- Après la Tunisie, qui a chassé le président Ben Ali, puis l'Égypte, qui a poussé Moubarak à la démission, la révolte des peuples arabes gagne la Libye, l'Algérie, le Bahreïn , le Yémen rt la Syrie.Un Dossier:
Confrontées à une contestation sans précédent depuis la sanglante répression de la révolte des Frères musulmans à Hama en 1982, les autorités syriennes cherchent à calmer le jeu. Leur stratégie énoncée jeudi par Bouthaina Chaaban, conseillère du président, se résume en trois points : les médias étrangers exagèrent ce qui se passe à Deraa ; des éléments «extérieurs» manipulent les manifestants - dont les demandes sont cependant qualifiées de «légitimes» - dans le but de «déstabiliser» la Syrie ; le président Assad va mettre en œuvre «immédiatement» une série de réformes. Après le limogeage du gouverneur de Deraa et la création d'une commission d'enquête pour sanctionner les responsables des tueries, Bouthaina Chaaban a annoncé un relèvement des salaires dans la fonction publique et des mécanismes «efficaces» de lutte contre la corruption. Elle a surtout indiqué que la levée de l'état d'urgence était «à l'étude». http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/24/01003-20110324ARTFIG00526-syrie-les-manifestations-font-des-dizaines-de-morts.php
- On ne sait jamais pourquoi les révolutions éclatent à tel moment plutôt qu’à tel autre. L’étincelle qui, pour paraphraser la formule de Mao Zedong, a mis le feu à la plaine… arabe - le suicide d’un jeune Tunisien à la fin décembre 2010 - était évidemment imprévisible. Mais, si elle a déclenché une spirale d’explosions, de bouleversements et de renversements inimaginables quelques mois plus tôt – à commencer par la fuite de dictateurs tunisien et égyptien –, c’est que tous les ingrédients d’une révolte s’accumulaient depuis des décennies. Dans tous les domaines, politiques, économiques, sociaux, le Proche-Orient et le Maghreb semblaient à la traîne du reste du monde, et les problèmes des citoyens s’entremêlaient de manière de plus en plus insupportable – comme en témoignent, chiffres à l’appui, les derniers rapports du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Vers l'essoufflement du régime, un équilibre aujourd'hui menacé
Le « nouveau ancien » régime syrien des
clans des Assads représenté aujourd'hui par Bachar pourra-t-il relever
les défis multiples d'une Syrie à la croisée des chemins et se maintenir
davantage au pouvoir ? « En adaptant une idée empruntée à Ibn Khaldoun
père de la sociologie arabe , on pourrait suggérer que la stabilité d'un
régime politique dépend de la conjonction de trois facteurs. Il faut
que le groupe dirigeant soit soudé; qu'il réussisse à lier ses intérêts à
ceux puissants de la société; et que cette alliance s'exprime dans une
idée politique susceptible de légitimer le pouvoir des gouvernants aux
yeux de l'ensemble ou du moins d'une grande partie de cette société « .
http://www.politique-actu.com/dossier/syrie-islamisme-mohamed-troudi/191888/