Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 16 juin 2016

Le pape François invite chrétiens d’Orient et d’Occident à s’entraider - La Croix

Le pape François invite chrétiens d'Orient et d'Occident à s'entraider - La Croix

Le pape François invite chrétiens d'Orient et d'Occident à s'entraider

Le pape a conclu ce 16 juin l'assemblée générale de la Réunion des œuvres d'aides aux Églises orientales, dite la Roaco.

Le pape François à l'audience générale, février 2016 / ALBERTO PIZZOLI/AFP
Depuis trois jours, les différentes agences d'assistance aux chrétiens d'Orient, réunies au sein de la Réunion des œuvres d'aides aux Églises orientales (Roaco), sont en assemblée générale à Rome.
Le pape a conclu ce 16 juin la 89e édition de cette rencontre à laquelle participaient notamment les nonces (équivalent d'ambassadeurs du Saint-Siège) en Syrie, au Liban en Irak et en Jordanie, ainsi que le nouveau custode de Terre Sainte, le père franciscain Francesco Patton. Les Frères mineurs ont historiquement la charge de garder les lieux saints.

L'ange lumineux derrière l'encrassement

Alors que la persécution des chrétiens dans la région se poursuit, le pape François a encouragé les organismes d'aide dans leur travail, à partir de l'image d'un ange. Revenant sur la découverte d'une mosaïque d'ange lors des travaux de réfection à Bethléem, il a expliqué que cet ange, caché pendant des siècles sous du plâtre, forme, avec les six autres déjà connus, une sorte de procession.
« Votre œuvre doit donc toujours être guidée par la certitude que derrière cet encrassement, matériel ou moral, malgré les larmes et le sang provoqués par la guerre les violences et les persécutions, il y a un visage lumineux qui est celui de l'ange de la mosaïque », les a-t-il exhortés, se référant aussi à l'Ukraine, où le « numéro deux » du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, est actuellement en déplacement.
> À lire : « La chrétienté d'Orient ne peut vivre sans la charité de tous »
Plus largement, le pape a profité de cette rencontre pour invite les catholiques latins, occidentaux, et ceux de rite oriental à s'épauler, sans esprit de division et dans le respect du droit de chacun.
« Les paroles de l'Occident ont besoin des paroles de l'Orient pour que la Parole de Dieu manifeste toujours mieux ses insondables richesses », a-t-il conclu, citant Jean-Paul II. Un message que le pape François pourra aussi reprendre en Arménie, où il a rappelé qu'il se rendrait à la fin de ce mois.
Sébastien Maillard (à Rome, avec Radio Vatican)

