Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 25 juin 2016

À Erevan, le pape François dénonce explicitement le génocide arménien

La Croix, le 24/06/2016 

À son arrivée à Erevan, vendredi 24 juin, et devant les autorités civiles arméniennes et le Corps diplomatique, le pape François est sorti de son texte pour dénoncer explicitement le génocide arménien, à la surprise générale.

Le pape François a dénoncé « le génocide » des Arméniens en 1915/16 sous l’Empire Ottoman, prononçant pour la deuxième fois ce mot jugé inacceptable par la Turquie.
« Cette tragédie, ce génocide a marqué malheureusement le début de la triste série des catastrophes immenses du siècle dernier », s’est exclamé au Palais présidentiel le pape qui s’adressait au chef de l’État, Serge Sarkissian, à la classe politique et au Corps diplomatique. Le mot ne figurait pas dans son texte distribué à l’avance. Il l’avait prononcé une première fois au Vatican en avril 2015, déclenchant la colère d’Ankara.
Les observateurs estimaient que le pape François ne prononcerait pas une nouvelle fois le mot « génocide », pour jouer l’apaisement.
À l’échelle internationale, le génocide arménien de 1915 est l’un des quatre génocides reconnus par les instances des Nations unies, qui ont défini cette qualification depuis 1946.
La Croix

http://www.la-croix.com/Religion/Pape/A-Erevan-le-pape-Francois-denonce-explicitement-le-genocide-armenien-2016-06-24-1200771303?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20160624&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=213177&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06

vendredi 24 juin 2016

En Arménie, le pape dénonce le « génocide » des Arméniens


Le Monde.fr avec AFP |  | Par 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2016/06/24/en-armenie-le-pape-denonce-le-genocide-des-armeniens_4957726_3210.html#JWP0lFJRcxpk3x8o.99


« Génocide » : le mot espéré par beaucoup d’Arméniens ne figurait pas dans le texte écrit. Le pape François l’a ajouté, à l’oral, au discours qu’il a prononcé devant le président arménien, Serge Sarkissian, vendredi 24 juin, au premier jour de sa visite en Arménie, pour définir le massacre de quelque 1,5 million d’Arméniens en 1915 et 1916 par les troupes ottomanes.

« Cette tragédie, ce génocide, a-t-il dit, a inauguré malheureusement la triste liste des effroyables catastrophes du siècle dernier, rendues possibles par d’aberrantes motivations raciales, idéologiques ou religieuses, qui ont enténébré l’esprit des bourreaux au point qu’ils se sont fixé le dessein d’anéantir des peuples entiers. » Les autorités civiles, politiques et diplomatiques, réunies devant lui, l’ont applaudi debout.
Savoir si le chef de l’Eglise catholique allait répéter ce mot au cours de la seconde visite d’un pape dans ce pays qui a retrouvé son indépendance après la chute de l’Union soviétique était l’une des incertitudes avant son départ. Le pape François avait déjà employé ce terme le 12 avril 2015, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, lors d’une cérémonie de commémoration des massacres. Il avait alors provoqué la colère d’Ankara, qui refuse de reconnaître ces tueries comme un génocide, les rangeant dans la catégorie de « faits de guerre » qui ont aussi touché des Turcs et minimise le nombre de victimes. L’ambassadeur avait été rappelé pour consultation. Il est, depuis, revenu à Rome, mais il est fort probable qu’il soit à nouveau sollicité par les autorités diplomatiques turques.
Au début du mois, l’ambassadeur turc en Allemagne avait, lui aussi, été rappelé après le vote par le Bundestag d’une résolution sur la « commémoration du génocide des Arméniens et autres minorités chrétiennes dans les années 1915 et 1916 ».

Le génocide déjà évoqué par Jean Paul II

Par cette déclaration, le pape François n’introduit pas une nouveauté dans la position du Saint-Siège. Le mot génocide figurait déjà dans deux déclarations communes signées par Jean Paul II et le chef de l’Eglise apostolique arménienne, Karékine II, en 2000 et en septembre 2001, lors de la visite du pape polonais en Arménie. Mais il innove en prononçant ce mot, qui plus est, cette fois, en Arménie même, tout près de la frontière turque. En outre, contrairement à 2015, il n’a pas cité la formule de 2001 mais il a repris le mot à son compte. Samedi, le pape devait se rendre au mémorial du génocide. Quelques instants avant que François prenne la parole, Serge Sarkissian avait lui aussi parlé de« génocide » et expliqué pourquoi : « Nous voulons simplement que les choses soient appelées par leur nom, car cela permettra à deux peuples voisins de se diriger vers une véritable réconciliation et de partager un avenir prospère ».


A son discours écrit, le pape argentin a ajouté une autre considération, en réalité destinée aux gouvernements actuels face aux conflits du Proche-Orient et d’Afrique à l’origine de la crise des réfugiés en cours. « Il est tellement triste, a-t-il dit en parlant du génocide arménien, que dans celui-ci, comme dans les deux autres [la Shoah et le massacre des Tchétchènes en 1944], les grandes puissances internationales regardaient ailleurs. » Dans son discours d’avril 2015, François avait déclaré que les deux autres génocides « ont été perpétrés par le nazisme et par le stalinisme ». Le pape a relié ces tragiques événements du passé aux menaces et exactions dont sont victimes aujourd’hui des populations chrétiennes.

Persécutions contre les chrétiens et accueil des réfugiés

« Je souhaite vivement que l’humanité sache tirer de ces tragiques expériences la leçon d’agir avec responsabilité et sagesse pour prévenir le danger de retomber dans de telles horreurs », a-t-il dit devant les responsables civils et politiques arméniens. Puis il a appelé « tous ceux qui déclarent leur foi en Dieu », quelle que soit leur confession, à « uni[r] leurs forces pour isoler quiconque se sert de la religion pour mener des projets de guerre, d’abus et de persécution violente, en instrumentalisant et en manipulant le saint nom de Dieu ».
« Aujourd’hui, a-t-il ajouté, les chrétiens en particulier, comme et peut-être plus qu’au temps des premiers martyrs, sont discriminés à certains endroits et persécutés pour le seul fait de professer leur foi. » Il a de nouveau appelé les gouvernements à prendre « avec courage et sans tarder des initiatives visant à mettre fin à ces souffrances », notamment en accueillant les réfugiés et en résolvant les conflits enkystés.

