Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 27 janvier 2015

Cent ans après le génocide, les Arméniens face à la Turquie | Paris planète

Cent ans après le génocide, les Arméniens face à la Turquie | Paris planète

« Nous voulons que justice soit faite »

Harut Sassounian, président du United Armenian Fund aux États-Unis

Vendredi 23 janvier, dans un restaurant du 16° arrondissement

harutsassounian

Harut Sassounian est une des bêtes noires de la diplomatie turque. En 1985, ce natif d'Alep (Syrie) a joué un rôle important pour qu'un organisme de l'ONU reconnaisse que le massacre des Arméniens par l'Empire ottoman en 1915-1916 était un génocide (lire ci-dessous, « pour aller plus loin »). Durant la première guerre mondiale, au moins 1,2 million d'Arméniens disparurent du fait de déportations et d'exécutions sommaires massives ordonnées par le gouvernement au pouvoir à Istanbul. Mais depuis lors, les autorités turques rejettent la qualification de génocide et exercent de fortes pressions pour que la communauté internationale ne la reprennent pas à son compte.

La diaspora arménienne, à l'inverse, est soudée pour obtenir cette reconnaissance, avec une détermination renforcée cette année, qui marque le centenaire des massacres. Pour Harut Sassounian, toutefois, cette campagne doit être complétée par une autre. Personnalité influente de la diaspora aux États-Unis, il estime que les Arméniens doivent demander justice, notamment en multipliant les procédures judiciaires pour spoliation. Une stratégie décryptée vendredi 23 janvier lors d'une interview autour d'un jus d'orange au restaurant Le Murat, et qu'il a présentée devant une assistance rassemblée samedi 24 janvier à l'Hôtel de Ville d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

« Des compensations pour rendre justice »

« Ma lutte dorénavant est d'obtenir justice pour les Arméniens », explique-t-il. « En 1915, un crime horrible a été perpétré. Nous avons perdu 1,5 millions de personnes, mais aussi, tous nos biens, nos propriétés, nos églises… Qu'on nous les retourne : par des compensations, en ce qui concerne les biens, et par le retour des églises sous l'administration du patriarcat arménien d'Istanbul ».

« Erdogan dit qu'un bon musulman ne peut pas commettre un génocide »

« Les dirigeants turcs ne veulent pas reconnaitre le génocide », dénonce Harut Sassounian. « Leur président actuel Recep Tayyip Erdogan dit qu'un bon musulman ne peut pas commettre un génocide. L'an dernier, il a publié un communiqué, le 23 avril dans lequel il exprimait ses regrets pour tous les morts de la guerre, y compris les Arméniens. Il essaie de tromper l'opinion publique internationale ».

« Un gouvernement qui avait un plan d'extermination »

« Faisons un parallèle avec la Seconde guerre mondiale : il y a eu environ 7 millions d'Allemands tués durant ce conflit et 6 millions de juifs », précise-t-il. « Mais il ne viendrait à l'idée de personne de les mettre sur le même plan : les Allemands ont été des victimes d'une guerre qu'ils avaient déclenchée; les juifs ont été victimes d'un projet génocidaire. Idem durant la Première guerre mondiale : les Turcs sont morts car leur gouvernement avaient déclaré la guerre à la France, à l'Empire britannique, à la Russie; les Arméniens ont été massacrés par un gouvernement qui avait un plan d'extermination ».

« Les Turcs vont tenter de brouiller les pistes »

« Cette année, au moins jusqu'au 24 avril qui est la date retenue par les Arméniens pour commémorer le génocide, les Turcs vont tenter de brouiller les pistes », prévoit ce militant, rédacteur en chef d'un hebdomadaire dédiée à la cause, The California Courier. « Déjà, ils ont avancé la date de la commémoration de la bataille de Gallipoli. Jusqu'à présent, les cérémonies étaient organisées le 25 avril. Cette année, ils ont envoyé les invitations pour le 24 avril, le jour où les commémorations du génocide se dérouleront à Erevan. Les Turcs ont même envoyé une invitation à Serge Sarkissian, le président de la République d'Arménie ! Tout le monde a compris la manœuvre ».

« Les autorités turques vont chercher à se montrer bienveillantes »

« Les autorités turques vont aussi multiplier les annonces pour se montrer humanistes, bienveillantes, réconciliées avec les Arméniens », ajoute-t-il. « Le premier ministre Ahmet Davutoglu a été jusqu'à dire que la diaspora arménienne était une diaspora turque, puisqu'elle était partie de Turquie ! Qu'il pouvait envisager de donner la citoyenneté turque à ceux qui voudraient revenir! Comment est-il possible de dire cela? Nous sommes la diaspora d'une Arménie historique occupée ! Et nous ne voulons pas revenir. Attention donc à ne pas être piégé par un discours lénifiant ».

« À l'ONU, le rapport de force est trop défavorable »

« Cela fait cent ans que la Turquie refuse de reconnaitre le génocide. Nous allons maintenir cette exigence mais nous n'allons pas rester à attendre à nouveau cent ans », reprend Harut Sassounian. « Nous voulons que justice soit faite. Nous allons passer par de multiples canaux : la Cour internationale de Justice (CIJ), la Cour européenne des droits de l'homme, les juridictions nationales. Pour la CIJ, c'est compliqué car seul un État peut la saisir. La République d'Arménie pourrait le faire mais ce serait une décision lourde de conséquences pour elle. C'est un petit pays enclavé, avec très peu d'alliés internationaux, face à la Turquie qui possède la deuxième armée de l'Otan, qui est la quinzième puissance économique mondiale. C'est comme à l'ONU : il n'est pas réaliste d'envisager une campagne pour la reconnaissance du génocide à l'assemblée générale. Le rapport de force y est trop défavorable. La Turquie peut compter sur le soutien des pays musulmans et des pays de l'Otan. Et ce n'est pas un lieu pour dire la vérité. C'est le règne de la loi du plus fort ».

« Zuart Sudjian, 94 ans, intente une action contre l'État turc »

« En revanche, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) peut être saisie par un simple individu, lorsque tous les recours internes dans son État ont été épuisés », poursuit-il. « J'ai écrit récemment un article sur une femme de 94 ans, Zuart Sudjian, qui a intenté une action contre l'État en Turquie à cause de la confiscation de la terre sur laquelle se trouve l'aéroport de Diyarbakir et qui appartenait autrefois à sa famille, les Basmajian. Elle réclame des compensations. Si la justice turque ne tranche pas en sa faveur, elle ira devant la CEDH. Et si celle-ci constate qu'elle doit être indemnisée, cela ouvrira la voie à des dizaines de milliers d'Arméniens ».

« À Incirlik, la base de l'Otan sur les terres d'un ancien village arménien »

« On sait par ailleurs que l'un des bâtiments les plus prestigieux de la république turque, où résidaient il y a peu le président, était la propriété des Kasapyan, une famille de riches commerçants arméniens », rappelle l'activiste. « Des documents montrent encore que l'aéroport Atatürk d'Istanbul s'est développé en partie sur des terrains qui appartenaient à la famille Kevork Sarian, originaire de Van. Quant à la principale base aérienne de l'Otan en Turquie, elle est située sur les terres du village d'Incirlik, qui était une localité arménienne. Des familles ont intenté une action contre le gouvernement turc devant une cour fédérale américaine. Ainsi, même si la Turquie refuse de reconnaitre qu'il y eut génocide, les décisions de justice assureront cette fonction. Ce sera une reconnaissance indirecte qu'il y a eu crime de masse ».

« Des Turcs veulent que leur pays affronte la vérité »

« C'est aussi une façon de faire accélérer le changement de mentalité en Turquie », ajoute-t-il. « La société bouge dans ce pays. Récemment, un sondage a indiqué que 9 % de la population acceptent le terme de génocide. Il y a de très nombreux intellectuels, des professeurs, des gens engagés, des libéraux et des démocrates, qui veulent qu'on arrête de leur dire des mensonges. Ce n'est pas qu'ils soient pro Arméniens. Mais ils veulent que leur pays affronte la réalité historique. Ils pensent que la Turquie sera meilleure si elle reconnait la vérité, et qu'à l'inverse, le mensonge  la pervertit. Des livres sont publiés, des vidéos sont produites, des programmes TV circulent sur internet. Tout cela produit de l'effet ».

« Ici, c'est ma maison »

« Les voyages en Turquie de descendants de victimes ou de rescapés participent aussi de ce processus », insiste Harut Sassounian. « C'est important pour deux raisons. D'une part, cela permet aux nouvelles générations d'Arméniens de s'approprier les lieux de la mémoire familiale. Une fois qu'il les voient, cela devient vraiment leur histoire, leur terre ancestrale. Et puis cela sensibilise les Turcs et les Kurdes qu'ils rencontrent, qui voient des jeunes dire : 'ici, c'est ma maison'. Souvent, ils ne savent pas, ils sont très gentils. Et ils prennent conscience qu'il est arrivé une catastrophe aux Arméniens – alors que les manuels d'histoire turcs n'en parlent pas -, qu'il y a une légitimité à ce qu'ils fassent des demandes de restitution ou de compensation. Ils se rendent compte qu'il y a une question qui n'est pas résolue ».

