Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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jeudi 9 juin 2016

Raï préside une réunion des institutions maronites

Raï préside une réunion des institutions maronites
L'Orient le Jour du 8-6-2016
Le patriarche maronite Béchara Raï a présidé hier une réunion regroupant les différentes institutions relevant de l'Église maronite à Bkerké : le Conseil central maronite, la Fondation maronite dans le monde, la Ligue maronite, le Fonds social maronite, le Centre catholique d'information, la Voix de la Charité, Télé-Lumière, Nour Sat, l'Institution maronite pour le développement global, la Ligue du patrimoine de Qannoubine, la Caisse d'entraide sociale et médicale, TV Charité, le CDMR et l'association Labora.
« Toutes les institutions réunies aujourd'hui ici sont soit fondées par le patriarcat ou y sont reliées d'une façon ou d'une autre, mais elles constituent dans tous les cas une ramification de son pouvoir », a déclaré le patriarche. « Le but de cette rencontre est de déterminer la mission de chacune de ces institutions dans un souci de préserver l'autonomie et l'indépendance de chacune d'entre elles, puis de pouvoir trouver une formule de coopération qui rende leurs missions complémentaires au lieu qu'elles fassent double emploi ou qu'elles deviennent concurrentes », a-t-il ajouté. « Le but le plus important de cette rencontre reste bien sûr l'élaboration d'un plan d'action conjoint pour soutenir notre existence, le développement des capacités des maronites et la consolidation de leur sentiment d'appartenance au pays. Ainsi la tête de l'Église pourra fonctionner grâce à tous ses membres actifs et complémentaires », a-t-il dit.
Selon le patriarche, la coordination entre toutes ces institutions exige la mise en place d'un mécanisme bien précis impliquant des réunions régulières et un suivi continu.

mercredi 11 mai 2016

Pour Raï, les musulmans ne veulent pas vider l’Orient de ses chrétiens - L'Orient-Le Jour

Pour Raï, les musulmans ne veulent pas vider l'Orient de ses chrétiens - L'Orient-Le Jour

Pour Raï, les musulmans ne veulent pas vider l'Orient de ses chrétiens

Le patriarche Raï accueilli dans la salle de la Conférence des évêques de France par Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris.
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Communautés
Deuxième jour de la visite à Paris du patriarche maronite.
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a réfuté hier l'allégation selon laquelle les musulmans veulent vider la région de ses chrétiens et appelé à faire une distinction entre musulmans et terroristes.
Lors du deuxième jour de sa visite à Paris, Mgr Raï a déclaré, en réponse à des questions des journalistes, que « dans leur esprit citoyen, les vrais musulmans sont attachés au partenariat et à la coexistence avec les chrétiens ». « Les musulmans ne veulent pas vider le Moyen-Orient de ses chrétiens », a-t-il dit, relevant que « les musulmans tiennent autant que les chrétiens à la présence de ces derniers au Moyen-Orient ». Le patriarche maronite a également appelé à « distinguer entre les musulmans et les terroristes, que rien ne lie ». Il a exhorté, à ce sujet, les pays (qu'il n'a pas nommés) qui soutiennent les « extrémistes » à mettre fin à cet appui « pour que les organisations terroristes cessent de commettre des crimes contre l'humanité ». Le patriarche a confié qu'il « prie tous les jours pour que les intégristes reviennent à Dieu et à leur humanité perdue contre une poignée d'argent ou de promesses mensongères et irréalisables ».

Mgr Raï a déploré en outre l'impact négatif des crises régionales sur le Liban. Il a appelé à « mettre le pays à l'écart des conflits et des axes régionaux et internationaux », estimant que le Liban, « exemple de la rencontre des religions et des cultures, ne peut continuer à payer les pots cassés toutes les fois qu'un régime est ébranlé ou qu'une crise éclate ».
Accompagné par l'évêque maronite de Paris, Mgr Maroun Nasser, le patriarche maronite s'était rendu plus tôt dans la journée au siège de la Conférence épiscopale de France où il a été reçu par l'archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois. Lors de la réunion tenue avec les membres de la conférence, et qui a porté sur les développements dramatiques au Moyen-Orient, Mgr Raï a évoqué les retombées négatives de l'afflux des réfugiés syriens sur le Liban, estimant que « la poursuite de la guerre expose le Liban à un danger permanent, notamment aux plans économique, sécuritaire, politique et social ». Il a mis l'accent sur la nécessité de « faire cesser les guerres » et de résoudre les conflits « par des moyens pacifistes et politiques », réitérant son refus d'un retour volontaire des déplacés syriens et réclamant même le retour des Palestiniens sur leurs terres.

L'Afrique du Sud
Mgr Raï se rendra mercredi 18 mai en Afrique du Sud pour une visite pastorale de cinq jours, au cours desquels il se réunira avec les responsables paroissiaux et les membres de la diaspora libanaise maronite.
Selon des sources informées, le patriarche compte y inaugurer dimanche 22 mai un bureau de la Fondation maronite dans le monde, que préside l'industriel Nehmat Frem. Le bureau a été créé en coopération avec l'Église maronite de Johannesburg, en vue de pousser les maronites à inscrire leurs enfants sur les registres officiels libanais.
Les mêmes sources indiquent que le patriarche sera reçu jeudi 19 mai au siège de l'ambassade du Liban à Prétoria, alors que la journée du vendredi 20 mai débutera par une visite à la paroisse et à l'école maronites, et sera clôturée par un dîner que des membres de la diaspora donneront en l'honneur du patriarche. Au programme également, une messe que celui-ci célébrera dimanche 22 mai et qui sera suivie d'un déjeuner. À noter enfin que lors de son séjour, le patriarche rencontrera des personnalités officielles.
En juin prochain, Mgr Raï se rendra aux États-Unis où il participera au congrès du NAM (National Apostolate of Maronites). Organisé par l'Association maronite missionnaire, le congrès ouvrira ses travaux à San Francisco, lors de la première semaine de juillet.
Lire aussi
Raï examine avec Hollande les dossiers de la présidentielle et des réfugiés syriens
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JTK

