Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 18 septembre 2017

Cheikh Bachir 1982-2017 : un homme d’exception


OLJ-- 14-9-2017-YOUSSEF GEORGES HADDAD
Cheikh Bachir Gemayel est né le 10 novembre 1947 et mort le 14 septembre 1982, année de la création de la LBC et jour de la fête de la Sainte-Croix. Il avait alors 35 ans, et cela fait 35 ans qu'il est décédé. Aujourd'hui, notre jeune président aurait eu 70 ans et beaucoup d'encre a coulé à son sujet, beaucoup plus que l'émir Fakhreddine Maan el-Kebir, que l'émir Béchir Chéhab, que Béchara el-Khoury, Riad el-Solh (les pères de l'indépendance), le géant Camille Chamoun et le pragmatique président général Fouad Chéhab.
Son souci était les chrétiens du Liban et d'Orient et les Libanais en général. Un homme d'exception qui avait réuni autour de lui beaucoup de monde, comme ce qu'on avait appelé le groupe Gamma, puisque Bachir s'était donné les moyens de savoir et d'écouter, tous deux aussi important que de commander.
Il écoutait et savait faire le tri.
Il savait qu'on avait besoin d'argent pour faire la guerre et libérer le Liban des jougs palestinien, syrien et israélien, sans évoquer les autres. Rien ne lui faisait peur, ni les barons du pétrole, ni l'Occident des Européens, ni les USA d'Uncle Sam, ni l'Orient des Chinois, ni les Soviétiques des Rouges. Il nous disait toujours cette phrase : « Ne jetez pas du riz et des pétales de rose sur l'occupant syrien ou israélien ou occidental, car un jour cela se retournera contre nous. »
Il avait vu venir l'intégrisme islamique qui a mené des décennies plus tard au déferlement des daechistes. N'oublions jamais que Mouammar Kadhafi, Saddam Hussein, Hafez el-Assad voulaient à tout prix devenir chacun le Gengis Khan de son époque et avaient intérêt à convaincre leurs alliés arabes islamiques de la guerre sainte qu'ils menaient au Liban contre les derniers représentants des croisés... Les prisons de ces pays étaient bondées d'islamistes car les peuples dans ce coin du monde sont des religieux à la racine. Mais ça faisait bien d'être communiste ou socialiste, de parler de non-croyance et de non-alignement. L'Union soviétique les avait crus et avait fait des Palestiniens le fer de lance des combattants de la liberté dans le monde. L'antijudaïsme précoce a toujours été porteur, depuis Saint Louis, et les juifs n'ont jamais fait quoi que ce soit pour changer la donne, de Massada à la création de l'État d'Israël. Un pays neutre comme le Liban devait naturellement en payer le prix, surtout à cause de sa nomination de « Suisse du Moyen-Orient ».
Ainsi, tous ces intrus ont voulu briser le pays du Cèdre avec l'arrivée de Khomeyni qui a bouleversé la donne avec l'appui de l'Occident. Cheikh Bachir, qui avait rencontré en 1981 Alexandre de Marenche, patron du SDECE qui deviendra la DGSE, avait demandé à ce dernier, qui était un grand ami du chah d'Iran, de faire quelque chose pour le bien-être de la région, soulignant que nous, chrétiens du Liban, sommes le dernier rempart de l'Occident. On nous targue d'être des descendants des croisés, ce qui est complètement faux, car le chrétien d'Orient existe bien avant l'islam.
Khomeyni avait envoyé ses pasdaran dans la Békaa, lesquels s'étaient positionnés dans le Hermel en 1982. Force est de relever que l'imam Moussa Sadr avait harangué les foules chiites en 1974 en soulignant, haut et fort, que les armes sont la parure de l'homme (al-silah zinatt al-rijal). Les combattants chiites étaient encadrés par l'OLP de Yasser Arafat, qui s'était rendu en Iran.
Il ne faudrait pas perdre de vue que l'extrémisme daechiste ou les benladinistes sont l'autre face de la médaille avec l'extrémisme chiite iranien et son représentant le Hezbollah au Liban, en Afrique ou dans d'autres continents.
Cheikh Bachir Gemayel, comme nous tous, voulait un État fort au service de sa population. Plus de pistons, plus de république bananière. Il avait annoncé la couleur dès le début, dans une intervention au bureau politique Kataëb. Il allait demander à chacun comment il avait fait sa fortune (« min ayna laka haza ? »). Il y a, jusqu'à aujourd'hui, des témoins de cet événement, dont notamment Jean Bismarji. Certains nous ont quittés comme feu Fouad Abou Najm, mort en même temps que lui. Il avait un programme économique, stratégique, militaire (cf. le général Michel Aoun ou le colonel Johny Abdo et bien d'autres, et feu le commandant Sami Chidiac). Il avait un programme social et médical (Fouad Abou Nader en est témoin, à l'instar de l'actuel Dr Pierre Gemayel et bien d'autres). Faire du Liban une vraie Suisse de ce côté de la Méditerranée était l'un de ses objectifs, de même que l'infrastructure des routes pour éviter les heures d'embouteillage et les bouchons. Mais ses ennemis ou les ennemis du Liban ne le voulaient pas et ils l'ont assassiné.
Comme disait Ghassan Tuéni, on fait la guerre des autres. Cheikh Bachir voulait en finir de tout cela en 1982. Mais les gens de la guerre, les vendeurs d'armes, de pétrole et les magnats d'argent ne le voulaient pas. Il avait uni autour de lui, bien avant son élection, les Tuéni père et fils, Ghassan et Gebran, les Salam, Saëb et Tammam, les Arslane, notamment Fayçal, les Husseini, etc., qui se sont réfugiés lors de l'invasion israélienne dans les régions de l'Est sous contrôle de cheikh Bachir. Il voulait unir le pays derrière une idée, « un Liban pour tous ».
On assiste actuellement au procès de Habib Chartouni, l'exécuteur et le poseur de la bombe qui a tué cheikh Bachir, mais on ne saura jamais qui en est le réel commanditaire et le pourquoi.
Depuis la mort de cet exceptionnel personnage, on a eu des hauts et des bas, mais le pays n'est toujours pas un pays et je crois même que Kandahar est mieux que chez nous.
Mon souhait est que le Liban retrouve sa sérénité et surtout qu'il ne connaisse plus de guerre pour que vivent nos enfants. La guerre n'est pas la solution, ni la dictature. La solution serait la discipline et le respect de l'autre. Toutes les personnes qui souhaitent le Liban en ses frontières des 10 452 km2 seront tuées ou marginalisées et les personnes qui veulent la paix entre toutes les factions seront mises de côté.
Cheikh Bachir a payé son alliance avec l'Occident et l'OTAN pour éradiquer les camps de terroristes créés par les Palestiniens et bien encadrés par les pays du pacte de Varsovie et leurs alliés. C'est une « société anonyme » qui a tué le géant libanais, constituée de l'Union soviétique, de la Syrie, des Palestiniens, de l'Iran & co. Celui qui a exécuté l'attentat avait l'opportunité d'approcher le lieu car ses grands-parents vivaient dans le même immeuble. Pourquoi et comment personne n'a pris au sérieux les bribes d'informations sur l'attentat? Je n'ai pas de réponse. J'espère que lorsque je serai dans l'autre monde, cheikh Bachir me l'expliquera.
Je profite de cette journée noire, qui le restera, pour présenter mes sincères condoléances à tous les amies, amis, camarades, compagnons et familles Gemayel et alliés, son fils Nadim, son épouse Solange, sa fille Youmna, sa petite-fille Maya, son frère, ses sœurs et tous ceux qui l'ont connu.
Le Liban aura toujours des martyrs et des héros.
Vive le Liban libre.