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Pour les chretiens d'Orient une nuit aux Invalides

Isabelle Demangeat, le 23/06/2016
L’Aide à l’Église en détresse (AED) et SOS Chrétiens d’Orient se sont mobilisés pour consacrer, jeudi 23 juin au soir, une Nuit aux Invalides aux chrétiens d’Orient.
Les bénéfices ainsi générés seront utilisés pour rénover une école syriaque catholique, à Bagdad.
Avant les vacances d’été, ne pas oublier les chrétiens d’Orient : c’est en quelque sorte le message que lancent l’Aide à l’Église en détresse (AED) France et SOS Chrétiens d’Orient. Ces deux associations organisent, sous le patronage du patriarche d’Antioche pour les syriens catholiques, jeudi 23 juin au soir, une Nuit aux Invalides dédiée aux chrétiens d’Orient. Les bénéfices ainsi générés seront utilisés pour rénover une école syriaque catholique, à Bagdad (Irak).
« Il s’agit de l’école qui jouxte la cathédrale détruite, en 2010, par un attentat perpétré par des islamistes d’Al-Qaïda, fin octobre 2010, qui avaient assassiné, en pleine messe, une cinquantaine de chrétiens », explique Marc Fromager, directeur de l’AED France.
« Elle en est sortie extrêmement abîmée. L’idée est de la réhabiliter pour qu’elle puisse rouvrir ses portes, dès la rentrée prochaine et que 700 enfants puissent reprendre une scolarité », ajoute-t-il en précisant l’importance, voire la nécessité, de penser à l’avenir de cette communauté aujourd’hui persécutée.
« Blessée physiquement et psychologiquement, cette communauté est plongée dans un contexte de terreur, dans une sombre’nuit’, dit-il en relevant ainsi la symbolique, empreinte de spiritualité, que peut revêtir l’événement. Et il nous semble juste et bon de nous réunir de façon ponctuelle pour la soutenir et lui permettre de rester. »
Désirant organiser un événement important mais conscientes de leur manque de compétences pour concevoir et monter un spectacle, les deux associations ont privatisé, pour une soirée, l’une des Nuit des Invalides organisées, pendant plus de deux mois, aux Invalides, à Paris.
Le spectacle son et lumière, projeté dans la cour intérieure, propose, cette année, de (re) découvrir l’histoire de Paris.

Lyon fête, entre autres, son jumelage avec Mossoul

Par ailleurs, du jeudi 23 juin au dimanche 26 juin, le diocèse de Lyon fête les anniversaires de ses jumelages avec les diocèses de Koupéla au Burkina Faso (60 ans), d’Antélias au Liban (25 ans) et de Mossoul en Irak (2 ans).
L’événement, appelé « De toutes les nations, fête des disciples », propose outre une veillée de prière et une journée festive en paroisse, un colloque et une table ronde autour du thème « En quoi le jumelage cultive la fraternité ici et là-bas ? »
Pour manifester son soutien à la population chrétienne irakienne, le diocèse de Lyon avait lancé, en juillet 2014, un jumelage avec le diocèse de Mossoul. Ce jumelage, qui a reçu un bel accueil de la part des fidèles lyonnais, s’est entre autres soldé par l’organisation, en décembre 2014, d’une Fête des lumières, à Erbil (Kurdistan irakien).
Isabelle Demangeat
http://www.la-croix.com/Religion/Une-nuit-aux-Invalides-pour-les-chretiens-d-Orient-2016-06-23-1200770926?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20160623&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=211133&PMID=197ec60227781c490e5f147c1975ad4f

jeudi 23 juin 2016

LIBAN - Rejet des plans de partage sectaire du Proche-Orient de la part du Synode maronite

 
Bkerkè (Agence Fides) – Il faut bloquer les plans de démembrement sur base sectaire au travers desquels certains cercles internationaux pensent résoudre les conflits, en redessinant les frontières du Proche-Orient, à commencer par la Syrie et l’Irak et préserver et encourager la perspective d’une coexistence collaborative entre les différentes composantes ethniques et religieuses, favorisant des processus de démocratisation y compris au profit des peuples du Proche-Orient.
Tel est le jugement concernant les convulsions de la région exprimé par les Evêques maronites à l’issue de leur réunion, tenue la semaine passée à Bkerkè, dans le cadre de leur Synode annuel, placé sous la présidence du Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai. L’assemblée synodale maronite a écouté avec une attention particulière les rapports des Evêques maronites des Eparchies syriennes, s’attardant sur la condition tragique de la population civile dans la zone d’Alep. Concernant la situation libanaise – peut-on lire dans le communiqué final des travaux parvenu à l’Agence Fides – a été dénoncé l’impact dévastateur de la paralysie institutionnelle sur la politique, la sécurité et les niveaux économiques et sociaux du pays, qui ne parvient pas à élire un nouveau Chef de l’Etat depuis deux ans. (GV) (Agence Fides 21/06/2016)

LIBAN - Report sine die du Synode de l’Eglise grecque melkite

 
Beyrouth (Agence Fides) – Le Synode de l’Eglise catholique grecque melkite, après s’être ouvert le 20 juin à Ain Traz dans un climat de forte tension interne, a été interrompu et reporté sine die à cause de l’absence d’un certain nombre d’Evêques, qui ont ainsi provoqué le non respect du quorum requis pour poursuivre de manière valide les travaux de l’assemblée. C’est ce qu’indique un communiqué diffusé par les sources officielles du Patriarcat, parvenu à l’Agence Fides.
L’affaire met en évidence les fortes divisions existant au sein de l’Episcopat grec melkite, qui se concrétisent par la demande de démission du Patriarche, S.B. Grégoire III Laham, soutenue par un groupe d’au moins dix Evêques, de manière à procéder ensuite à l’élection d’un nouveau Patriarche. Lundi 20 juin, seuls 11 des 22 des Evêques grec melkites actuellement en fonctions se sont présentés à la séance d’ouverture du Synode, alors que le quorum s’établit à la moitié plus un de ce nombre.
Le Patriarche, dans son discours inaugural, avait invité tous les Evêques à un débat « respectueux, franc et transparent, dans un esprit de dialogue et de charité ». Lors de sa prise de position successive au report du Synode, S.B. Grégoire III Laham, rappelant les dispositions récemment réaffirmées également par la Congrégation pour les Eglises orientales de la Curie romaine, soulignait que le Droit canonique des Eglises orientales ne prévoit pas la possibilité d’imposer au Patriarche de démissionner contre sa volonté et que toutes les éventuelles controverses doivent être affrontées au sein de l’Assemblée synodale. (GV) (Agence Fides 22/06/2016)

