La Ligue arabe a décidé de suspendre sa mission d'observation en Syrie en raison de la «recrudescence des violences». «Il a été décidé d'interrompre avec effet immédiat les travaux de la mission de la Ligue arabe en Syrie, en l'attente de l'exposé de la situation devant le conseil de la Ligue», a déclaré le secrétaire général de l'organisation, Nabil Elarabi, dans le communiqué.
Le chef de la mission d'observation de la Ligue arabe en Syrie, le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, avait déclaré vendredi que les violences avaient augmenté «de manière importante» depuis mardi, faisant au moins 193 morts, dont 137 civils, en particulier à Homs et Hama et à Idleb.
Samedi matin, sept soldats, dont un officier, ont été tués près de Damas dans une attaque menée contre un bus de l'armée par un «groupe terroriste armé», a rapporté l'agence officielle Sana. Dans le centre du pays, des affrontements entre l'armée et des déserteurs ont fait également huit morts: cinq militaires tués à Houla et trois déserteurs morts à Rastane.
165 observateurs déployés depuis le 26 décembre
Les 165 observateurs de la Ligue arabe ont été déployés à partir du 26 décembre avec l'accord de Damas pour surveiller l'application d'un plan de sortie de crise prévoyant l'arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait des chars des villes et la libre circulation des médias étrangers avant l'ouverture de négociations. Mais aucune de ces clauses n'a été mise en oeuvre par Damas.
Vendredi, Paris, Londres, Berlin et plusieurs pays arabes ont présenté au Conseil de sécurité un projet de résolution qui reprend les grandes lignes du plan de la Ligue arabe, qui prévoit un transfert du pouvoir du président syrien Bachar Al-Assad à son vice-président. La résolution exige également «que le gouvernement syrien mette immédiatement un terme à toutes les attaques et violations des droits de l'Homme» contre sa population civile. Mais Moscou s'oppose à ce texte
L'opposition va demander la protection de l'ONU
Dans ce contexte, le Conseil national syrien (CNS) va demander au Conseil de sécurité de l'ONU une protection contre la répression menée par le régime du président Bachar al-Assad, a annoncé un porte-parole du CNS, qui regroupe la plupart des courants de l'opposition.
Le CNS «a décidé de se rendre demain devant le Conseil de sécurité, sous la direction de Bourhan Ghalioun, pour présenter l'affaire syrienne [...] et exiger une protection», a déclaré Samir Neshar, membre du comité exécutif du CNS, lors d'une conférence de presse à Istanbul.
(avec AFP)
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