ان "المسيحيين ليسوا ضيوفاً، أو طيوراً مهاجرة، بل هم أساس وجود الوطن

iستقبل الرئيس السوري بشار الأسد اليوم الاحد، المشاركين في "اللقاء العام للشباب السرياني في سورية 2017"، بحضور قداسة مار إغناطيوس أفرام الثاني، بطريرك أنطاكية وسائر المشرق للسريان الأرثوذكس، وعدد من المطارنة والرهبان


وقال الاسد خلال لقائه المشاركين في "اللقاء العام للشباب السرياني في سوريا 2017" ان "المسيحيين ليسوا ضيوفاً، أو طيوراً مهاجرة، بل هم أساس وجود الوطن، ومن دونهم لا وجود لسورية المتنوعة التي نعرفها، وفي الوقت نفسه فهم من دون سورية لا أرض ولا وجود راسخاً لهم أيضاً".

واضاف "سوريا بلد متجانس وليس متعايشاً، وهناك فرق بين المفهومين، فالتعايش يعني القبول بالآخر على مضض، بينما التجانس فهو العيش الكامل دون تفريق، وسورية مبنية عضويا على أنها متجانسة".



واشار الاسد الى ان "البعض يستهدف المسيحية في منطقتنا بهدف اختلال التجانس الذي نعيشه.. ولتتقسم المنطقة الى دول طائفية ودينية لتتم شرعنة وجود الدولة اليهودية في فلسطين المحتلة.. وهو ما لن يقبل به أي سوري، وفاء لدماء الشهداء التي سالت دفاعا عن سوريا وكرامتها، ووحدتها وتنوعها".

وتابع "إن فشل محاولات الضغط على المسيحيين، دفعت بأعدائنا لاستهدافهم عبر استهداف الاسلام من خلال التطرف، محاولين انتاج فكر متطرف لا يتعايش مع اي آخر لا يحمل نفس أفكاره.. ولكننا كسوريين لم ولن نسمح لأي أحد بتخريب بلدنا بتخلفه أو محدودية رؤيته".

قناة العالم الإخبارية 
2017 -أيلول -17

Les Eglises d’Orient, une histoire longue et plurielle

LA CROIX -Nicolas Senèze, le 

Les chrétiens dits d’Orient sont très majoritairement catholiques ou orthodoxes.

Ils sont répartis en de nombreuses Églises différentes, nées de querelles doctrinales aujourd’hui souvent apaisées.
Après la conquête musulmane au VIIe siècle, ils se sont rapidement trouvés en situation minoritaire.

Pourquoi les chrétiens d’Orient se sont-ils rapidement divisés ?
Les Églises d’Orient sont issues des grandes querelles autour de la définition de la nature du Christ, qui ont divisé l’Église durant l’antiquité chrétienne. Ainsi, au début du Ve siècle, l’Église assyrienne, qui rassemble les chrétiens vivant en Mésopotamie, estime qu’il faut dissocier, dans la personne du Christ, les natures humaine et divine, alors que les évêques réunis au concile d’Éphèse (431) affirment le contraire.
Quelques années plus tard, Eutychès (v. 378-454), moine à Constantinople, développe à l’inverse une doctrine affirmant que la nature divine du Christ a absorbé sa nature humaine. Il est condamné par le concile de Chalcédoine (451) dont les conclusions sont, par contre, rejetées par les Églises d’Égypte et de Syrie – qui forment depuis les Églises copte-orthodoxe et syrienne-orthodoxe – ainsi que par l’Église arménienne. Ces Églises qui se sont séparées aux conciles d’Éphèse et de Chalcédoine (aujourd’hui Kadiköy, sur la rive asiatique d’Istanbul) sont dites « pré-chalcédoniennes ».
Comment Rome et Constantinople se sont-elles séparées ?
La rivalité a été permanente entre les deux grands pôles du christianisme, Rome et Constantinople, jusqu’à la chute de l’Empire byzantin, en 1453. Au début, aucune controverse théologique ne les sépare et tous les deux acceptent les résolutions des conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381) qui fixent le Credo. Celui-ci affirme notamment la foi des chrétiens dans le Père, le Fils et « l’Esprit Saint, (qui) procède du Père ».
En 589, un concile local à Tolède (Espagne) modifie cette définition et enseigne que « l’Esprit procède du Père et du Fils ». Cet ajout de « et du Fils » (en latin : Filioque) se généralise dans l’Église latine au IXe siècle. Les Carolingiens, qui disputent aux Byzantins l’héritage de l’Empire romain, en tirent prétexte pour mettre en doute l’orthodoxie doctrinale de Constantinople. En riposte, le patriarche Photios de Constantinople qualifie en 867 l’adjonction du Filioque de « blasphème ».
La rupture sera définitive au XIe siècle, lorsqu’en 1054, le cardinal Humbert de Silva Candida, légat de Léon IX, part à Constantinople et y excommunie le patriarche Michel Ier Cérulaire. Le sac de Constantinople par les croisés en 1204 ruinera pour longtemps toute chance de réconciliation.
Pourquoi des Églises orientales sont-elles unies à Rome ?
À partir du XVe siècle, des tentatives ont lieu pour réunir Églises d’Orient et d’Occident. En 1439, le concile de Ferrare-Florence (Italie) adopte une union entre Latins et orthodoxes, que ces derniers dénoncent ensuite, invoquant un chantage à l’aide militaire au moment où Constantinople est menacée par les Turcs – elle tombera en 1453.
Dans les siècles suivants, sous l’influence des missionnaires latins au Proche-Orient et dans les pays slaves, des parts plus ou moins importantes des Églises orientales vont s’unir à Rome, sur la base de ce qui avait été décidé à Florence. De son côté, l’Église maronite (présente en majorité au Liban) a toujours proclamé ne s’être jamais séparée de Rome.