samedi 7 mai 2016

Raï lundi à l’Élysée et mardi au Quai d’Orsay - L'Orient-Le Jour

Raï lundi à l'Élysée et mardi au Quai d'Orsay - L'Orient-Le Jour

Raï lundi à l'Élysée et mardi au Quai d'Orsay

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, se rendra demain samedi en France, dans le cadre d'une visite de quatre jours à double caractère paroissial et officiel.
Dimanche, il doit célébrer la messe à Lisieux, à l'occasion de la consécration de l'autel dédié à saint Charbel en la cathédrale Sainte-Thérèse, en présence de l'archevêque maronite de France, Maroun Nasser Gemayel.
Lundi sera une journée politique par excellence pour Mgr Raï qui sera reçu successivement à l'Élysée par le président François Hollande, puis au Palais Bourbon par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone.
Au programme de la journée également, un entretien avec la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova. L'ambassadeur du Liban à l'Unesco, Khalil Karam, doit donner un déjeuner en son honneur au siège de l'organisation internationale.
En fin d'après-midi, le patriarche donnera une conférence devant le Sénat français sur la situation des chrétiens d'Orient et devra par la suite avoir un entretien avec le président du Sénat, Gérard Larcher.
En cours de soirée, il assistera en la cathédrale Notre-Dame du Liban, à l'occasion du mois marial, à un récital dédié à la Vierge Marie autour du thème « Marie, la voie vers la miséricorde et l'unité entre l'Orient et l'Occident ».
Mardi, Mgr Raï sera reçu au Quai d'Orsay par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, et tiendra une réunion avec le Conseil des évêques latins de France.


JTK

vendredi 6 mai 2016

LIBAN - Nouvelle prise de position des Evêques maronites sur la situation libanaise



ASIE/LIBAN - Nouvelle prise de position des Evêques maronites sur la situation libanaise
 
Bkerkè (Agence Fides) – Le monde arabe est menacé dans son existence même par des « identités assassines » et les crises et guerres qui bouleversent l’ensemble de la région ont leurs racines profondes dans les « oppositions régionales » et dans les « politiques internationales ». C’est ainsi que les Evêques maronites, réunis au siège patriarcal de Bkerkè pour leur assemblée mensuelle, ont, pour la énième fois, rappelé la dimension mondiale et les facteurs extérieurs qui continuent à alimenter les guerres et autres tragédies humanitaires dans l’ensemble du Proche-Orient.
Au cours de la réunion, qui a eu lieu le 4 mai sous la présidence du Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, les Evêques maronites ont réaffirmé que l’élection du Président de la République libanaise – charge vacante depuis maintenant près de deux ans à cause des veto croisés des coalitions politiques – est « indispensable pour préserver l’identité constitutionnelle libanaise » et ont également mis en garde contre le danger de la fragmentation sur base sectaire qui bouleversera inévitablement l’actuelle physionomie des nations arabes si la stratégie du « fer et du feu » est encore privilégiée au détriment du dialogue.
Dans le cadre de leur réunion – peut-on lire dans le communiqué final parvenu à l’Agence Fides – les Evêques maronites ont également commenté de manière positive les récentes mesures qui préfigurent la fermeture des « maisons de prostitution » et ont demandé à ce que les enquêtes ouvertes ces derniers temps concernant des cas de corruption soient menées à terme, attendu que les scandales contribuent également à faire en sorte que le Liban semble « un bateau ivre ». (GV) (Agence Fides 06/05/2016)

mardi 3 mai 2016

Raï plaide pour la préservation de la modération chrétienne et musulmane en Orient - L'Orient-Le Jour

Raï plaide pour la préservation de la modération chrétienne et musulmane en Orient - L'Orient-Le Jour
29/4/2016


Raï plaide pour la préservation de la modération chrétienne et musulmane en Orient