« La question arménienne a resurgi »

« Aujourd'hui, il y autant d'Arméniens aux États-Unis qu'il y eut de tués pendant le génocide », commente-t-il. « C'était le cauchemar du gouvernement Jeune Turc en 1915, dont l'un des leaders, Talaat, prédisait qu'il ne resterait plus qu'un seul Arménien debout : dans un musée ! En éliminant physiquement les Arméniens, ils voulaient supprimer de ce fait même la question arménienne. Or elle a resurgi ! Et c'est un cauchemar aujourd'hui pour le président et le gouvernement actuels, qui voudraient que les Arméniens oublient tout et abandonnent. Mais on va prouver qu'ils ont tort et un jour, on retournera et on recevra ce qui nous appartient. A l'inverse, s'ils reconnaissaient le génocide, demandaient pardon, offraient de discuter pour des réparations, ils seraient des héros pour la terre entière ».

Pour aller plus loin

- L'histoire du génocide arménien relatée sur le site Herodote.net;

- L'article de Vincent Duclert : « Les historiens et la destruction des Arméniens » paru en 2004 dans la revue d'histoire Vingtième siècle;

- Le texte du rapport Whitaker, adopté le 29 août 1985 par une sous-commission de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, qui affirme dans son paragraphe 24 que le massacre des Arméniens par l'Empire ottoman en 1915-1916 était un génocide (en anglais);

- Sur un site arménien, le texte intégral du communiqué rendu public le 23 avril 2013 par Recep Tayyip Erdogan, alors premier ministre turc, dans lequel il présentait ses « condoléances » aux descendants des victimes arméniennes des massacres 1915-1916 mais sans parler de « génocide » et en refusant l'idée d'une « hiérarchie des souffrances » entre toutes les victimes de la Première guerre mondiale »;

- La position officielle de la Turquie exprimée sur le site de son ministère des affaires étrangères;

- Le blog Paris Planète du 2 novembre 2014 : « Turquie, les quatre vérités sur le terrorisme du président Erdogan »;

- Le blog Paris Planète du 8 août 2014 : « Erdogan président, une page se tourne en Turquie »;

- Le blog Paris Planète du 11 juin 2013 avec la romancière Sema Kaygusuz : « La Turquie, une diversité coincée entre nationalisme et islamisme ».



Envoyé de mon Ipad 

EGYPTE - Coptes tués et coups de feu contre une église dans le cadre des désordres du 25

Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 26 janvier 2015 13:57:11 UTC+2
Objet: [Agence Fides] Fides 

AFRIQUE/EGYPTE - Coptes tués et coups de feu contre une église dans le cadre des désordres du 25 janvier

Le Caire (Agence Fides) – Au moins trois coptes – dont un enfant de dix ans – font partie des victimes des affrontements ayant eu lieu au Caire et dans d'autres villes d'Egypte à l'occasion du IV° anniversaire du soulèvement qui, le 25 janvier 2011, provoqua la fin de la longue présidence d'Hosni Moubarak. Des sources locales consultées par l'Agence Fides ajoutent qu'au cours des désordres, des coups de feu ont été tirés contre l'église Saint Raphaël Archange, sise au Caire dans le district de Maadi. Par ailleurs, dans d'autres zones urbaines, comme celle de Beni Suef, les forces de sécurité ont bloqué les rues autour des églises afin de prévenir d'éventuels assauts de la part de bandes islamistes.
L'enfant tué s'appelait Mina Rafaat et a été touché par une balle perdue. Le bilan officiel diffusé par les moyens de communication égyptiens fait état de 18 morts et de plus de cinquante blessés. L'Evêque copte catholique de Gizeh, S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, confirme à l'Agence Fides que, « pour une bonne part, les affrontements ont eu lieu entre la police et les groupes liés aux Frères musulmans, qui visent à accréditer l'image d'une Egypte encore déstabilisée ». (GV) (Agence Fides 26/01/2015)

Raï regagne sa résidence à Bkerké aujourd’hui - L'Orient-Le Jour

Raï regagne sa résidence à Bkerké aujourd'hui - L'Orient-Le Jour

Hospitalisé jeudi à l'hôpital Notre-Dame des Secours (Jbeil) pour un traumatisme crânien avec hématome bien localisé, diagnostiqué par scanner et traité par fenestration par un neurochirurgien libanais, le patriarche maronite Béchara Raï regagnera le siège patriarcal de Bkerké ce matin, apprend-on de sources médicales. Il pourrait, par prudence, y être transporté de nuit ou de bon matin afin d'éviter le stress des embouteillages, ajoute-t-on de mêmes sources.
En l'absence d'un bulletin de santé officiel, il n'a pas été possible de savoir la semaine dernière la nature exacte de l'opération assez simple subie par le chef de l'Église maronite, qui aura 75 ans dans quelques semaines (25 février).
De sources fiables, on apprend que le patriarche s'était heurté la tête en pénétrant dans sa voiture, il y a quelques semaines, ce qui avait provoqué un hématome. Celui-ci s'est traduit à terme par un œdème qui a fait pression sur le cerveau et a conduit à de courts moments de troubles du langage et de la mémoire. L'intervention rapide des proches du patriarche a permis de cerner assez vite le problème et conduit à la décision d'opérer. Selon des sources médicales, il faudra au patriarche deux et trois semaines de repos pour se remettre complètement des effets du traumatisme, sans risques d'infection ou de complications.
Des voix ont prêté au patriarche la volonté de présider mardi l'Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (Apecl). Les prochains jours diront à quelle vitesse il récupère, sachant qu'un temps de convalescence et d'absence de stress est recommandé par les médecins.
Une foule de personnalités de tous les horizons ont tenu à faire acte de présence, à l'hôpital Notre-Dame des Secours de Jbeil, pour prendre des nouvelles de l'état de santé du patriarche. À ceux qui, à sa demande ou par autorisation du médecin, ont pu s'entretenir avec lui, le patriarche est apparu parfaitement conscient et reconnaissant pour le caractère bénin de l'accident dont il a souffert. Il a marché pour la première fois hier, non sans ressentir un léger vertige, a confirmé un proche.

Sleiman : un rôle crucial
Au nombre des visiteurs de marque du patriarche maronite figurait hier l'ancien président de la République, Michel Sleiman, qui a rappelé que Mgr Raï joue « un rôle crucial en cette période difficile que traverse le pays ». « La santé du Liban tient un peu aujourd'hui à celle de la tête de l'Église maronite », a-t-il ajouté.
« Le patriarche a déployé et continue de déployer une grande énergie pour mener le processus d'élection d'un président de la République à son terme normal, a affirmé M. Sleiman. Nous espérons qu'une fois rétabli, ses contacts conduiront les responsables de cette élection à prendre conscience de leurs devoirs. L'élection d'un président n'est pas une activité de loisir. Je ne saurais être député et m'abstenir de me rendre au Parlement pour élire un président. Un homme qui vote en faveur de la prorogation de son mandat devrait du même pas se rendre au Parlement pour élire un président. Il n'y a aucun honneur, aucune noblesse à boycotter les séances de vote. Dans toutes les démocraties du monde, quand un Parlement ne parvient pas à élire un président, il est dissous. Nous espérons voir le jour où un Parlement serait dissous s'il ne parvenait pas à élire un président ou s'il ne parvenait pas à désigner un Premier ministre qui puisse former son gouvernement en un mois ou deux. »



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 25 janvier 2015

L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatiques | ZENIT - Le monde vu de Rome

L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatiques | ZENIT - Le monde vu de Rome

http://www.zenit.org/fr/articles/l-orient-chretien-souffre-le-martyre-des-persecutions-fanatiques
L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatiques

Appel des patriarches et chefs des communautés chrétiennes du Liban

Rome, (Zenit.org) Anita Bourdin | 463 clics

L'Orient chrétien souffre un martyre du fait des "persécutions fanatiques et terroristes", en particulier en Irak, en Syrie, au Liban et en Égypte, dénoncent les patriarches et les chefs des communautés chrétiennes du Liban, dans cet appel fait parvenir à Zenit par le Conseil des patriarches et évêques catholiques du Liban (Council of Catholic Patriarchs and Bishops).

Ils invient à prier spécialement, en cette grande Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, pour la libération des deux métropolites orthodoxes d'Alep,  Mar Gregeorios Yohanna Ibrahim et Paul Yaziji, enlev&és le 22 avril 2013. ils sont des "symboles de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux", .

Ils dénoncent "une campagne systématique de déracinement", un "nettoyage ethnique et religieux qui  équivaut à un génocide". 

Voici notre traduction intégrale de cet appel.