Nicolas Senèze

http://www.la-croix.com/Journal/Eglises-dOrient-histoire-longue-plurielle-2017-09-18-1100877597

jeudi 14 septembre 2017

Les patriarches orientaux soignent les liens avec leur diaspora

, le 
Sa Béatitude Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des chaldéens, a rendu visite fin août aux fidèles de San Diego aux États-Unis. De son côté, le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II saluait l’expansion de sa communauté au Japon et en Australie.
Ces déplacements posent la question de la nature du lien, parfois épineux, qui relie les représentants des Églises orientales avec les chrétiens de la diaspora.
Ils ont trouvé refuge pour trois ou cinq ans ou plus aux États-Unis, en Europe ou encore en Australie. L’émigration des chrétiens du Moyen-Orient, déjà ancienne, s’est encore accélérée ces dernières années en raison des violences qui ensanglantent la région.
Leur départ pousse les patriarches de leurs Églises à multiplier les voyages au chevet de ces diasporas, et à envisager une nouvelle manière d’accompagner leur Église en dehors de son berceau historique. D’autant que pour faciliter leur obtention d’un visa, nombre de leurs fidèles ont fait jouer le « regroupement familial » et ont donc rejoint des communautés installées de plus ou moins longue date sur plusieurs continents.
En septembre, le patriarche copte-orthodoxe Tawadros a inauguré une église au Japon, puis un monastère de religieuses en Australie. De son côté, le patriarche des chaldéens, Louis Raphaël Sako, s’est employé à resserrer les liens avec ses fidèles, désormais californiens, à San Diego (États-Unis).
« Ils ont d’une part le souci de les encourager à valoriser leur identité – sans créer de ghettos communautaires –, à garder une vie paroissiale centrée sur les traditions d’origine, mais aussi à entretenir des liens avec les communautés restées dans les terres mères », explique Christian Cannuyer, professeur à la faculté de théologie de l’Université catholique de Lille, et directeur de l’association « Solidarité Orient »en Belgique. « Au-delà, il y a bien sûr une volonté, chez les patriarches, d’inciter les chrétiens au retour, même si ceux qui le font sont rares et que plus l’exil se prolonge, plus cette volonté s’étiole ».
Une première église copte-orthodoxe au Japon
Créer « des ponts » avec la jeunesse irakienne
Le « théâtre de dissensions »

A l’occasion d’un voyage « éclair » au Japon fin août, le pape copte-orthodoxe Tawadros II a inauguré, à Kyoto, une église pour « répondre aux besoins pastoraux du nombre croissant de croyants orthodoxes en provenance de l’Égypte, de l’Éthiopie ou encore de l’Érythrée ». Sans en donner le nombre précis, le patriarche d’Alexandrie a tenu à saluer, dès son arrivée sur le sol nippon, « l’ouverture de cette nouvelle Église » asiatique.
« Les patriarches non-catholiques ont une latitude beaucoup plus grande pour lancer des démarches, créer des diocèses ou des paroisses dans les diasporas »,note Christian Cannuyer.
Le pape copte a ensuite repris l’avion en direction de l’Australie, où il a notamment inauguré à Melbourne un nouveau monastère – Al-Malak Michael Monastery – samedi 9 septembre, et un gratte-ciel de 44 étages, la « Eporo Tower », co-financée par l’Église copte-orthodoxe australienne. L’occasion, pour lui, de réaffirmer aux 120 000 fidèles de la troisième plus grande communauté copte au monde – derrière l’Égypte et les États-Unis – « qu’il ne les oublie pas ».
Dans d’autres Églises orientales plus menacées, les rapports entre le « centre » historique et la périphérie sont parfois plus tendus.
Aux États-Unis, l’Irakien Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des chaldéens, a été reçu, fin août, par plusieurs groupes de jeunes du diocèse de Saint-Pierre à San Diego. Une visite cruciale pour son Église durant laquelle il a réaffirmé la nécessité de « créer des ponts » avec la jeunesse irakienne.
« La possibilité d’une extinction, ou bien d’une réduction de la communauté chrétienne à une proportion vraiment restreinte en Irak, n’est plus de l’ordre de l’hypothèse angoissée, mais d’un avenir assez proche », rappelle Christian Cannuyer. Le patriarche a multiplié, ces derniers mois, les appels - notamment à l’égard des fidèles originaires de Mossoul et des villes de la plaine de Ninive, libérées du joug djihadiste - « à reprendre rapidement leurs terres avant que d’autres ne s’en emparent » pour retrouver « leur identité et leur héritage ».
Avec Saint-Thomas-l’Apôtre à DétroitSaint-Pierre-l’Apôtre à San Diegoest l’un des plus importants diocèses chaldéens du pays : à eux deux, ils regroupent environ 170 000 fidèles répartis en quinze communautés. Leur solidarité avec leurs frères restés en Irak est une clé de l’avenir de l’Église chaldéenne.
Cette visite était également symbolique pour le patriarche. Le diocèse de San Diego a en effet été le théâtre, en 2014, d’une grave crise. Plusieurs de ses responsables avaient encouragé l’émigration de nombreux fidèles d’Irak, mais aussi de prêtres et de religieux, sans l’autorisation de leurs supérieurs. Catastrophé par ce qu’il considérait comme un mauvais signal à l’intention des fidèles, le patriarche Sako s’est engagé dans un bras de fer avec eux, menaçant de les suspendre de leur ministère s’ils ne rentraient pas en Irak.
La décision avait alors provoqué de fortes dissensions - nécessitant même, quelques mois plus tard, une intervention vaticane - avec l’évêque ayant accepté de les accueillir sur le sol américain et le reste de l’Église chaldéenne.
Dans l’Église catholique romaine, l’organisation de ces diasporas pose de nombreuses et nouvelles questions, et notamment celui des liens à créer ou à entretenir avec les diocèses latins locaux. « Le code des canons des Églises orientales, promulgué en 1990, limite fortement le pouvoir de juridiction des patriarches en dehors de leur territoire d’origine », souligne ce spécialiste.

mercredi 13 septembre 2017

SYRIE - Déclarations de l’Archevêque d’Alep des Arméniens, S.Exc. Mgr Boutros Marayati, à la rencontre internationale Routes de Paix

Munster (Agence Fides) – « La guerre ne se combat pas par la guerre mais au travers du dialogue, du pardon, de la réconciliation et de la volonté de commencer une nouvelle vie en cheminant sur des routes de paix ». C’est ce qu’a déclaré l’Archevêque d’Alep des Arméniens, S.Exc. Mgr Boutros Marayati, dans le cadre de la rencontre internationale intitulée « Routes de paix » organisée par la Communauté de Sant Egidio à Munster (Allemagne). Ainsi que l’a appris Fides, l’Archevêque d’Alep, lieu symbole du long conflit syrien, a mentionné les deux autres Evêques d’Alep, le métropolite syro orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim et le métropolite grec orthodoxe Paul Yazigi, enlevés le 22 avril 2013, lançant à nouveau un appel en faveur de leur libération : « Alep attend le retour de ses Evêques et de ses prêtres enlevés. Elle attend la fin de la guerre. Elle espère et fait confiance au Seigneur » a-t-il déclaré. En rappelant la souffranc e immense des enfants, des femmes et des réfugiés qui attendent la paix, S.Exc. Mgr Boutros Marayati a conclu : « De tous monte le cri : « jamais plus la guerre » parce que la guerre est toujours un massacre inutile ».
Les deux métropolites orthodoxes d’Alep précités furent enlevés dans la zone comprise entre la ville syrienne et la frontière avec la Turquie. La voiture à bord de laquelle ils se trouvaient fut bloquée par un groupe de ravisseurs et le chauffeur tué d’une balle dans la tête. Depuis lors, aucun groupe n’a revendiqué l’enlèvement. Autour de ce cas, ont filtré à plusieurs reprises des indiscrétions qui se sont ensuite révélées privées de fondement. Plus de quatre ans après l’enlèvement, aucune nouvelle n’est disponible quant au sort des deux religieux.
Au cours de ces derniers mois, dans un message conjoint, deux Patriarches d’Antioche, le grec orthodoxe Yohanna X et le syro orthodoxe Ignace Ephrem II, avaient invité la communauté internationale à se souvenir des deux métropolites enlevés et à faire des efforts adéquats pour en obtenir la libération. (PA) (Agence Fides 13/09/2017)

jeudi 7 septembre 2017

EGYPTE - Appel au gouvernement en faveur de la publication des règlements d’application de la loi sur la construction des églises

Le Caire (Agence Fides) – Le député égyptien Mohamed Fouad, membre de la Commission pour l’Urbanisme, a sollicité, dans un appel adressé au Premier Ministre, Sherif Ismail, la publication des règlements d’application de la nouvelle loi concernant la construction des églises. Cette loi, approuvée après une longue procédure parlementaire le 30 août 2016, avait reçu l’approbation du Synode de l’Eglise copte orthodoxe mais, plus d’un an après son adoption, l’absence de publication de ses règlements d’application continue à alimenter la confusion et les problèmes dans de nombreuses situations locales. Selon de nombreux observateurs, l’absence de règlements d’application finit par compromettre l’effet positif de la loi approuvée,
 la transformant en une victoire de Pyrrhus pour les chrétiens égyptiens.