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a clôturé hier une visite à Bruxelles où il a eu une série d'entretiens officiels et de rencontres avec des représentants de la communauté libanaise en Belgique. Il a ainsi été reçu par les présidents du Parlement belge, Siegfried Bracke, et européen, Martin Schulz, ainsi que par les chefs des différents groupes parlementaires européens.
Au Parlement européen, il a pris part à un congrès sur la situation des chrétiens d'Orient. Dans son intervention, Mgr Raï a notamment mis l'accent sur le fait que les conflits au Moyen-Orient « ont des conséquences directes non seulement sur les chrétiens mais aussi sur le bassin méditerranéen ainsi que sur l'Europe ». « Notre intérêt commun est de trouver des solutions aux divers conflits qui sévissent dans cette région », a expliqué d'emblée le patriarche dont la conférence s'est articulée autour de quatre points : les chrétiens du Moyen-Orient, les conséquences des conflits sur eux, les solutions immédiates possibles et les solutions à long terme.
« En parlant des chrétiens d'Orient, nous ne désignons pas seulement des individus, mais aussi les Églises orientales et l'Église latine ayant chacune son propre patrimoine liturgique, théologique, spirituel et disciplinaire qui se distingue par la culture et les circonstances historiques des peuples et qui s'exprime par la manière propre à chaque Église de vivre la foi chrétienne », a expliqué le patriarche dans son introduction, avant d'avertir que « la montée du fondamentalisme islamiste et la croissance des organisations terroristes risquent de faire disparaître la modération musulmane que les chrétiens et les musulmans de cette région ont construite patiemment durant 1 400 ans de vie en commun ».
« Les chrétiens sont les garants de cette modération », a-t-il insisté, en rappelant que « les chrétiens et les musulmans échangent réciproquement leurs propres valeurs spirituelles, culturelles, morales et sociales, à travers notamment leurs associations sociales, formant ainsi une identité commune dans chacun de leurs pays ». « Il ne faut absolument pas céder cette terre aux fondamentalistes et la laisser comme un champ ouvert aux organisations terroristes. Cela menacerait la paix dans le monde. Nous faisons appel à l'Union européenne pour qu'elle exerce son influence auprès des membres du Conseil de sécurité, afin de garantir le retour des déplacés dans leurs pays d'origine et pour contribuer à bâtir un monde stable et en paix », a martelé Mgr Raï pour qui « les chrétiens moyen-orientaux ont toujours été les promoteurs de la convivialité pluraliste, de l'ouverture sur l'autre différent, des libertés, de la valeur de la personne humaine, des droits fondamentaux et inaliénables de tout être humain ». « Ils ont été les pionniers de la Renaissance culturelle arabe, et de l'arabité comme civilisation humaine et sociale. Car l'arabe ne veut pas dire l'islam, et parler l'arabe n'est pas être musulman », a-t-il observé, avant de s'arrêter sur l'exemple du Liban, « seul pays du monde arabe, présidé par un chrétien, qui sépare aussi entre religion et État, applique le système démocratique et reconnaît l'égalité entre chrétiens et musulmans ».
Neutralité du Liban
« Pour que le Liban puisse rester lieu de rencontre, de convivialité et de dialogue, nous souhaitons que la communauté internationale proclame la neutralité de ce pays, pour qu'il soit dans sa région l'agent de la paix, de la justice et des droits de l'homme », a poursuivi le patriarche avant d'avertir que le Liban est « menacé dans sa culture, son identité et son message par la présence, sur son territoire, d'un demi-million de réfugiés palestiniens qui vivent avec leurs armes lourdes et légères dans leurs camps (...) et d'un million et demi de déplacés syriens dont le nombre augmente chaque année de 40 000 à 50 000 nouveau-nés ».
Comme solution immédiate, il a préconisé un règlement des conflits qui minent la région, suivi d'un dialogue politique entre les belligérants, une réconciliation saoudo-iranienne, un soutien à la reconstruction des États touchés et de leurs structures légales, financières et militaires. Mgr Raï a mis en garde contre une partition des pays de la région. « Il faut plutôt agir pour la mise en place d'États de droit, d'institutions étatiques et civiles garantissant le pluralisme et les libertés, des Constitutions adaptées et des régimes démocratiques non corrompus. »
À long terme, il a insisté sur le respect, au niveau international, « des valeurs religieuses, morales et sociales de l'islam », jugeant nécessaire d'encourager les pays musulmans à séparer la religion de l'État, « à condition que l'État respecte les impératifs de la religion ».
Dans le même temps, le chef de l'Église maronite a considéré que l'Islam se doit de « se libérer du fondamentalisme, d'entrer dans le sillage de la modernité dans ses aspects positifs et de s'ouvrir aux valeurs qu'offre la globalisation, pour assurer le développement des pays, d'adopter la Déclaration universelle des droits humains et l'appliquer pour garantir le bien de tous les citoyens des pays sans distinction de race et de religion, et le respect de toute personne humaine ».


JTK

jeudi 28 avril 2016

Raï appelle au retour « obligatoire et digne » des déplacés syriens dans leur pays - L'Orient-Le Jour

Raï appelle au retour « obligatoire et digne » des déplacés syriens dans leur pays - L'Orient-Le Jour

Raï appelle au retour « obligatoire et digne » des déplacés syriens dans leur pays

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a une fois de plus invité, hier, la communauté internationale à œuvrer pour le retour obligatoire et dans la dignité de tous les déplacés et réfugiés dans leur pays.
Mgr Raï s'exprimait lors de la messe qu'il célébrait en l'église Notre-Dame du Liban, à Bruxelles, où il s'est rendu hier matin pour une visite de trois jours, sur invitation du Parlement européen. Il avait entamé un peu plus tôt son séjour en se rendant auprès du roi Philippe de Belgique avec lequel il a passé en revue les développements dans la région ainsi que la situation de la diaspora libanaise en Belgique.
« Face aux guerres qui ont cours, il faut trouver des solutions pacifiques pour instaurer une paix globale et assurer le retour obligatoire et dans la dignité de tous les déplacés et réfugiés vers leur pays et leurs biens », a clamé Mgr Raï dans son homélie. Il a plus particulièrement évoqué la question des réfugiés syriens au Liban et son impact aux niveaux politique, économique et sécuritaire, exhortant par ailleurs les responsables libanais à accélérer l'échéance présidentielle « pour que les institutions se redressent et que le Liban retrouve son rôle pionnier dans le monde ». Après la messe, il s'est réuni dans le salon de l'église avec des membres de la diaspora, qui lui ont offert une statue de la Vierge en cristal.
Aujourd'hui, le patriarche se rendra au Parlement européen où il rencontrera plusieurs députés, avant de se réunir avec son président Martin Schulz. Il est également attendu que Mgr Raï y tienne une conférence sur la situation des chrétiens en Orient, avant d'être l'hôte de l'ambassadeur du Liban à Bruxelles, Rami Mortada, pour un déjeuner organisé en son honneur.
Avant d'embarquer pour la Belgique, Mgr Raï s'était prêté à l'aéroport de Beyrouth à des questions de journalistes autour des derniers développements sur la scène interne.
Au sujet de la décision du président du Parlement, Nabih Berry, de remettre la loi électorale au goût du jour, le patriarche maronite a affirmé que « si la volonté d'œuvrer en vue d'une nouvelle loi électorale n'existe pas, celle-ci ne pourra jamais voir le jour, alors que lorsque la volonté est là, on parvient à ce que l'on veut ». Et de s'exclamer : « Cela fait 8 ans qu'on débat de ce sujet ! »
Enfin, sur un mémorandum que le patriarche aurait adressé au président François Hollande lors de sa récente visite au Liban et dans lequel il aurait proposé l'élection pour une période de deux ans du chef du bloc du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, Mgr Raï a déclaré que ce n'est pas lui mais l'ancien président du Parlement, Hussein Husseini, qui avait suggéré une telle solution. Et de préciser que la question est en dehors de sa compétence et de son action puisqu'« elle nécessite un amendement constitutionnel qui est du ressort du Parlement ».