البيان الختامي للقاء الكهنة الكلدان في العراق، عنكاوا 20ـ 21 حزيران 2016


تحت شعار “رحماء كالآب”، وبرعاية بطريرك بابل للكلدان صاحب الغبطة مار لويس روفائيل ساكو وبحضور أساقفة العراق الكلدان، عُقد من العشرين وحتى الحادي والعشرين من حزيران يونيو 2016 في دير مار أدّي ومار ماري البطريركي الكلداني في عنكاوا، اللقاء الأول لكهنة العراق الكلدان. وقد اتسم اللقاء ـ وكما جاء في البيان الختامي ـ “بأجواء روحية وأخوية مريحة ومناقشات معمّقة لرسالة الكاهن، حامل الرحمة الإلهية، لاسيّما في الظروف التي يعيشها العراق والمنطقة وتطرق المشاركون إلى أبرز التحديات الروحية والراعوية والثقافية والاجتماعية التي تواجههم خلال خدمتهم الكهنوتية. وافتتح البطريرك ساكو اللقاء بكلمة عن “خطوط القّوة بمثابة خارطة الطريق”، مؤكدًا على أهمية الحياة الروحية للكاهن والتعلّق بشخص المسيح يسوع، والوقوف إلى جانب مؤمنينا ومواطنينا في معاناتهم وأهمية مشاركة العلمانيين في رسالة الكنيسة”.
ومما جاء في البيان الختامي للقاء الكهنة الكلدان في العراق نقلا عن الموقع الإلكتروني للبطريركية الكلدانية، تم “الالتزام بعقد لقاءات دورية للكهنة والأساقفة ضمن أنشطة التنشئة المستدامة والاستعانة بكهنة متخصصين في هذا المجال”، إضافة إلى “إقامة رياضة روحية سنوية تجمع كافة الاكليروس الكلداني في العراق، وتشكيل لجنة من الكهنة لمتابعة شؤونهم خصوصًا التنشئة المستدامة بكل جوانبها الإنسانية والروحية واللاهوتية والراعوية”، وتم “التأكيد على مجانية الخدمة الكهنوتية لاسيما خدمة الأسرار”، وتحدث البيان أيضًا عن “أهمية تفعيل قرارات السينودس البطريركي في “انتقال الكهنة للخدمة في رعايا الإيبارشية الواحدة كل ست سنوات”. ولا يسمح لأي كاهن الانتقال من أبرشيته إلى أبرشية أخرى إلا بموافقة أُسقفه والأسقف الذي يستقبله وبحسب القوانين المرعية”. وتم التأكيد في البيان الختامي للقاء الكهنة الكلدان في العراق “على اشتراك المؤمنين العلمانيين من كلا الجنسين في المجالس الأبرشية والخورنية كما توصي القوانين. فالمؤمنون شركاء في الرسالة، ومعاونون للاكليروس وكل بحسب النعمة المعطاة له، ولهم الحق في التعبير عن رأيهم”. كما “وينبغي تنسيق كل النشاطات مع أسقف الأبرشية، وعليه عقد لقاءات دورية لكهنته تعزز العلاقة الأبوية والبنوية بينهم”. هذا و”عبّر الجميع عن وقوفهم إلى جانب مؤمنيهم ومواطنيهم بكل محبة وسخاء وتقديم العون لهم خصوصا للأشخاص والعائلات المهجرة ورفع معنوياتهم ليتمسكوا بأرضهم وهويتهم”.
إذاعة الفاتيكان

Le christianisme, pilier de l’identité arménienne


21.06.2016 par Père Antoine Sondag, directeur du SNMUE

Le pape François se rend, du 24 au 26 juin 2016 en visite pastorale en Arménie, petit pays enclavé, plutôt pauvre, où le christianisme constitue un pilier de l’identité arménienne.

Petit pays enclavé, plutôt pauvre: moins de 30 000 km2 (superficie de la Belgique), avec sans doute moins de 3 millions d’habitants. Mais foyer national pour les 8 ou 10 millions d’Arméniens de la diaspora. L’Arménie est un pays laïc (dirait-on en France) mais le christianisme y constitue un pilier de l’identité arménienne. Les catholiques, regroupés dans une Eglise arménienne catholique, forment moins de 5% de la population et entretiennent d’excellentes relations avec les membres de l’Eglise arménienne apostolique (plus de 90% de la population).

Histoire et politique

De la longue histoire arménienne, il convient de retenir la date de 301: officiellement, le royaume d’Arménie devient chrétien à cette époque. C’est-à-dire avant l’Empire romain (313). Source de fierté pour l’Arménie qui aime à se présenter comme le premier pays chrétien de l’histoire. Autre sujet de fierté: l’alphabet arménien. Troisième repère identitaire: le Mont Ararat qui culmine à plus de 5’000 mètres, visible depuis la capitale Erevan… mais qui se trouve aujourd’hui en Turquie. C’est là que l’arche de Noé se serait échouée !
L’Arménie d’aujourd’hui n’occupe qu’une petite partie de l’Arménie historique. De même que les 3 millions d’habitants officiels du pays ne sont qu’une minorité parmi les Arméniens au plan mondial. La majeure partie de ce peuple est constituée de sa diaspora: Russie, Etats-Unis, Europe occidentale, divers pays du Moyen Orient…