Le 30 août 2016, l’approbation de la loi intervint dans un climat tendu, certains parlementaires scandant des slogans tels que « vive la Croix et le croissant ». Selon ce qu’indique la nouvelle norme, les gouverneurs des provinces devront répondre dans un délai de quatre mois aux demandes de permis de construire  concernant de nouvelles églises présentées par les communautés 
chrétiennes. En cas de refus, le gouverneur devra motiver sa décision et la communauté demanderesse aura le droit de faire recours devant le tribunal administratif. La loi établit entre autre que « la superficie de l’église doit être adaptée au nombre des membres de la communauté chrétienne et prendre en considération 
la croissance de la population », une indication critiquée en son temps 
par beaucoup à cause de son caractère vague. (GV) (Agence Fides 

vendredi 1 septembre 2017

SYRIE - Déclarations de l’Archevêque syro catholique d’Hassaké Nisibi après la mort d’un membre des « brigades Sutoro » à Qamishli



Hassaké (Agence Fides) – Une fusillade entre miliciens dans la ville de Qamishli, dans le nord-est de la Syrie, a provoqué, le 31 août, la mort de l’un des membres des groupes armés d’autodéfense « Sutoro », souvent présentés par les moyens de communication comme des milices chrétiennes. Le jeune milicien en question a été tué par un jeune de son âge appartenant aux groupes armés kurdes. C’est ce que confirme à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro catholique d’Hassaké Nisibi, ajoutant que l’incident a été déclenché par des questions personnelles et qu’en soirée la situation dans la ville, parsemée de positions de différentes milices, était retournée au calme. « Par rapport à quelques mois en arrière –indique à Fides l’Archevêque syro catholique – les pulsions autonomistes qui animaient certains groupes kurdes semblent être retombées. Des militaires russes de haut rang sont venus dans notre rég ion pour parler avec les chefs de ces groupes kurdes et leur faire savoir qu’en Syrie, il n’y aura jamais de démembrement du territoire pas plus que la proclamation unilatérale d’une zone indépendante kurde. Les russes ont fait comprendre que, sur ce point, ils se sont déjà mis d’accord avec les américains et que pas même les kurdes du PKK, basés en Turquie, ne soutiennent avec conviction le projet de démembrement de la Syrie en vue de la création d’une nation kurde dans l’est de la Syrie. C’est pourquoi certains groupes kurdes se sentent désormais trahis par les forces qui, par le passé, avaient donné l’impression de les soutenir ».
En juillet dernier (voir Fides 14/07/2017), des militants et miliciens dépendant du Parti démocratique kurde (PYD), branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), avaient commencer à concrétiser leurs intentions de créer une zone autonome kurde dans la région syrienne de Jézirah, que les moyens de communication kurdes commençaient déjà à indiquer sous son nom kurde de Rojava. Dans la province syrienne d’Hassaké, le projet, apparentement abandonné, d’instaurer dans la zone, un régime d’administration autonome, avait été poussé jusqu’à la mise en place d’un système de taxation locale visant à subventionner les services publics de la région. (GV) (Agence Fides 01/09/2017)

LIBAN - Statue géante de Saint Charbel transportée sur les hauteurs de Kesrouan


Le 14 septembre en la Fête de l’Exaltation de la Croix, une Messe sera célébrée au cours de laquelle la statue de St Charbel sera consacrée.


Beyrouth (Agence Fides) – La gigantesque statue de Saint Charbel, saint libanais cher à la tradition maronite, est arrivée sur les hauteurs de Kesrouan.
Le transfert de la statue de Haret Sakhr, au nord de Jounieh, jusqu’à Faraya, sur les hauteurs de Kesrouan, a eu lieu Dimanche matin.
Pour permettre le transport de la sculpture, haute de 27 mètres pour 7 de large et une masse totale de 40 tonnes, il a été nécessaire d’adopter des restrictions spéciales de la circulation le long de l’autoroute qui mène à Faraya.
La statue, œuvre de l’artiste libanais Naef Alwan, n’est pas encore achevée, ses mains devant être installées par la suite. Le 14 septembre en la Fête de l’Exaltation de la Croix, une Messe sera célébrée au cours de laquelle la statue sera consacrée. (L.M.) (Agence Fides 21/08/2017)

Mgr Raffin devient Officier dans l’Ordre National du Cèdre

Au cours d’une visite d’une semaine au Liban, Mgr Raffin, évêque émérite de Metz, s’est rendu, le 18 juillet  à Dimane, résidence d’été du Patriarche maronite, le cardinal Bechara  Rai. Il était accompagné de Mgr Gemayel, évêque en France pour les maronites, et de Mgr Delmas, évêque d’Angers.
Au cours de la rencontre avec le Patriarche, Mgr Gemayel a évoqué tous les liens qui unissent Mgr Raffin au Liban depuis 1960 et a souhaité que la première visite de Mgr Delmas soit suivie de beaucoup d’autres.
Le Patriarche a chaleureusement remercié les deux évêques et leur a offert la belle médaille du Patriarcat maronite, la plus haute décoration de l’Eglise maronite. En réponse Mgr Raffin a redit son profond attachement au Liban et aux chrétiens d’Orient dans la période difficile qu’ils traversent. La rencontre a été suivie d’un repas avec les collaborateurs du Patriarcat. Avant de quitter Dimane, le Patriarche et Mgr Raffin se sont rencontrés seul a seul pendant trente minutes.
https://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/mgr-raffin-devient-officier-lordre-national-cedre
N,B : Mgr Raffin a servi au seminaire patriarcal maronite de Ghazir au cours des années 1960, comme surveillant et pere spirituel ,Personnellement j'ai eu l'honneur d'être parmi ses élèves .

mercredi 30 août 2017

"وحدة السياحة الثقافية الدينية" في رئاسة مجلس الوزراء"

16-5-2017-وطنية - أطلقت "وحدة السياحة الثقافية الدينية" في رئاسة مجلس الوزراء اليوم المرحلة الأولى من مشروع "السياحة الثقافية الدينية"، خلال حفل اقيم في السراي الكبير تحت عنوان "احتفاء بتنوعنا"، برعاية رئيس مجلس الوزراء سعد الحريري وحضوره.