JTK

vendredi 11 septembre 2015

Prochaine tournée de Raï dans le caza d'Aley - L'Orient-Le Jour

Prochaine tournée de Raï dans le caza d'Aley - L'Orient-Le Jour

Prochaine tournée de Raï dans le caza d'Aley

Liban 9/9/2015
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, effectuera à partir de vendredi une visite pastorale de trois jours dans le caza d'Aley, a indiqué mercredi l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Sa visite, qui le conduira dans les principales localités du caza, débutera vendredi matin par une étape dans la ville d'Aley et s'achèvera dimanche soir à Choueifate.
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jeudi 3 septembre 2015

Raï exhorte les Libanais à restituer au Liban son essence et sa mission - L'Orient-Le Jour

Raï exhorte les Libanais à restituer au Liban son essence et sa mission - L'Orient-Le Jour

Raï exhorte les Libanais à restituer au Liban son essence et sa mission

La cérémonie à l'occasion du 95e anniversaire de la proclamation du Grand Liban, organisée par un comité composé notamment de Mmes Hayat Arslane et Bahia Hariri, et parrainé par le patriarche Béchara Raï, s'est tenue mardi au musée de l'émir Fayçal Magid Arslane, à Aley, en présence des anciens présidents de la République, Amine Gemayel et Michel Sleiman, de Daoud Sayegh, représentant le chef du courant du Futur, Saad Hariri, de Zafer Nasr, représentant le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, de l'ancien ministre Michel Eddé, des députés Fouad el-Saad, Henri Hélou, Riad Rahhal, du représentant du chef du parti des Marada, Sleimane Frangié, Pierre Baaklini, et d'un grand nombre de personnalités du monde politique, sécuritaire et administratif.
À cette occasion, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, représenté par le vicaire patriarcal, Mgr Samir Mazloum, a appelé les Libanais à « œuvrer pour restituer au Liban son essence et sa mission », les exhortant à « se réconcilier et serrer les rangs » afin de remédier à la gravité de la situation que connaît actuellement le pays.
Le prélat a salué le Comité national pour la célébration de la proclamation du Grand Liban, remerciant particulièrement la présidente du comité, Hayat Arslane, « pour avoir organisé cet événement dans ce palais noble de l'émir Toufic Arslane, qui avait participé, en 1920, à la troisième mission envoyée à Paris par le patriarche Élias Hoyek en vue de faire reconnaître le Liban dans ses frontières actuelles ». Le dignitaire a également rendu hommage à l'émir Magid Arslane pour son rôle capital lors de la bataille pour l'indépendance du Liban, et à son fils, l'émir Fayçal Arslane, « homme pacifiste qui a œuvré pour répandre l'esprit d'entente entre les Libanais ».
Évoquant les efforts soutenus d'hommes nationalistes libanais qui ont abouti à la proclamation du Grand Liban, le 1er septembre 1920, par le général Henri Gouraud, sur les marches du Palais des Pins à Beyrouth, le prélat a invité les responsables, sans les nommer, à « suivre l'exemple des grands hommes qui ont sacrifié leurs intérêts personnels en faveur de l'intérêt national et se sont battus pour bâtir leur pays ». Il n'a pas manqué de déplorer l'attitude des maronites d'aujourd'hui qui « ne sont malheureusement pas à la hauteur de leurs responsabilités », rappelant que « le patriarche Hoyek avait cru, lorsqu'il se battait pour fonder le Grand Liban, que les maronites allaient être du niveau de ce Grand Liban et faire de tout pour le préserver ».
Mgr Mazloum a aussi dressé une sorte de bilan, visiblement négatif, de ce qu'ont fait les Libanais, 95 ans plus tard, de leur État et de leur société. Se demandant que sont devenues les institutions constitutionnelles, il a aussitôt lui-même répondu : « La présidence de la République est vacante depuis 15 mois, le Parlement est quasi paralysé après s'être autoprorogé à deux reprises, le gouvernement est menotté et se trouve incapable d'assurer aux citoyens leurs besoins les plus élémentaires en eau, en électricité, et par rapport au traitement des questions environnementales et sanitaires. » Il a en outre qualifié l'administration de « flasque, pourrie par les pots-de-vin et le vol des deniers publics à tous les échelons des courtages et des marchés », dénonçant « la propagation de la corruption au niveau de la société et la déchéance de la moralité ». Le représentant de Mgr Béchara Raï s'est également montré inquiet de l'état de la sécurité ainsi que de « la crise économique qui a provoqué une dette publique de plus de 70 milliards de dollars et a poussé plus de la moitié des jeunes à l'émigration », estimant que ce Liban n'est pas celui dont ont rêvé nos aïeuls, notamment « le patriarche Hoyek qui avait mis sur la balance tout le poids spirituel, moral, culturel et social de l'Église maronite » pour donner l'avantage à un "Grand Liban" .
Le dignitaire religieux a enfin invité toutes les parties à « unifier leur discours pour que le centième anniversaire de la proclamation du Grand Liban soit accueilli dans un État qui soit devenu un vrai État ».
Amine Gemayel
L'ancien président Amine Gemayel a pour sa part décrit le 1er septembre 1920 comme un « jour heureux qui a vu se réaliser un projet national dans lequel les volontés se sont ralliées, les chrétiens renonçant à l'occidentalisation et les musulmans à l'arabisation ». Écartant l'idée d'une catégorisation des Libanais selon leur confession, M. Gemayel a jugé qu' « en 1920, les musulmans n'étaient pas une minorité, tout comme les chrétiens ne sont pas une minorité en 2015 », affirmant tout simplement que « les Libanais sont majoritaires dans leur pays ».
L'ancien président a par ailleurs rendu hommage à ce Liban qui a su « résister contre les projets d'annexion ou d'abolition et les tentatives de destruction », appelant à « préserver notre indépendance en procédant à l'élection d'un président de la République ». Il a en outre affirmé la nécessité « d'unifier la volonté et la décision libanaises », rappelant sur ce point que « le général Gouraud avait recommandé aux Libanais de rester unis, les mettant en garde contre les rivalités confessionnelles ».