Pourquoi l’Eglise orthodoxe russe refuse de participer au concile

Pourquoi l’Eglise orthodoxe russe refuse de participer au concile
Voyant dans cette chute la sanction des péchés de Constantinople, l’orthodoxie moscovite se sent dès lors investie du salut de la foi orthodoxe. Il est vrai que Moscou représente alors la seule orthodoxie libre. C’est donc à partir de là que se forge l’idéologie de la Troisième Rome.
D’abord mimétique, cette rivalité devient également géopolitique. L’histoire de l’Église russe est inséparable des relations entre l’empire tsariste et l’empire ottoman. La politique russe d’avancée vers les mers chaudes et le démembrement de l’empire ottoman (Crimée, Caucase…) depuis Catherine II jusqu’à Vladimir Poutine alimentent la défiance et l’hostilité du Patriarcat Constantinople à l’égard des Russes.
C’était aussi vrai sous l’empire ottoman que dans la Turquie actuelle où le patriarche Œcuménique – aujourd’hui basé à Istanbul, où ne vivent plus qu’une poignée de grecs-orthodoxes – est prisonnier d’une situation qu’il n’a pas choisie.Constantinople, l’orthodoxie moscovite se sent dès lors investie du salut de la foi orthodoxe. Il est vrai que Moscou représente alors la seule orthodoxie libre. C’est donc à partir de là que se forge l’idéologie de la Troisième Rome.
D’abord mimétique, cette rivalité devient également géopolitique. L’histoire de l’Église russe est inséparable des relations entre l’empire tsariste et l’empire ottoman. La politique russe d’avancée vers les mers chaudes et le démembrement de l’empire ottoman (Crimée, Caucase…) depuis Catherine II jusqu’à Vladimir Poutine alimentent la défiance et l’hostilité du Patriarcat Constantinople à l’égard des Russes.
C’était aussi vrai sous l’empire ottoman que dans la Turquie actuelle où le patriarche Œcuménique – aujourd’hui basé à Istanbul, où ne vivent plus qu’une poignée de grecs-orthodoxes – est prisonnier d’une situation qu’il n’a pas choisie.
Enfin, la rivalité entre les deux sièges est ecclésiastique. Cela se traduit par le fait que les Russes ont longtemps aidé les chrétiens arabes du Patriarcat d’Antioche à se défaire de la tutelle grecque de Constantinople. Emerge ainsi, au cours du XIXe siècle, un véritable axe Damas-Moscou qui s’est maintenue durant la période soviétique et demeure opérationnel aujourd’hui à travers une solidarité financière et logistique entre les deux patriarcats.
Pour autant, Constantinople jouit toujours d’une primauté symbolique sur l’ensemble de l’orthodoxie…
J-F.C. : C’est la question qui sous-tend cette rivalité multiséculaire : qui, au fond, a le véritable pouvoir ? Il va de soi qu’à partir du XVè siècle, Constantinople a perdu de sa force missionnaire. C’est la Russie qui envoie des missions en Amérique du Nord via l’Alaska, mais aussi en Chine, au Japon et dans toute l’Asie…
D’où la question cruciale : qui accorde l’autocéphalie (NDLR : indépendance totale d’une Église en langage orthodoxe) ? Constantinople, c’est-à-dire l’Église mère de toutes les Églises, ou celle qui conduit effectivement la mission ?
Moscou se livre donc à une démonstration de puissance ?
J-F.C. : Ravivée après la chute du bloc communiste, la vieille rivalité qui l’oppose à Constantinople n’autorise pas pour autant Moscou à remettre en cause l’autorité du patriarche œcuménique.
Aussi Moscou joue-t-elle sur son poids démographique. Avec ses 150 millions de croyants, elle représente certes la moitié de l’orthodoxie mondiale, mais c’est un colosse aux pieds d’argile : la moitié des orthodoxes russes sont en Ukraine où la guerre fait rage depuis plus de deux ans et menace de faire exploser l’Église orthodoxe d’Ukraine…
À cette situation s’ajoute un autre problème d’ordre théologique. N’oublions pas que l’Église orthodoxe russe était avant la révolution de 1917 la plus progressiste du monde orthodoxe. C’est elle, via l’émigration d’intellectuels comme Vladimir Lossky et leur rencontre avec les grands penseurs catholiques (Lubac, Daniélou…), qui a fécondé sur les bords de la Seine la grande tradition théologique et Œcuménique occidentale, laquelle a rendu possible le concile Vatican II. Seulement voilà, au sortir de la longue parenthèse soviétique, l’Église orthodoxe russe est devenue une Église réactionnaire avec des réflexes d’appareil.
Nous assistons donc à un formidable renversement de l’histoire : l’esprit d’ouverture aujourd’hui porté par les Grecs est dénoncé par les Russes, alors que ces derniers en ont été les inventeurs…
Que gagne l’Église russe dans ce boycott ?
J-F.C. : Sa posture fondée sur la puissance cache en réalité un affaiblissement de l’institution. Paradoxalement, la non venue du patriarche Kirill de Moscou au concile est une conséquence de sa rencontre avec le pape François. Cet événement, longtemps repoussé pour ne pas fâcher l’aile droite ultranationaliste de son Église et risquer un schisme, a finalement cristallisé une campagne contre Kirill au sein de son propre synode (assemblée des évêques).
Voilà donc une Église russe en pleine dérive intellectuelle, oublieuse de ses propres leçons d’ouverture, contrainte de s’emparer des revendications rétrogrades et nationalistes de petites Églises comme la Bulgarie et la Géorgie pour compenser ses fragilités internes.
Cela aboutit à une chaise vide qui consacre l’Église russe comme la championne d’une orthodoxie minoritaire et intransigeante. En simulant une sorte de contre-pouvoir momentané, l’Église orthodoxe russe joue la seule carte qui lui reste pour exister et pour ne pas avoir à plier devant Bartholomée. À ce titre, elle apparaît plus marginalisée que renforcée.
Recueilli par Samuel Liev en perspective les atermoiements de cette Église sur le retour après 70 ans de glaciation soviétique.