Un pays autrefois plus étendu

L’Arménie a été jadis bien plus étendue qu’aujourd’hui. Et a toujours dû se défendre contre ses voisins. Pris en étau entre les empires russe et perse (XVIIIe siècle), les Arméniens ont souffert, perdu des territoires, connu des déportations en Perse (l’Iran d’aujourd’hui). De la rivalité au XIXe siècle entre les Empires russe et ottoman (Turquie actuelle), les Arméniens ont à nouveau souffert, perdu des territoires, subi des massacres et finalement le génocide de 1915, premier génocide du XXe siècle (entre 1,2 et 1,5 millions de victimes).
La jeune république arménienne (1918) ne parviendra pas à garder son indépendance face à la Turquie nouvelle, et finalement trouvera un refuge au sein de l’Union Soviétique qui vient de naître et qui l’intégrera dans une éphémère république transcaucasienne (1920) née sur les décombres de l’Empire tsariste.
Selon la politique bien connue de Staline, l’Arménie aura des frontières artificielles avec sa voisine l’Azerbaïdjan. On doit signaler en particulier l’enclave du Haut Karabakh, peuplée d’Arméniens mais rattachée à l’Azerbaïdjan, dont la population est turcophone et musulmane. Traditionnellement entourée de pays hostiles, l’Arménie a joué longtemps la carte de l’alliance avec la Russie/Union soviétique. Jusqu’à aujourd’hui. L’Arménie a intégré l’Union économique eurasiatique créée par le président Poutine pour concurrencer l’Union européenne et compter ses amis.

Indépendance dans la guerre

Lors de l’effondrement de l’empire soviétique (1989-1991), l’Arménie comme toutes les anciennes républiques de l’Union soviétique, proclame son indépendance (21 septembre 1991) et se trouve déjà en conflit militaire avec sa voisine, l’Azerbaïdjan à cause du Haut Karabakh qui avait proclamé unilatéralement son indépendance. Sans compter que le pays devait se relever d’un séisme meurtrier (100’000 morts en 1988).
La jeune et souveraine Arménie débute sa vie indépendante sous le régime de la guerre. Cela ne facilite pas l’affermissement d’une vie politique démocratique. La militarisation de la société et de la politique joue un rôle néfaste pour la jeune république. De même que la corruption omniprésente. L’Arménie occupe militairement le corridor entre l’Arménie et le Haut Karabakh, environ 20% du territoire azéri, ce qui est contraire au droit international et ne saurait durer pour toujours.

Economie et société

L’appareil industriel hérité de l’Union soviétique se trouve surtout dans le nord du pays. Très intégré au système industriel soviétique, avec nombre d’usines d’armement, cette industrie est aujourd’hui largement ruinée et réduite à un chapelet d’usines fermées en déshérence.
Le pays vit aussi grâce aux investissements de la diaspora arménienne vers la “mère patrie”. Depuis une dizaine d’années, la croissance est revenue. Le pays reste tout de même très pauvre: environ 4’000 dollars de PIB par tête (pour plus de 40’000 pour la France). Les personnes âgées isolées, les habitants des zones rurales, ceux qui n’ont pas de famille dans la diaspora constituent des poches de pauvreté.

Identité nationale

Ce pays est-il en Europe ou en Asie? Question géographique innocente, avec de fortes connotations culturelles et politiques.
Avec ses voisins, Géorgie et Azerbaïdjan, l’Arménie est entrée au Conseil de l’Europe et partage donc le patrimoine politique du continent, avec son idéal d’Etat de droit, de respect des droits humains, de prééminence du droit sur la force… Le pays est aussi membre de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe). L’OSCE joue les bons offices dans la crise avec le voisin azéri.
Comme ancienne république de l’Union soviétique, l’Arménie reste très proche de Moscou, mais souhaiterait tisser des liens plus étroits avec l’Union européenne et avec les Etats-Unis. Si on parle aux Arméniens sur place, ils se sentent vexés et mal aimés des autres Européens, lorsque ceux-ci ne les considèrent pas comme européens.
Ce pays est-il en Europe ou en Asie? Question géographique innocente, avec de fortes connotations culturelles et politiques.
Au plan de l’Eglise catholique, le diocèse catholique d’Arménie ne fait pas partie du CCEE (qui regroupe les conférences épiscopales de l’Europe), pas non plus du FABC (Conférences épiscopales d’Asie). Mais l’Eglise arménienne catholique, avec sa grande sœur l’Eglise arménienne apostolique font partie du Conseil des Eglises du Moyen Orient (Middle East Council of Churches). Contrairement au Conseil Œcuménique des Eglises basé à Genève, où les catholiques sont absents, le MECC regroupe toutes les Eglises chrétiennes, catholique comprise.

Les Eglises en Arménie

L’Eglise chrétienne apostolique et autocéphale arménienne est très largement majoritaire dans le pays. L’Eglise arménienne et l’Eglise catholique ont été séparées au cours de l’histoire pour des raisons géographiques et politiques plus que pour des raisons théologiques. L’Eglise arménienne n’est pas “orthodoxe” au sens courant du mot, elle est dite pré-chalcédonnienne parce que cette Eglise n’accepte que les premiers conciles, ceux d’avant le Concile de Chalcédoine en 451. Depuis 1441, le catholicos d’Etchmiadzin, près d’Erevan, a une primauté d’honneur au titre de “catholicos de tous les Arméniens”. Sous Staline, le clergé a été systématiquement éliminé, jusqu’au catholicos Khoren Ier, assassiné en 1938.
L’unité de l’Eglise arménienne repose sur son rite, l’un des cinq rites principaux de l’Eglise d’Orient. Elle se flatte d’avoir conservé une antique liturgie.
Les Arméniens “unis”, c’est-à-dire rattachés à l’Eglise de Rome, quoique de rite oriental, entretiennent les meilleurs relations avec l’Eglise apostolique du pays. A cause des persécutions, Mkhitar de Sébaste (1676-1749), un jeune prêtre arménien converti au catholicisme milite activement en faveur d’un renouveau culturel arménien. Il se réfugie en Occident, fonde une congrégation, installe ses disciples, les Mkhitaristes, dans l’île de San Lazzaro, à Venise. Avec son imprimerie, cet ordre reste, jusqu’à aujourd’hui, l’un des foyers les plus brillants de la langue, de la littérature et des études arméniennes. Ce rôle culturel des Arméniens catholiques explique en partie les bonnes relations entre catholiques et chrétiens apostoliques arméniens.