Michel Eddé
Prenant ensuite la parole, l'ancien ministre Michel Eddé a estimé que « le Liban proclamé en 1920 n'est que l'affirmation du Liban originel que le patriarche Élias Hoyek avait tenu à délimiter dans ses contours géographiques, sa hantise ayant toujours été de préserver un Liban basé sur la diversité religieuse et le vivre-ensemble ». M. Eddé a fait le rapprochement entre cette préoccupation et celle de l'ancien patriarche maronite, Mgr Nasrallah Boutros Sfeir, qui « a permis la conclusion de l'accord de Taëf sur base de la parité entre chrétiens et musulmans ». L'ancien ministre a également souligné que « ce Liban d'origine, avec sa formule unique, a représenté, depuis la création d'un État moderne, l'antithèse du monothéisme israélien », affirmant qu' « avant l'instauration de l'État d'Israël, les Libanais avaient refusé que leur pays soit considéré comme un État national chrétien, coupant court, ainsi, aux tentatives de justification d'un État national juif ».
Hayat Arslane
Enfin, Hayat Arslane a estimé que « le Grand Liban grandit lorsque nous respectons la légalité et que nous préservons ses institutions confessionnelles à travers une élection présidentielle et des élections législatives », déplorant « la catastrophe que constitue l'allégeance des Libanais à une confession plutôt qu'à une patrie ».



samedi 8 mars 2014

Raï : Le Liban doit-il être récompensé de cette manière pour avoir ouvert ses frontières ? - L'Orient-Le Jour


7/3/2014- Raï : Le Liban doit-il être récompensé de cette manière pour avoir ouvert ses frontières ?

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a reçu hier à Bkerké les représentants de plusieurs ONG internationales ainsi que le commandant en chef de la Finul, Paolo Sierra.
Devant ses hôtes, le prélat maronite s'est félicité de cette opportunité qui, a-t-il dit, « permet à tous les présents d'entendre l'avis de l'Église, qui est aussi clair que direct, sur un certain nombre de sujets relatifs aux questions locales ».
Mgr Raï a évoqué le mémorandum national rendu public par Bkerké et qui comprend « des vérités ».
Les trois points les plus importants figurant dans ce texte, a-t-il dit, sont « la charte nationale, la coexistence et la formule libanaise sur lesquelles se fonde le régime libanais », insistant sur « la singularité du régime démocratique libanais ».
« Le Liban a été très affecté par la crise syrienne, surtout au lendemain du déplacement de centaines de milliers de Syriens vers son territoire », a relevé le patriarche.
Et de se demander : « Pourquoi le Liban doit-il être victime des guerres qui ont lieu entre les pays tiers ? Doit-il être récompensé de cette manière parce qu'il a refusé de fermer ses portes devant qui que soit ? »
Le patriarche a par ailleurs reçu une délégation formée de plusieurs hauts responsables et diplomates hongrois avec lesquels il a évoqué la situation générale dans la région et celle des chrétiens en particulier, à la lumière notamment des événements en Syrie et leur répercussion sur le Liban.


Envoyé de mon Ipad 

vendredi 6 septembre 2013

Le roi Abdallah appelle à la conservation de l’identité chrétienne arabe historique | Patriarcat latin de Jérusalem

http://fr.lpj.org/2013/09/05/le-roi-abdallah-appelle-a-la-conservation-de-lidentite-chretienne-arabe-historique/
Le roi Abdallah appelle à la conservation de l'identité chrétienne arabe historique

128055_le-roi-de-jordanie-abdallah-ii-le-1er-septembre-2010-a-washingtonAMMAN – (Agence Petra 4-09-2013) - Dans une allocution prononcée le 3 septembre 2013 lors de l'ouverture de la conférence sur « Les défis qui affrontent les Chrétiens arabes », le roi Abdallah II de Jordanie a soutenu que « les défis et les difficultés conjointes que nous – chrétiens  et musulmans – affrontons, exigent que nous concertions les efforts, que nous procédions à  une étroite coopération, afin de pouvoir les surmonter, et de parvenir à un consensus sur un code de discipline qui réunit mais qui ne divise pas. »
« Notre région, poursuivait-il, fait face à un cycle de violence, de luttes inter-communautaires et idéologiques, dont nous avions depuis longtemps mis en garde contre les conséquences néfastes qui engendrent des formes de conduite tout à fait étranges à notre héritage humanitaire et civique, lequel repose sur les principes de la raison, de la réconciliation, de la tolérance, et de l'acceptation de l'autre. »
Le roi a répété son appui à tout effort visant « à conserver l'identité chrétienne arabe historique, ainsi que  le droit à la liberté du culte, basée sur la crainte de Dieu et sur la charité, exprimée encore à travers l'initiative 'A Common Word' ».
Le monarque jordanien a également appelé les participants « à renforcer le processus de dialogue inter-religieux, et à approfondir les liens communs entre les adeptes des trois religions », faisant allusion notamment à nombreuses initiatives lancées par la Jordanie, telles que « le message d'Amman »,  l'initiative « A Common Word », la Semaine d'entente mondiale, qui vont toutes dans le même sens.
« Nous sommes fiers de signaler que la Jordanie constitue un modèle caractérisé en matière de coexistence et de fraternité entre musulmans et chrétiens. Les chrétiens arabes sont les plus proches à comprendre l'Islam et ses réelles valeurs. Ils sont de plus invités à défendre l'Islam dans cette conjoncture où il  traverse beaucoup d'injustices, en raison notamment de l'ignorance d'aucun à saisir le joyau de l'Islam, qui appelle à la tolérance, à la modération, à l'éloignement de toutes formes extrémisme et d'isolationnisme. »
« La ville de Jérusalem qui fait face, très malheureusement, à la plus scandaleuse forme de judaïsation est un vif témoignage, et ce depuis 14 siècles, de la profondeur de la fermeté des relations fraternelles islamo-chretiennes, renforcée par la Charte de Omar, recommandée encore par notre grand-père le Shérif Hussein ben Ali, suivie très fidèlement par mon père le feu roi Hussein ; je m'engage à suivre la même voie. »
« Nous avons le droit de défendre l'identité arabe de la ville de Jérusalem, de la sauvegarde des sanctuaires islamiques et chrétiens. Les chrétiens arabes, en revanche, devraient adhérer à leur identité arabe. Nous avons tous le devoir de déjouer toutes les pratiques visant à les faire évincer ou à les marginaliser. »
« Je souhaite enfin à tous les participants beaucoup de succès, je souhaite qu'ils parviennent à des recommandations pratiques qui feront  l'objet de nos consultations avec les dirigeants arabes et la communauté internationale pour y justement assurer le soutien nécessaire. »
« Salaam aleikoum »
Par opposition a cette vision celle de l'Occident ,le president Sarkouzy :
Le Président Sarkozy au Patriarche maronite, Monseigneur Raï : « Que les chrétiens de Syrie et du Liban émigrent pour l’Europe, ils n’ont plus leur place au Proche Orient »
Lors de l’entrevue du Patriarche maronite, Mgr. Bechara Boutros Raï avec le Président français Nicolas Sarkozy (5 septembre 2011) ce dernier lui aurait demandé : « Puisque les chrétiens ne sont plus que 1,3 million au Liban et 1,5 million en Syrie, pourquoi ne viendraient-ils pas vivre en Europe, sachant que 2 millions de chrétiens irakiens y sont d’ores et déjà réfugiés ? ».
D’après le quotidien « Al-Dyar » citant un membre de la délégation qui accompagnait Mgr. Raï à Paris, le Président Sarkozy lui aurait expliqué 
http://www.silviacattori.net/article2394.html