A.B.

Appel des patriarches et chefs des communautés chrétiennes du Liban

Nous, patriarches et chefs des communautés chrétiennes au Liban, remercions notre Seigneur pour notre rassemblement de cette année encore à l'église orthodoxe syrienne Saint-Ephrem II, pour célébrer les prières pour l'unité de l'Église sainte, apostolique et universelle de notre Seigneur.

Unis dans la prière, nous adressons notre appel à tous nos frères et sœurs chrétiens de par le monde, prêtres et laïcs, qui célèbrent la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens ; nous leur demandons de se joindre à notre prière fervente et passionnée pour la paix dans notre cher Orient qui souffre, en particulier en Irak, en Syrie, au Liban et en Égypte, pays confrontés sans relâche aux pires vagues de persécutions fanatiques et terroristes.

Notre peuple pacifique subit le martyre en raison de sa foi ou est victime d'une campagne systématique de déracinement, en étant contraint d'abandonner la patrie de ses pères.

Faisant l'objet d'un nettoyage ethnique et religieux qui  équivaut à un génocide, ils sont menacés d'extinction dans leur propre patrie. Leurs églises et leurs monastères ainsi que leurs icones ont été profanés, des moines, des religieuses, des prêtres et des évêques ont été kidnappés, parmi lesquels les métropolites Mar Gregeorios Yohanna Ibrahim et Paul Yaziji, symboles de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux.

Nous vous demandons de prier et de n'épargner aucun effort, en tout temps et en tout lieu, pour mettre fin à cette douloureuse et tragique réalité, pour permettre que soient libérés en toute sécurité et dans la dignité toutes les personnes kidnappées et que soit assurée une présence chrétienne durable et paisible au Moyen-Orient.

Traduction de Zenit, Constance Roques

(22 janvier 2015) © Innovative Media Inc.


Envoyé de mon Ipad 

« Le patriarcat d’Antioche et l’Église maronite » de Georges Kadige, un ouvrage provocateur - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

« Le patriarcat d'Antioche et l'Église maronite » de Georges Kadige, un ouvrage provocateur - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Du 23/1/2015-« Le patriarcat d'Antioche et l'Église maronite » de Georges Kadige, un ouvrage provocateur - Fady NOUN

C'est un ouvrage – tranquillement – provocateur que vient de publier Georges Kadige, professeur à la faculté de droit de l'USJ. « Le patriarcat d'Antioche et l'Église maronite »(*) est un livre dense, pertinent, objectif, sur l'histoire de l'Église maronite jusqu'au synode libanais de 1736, accompagné de deux documents de référence de la littérature ecclésiale maronite : le Kitab al-Huda c'est-à-dire le livre de la Direction, un ouvrage théologique et pastoral datant du XXIe siècle, et surtout le corpus complet des décrets et des décisions du fameux synode libanais ou « de Louaizé » qui mena l'Église maronite à s'inspirer largement des directives du concile de Trente de 1542, ordonnateur de la contre-réforme. Inclure ces deux textes dans l'ouvrage en fait pratiquement un manuel universitaire et une référence scientifique indispensable et facilement accessible.
« Le patriarcat d'Antioche et l'Église maronite » est une thèse de doctorat présentée en 1971 à Lyon par celui qui préside aujourd'hui aux destinées du Centre d'études des droits du monde arabe (Cedroma) de l'USJ. « En le publiant , nous dit le Pr Salim Daccache, qui l'a préfacée, Georges Kadige, comme beaucoup de ses contemporains, au vu de l'éparpillement des Églises d'Orient, d'une part, et de leur affaiblissement faisant suite à la désunion continue, d'autre part, déchiffre "les signes de communion" qui puissent leur donner un nouveau souffle et leur offrir l'occasion d'un rapprochement si souhaitable ». Comme on le sait, ou comme on ne le sait peut-être pas, la ville d'Antioche a été la matrice d'un patriarcat qui a fini par se démembrer en cinq Églises distinctes : l'Église maronite, l'Église syriaque-orthodoxe, l'Église grecque-orthodoxe, l'Église melkite et l'Église syriaque-catholique.
La thèse de M. Kadige, qui à la base est un historien du droit, date de 1971, moment significatif du mouvement œcuménique, puisqu'il se situe au lendemain du concile Vatican II (1962-1965). Aujourd'hui, tout en restant strictement historique, son propos semble plus pertinent que jamais, estime le Pr Daccache, puisque « dans les moments actuels où nos Églises sont en train de vivre une crise d'existence tout court, il est nécessaire pour elles de se rapprocher plus qu'avant et d'aller plus loin sur les chemins de la collaboration et de la construction de ponts entre elles », après avoir interrogé leur passé.

La force de l'Église maronite
Parallèlement, en « bon maronite » et, aussi, en ancien postulant séminariste, l'auteur a cherché à souligner « l'unité et la force de l'Église maronite, qui à travers les siècles s'est forgée une présence bien spécifique et pertinente dans le concert des écoles et églises locales, non seulement au Proche-Orient mais au niveau mondial ».
À ce titre, souligne le Pr Daccache, « cet ouvrage est comme un cri ou un appel qui suppose un profond écho sinon des échos sur la scène ecclésiale moyen-orientale en vue d'une réelle réforme ecclésiale qui devrait repenser les structures mêmes de gouvernance de la communauté ». Et de souligner le besoin « urgent » de réforme de l'Église maronite qui doit se retrouver « comme communauté religieuse croyante et non comme confession qui cherche à se positionner et avoir des parts dans un pays considéré comme butin de guerre qu'il faut distribuer entre membres d'un bataillon ».
Le Pr Daccache s'avance même à dire qu'à moins d'un désengagement de l'actualité sociale et politique, l'Église maronite court à sa perte. « Il est vrai, relève-t-il, que les problèmes d'ordre strictement ecclésial ne peuvent, pour une partie du moins, être dissociés des questions d'ordre social et politique. Toutefois la communauté ecclésiale est profondément l'otage d'une âpre lutte orchestrée par les laïcs et les clercs, lutte qui a ses racines historiques anciennes en vue d'une mainmise sur le pouvoir politique libanais. À cause de cette lutte, les divisions visibles et invisibles ne font qu'affaiblir cette communauté et sa présence. La communauté se trouve aujourd'hui manipulée par le virus politique et tant qu'elle l'est, elle n'a pas beaucoup d'espoir de salut. »

Des divisions consternantes
Trouve-t-on tout cela dans l'ouvrage de Georges Kadige ?
Pas vraiment. Mais on le trouve, comme l'a fait le recteur de l'USJ, dans son prolongement. L'auteur se défend de toute extrapolation, mais l'actualité pousse le lecteur à le faire à son corps défendant.
C'est d'ailleurs ce qu'exprime l'évêque maronite de Sarba, Paul Rouhana, à la soirée de présentation de l'ouvrage. « En parcourant le livre du Pr Khadige, on est consterné par l'ampleur des divisions de nature doctrinale, personnelle, politique ou sociale, qui ont contribué au démembrement du patriarcat d'Antioche. Si cette thèse manque de « souffle œcuménique », c'est tout simplement parce qu'elle a été soutenue en 1971, et que toutes les dénominations ecclésiales étaient aux antipodes de la prière de l'abbé Couturier, en ce sens que les Églises définies persistaient à vouloir réaliser l'unité de l'Église non pas "telle que le Christ la veut, et par les moyens qu'il voudra", mais selon leur propre volonté et par les moyens qu'ils voulaient ». « La thèse du Pr Kadige (...) exprime à sa manière l'épaisseur humaine dans l'histoire divino-humaine de l'Église », conclut l'évêque de Sarba.

Pourquoi maintenant ?
C'est dans le même sens que s'est également exprimé l'auteur de la thèse.
« Pourquoi éditer ce livre aujourd'hui ? s'est-il interrogé tout haut en présentant son livre. Tout simplement parce que jamais la situation des chrétiens d'Orient, tous rites confondus, n'a été aussi préoccupante (...) l'ouvrage s'attelle à présenter dans une première partie le patriarcat d'Antioche matrice de presque toutes les Églises orientales, en commençant par sa naissance pour finir par son morcellement (...) Les séparations douloureuses sont présentées avec autant d'impartialité et d'objectivité que cela est possible, les incompréhensions signalées comme des maux qui aurait été tellement souhaitable d'éviter. »
Il est également question, conclut le Pr Kadige de l'« estrangement », selon l'expression d'Yves Congar qui s'installe sournoisement dans les relations entre l'Orient et l'Occident, des incompatibilités d'humeur et de visions qui rongent les Églises et sapent l'unité tant souhaitée par le Christ pour aboutir enfin à ces efforts (contemporains) pour rétablir l'union souhaitée par tous mais (...) que ces Églises ne réussissent pas encore à réaliser puisqu'elles se montrent même incapables d'unifier ne serait-ce que la célébration de la fête de Pâques, essence de la foi chrétienne ; incapables de fixer une date...
Un livre à tous points de vue important et dont l'intérêt académique déborde largement la recension qui en est faite ici. Un document à charge pour tous ceux qui aspirent à l'unité et qui à travers « l'épaisseur humaine », veulent mener à son terme spirituel l'histoire de l'Église maronite et du Liban.