1 à 5% de la population est catholique

L’Eglise arménienne catholique regroupe aujourd’hui 1 à 5% de la population. Les catholiques arméniens vivent principalement dans le nord de l’Arménie. Le pape leur rendra visite en célébrant la messe à Gyumri. L’Eglise arménienne catholique se compose du seul diocèse de Gyumri, en Arménie même. L’apparition du protestantisme en Arménie date du XIXe siècle. Bien que très minoritaires, les Eglises protestantes sont très actives aujourd’hui en Arménie, notamment dans le domaine caritatif.
Le Catholicos (primat) de l’Eglise arménienne réside à Etchmiazin, à quelques kilomètres de la capitale Erevan. Le patriarche de l’Eglise catholique arménienne réside à Beyrouth, au Liban. Il préside une Eglise surtout présente dans la diaspora, avec des diocèses (éparchies) partout dans le monde. (cath.ch-apic/cef/rz)

mercredi 22 juin 2016

البطريرك لحّام: لن أستقيل...ومقاطعة بعض المطارنة السينودس عصيان كنسيّ صريح




الوكالة الوطنية
الثلاثاء 21 حزيران 2016


أصدر البطريرك غريغوريوس الثالث لحّام بطريرك الروم الملكيّين الكاثوليك بياناً قال فيه: "لقد دعينا إلى عقد السينودس السنويّ لكنيسة الروم الكاثوليك، حسب الأصول بين 20 و25 حزيران 2016. ونما إلى مسامعنا أنَّ هناك قرارًا من بعض السادة المطارنة لمقاطعةِ السينودس".

وأضاف: "وعلى الأثر، وفي رسالةٍ بتاريخ 12 أيّار 2016، جدّدنا الدعوة إلى السينودس، وأنَّ حضورهُ واجبٌ قانونيّ خطير، يُلزِم جميع المطارنة إلاّ الَّذينَ تخلَّوا عَن مَنصبِهِم".


ولفت الى أنه "أمامَ الشائعات بأنَّ بعضَ المطارنَة مصمِّمونَ مع ذلك على مقاطعة السينودّس لإرغامِ البطريرك على الاستقالة وفي وقتٍ قريب، أرسلَ نيافة الكاردينال ليوناردو ساندري، رئيس المجمع للكنائس الشرقيّة في روما إلى جميع المطارنة رسالة بتاريخ 19 أيّار 2016، فيها ثلاث نقاط:


- استقالة البطريرك يحكمُها القانون الكنسيّ 126 بند 1، حيث نقرأ: "يشغرُ الكرسيّ البطريركيّ بالوفاة أو باستعفاء البطريرك". ولا مجال لفرض الاستقالة على البطريرك.


- إلزام قانونيّ للمطارنة بحضور السينودس: "والمطارنة مُلزمونَ بإلزامٍ خطير حضور السينودُس، إلاّ الَّذينَ تخلَّوا عَن مَنصبِهِم" (القانون 104).


- الأمور والخلافات – مهما كان نوعها – تُعالَج داخل السينودُس وليسَ خارجَهُ".


وقال: "وعلى هذا أعدَدتُ جدول أعمال السينودُس الـمُقتَرَح حسب الأصول. وفي يوم الاثنين 20 حزيران ألقيتُ الخطاب التقليديّ أمام وسائل الإعلام في المقرّ البطريركيّ – عين تراز. وحضرَ بعض المطارنة والرؤساء العامّون".


وأشار الى أنه "بعد الظهر، وفي الوقت المحدَّد لعقد الجلسة الافتتاحيّة، كانت النقطة الأولى "التحقّق من النصاب القانونيّ"، مبدياً أسفه لأن "يكون النصاب مفقود لأنَّ عدد المطارنة الملزمين بالحضور هو 22، وعليه يكون النصاب النصف زائد واحد، أي 12 حضر فقط عشرة مطارنة فاعلين بالإضافة إلى ثلاثة أساقفة متقاعدين وأربعة رؤساء عامين".


وأوضح أنه "على هذا الأساس تم إعلان تعليق جلسات السينودس وصار نقاش حول هذا الوضع المأساوي"، وقال: "ثم رُفعت الجلسة بعد أن توافق الرأي حول السعي إلى تعيين تاريخ آخر لانعقاد السينودس، وعلى الأغلب في تشرين الأول القادم"، مطالباً الآباء الحاضرين أن "يعمل كلٌّ منهم ما باستطاعته على إعادة اللحمة بين أعضاء السينودس والبطريرك".


واعتبر أن "مقاطعة بعض المطارنة أعمال السينودس هو عصيان كنسيّ صريح تجاه سلطة البطريرك وتجاه المجمع للكنائس الشرقية (روما) وتجاه القانون الكنسيّ الصريح"، لافتاً الى أن "المطالبة باستقالة البطريرك كشرطٍ حتميّ هو تصرّف غير مسؤول وغير كنسيّ وغير قانونيّ وأثار موجة من الغضب والاحتجاج والشكّ والحيرة عند المؤمنين".


وقال: "لن أستقيل ولن أستَعفي ولا سيَّما أمامَ ضغوطاتٍ غير قانونيَّة ومُضَلِّلَة"، مؤكداً "البقاء في خدمةِ الكنيسة والبطريركيّة في لبنان وسوريا والأردنّ والعراق وفلسطين والأرض المقدّسة ومصر وبلاد الانتشار".
 

وقال: "أمامي مجموعة من المشاريع لا بدَّ مِن تنفيذها لكي تنضمَّ إلى لائحة المشاريع الّتي قدّرني المخلّص وكرمُ الأصدقاء والـمُحسنين على القيام بها كاهنًا وراهبًا مخلّصيًّا، 
ومطرانًا في القدس وبطريركًا".
الوكالة الوطنية 21-6-2016


Syrique - Récapitulatif quotidien



Expéditeur: Google Alerts <googlealerts-noreply@google.com>
Date: 21 juin 2016 12:04:12 UT


ACTUALITÉS
Le patriarche syriaque-catholique, Ignace Joseph III Younan, a dénoncé dans un communiqué l'attentat perpétré par un kamikaze de l'État islamique ...
 