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dimanche 2 juin 2013

Liban : Raï appelle les députés à corriger leur erreur


Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï a estimé dimanche, dans son homélie dominicale, que les députés ont prorogé leur mandat malgré le refus du peuple libanais. "Nous somme confiants que le Conseil constitutionnel va prendre en considération les appels soumis dans cette affaire", a-t-il dit. "Le Parlement devrait corriger cette erreur en adoptant une nouvelle loi électorale", a poursuivi le patriarche maronite, lors de la messe du dimanche à Bkerké.

mercredi 1 mai 2013

Raï du Brésil : Le Libanais a une identité particulière | Politique Liban | L'Orient-Le Jour


1-5/2013-Raï du Brésil : Le Libanais a une identité particulière

Le patriarche maronite Béchara Raï poursuit son voyage au Brésil, où il était arrivé lundi et avait été accueilli par l'évêque Edgar Madi et de nombreuses personnalités.
La première étape de la visite de Mgr Raï hier a été Porto Alegre, où il a visité une maison de repos qui fait partie des institutions maronites de la ville. Il a ensuite célébré la messe dans la ville, assisté par Mgr Madi.
Après Porto Alegre, le patriarche maronite s'est dirigé vers la ville de Coritiba, au sud-ouest du Brésil, où il a été accueilli par le gouverneur de cette région, Carlos Pietro Richa, lui-même d'origine libanaise. Étaient également présents cinq ministres et députés d'origine libanaise, ainsi que de nombreuses personnalités. Le gouverneur Richa a décerné au patriarche la plus haute distinction de cette région.

À cette occasion, Mgr Raï a exprimé sa conviction que le Libanais « est fort et ouvert au monde, et a une identité particulière imprégnée de la chrétienté et de l'islam ». S'adressant au Liban et au Moyen-Orient en général, il a lancé un appel : « Sortez du brouillard de la guerre, de la violence et du terrorisme, reflétez au monde la vraie image qu'il attend de vous. »
De Coritiba, le patriarche maronite a été reçu par la communauté libanaise, chrétienne et musulmane, à Foz di Iguaçu. S'adressant aux nombreuses personnalités venues l'accueillir, Mgr Raï a appelé la communauté internationale à « mettre un terme aux conflits et à la violence au Moyen-Orient ». Il a également évoqué le cas des deux évêques enlevés en Syrie et a espéré leur libération prochaine.

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lundi 28 janvier 2013

Raï dénonce l’exploitation politique et communautaire du dossier des réfugiés syriens | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Raï dénonce l'exploitation politique et communautaire du dossier des réfugiés syriens
Dans son homélie dominicale qu'il a prononcée à Bkerké, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a souligné son soutien à l'association Caritas qui a organisé hier une journée portes ouvertes pour aider les réfugiés syriens ayant trouvé refuge au Liban. 
Il a appelé dans ce cadre les Libanais à se solidariser avec les réfugiés syriens et les aider sur le double plan matériel et social, les invitant à faire preuve d'humanisme et de spiritualité en ces temps difficiles.
« Le christianisme est la religion de la charité par excellence », a-t-il souligné, rappelant les souffrances que ressentent actuellement les peuples de la région qui « ont plus que jamais besoin de cette culture de charité ."