http://www.la-croix.com/Religion/Monde/Pourquoi-l-Eglise-orthodoxe-russe-refuse-de-participer-au-concile-2016-06-15-1200768849?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20160615&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&PMID=197ec60227781c490e5f147c1975ad4f

mercredi 15 juin 2016

Recension - Chrétiens du Proche-Orient / Christian Lochon » Chrétiens de la Méditerranée

Recension - Chrétiens du Proche-Orient / Christian Lochon » Chrétiens de la Méditerranée

Chrétiens de la Méditerranée

Titre : Chrétiens du Proche-Orient
Sous-titre : Grandeur et malheurs
Auteur : Christian Lochon ; av.-propos de Mgr Pascal Gollnisch ; préf. de Sobhi Habchi
Editeur : Paris : Librairie d'Amérique et d'Orient, Jean Maisonneuve, avril 2016
168 p.- 20 €
Les tragiques épreuves que subissent, avec d'autres minorités confessionnelles, les chrétiens des pays d'Orient ont suscité depuis quelques années de nombreuses publications de qualité[1], qui nous permettent de mieux connaître leur histoire et leur culture. Parmi ces ouvrages, il faut désormais compter celui que Christian Lochon[2]  vient de consacrer aux Chrétiens du Proche-Orient.
Ayant  vécu en Iran et en Irak, au Soudan et en Syrie, en Egypte, bon connaisseur du Liban, ancien administrateur de L'Œuvre d'Orient[3], Christian Lochon connaît les hommes et les lieux dont il parle et qui lui tiennent profondément à cœur. Son ouvrage est dense. C'est à la fois un « précis », sur l'histoire, la culture, la situation sociale des diverses confessions chrétiennes au Proche-Orient ; une description des liens que l'histoire longue de cette partie du monde entretient avec les drames actuels ; et une réflexion sur les conditions d'un vivre ensemble et d'une citoyenneté sur ces terres.
Christian Lochon présente dans son ouvrage un ensemble d'analyses, par pays, de la situation des chrétiens du Proche-Orient (en y associant l'Iran), qui sont à la fois synthétiques et précises. Brossant à chaque fois un rappel des évolutions historiques, il nous offre des pages très denses sur le rôle des chrétiens dans les sociétés arabes ; leur contribution à la construction de leurs Etats et de leurs sociétés, en particulier au 19ème et au 20ème siècles ; et sur l'ensemble des discriminations qu'ils ont dû subir au fil du temps, avant les drames les plus récents, en Irak, obligeant nombre d'entre eux à fuir pour sauver leur vie.
On retiendra en particulier la lecture, à la fois érudite et éclairante, qu'il fait de l'histoire des « Capitulations » – c'est-à-dire des chapitres du traité – conclues entre François 1er et le Sultan Soliman, de leur rôle durable dans les relations franco-ottomanes, et pour la présence du français et de la France dans cette partie du monde. On lira également l'étonnante succession d'évènements qui ont fait échoir pendant 4 siècles à la France l'évêché latin de Bagdad, et le lien que cela entretient avec la dénomination d'une rue et d'un quartier du 7ème arrondissement de Paris (pp. 89 à 94).
Le chapitre 8 du livre nous offre une description détaillée des effets désastreux des offensives de l'Etat islamique sur le patrimoine culturel, et notamment chrétien, en Irak et en Syrie. Mais l'auteur s'interroge aussi sur les conditions qui pourraient permettre à l'avenir, une fois interrompue la spirale de l'intolérance et de la violence, que les minorités religieuses – et parmi elles les chrétiens – puissent habiter en paix ces terres qui sont le berceau de leur histoire, et qu'elles ont tant contribué à façonner. « Leur culture est devenue la nôtre » rappelle-t-il (p. 62), et « notre liberté doit devenir la leur ». Cela passera nécessairement par l'instauration, dans ces Etats, d'une citoyenneté pérenne, indépendante de la confession religieuse.