كما حضر الحفل مفتي الجمهورية الشيخ عبد اللطيف دريان، وزير السياحة اواديس كيدانيان، سفير إيطاليا ماسيمو ماروتي، مطران بيروت للموارنة المطران بولس مطر، الشيخ غالب عسيلي والشيخ سامي ابي المنى وعدد من السفراء العرب والاجانب ورجال دين ورؤساء جمعيات وممثلون عن "برنامج الأمم المتحدة الإنمائي" والبنك الدولي واختصاصيون في القطاع السياحي والسياحة الدينية وإعلاميون. 

استهل الحفل بالنشيدين الوطنيين اللبناني والايطالي أنشدهما أطفال جوقة "بيروت ترنم" من مدرستي "الأنطونية" و"الحريري الثالثة" كما ادوا أبياتا مختارة من قصيدة "أخوة أمام الله" للشيخ أبي المنى لحنها الموسيقي لوكاس صقر.

العجوز
بعد ذلك القت منسقة المشروع رلى العجوز صيداني كلمة شرحت فيها مراحل استكمال المرحلة الأولى من المشروع والنتائج التي حققتها، وقالت: "لم يدرج عبثا بند دعم السياحة الدينية في البيان الوزاري لحكومة دولة الرئيس سعد الحريري عام 2009. فالرئيس يؤمن بأن لبنان المنفتح على العالم، الغني بتنوع شعبه ومعالمه الأثرية والثقافية والدينية. فلا بد أن يأخذ حقه ويحجز مكانا له على الخارطة العالمية للسياحة الدينية".

اضافت: "من هنا... كانت وحدة "السياحة الثقافية الدينية" في رئاسة مجلس الوزراء عام 2010 التي نظمت المؤتمر التمهيدي الأول لإطلاق هذه المبادرة... مبادرة بحجم وطن وأكثر. ثم تشكلت لجنة توجيهية للمشروع Steering Committee برئاسة معالي وزير السياحة كممثل دائم لدولة رئيس الحكومة".

واوضحت ان "مشروع السياحة الثقافية الدينية" اتخذ من رئاسة مجلس الوزراء مقرا له، للدور التنسيقي الذي يلعبه هذا الصرح مع كافة الوزارات والإدارات الرسمية التي يحتاج المشروع إلى دعمها من جهة، والدور التنفيذي الذي يساهم في تحقيق الأهداف التي يطمح إليها المشروع من جهة أخرى. على سبيل المثال لا الحصر، يحتاج المشروع إلى دعم:

- وزارة الثقافة بالدراسات والمعلومات القيمة المتعلقة بالأماكن الأثرية ولا سيما الدينية منها.

- وزارة الشؤون الإجتماعية من أجل تشجيع الصناعات الحرفية والإنتاج المحلي.

- وزارة الداخلية والبلديات من أجل التعاون مع البلديات لتعزيز التنمية المستدامة في المناطق.

- وزارة الأشغال العامة والنقل من أجل تأهيل وتحسين الطرقات في المناطق ووضع خطة إستراتيجية تسهل على المواطن والسائح على حد سواء زيارة الأماكن الدينية في لبنان.

- وزارة التربية لتفعيل الزيارات المشتركة لطلاب المدارس في المناطق كي يتعرفوا من خلال الإختلاط على التنوع والإرث الذي يتمتع به لبنان.

- وزارة الإقتصاد لتحفيز الاستثمار.

-وزارة الخارجية لدورها الفعال والمهم في إبراز الكنز اللبناني في الخارج، وتعريف المغتربين على كنوز وطنهم الأم وتشجيعهم على الإستثمار فيه والعودة إليه".

وقالت: "لا بد من الإشارة إلى أن الجمهورية الإيطالية رافقتنا في هذه الرحلة فكانت داعمة أولى لهذا المشروع منذ يومه الأول من خلال "وكالة التعاون الإيطالي في لبنان". فشكرا جزيلا للثقة والمتابعة الحثيثة والدعم".

اضافت: "نجتمع بكم اليوم وفي جعبتنا أكثر من 250 موقعا تراثيا دينيا، أردناها عينة من أصل أكثر من ألفي موقع أثري تتوزع على مختلف الأراضي اللبنانية، نقدمها لكم كي تكتشفوا ويكتشف العالم لبنان، هذا البلد النموذج الذي يتغنى بتنوعه الطائفي وبتراكم إرثه التاريخي".

وأعلنت انه "في المرحلة الأولى من المشروع أنجزت "وحدة السياحة الثقافية الدينية" بالتعاون مع فريق عمل متخصص ما يلي:

1. قاعدة بيانات حول 250 موقع ديني أثري بلغة مبسطة وموحدة ترجمت إلى اللغة الإنكليزية، وتم الإستعانة بخبيرين أساسيين الدكتورة نور فرا والدكتور الشيخ محمد النقري، بالإضافة إلى المجلس الإسلامي الشيعي الأعلى وطائفة الموحدين الدروز وجمعية قبس لحفظ الآثار الدينية.

2. صور للأماكن الثقافية الدينية لأكثر من مئة موقع شملت كل الأراضي اللبنانية ندعوكم من خلالها إلى رحلة إستثنائية في أرجاء هذا الوطن الحبيب.

3. شعار المشروع Lebanone. لم نرتكب خطأ مطبعيا في كتابة إسم لبنان بالأحرف اللاتينية بل قصدنا القول إن لبنان: تعددية، شعب واحد، ووطن واحد.

4. رزمة من الخرائط المبسطة والقريبة من القلب لمسارات أولية مقترحة يتمتع بها الكبير والصغير، تسلط الضوء على جزء من المعالم الدينية والثقافية، وستضم مستقبلا عددا أكبر من بيوت الضيافة والمساكن السياحية والمعالم الثقافية.

5. موقع إلكتروني خاص بالمشروع www.sacredlebanon.com في الإمكان زيارته لاحقا من خلال موقع وزارة السياحة. يقدم الموقع إمكانية نسج المستخدم مساره الخاص واستخراج خريطته أو إكتشاف مسار مقترح. كما في إمكان المستخدم العبور بالزمن من خلال صور ومعلومات توثق تاريخ هذه الأرض والحقبات التي مرت عليها. إلى ذلك يقدم الموقع رزمة KMZ الرائجة في دول العالم المتقدمة التي يمكن تحميلها ثم استخدامها من دون الحاجة إلى إنترنت للوصول إلى المواقع التي تقصدونها.

6. أغنية خاصة بالمشروع من كلمات فضيلة الشيخ سامي أبي المنى وألحان الموسيقي لوكاس صقر وأداء جوقة "بيروت ترنم" الذين نتقدم منهم بجزيل الشكر على العمل الراقي الذي قدموه للمشروع.

7.أعددنا فيلما ترويجيا وآخر دعائيا.

8. كتاب يضم بين دفتيه عينة من كنوز لبنان المخفية التي ما زالت تنبض بالحياة متحدية مرور الزمن.

9. نتوج كل ما سبق بدراسة أعددناها حول واقع السياحة الدينية في لبنان ستقدم إلى المعنيين لاحقا. وتشكل توصيات الدراسة في حال أقرت مدماكا أساسيا للمشروع في مرحلته المقبلة يستند إليها لتحقيق أهدافه المرجوة.