Le prélat maronite a exhorté « les responsables des États qui prennent part à la guerre en Syrie de cesser leurs actes criminels et provocateurs qui, a-t-il dit, les rend complices et responsables des crimes, des destructions et des agressions contre les citoyens innocents qui sont poussés à l'exil ».
Et Mgr Raï d'en appeler à la conscience des combattants en Syrie,     « qui sont derrière les atrocités et les dégâts » les exhortant à cesser « les vexations à l'encontre des citoyens innocents », et « la destruction des vestiges du pays en anéantissant son histoire ».
« Le recours aux armes d'une manière systématique et sans aucune limite au niveau de la conscience de la part de ceux qui cherchent à en tirer une certaine force est un acte de lâcheté », a asséné le patriarche.
« Mgr Raï a exhorté le peuple syrien à s'asseoir à la table de dialogue pour entamer des négociations afin de trouver une solution à la crise, par le biais de l'entente. »
Il a également lancé un appel à l'adresse de la communauté internationale, plus particulièrement les Nations unies, en vue d'une pacification de la Syrie.
S'adressant ensuite aux Libanais, le prélat maronite les a priés de « cesser de miser, les uns sur le régime en place, les autres sur l'opposition, car ils contribuent de cette manière à bloquer les rouages de la vie publique et paralyser les décisions nationales, dont notamment l'adoption d'une nouvelle loi électorale », a-t-il dit, rappelant que cette situation a fini par pousser les citoyens libanais à l'exode après avoir perdu confiance en leur propre pays.
Mgr Raï n'a pas manqué non plus de lancer un message aux réfugiés eux-mêmes, les appelant à faire preuve de « reconnaissance envers l'État libanais, son peuple et ses institutions », et à s'abstenir d'afficher « des prises de position qui risquent de porter atteinte au tissu social, à la convivialité et à la paix civile ». Il les a invités à respecter « la culture libanaise, fondée sur l'ouverture, l'hospitalité et la diversité ».
Le chef l'Église maronite a saisi l'occasion pour exhorter les responsables libanais à contrôler les frontières, effectuer des statistiques rigoureuses relatives aux réfugiés et prendre toutes les mesures nécessaires afin d'empêcher la circulation des armes à travers les frontières. Et Mgr Raï d'insister sur la nécessité pour les différentes parties politiques libanaises d'éviter d'exploiter le dossier des réfugiés syriens sous l'angle de leur appartenance communautaire ou politique. Il les a également encouragés à œuvrer en vue de la répartition des réfugiés dans les pays avoisinants ou dans les zones sécurisées en Syrie.
Le patriarche maronite a tenu à rappeler sur ce plan que l'association Caritas a lancé hier à partir des églises du Liban une journée portes ouvertes sous le signe de la solidarité avec les réfugiés syriens au Liban.
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samedi 24 novembre 2012

Le patriarche Raï recevra ce matin à Rome la barrette de cardinal

 | À La Une | L'Orient-Le Jour   OLJ  -24/11/2012


Le patriarche Raï recevra ce matin à Rome la barrette de cardinal

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Fady NOUN | 24/11/2012

Le président Sleiman a été reçu en audience hier par le pape Benoît XVI. Tony Gentile/AFP
Le président Sleiman a été reçu en audience hier par le pape Benoît XVI. Tony Gentile/AFP
SAINT-SIÈGE C’est en présence du chef de l’État déjà à Rome pour l’occasion, d’officiels de tous les camps politiques, ainsi que d’une foule de plusieurs centaines de Libanais enthousiastes que le chef de l’Église maronite sera élevé à la dignité de prince de l’Église universelle.


C'est d'abord en chef religieux que le patriarche Raï reçoit aujourd'hui, au Vatican, la barrette de cardinal et se voit ainsi associé au gouvernement de l'Église universelle, avec en perspective l'élection du successeur de Benoît XVI.
Ce que le pape veut signifier par ce geste, et il l'a dit, c'est aussi bien l'importance d'une Église orientale au rôle fondamental pour l'avenir des chrétiens que la dimension universelle de l'Église catholique. Pour Benoît XVI, il s'agit de montrer que le Saint-Siège ne représente pas un continent, mais le monde entier, avec l'émergence d'autres continents que l'Europe comme acteurs principaux de la vitalité de l'Église et de sa dynamique de renouvellement.



Du reste, Benoît XVI n'a pas attendu ce moment pour commencer à confier au patriarche maronite des dossiers essentiels. Les visites à l'Église syro-malankare en Indes ou celles de chrétiens orientaux en Turquie, à Chypre, en Irak ou au Caire sont pour le chef de l'Église maronite autant de missions qu'il se soit confiées dans une Asie vitale pour l'avenir de l'Église catholique, face à une Europe redevenue terre de mission, avec ses églises qui se vident et parfois se vendent, avec la baisse de la fréquentation des sacrements, à commencer par celui du mariage, avec une doctrine attaquée avec virulence par un courant séculariste dévastateur aussi bien dans les médias que dans les programmes eugéniques des grandes organisations internationales.


Mais c'est l'Église maronite, et en somme tout un peuple, autant que son chef, qui reçoit aujourd'hui cet honneur – qui n'a rien d'honorifique. Le patriarche Raï obtient cette dignité – ce sera désormais un prince de l'Église universelle –, « entouré d'une couronne de frères, comme un chêne de sa frondaison ». C'est peut-être archaïque, peut-être paysan, peut-être « maronite », mais c'est bien ainsi. Qu'est-ce qu'un patriarche sans son peuple ?


Une délégation libanaise haute en couleur d'un millier de personnes venues du Liban et de l'étranger assiste à la cérémonie d'installation qui se tient ce matin à Saint-Pierre, à 11 heures. Sur l'avion de la MEA qui nous transportait à Rome, l'exubérance libanaise était au rendez-vous – le capitaine voulait se faire photographier avec le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, qui fait le déplacement, et les couloirs étaient impraticables.


Ils sont venus à Rome de toutes les régions, et d'abord de Hemlaya, village natal du patriarche, fier que son fils, élu patriarche, soit aujourd'hui désigné encore plus que patriarche... Encore que cette comparaison entre les deux dignités soit sans objet, les deux dimensions ecclésiales n'étant pas du même ordre, rares étant les cardinaux de l'Église romaine qui ont rang de chef d'Église. Beaucoup viennent de Jbeil, un diocèse dont le patriarche était en charge pendant vingt ans...


