Les messages du pape feront l'objet d'un suivi dès son retour au Vatican
Par Khalil FLEYHANE | 17/09/2012
l'acceuil au pape Benoît XVI a rassuré le Saint-Siège qui a pu constater l'enthousiasme manifesté par l'ensemble des communautés musulmanes et chrétiennes.
Le souverain pontife a pu noter, à travers ses rencontres libanaises, que le pays du Cèdre a été épargné par la vague d'extrémisme religieux qui s'est renforcé au lendemain du printemps arabe.
D'après les commentaires recueillis auprès d'un ambassadeur européen qui a pris part aux cérémonies réservées au pape, que ce soit l'accueil à l'aéroport ou au palais présidentiel, ou encore lors de la célébration de la messe en bord de mer, ce sont autant de rendez-vous qui ont été marqués par une chaleur humaine exceptionnelle et un dynamisme et une sincérité inédits, le tout orchestré par un cortège impressionnant des forces de l'ordre, dont près de 5 000 officiers et membres de la garde présidentielle qui se sont attelés à la tâche d'assurer la sécurité du pape.
Selon des ambassadeurs libanais à qui l'on demandait comment allaient se traduire les messages politiques prononcés par Benoît XVI lors de sa visite, il faut s'attendre sur ce plan à un suivi soutenu dès le retour du pape à Rome, d'autant que le Saint-Siège a eu l'occasion de prendre connaissance des inquiétudes exprimées par ses interlocuteurs libanais, notamment les officiels et les personnalités religieuses qu'il a rencontrés et qui ont insisté, à l'unisson, sur l'importance de la coexistence pacifique entre chrétiens et musulmans.
Pour les diplomates précités, si l'un des objectifs du pape était de soutenir les chrétiens au Liban et dans le reste des pays du Machrek arabe, à savoir la Syrie, l'Irak, la Jordanie, la Palestine et l'Égypte, il est apparu que Sa Sainteté n'est pas inquiète au sujet de la sécurité des chrétiens du Liban, mais qu'elle est plutôt préoccupée par l'augmentation notoire de l'immigration parmi les jeunes, à la recherche d'opportunités de travail à l'étranger.
Pour ce qui est du deuxième objectif visé par cette visite, il consiste à protéger le Liban de la contagion de la crise syrienne, laquelle, à ce jour, s'est soldée par des destructions monstres et des massacres intercommunautaires, sans compter les 66 000 réfugiés qui ont fui au Liban.
Le troisième objectif du Vatican est d'œuvrer à épargner au pays du Cèdre toute confrontation militaire avec Israël, qui serait inéluctable si ce dernier venait à attaquer les installations nucléaires iraniennes, et ce en dépit des objections exprimées par le président américain, Barack Obama, qui ne peut que prendre en considération les capacités militaires iraniennes qui ne sauraient être ignorées, sans oublier qu'un tel affrontement ne manquera pas de viser les intérêts militaires américains dans la région, notamment les bases US installées dans un certain nombre de pays du Golfe arabe.
Des sources gouvernementales libanaises assurent que le Vatican peut jouer un rôle bien précis dans un tel cas de figure, sauf que la question relève d'une équation bien plus complexe, à savoir en premier lieu le conflit israélo-iranien ouvert et la crainte du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de voir l'Iran développer des armes nucléaires à but militaire, d'autant qu'il reste convaincu que l'Iran n'hésitera pas attaquer l'État hébreu en vue de l'anéantir.
Ceci, à la nuance près que le président Obama n'a pas été convaincu de l'ampleur des craintes affichées par le chef du gouvernement israélien, d'où une montée de la tension entre les deux hommes qui ne manquera pas de rejaillir lors de leur rencontre prochaine à New York, à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU qui se tiendra dans une semaine.
Les sources diplomatiques affirment cependant que le Liban et le Vatican partagent les mêmes craintes au sujet d'une confrontation éventuelle entre l'Iran et Israël à la lumière surtout des informations que détiennent les cercles du Vatican aussi bien que les responsables libanais faisant état d'une riposte inévitable de la part du Hezbollah si l'État hébreu devait attaquer les installations nucléaires iraniennes. Dans ce cas de figure, le parti chiite ne se privera pas d'orienter ses fusées vers l'intérieur d'Israël, ce qui entraînera inévitablement une riposte israélienne dont l'armée a annoncé déjà la couleur, notamment à l'occasion des multiples manœuvres militaires effectuées à la frontière des deux pays.
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Arabes du Christ
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
lundi 17 septembre 2012
dimanche 16 septembre 2012
Siniora remercie le pape
Siniora remercie le pape
et dénonce le « meurtre d'innocents » après le film scandale
Olj- 14/09/2012
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a reçu hier à Bkerké une délégation du bloc du Futur conduite par l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, et formée des députés Ahmad Fatfat, Nabil de Freige, Atef Majdalani, Hadi Hobeiche, Khodr Habib et Amine Wehbé. La réunion a porté sur la visite du pape Benoît XVI, « une étape importante pour notre pays, notamment dans le cadre de la situation actuelle critique dans le monde arabe », a indiqué M. Siniora.
« Le timing est particulièrement opportun, dans la mesure où nous nous trouvons au milieu de tant de changements qui se produisent dans toutes les directions, surtout avec le printemps arabe, ainsi qu'avec les répercussions et le chaos causés par l'obstination de certains, et leur volonté de nier les nécessités de s'adapter au changement et d'écouter la voix du peuple », a-t-il noté. « Il ne fait aucun doute que le Liban a besoin de qui viendra le soutenir face aux ouragans qui soufflent autour de nous. Nous sommes un pays dont la souveraineté, les frontières et la vie des citoyens sont victimes d'atteintes au quotidien de la part de l'ennemi israélien, depuis des décennies, et maintenant, plus récemment, et malheureusement, de la part du régime syrien. Cette visite, le Liban, musulmans comme chrétiens, en profite, parce qu'elle vient confirmer ce qu'avait dit le pape Jean-Paul II : Le Liban est un message supérieur en Orient qui doit être préservé, la formule de coexistence qui est la sienne n'est pas une simple affaire ou une formule éphémère, et les chrétiens du Liban et du Moyen-Orient sont une composante essentielle, profondément enracinée dans l'histoire du Liban et de la région », a ajouté Fouad Siniora.
« Deux visites papales en quinze ans, c'est un grand honneur, un énorme avantage et une appréciation sans pareille pour notre pays, ce qui prouve l'importance du Liban message, un modèle vivant dans l'Orient arabe en coexistence. Nous reconnaissons que le Liban, auquel nous sommes tous fiers d'appartenir, n'a pas de valeur distinctive sans la convivialité islamo-chrétienne fondée sur la reconnaissance et l'acceptation de l'autre », a-t-il noté, précisant que « le courant du Futur et son public seront en tête de ceux qui participeront à l'accueil du pape chez lui ». « Nous sommes convaincus que, dans son message, Sa Sainteté fera appel à l'engagement pour les valeurs de modération, de tolérance, de respect d'autrui et de la paix. Nous estimons également que ces valeurs sont supérieures et qu'il faut y rester attachés », a souligné M. Siniora.
« Le vil complot a échoué... »
L'ancien Premier ministre a par ailleurs fait un plaidoyer en faveur de l'égalité de tous au regard de la loi, sans armes ni usage de la force, ainsi que de l'unité, de la citoyenneté, du régime civil et démocratique, et de la souveraineté de l'État sur l'ensemble de son territoire. Il a ensuite condamné le complot visant à semer, à coups d'explosifs, la discorde confessionnelle interlibanaise et de torpiller la visite du patriarche Raï dans le Akkar, tentatives qui n'ont pas été couronnées de succès. « Le complot vil a échoué grâce à la vigilance des forces de sécurité libanaises », a-t-il dit.
Il a enfin condamné le film insultant à l'égard du prophète Mohammad, stigmatisant cet acte de diffamation. « À partir de cette tribune, je souhaite condamner fermement cette atteinte inadmissible, mais je voudrais attirer l'attention de l'opinion publique islamique et chrétienne au Liban et dans la région, ainsi que le monde islamique, que celui qui a réalisé ce film à ce timing précis vise à provoquer des émeutes et à une sédition. L'objectif est de provoquer les musulmans, de semer la discorde et de transformer leur colère contre ce film suspect en émeutes et massacre d'innocents, destruction et conflits entre eux et avec la société occidentale. L'objectif est d'affaiblir la nouvelle percée dans la région arabe vers la démocratie, le changement, le développement, le renforcement des libertés et l'édification de la société civile. Si le réalisateur de ce film est d'une nationalité donnée, cela ne signifie pas que tous les ressortissants de ce pays sont responsables de ce crime », a-t-il dit.
« Il ne faut pas tomber dans le piège qui nous est tendu. Par conséquent, nous condamnons ceux qui ont réalisé et financé ce film suspect, mais nous déplorons et condamnons aussi toutes les réactions violentes, les meurtres et les actes de vengeance contre des innocents. Ce sont des actes rejetés et condamnables », a conclu Fouad Siniora.
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et dénonce le « meurtre d'innocents » après le film scandale
Olj- 14/09/2012
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a reçu hier à Bkerké une délégation du bloc du Futur conduite par l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, et formée des députés Ahmad Fatfat, Nabil de Freige, Atef Majdalani, Hadi Hobeiche, Khodr Habib et Amine Wehbé. La réunion a porté sur la visite du pape Benoît XVI, « une étape importante pour notre pays, notamment dans le cadre de la situation actuelle critique dans le monde arabe », a indiqué M. Siniora.