(*)Le patriarcat d'Antioche et l'Église maronite (Des origines au synode de 1736) de Georges Kadige, préfaces du Pr Salim Daccache s.j. et de Mgr Paul Rouhana, éditions Cedroma-Cerpoc.

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Envoyé de mon Ipad 

Le patriarche Raï en période de convalescence - L'Orient-Le Jour

Le patriarche Raï en période de convalescence - L'Orient-Le Jour
24/1/2015-Le patriarche Raï en période de convalescence

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a subi hier une opération chirurgicale réussie à l'hôpital Notre-Dame des Secours pour lui enlever un caillot de sang dans le cerveau. Le patriarche était complètement conscient avant son entrée au bloc opératoire et il n'a pas été atteint d'une hémiplégie.
De nombreuses personnalités politiques et religieuses ont accouru à son chevet. Parmi celles-ci, le ministre du Travail Sejaan Azzi, la ministre des Déplacés Alice Chaptini, la députée Sethrida Geagea qui lui a transmis les vœux du leader des Forces libanaises Samir Geagea, les anciens ministres Wadih el-Khazen, Roger Dib et Ibrahim el-Daher, l'ancien député Antoine Haddad, le président du conseil municipal de Jbeil Ziad Hawat, le conseiller politique de l'ancien Premier ministre Saad Hariri Daoud el-Sayegh, une délégation de la Ligue maronite présidée par Samir Abillamaa, l'évêque Mounir Khairallah et le directeur de Fondation Issam Farès, le général William Majli.
Plusieurs figures politiques et dignitaires religieux ont aussi contacté par téléphone le prélat maronite pour s'enquérir de son état de santé, notamment le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre Tammam Salam, les anciens présidents Michel Sleiman, Amine Gemayel et Émile Lahoud, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, le cardinal Leonardo Sandri, le mufti de la République libanaise, le cheikh Abdellatif Deriane, le vice-président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Abdel Amir Kabalan, le cheikh Akl druze, Naïm Hassan, et le patriarche des
yriaques-catholiques, Ephram II. Les ministres des Télécommunications, Boutros Harb, du Tourisme, Michel Pharaon, et de la Défense, Samir Mokbel, l'ambassadeur des États-Unis au Liban, David Hale, les députés Michel Aoun et Sleimane Frangié, le chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, ainsi que des anciens ministres et députés ont également contacté le chef de l'Église maronite.
À l'hôpital Notre-Dame des Secours, le responsable de la communication et du protocole à Bkerké Walid Ghayyad a discuté avec les journalistes, remerciant tous ceux qui sont venus souhaiter un prompt rétablissement au patriarche, et s'excusant de ne pouvoir les recevoir dans la chambre d'hôpital du prélat qui a besoin de quelques jours de repos.
Sur un autre plan, la Fondation maronite dans le monde a entamé hier sa réunion périodique sous la présidence de l'ancien ministre Michel Eddé, par une prière à l'intention du patriarche. Dans un communiqué, les participants ont mis l'accent sur le rôle pionnier joué par Béchara Raï aux niveaux ecclésiastique et patriotique, saluant ses efforts pour lier la diaspora du Liban au pays.



Envoyé de mon Ipad 

L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatiques | L'Œuvre d'Orient

L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatiques | L'Œuvre d'Orient

L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatique

23/01/2015

Appel des patriarches et chefs des communautés chrétiennes du Liban, publié dans Zenit

Conseil catholique

Conseil catholique

Rome, (Zenit.org)

Nous, patriarches et chefs des communautés chrétiennes au Liban, remercions notre Seigneur pour notre rassemblement de cette année encore à l'église orthodoxe syrienne Saint-Ephrem II, pour célébrer les prières pour l'unité de l'Église sainte, apostolique et universelle de notre Seigneur.

Unis dans la prière, nous adressons notre appel à tous nos frères et sœurs chrétiens de par le monde, prêtres et laïcs, qui célèbrent la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens ; nous leur demandons de se joindre à notre prière fervente et passionnée pour la paix dans notre cher Orient qui souffre, en particulier en Irak, en Syrie, au Liban et en Égypte, pays confrontés sans relâche aux pires vagues de persécutions fanatiques et terroristes.

Notre peuple pacifique subit le martyre en raison de sa foi ou est victime d'une campagne systématique de déracinement, en étant contraint d'abandonner la patrie de ses pères.

Faisant l'objet d'un nettoyage ethnique et religieux qui  équivaut à un génocide, ils sont menacés d'extinction dans leur propre patrie. Leurs églises et leurs monastères ainsi que leurs icones ont été profanés, des moines, des religieuses, des prêtres et des évêques ont été kidnappés, parmi lesquels les métropolites Mar Gregeorios Yohanna Ibrahim et Paul Yaziji, symboles de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux.

Nous vous demandons de prier et de n'épargner aucun effort, en tout temps et en tout lieu, pour mettre fin à cette douloureuse et tragique réalité, pour permettre que soient libérés en toute sécurité et dans la dignité toutes les personnes kidnappées et que soit assurée une présence chrétienne durable et paisible au Moyen-Orient.

Traduction de Zenit, Constance Roques

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Envoyé de mon Ipad 

Iran : le témoignage du Père Pierre Humblot au service des convertis iraniens | L'Œuvre d'Orient

Iran : le témoignage du Père Pierre Humblot au service des convertis iraniens | L'Œuvre d'Orient
Du 22/1/2015-Iran : le témoignage du Père Pierre Humblot au service des convertis iraniens

" Il y a eu une vague importante de convertis, ce qui est assez particulier du fait de l'importance des mystiques iraniens en Iran"

Or en Iran il y a eu une vague importante de convertis, ce qui est assez particulier du fait de l'importance des mystiques iraniens en Iran ce qui fait que les jeunes qui en ont assez d'un certain type d'Islam qui leur est imposé cherchent ailleurs, donc il faut les accueillir, il faut les former, il faut continuer avec eux le cheminement, ce que je cherche à faire, en langue persane évidemment puisque c'est la langue du pays. Et donc on fait des réunions, beaucoup de traductions de livres pour la formation non seulement des catéchumènes mais aussi de responsables et d'animateurs, et puis sur Facebook, on a de très nombreuses questions sur Jésus-Christ qui nous arrivent : l'Evangile ça passionne les gens, donc il faut répondre !
Alors que fais-je à Paris ? A Paris je suis réfugié depuis un certain nombre d'années puisque le régime iranien que vous connaissez m'a toléré pendant 40 ans, mais à la fin la tolérance commençait à s'épuiser, donc je suis parti, et j'ai continué à Paris à faire le même travail, Dieu merci, en persan, au service d'Iraniens et d'Afghans, à travers l'Europe mais aussi grâce à Internet.
Merci à l'Œuvre d'Orient qui nous a beaucoup soutenus pendant toutes ces années et qui continue à nous soutenir. Figurez-vous que parmi les convertis il y en a certains qui veulent devenir prêtres et qui ont une bourse de l'Œuvre d'Orient pour pouvoir travailler et étudier, à l'Institut Catholique grâce à cette bourse, ce qui est très important pour l'avenir de notre Eglise, et c'est super ! Merci ! En espérant que ça va continuer !



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 23 janvier 2015

Commentaire du Vicaire apostolique de l’Arabie du Sud à propos de la mort du Roi Abdullah

Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 23 janvier 2015 14:14:49 UTC+2
ASIE/ARABIE SAOUDITE - Commentaire du Vicaire apostolique de l'Arabie du Sud à propos de la mort du Roi Abdullah

Riyad (Agence Fides) – Abdullah bin Abdulaziz, le premier roi saoudien à avoir rencontré un Pape, s'est éteint cette nuit à l'âge de 90 ans environ. La rencontre entre le roi saoudien et le Pape Benoît XVI avait eu lieu en novembre 2007. Ses funérailles ont été annoncées pour ce jour, après la prière de l'après-midi.
Le Roi Abdullah était officiellement monté sur le trône en 2005. « Au cours des années pendant lesquelles il occupait le rang de prince héritier – raconte à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Paul Hinder, OFM Cap, Vicaire apostolique de l'Arabie du Sud – je sais qu'il a eu contact avec S.Exc. Mgr Giovanni Bernardo Gremoli, qui a été Vicaire apostolique de l'Arabie du Sud pendant 29 ans. Durant son règne, lorsque j'avais également la responsabilité de l'Arabie, je peux dire que les principes en matière religieuse n'avaient pas changé mais leur application était plus flexible et que, pour les chrétiens, s'ils étaient prudents, de nombreuses choses étaient praticables. Des incidents fâcheux avaient lieu lorsque, par exemple, ils se réunissaient en de trop grands groupes, cela attirant l'attention et mettant la prudence un peu de côté ».
Pendant longtemps, sous le règne d'Abdullah, le pouvoir de la mutawwa'in, la puissante police religieuse saoudienne, a semblé être limitée alors que son influence semble avoir augmenté ces dernières années. « En général – ajoute Mgr Hinder – le roi était considéré par la population comme une personne pieuse et plus que d'autres respectueuse des règles de l'islam ». (GV) (Agence Fides 23/01/2015