Ils sont là aussi de toutes les nuances du spectre politique, chef de l'État en tête, mais aussi du 14 et du 8 Mars, pour féliciter le patriarche d'un « honneur » qu'il n'a pas recherché. Et c'est bien ainsi. Le rôle de rassembleur est celui qui va le mieux au patriarche, au-delà des lapsus, des avis hétérodoxes ou des phrases détachées de leur contexte, qui lui ont valu l'incompréhension d'une partie de l'opinion.


Ils sont là aussi, avec tout le désintéressement du monde, pour montrer qu'il y a un peuple derrière cet homme. Imaginons une seconde que le patriarche se retrouve à Rome sans la pompe, sans les dîners en son honneur, sans le Collège maronite fondé au XVIe siècle, sans la Fondation maronite dans le monde et Michel Eddé, sans l'ambassadeur du Liban, sans la statue de saint Maron installée dans le mur d'enceinte de la basilique Saint-Pierre, sans les cardinaux amis, sans les anciens et actuels ambassadeurs... Le Vatican ne serait plus le même, malgré ses gardes suisses et ses longs corridors.


Ce que le patriarche Raï soulignera personnellement, au cours d'un point de presse jeudi, au Collège maronite, c'est que sa nomination officialise, en quelque sorte, la solidarité déjà à l'œuvre entre l'Église universelle et les Églises orientales, pour laquelle un synode a été consacré. Cette nomination, précisera-t-il, « est complémentaire de la visite effectuée par Benoît XVI au Liban ». Le pape au Liban ou le patriarche à Rome, c'est tout un, explique-t-il en substance, c'est un même corps ecclésial qui agit, pour la paix, le développement des peuples, le témoignage chrétien, le salut du monde.


La crise interne libanaise est au rendez-vous de cette fête élitaire et populaire. La presse libanaise est là, en force, et les questions parfois agressives, placées jeudi soir par ses représentants, au cours du point de presse impromptu au Collège maronite, en font foi.


Le patriarche s'en est bien tiré. « L'Église (Bkerké) a des principes, pas des positions », a-t-il répondu aux journalistes qui lui demandaient des comptes au sujet, pêle-mêle, du Hezbollah, de la loi électorale de 1960 ou de la conférence de dialogue national, à laquelle le 14 Mars refuse de s'associer « par dignité et par douleur », tant que le gouvernement de Nagib Mikati est en place.


Le patriarche ira même jusqu'à affirmer qu'il ne peut s'agir d'une coïncidence que son installation comme cardinal intervienne autour de la fête de l'Indépendance. « Dieu est le Seigneur de l'histoire », insiste-t-il. En tout cas, il affirme vouloir convier les représentants des diverses composantes politiques présentes à Rome à une réunion au cours de laquelle serait informellement discutée la crise interne. Au dîner donné en son honneur, quelques moments plus tard, à l'hôtel Excelsior, un palace de la via Veneto, par Farid Haykal el-Khazen, se côtoieront poliment, mais pas chaleureusement, Samir el-Jisr et Hady Hobeiche, d'une part, Walid el-Khoury, Abbas Hachem, Nabil Nicolas, d'autre part. Le chef de l'État, lui, est déjà sur place et assistera à la cérémonie du Vatican, avec une probable mais pas certaine apparition de Nagib Mikati.


Les questions à aborder ne manquent pas. Elles pourraient toutes s'inscrire sous un seul titre : le rétablissement de la confiance. Une confiance que l'assassinat de Wissam el-Hassan a pulvérisée. Le patriarche évite habilement les écueils. Ce n'est pas au siège patriarcal, mais à la justice de dire si le Hezbollah est coupable, aussi bien de l'assassinat de Rafic Hariri que des récentes tentatives d'assassinat de Samir Geagea ou de Boutros Harb; à défaut de pouvoir asseoir les adversaires politiques à la même table, on pourrait les consulter tous, à la recherche d'un consensus ; l'échéance électorale pointe à l'horizon, alors que la loi électorale, rejetée de toutes parts, ou presque, n'est toujours pas amendée ; un Liban stable est nécessaire à la stabilité de la région et celle du monde; l'alternance politique – les élections – passe en importance le fait qu'elle se fasse sur la base d'une loi électorale archaïque, ou pas.
Au passage, le patriarche exclut toue possibilité d'une réunion de chefs politiques maronites à Bkerké, certains expliquant leur refus de s'y rendre pour des motifs de sécurité. Le patriarche regrette aussi que l'idée de réunir un sommet religieux n'ait pas été jugée indispensable par certains.


Dans le discours du chef de l'Église maronite, il y a de quoi plaire et déplaire aux deux camps politiques en présence. Le patriarche égratine le Hezbollah en soulignant que l'un des attributs de la souveraineté, c'est l'absence d'une force armée rivalisant avec celle de l'État.


Dans un discours prononcé à la fin du dîner donné par Farid el-Khazen, il redira que la souveraineté doit être sans partage, aussi bien en politique intérieure qu'en politique extérieure ou sur le plan de l'intégrité territoriale.
Sur le plan arabe, le patriarche redira sa foi dans le dialogue, dans un compromis; il s'inscrit en faux contre la guerre et les pratiques terroristes, et réaffirme le rôle modèle que pourrait jouer le Liban de la concorde religieuse dans l'avènement d'un printemps arabe non fanatisé.


L'incomparable endurance du patriarche Raï dans les soirées et dîners en son honneur fera, jeudi, une fois de plus ses preuves. Alors que les convives se hâtent de partir, sautant le dessert, le patriarche reste attentif à la présence des uns et des autres, se prête au jeu des photos, réserve un mot aimable à tous, en particulier aux Khazen, « gardiens de Bkerké », auxquels il adresse ses remerciements pour le dîner donné en son honneur, se rappelant publiquement qu'ils lui ont « en premier accordé le baiser de félicitations en la joyeuse matinée du 15 mars 2011 ».


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http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/789196/Du_Vatican,_le_cardinal_Rai_egratigne_le_Hezbollah.html


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