« Le timing est particulièrement opportun, dans la mesure où nous nous trouvons au milieu de tant de changements qui se produisent dans toutes les directions, surtout avec le printemps arabe, ainsi qu'avec les répercussions et le chaos causés par l'obstination de certains, et leur volonté de nier les nécessités de s'adapter au changement et d'écouter la voix du peuple », a-t-il noté. « Il ne fait aucun doute que le Liban a besoin de qui viendra le soutenir face aux ouragans qui soufflent autour de nous. Nous sommes un pays dont la souveraineté, les frontières et la vie des citoyens sont victimes d'atteintes au quotidien de la part de l'ennemi israélien, depuis des décennies, et maintenant, plus récemment, et malheureusement, de la part du régime syrien. Cette visite, le Liban, musulmans comme chrétiens, en profite, parce qu'elle vient confirmer ce qu'avait dit le pape Jean-Paul II : Le Liban est un message supérieur en Orient qui doit être préservé, la formule de coexistence qui est la sienne n'est pas une simple affaire ou une formule éphémère, et les chrétiens du Liban et du Moyen-Orient sont une composante essentielle, profondément enracinée dans l'histoire du Liban et de la région », a ajouté Fouad Siniora.
« Deux visites papales en quinze ans, c'est un grand honneur, un énorme avantage et une appréciation sans pareille pour notre pays, ce qui prouve l'importance du Liban message, un modèle vivant dans l'Orient arabe en coexistence. Nous reconnaissons que le Liban, auquel nous sommes tous fiers d'appartenir, n'a pas de valeur distinctive sans la convivialité islamo-chrétienne fondée sur la reconnaissance et l'acceptation de l'autre », a-t-il noté, précisant que « le courant du Futur et son public seront en tête de ceux qui participeront à l'accueil du pape chez lui ». « Nous sommes convaincus que, dans son message, Sa Sainteté fera appel à l'engagement pour les valeurs de modération, de tolérance, de respect d'autrui et de la paix. Nous estimons également que ces valeurs sont supérieures et qu'il faut y rester attachés », a souligné M. Siniora.
« Le vil complot a échoué... »
L'ancien Premier ministre a par ailleurs fait un plaidoyer en faveur de l'égalité de tous au regard de la loi, sans armes ni usage de la force, ainsi que de l'unité, de la citoyenneté, du régime civil et démocratique, et de la souveraineté de l'État sur l'ensemble de son territoire. Il a ensuite condamné le complot visant à semer, à coups d'explosifs, la discorde confessionnelle interlibanaise et de torpiller la visite du patriarche Raï dans le Akkar, tentatives qui n'ont pas été couronnées de succès. « Le complot vil a échoué grâce à la vigilance des forces de sécurité libanaises », a-t-il dit.
Il a enfin condamné le film insultant à l'égard du prophète Mohammad, stigmatisant cet acte de diffamation. « À partir de cette tribune, je souhaite condamner fermement cette atteinte inadmissible, mais je voudrais attirer l'attention de l'opinion publique islamique et chrétienne au Liban et dans la région, ainsi que le monde islamique, que celui qui a réalisé ce film à ce timing précis vise à provoquer des émeutes et à une sédition. L'objectif est de provoquer les musulmans, de semer la discorde et de transformer leur colère contre ce film suspect en émeutes et massacre d'innocents, destruction et conflits entre eux et avec la société occidentale. L'objectif est d'affaiblir la nouvelle percée dans la région arabe vers la démocratie, le changement, le développement, le renforcement des libertés et l'édification de la société civile. Si le réalisateur de ce film est d'une nationalité donnée, cela ne signifie pas que tous les ressortissants de ce pays sont responsables de ce crime », a-t-il dit.
« Il ne faut pas tomber dans le piège qui nous est tendu. Par conséquent, nous condamnons ceux qui ont réalisé et financé ce film suspect, mais nous déplorons et condamnons aussi toutes les réactions violentes, les meurtres et les actes de vengeance contre des innocents. Ce sont des actes rejetés et condamnables », a conclu Fouad Siniora.
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samedi 15 septembre 2012
البابا وقّع الإرشاد في حريصا راسماً "خريطة طريق" لمسيحيي المنطقة
البابا وقّع الإرشاد في حريصا راسماً "خريطة طريق" لمسيحيي المنطقة
لحام ذكّر بالصراع العربي - الاسرائيلي والاعتراف بفلسطين "ربيع حقيقي
ريتا صفي- النهار- 2012-09-15
فيما كانت جلبة الاحتجاجات تهز بعض الدول العربية وصولا الى مناطق لبنانية تنديدا بالفيلم الذي تناول الاسلام، كان البابا بينيديكتوس السادس عشر يرفع وممثلي الطوائف المسيحية والاسلامية في لبنان الدعوات والصلوات "للاحتفال بانتصار الحب على الكراهية، والتسامح على الانتقام والوحدة على الانقسام".
ومع ان الحبر الاعظم نقل "من السماء" وعلى متن الطائرة التي اقلته من روما الى بيروت عناوين عريضة لمواقف الكرسي الرسولي حيال "الربيع العربي" والظروف التي تشهدها المنطقة، وهي ربما من اشد مواقفه وضوحا حيال هذه التحولات منذ اندلاعها، فقد عاد وجدد "على الارض" بعضا منها، راسما خلال الاحتفال بتوقيعه الارشاد الرسولي خطوطا عريضة. عنوانها "التمسك بالحقيقة ونقاوة الإيمان ومحبة الصليب التي يمكنها ان تحول آلامنا الى إعلان حب الله ورحمة لجيراننا".
وفي مشهد معبر، ساهمت في اظهار معالمه الترانيم الدينية والشموع والتصفيق، شق "رسول السلام" طريقه بين الجموع في البولسية رافعا صليبه، صليب المسيحيين و...بسمة. وبدا وراءه البطريرك مار بشارة بطرس الراعي وكان سبقهما بدقائق رئيس الجمهورية ميشال سليمان فالكاردينال مار نصرالله بطرس صفير.
ورأس الكنيسة الكاثوليكية الذي قارب المخاوف المسيحية المشرقية بتأكيده "ان كنائس الشرق الأوسط لا تخاف لان الرب والكنيسة العالمية معها" كان متلقيا بانتباه كلمة بطريرك الروم الكاثوليك غريغوريوس الثالث لحام الذي ربط بين اهداف تنفيذ السينودس والوصول الى "ربيع عربي" حقيقي عبر ايجاد حل للصراع العربي - الاسرائيلي، ليضع بعدها "ختمه" على وثيقة السينودس الموجه الى مسيحيي لبنان والمنطقة والتي تبدو اشبه بخريطة طريق لهم للاعوام المقبلة.
ولقاء حريصا الذي بلور في جانب منه التلاحم بين الرئاسة اللبنانية المسيحية الوحيدة في هذا الجزء من العالم والكنيسة بشقيها المحلي والعالمي، لم يخل من لقطات ذات دلالات في هذا المجال، عكسها حضور رئيس الجمهورية ميشال سليمان وعقيلته اللقاء، فالتحيات والسلامات المتبادلة بينه وبين رأس الكنيسة الكاثوليكية، الى سائر ممثلي الطوائف والمذاهب الاسلامية والمسيحية، فضلا عن الصور التي جمعت سليمان وبينيديكتوس السادس عشر على امتداد الطرق المؤدية الى مكان التوقيع.
وكان البابا تناول "تجديد" الهوية العربية في وقت سابق، آملا في ان يؤدي "الربيع العربي" الى ديموقراطية وحرية اكثر، ومحذرا من التشدد الذي "يزور" الديانة، وهو اعقب مواقفه هذه بابراز اهمية التمسك "بلغة الصليب"، مستعينا بالامبراطور قسطنطين "الذي استطاع اخراج المسيحيين من التمييز".
في اي حال، ورغم اقتصار لقاء البولسية على حضور ديني وبعض الشخصيات المدنية، فهو لم يخل من مشاركة شعبية جسدها حضور اهالي درعون وحريصا والقرى المحيطة الى المكان، رافعين الصور والاعلام البابوية، ومعها الآمال "بلبنان وشرق اكثر امنا وسلاما" وتوجت بتسليمهم الحبر الاعظم مفتاح بلدتهم.
ومعلوم ان البابا الثالث الذي يزور لبنان، حيث اتخذت تدابير امنية مشددة شاركت فيها حتى الكلاب البوليسية، كان جال في الاعوام الماضية على عدد من دول المنطقة منها الاردن وتركيا وقبرص والاراضي الفلسطينية، وهو ثاني شخصية عالمية تزور بيروت هذا العام بعد الامين العام للامم المتحدة بان كي مون في كانون الثاني الماضي.
وبالتزامن مع توقيعه الارشاد الرسولي، قال بينيديكتوس السادس عشر: "وجودكم يجلل توقيع الارشاد الرسولي ويشهد على هذه الوثيقة المخصصة للكنيسة الجامعة ويتمتع بأهمية خاصة للشرق الاوسط.
انه لعجائبي ان يقع هذا التوقيع في يوم عيد الصليب، والذي يتم الاحتفال به في الشرق منذ العام 335، في يوم اهداء بازيليك القيامة التي بناها الامبراطور قسطنطين الكبير على الجلجلة وقبر السيد المسيح (...) يبدو لي ان الارشاد الرسولي ممكن ان يقرأ ويترجم في ضوء عيد الصليب المقدس، وبخاصة في ضوء الميرون.
قراءة مماثلة يمكنها ان تؤدي الى اعادة اكتشاف حقيقية لهوية المعمد والكنيسة، وتشكل في الوقت نفسه دعوة الى الشهادة في ومن خلال العمادة. اليست العمادة والشهادة المسيحيتان مبنيتين على سر الفصح، الصلب، الموت وقيامة المسيح؟
هنالك صلة قوية بين الصليب والقيامة التي لا يمكن المسيحي ان ينساها من دون هذه الصلة، تمجيد الصليب كان من الممكن ان يعني تبرير العذاب والموت لكي لا نجد فيهما سوى نهاية محتمة. بالنسبة الى المسيحيين تمجيد الصليب يعني المشاركة في المحبة غير المشروطة التي يكنها الله للانسان. انه فعل ايمان! تمجيد الصليب، في منظور القيامة يعني الرغبة في العيش وفي التعبير عن هذه المحبة، انه فعل محبة! (...) تمكنت الكنيسة من سماع صرخة القلق والانتباه الى نظرة العديد من الرجال والنساء اليائسين والذين يعانون اوضاعاً بشرية ومادية صعبة، ويعيشون توترات قوية في الخوف والقلق ويريدون ان يتبعوا المسيح، الذي يعطي معنى لوجودهم، والذين وجدوا انفسهم ممنوعين عن ذلك.
