Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 29 janvier 2012

L'islamisme un mouvement essoufflé ,épuisé et sans avenir

L'islamisme un mouvement essoufflé ,épuisé et sans avenir

Dans les lignes qui suivent, je soutiens, ce qui paraîtra d'abord paradoxal, que l'islamisme n'est pas à craindre, et qu'en dépit de ses succès récents, c'est un mouvement essoufflé ,épuisé et sans avenir .Non pas qu'il soit bénin. Il est nocif, bien au contraire. D'aucuns veulent bien croire qu'il s'est assagi ou qu'il est devenu modéré. Mais il ne s'agit là que d'une modération de façade, reflétant une simple tactique. Les islamistes ont appris à modérer leurs idées pour ne pas offusquer. Mais le voile est mince et ne doit pas nous tromper.
Mais, d'abord, qu'est-ce que l'islamisme ? Et quelles sont ses racines profondes ?
L'explication la plus pertinente a été offerte par un historien canadien, Wilfred Cantwell Smith ( Islam in Modern History, 1957 ). Sa théorie a été reprise et élaborée par Daniel Pipes et Bernard Lewis. Smith soutient que pendant leurs premiers siècles, les musulmans ont eu un énorme succès. Ils ont fait irruption triomphalement dans les pays voisins. La nouvelle communauté s'est étendue ; elle a prospéré ; et elle est devenue puissante. La domination politique a été suivie de richesse et de progrès social et culturel. Bref, un succès foudroyant qui semblait décrété par la providence.
Et puis tout a changé. Vers le treizième siècle, le déclin commence. Les siècles suivants seront marqués par le repli de l'islam et l'ascension de l'Occident. Cependant, le monde musulman reste inconscient de ce qui se passe. L'alerte est finalement donnée en 1798, quand Bonaparte, à la tête d'une force expéditionnaire réduite, débarque en Égypte et parvient à la conquérir avec une aisance stupéfiante. La suprématie de l'Occident, aussi bien militaire que culturelle, devient de plus en plus visible. L'âge de l'impérialisme suivra, et bientôt la plupart des musulmans se retrouveront sous domination européenne. Les musulmans finiront par se convaincre que quelque chose avait mal tourné.
Se sentir pauvres et faibles après avoir été riches et puissants, se retrouver à la queue du progrès après avoir été au premier rang : les musulmans avaient du mal à se l'expliquer. En fait, selon tous les critères du monde moderne – développement économique, alphabétisation, réalisations scientifiques, liberté politique et respect des droits de l'homme – ce qui jadis avait été une civilisation puissante était tombée bien bas.
Le malaise de l'islam moderne provient de ce contraste marqué entre les succès d'antan et les tribulations plus récentes.
Que s'est-il passé ? Ou plutôt : qui est responsable de ce déclin ? Quand les choses vont mal, il est plus facile de rejeter la responsabilité de ses infortunes sur autrui. Ainsi, un certain nombre de coupables étaient successivement désignés. Pendant longtemps, les Mongols étaient les scélérats préférés. Ce rôle a été ensuite tenu par une série de boucs émissaires, entre autres l'impérialisme occidental, bien sûr, européen puis américain, sans oublier les juifs. L'histoire de ce jeu de blâme, avec ses fantasmes et ses théories du complot, est racontée de main de maître et avec une grande élégance par Bernard Lewis dans un livre qui, précisément, a pour titre : What Went Wrong (2003).
À cette question, deux réponses sont à présent apportées.
Les modernistes et les laïques pensent que les musulmans ne peuvent progresser qu'en imitant l'Occident. L'islam est un héritage estimable, certes, mais sa dimension publique doit être mise de côté.
Les islamistes rejettent les influences occidentales et préconisent un retour à un âge d'or mythique. Les échecs de l'islam seraient dus au fait que les musulmans se sont éloignés de l'islam authentique. Pour retrouver la gloire passée, les islamistes exigent l'application de la charia, ou loi de l'islam, dans son intégralité, comme c'était le cas, soi-disant, au premiers temps de l'islam.
Il y a là trois problèmes majeurs qui se posent.
D'abord, malgré leurs efforts visant à se débarrasser des influences occidentales, les islamistes restent imprégnés dans leur vie ,même de tous les jours ,par l'Occident beaucoup plus qu'ils ne sont prêts à l'admettre : Ils montent en voiture ,regardent la télé ,même porno,s'allûment à l'électricité ,utilisent le téléphone portable et naviguent sur internet et Facebook...

Ainsi aussi, l'ayatollah Khomeyni, pourtant très hostile à l'Occident, voulant fonder un gouvernement sur des principes soi-disant islamiques, a fini par établir une république, basée sur une Constitution, et qui représente une nation, à travers un Parlement, choisi par des élections populaires : cinq notions typiquement occidentales.
Ensuite, la charia est un vaste corpus de règles dont plusieurs vont à l'encontre des pratiques ou des sensibilités modernes. Même pendant la période classique de l'islam, les musulmans n'ont pas réussi à vivre en conformité avec la charia. Si les prescriptions concernant le rituel de la vie religieuse, les interdits alimentaires, et le statut personnel (mariage, divorce, pension, héritage) étaient généralement observés, l'application était beaucoup moins rigoureuse, et dans certains cas inexistante, quand il s'agissait de la loi pénale, la fiscalité et la vie politique. Une grande partie de la charia, surtout celle qui a trait à la vie publique, était soigneusement passée sous silence. Pendant la plus grande partie de leur histoire, les musulmans ont toléré cet écart entre l'idéal et le réel, et se sont contentés d'une application imparfaite de la charia.
Enfin, l'islamisme n'est pas l'islam. Et cela, les musulmans le savent. C'est une idéologie du vingtième siècle, agressive et bornée. Et, ce qui est peut-être le plus important, son succès a été limité. Bien qu'il exhale sa rage depuis plus de trente ans, l'islamisme n'a jamais joui d'un large soutien populaire. Il n'a pas vraiment accroché. On peut raisonnablement estimer à 10 % le nombre de musulmans qui y adhèrent. Son influence disproportionnée s'explique par le fait que les islamistes sont une minorité dévouée et bien organisée. La majorité des musulmans sont modérés et s'accommodent des conditions du monde moderne. Ils apprécient même la civilisation occidentale et la trouvent séduisante.
L'avenir du printemps arabe sera l'enjeu d'une âpre bataille entre les islamistes, d'une part, et les libéraux, les laïques, et les progressistes, d'autre part.
L'islamisme a pour le moment une longueur d'avance. Mais il n'est pas invincible. Après les régimes policiers, les barbus anachroniques, avec ou sans cravate, seront vaincus et dépassés à leur tour.

source : lorientlejour.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.