وقالت: "ومن النقاط التي نرغب مشاركتكم إياها أن عدد الزيارات إلى نحو ثلاثين موقعا دينيا تنتمي إلى طوائف عدة في لبنان، وصلت إلى أكثر من خمسة ملايين زيارة سنويا. فهل في الإمكان تخيل الثروة التي بين أيدينا لو سلطنا الضوء على عدد أكبر من المواقع الدينية؟".

وعن الخطوات اللاحقة، قالت: "قدر هذا المشروع أن يكبر ككرة ثلج ليشمل معظم الأماكن التراثية والثقافية والدينية في لبنان التي تتجاوز الألفي موقع. اليوم وضعنا حجر الأساس، وعملنا يبدأ غدا استكمالا لبنود الخطة العامة للمشروع التي تشمل:

1. التنسيق مع الجامعات في لبنان بهدف إشراك الطلاب في العمل.

2. تقديم دراسات لوزارة السياحة حول واقع القطاع الخاص في لبنان وكيفية تطويره.

3. التواصل مع البلديات وتنظيم زيارات لها من أجل تعزيز التنمية المستدامة في المناطق.

وقالت: "في النهاية، لا بد أن نشكر وزارة السياحة ممثلة بالوزراء الذين تعاقبوا عليها وتعاونوا معنا وأشرفوا على إنجاح هذا المشروع، بدءا بمعالي الوزير فادي عبود، ومعالي الوزير ميشال فرعون الذي تابع المشروع عن قرب وأعطاه الزخم الكبير ووضعه على سكة سريعة، وصولا إلى معالي الوزير أفيديس غيدانيان الذي أبدى إعجابه بما أنجز لغاية تسلمه حقيبة وزارة السياحة وأولى المشروع كل الإهتمام والدعم والتشجيع مطلقا يد وحدة السياحة الثقافية الدينية على نحو غير مسبوق فتمكنت من تحقيق ما وصلنا إليه اليوم".

اضافت: "طبعا، لن ننسى الدور الذي لعبته سعادة مدير عام وزارة السياحة السيدة ندى سردوك من خلال دعمها وتوجيهاتها القيمة وباب مكتبها المفتوح دائما. فشكرا لها".

وتخلل كلمة العجوز عرض لرسوم بيانية تظهر بعض المواقع الدينية التي تشهد زيارات سنوية تفوق الـ20 ألف زيارة حاليا، ثم كان عرض لفيلم وثائقي عن المشروع وكيفية استخدام الموقع الإلكتروني والخرائط ورزمة KMZ ثم للفيلم الترويجي.

السفير الايطالي
كذلك تحدث السفير الايطالي ماروتي عن المشروع، فقال: "منذ اشهر احتفل لبنان وايطاليا بافتتاح الطابق السفلي من المتحف الوطني وجاء ذلك بمبادرة من مجموعة لبنانية - ايطالية حولت هذا القسم من المتحف لعرض عدد كبير من القطع الفريدة التي يملكها لبنان، والقاسم المشترك لهذه المجموعة الفريدة من نوعها في العالم هو الفن الجنائزي الذي فيه الكثير من المعاني الدينية التي تعبر التاريخ منذ الجاهلية الى وقتنا المعاصر هذا مع كل نواحيه الانسانية. وكان ذلك مشروعا ثقافيا جعل من المتحف مقاما ومركزا سياحيا ومنارة للثقافة والسياحة، وقد جاء نتيجة تضافر للجهود ادت بنا للوصول الى هذه المبادرة الناجحة".

اضاف: "نحن اليوم نحتفل بعمل مشترك آخر بين لبنان وايطاليا شاركت فيه مجموعة خبراء من البلدين عملوا على اطلاق فكرة جديدة وهي "السياحة الثقافية الدينية في لبنان"، وهذا العمل هو رسالة تقول ان هذا البلد هو معلم سياحي لا بد ان يتم التعرف اليه وزيارته، وقد تمكن من تحويل السياحة الثقافية الدينية فيه الى مصدر للمعارف ودولة غنية بالتراث الثقافي وهو بحاجة الى استكشافه والتعرف اليه وزيارته. ان هذا المشروع هو رسالة وشعار ويمثل ايضا الصداقة العريقة بين الايطاليين ولبنان واللبنانيين الذين يعملون بجهد كبير جدا لارساء الاستقرار يوما بعد يوم، وآمل ان يصلوا الى النجاح الذي يستحقونه".

وزير السياحة
ثم كانت كلمة وزير السياحة، فقال: "لبنان الرسالة" كما قال البابا يوحنا بولس الثاني، هو أيضا أرض قداسة وتفاعل حضاري بين مختلف أديانه وطوائفه. لبنان، هذا البلد الصغير بجغرافيته تزخر أرضه بمعالم دينية تراثية شهدت على نشوء الأديان السماوية فيها ويفوق عددها الثلاثة آلاف. وكانت وزارة السياحة قد وضعت، في خطوة أولى العام الفائت، مزار "سيدة المنطرة" على الخارطة السياحية الدينية العالمية ليكون وجهة أولى للحجاح".

اضاف: "يتمتع هذا البلد الصغير بميزات سياحية طبيعية وتراثية لا يقع عليها السائح في دول أخرى. وعليه، تبذل الوزارة جهدا كبيرا للترويج لمختلف أنواع السياحة التي يتغنى بها لبنان، مسلطة الضوء على السياحة الدينية لوفرة المعالم الدينية الإسلامية والمسيحية المنتشرة وسط طبيعة خلابة".

وتابع: "لبنان، يؤكد مرة بعد أخرى أنه رمز للتعايش القائم على احترام معتقدات الآخر وتراثه وثقافته، وأنه قدوة لدول أخرى بتناغم طوائفه ومذاهبه المتنوعة وبعده الحضاري. لذا وضعت وزارة السياحة يدها بيد "وحدة السياحة الثقافية الدينية" في رئاسة مجلس الوزراء و"وكالة التعاون الإيطالية" التابعة للحكومة الإيطالية من أجل تنفيذ مشروع "السياحة الثقافية الدينية". ويتوافق الأخير والإستراتيجية التي وضعتها "الوزارة" لتطوير البنى التحتية للمواقع الدينية في لبنان وتأهيل مسارات عدة تضم عددا من المعالم الدينية من مختلف المناطق والطوائف، على أن يكبر المشروع ويشمل كل المعالم الدينية المنتشرة في لبنان".

وقال: "ننطلق اليوم من بضعة مسارات دينية، لكننا متأكدون من أن لبنان، وهو جزء من الأرض المقدسة، والسياحة الدينية فيه ستحظى بإهتمام دولي كون لبنان الشاهد على نشوء الأديان، يزخر بالمعالم الدينية الأثرية التي توثق التاريخ والمنتشرة من شماله إلى جنوبه وعمق بقاعه، تؤهله ليكون على الخارطة السياحية الدينية العالمية".

فواز
بعد ذلك، القى مستشار الرئيس الحريري الانمائي فادي فواز كلمة مقتضبة جاء فيها:
"نحن في رئاسة مجلس الوزراء نشكل فريق عمل من كل الطوائف والمذاهب والقرى، وهذا المشروع نحن مؤتمنون عليه لانه يمثل ما نحب ان نمثله اي التعددية، وهذا يجسد ديننا وثقافتنا وكنائسنا وجوامعنا وتربيتنا وايماننا وصلاتنا وهذا ما نمثله ونفكر به".