في الوقت نفسه تمكنت من اكتشاف ما هو جميل ونبيل في هذه الكنائس على هذه الارض. كيف لا نشكر الله على كل لحظة من اجلكم كلكم (الفقرة الاولى من الارشاد الرسولي) يا مسيحيي الشرق الاوسط؟ كيف لا نمجده من اجل شجاعتكم في الايمان؟ كيف لا نشكره من اجل شعلة المحبة اللامتناهية التي تحتفظون بها مشتعلة في هذه الاماكن التي كانت الاولى التي استقبلت ابنه المتجسد؟ كيف لا نعبر له عن تقديرنا للشركة الكنسية والاخوية والتضامن البشري مع كل اطفال الله؟"
وأضاف: "ان الكنيسة في الشرق الاوسط تجعل اعادة التفكير في الحاضر من اجل التطلع نحو المستقبل في أعين المسيح مجالا ممكنا. من خلال الارشاد الانجيلي والرعوي تتم الدعوة الى تعميق التأمل الروحي والكنسي والدعوة الى التجدد الديني والليتورجي، كما انها تدعو الى الحوار، الارشاد يشير الى طريق لاعادة اكتشاف ما هو اساسي: ان تتبع المسيح حتى في الحالات الصعبة احيانا والمؤلمة التي تؤدي الى اغراءات لتجاهل او حتى نسيان تمجيد الصليب".
وتابع: "اننا مدعوون هنا الى الاحتفال بانتصار الحب على الكراهية، والتسامح على الانتقام، والخدمة على السيطرة، والتواضع على الكبرياء، والوحدة على الانقسام.
في ضوء احتفالنا اليوم، ونظرا الى التطبيق المثمر للارشاد احضكم جميعا على الا تخافوا، وان تمسكوا بالحقيقة ونقاوة الايمان. هذه هي لغة الصليب المجيدة، هذه هي محبة الصليب بجنون: محبة يمكنها ان تحول آلامنا اعلاناً عن حب الله ورحمة لجيراننا، محبة جنونية قادرة على تحويل هؤلاء الذين يعانون بسبب ايمانهم وهويتهم الى اناء من فخار جاهز للامتلاء بعطايا إلهية أثمن من الذهب. ولا نتكلم هنا عن لغة محض شعرية، بل عن نداء عاجل للقيام بأفعال حسية تشبه دائما المسيح، أفعال تساعد مختلف الكنائس لتعكس جمال جماعات المؤمنين، أفعال تشبه الأمبراطور قسطنطين الذي استطاع تقديم شهادة واخراج المسيحيين من التمييز، لمساعدتهم على عيش ايمانهم بالمسيح المصلوب والقائم من الأموات بحرية وانفتاح".
واكد "ان الكنيسة في الشرق الأوسط تقدم عناصر يمكنها ان تساعد على القيام بفحص ضمير شخصي وجماعي وبتقييم موضوعي للالتزام والرغبة في القداسة لكل تلاميذ المسيح.
ان الارشاد يظهر انفتاحا على حوار حقيقي بين الأديان، مبنيا على الايمان بالاله الواحد الخالق. كما انه يساهم بعمل مسكوني مفعم بالحب والعطاء.
ان الارشاد في كل مكوناته يسعى الى مساعدة كل واحد من تلامذة المسيح ليعيشوا على أكمل وجه وان ينقلوا بشكل حقيقي الى الآخرين ما أصبحوا عليه بعد العماد. كما يسعى الارشاد الى تطهير الايمان من كل ما يشوهه، ومن كل شيء يحجب نور المسيح".
وقال: "ان كنائس الشرق الاوسط لا تخاف لأن الرب معها حتى النهاية. لا تخافوا، لأن الكنيسة العالمية تسير الى جانبكم وهي قريبة منكم انسانيا وروحيا."
أيتيروفيتش
وكان أمين السر العام لسينودس الأساقفة المونسنيور نيكولا أيتيروفيتش قال "من خلال إرادة الآب السماوي أصبح المسيح مخلصا على خشبة الصليب وخلاصه لكل المسكونة، لا فرق بين يونانيين ويهود، الخلاص لكل من يعرف ويدرك حكمة الله".
واضاف: "كل أساقفة الشرق الأوسط بشراكة وشهادة، بحيث أن تعددية كل المؤمنين بالله رغم اختلافهم هم قلب واحد، وروح واحدة، لندرك كلنا أننا أعضاء جسد المسيح السري، وعلامة لصليبه الذي جعلنا نتغلب على كل الاختبارات والخبرات المؤلمة، والممزوجة تارة باللاعدالة وطورا بالألم، والمختلطة بالمعاناة والعنف، وأحيانا كثيرة بالحرب. ولكننا نقول إننا بنعمة الروح القدس، ما زلنا وسنبقى حاضرين ومؤمنين بأن صليبنا هو طريق الخلاص لجميع من يريدون سلوك هذه الطريق وبحرية أبناء الله (..) ".
واشار الى ان "ما يجمعنا هو العمل والمحبة والشراكة من أجل تخطي كل الصعوبات وملء الفراغات وسط آلام هذا الدهر، لكي نتمكن من معالجة كل ما ينقصنا فيولد الربيع المشرقي الجديد وهو وليد الارشاد الرسولي الصادر عن قداستكم ونؤمن أنه دستور حي لاحياء الكنيسة".
وختم:"قداسة الحبر الأعظم، باسم كل أعضاء مجلس بطاركة وأساقفة الشرق الأوسط، يشرفني دعوتكم الكريمة لتوقيع الارشاد الرسولي ليكون لنا طريقا جديدة في شرق أوسطي جديد مزروع في قلب كل مسيحي".
لحام
وبعد دخوله البازيليك، جلس البابا على الكرسي المخصص له وسط البطاركة الذين قدموا للمشاركة في حدث التوقيع على الارشاد الرسولي.
وكان البطريرك لحام استهل اللقاء بالقول: "توقعون هذا الارشاد في لبنان، ولكنه موجه الى الكنيسة في الشرق الاوسط، لا بل هو في محتواه وغايته موجه الى المشرق الغربي بأسره انطلاقاً من لبنان. انه ارشاد رسولي للمسيحيين في لبنان والشرق العربي. ويتعداهم اذ انه ضروري لاجل ايضاح معنى وجودهم، ودورهم ورسالتهم وخدمتهم وشهادتهم في العالم العربي ذي الاغلبية المسلمة. وتختصر هذه الرسالة بأن يكونوا نوراً وملحاً وخميرة، ويعرفوا انهم القطيع الصغير الذي لا يخاف ولا يرهب ولا يتراجع امام دوره الكبير.
ان جوهر الارشاد الرسولي هو شعاره: شركة وشهادة. اعني وحدة في الداخل لاجل شهادة في الخارج. انه شعار مسيحي. ولكنه ايضاً شعار مسيحي – اسلامي، لانه شعار يجب ان يعاش بتفاعل وتواصل مع اطياف هذه المنطقة وطوائفها. لا بل من الضروري ان يعاش على مستوى العالم العربي.
لقد اهتم السينودس لاجل الشرق الاوسط اهتماماً مميزاً بقضية لها تأثير كبير على الكنيسة في الشرق العربي الا وهي القضية الفلسطينية. اننا نشكر موقف الفاتيكان والبابوات الثابت على مر السنين تجاه هذه القضية".
وراى "ان هذا الموقف الثابت هو عمل حق وعدل وعدالة، يحتاج اليه عالمنا اليوم الذي تكثر فيه المظالم السياسية، وهكذا يبقى الفاتيكان رائد العدالة العالمية. مع العلم ان حل الصراع الفلسطيني الاسرائيلي العربي كفيل بأن يحل مشاكل العالم العربي الاكثر تعقيداً وهو كفيل ايضاً وخصوصاً بلجم هجرة المسيحيين، وتثبيت وجودهم في الشرق مهد المسيحية، ليتابعوا فيه مسيرتهم التاريخية ودورهم ورسالتهم، جنباً الى جنب ويداً بيد مع اخوتهم ومواطنيهم المسلمين من جميع الطوائف، لكي تكون للجميع الحياة وتكون لهم اوفر (يوحنا 10:10)، واكثر حرية وكرامة وعدالة وسعادة وانفتاحاً وتطوراً وازدهاراً".
واعتبر ان "الاعتراف بفلسطين هو اثمن هدية تقدم للمشرق العربي بجميع طوائفهم مسيحيين ومسلمين. وهذا ما يضمن تحقيق اهداف السينودس لاجل الشرق الاوسط، واهداف الارشاد الرسولي الذي نشكركم عليه، هذا الاعتراف يمهد لربيع عربي حقيقي، ولديموقراطية حقيقية، ولثورة قادرة ان تغيّر وجه العالم العربي، وتؤمن السلام للارض المقدسة وللشرق الاوسط والعالم. العالم بحاجة الى البابا، (كما اكدته في وثيقة قدمتها الى قداستكم اثناء السينودس لاجل الشرق الاوسط)، بحاجة الى الوحدة، الى كنيسة قوية متماسكة، قادرة ان تحمل الى العالم قيم بشرى الانجيل المتجددة (...)".
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Le Pape met en garde contre l'intégrisme
Le Pape met en garde contre l'intégrisme
Mots clés : Religion, Beyrouth, Liban, Benoît Xvi
Par Jean-Marie Guénois, Service infographie du Figaro
Mis à jour le 14/09/2012 à 22:50 | publié le 14/09/2012 à 19:53 Réactions (37)
Le Pape Benoît XVI a été accueilli vendredi à l'aéroport de Beyrouth par le président libanais, Michel Sleimane. Crédits photo : JOSEPH EID/AFP
En visite au Liban, Benoît XVI a jugé «positif» le printemps arabe tout en soulignant le «danger» du fondamentalisme.