   
Libération
Des centaines de Syriaques combattent également le groupe radical au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde ...

mardi 21 juin 2016


Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 20-06-2016



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 20 juin 2016 13:44:44 UTC+

ASIE/SYRIE - Trois morts dans l'attentat suicide perpétré contre une assemblée religieuse organisée à Qamishli en présence du Patriarche de l'Eglise orthodoxe syriaque

Qamishli (Agence Fides) – Trois personnes ont trouvé la mort dans l'attentat suicide perpétré hier au cours d'une assemblée religieuse organisée à Qamishli, dans le nord de la Syrie, pour commémorer ce qu'il est convenu d'appeler le génocide assyrien de 1915, mis en œuvre par l'armée ottomane. Selon des sources locales de Fides, l'auteur de l'attentat a cherché à entrer dans la salle où les personnes étaient réunies mais a été arrêté par les forces de sécurité locales et s'est fait exploser au moment de son arrestation. La rencontre voulait célébrer le massacre de 1915 connu également sous le nom de massacre de Sayfo, accompli par l'armée ottomane au cours de la première guerre mondiale. Selon les estimations des historiens, les victimes assyriennes de ce massacre furent au nombre de 250.000 environ même si certaines sources indiquent le chiffre de 750.000. A la cérémonie était notamment présent le Patriarche de l'Eglise orthodoxe syriaque, Ignace Ephrem II. La sécurité était assurée par les forces de sécurité Sotoro, milices chrétiennes nées dans le nord-est de la Syrie. L'attentat, qui n'est pas le premier dans la ville de Qamishli, n'a pas été revendiqué.
Le Patriarche a également présidé le 19 juin à Qamishli un événement au cours duquel a été inauguré un monument commémorant le génocide assyrien.
La ville de Qamishli, à majorité kurde, est actuellement divisée en deux, une partie étant contrôlée par les milices kurdes et l'autre par l'armée syrienne. (PA) (Agence Fides 20/06/2016

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 17-06-2016

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 17 juin 2016 13:49:30 UTC+3


ASIE/SYRIE - Réception du Patriarche d'Antioche des Syriens et de six Evêques syro-catholiques de la part du Président syrien

Damas (Agence Fides) – Le Président syrien, Bashar el Assad, prévoit la rédaction d'une nouvelle Constitution pour la nation syrienne, dans le cadre de laquelle devraient disparaître les références à la charia comme source principale de la législation, afin de garantir l'égalité des droits à tous les citoyens et d'éliminer les discriminations, y compris larvées, à l'encontre des minorités religieuses. Tels sont certains des projets d'avenir qu'a évoqué le Président devant une délégation de l'Eglise syro catholique, conduite par son Patriarche, S.B. Ignace Youssif III Younan, et composée de six Evêques, délégation qu'il a reçu à Damas le 13 juin.
Au cours de la rencontre d'une heure et demie, le Président el Assad a manifesté son intention de retirer de la nouvelle Constitution, pleinement laïque, la disposition obligeant le Chef de l'Etat syrien à professer la religion musulmane. Le responsable syrien – indique à l'Agence Fides ceux qui étaient présents à la rencontre – s'est également démontré convaincu qu'en quelques jours la situation de conflit s'étant rallumé à Alep – et maintenant congelée par une trêve de deux jours – sera complètement résolue, grâce à la création d'un blocus militaire autour de la ville qui empêchera le ravitaillement en armes des faubourgs périphériques se trouvant aux mains des forces antagonistes, en grande partie de matrice islamique, mais sans attaques contre les quartiers, afin d'éviter de nouvelles souffrances aux civils.
« Le Président el Assad les a également qualifié comme « nos enfants » et a fortement insisté sur la matrice internationale et non pas nationale du conflit syrien, soulignant que, maintenant, tous veulent en paroles combattre les djihadistes du prétendu « Etat islamique » mais qu'ils distinguent encore nettement entre ceux-ci et les groupes liés à Al Qaeda, tels que Jabhat al Nusra » indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro catholique d'Hassaké Nisibi, présent à la rencontre.
Dans la conversation entre le Président et les membres de la délégation ecclésiale, ont également été évoquées les rumeurs d'un possible partage de la Syrie sur une base ethnique et sectaire, au travers de la création d'un Etat kurde indépendant et d'un Etat islamiste, scénario que le Président a toujours rejeté comme irrecevables. Dans le cadre de la rencontre avec le Patriarche d'Antioche des Syriens et les Evêques syro-catholiques, le Président syrien n'a fait aucune allusion au Pape ou au Saint-Siège, invitant en revanche ses interlocuteurs à intensifier les contacts et à partager jugements et initiatives en ce qui concerne la tragique situation du Proche-Orient avec l'Eglise orthodoxe russe. (GV) (Agence Fides 17/06/2016)

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 17-06-2016

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 17 juin 2016 13:49:30 UTC+3


ASIE/SYRIE - Réception du Patriarche d'Antioche des Syriens et de six Evêques syro-catholiques de la part du Président syrien

Damas (Agence Fides) – Le Président syrien, Bashar el Assad, prévoit la rédaction d'une nouvelle Constitution pour la nation syrienne, dans le cadre de laquelle devraient disparaître les références à la charia comme source principale de la législation, afin de garantir l'égalité des droits à tous les citoyens et d'éliminer les discriminations, y compris larvées, à l'encontre des minorités religieuses. Tels sont certains des projets d'avenir qu'a évoqué le Président devant une délégation de l'Eglise syro catholique, conduite par son Patriarche, S.B. Ignace Youssif III Younan, et composée de six Evêques, délégation qu'il a reçu à Damas le 13 juin.
Au cours de la rencontre d'une heure et demie, le Président el Assad a manifesté son intention de retirer de la nouvelle Constitution, pleinement laïque, la disposition obligeant le Chef de l'Etat syrien à professer la religion musulmane. Le responsable syrien – indique à l'Agence Fides ceux qui étaient présents à la rencontre – s'est également démontré convaincu qu'en quelques jours la situation de conflit s'étant rallumé à Alep – et maintenant congelée par une trêve de deux jours – sera complètement résolue, grâce à la création d'un blocus militaire autour de la ville qui empêchera le ravitaillement en armes des faubourgs périphériques se trouvant aux mains des forces antagonistes, en grande partie de matrice islamique, mais sans attaques contre les quartiers, afin d'éviter de nouvelles souffrances aux civils.
« Le Président el Assad les a également qualifié comme « nos enfants » et a fortement insisté sur la matrice internationale et non pas nationale du conflit syrien, soulignant que, maintenant, tous veulent en paroles combattre les djihadistes du prétendu « Etat islamique » mais qu'ils distinguent encore nettement entre ceux-ci et les groupes liés à Al Qaeda, tels que Jabhat al Nusra » indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro catholique d'Hassaké Nisibi, présent à la rencontre.
Dans la conversation entre le Président et les membres de la délégation ecclésiale, ont également été évoquées les rumeurs d'un possible partage de la Syrie sur une base ethnique et sectaire, au travers de la création d'un Etat kurde indépendant et d'un Etat islamiste, scénario que le Président a toujours rejeté comme irrecevables. Dans le cadre de la rencontre avec le Patriarche d'Antioche des Syriens et les Evêques syro-catholiques, le Président syrien n'a fait aucune allusion au Pape ou au Saint-Siège, invitant en revanche ses interlocuteurs à intensifier les contacts et à partager jugements et initiatives en ce qui concerne la tragique situation du Proche-Orient avec l'Eglise orthodoxe russe. (GV) (Agence Fides 17/06/2016)