/EGYPTE - Vers la publication d’un document sur les droits liés à la citoyenneté rédigé par des associations coptes



Envoyé de mon Ipad 


Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 23 janvier 2015 14:14:49 UTC+2
Destinataire: Agence International FIDES <fidesnews-fr@fides.org>

AFRIQUE/EGYPTE - Vers la publication d'un document sur les droits liés à la citoyenneté rédigé par des associations coptes

Le Caire (Agence Fides) – Les associations et mouvements animés par des chrétiens coptes faisant partie du Coptic Advisory Council ont annoncé l'imminente publication d'un document portant sur les droits liés à la citoyenneté. Le texte vise à définir une feuille de route en vue de la sauvegarde et de la défense des droits liés à la citoyenneté qui offre, non seulement aux chrétiens, des instruments et des conseils permettant de démasquer et de combattre l'héritage de la discrimination sectaire à base ethnique ou religieuse, existant à différents niveaux au sein de la société égyptienne. Ont contribué à la rédaction du document des experts et des analystes appartenant à l'Eglise copte catholique, à l'Eglise copte orthodoxe et à la communauté copte protestante.
Le texte – indiquent des sources locales contactées par l'Agence Fides – offrira un état des lieux des formes de discrimination, même subtiles, qui s'enregistrent dans les domaines juridique, administratif, médiatique, culturel et de l'instruction publique. Des objectifs ou de possibles applications pratiques du document seront exposés dans le cadre d'une conférence de presse, annoncée pour les premiers jours de février.
Le Coptic Advisory Council a été institué en août 2012 en tant qu'instrument de coordination entre les groupes et les associations promus par des laïcs coptes dans le but d'unir les intentions et de trouver des formes de coopération pour affronter ensemble des problématiques à caractère civil, social et politique. (GV) (Agence Fides 23/01/2015)

mercredi 21 janvier 2015

Le long martyr des chrétiens d’Orient

Le long martyr des chrétiens d'Orient

http://www.dreuz.info/2015/01/le-long-martyr-des-chretiens-dorient/
21/1/2015-Le long martyr des chrétiens d'Orient

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En ce début d'année 2015, avec l'actualité récente nationale et internationale, l'évocation du sort des chrétiens d'Orient est particulièrement douloureuse.

L'année 2014 fut très éprouvante : massacres de masse et exils forcés provoqués par l'Etat islamique en Irak et en Syrie (renommé Daesh en Occident pour ne pas nommer le problème). Enlèvements massifs au Nigeria par la secte islamique Boko Haram. Massacres et attentats en Centrafrique, Somalie et Libye.

Ces évènements furent médiatisés, commentés, condamnés (sans être suivis d'acte). Pourtant, les persécutions anti-chrétiennes dans les pays musulmans sont le fruit d'une longue tradition, y compris dans des Etats alliés de la coalition occidentale.

Turquie

La Turquie, souvent présenté comme Etat laïc et démocratique, connait un processus d'islamisation et de persécution des chrétiens qui remonte à loin :

  • Dès 1934, une loi interdit l'exercice de certaines professions aux chrétiens.
  • En 1942, est mis en place le varlik vergisi, impôt spécial inique sur la fortune. De là débuta l'exil des chrétiens grecs du pays.
  • En septembre 1955, suite à une rumeur d'incendie de la maison natale d'Ataturk, un violent pogrom est déclenché à Istanbul contre les minorités chrétiennes et juives, faisant une dizaine de morts, des centaines de blessés et détruisant nombre de demeures chrétiennes. L'exode des chrétiens s'accentua encore.
  • En 1965, le parlement vota une loi qui interdit aux détenteurs d'un passeport grec de rester en Turquie. La communauté grecque-chrétienne est alors considérablement amoindrie.
  • Le coup de grâce viendra d'une nouvelle série de spoliations du gouvernement des biens grecs en 1974, année de l'intervention turque à Chypre (dont la moitié est toujours occupée par les troupes turques dans l'indifférence de l'UE qui condamne en Israël une occupation plus que discutable).
  • Actuellement, les chrétiens ne sont plus que 100 000 âmes, soit 0,2% de la population. Le processus d'islamisation et d'éradication du christianisme en Turquie remonte donc à loin et se poursuit actuellement.
  • Une série d'assassinats de religieux et croyants turcs et étrangers se produit en 2006-2007, suite à des campagnes christianophobes virulentes des médias turcs.
  • La Turquie se fait fort de se présenter comme un état laic et démocratique, notamment dans la perspective d'adhérer à l'Union européenne. Pourtant, sa constitution de 1937 prévoit clairement que l'enseignement religieux soit géré par le gouvernement, et que les imams soient fonctionnarisés par ce dernier. On est très loin de la séparation de la religion et de l'Etat telle que revendiquée par les partisans de la laïcité occidentale. De plus, le traitement des minorités chrétiennes a toujours été basé sur la discrimination et la persécution.

Néanmoins, la Turquie est surpassée dans ce triste domaine par l'Arabie Saoudite, alliée incontournable de la coalition, et pays musulman le plus dur vis-à-vis des non-musulmans.

Arabie Soudite

  • Le royaume pratique l'islam Wahhabite qui interdit purement et simplement toute autre religion que l'islam sunnite (christianisme, judaïsme, hindouisme, bouddhisme, chiisme).
  • La conversion et la construction de lieux de culte chrétiens y est strictement interdite, le prosélytisme vaut l'expulsion pour un étranger et la mort pour un saoudien.
  • Cette situation n'a rien d'étonnant puisqu'en fait l'Arabie Saoudite est un Etat théocratique et totalitaire, fondé notamment sur l'alliance entre le prince Mohamed Ibn Saoud (Saoud Ier) et le prédicateur Mohamed Ibn Abdel Wahhab (créateur du wahhabisme, doctrine théologique inspirée du hanbalisme). Il s'agit de l'application stricte de la charia, dans sa version la plus dure et ce depuis la création du royaume en 1932.
  • Rappelons que ce pays qui ne tolère aucune manifestation d'une religion non musulmane ne se gêne pas pour dénoncer une prétendue « islamophobie » en Occident.
  • Et qu'il finance très officiellement plusieurs mosquées et centres islamiques dans le monde.
  • N'oublions pas non plus que ce royaume soutient généreusement diverses organisations islamistes, voire terroristes, et que plusieurs dirigeants du réseau islamiste sunnite Al-Qaida furent saoudiens.

Ces pays musulmans sont sunnites. Qu'en est-il des nations chiites ?

Iran

L'Iran est devenue une république islamique avec la révolution de janvier 1979 qui vit le renversement du Shah, et il applique le chiisme duodécimain comme religion d'état.

  • Le pays compte 200 000 chrétiens, soit environ 0,3 % de la population.
  • Depuis 1979, la moitié de cette population a fui le pays en exil.
  • Aussitôt après la révolution, un bureau des minorités religieuses a été créé, dans le but avoué d'augmenter la surveillance et la répression.
  • A l'instar des juifs, les chrétiens sont « gens du livre » et soumis au statut de dhimmi : ils sont protégés, mais s'ils ne sortent pas de leurs quartiers réservés, se font discrets, n'effectuent aucun prosélytisme.
  • Ils sont représentés au parlement, mais de manière illusoire car ils ne peuvent exercer aucun pouvoir sur les musulmans.
  • Ils subissent de nombreuses discriminations : interdiction de certaines professions libérales, inégalité devant un tribunal en cas de litige, obligation de se conformer aux traditions de l'islam.
  • Bien sûr, la conversion de l'islam à une autre religion est punie par la loi.
  • Arrestations, emprisonnements, tortures, assassinats de pasteurs chrétiens se poursuivent depuis plus de vingt ans.
  • Importation et impression de bibles sont formellement interdites.
  • Les persécutions se sont encore aggravées après l'élection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence du pays en 2005 avec notamment une vague d'assassinats de prêtres et de pasteurs en 2005-2007 (rappelant une précédente vague en 1994-96).
  • En 2010, suite à un discours de l'ayatollah Ali Khamenei contre le danger de christianisation de l'Iran, une vague de perquisitions et d'arrestations a visé les religieux chrétiens du pays.

C'est le grand et beau modèle politique iranien vanté par Soral et Dieudonné.