Et dans cette attente,  C. Lochon nous rappelle l'exigence, pour ceux qui ont dû fuir leur terre, d'un soutien déterminé qui leur permette de survivre dans des conditions sécurisées et de scolariser leurs enfants.
Bertrand Wallon
[1] Citons parmi ces livres :
Chrétiens d'Orient : ombres et lumières. Carnets de voyages/ Pascal Maguesyan.-  Thaddée, 2013 :   http://www.chretiensdelamediterranee.com/livre/recension-chretiens-dorient-de-pascal-maguesyan/
Géopolitique des chrétiens d'Orient/Antoine Fleyfel.- L'Harmattan, 2013 :
http://www.chretiensdelamediterranee.com/livre/recension-geopolitique-des-chretiens-dorient-dantoine-fleyfel/
Les chrétiens de Mésopotamie/Ephrem Ysa Yousif.- L'Harmattan, 2014 :
http://www.chretiensdelamediterranee.com/recension-les-chretiens-de-mesopotamie-par-ephrem-ysa-yousif/
Orientaux chrétiens : quelle issue ? /sous la dir. de Philippe Capelle-Dumont.- Cerf, 2014 : http://www.chretiensdelamediterranee.com/livre/recension-orientaux-chretiens-quelle-issue-textes-reunis-et-presentes-par-philippe-capelle-dumont/
Les hommes en trop La malédiction des chrétiens d'Orient /Jean-François Colosimo.-Fayard, 2014 : http://www.chretiensdelamediterranee.com/livre/recension-les-hommes-en-trop-de-jean-francois-colosimo/
Qui s'en souviendra ? 1915 : le génocide assyro-chaldéo-syriaque/Joseph Yacoub.- Cerf, 2014 :
http://www.chretiensdelamediterranee.com/livre/recension-qui-sen-souviendra-de-joseph-yacoub/
« Ne nous oubliez pas ! » : le S.O.S. du patriarche des chrétiens d'Irak/Mgr Louis-Raphaël Sako.-Bayard, 2015
http://www.chretiensdelamediterranee.com/recension-ne-nous-oubliez-pas-mgr-louis-raphael-sako/
Entretiens sur l'Orient chrétien/fr. Jean-Marie Mérigoux.- La Thune, 2015 : http://www.chretiensdelamediterranee.com/livre/recension-entretiens-sur-lorient-chretien-frere-jean-marie-merigoux-o-p/
Sur les fleuves de Babylone, nous pleurions : le crépuscule des chrétiens d'Orient/Sébastien de Courtois, Stock, 2015 / http://www.chretiensdelamediterranee.com/livre/recension-sur-les-fleuves-de-babylone-nous-pleurions-sebastien-de-courtois/
La vocation des chrétiens d'Orient /Marie-Hélène Robert et Michel Younès (éd.).- Karthala, 2015 :
http://www.chretiensdelamediterranee.com/livre/recension-la-vocation-des-chretiens-dorient-marie-helene-robert-et-michel-younes/
Chrétiens d'Orient : résister sur notre terre/Mgr Pascal Gollnisch.- Cherche Midi, 2016 :
https://www.cherche-midi.com/livres/chretiens-d-orient  (recension à paraître sur le site de CDM).
[2] Spécialiste de langue arabe, ancien directeur du centre culturel français de Bagdad, puis attaché culturel à Khartoum et Damas, Christian Lochon a également exercé des responsabilités universitaires et est l'auteur de nombreuses publications. Il est membre de l'Académie des sciences d'Outre-mer, et du Conseil d'administration de Chrétiens de la Méditerranée.
[3] Voir le site : http://www.oeuvre-orient.fr/site-web/lassociation/nos-missions/?gclid=CjwKEAjwkPS6BRD2ioKR7K245jASJAD1ZqHOrswvvUSJx5FNcGDVSvHuwEJSzA9Nm68RhX-kfPOZexoCqgfw_wcB