C'est un Pape physiquement plus frêle que lors de son voyage au Mexique et à Cuba, au printemps dernier, qui est arrivé vendredi à Beyrouth. Muni d'une canne qu'il tient de deux doigts, sans s'y appuyer, Benoît XVI, 85 ans, est apparu toutefois très déterminé face aux risques encourus pendant ses trois jours au Liban. Le contexte est doublement chargé par la crise qui agite le monde musulman depuis la diffusion du film américain contre l'islam. Mais aussi par la guerre civile en Syrie: Damas est à 80 km de Beyrouth.
Importations d'armes
Raisons de plus, a confié le Pape aux journalistes qui l'accompagnaient dans l'avion, pour braver ce contexte peu engageant. Non seulement «personne» ne lui a jamais «conseillé de renoncer à ce voyage» mais «je n'ai jamais pensé, pour ma part, à cette hypothèse, parce que je sais qu'ici la situation se complique et qu'il est encore plus nécessaire de donner ce signe de fraternité, d'encouragement, de solidarité». Confiant dans «la protection de la prière» de millions de fidèles, il s'est donc dit «heureux» de pouvoir rendre «un service réel pour le bien des hommes et pour la paix» et a défini lui-même le «sens» du voyage: «inviter au dialogue, inviter à la paix contre la violence, avancer ensemble pour trouver les solutions des problèmes».
Interrogé sur la crise syrienne, celui qui se présente comme un «messager de paix» a demandé que «cesse l'importation des armes», qu'il a qualifiée de «péché grave», proposant que soient à la place «importées des idées de paix, de la créativité, et des solutions pour que chacun soit accepté dans sa différence». La violence, a-t-il conclu, «ne résout jamais un problème» et «nous devons rendre visible dans le monde le respect des religions et celui des uns et des autres». Pour cela, il importe de lutter contre le «le fondamentalisme et la violence qui sont toujours une falsification de la religion».
«La liberté humaine est toujours une liberté partagée»
Questionné sur le printemps arabe, le Pape a confié: «En soi, le printemps arabe est une chose positive», précisant: «ce cri de liberté qui vient d'une jeunesse davantage formée culturellement et professionnellement, qui désire plus de participation dans la vie politique et sociale, est un progrès, une chose très positive, saluée aussi par nous chrétiens».
Mais il a aussitôt précisé que l'histoire nous avait appris que tous «ces cris de liberté» comportent un «danger» : celui d'oublier que «la liberté humaine est toujours une liberté partagée» qui «suppose la tolérance de l'autre». Il ne voit donc pas d'avenir au «renouvellement de la dignité arabe» sans les «chrétiens arabes». «Ensemble avec les musulmans», ils ont édifié cette terre, a observé le Pape. Ils doivent donc continuer, car «ils ne peuvent pas ne pas vivre ensemble» ce nouveau visage du monde arabe.
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Par Jean-Marie Guénois
Envoyé de mon iPad jtk
Mots clés : Religion, Beyrouth, Liban, Benoît Xvi
Par Jean-Marie Guénois, Service infographie du Figaro
Mis à jour le 14/09/2012 à 22:50 | publié le 14/09/2012 à 19:53 Réactions (37)
Le Pape Benoît XVI a été accueilli vendredi à l'aéroport de Beyrouth par le président libanais, Michel Sleimane. Crédits photo : JOSEPH EID/AFP
En visite au Liban, Benoît XVI a jugé «positif» le printemps arabe tout en soulignant le «danger» du fondamentalisme.
C'est un Pape physiquement plus frêle que lors de son voyage au Mexique et à Cuba, au printemps dernier, qui est arrivé vendredi à Beyrouth. Muni d'une canne qu'il tient de deux doigts, sans s'y appuyer, Benoît XVI, 85 ans, est apparu toutefois très déterminé face aux risques encourus pendant ses trois jours au Liban. Le contexte est doublement chargé par la crise qui agite le monde musulman depuis la diffusion du film américain contre l'islam. Mais aussi par la guerre civile en Syrie: Damas est à 80 km de Beyrouth.
Importations d'armes
Raisons de plus, a confié le Pape aux journalistes qui l'accompagnaient dans l'avion, pour braver ce contexte peu engageant. Non seulement «personne» ne lui a jamais «conseillé de renoncer à ce voyage» mais «je n'ai jamais pensé, pour ma part, à cette hypothèse, parce que je sais qu'ici la situation se complique et qu'il est encore plus nécessaire de donner ce signe de fraternité, d'encouragement, de solidarité». Confiant dans «la protection de la prière» de millions de fidèles, il s'est donc dit «heureux» de pouvoir rendre «un service réel pour le bien des hommes et pour la paix» et a défini lui-même le «sens» du voyage: «inviter au dialogue, inviter à la paix contre la violence, avancer ensemble pour trouver les solutions des problèmes».
Interrogé sur la crise syrienne, celui qui se présente comme un «messager de paix» a demandé que «cesse l'importation des armes», qu'il a qualifiée de «péché grave», proposant que soient à la place «importées des idées de paix, de la créativité, et des solutions pour que chacun soit accepté dans sa différence». La violence, a-t-il conclu, «ne résout jamais un problème» et «nous devons rendre visible dans le monde le respect des religions et celui des uns et des autres». Pour cela, il importe de lutter contre le «le fondamentalisme et la violence qui sont toujours une falsification de la religion».
«La liberté humaine est toujours une liberté partagée»
Questionné sur le printemps arabe, le Pape a confié: «En soi, le printemps arabe est une chose positive», précisant: «ce cri de liberté qui vient d'une jeunesse davantage formée culturellement et professionnellement, qui désire plus de participation dans la vie politique et sociale, est un progrès, une chose très positive, saluée aussi par nous chrétiens».
Mais il a aussitôt précisé que l'histoire nous avait appris que tous «ces cris de liberté» comportent un «danger» : celui d'oublier que «la liberté humaine est toujours une liberté partagée» qui «suppose la tolérance de l'autre». Il ne voit donc pas d'avenir au «renouvellement de la dignité arabe» sans les «chrétiens arabes». «Ensemble avec les musulmans», ils ont édifié cette terre, a observé le Pape. Ils doivent donc continuer, car «ils ne peuvent pas ne pas vivre ensemble» ce nouveau visage du monde arabe.
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Par Jean-Marie Guénois
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vendredi 14 septembre 2012
Dossier sur la visite du Pape au Liban
Dossier sur la visite du Pape au Liban
http://www.lorientlejour.com/category/199/La_visite_de_Benoît_XVI_au_Liban-liban.html
Discours de Benoît XVI à la Basilique de Saint-Paul
- Harissa- Liban
olj.com | 14/09/2012
Le pape Benoît XVI à la basilique Saint-Paul à Harissa avant de signer l'exhortation apostolique.
REPÈRE "Sois sans crainte, petit troupeau" (Lc, 12, 32) et souviens-toi de la promesse faite à Constantin : +par ce signe, tu vaincras !+"
Le pape Benoît XVI a prononcé vendredi soir un discours à la Basilique de Saint-Paul à Harissa, au nord de Beyrouth avant de signer "l'exhortation apostolique", fruit du synode sur le Moyen-Orient qu'il avait présidé en 2010.
Voici l'intégralité du discours du souverain pontife, le deuxième de son séjour au Liban :
"Monsieur le Président de la République,
Béatitude, vénérés Patriarches,
chers frères dans l'Episcopat et membres du Conseil Spécial du Synode des Evêques pour le Moyen-Orient,
illustres représentants des confessions religieuses, du monde de la culture et de la société civile,
chers frères et soeurs dans le Christ, chers amis,
J'exprime ma gratitude au Patriarche Gregorios Laham pour ses paroles d'accueil, ainsi qu'au Secrétaire général du Synode des Evêques, Mgr Nikola Eterovic, pour ses mots de présentation. Mes vives salutations vont aux Patriarches, à l'ensemble des évêques orientaux et latins qui sont réunis dans cette belle basilique Saint-Paul, et aux membres du Conseil Spécial du Synode des Evêques pour le Moyen-Orient. Je me réjouis aussi de la présence de délégations orthodoxe, musulmane et druze, ainsi que de celles du monde de la culture et de la société civile. Je salue affectueusement la chère communauté grecque-melkite qui me reçoit. Votre présence solennise la signature de l'Exhortation apostolique post-synodale "Ecclesia in Medio Oriente", et témoigne que ce document, destiné certes à l'Eglise universelle, revêt une importance particulière pour l'ensemble du Moyen-Orient.
Il est providentiel que cet acte ait lieu le jour même de la fête de la Croix glorieuse, dont la célébration est née en Orient en 355, au lendemain de la Dédicace de la Basilique de la Résurrection construite sur le Golgotha et le sépulcre de Notre-Seigneur, par l'empereur Constantin-le-Grand, que vous vénérez comme un saint. Dans un mois se célébrera le 1700ème anniversaire de l'apparition qui lui fit voir la nuit symbolique de son incroyance, le chrisme flamboyant, alors qu'une voix lui disait: "Par ce signe, tu vaincras!". Plus tard, Constantin signa l'édit de Milan et donna son nom à Constantinople.
Il me semble que l'Exhortation post-synodale peut être lue et interprétée à la lumière de la fête de la Croix glorieuse, et plus particulièrement à la lumière du chrisme, le X et le P, les deux premières lettres du mot Xpiotos. Une telle lecture conduit à une véritable redécouverte de l'identité du baptisé et de l'Eglise, et elle constitue en même temps un appel au témoignage dans et par la communion.
La communion et le témoignage chrétiens ne sont-ils pas fondés sur le Mystère pascal, sur la crucifixion, la mort et la résurrection du Christ? N'y trouvent-ils pas leur accomplissement plénier? Il existe un lien inséparable entre la Croix et la Résurrection qui ne peut pas être oublié par le chrétien. Sans ce lien, exalter la Croix veut dire communier à la totalité de l'amour inconditionnel de Dieu pour l'homme. C'est poser un acte de foi! Exalter la Croix, dans la perspective de la Résurrection, c'est désirer vivre et manifester la totalité de cet amour. C'est poser un acte d'amour! Exalter la Croix conduit à s'engager à être des hérauts de la communion fraternelle et ecclésiale, source du véritable témoignage chrétien. C'est poser un acte d'espérance!