Syrie

Autre grand pays arabe chiite, la Syrie de Bachar el-Assad est souvent présentée en Occident comme une exception notoire et un havre de paix pour les chrétiens.

Il est vrai que le régime y est moins dur qu'en Turquie ou en Arabie Saoudite, les chrétiens peuvent construire des églises et pratiquer leur culte.

Mais ils subissent un grand nombre de discriminations et tracasseries administratives :

Liban

On pourrait penser que le Liban multiculturel constituerait un refuge providentiel pour les chrétiens maronites, mais c'était sans compter sur la montée en puissance du Hezbollah chiite, organisme terroriste allié de Téhéran et Damas, et les rivalités entre sunnites et chiites.

On le constate, les persécutions contre les chrétiens dans les pays musulmans sont systématiques et remontent à loin dans le temps.

On pourrait également parler de pays musulmans africains (Nigeria, Somalie) ou asiatiques (Pakistan, Indonésie).

Rappelons qu'en ce qui concerne le monde arabo-musulman (soit Proche-Orient et Afrique du Nord), les peuples et sociétés chrétiens étaient présents plusieurs siècles avant les invasions arabo-musulmanes, depuis l'antiquité romaine, à une époque où cette partie du monde était indo-européenne.

Depuis l'instauration de sociétés musulmanes par la colonisation et le génocide culturel, les peuples précédents ont été traités en dhimmis, voire persécutés violemment et exterminés. Leur disparition semble donc préparée et programmée. Il s'agirait non seulement d'un crime contre l'humanité mais aussi d'une attaque frontale contre l'Occident et le christianisme.

Israël

Le seul pays du Proche-Orent où les chrétiens ne sont pas discriminés, persécutés ou menacés de disparition demeure Israël, ce même Etat seul à être tant attaqué par l'Union Européenne, l'ONU et les organismes tiermondistes et droitdel'hommistes.

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Rester passif revient à commettre un crime aussi grand que ces actes de persécution. Dénoncer et réagir est un impératif moral. Et pas après que les crimes de l'Etat islamique aient été commis.

Quelle est la situation du côté des pays du Maghreb, géographiquement et historiquement plus proche de l'Europe ?

Algérie

Maroc

Le Maroc voisin, présenté comme un modèle libéral du monde arabe, ne vaut cependant guère mieux.

Egypte

On ne saurait oublier le sort des coptes d'Egypte qui subissent actuellement le contrecoup du printemps arabe et du renversement du régime de Moubarak, avec notamment les attentats et pogroms des Frères Musulmans.

Les persécutions contre les chrétiens remontent à loin en Perse, débutant dès le Xe siècle, leur nombre décroissant incessamment et leur place dans la société se marginalisant.

Jordanie

En fait, le pays le plus favorable (c'est-à-dire le moins dur) pour les chrétiens demeure une monarchie conservatrice sunnite, la Jordanie hachémite. Là-bas, les églises sont reconnues, peuvent célébrer pleinement leurs offices et ouvrir leurs écoles. Néanmoins, comme partout ailleurs dans le monde musulman, le prosélytisme et l'apostasie sont interdits.

Entre l'extermination à petit feu (Daech, EIL, Turquie) et les discriminations ponctuelles

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Il apparait donc clairement que les persécutions contre les chrétiens dans les pays musulmans sont pratiquement généralisées, oscillant entre l'extermination à petit feu (Daech, EIL, Turquie) et, dans le meilleur des cas, les discriminations ponctuelles non violentes (Syrie, Jordanie). Elles remontent également à loin dans le temps et sont souvent profondément ancrées dans la culture de ces pays.

En ces temps de Noël et de naissance du Christ, il est impossible de ne pas penser à nos frères dans le Christ qui s'efforcent de survivre au Proche-Orient.

L'année 2014 a vu également la montée en puissance d'une rébellion islamiste en Syrie et l'irruption de l'Etat islamique avec son cortège d'exactions : massacres collectifs, razzias d'esclaves, statut de dhimmis parmi les plus durs, exils déchirants.

Il en fut de même avec la secte islamique Boko Haram au Nigeria qui se distingua tristement par des enlèvements massifs de jeunes filles chrétiennes.

Ces évènements ont frappé l'esprit et suscité l'indignation, en Occident et ailleurs (sans d'ailleurs qu'aucune action concrète n'ait été encore tentée).

Pourtant, de telles exactions n'ont rien d'étonnant et ne font en fait que poursuivre un long processus en place depuis plusieurs décennies dans le monde musulman, y compris dans des pays qui actuellement, sont intégrés dans la coalition anti-Daesh, comme l'Arabie Saoudite ou la Turquie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Préval pour Dreuz.info.

Sources :

Alexandre Del Valle, « Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd'hui ? – la nouvelle christianophobie* », Edition Maxima Laurent Du Mesnil, 2011.

portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/

www.indignations.org/turquie-la-situation-des-chretiens-dans-la-turquie-dite-laique

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Envoyé de mon Ipad 

Déclarations du Patriarche latin de Jérusalem contre le négationnisme concernant le Génocide arménien



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 21 janvier 2015 13:53:00 UTC+2
Destinataire: Agence International FIDES <fidesnews-fr@fides.org>
Objet: [Agence Fides] Fides

ASIE/TERRE SAINTE - Déclarations du Patriarche latin de Jérusalem contre le négationnisme concernant le Génocide arménien

Jérusalem (Agence Fides) – Une délégation d'Evêques et de prêtres de différentes Eglises de Jérusalem s'est rendue ce jour en visite au siège du Patriarcat arménien de Jérusalem afin de présenter au Patriarche Narhoun Manoogian ses vœux pour Noël et le début de l'année 2015, qui verra la commémoration du centenaire du Génocide arménien. A Jérusalem, les arméniens célèbrent Noël et le Baptême de Notre Seigneur le 19 janvier.
Dans un bref salut, diffusé par les moyens de communication officiels du Patriarcat latin de Jérusalem, le Patriarche de Jérusalem des Latins, S.B. Fouad Twal, a souligné l'importance de l'événement que les arméniens s'apprêtent à commémorer dans le monde entier. « La Turquie – a déclaré entre autre le Patriarche – considère le génocide arménien comme un pur fruit de l'imagination. Certaines nations ont eu le courage et la conviction, de reconnaître et de condamner le génocide. Cependant, ce déni gigantesque dure depuis trop longtemps. Il doit être vaincu par la vérité ». (GV) (Agence Fides 21/01/2015)

Témoignage de l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi à propos des affrontements entre armée et milices kurdes à Hassaké



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 21 janvier 2015 13:53:00 UTC+2
Destinataire: Agence International FIDES <fidesnews-fr@fides.org>
Objet: [Agence Fides] Fides News
ASIE/SYRIE - Témoignage de l'Archevêque syro-catholique d'Hassaké-Nisibi à propos des affrontements entre armée et milices kurdes à Hassaké

Hassaké (Agence Fides) – Ces derniers jours, dans la province syrienne de Jézirah, dans le nord-est du pays, des bombardements répétés de l'armée régulière sur les zones sises au sud de la ville d'Hassaké ont fait des dizaines de morts. Par ailleurs, à l'intérieur de la ville, au cours de ces dernières heures, le délicat équilibre existant depuis des mois entre les forces armées et les milices kurdes a été troublé par des affrontements qui ont provoqué une dizaine de morts.
« Au cours de ces dernières semaines – indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d'Hassaké-Nisibi – les milices kurdes avaient installé leur base dans la maison du mufti sise dans la partie centrale de la ville et avaient commencé à partir de là à disposer des barrières et des postes dans la zone environnante. Des tensions s'étaient enregistrées entre l'armée syrienne et les opérateurs d'une chaîne de télévision kurde qui réalisaient des reprises, probablement avec l'intention de montrer la ville comme totalement aux mains des kurdes ». La situation a ensuite précipité. Les kurdes ont occupé deux barrages contrôlés par l'armée et cette dernière a réagi de manière massive, utilisant même des blindés et des chars pour reprendre le contrôle de la ville et expulser les milices kurdes hors du centre habité. « Maintenant – ajoute l'Archevêque – la situation semble tranquille, après qu'hier soir les chefs de l'armée et des milices kurdes se soient parlé et aient trouvé un accord pour mettre un terme aux affrontements armés. Mais, pendant les jours où les armes ont parlé, deux chrétiens sont morts : un syro orthodoxe et un arménien, touché par un tireur embusqué kurde alors qu'il sortait de chez lui ».
L'affrontement entre les kurdes et l'armée régulière complique encore davantage le scénario fragmenté qui caractérise la province syrienne de Jézirah, dans laquelle les villes d'Hassaké et de Qamishli sont entourées de zones contrôlées par les djihadistes du prétendu « Etat islamique ». L'armée et les milices kurdes combattent les miliciens du prétendu « Etat islamique » mais des divisions en termes d'orientation s'enregistrent entre les différents groupes armés kurdes et seule une partie d'entre eux agit de manière coordonnée avec les groupes kurdes opérant en Turquie, tels que le PKK. Dans la région, une petite formation militaire « assyrienne », liée à l'Assyrian Democratic Movement, opère également en liaison avec les miliciens kurdes. (GV) (Agence Fides 21/01/2015

Chrétiens en terre d’Islam. Bienheureux les persécutés

Chrétiens en terre d'Islam. Bienheureux les persécutés
20/1/2015-Chrétiens en terre d'Islam. Bienheureux les persécutés

Chrétiens en terre d'Islam. Bienheureux les persécutés

Le 20 janvier 2015 - E. S. M. - Du voyage du pape François en Asie on gardera en mémoire ses propos concernant les massacres qui ont eu lieu à Paris. Ce qu'il a dit a montré qu'il comprenait que des gens qui voient leur foi insultée et tournée en dérision réagissent avec violence : "Si un ami me dit un gros mot contre ma mère, il peut s'attendre à recevoir un coup de poing ! C'est normal ! C'est normal !".