واكد "ان الرئيس سعد الحريري مؤتمن على اللاطائفية والتعددية والوطنية والاعتدال، واللاطائفية بالنسبة له هي عمل مستمر واللامذهبية بالنسبة له هي وفاء مستمر".

الحريري 
وفي ختام الاحتفال، تحدث الرئيس الحريري فقال: "فرحتي كبيرة اليوم، أن أشارك معكم في إطلاق مشروع "السياحة الثقافية الدينية" في لبنان. هذا المشروع، بدأ بفكرة، خرجت من نقاش خلال إفطار رمضاني سنة 2009 مع رؤساء الطوائف المسيحية والإسلامية في لبنان. وخلال النقاش، وبعضكم كان حاضرا، قلت: إذا صرت رئيس حكومة، سأسجل هذه المبادرة في البيان الوزاري وأعمل عليها. وبالفعل، بعد أقل من سنة، في العام 2010 هذا ما حصل. وكلنا نعلم الظروف التي وقعت بعدها ووضع هذا المشروع، كما البلد ككل تقريبا، في الثلاجة. وعندما أعدنا إخراج البلد من الثلاجة وانتخبنا فخامة الرئيس ميشال عون رئيسا، وشكلنا حكومة "استعادة الثقة" كان من أوائل قراراتي أن نسير مجددا بمشروع "السياحة الثقافية الدينية".

اضاف: "طبعا، اليوم بداية، وهناك عمل كثير يجب أن يحصل مع كل الوزارات المعنية ومع جميع المعنيين، لكن دعوني أحدثكم قليلا عن سبب تعلقي بهذا المشروع وتمسكي بإنجازه.
إن الزيارات الدينية، إذا فكرتم في الموضوع، هي عمليا من أول النشاطات السياحية التي عرفتها البشرية، بمعنى أن الانتقال من منطقة إلى أخرى ومن بلد إلى آخر لزيارة مواقع معينة كان سببه الأول زيارة الأماكن الدينية، حتى ما قبل الأديان السماوية الموحدة. هذا النوع من السياحة تطور عبر العصور، وصار يشمل زيارة المحجات والمقامات وأماكن العبادة حتى بات اليوم نشاطا سياحيا قائما بحد ذاته. وكنت دائما أفكر أن لبنان، المعروف بأنه أرض قداسة وأرض التقاء الأديان، يجب أن يعرف كيف يأخذ حصته من هذه السياحة في العالم، والتي تساهم في زيادة النمو الاقتصادي وإيجاد فرص العمل للشباب خاصة".

وتابع: "وبالفعل، لبنان فيه أكثر من 5 آلاف سنة من العلاقة بين الأرض والسماء. بلدنا فيه أنهار مقدسة وجبال مقدسة ووديان مقدسة. حتى مواقعنا الأثرية القديمة كانت كلها بالأساس معابد. بعلبك بدأت كمعبد وتطورت إلى معابد، وأفقا فيها معبد عشتروت، وصيدا فيها معبد أشمون، وبيت مري، وحرمون، وغيرها وغيرها. واليوم، هذا الفريق النشيط، الذي أوجه له التحية بقيادة العزيزة رولا العجوز، وضع أمامنا خارطة لـ 230 موقعا إسلاميا ومسيحيا في لبنان، ما هي إلا بداية لمئات المواقع الأخرى التي يجب أن تضاف لتكتمل خارطة السياحة الثقافية الدينية في لبنان".

وقال: "وهذه مناسبة لأشكر باسمكم جميعا الحكومة الإيطالية، ومكتب التعاون التابع لها والسفير ماسيمو ماروتي، وطبعا وزارة السياحة اللبنانية والوزراء المتعاقبين وكل الوزارات، وكل واحد وواحدة آمنوا بهذا المشروع وعملوا وما زالوا يعملون ليصبح حقيقة وإنجازا".

واكد الحريري "ان "أهمية هذا النوع من السياحة أنه يساهم في السياحة المستدامة وعلى مدار السنة. لأنه لا ينتظر لا الثلج ولا البحر ولا الفرص ولا الأعياد، بل يستقطب سياحا من كل العالم على مدار السنة. والسبب الثاني لتعلقي بهذا المشروع، هو أكثر من اقتصادي، وقد تصح تسميته وطني وإنساني، لبناني وعابر للحدود. فالسائح العادي ينتقل أفقيا على مساحة الجغرافيا من موقع لموقع، من معلم لمعلم، من بلدة لمدينة. السائح الديني، يقوم بالأمر نفسه، ولكن أيضا هو يبحث عن رحلة عمودية، من الأرض نحو السماء، نحو الخالق، نحو القيم السامية. وهذا المشروع، يضع لبنان على خارطة السياحة الدينية في العالم، من دون شك".

وقال: "لكن أيضا، هذا المشروع، يلفت نظر العالم، في وقت كل العالم يفكر ويعمل على إطلاق الحوار بين الأديان، أن لبنان تخطى الحوار بين الأديان، ولبنان مكان العيش الواحد بين الأديان، والتقاء الأديان، وأن كل الأديان اعترفت بهذا الدور وهذه الفضيلة، وتركت في لبنان آثارا ومقامات ومعابد. وفي وقت الموضة في العالم وبعض المنطقة هي التركيز على الصراع المزعوم بين المسلمين والمسيحيين، والصدام الموهوم بين المسيحية والإسلام، هذا المشروع يقول بكل اختصار، للبنانيين وللعالم: لبنان هو الدليل على أنه ليس هناك من صراع ولا صدام، وأننا جميعا بشر ومؤمنون، وأننا جميعا متمسكون بإنسانيتنا وبإرثنا وتراثنا وببلدنا، أرض للقداسة وللأخوة والإنسانية الواحدة".

معلومات عن المشروع
تجدر الاشارة الى انه في العام 2009، أدرج بند في البيان الوزاري لحكومة رئيس مجلس الوزراء سعد الحريري، يتضمن دعم السياحة الدينية في لبنان. وعليه، تشكلت "وحدة السياحة الثقافية الدينية" في رئاسة مجلس الوزراء بهدف تنفيذ الخطة العامة للمشروع بإشراف وزارة السياحة والتعاون معها ووضع لبنان على الخارطة العالمية للسياحة الدينية. وكانت الجمهورية الإيطالية داعمة أولى لهذا المشروع منذ يومه الأول من خلال "وكالة التعاون الإيطالي في لبنان". 

كما ان شعار المشروع Lebanone يقصد به القول إن في لبنان تعددية، لكنه شعب واحد ووطن واحد كما تم انشاء موقع إلكتروني خاص بالمشروع www.sacredlebanon.com في الإمكان زيارته من خلال موقع وزارة السياحة أيضا كما تم تصوير فيلمين واحد ترويجي وآخر دعائي للمشروع ووضع كتاب يضم عينة من كنوز لبنان المخفية التي ما زالت تنبض بالحياة متحدية مرور الزمن؛ وصولا إلى دراسة حول واقع السياحة الدينية في لبنان ستقدم إلى المعنيين لاحقا.

