survie de populations millénaires, martyrisées à nos portes, l'Histoire a montré que notre pays a su se dépasser et trouver les moyens de mobiliser le meilleur de lui-même, avec ses partenaires.

La France peut susciter l'élan qui emportera l'adhésion de nos concitoyens et des populations irakiennes, avec lesquelles nous partageons des liens si particuliers et qui doivent reprendre en main leur défense et conduire vigoureusement la contre-attaque.

Il en va aussi de notre sécurité nationale. Nous ne pouvons pas laisser perdurer à nos portes un « califat » qui pousse à leur paroxysme les pires extrémités de l'islam le plus obscur. Ne doutons pas qu'un « État islamique » ainsi constitué devienne à brève échéance une base arrière pour frapper l'Europe. Nous ne pouvons plus nous contenter de largages incertains ou de trop lointaines attaques de drones. Le cas de la Libye nous a prouvé que c'est inefficace à long terme.

Nous sommes conscients de la gravité de notre demande, mais la folle montée en puissance en Irak de nos adversaires et leur politique de terreur décomplexée nécessitent l'intervention urgente de troupes terrestres, sous mandat de l'ONU. Avec humilité et persévérance, convainquons nos partenaires européens. Au-delà, adressons-nous à nos partenaires arabes, dont les autorités politiques et religieuses doivent clairement dénoncer cette situation et la folie de ces « djihadistes » qui blessent, en invoquant le même Dieu, les musulmans qui vivent leur foi en paix.

C'est une intervention de long terme, au contact rugueux du terrain, que nous ne pourrons pas mener seuls ; mais notre devoir est de la susciter. Ce n'est pas un hasard si de nombreuses voix s'élèvent pour que la France s'engage.

Nos hommes politiques avaient eu la sagesse de dénoncer l'intervention malheureuse de George Bush et Tony Blair en Irak et surtout la gestion désastreuse de l'après-guerre, qui ont entaché durablement le crédit des Américains et des Britanniques dans la région. Malgré les risques, le président de la République a également eu la sagesse de faire intervenir promptement et avec succès les troupes françaises au Mali, aux côtés de Maliens et avec le concours du Tchad. Nous savons intervenir dans le respect des populations locales et avec leur concours. N'ayons pas peur de nous mobiliser pour l'Irak.

Que notre voix particulière au Conseil de sécurité de l'ONU, le maillage de notre réseau diplomatique et le professionnalisme reconnu de notre armée soient mis au service d'une large coalition ayant pour but d'intervenir militairement sur le terrain et d'aider à la reconstruction de l'Irak, aux côtés des Irakiens.

Une victoire collective est aujourd'hui possible, sans avoir à mobiliser une démesure contre-productive de moyens dont nous ne disposons pas. Cette victoire aura des répercussions positives sur les pays limitrophes, en particulier en Syrie. Agissons avant qu'il ne soit trop tard et que la situation ne devienne incontrôlable. 



Envoyé de mon Ipad