Cette déclaration a fait le tour du monde et elles ont été perçues comme une musique agréable par une très grande partie du monde musulman, qui se sent solidaire de l'assassinat des caricaturistes impies de "Charlie Hebdo".

Toutefois, au cours de la même conférence de presse, François a également dit d'autres choses : "Selon moi, le meilleur moyen de répondre est toujours la douceur. Il faut être doux, humble comme le pain, ne pas se livrer à des agressions".

Et ces phrases-là ont été perçues comme un commandement pour les chrétiens qui vivent en terre musulmane : ils doivent tendre l'autre joue l'autre joue, même lorsque l'ennemi ne se limite pas à les offenser et à les tourner en dérision, mais qu'il les assassine au nom d'Allah.

Dans un vibrant commentaire que l'on a pu lire dans le "Corriere della Sera" du 13 janvier, un rabbin italien des plus estimés, Giuseppe Laras, 79 ans, qui fut naguère un ami fraternel du cardinal Carlo Maria Martini, a lancé une mise en garde contre la "stratégie désastreuse" de ceux qui croient "faciliter une paix culturelle et religieuse avec l'islam politique", d'abord en "laissant les juifs et l'état d'Israël seuls " et ensuite en laissant les chrétiens sans défense :

"C'est une stratégie désastreuse, que les chrétiens arabes ont expérimentée avec le panarabisme et l'antisionisme. Les résultats en sont bien connus. Presque tous les pays musulmans, une fois qu'ils ont été débarrassés de leurs juifs, se sont concentrés sur leurs minorités chrétiennes, qui constituaient des populations nombreuses ; ils leur ont fait subir des violences et ils les ont massacrées. C'est une histoire qui se répète, allant des Arméniens qui ont été victimes d'un génocide (il y a de cela un siècle) aux chrétiens coptes d'Égypte, des chrétiens d'Éthiopie et du Nigéria jusqu'à Mossoul. Et beaucoup de pays européens, toute une série d'intellectuels et beaucoup de chrétiens d'Occident ont les mains ruisselantes du sang des chrétiens d'Orient, parce qu'ils ont été disposés à sacrifier ces derniers sur les autels du pacifisme, de l'opportunité politique, d'une conception mal comprise de la tolérance, de la culture bien-pensante et "radicale chic", et de la bonne conscience".

D'après le rabbin Laras, c'est dans l'éclipse du judéo-christianisme que cette abdication trouve son origine :

"La crise que nous traversons n'est pas seulement économique et démographique : c'est une crise de la culture et des valeurs, elle est liée à la crise du christianisme et, en un certain sens, à celle de la connaissance de la Bible, cette dernière étant le pivot de toute notre culture. Carlo Maria Martini avait raison lorsqu'il disait que la Bible est le livre de l'avenir de l'Europe et de l'Occident, mais il n'a pas été écouté. Benoît XVI avait raison quand il a prononcé sa célèbre conférence de Ratisbonne, mais il a été victime d'un discrédit médiatique et culturel. Faire en sorte que la Bible soit de nouveau une des bases de la culture et de l'éthique est un engagement religieux possible, d'une extraordinaire fécondité, qui pourrait être partagé par les juifs et les chrétiens".

Mais revenons-en aux chrétiens qui vivent en terre musulmane et en particulier au Moyen-Orient. Leur situation dramatique a fait l'objet d'une présentation faisant autorité et bien à jour qui a été publiée dans le premier numéro de cette année de "La Civiltà Cattolica", la revue des jésuites de Rome qui fait l'objet, avant d'être imprimée, d'un contrôle effectué par les autorités vaticanes.

Son auteur est un juif israélien qui s'est converti au christianisme et est entré dans la Compagnie de Jésus, David Neuhaus, vicaire du patriarcat latin de Jérusalem pour les catholiques d'expression hébraïque.

L'AVENIR DES CHRÉTIENS AU MOYEN-ORIENT

par David Neuhaus S.J.


Actuellement, lorsque l'on veut parler de la situation des chrétiens au Moyen-Orient, il faut dans tous les cas commencer par prendre acte de la peur qui a saisi ces communautés lorsqu'elles ont vu les horribles scènes qui étaient diffusées en provenance de l'Irak et de la Syrie. […]

Cette peur est associée à une expression qui vient facilement aux lèvres de ceux qui étudient la situation actuelle : "la persécution des chrétiens". Il ne fait aucun doute que si les chrétiens sont assassinés, c'est parce que leurs bourreaux musulmans extrémistes les considèrent comme des infidèles, des polythéistes ou des espions qui travaillent pour l'Occident.

Et pourtant, comme l'a indiqué le Comité Justice et Paix de l'assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte : "Au nom de la vérité, nous avons le devoir de souligner que les chrétiens ne sont pas les uniques victimes de cette violence et de cette férocité. Les musulmans laïcs, tous ceux qui sont considérés comme hérétiques, schismatiques ou simplement comme non alignés sont également attaqués et assassinés". […]

Peur de quoi ?

La peur est mauvaise conseillère. Pour l'affronter et la vaincre, il faut la comprendre. Les chrétiens constituent une fraction particulièrement vulnérable du monde arabe, parce qu'un bon nombre d'entre eux se sont toujours refusés à s'organiser selon des critères confessionnels, comme des partis politiques ou des milices.

Pendant des décennies, à partir de la fin du XIXe siècle, les plus motivés d'entre eux au point de vue politique et social ont consacré leur énergie à développer le nationalisme arabe laïc sous ses diverses formes. Ils ont travaillé à ce projet en collaboration avec des musulmans et avec des membres d'autres communautés minoritaires qui avaient les mêmes convictions qu'eux.

Ce qui, habituellement, est connu sous le nom de "réveil arabe" a été couronné de succès jusqu'au point où les arabes ont développé le sens de leur identité, fondée sur la langue et sur la culture arabo-musulmane, dans le cadre de cette vaste partie du monde qui a été le centre des civilisations antiques qui ont donné au monde le judaïsme, le christianisme et l'islam.

À la suite de la guerre arabo-israélienne de 1948, les monarchies qui existaient dans plusieurs régions du monde arabe ont été renversées par des révolutions nationalistes. Cependant ces nouveaux régimes, bénéficiant souvent d'un ferme soutien de l'armée et de la police, se sont transformés ultérieurement en dictatures et ils ont eu recours à des systèmes de répression brutaux pour étouffer toute opposition. On trouve, parmi les victimes de ces régimes, des membres de certains mouvements qui avaient pour but de renforcer l'identité musulmane et de développer des modèles de gouvernement islamiques et anti-occidentaux.

Le document du Comité Justice et Paix qui a été cité plus haut affirme : "Sous ces régimes dictatoriaux, les chrétiens ont vécu dans une relative sécurité. Ils craignaient, dans le cas où cette autorité forte disparaîtrait, que n'apparaissent le chaos et des groupes extrémistes qui, en s'emparant du pouvoir, apporteraient la violence et les persécutions. C'est ce qui explique pourquoi certains chrétiens avaient tendance à soutenir de tels régimes. Alors que, au contraire, la loyauté vis-à-vis de leur foi et le souci du bien de leur pays auraient peut-être dû les pousser à s'exprimer plus tôt, en proclamant la vérité et en demandant les réformes nécessaires pour parvenir à davantage de justice et à un plus grand respect des droits de l'homme, en même temps que beaucoup d'autres chrétiens et de musulmans qui ont osé prendre la parole".

Il semble donc que les pires cauchemars des chrétiens soient devenus la réalité lorsque les régimes dictatoriaux relativement laïcs ont été défiés par l'islam politique.