lundi 20 juin 2016

Les cloches de la cathédrale Saint-Mina d’Héraklion, capitale de la Crète, sonnent à toute volée sous le soleil dominical. Retransmise dehors sur grand écran, la liturgie de la Pentecôte orthodoxe débute en présence du patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomeos Ier, entouré de dix primats des Églises orthodoxes.
Cierges, chants polyphoniques, icônes, encens… Alors que la place est encore déserte à cette heure matinale – les fidèles grecs ne se déplacent qu’en fin de liturgie, après plusieurs heures de lecture et de psalmodie –, c’est un événement de portée historique qui se joue à l’instant sur le rivage crétois : le coup d’envoi du « saint et grand » concile panorthodoxe, qui ne s’était plus tenu depuis le schisme de 1054 et dont la préparation est engagée depuis plus d’un demi-siècle.

Un concile maintenu malgré l’absence du patriarche de Moscou

Certes, quatre des quatorze chefs d’Église qui s’étaient engagés à y prendre part en janvier dernier y ont renoncé, parmi lesquels le patriarche de la puissante Église orthodoxe russe, Kirill Ier de Moscou. Mais considérant que la signature des absents les engage malgré tout, le patriarche œcuménique a décidé de ne pas réduire la voilure de cet événement qui doit adresser au monde un signal d’unité de la foi orthodoxe.
Jusqu’aux volte-face de dernière minute, le concile convoqué en Crète ressemblait pourtant sur le papier à un véritable Vatican II de l’orthodoxie. Après les siècles d’hégémonie ottomane qui ont suivi la chute de Constantinople (1453), les deux guerres mondiales et les décennies de glaciation soviétique au XXe siècle, ces Églises divisées se retrouvent jetées dans le bain d’une histoire qui s’emballe : effondrement de l’URSS, bouleversement des sociétés à l’est, crise financière globale, menace écologique, conflits en Ukraine et au Proche-Orient… Le besoin d’un « aggiornamento » orthodoxe est d’autant plus impérieux que ces Églises elles-mêmes se sont mondialisées en prenant pied – via d’importantes diasporas – sur les cinq continents.
Enfin, l’avènement d’un pape François venu de l’hémisphère Sud, philo-orthodoxe et apôtre de la synodalité, contraint les Églises orientales à se déterminer par rapport à cette nouvelle main tendue en faveur de l’unité.

Un ordre du jour limité à cinq textes

Reprendre en marche le train de l’histoire ne se fait pas sans soubresauts. En témoignent non seulement les chaises vides laissées par Moscou, Sofia, Tbilissi et Antioche. Mais aussi l’ordre du jour sur lequel vont se pencher dès aujourd’hui les quelque 200 évêques présents. Cadenassé depuis 1976, ce dernier se limite finalement à cinq textes (sur les dix proposés au départ) ayant préalablement recueilli le consensus de toutes les Églises. Et ce au terme de décennies d’âpres discussions…
L’un des plus importants porte sur la « diaspora », terme emprunté au judaïsme pour désigner les communautés installées à l’étranger, tout en restant liées à l’Église mère du pays d’origine. Enjeu politique et financier de taille à l’heure de la mondialisation, cette question touche aussi au cœur de l’expérience orthodoxe. « Si ces diasporas sont une chance pour inciter les Églises à s’ouvrir et coopérer, elles risquent en même temps de les enfermer dans des ghettos ethniques, explique le P. Nicolas Kazarian, prêtre orthodoxe et chercheur en relations internationales, présent comme expert en Crète. Le concile va rappeler que seule la célébration de l’Eucharistie fonde l’Église locale ».
Un autre texte, consacré à la « mission de l’Église dans le monde contemporain », témoigne d’une défiance persistante de l’Église orthodoxe à l’égard d’un Occident pourvoyeur de tous les maux : individualisme, sécularisation… Quant au texte sur l’œcuménisme, il polarise l’orthodoxie entre les partisans du dialogue et ceux, jusqu’au-boutistes, qui nient aux autres confessions chrétiennes la qualité même d’Église. Enfin, il sera également des conditions d’accès à l’autonomie des Églises et du jeûne.

Les grands défis d’aujourd’hui tenus à l’écart

Au total, cet ordre du jour crétois tient résolument à l’écart les grands défis d’aujourd’hui. En particulier la guerre qui déchire l’Ukraine, mais aussi les questions brûlantes liées à la gouvernance mondiale, l’écologie, la révolution numérique et bioéthique…
Tenant à bout de bras le processus conciliaire en dépit des vents contraires, Bartholomeos n’ignore rien de ces difficultés. « Notre Église orthodoxe doit livrer au monde un témoignage d’amour et d’unité, lui révéler l’espérance gardée comme un trésor secret », a-t-il déclaré hier lors de son homélie de Pentecôte.« Pourtant, cela n’est pas suffisant si nous en restons à la théorie. Cela exige un effort au niveau du vécu, sur lequel force est de constater que malheureusement nous sommes très en retard. »
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Le concile en chiffres

• Dix Eglises autocéphales sur les 14 que compte l’orthodoxie participent au concile : Constantinople, Alexandrie, Jérusalem, Chypre, Athènes, Pologne, Roumanie, Albanie, terres tchèques et Slovaquie, Serbie.
• Au total, ce sont près de 200 métropolites et évêques qui travaillent sous la présidence du patriarche oecuménique Bartholoméos de Constantinople.
Samuel Lieven, envoyé spécial à Héraklion (Crète)

http://www.la-croix.com/Religion/Monde/Le-concile-panorthodoxe-debute-ses-travaux-en-Crete-2016-06-19-1200769776