أما المرحلة التالية من المشروع فتشمل التنسيق مع الجامعات في لبنان بهدف إشراك الطلاب في العمل؛ وتقديم دراسات لوزارة السياحة حول واقع القطاع الخاص في لبنان وكيفية تطويره؛ والتواصل مع البلديات وتنظيم زيارات لها من أجل تعزيز التنمية المستدامة في المناطق". 


============= ن.م

samedi 26 août 2017

L’Église orthodoxe russe décidée à « défendre les idéaux de l’Évangile » aux côtés de l’Église catholique

Agence I.Media/Arthur Herlin | 25 août 2017

Alors que le secrétaire d'État du Saint-Siège était en visite pour quelques jours en Russie, l'hypothèse d'un voyage du pape François au pays des tsars a été discutée, suscitant des réactions partagées. À l'issue de cette visite, le métropolite Hilarion appelle, néanmoins, à "agir conjointement" avec l'Église catholique.


Le métropolite Hilarion, président du département pour les relations extérieures du patriarcat de Moscou, a accordé un entretien au quotidien des évêques italiens Avvenire, le 25 août 2017. Au lendemain du retour de Russie du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, le « numéro 2 » de l’Église orthodoxe russe appelle à agir conjointement avec l’Église catholique pour défendre les valeurs chrétiennes traditionnelles.« Pour nos Églises, déclare-t-il, le moment est venu d’agir de manière conjointe pour défendre les idéaux des Évangiles » en matière de vie sociale, familiale et privée. Une telle défense commune des valeurs chrétiennes traditionnelles « nous oblige à développer la coopération bilatérale au sein des organisations internationales », telles que l’Onu, le Conseil de l’Europe, l’Unesco.Et le métropolite Hilarion de souligner la position commune qu’affichent déjà les deux Églises à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sur la question des discriminations contre les chrétiens en Europe.Il est toutefois « trop tôt », estime-t-il, pour envisager une nouvelle rencontre entre le patriarche orthodoxe Cyrille 1er et le pape François à Moscou. La rencontre de l’année dernière à la Havane (Cuba) a, selon lui, indiqué les perspectives à suivre pour le développement des relations entre les deux Églises dans le futur. Il faut maintenant « les mettre en œuvre ». « Pour réaliser cet objectif, a-t-il jugé, cela exige bien plus qu’une année ».
Tags:



lundi 21 août 2017

À Moscou, la possible visite du pape attendue avec perplexité


LA CROIX -BENJAMIN QUÉNELLE (à Moscou), le 
Mis à jour le 20/08/2017 à 17h50

Le secrétaire d’État du Saint-Siège entame dimanche 20 août une visite de quatre jours en Russie, au cours de laquelle il rencontrera le président Vladimir Poutine et le patriarche orthodoxe Kirill de Moscou.
Alors que l’hypothèse d’un voyage papal devrait être évoquée, elle suscite sur place des réactions mitigées.
« Votre pape est le bienvenu ! » À la sortie du service matinal de Saint-Philippe, simple petite église orthodoxe du centre de Moscou, les fidèles hésitent entre enthousiasme et indifférence face aux nouvelles rumeurs sur un hypothétique voyage en Russie du pape François.
Un sujet au cœur de la visite de cinq jours qui débute dimanche 20 août, du cardinal Pietro Parolin, numéro deux du Vatican, reçu par le président Vladimir Poutine, le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov et, bien sûr, le patriarche Kirill.
« Je ne vois aucune raison de s’opposer à la venue du pape », s’exclame Valentina, 51 ans, habituée de l’église Saint-Philippe. « Nos deux peuples croient en Dieu. Les mariages se multiplient même entre catholiques et orthodoxes. À Moscou, le pape apprendra beaucoup sur nos rites et liturgies », espère-t-elle.

Méfiance à l’égard du Vatican

« Que le pape vienne ! Mais cette visite nous intéresse peu. Cela ne changera rien… », nuance toutefois Viktor, 42 ans, sur le parvis ombragé de Saint-Philippe. Une église et des commentaires parmi bien d’autres à Moscou où, derrière l’indifférence, ressurgissent souvent les vieilles méfiances.
« Les catholiques font de cette possible visite du pape une grande affaire. Si elle a lieu, cela sera un moment historique. Mais rien de plus », prévient ainsi le Père Roman, l’un des jeunes membres du clergé de Saint-Philippe. « N’oublions pas l’histoire ! Les problèmes passés doivent nous rappeler qu’il faut se méfier des initiatives du Vatican : il a longtemps cherché à mettre la main sur la Russie. Non, nous ne tomberons jamais sous le primat de Rome ! Le pape doit le savoir avant de venir ici », insiste ce prêtre, visage souriant mais verbe intransigeant.

600 000 catholiques de Russie

Officiellement, le Patriarcat orthodoxe assure « ne plus avoir de problèmes avec les catholiques » mais, dans les églises à Moscou, de vieux différends religieux reviennent régulièrement dans les discussions. Et, au sein même du clergé orthodoxe, la jalousie vis-à-vis du Vatican s’accompagne encore de soupçons sur les prétendues velléités de prosélytisme catholique.
Pour des raisons politiques et religieuses, les autorités russes n’ont ainsi jamais autorisé Jean-Paul II à venir en Russie pour y voir les 600 000 catholiques, contrariant ses souhaits pourtant maintes fois répétés. Le contexte a toutefois changé. Le pape François est bien vu à Moscou. D’autant plus qu’il n’a jamais rien dit d’irritant contre la politique du Kremlin.
Visiteur régulier au Vatican, Vladimir Poutine profite de chacune de ses rencontres avec des officiels du Saint-Siège pour, en pleines tensions avec l’Union européenne sur l’Ukraine et la Syrie, mettre au contraire en scène son « ouverture » au monde occidental.

Rencontre de Cuba

Sans en être l’initiateur, le président aurait d’ailleurs pleinement participé à l’organisation de la rencontre entre le pape et le patriarche, le 12 février 2016, à Cuba. Le premier sommet de l’histoire entre les deux principaux dirigeants des chrétiens d’Orient et d’Occident séparés depuis le schisme de 1054.
Depuis, la rencontre de Cuba a servi d’accélérateur. « La visite cette semaine de Pietro Parolin s’inscrit dans la normalisation des rapports. Ces derniers mois, les discours du Patriarcat ont d’ailleurs pris un tour plus conciliant avec le Saint-Siège, insistant sur le besoin de dialogue », relève Jean-François Thiry, directeur de la Bibliothèque de l’esprit, rare lieu à Moscou de rencontres œcuméniques entre catholiques et orthodoxes. « Mais les vieilles méfiances, entretenues depuis trente ans, ne vont pas disparaître du jour au lendemain. Depuis la rencontre de Cuba, les plus conservateurs dans le clergé orthodoxe se sont mêmes radicalisés »,s’inquiète-t-il.
Les traditionalistes se focalisent notamment sur les différends historiques en Ukraine où les catholiques sont accusés de faire du prosélytisme. « Ils y jouent un double jeu et veulent étendre leur influence en Russie », soupçonne le Père Vsevolod Chaplin, ex-porte-parole du Patriarcat et influente voix conservatrice. Il le promet : « Si la visite papale se concrétise, voulue par la frange la plus libérale du Patriarcat, il y aura des protestations ! »
BENJAMIN QUÉNELLE (à Moscou)