En se penchant sur la situation actuelle des Eglises au Moyen-Orient, les Pères synodaux ont pu réfléchir sur les joies et les peines, les craintes et les espoirs des disciples du Christ vivant en ces lieux. Toute l'Eglise a pu ainsi entendre le cri anxieux et percevoir le regard désespéré de tant d'hommes et de femmes qui se trouvent dans des situations humaines et matérielles ardues, qui vivent de fortes tensions dans la peur et l'inquiétude, et qui veulent suivre le Christ - Celui qui donne sens à leur existence - mais qui s'en trouvent souvent empêchés. C'est pourquoi j'ai désiré que la Première Lettre de Saint Pierre soit la trame du document. En même temps, l'Eglise a pu admirer ce qu'il y a de beau et de noble dans ces Eglises sur ces terres. Comment ne pas rendre grâce à Dieu à tout moment pour vous tous (cf. 1 Th 1, 2 ; Première Partie de l'Exhortation post-synodale), chers chrétiens du Moyen-Orient!
Comment ne pas le louer pour votre courage dans la foi? Comment ne pas le remercier pour la flamme de son amour infini que vous continuez à maintenir vive et ardente en ces lieux qui ont été les premiers à accueillir son Fils incarné? Comment ne pas lui chanter notre reconnaissance pour les élans de communion ecclésiale et fraternelle, pour la solidarité humaine sans cesse manifestée envers tous les enfants de Dieu?
Ecclesia in Medio Oriente permet de repenser le présent pour envisager l'avenir avec le regard même du Christ. Par ses orientations bibliques et pastorales, par son invitation à un approfondissement spirituel et ecclésiologique, par le renouveau liturgique et catéchétique préconisés, par ses appels au dialogue, elle veut tracer un chemin pour retrouver l'essentiel: la "sequela Christi", dans un contexte difficile et quelquefois douloureux, un contexte qui pourrait faire naître la tentation d'ignorer ou d'oublier la Croix glorieuse.
C'est justement maintenant qu'il faut célébrer la victoire de l'amour sur la haine, celle du pardon sur la vengeance, celle du service sur la domination, celle de l'humilité sur l'orgueil, celle de l'unité sur la division.
A la lumière de la fête d'aujourd'hui et en vue d'une application fructueuse de l'Exhortation, je vous invite tous à ne pas avoir peur, à demeurer dans la vérité et à cultiver la pureté de la foi. Tel est le langage de la Croix glorieuse.
Telle est la folie de la Croix: celle de savoir convertir nos souffrances en cri d'amour envers Dieu et de miséricorde envers le prochain, celle de savoir aussi transformer des êtres attaqués et blessés dans leur foi et leur identité, en vases d'argile prêts à être comblés par l'abondance des dons divins plus précieux que l'or (cf. 2 Co 4, 7-18).
Il ne s'agit pas là d'un langage purement allégorique, mais d'un appel pressant à poser des actes concrets qui configurent toujours davantage au Christ, des actes qui aident les différentes Eglises à refléter la beauté de la première communauté des croyants (cf. Ac 2, 41-47; Deuxième Partie de l'Exhortation); des actes similaires à ceux de l'empereur Constantin qui a su témoigner et sortir les chrétiens de la discrimination pour leur permettre de vivre ouvertement et librement leur foi dans le Christ crucifié, mort et ressuscité pour le salut de tous.
Ecclesia in Medio Oriente offre des éléments qui peuvent aider à un examen de conscience personnel et communautaire, à une évaluation objective de l'engagement et du désir de sainteté de chaque disciple du Christ. L'Exhortation ouvre au véritable dialogue interreligieux basé sur la foi au Dieu Un et Créateur. Elle veut aussi contribuer à un oecuménisme plein de ferveur humaine, spirituelle et caritative dans la vérité et l'amour évangéliques, puisant sa force dans le commandement du Ressuscité: "Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde." (Mt 28, 19-20).
Dans toutes ses composantes, l'Exhortation voudrait aider chaque disciple du Seigneur à vivre pleinement et à transmettre réellement ce qu'il est devenu par le baptême: un Fils de lumière, un être illuminé par Dieu, une lampe nouvelle dans l'obscurité troublante du monde afin que des ténèbres resplendisse la lumière (Cf. Jn 1, 4-5 et 2 Co 4, 1-6). Ce document veut contribuer à dépouiller la foi de ce qui l'enlaidit, de tout ce qui peut obscurcir la splendeur de la lumière du Christ. La communion est alors une adhésion véritable au Christ, et le témoignage est un rayonnement du Mystère pascal qui donne un sens plénier à la Croix glorieuse. Nous suivons et "proclamons... un Christ crucifié... puissance de Dieu et sagesse de Dieu" (1 Co 1, 23-24; Cf. Troisième Partie de l'Exhortation).
"Sois sans crainte, petit troupeau" (Lc, 12, 32) et souviens-toi de la promesse faite à Constantin: "par ce signe, tu vaincras !" Eglises au Moyen-Orient, soyez sans crainte car le Seigneur est vraiment avec vous jusqu'à la fin du monde! Soyez sans crainte, car l'Eglise universelle vous accompagne par sa proximité humaine et spirituelle! C'est dans ces sentiments d'espérance et d'encouragement à être des protagonistes actifs de la foi par la communion et le témoignage, que dimanche je confierai l'Exhortation post-synodale Ecclesia in Medio Oriente à mes vénérés frères Patriarches, Archevêques et Evêques, à tous les prêtres, aux diacres, aux religieux et aux religieuses, aux séminaristes et aux fidèles laïcs. "Gardez courage" (Jn 16, 33)!
Par l'intercession de la Vierge Marie, la Theotokos, j'invoque avec grande affection l'abondance des dons divins sur vous tous! Puisse Dieu accorder à tous les peuples du Moyen-Orient de vivre dans la paix, la fraternité et la liberté religieuse! "Lioubarek Al Rabb Jamiakom!" - Que Dieu vous bénisse tous! - Merci!"
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- Harissa- Liban
olj.com | 14/09/2012
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REPÈRE "Sois sans crainte, petit troupeau" (Lc, 12, 32) et souviens-toi de la promesse faite à Constantin : +par ce signe, tu vaincras !+"
Le pape Benoît XVI a prononcé vendredi soir un discours à la Basilique de Saint-Paul à Harissa, au nord de Beyrouth avant de signer "l'exhortation apostolique", fruit du synode sur le Moyen-Orient qu'il avait présidé en 2010.
Voici l'intégralité du discours du souverain pontife, le deuxième de son séjour au Liban :
"Monsieur le Président de la République,
Béatitude, vénérés Patriarches,
chers frères dans l'Episcopat et membres du Conseil Spécial du Synode des Evêques pour le Moyen-Orient,
illustres représentants des confessions religieuses, du monde de la culture et de la société civile,
chers frères et soeurs dans le Christ, chers amis,
J'exprime ma gratitude au Patriarche Gregorios Laham pour ses paroles d'accueil, ainsi qu'au Secrétaire général du Synode des Evêques, Mgr Nikola Eterovic, pour ses mots de présentation. Mes vives salutations vont aux Patriarches, à l'ensemble des évêques orientaux et latins qui sont réunis dans cette belle basilique Saint-Paul, et aux membres du Conseil Spécial du Synode des Evêques pour le Moyen-Orient. Je me réjouis aussi de la présence de délégations orthodoxe, musulmane et druze, ainsi que de celles du monde de la culture et de la société civile. Je salue affectueusement la chère communauté grecque-melkite qui me reçoit. Votre présence solennise la signature de l'Exhortation apostolique post-synodale "Ecclesia in Medio Oriente", et témoigne que ce document, destiné certes à l'Eglise universelle, revêt une importance particulière pour l'ensemble du Moyen-Orient.
Il est providentiel que cet acte ait lieu le jour même de la fête de la Croix glorieuse, dont la célébration est née en Orient en 355, au lendemain de la Dédicace de la Basilique de la Résurrection construite sur le Golgotha et le sépulcre de Notre-Seigneur, par l'empereur Constantin-le-Grand, que vous vénérez comme un saint. Dans un mois se célébrera le 1700ème anniversaire de l'apparition qui lui fit voir la nuit symbolique de son incroyance, le chrisme flamboyant, alors qu'une voix lui disait: "Par ce signe, tu vaincras!". Plus tard, Constantin signa l'édit de Milan et donna son nom à Constantinople.
Il me semble que l'Exhortation post-synodale peut être lue et interprétée à la lumière de la fête de la Croix glorieuse, et plus particulièrement à la lumière du chrisme, le X et le P, les deux premières lettres du mot Xpiotos. Une telle lecture conduit à une véritable redécouverte de l'identité du baptisé et de l'Eglise, et elle constitue en même temps un appel au témoignage dans et par la communion.
La communion et le témoignage chrétiens ne sont-ils pas fondés sur le Mystère pascal, sur la crucifixion, la mort et la résurrection du Christ? N'y trouvent-ils pas leur accomplissement plénier? Il existe un lien inséparable entre la Croix et la Résurrection qui ne peut pas être oublié par le chrétien. Sans ce lien, exalter la Croix veut dire communier à la totalité de l'amour inconditionnel de Dieu pour l'homme. C'est poser un acte de foi! Exalter la Croix, dans la perspective de la Résurrection, c'est désirer vivre et manifester la totalité de cet amour. C'est poser un acte d'amour! Exalter la Croix conduit à s'engager à être des hérauts de la communion fraternelle et ecclésiale, source du véritable témoignage chrétien. C'est poser un acte d'espérance!