JTK

Nouvelles du ptriarche maronite


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Date: 13 juin 2016 12:03:45 UTC


patriarche maronite
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L'Orient-Le Jour


La communauté maronite qui fête son saint patron chaque année le 9 ... Saint Jean Maron est considéré comme le 1er patriarche maronite (686), ...
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... le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a renouvelé la consécration du Liban et de tous les pays du Moyen-Orient au « cœur immaculé de ...
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L'Orient-Le Jour


Que l'ouvrage du patriarche Béchara Boutros Raï Au cœur du chaos ait pour sous-titre « La résistan

jeudi 9 juin 2016

Raï préside une réunion des institutions maronites

Raï préside une réunion des institutions maronites
L'Orient le Jour du 8-6-2016
Le patriarche maronite Béchara Raï a présidé hier une réunion regroupant les différentes institutions relevant de l'Église maronite à Bkerké : le Conseil central maronite, la Fondation maronite dans le monde, la Ligue maronite, le Fonds social maronite, le Centre catholique d'information, la Voix de la Charité, Télé-Lumière, Nour Sat, l'Institution maronite pour le développement global, la Ligue du patrimoine de Qannoubine, la Caisse d'entraide sociale et médicale, TV Charité, le CDMR et l'association Labora.
« Toutes les institutions réunies aujourd'hui ici sont soit fondées par le patriarcat ou y sont reliées d'une façon ou d'une autre, mais elles constituent dans tous les cas une ramification de son pouvoir », a déclaré le patriarche. « Le but de cette rencontre est de déterminer la mission de chacune de ces institutions dans un souci de préserver l'autonomie et l'indépendance de chacune d'entre elles, puis de pouvoir trouver une formule de coopération qui rende leurs missions complémentaires au lieu qu'elles fassent double emploi ou qu'elles deviennent concurrentes », a-t-il ajouté. « Le but le plus important de cette rencontre reste bien sûr l'élaboration d'un plan d'action conjoint pour soutenir notre existence, le développement des capacités des maronites et la consolidation de leur sentiment d'appartenance au pays. Ainsi la tête de l'Église pourra fonctionner grâce à tous ses membres actifs et complémentaires », a-t-il dit.
Selon le patriarche, la coordination entre toutes ces institutions exige la mise en place d'un mécanisme bien précis impliquant des réunions régulières et un suivi continu.