Le pape n'aime pas le mot : Genocide


Rendant visite au collège universitaire Villa Nazareth à Rome, samedi 18 juin, le pape a évoqué des sujets aussi variés que la notion de risque, le martyre chrétien, la crise de la foi, la famille, les fiançailles, les personnes âgées ou le travail-esclave.
Visitant le collège universitaire Villa Nazareth à Rome, samedi 18 juin 2016 en fin d’après-midi, le pape François a évoqué le martyre chrétien, confiant qu’il n’aimait pas qu’on parle de ‘génocide’ des chrétiens au Moyen-Orient.
« En vérité, a-t-il expliqué, il s’agit d’une persécution qui conduit les chrétiens à la fidélité, à la cohérence de leur propre foi. Ne faisons pas de réductionnisme sociologique du mystère de la foi, du martyre. »
Se souvenant des chrétiens coptes égyptiens égorgés sur une plage de Libye par les terroristes de Daech en février 2015, le pape les a qualifiés de « docteurs de cohérence chrétienne et de vrais témoins de la foi ».

Rigidité mathématique

Fondée il y a 70 ans par le cardinal Domenico Tardini, qui fut secrétaire d’État de Jean XXIII, l’institut Villa Nazareth accueille à titre gratuit des étudiants au parcours scolaire exemplaire, dont les parents ne peuvent financer leurs études.
La visite a commencé par une catéchèse dans la chapelle. Commentant la parabole du Bon Samaritain, le pape François a encouragé la Villa Nazareth à rester avant tout une maison de témoignage. Il a aussi souhaité « que le Seigneur nous libère de ces prêtres pressés qui n’ont pas le temps d’écouter, de voir (…) et des docteurs de la loi qui veulent présenter la foi de Jésus avec une rigidité mathématique ».
Il a aussi encouragé les membres de la Villa Nazareth à former des disciples car il n’y a pas de dirigeants éternels.

Tentation de la paralysie

Puis sur le terrain de sport de l’institut, devant près de 1 300 personnes – étudiants, anciens élèves et leurs familles –, le pape François s’est livré au jeu de questions-réponses avec ses hôtes. Les sujets évoqués étaient des plus divers : le risque, le martyre chrétien, la crise de la foi, la famille, les fiançailles, les personnes âgées, le travail-esclave, etc.
Sur une estrade et sous une chaleur écrasante, il a répondu à sept questions d’étudiants ou bénévoles de la Villa Nazareth. Il a ainsi encouragé une jeune fille à prendre des risques : « Si tu ne prends pas de risques, tu ne chemines pas (…). Risque sur des idéaux nobles, en te salissant les mains, comme a risqué le Bon Samaritain. Quand nous sommes dans une vie tranquille, il y a la tentation de la paralysie, d’avoir une vie ‘rangée’, pour reprendre tes mots ».

L’accueil est une croix

Le pape François a également confié avoir eu, tout au long de sa vie et même en tant que pape, de véritables crises de sa propre foi ou des doutes. « Un chrétien qui n’a jamais ressenti cela (…) il lui manque quelque chose », a-t-il estimé, invitant à prier pour avoir la patience d’aller de l’avant et que la crise passe.
Enfin, interrogé sur la notion d’accueil, il a encouragé l’apostolat de l’écoute et à rouvrir les portes des églises fermées. Avec ce trait d’humour : « Jésus a dit : ‘celui qui veut marcher derrière moi, qu’il prenne sa croix, il n’a pas dit : ‘qu’il prenne de la morphine et s’endorme ! L’accueil est une croix ! ».
A-B. H. (avec i.media)

http://www.la-croix.com/Religion/Pape/Chretiens-d-Orient-le-pape-n-aime-pas-le-mot-de-genocide-2016-06-19-1200769753

Syrie-Trois tues lors de la commemoration du massacre desassyriens par lesOttomans


Trois personnes ont été tuées dimanche quand un kamikaze s’est fait exploser dans une ville du nord-est de la Syrie lors de la commémoration du massacre des Assyriens par les Ottomans, a affirmé à l’AFP une source de sécurité.
La ville de Qamichli a été secouée par plusieurs attentats similaires, dont certains ont été revendiqués par le groupe ultraradical Etat islamique (EI).
Un journaliste travaillant avec l’AFP dans cette grande ville de la province de Hassaké a entendu une forte explosion alors qu’il couvrait la commémoration du massacre de Seyfo perpétré à partir de 1915 par les Ottomans contre des dizaines de milliers d’Assyriens -une dénomination qui inclut notamment les communautés chrétiennes des Syriaques et Chaldéens- dans la Turquie et l’Iran actuels.
Le kamikaze s’est fait exploser à quelques mètres du lieu où se déroulait la cérémonie en présence du patriarche Ignace Ephrem II Karim, chef de l’Eglise syriaque orthodoxe, a indiqué la source de sécurité.
Quelques instants auparavant, il était interpellé par les «Sotoro», une force policière protégeant la communauté des Assyriens, minoritaire en Syrie, et qui a vu le jour après le début du conflit syrien.
Trois membres des Sotoro ont été tués et cinq autres blessés, a indiqué la source.
Le journaliste de l’AFP a vu des membres d’un corps humain déchiqueté par l’explosion.
«Le kamikaze voulait viser le convoi du patriarche mais n’a pas pu atteindre son objectif», a affirmé à l’AFP une source au sein des Sotoro.
La ville de Qamichli est majoritairement peuplée de Kurdes, qui constituent une des principales forces combattant l’EI.
Des centaines de Syriaques combattent également le groupe radical au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde militairement soutenue par Washington.
Les Syriaques parlent et prient en langue araméenne. La majorité est orthodoxe ou jacobite et une minorité catholique, rattachée à Rome au 18e siècle. Ils sont présents au Liban, en Syrie, en Irak et même en Inde.
AFP

http://www.liberation.fr/planete/2016/06/19/syrie-3-morts-dans-un-attentat-lors-d-une-commemoration-du-massacre-assyrien_1460527