En se penchant sur la situation actuelle des Eglises au Moyen-Orient, les Pères synodaux ont pu réfléchir sur les joies et les peines, les craintes et les espoirs des disciples du Christ vivant en ces lieux. Toute l'Eglise a pu ainsi entendre le cri anxieux et percevoir le regard désespéré de tant d'hommes et de femmes qui se trouvent dans des situations humaines et matérielles ardues, qui vivent de fortes tensions dans la peur et l'inquiétude, et qui veulent suivre le Christ - Celui qui donne sens à leur existence - mais qui s'en trouvent souvent empêchés. C'est pourquoi j'ai désiré que la Première Lettre de Saint Pierre soit la trame du document. En même temps, l'Eglise a pu admirer ce qu'il y a de beau et de noble dans ces Eglises sur ces terres. Comment ne pas rendre grâce à Dieu à tout moment pour vous tous (cf. 1 Th 1, 2 ; Première Partie de l'Exhortation post-synodale), chers chrétiens du Moyen-Orient!
Comment ne pas le louer pour votre courage dans la foi? Comment ne pas le remercier pour la flamme de son amour infini que vous continuez à maintenir vive et ardente en ces lieux qui ont été les premiers à accueillir son Fils incarné? Comment ne pas lui chanter notre reconnaissance pour les élans de communion ecclésiale et fraternelle, pour la solidarité humaine sans cesse manifestée envers tous les enfants de Dieu?
Ecclesia in Medio Oriente permet de repenser le présent pour envisager l'avenir avec le regard même du Christ. Par ses orientations bibliques et pastorales, par son invitation à un approfondissement spirituel et ecclésiologique, par le renouveau liturgique et catéchétique préconisés, par ses appels au dialogue, elle veut tracer un chemin pour retrouver l'essentiel: la "sequela Christi", dans un contexte difficile et quelquefois douloureux, un contexte qui pourrait faire naître la tentation d'ignorer ou d'oublier la Croix glorieuse.
C'est justement maintenant qu'il faut célébrer la victoire de l'amour sur la haine, celle du pardon sur la vengeance, celle du service sur la domination, celle de l'humilité sur l'orgueil, celle de l'unité sur la division.
A la lumière de la fête d'aujourd'hui et en vue d'une application fructueuse de l'Exhortation, je vous invite tous à ne pas avoir peur, à demeurer dans la vérité et à cultiver la pureté de la foi. Tel est le langage de la Croix glorieuse.
Telle est la folie de la Croix: celle de savoir convertir nos souffrances en cri d'amour envers Dieu et de miséricorde envers le prochain, celle de savoir aussi transformer des êtres attaqués et blessés dans leur foi et leur identité, en vases d'argile prêts à être comblés par l'abondance des dons divins plus précieux que l'or (cf. 2 Co 4, 7-18).
Il ne s'agit pas là d'un langage purement allégorique, mais d'un appel pressant à poser des actes concrets qui configurent toujours davantage au Christ, des actes qui aident les différentes Eglises à refléter la beauté de la première communauté des croyants (cf. Ac 2, 41-47; Deuxième Partie de l'Exhortation); des actes similaires à ceux de l'empereur Constantin qui a su témoigner et sortir les chrétiens de la discrimination pour leur permettre de vivre ouvertement et librement leur foi dans le Christ crucifié, mort et ressuscité pour le salut de tous.
Ecclesia in Medio Oriente offre des éléments qui peuvent aider à un examen de conscience personnel et communautaire, à une évaluation objective de l'engagement et du désir de sainteté de chaque disciple du Christ. L'Exhortation ouvre au véritable dialogue interreligieux basé sur la foi au Dieu Un et Créateur. Elle veut aussi contribuer à un oecuménisme plein de ferveur humaine, spirituelle et caritative dans la vérité et l'amour évangéliques, puisant sa force dans le commandement du Ressuscité: "Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde." (Mt 28, 19-20).
Dans toutes ses composantes, l'Exhortation voudrait aider chaque disciple du Seigneur à vivre pleinement et à transmettre réellement ce qu'il est devenu par le baptême: un Fils de lumière, un être illuminé par Dieu, une lampe nouvelle dans l'obscurité troublante du monde afin que des ténèbres resplendisse la lumière (Cf. Jn 1, 4-5 et 2 Co 4, 1-6). Ce document veut contribuer à dépouiller la foi de ce qui l'enlaidit, de tout ce qui peut obscurcir la splendeur de la lumière du Christ. La communion est alors une adhésion véritable au Christ, et le témoignage est un rayonnement du Mystère pascal qui donne un sens plénier à la Croix glorieuse. Nous suivons et "proclamons... un Christ crucifié... puissance de Dieu et sagesse de Dieu" (1 Co 1, 23-24; Cf. Troisième Partie de l'Exhortation).
"Sois sans crainte, petit troupeau" (Lc, 12, 32) et souviens-toi de la promesse faite à Constantin: "par ce signe, tu vaincras !" Eglises au Moyen-Orient, soyez sans crainte car le Seigneur est vraiment avec vous jusqu'à la fin du monde! Soyez sans crainte, car l'Eglise universelle vous accompagne par sa proximité humaine et spirituelle! C'est dans ces sentiments d'espérance et d'encouragement à être des protagonistes actifs de la foi par la communion et le témoignage, que dimanche je confierai l'Exhortation post-synodale Ecclesia in Medio Oriente à mes vénérés frères Patriarches, Archevêques et Evêques, à tous les prêtres, aux diacres, aux religieux et aux religieuses, aux séminaristes et aux fidèles laïcs. "Gardez courage" (Jn 16, 33)!
Par l'intercession de la Vierge Marie, la Theotokos, j'invoque avec grande affection l'abondance des dons divins sur vous tous! Puisse Dieu accorder à tous les peuples du Moyen-Orient de vivre dans la paix, la fraternité et la liberté religieuse! "Lioubarek Al Rabb Jamiakom!" - Que Dieu vous bénisse tous! - Merci!"
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Le Liban affiche une union de façade
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Par Sibylle Rizk
publié le 13/09/2012
Le Figaro
La visite de Benoît XVI au pays du cèdre intervient dans un contexte de division, cristalisé par la crise syrien
Les messages de bienvenue en français, anglais ou arabe pavoisent les grandes artères du Liban. Les foules, chrétiennes et musulmanes, sont attendues au passage de la papamobile. Le pays tout entier se montre uni pour accueillir Benoît XVI. Une trêve qui ne durera que le temps de la visite pontificale, car le Liban est en réalité plus divisé que jamais, avec la crise syrienne qui cristallise des clivages multiples et compliqués menaçant la structure même de l'État libanais.
La classe politique est suspendue à l'évolution de la révolte contre le régime des Assad dont la tutelle sur son voisin s'est même exercée directement avant le retrait des troupes syriennes en 2005. «C'est bientôt la fin» ; «le régime peut encore tenir des mois» ; «après lui ce sera le chaos qui nous menace aussi»… chacun y va de son analyse. D'un côté, le camp dit du «14 mars», actuellement dans l'opposition, table sur la chute imminente de Bachar el-Assad et accuse le Hezbollah, le parti dominant du camp adverse de soutenir militairement la répression sanglante du soulèvement syrien. De l'autre, le Hezbollah, allié de l'Iran, considère Damas comme un maillon fondamental de l'axe qui les oppose aux États-Unis et ses alliés régionaux, israéliens d'une part, saoudiens et qatariens de l'autre.
Aucun des deux camps n'est pour l'instant en mesure de s'imposer à l'autre, d'où la permanence du gouvernement de coalition qui, bien que dominé par le Hezbollah, a officiellement opté pour la neutralité à l'égard de la crise syrienne.
«Jusqu'à présent le Hezbollah ne se laisse pas entraîner dans la logique suicidaire du régime Assad qui refermerait sur lui le piège de la confrontation régionale entre sunnites et chiites», explique Sami Nader, professeur de relations internationales à l'université Saint-Joseph. Le parti chiite espère que l'équilibre des forces régional lui restera favorable. «Le jour où cet équilibre changera il y aura non seulement redistribution des cartes au Liban, mais potentiellement remise en question fondamentale de la plate-forme institutionnelle actuelle.»
En attendant, c'est le statu quo. «L'État libanais est dans le coma», analyse Amine Kammourieh, du quotidien An Nahar. La paralysie se traduit par la déliquescence des institutions - le pays fonctionne sans budget depuis 2004 - et le pourrissement de la situation économique et sociale, aucune décision n'étant prise, que ce soit pour une simple nomination administrative, la création de l'autorité chargée de concrétiser les découvertes de gisements gaziers au large du Liban, ou même la production de courant électrique pour assurer un approvisionnement 24 heures sur 24. Le gouvernement peut tout au plus se targuer d'éteindre efficacement le feu, lorsque l'une des multiples poches d'insécurité menace de s'embraser. «L'armée, l'une des dernières institutions encore debout, est trop faible pour empêcher une éventuelle déflagration plus grave. Heureusement, à ce jour, il n'y a pas d'acteur externe ou interne qui ait décidé de transformer le Liban en théâtre de confrontation violente.»
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Aucun des deux camps n'est pour l'instant en mesure de s'imposer à l'autre, d'où la permanence du gouvernement de coalition qui, bien que dominé par le Hezbollah, a officiellement opté pour la neutralité à l'égard de la crise syrienne.
«Jusqu'à présent le Hezbollah ne se laisse pas entraîner dans la logique suicidaire du régime Assad qui refermerait sur lui le piège de la confrontation régionale entre sunnites et chiites», explique Sami Nader, professeur de relations internationales à l'université Saint-Joseph. Le parti chiite espère que l'équilibre des forces régional lui restera favorable. «Le jour où cet équilibre changera il y aura non seulement redistribution des cartes au Liban, mais potentiellement remise en question fondamentale de la plate-forme institutionnelle actuelle.»
En attendant, c'est le statu quo. «L'État libanais est dans le coma», analyse Amine Kammourieh, du quotidien An Nahar. La paralysie se traduit par la déliquescence des institutions - le pays fonctionne sans budget depuis 2004 - et le pourrissement de la situation économique et sociale, aucune décision n'étant prise, que ce soit pour une simple nomination administrative, la création de l'autorité chargée de concrétiser les découvertes de gisements gaziers au large du Liban, ou même la production de courant électrique pour assurer un approvisionnement 24 heures sur 24. Le gouvernement peut tout au plus se targuer d'éteindre efficacement le feu, lorsque l'une des multiples poches d'insécurité menace de s'embraser. «L'armée, l'une des dernières institutions encore debout, est trop faible pour empêcher une éventuelle déflagration plus grave. Heureusement, à ce jour, il n'y a pas d'acteur externe ou interne qui ait décidé de transformer le Liban en théâtre de confrontation violente.»