mercredi 8 juin 2016

Le patriarcat d’Antioche demande le report du grand concile panorthodoxe

La tenue du grand concile panorthodoxe, qui devait réunir en Crête, du 18 au 27 juin, l'ensemble des 14 patriarcats et Églises orthodoxes, est compromise. À moins de deux semaines du lancement des travaux, le patriarcat d'Antioche a demandé le report de la réunion, qu'il juge contraire à la tradition conciliaire orthodoxe « en l'absence de solution acceptable au conflit qui l'oppose à Jérusalem pour la juridiction sur les orthodoxes du Qatar ».
L'Église d'Antioche a en effet rompu sa communion avec Jérusalem, à la suite de la nomination par ce patriarcat d'un évêque au Qatar, qui ne relève pas de sa juridiction.
« Si ce concile devait se tenir à l'ombre de la rupture de la communion entre deux Églises apostoliques, il laisserait croire que la participation aux débats conciliaires est possible sans la participation à la sainte eucharistie, ce qui ferait perdre au concile son caractère ecclésiologique et le revêtirait d'un cachet purement administratif, une approche contraire à la tradition conciliaire orthodoxe constante », affirme un communiqué publié hier par le secrétariat du patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche. Et d'ajouter que « le climat d'amour et de fraternité dans le Christ », qui doit présider à un tel concile et « manifester l'unité des Églises orthodoxes », est absent. On sait que le patriarche œcuménique Bartholomée Ier avait proposé que l'examen de cette question, somme toute secondaire, soit ajourné jusqu'à la fin du grand concile.
Par ailleurs, le communiqué relève que « l'ordre du jour du concile et ses documents préparatoires n'abordent pas, comme convenu au départ, les défis rencontrés par le peuple des fidèles, en particulier les jeunes (...) ni celui des relations entre l'Église orthodoxe et le monde contemporain ».
Enfin, le patriarcat d'Antioche regrette que « la question du calendrier liturgique prévoyant l'unification de la fête de Pâques » ait été rayée de l'ordre du jour du grand concile, « en dépit de son importance pour le peuple orthodoxe du siège d'Antioche qui espérait obtenir de l'Église orthodoxe universelle une prise de position pastorale à ce sujet ».
La Bulgarie aussi
Mais le patriarcat d'Antioche n'est pas le seul à réclamer le report du grand concile. L'Église bulgare a demandé aussi à ce que la tenue du concile soit reportée en raison de problèmes d'organisation et des désaccords persistants sur les textes soumis au vote, faute de quoi elle envisage le boycottage.
La tenue de cet événement historique – une première depuis le schisme de 1054 –, en préparation depuis plus de cinquante ans, ne peut se faire en l'absence d'une seule des Églises autocéphales.
Depuis vendredi dernier (3 juin), le synode de l'Église orthodoxe russe – qui pèse à elle seule la moitié de l'orthodoxie avec ses 150 millions de fidèles – presse le patriarche de Constantinople de réunir d'urgence l'ensemble des Églises, au plus tard le 10 juin, pour tenter de déminer le terrain, mais le temps semble manquer pour relever ce défi.
De fait, confirmée lors de la synaxe de Chambéry au mois de janvier, la tenue du « saint et grand » concile doit beaucoup à la ténacité du patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier.
Aggiornamento de l'orthodoxie
Selon le journal La Croix, « si les questions inscrites à l'ordre du jour sont loin de résoudre les divisions accumulées au fil des siècles, Bartholomée ne fait pas de cet événement une fin en soi, mais le début d'un long processus d'aggiornamento de l'orthodoxie. C'est pourquoi il a volontairement limité les discussions sur les textes à l'ordre du jour, quitte à se contenter dans un premier temps d'un consensus minimaliste ».
« L'essentiel est de parvenir enfin à se réunir pour envoyer au monde un signal d'unité », commente un proche du patriarcat. Mais, outre le conflit opposant Antioche à Jérusalem, les Églises les plus intransigeantes (Bulgarie, Géorgie) refusent de suivre Bartholomée dans cette voie. À ce stade, les principaux points de désaccord concernent le mariage, les relations entre l'Église orthodoxe et le monde contemporain et les relations avec les autres confessions chrétiennes – le terme d'œcuménisme relevant de l'hérésie aux yeux des plus conservateurs.
Notons qu'après avoir longtemps laissé planer le doute sur sa participation au concile, Moscou avait assoupli ses positions à la suite de la rencontre entre le patriarche Kiril et le pape François à Cuba, en février dernier.


http://www.lorientlejour.com/article/990003/le-patriarcat-dantioche-demande-le-report-du-grand-concile-panorthodoxe.html

lundi 6 juin 2016

Raï : L’absence d’un président de la République est l’une des causes du démantèlement de l’État


