Caritas consacre sa campagne annuelle à l'éducation des enfants réfugiés syriens au Liban
http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Monde/Caritas-consacre-sa-campagne-annuelle-a-l-education-des-enfants-refugies-syriens-au-Liban-2016-09-02-1200786284?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20160902&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=330624&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06Des enfants réfugiés syriens à Saadnayel, au Liban, le 16 juillet 2016. / HASSAN JARRAH/AFP
Le 1er septembre, jour de rentrée scolaire au Liban, plus de 250 000 enfants réfugiés syriens n'avaient toujours pas accès à un programme d'enseignement. C'est ce que révèle l'association Caritas Internationalis dans un article publié sur son site le même jour : elle lance en partenariat avec le gouvernement libanais et l'Unicef, une grande campagne d'éducation pour les enfants syriens au Liban. En effet sur plus de 400 000 enfants réfugiés au Liban, 250 000 ne vont toujours pas à l'école, principalement pour des raisons économiques.
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Une raison principalement économique
« Pour certains, l'école est très chère », commente Ramzi, coordinateur des projets de Caritas Liban dans la vallée de la Bekaa. Pour beaucoup de familles réfugiées, l'école est en effet trop coûteuse et les enfants ne peuvent donc pas suivre de cursus scolaire au Liban. L'action menée en collaboration avec l'Unicef et le gouvernement libanais a pour but de libérer les familles du poids économique que représente l'école en rendant les transports, les frais scolaires et le matériel nécessaire « gratuits ». Pour le président de Caritas Liban, Paul Karam, ces enfants « qui n'ont rien à voir avec le conflit syrien », en paient pourtant le prix. En plus des programmes d'enseignement déjà mis en place, Caritas organise des cours de rattrapage, des colonies de vacances et d'autres activités dans un but unique : permettre l'accès à l'éducation pour les enfants syriens.
Un système d'accompagnement des enfants
La plupart des enfants sont traumatisés par ce qu'ils ont vu et vécu durant le conflit, ce qui les empêche de suivre une scolarité normale. Atteints psychologiquement et/ou physiquement, certains de ces enfants « ont du mal à s'adapter en classe » ajoute Ramzi sur le site de Caritas Internationalis. « D'autres encore n'ont plus côtoyé l'école depuis 2,3 voire 4 ans. » L'association organise donc à cet effet des cours de rattrapage ainsi qu'un suivi psychosocial pour les enfants qui en ont besoin. L'objectif étant de « maximiser les chances de ces élèves afin qu'ils ne perdent pas encore plus d'années ».
Le gouvernement libanais a dû s'adapter à ces nouvelles circonstances en créant de nouvelles plages horaires d'enseignement destinées aux réfugiés syriens et irakiens, en plus de l'horaire normal (8 heures-14 heures) pour les Libanais et Syriens arrivés au début de la crise. « Ce sont des cours dispensés l'après-midi et à destination des réfugiés syriens ou irakiens. Le curriculum est presque le même mais sans les cours de gym, de sport, de musique », explique Ramzi.
Valentin Gouriou
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