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لهـذه الأسـباب يفتـح حـزب اللـه ذراعيـه للبابـا
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عماد مرمل - السفير - ١٤-٩-٢٠١٢
يتعاطى «حزب الله» مع زيارة البابا بنديكتوس السادس عشر للبنان، باعتباره معنياً بها، وليس مراقباً لها او متفرجاً عليها. الأمين العام للحزب السيد حسن نصرالله حرص شخصياً على الإشادة بالزيارة ودلالاتها، وصور البابا ولافتات الترحيب به انتشرت في الشوارع الرئيسية للضاحية الجنوبية، فيما سيحضر وفد من نواب الحزب اللقاء الموسع معه في قصر بعبدا، الى جانب المشاركة في القداس الذي سيقيمه الزائر الاستثنائي.
هذه الحفاوة في ملاقاة البابا ليست الأولى من نوعها، إذ سبق للحزب أن أحاط زيارة البابا الراحل يوحنا بولس الثاني الى لبنان بالاهتمام والرعاية، بل إن الحزب كان مواكباً كذلك للنقاشات التمهيدية وأوراق العمل التي مهدت للسينودوس من أجل لبنان، وما أفضى إليه من إرشاد رسولي قبل 15 عاماً، بدا بمثابة خريطة طريق للمسيحيين نحو تثبيت حضورهم في أرضهم، والتفاعل مع محيطهم والانفتاح عليه وعلى قضاياه.
ولعل توقيت مجيء البابا الى هذا البلد المقيم على خط الزلازل الإقليمية، يمنح زيارته بُعداً استثنائياً وأهمية خاصة، ويجعل أنظار المسيحيين والمسلمين على حد سواء، شاخصة إليه. وإذا كان الزائر غير التقليدي لا يحمل بطبيعة الحال معجزات في جعبته، وهو قال ذلك صراحة، إلا أن الكثيرين يراهنون على ان يشكل حضوره حافزاً لمواجهة محاولات التفتيت وإثارة الفتن وتفريغ الشرق من مسيحييه واستدراج مسلميه الى التقاتل العبثي.
أما «حزب الله»، فإنه يضع احتضانه لزيارة البابا في سياق حرصه على حماية التعددية والتنوع في هذه المنطقة التي تواجه منطقاً أحادياً مدمراً، يتجلى تارة في السياسة الاميركية التي تسعى الى الهيمنة وفرض إرادتها على العالم العربي، ويتبدى طوراً بالفكر التكفيري الإلغائي الذي يرفض الآخر ويحاول شطبه من الوجود لمجرد الاختلاف في الرأي او الانتماء، وفي الحالتين، يدفع المسيحيون ثمناً كبيراً، كما يتضح من موجات الهجرة التي تجتاح مجتمعاتهم.
ويعتبر «حزب الله» أن من صلب أولوياته الاساسية الحفاظ على وجود المسيحيين في الشرق وتكريس دورهم كشركاء متساوين في الحقوق والواجبات مع المكونات الأخرى، منطلقاً من أن العيش المشترك ليس طرحاً سياسياً ووطنياً فقط، بل هو يختزن عمقاً دينياً أيضاً، ذلك ان الله لو شاء لجعل الناس أمة واحدة، ولكنه أراد ان يكون الاختلاف، من دون أن يوكل الى أحد في هذه الدنيا مهمة حسمه.
ويرى الحزب ان هناك تقاطعاً جوهرياً بينه وبين الفاتيكان، حول رفض السياسات الاميركية المتبعة، التي تُعد واحدة من أبرز مصادر التهديد للوجود المسيحي في الشرق.
وتفيد معلومات الحزب أن دوائر الفاتيكان اطلعت على وثائق تكشف عن مخطط لإعادة رسم الخريطة السياسية والجغرافية للشرق الاوسط، حيث تبين أن المسيحيين سيدفعون الكلفة الكبرى لعملية الضم والفرز (سايكس بيكو الجديد) التي يراد لها ان تفتت الكيانات القائمة الى دويلات ومجموعات متناحرة.
وعليه، يعتقد الحزب أن الناتج الإجمالي للتوجهات الفاتيكانية يصب في خانة التلاقي مع خياراته الاستراتيجية، على المستويات الآتية:
- الإصرار على التعددية والتنوع في مقابل فكرة الدولة اليهودية الصافية القائمة على الأحادية.
- تثبيت ما تبقى من حضور مسيحي في فلسطين، والدفاع عن الهوية الإسلامية والمسيحية للقدس في مواجهة مخطط تهويدها.
- التمسك بالعيش المشترك رداً على مشاريع الفتنة والتقسيم، والتيارات المتطرفة الإقصائية.
- التحذير من مخاطر الاستراتيجية الأميركية على الحضور المسيحي في العالم العربي، حيث أظهرت التجربة الحسية ان واشنطن ومعها مواقع غربية نافذة، لا تقيم وزناً او اعتباراً لهذا الحضور، متى كان الأمر يتعلق بمصالحها الحيوية.
وإذا كان البعض يعتبر ان ما نشأ بين «حزب الله» وبعض المسيحيين في لبنان، يندرج في سياق «تحالف الأقليات»، فإن الحزب يهزأ من اتهامه بالانخراط في تحالف من هذا النوع، مستعيداً محطات في تجربته تثبت انه كان في مقدمة المتصدين للمنطق الأقلوي، كما حصل بعد الاجتياح الإسرائيلي في العام 1982، حين راح البعض في لبنان يُنظّر لتحالف الأقليات، ملتقياً بذلك مع الطرح الإسرائيلي، فظهرت المقاومة ووجهت ضربات متلاحقة الى هذا المشروع.
ويؤكد «حزب الله» أنه من أشد الرافضين لثقافة الأقليات، ولا يمكن له ان يغذيها، معتبراً أن غيرنا هو الذي انخرط في هذه الثقافة وروّج لها. ويشير الى أن رؤيته معاكسة تماماً لما يُتهم به، مشدداً على أنه ينحاز الى جانب خيار الأمة الذي يتسع للجميع على قاعدة الاحترام المتبادل ومقاومة الاحتلال والتدخل الأجنبي، اما المنطق الطائفي والمذهبي فهو «ضيق المقاس».
ويتوقف الحزب عند مفارقة معبرة، ملاحظاً أن هناك من ينسب «أبوة» مقولة حلف الأقليات إلى «حزب الله» والنظام السوري، في حين انهما كانا رأس حربة في معركة ضرب المروجين الحقيقيين لهذه البضاعة، وذلك عندما ساهما بقوة في تعطيل مفاعيل اجتياح العام 1982، الذي كان في أحد جوانبه يعبر عن ذهنية حلف الأقليات، المرتبط عضوياً بإسرائيل.
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jeudi 13 septembre 2012
إعتداء على كنيسة الصليب المقدس في الزلقا
إعتداء على كنيسة الصليب المقدس في الزلقا
وطنية ١٣/٩/٢٠١٢
في صباح يوم الخميس 13 أيلول 2012، صرح كاهن رعية كنيسة الصليب المقدس للأرمن الكاثوليك في الزلقا الأب ناريك لويسيان بأن إعتداء
وقع داخل الكنيسة الليلة الفائتة. وشوهدت صور القديسين والأيقونات ممزقة ومشوهة وتمثال القديسة ريتا ملقى على الأرض ومحطما. على أثر هذه الواقعة، قام كاهن الرعية بالإتصال بالجهات الرسمية المختصة للتحقيق في الحادث والكشف عن الجناة".
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Le très populaire acteur égyptien Adel Imam blanchi de l’accusation d’atteinte à l’islam
Le très populaire acteur égyptien Adel Imam blanchi de l'accusation d'atteinte à l'islam
La Croix 13-9/2013
Le célèbre acteur égyptien Adel Imam, star dans le monde arabe, a été blanchi mercredi 12 septembre de l'accusation d'atteinte à l'islam pour laquelle il avait été condamné en première instance à trois mois de prison, a rapporté l'agence officielle Mena.
Adel Imam, 71 ans, était poursuivi par un avocat proche des islamistes pour des rôles joués à l'écran comme à la scène et avait été condamné en février par contumace.
Cet acteur ayant joué des rôles dans plus de 100 films et 10 pièces de théâtre, est hautement apprécié du public arabe pour leur sarcasme à l'égard des responsables politiques et religieux.
Depuis 2000, il sert comme ambassadeur de bonne volonté pour le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), comme beaucoup de stars du cinéma et du show-biz international.
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La Croix 13-9/2013
Le célèbre acteur égyptien Adel Imam, star dans le monde arabe, a été blanchi mercredi 12 septembre de l'accusation d'atteinte à l'islam pour laquelle il avait été condamné en première instance à trois mois de prison, a rapporté l'agence officielle Mena.
Adel Imam, 71 ans, était poursuivi par un avocat proche des islamistes pour des rôles joués à l'écran comme à la scène et avait été condamné en février par contumace.
Cet acteur ayant joué des rôles dans plus de 100 films et 10 pièces de théâtre, est hautement apprécié du public arabe pour leur sarcasme à l'égard des responsables politiques et religieux.
Depuis 2000, il sert comme ambassadeur de bonne volonté pour le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), comme beaucoup de stars du cinéma et du show-biz international.
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Liban : chrétiens et musulmans prient pour le voyage du pape
Liban : chrétiens et musulmans prient pour le voyage du pape
« Ensemble dans la paix, l'amour, la liberté et la sécurité »
ROME, mercredi 12 septembre 2012 (ZENIT.org) – Chrétiens et musulmans participent ce mercredi soir, 12 septembre, à Beyrouth, à une veillée de prière pour « invoquer la protection de Dieu et de la Sainte Vierge sur la visite du pape ».