Raï : L’absence d’un président de la République est l’une des causes du démantèlement de l’État

BKERKÉ
OLJ

- 6-6-2016
Le patriarche maronite Béchara Raï a indiqué hier que « la crise politique, et notamment l'absence d'un président de la République, a abouti à la détérioration de l'État ». Le patriarche, qui s'est exprimé lors de son prêche de la messe du dimanche à Bkerké en présence d'une délégation de prêtres polonais, a ajouté que « depuis près de deux ans et 10 jours le Liban est sans président, ce qui constitue une violation de la Constitution et par la suite du pacte national ».
« Les blocs parlementaires doivent reconnaître cette erreur et ne pas se cacher derrière les accusations mutuelles, les projets confessionnels obscurs, les intérêts confus et les positions périmées. Il faut relancer le travail des institutions publiques, lesquelles sont les seules aptes à protéger le pays à l'ombre d'une loi garantissant les droits et les devoirs de tous les citoyens. Le pays pourra ainsi redevenir productif et s'élever au-dessus des personnes et des groupes. Nous ne pouvons procéder à l'édification des institutions d'un État sans élire un président à sa tête », a-t-il assuré.
Mgr Raï a poursuivi : « Si nous observons la tragédie des pays du Moyen-Orient qui connaissent les souffrances de la guerre, la violence des assassinats par milliers, les déplacements par millions, la démolition et la destruction, nous réalisons à quel point les seigneurs de ces guerres ne reconnaissent pas Dieu et ne le craignent pas. Ils utilisent donc leur pouvoir afin d'atteindre de tristes objectifs qui servent leurs propres intérêts financiers, politiques et stratégiques, et ce en propageant la misère à des peuples entiers. Nous prions pour que Dieu touche leur conscience et la conscience de la communauté internationale pour trouver une issue politique à la violence et consolider une paix juste, globale et durable, afin de permettre aux déplacés et aux réfugiés de rentrer dans leur pays et de retrouver leurs biens », a-t-il ajouté.
Le patriarche a par la même occasion demandé à la foule de fidèles d'élever les prières à l'intention de la retraite spirituelle des évêques et du synode qui se tiendra dans les prochains jours. « Ce synode, qui débutera par une retraite spirituelle d'une semaine, sera consacré durant la deuxième semaine à l'étude de plusieurs affaires délicates, dont notamment la justice dans les tribunaux maronites, les déclarations de nullité du mariage rendues par Sa Sainteté le pape François ainsi que la situation politique, économique et sécuritaire au Liban et au Moyen-Orient », a expliqué Mgr Raï.
http://www.lorientlejour.com/article/989703/rai-labsence-dun-president-de-la-republique-est-lune-des-causes-du-demantelement-de-letat.html