L'émergence de cet islam politique a fait naître une peur légitime chez les chrétiens. Ceux-ci, dans le meilleur des cas, allaient se trouver marginalisés par rapport à un système politique qui mettrait l'accent sur l'identité confessionnelle et qui définirait la société en termes confessionnels. Dans le pire des cas, en revanche, les chrétiens allaient être assassinés, chassés de leurs propres maisons, privés de leurs droits, contraints à subir des extorsions et des humiliations. […]

La peur peut être surmontée au moment où les chrétiens entrent directement en contact avec les responsables des différents courants de l'islam, mais également au moment où ils mettent ceux-ci au défi de réfléchir aux conséquences de leurs idéologies et de leurs intentions.

En effet, un certain nombre de courants de l'islam ont dès à présent commencé à réfléchir au défi que représente la diversité confessionnelle et ils se sont déjà mis à dialoguer avec les chrétiens.

À cause de la peur on a tendance à croire que tous les musulmans défendent une seule perspective, dans laquelle les chrétiens n'auraient aucune place. Surmonter la peur signifie être capable de percevoir la diversité au sein de ce phénomène complexe qu'est le réveil islamique.

Surmonter la peur et l'isolement

Le premier résultat qui ait été produit par la peur est une tendance à l'isolement. Cette tendance dont on peut constater l'existence chez les chrétiens du Moyen-Orient consiste à s'isoler dans leurs propres quartiers, dans leurs propres institutions et dans leurs propres cercles. Après avoir refusé pendant des décennies les tendances isolationnistes dans le domaine politique, certains chrétiens voudraient aujourd'hui avoir leurs propres partis politiques.

Les plus extrémistes vont jusqu'à proposer que l'identité chrétienne exclue l'élément arabe, sa langue et sa culture. Dans cette perspective, les chrétiens seraient araméens en Syrie, phéniciens au Liban, coptes en Égypte, chaldéens en Irak, araméens en Israël, mais surtout ils ne seraient pas arabes.

Surmonter la peur et ce qui en est le résultat, c'est-à-dire l'isolement, présuppose que les chrétiens sortent des ghettos qu'ils se sont imposés, de manière à découvrir tous ceux qui, dans le monde arabe au sens large, sont menacés de la même manière par des perspectives musulmanes monolithiques qui mettent en danger la composition même de la société moyen-orientale.

En premier lieu, il faut reconnaître que les premières victimes de l'extrémisme islamiste sont précisément ces musulmans qui ne sont pas d'accord avec le point de vue des extrémistes. Ces derniers ont massacré davantage de musulmans que de chrétiens. Et des musulmans en nombre encore plus élevé ont pris la fuite par peur.

En deuxième lieu, d'autres minorités courent un danger encore plus grand que celui qui pèse sur les chrétiens. Il s'agit, par exemple, des yazidis, des druzes ou des alaouites, parce que les extrémistes considèrent que la foi et les pratiques de ces minorités-là vont au-delà de ce qu'un musulman peut tolérer en matière de diversité religieuse.

En troisième lieu, les différents courants qui existent au sein de l'islam politique ne partagent pas une même conception des relations qu'il convient d'avoir avec les non-musulmans. Les chrétiens doivent chercher quels sont, parmi ces courants, ceux qui sont disposés à la rencontre et au dialogue. […]

Institutions et discours chrétiens

L'exhortation apostolique "Ecclesia in Medio Oriente" de Benoît XVI met l'accent sur le rôle prioritaire joué par les institutions chrétiennes présentes dans cette partie du monde en ce qui concerne la mission. […]

Des centaines d'écoles, d'universités et d'institutions pour les pauvres, pour les personnes âgées et pour les handicapés, d'hôpitaux et d'autres institutions qui proposent une éducation et des services sociaux et qui appartiennent à l'Église sont répandues sur tout le territoire du Moyen-Orient.

En pratique, toutes ces institutions sont caractérisées par leur dévouement et par les services qu'elles offrent aux communautés près desquelles elles se trouvent, ainsi que par l'ouverture dont elles font preuve à l'égard de chaque individu et de tous, qu'ils soient musulmans, chrétiens, ou encore membres d'autres minorités. Ces institutions révèlent le visage d'une présence chrétienne qui veut être au service non seulement des chrétiens, mais également de la société dans son ensemble.

De telles institutions représentent un progrès très significatif au-delà de la peur et de l'isolement. Certaines d'entre elles sont particulièrement importantes : ce sont celles qui servent presque exclusivement des populations musulmanes, montrant ainsi le visage d'une Église qui cherche à contribuer à la construction d'une société fondée sur la convivialité et sur le respect. Dans la bande de Gaza, 98 % des élèves des écoles chrétiennes sont musulmans.

D'autre part, on peut rappeler que, à la suite des révolutions qui ont été menées par le parti Baas en Irak et en Syrie, presque toutes les institutions chrétiennes ont été nationalisées dans ces pays, ce qui a eu pour conséquence la disparition de cette forme de présence chrétienne dans la société. Il est possible que la catastrophe actuelle ne soit pas dépourvue de liens avec ce fait. […]

La foi contre la peur

Face aux peurs que les chrétiens continueront à ressentir aussi longtemps que le Moyen-Orient sera secoué par l'instabilité et par le chaos, l'unique antidote chrétien est la foi. Les chrétiens portent le nom de leur Maître, qui ne leur a pas promis une vie facile. À ceux qui le suivaient, le Christ a déclaré : "Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie, qu'il se charge de sa croix et qu'il ne suive. En effet celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile la sauvera" (Mc 8, 34-35). Ces phrases ont guidé des générations de chrétiens, qui ont donné leur vie pour témoigner de leur foi en l'Évangile.

On comprend facilement pourquoi beaucoup d'entre eux préfèrent garantir à leurs enfants un avenir meilleur dans un monde apparemment plus sûr, que ce soit en Europe, aux États-Unis ou en Australie. Une diaspora des chrétiens du Moyen-Orient peut même aller jusqu'à fournir une aide à ceux qui décident, toutes réflexions faites, de rester dans leur pays, ou à ceux qui, simplement, n'ont pas les moyens de partir.

Cependant, il y a d'autres chrétiens qui, inspirés par leur propre courage, par leur détermination et par leur foi, font le choix, en dépit de toutes les circonstances qui s'y opposent, de rester sur la terre de leurs ancêtres, parce qu'ils savent qu'il en va de leur vocation et de leur mission, et qui décident de donner le témoignage du Christ dans la région même où celui-ci a marché.

Ce sont ces chrétiens-là qui, grâce à leur sens de la mission, assurent l'avenir de l'Église au Moyen-Orient. Ils se sont retroussé les manches et ils ne regardent pas en arrière, ils ne s'enfuient pas. Ils n'ont pas peur ; ils ne lancent même pas d'accusations ; ils ne s'isolent pas derrière des barrières confessionnelles ; ils ne se laissent pas paralyser par l'amertume qu'ils ressentent ; ils regardent plutôt vers l'avant, en cherchant à distinguer le chemin qui permet d'aller plus loin.

La foi est, au-delà de la peur et de l'isolement, la seule voie sûre qui conduise vers l'ouverture et vers le service, lorsqu'on se met à la recherche du Christ et que l'on marche à la suite de Celui qui est allé à la rencontre de tous les hommes, y compris de ceux qui étaient le plus éloignés. La foi est le sentiment profondément enraciné que la victoire a déjà été obtenue par la résurrection et que, quelles que soient les croix rencontrées au long du chemin – l'extrémisme, la haine et le refus – les forces de mort ont été surmontées dans la Croix du Christ. En définitive, c'est la vie qui triomphe.

Au Moyen-Orient, chez les chrétiens durement éprouvés, le renouvellement de la foi passe certainement par un sens renforcé de l'unité des chrétiens qui dépasse les divisions confessionnelles du passé. À plusieurs reprises, le pape François a mis l'accent sur l'"œcuménisme du sang", comme il l'a fait, par exemple, dans le discours qu'il a prononcé devant le Saint Sépulcre de Jérusalem, où il se trouvait en compagnie de Barthélémy, le patriarche œcuménique de Constantinople. […]

De la même manière, le renouvellement de la foi passe par le fait de s'engager dans un dialogue avec les musulmans (ainsi qu'avec les juifs dans le territoire israélo-palestinien), dans un appel authentique et honnête au respect des uns par les autres et dans un travail effectué en commun afin de construire une société qui soit libérée de l'oppression, de l'ignorance et de la peur. Ce qui renforce également la demande d'une égalité entre les citoyens, de telle sorte que ceux-ci jouissent des mêmes droits et soient soumis aux mêmes obligations.

C'est cette voix de la foi que l'on peut percevoir dans la déclaration de la Commission Justice et Paix, lorsque celle-ci affirme : "Nous prions pour tout le monde, pour ceux qui unissent leurs efforts aux nôtres et pour ceux qui nous font du mal aujourd'hui, et même pour ceux qui nous tuent. […] Notre seule protection est dans le Seigneur et, comme lui, nous offrons nous aussi nos vies pour ceux qui nous persécutent, mais également pour ceux qui, avec nous, défendent l'amour, la vérité et la dignité".



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