samedi 4 juin 2016

« Au cœur du chaos », du patriarche Raï - F.N. - L'Orient-Le Jour

« Au cœur du chaos », du patriarche Raï - F.N. - L'Orient-Le Jour

« Au cœur du chaos », du patriarche Raï

En librairie
F.N. | OLJ
Un livre d'entretiens du patriarche Béchara Raï vient de paraître chez Albin Michel, sous le titre Au cœur du chaos, et est désormais disponible en librairie. Le chef de l'Église maronite y répond aux questions d'Isabelle Dillmann, journaliste et grand reporter, sur le drame que les maronites, avec toutes les Églises orientales, vivent dans une relative indifférence. Il évoque l'histoire bimillénaire d'un enracinement au Proche et Moyen-Orient, ainsi que les rapports historiques avec l'islam. Il rappelle la tradition de convivialité intercommunautaire au Liban, mais aussi les déchirures de la guerre civile, pointant l'urgence de solutions face aux dangers qui menacent.
On pense tout savoir du patriarche Raï. Pourtant on aurait tort de minimiser l'importance de cet ouvrage qui apporte des éclairages inédits sur diverses périodes de la guerre. Élu patriarche le 15 mars 2011, « personnalité aussi forte qu'engagée, qui parle sept langues mais pas la langue de bois », le patriarche Raï s'exprime avec courage sur les enjeux géopolitiques de la région, le Hezbollah, Daech, le jeu des puissances étrangères, Israël... sans jamais céder à la rhétorique diplomatique.
Certains de ces souvenirs sont en outre précieux pour écrire l'histoire de la guerre civile. Sait-on que les accords de Taëf ont été écrits par l'ancien président de la Chambre Hussein Husseini et le patriarche Nasrallah Sfeir « à la virgule près » ? Et que savons-nous de la terrible nuit du 5 novembre 1989 à Bkerké où le siège patriarcal fut pris d'assaut par des foules fanatisées et l'autorité spirituelle du chef de l'Église maronite bafouée ? Tous les détails en sont reproduits fidèlement, et c'est l'actuel patriarche qui conduira son prédécesseur à Dimane, siège d'été des patriarches maronites, en attendant les assurances du général Michel Aoun.
D'une certaine façon, l'ouvrage rend justice à la pensée d'un homme que des questions pièges ont souvent embarrassé aux yeux de l'opinion. Dans l'ouvrage en question, le recul lui permet de compléter sa pensée, de la nuancer, et de priver l'auditeur, ou le journaliste, de l'élément sensationnel qu'il pourrait exploiter pour bâtir sa réputation... et ruiner celle du patriarche.
Pour les proches du patriarche, « ce livre est rare, parce que le patriarche a une parole très libre qui peut plaire ou déplaire, aux uns et aux autres. Mais elle a le mérite de dépasser les clivages ».
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JTK

La Turquie ne reconnait pas le genocide

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi ( 4 juin 2016) que les accusations de génocide constituent un "chantage"et que son pays ne les "accepterait jamais".




Dans sa réaction la plus vive à la reconnaissance de ce génocide par le parlement allemand jeudi, M. Erdogan a aussi menacé de laisser l'Europe "à ses propres tracas" si ce genre de querelle n'était pas résolu.
"Le sujet dans ce cas ce ne sont pas les Arméniens (.) La question arménienne est utilisée partout dans le monde comme un moyen pratique de chantage contre la Turquie et a même commencé d'être utilisée comme un bâton" a déclaré le président turc dans un discours télévisé.
"Notre attitude sur la question arménienne est claire depuis le début. Nous n'accepterons jamais les accusations de génocide", a-t-il ajouté.
Le vote jeudi des députés allemands qualifiant de génocide les massacres d'Arméniens perpétrés en 1915 sous l'empire ottoman constitue un nouveau contentieux dans les relations complexes entre l'Union européenne et la Turquie, qui souhaite y adhérer. Ankara constitue notamment un partenaire-clé pour tenter de maîtriser la grave crise migratoire qui affecte l'Europe.
"Soit nous trouvons des solutions à nos problèmes de manière équitable. Soit la Turquie cessera de constituer une barrière aux problèmes de l'Europe. Nous vous laisserons à vo propres tracas", a-t-il ajouté, sans plus de précision.
La résolution des députés allemands "n'a absolument aucune valeur" et ne changera rien à la position turque, avait déclaré plus tôt dans la journée M. Erdogan à des journalistes turcs, lors d'une visite en Afrique.
Les députés "n'ont pas pris en compte le fait qu'ils risquent de perdre un ami comme la Turquie", avait-il déclaré.
Les Arméniens estiment qu'un million et demi des leurs ont été tués de manière systématique à la fin de l'Empire ottoman. Nombre d'historiens et plus de vingt pays, dont la France, l'Italie et la Russie, ont reconnu qu'il y avait eu un génocide.
La Turquie affirme pour sa part qu'il s'agissait d'une guerre civile, doublée d'une famine, dans laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.
afp


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