Benoît XVI lui-même a demandé ce matin à plusieurs reprises de prier pour le voyage. L'initiative prend toute sa force au lendemain des violences qui ont accompagné les protestations contre un film qui offenserait le prophète Mahomet.
Quatre processions de jeunes portant des flambeaux et des drapeaux libanais convergent vers un espace appelé « Jardin de Marie », près de la place du Musée.
Au programme de la soirée : chants, lectures et prières. Le thème choisi est : « Ensemble dans la paix, l'amour, la liberté et la sécurité ».
Il s'agit, pour les organisateurs de « montrer au monde que chrétiens et musulmans peuvent coexister au Liban ».
Parmi eux : l'association Offre-Joie, née en 1985 à l'initiative d'étudiants libanais et français, avec pour objectif de «rassembler toute la famille libanaise », dans un pays alors ravagé par la guerre civile.
L'association se donne pour objectif de faire travailler les Libanais ensemble, notamment grâce à des chantiers réunissant des jeunes de toutes les communautés.
Des milliers de participants de différents horizons religieux ont répondu présents.
Le pape s'est confié à la prière des Polonais, en s'adressant à eux dans leur langue au terme de l'audience du mercredi : « Je confie à vos prière mon imminent voyage au Liban. Demandons pour els habitants du Moyen Orient le don du dialogue, de la réconciliation et de la paix. Qu'ils mettent en oeuvre les paroles du Christ : « Je vous donne ma paix ! » (Jn 14, 27).
« Je voudrais tous vous inviter, à dit le pape en italien, à accompagner par votre prière mon imminent voyage au Liban au cours duquel je remettrai l'exhortation post-synodale sur le Moyen Orient. Puisse cette visite encourager les chrétiens et favoriser la paix et la fraternité dans toute la région ».
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« Ensemble dans la paix, l'amour, la liberté et la sécurité »
ROME, mercredi 12 septembre 2012 (ZENIT.org) – Chrétiens et musulmans participent ce mercredi soir, 12 septembre, à Beyrouth, à une veillée de prière pour « invoquer la protection de Dieu et de la Sainte Vierge sur la visite du pape ».
Benoît XVI lui-même a demandé ce matin à plusieurs reprises de prier pour le voyage. L'initiative prend toute sa force au lendemain des violences qui ont accompagné les protestations contre un film qui offenserait le prophète Mahomet.
Quatre processions de jeunes portant des flambeaux et des drapeaux libanais convergent vers un espace appelé « Jardin de Marie », près de la place du Musée.
Au programme de la soirée : chants, lectures et prières. Le thème choisi est : « Ensemble dans la paix, l'amour, la liberté et la sécurité ».
Il s'agit, pour les organisateurs de « montrer au monde que chrétiens et musulmans peuvent coexister au Liban ».
Parmi eux : l'association Offre-Joie, née en 1985 à l'initiative d'étudiants libanais et français, avec pour objectif de «rassembler toute la famille libanaise », dans un pays alors ravagé par la guerre civile.
L'association se donne pour objectif de faire travailler les Libanais ensemble, notamment grâce à des chantiers réunissant des jeunes de toutes les communautés.
Des milliers de participants de différents horizons religieux ont répondu présents.
Le pape s'est confié à la prière des Polonais, en s'adressant à eux dans leur langue au terme de l'audience du mercredi : « Je confie à vos prière mon imminent voyage au Liban. Demandons pour els habitants du Moyen Orient le don du dialogue, de la réconciliation et de la paix. Qu'ils mettent en oeuvre les paroles du Christ : « Je vous donne ma paix ! » (Jn 14, 27).
« Je voudrais tous vous inviter, à dit le pape en italien, à accompagner par votre prière mon imminent voyage au Liban au cours duquel je remettrai l'exhortation post-synodale sur le Moyen Orient. Puisse cette visite encourager les chrétiens et favoriser la paix et la fraternité dans toute la région ».
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Appel de Benoit 16 pour son prochain voyage au Liban
Les chrétiens du Moyen-Orient, artisans de « paix » et de « réconciliation »
Appel de Benoît XVI pour son prochain voyage au Liban
A. Bourdin
ROME, mercredi 12 septembre 2012 (ZENIT.org) – La vocation des chrétiens du Moyen–Orient est de bâtir la « paix » et la « réconciliation », déclare Benoît XVI.
Le pape a évoqué son prochain voyage au Liban (14-16 septembre) après sa catéchèse du mercredi, en la salle Paul VI du Vatican.
En français, le pape a lancé cette invitation qui donne le ton à sa visite : « J’exhorte tous les chrétiens du Moyen-Orient, qu’ils soient de souche ou nouveaux arrivés, à être des constructeurs de paix et des acteurs de réconciliation », déclare le pape.
Pour le pape en effet, le compte à rebours a commencé en prononçant également les mots clef de « paix » et « réconciliation »: « Dans deux jours à pareille heure, a-t-il dit, je serais en vol vers le Liban. Je me réjouis de ce Voyage apostolique. Il me permettra de rencontrer de nombreuses composantes de la société libanaise : des responsables civils et ecclésiaux, des fidèles catholiques de divers rites, et des autres chrétiens, des musulmans et des druzes de cette région. Je rends grâce au Seigneur pour cette richesse qui ne pourra continuer que si elle vit dans la paix et la réconciliation permanente ».
Le pape invite à la prière et au témoignage, dans l’espérance : « Demandons à Dieu de fortifier la foi des chrétiens du Liban et du Moyen-Orient, et de les remplir d’espérance. Je remercie Dieu pour leur présence et j’encourage l’ensemble de l’Église à la solidarité afin qu’ils puissent continuer à témoigner du Christ sur ces terres bénies en recherchant la communion dans l’unité. Je rends grâce à Dieu pour toutes les personnes et toutes les institutions qui, de multiples manières, les aident dans ce sens ».
« L’histoire du Moyen-Orient nous enseigne, insiste le pape, le rôle important et souvent primordial joué par les différentes communautés chrétiennes dans le dialogue interreligieux et interculturel. Demandons à Dieu de donner à cette région du monde la paix si désirée, dans le respect des légitimes différences. Que Dieu bénisse le Liban et le Moyen-Orient ! »
Comme le message de dimanche, après l’angélus, le message du pape a été publié également par le Saint-Siège en arabe.
mercredi 12 septembre 2012
Un regard lucide sur l’offensive islamique ( en Europe) . Milliere Guy
.....penser que nous pouvons mener notre vie en Europe comme si ce qui se passait dans le monde musulman nous concernait à peine, cela relève de l'aveuglement.
Ce qui se passe dans le monde musulman nous concerne, car l'Europe est peuplée par une minorité musulmane grandissante. L'islam radical ne nous est pas extérieur, car il pénètre l'Europe par une multitude de prêcheurs, par des télévisions, dont Al Djazira, propriétaire du club de football Qatar St-Germain, et sur laquelle officie le principal porte-parole des Frères musulmans, Youssef Al Qaradawi.
http://www.les4verites.com/Un-regard-lucide-sur-l-offensive-islamique-4788.html
Ce qui se passe dans le monde musulman nous concerne, car l'Europe est peuplée par une minorité musulmane grandissante. L'islam radical ne nous est pas extérieur, car il pénètre l'Europe par une multitude de prêcheurs, par des télévisions, dont Al Djazira, propriétaire du club de football Qatar St-Germain, et sur laquelle officie le principal porte-parole des Frères musulmans, Youssef Al Qaradawi.
http://www.les4verites.com/Un-regard-lucide-sur-l-offensive-islamique-4788.html
Europe: la Cour de justice définit la persécution religieuse
Europe: la Cour de justice définit la persécution religieuse
Et consolide la liberté religieuse
Grégor Puppinck, directeur de l'ECLJ
ROME, 11 septembre 2012 (ZENIT.org) – Le 5 septembre 2012, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) de Luxembourg a rendu un arrêt important en faveur de la liberté religieuse en définissant quel type d'atteinte au droit à la liberté de religion justifie l'octroi du statut de réfugié en Europe conformément à la directive 2004/83/CE du Conseil, du 29 avril 2004, sur le statut des réfugiés (Arrêt Bundesrepublik Deutschland/Y et Z, C-71/11 et C-99/11). Selon cette directive, les Etats membres de l'Union européenne doivent en principe accorder le statut de réfugié aux étrangers qui risquent d'être persécutés en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leurs opinions politiques ou de leur appartenance à un groupe social dans leur pays d'origine.
Cette affaire concerne deux ressortissants pakistanais appartenant à la minorité musulmane ahmadiste (une minorité non reconnue par la majorité musulmane) demandeurs d'asile en Allemagne au motif qu'ils encourent, selon le code pénal pakistanais, une peine allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement s'ils prétendent être des musulmans, prêchent ou tentent de propager leur religion. Les autorités allemandes ont rejeté leur demande au motif que les restrictions à la pratique de la religion en public imposées aux ahmadis ne constituaient pas une « persécution » au regard du droit d'asile. Les deux requérants ont alors saisi les juridictions administratives allemandes, estimant que la position des autorités allemandes étaient contraires à la directive 2004/83/CE. Le tribunal administratif fédéral, saisi des litiges, a décidé de sursoir à statuer afin de demander à la Cour de Justice de l'Union européenne – à laquelle revient la charge d'interpréter les directives – de préciser ce qu'est une persécution religieuse au sens de la directive de 2004.
La Cour de Luxembourg devait donc se prononcer sur la pratique fréquente en Europe de n'accorder l'asile pour motif religieux qu'en cas de persécution extrême, c'est-à-dire en cas de risque pour l'intégrité physique de la personne du seul fait de son appartenance religieuse (le « noyau dur » de la liberté religieuse). En application de cette pratique, de nombreuses demandes d'asile sont refusées au motif que les demandeurs peuvent échapper à la persécution s'ils pratiquent leur religion en privé, voire dans le secret, dans leur pays d'origine. Ainsi par exemple, des convertis de l'islam au christianisme sont renvoyés au motif qu'ils sont susceptibles d'échapper à la persécution s'ils gardent secrète leur conversion.
La Cour de Luxembourg, et il faut s'en réjouir, a refusé cette interprétation restrictive de la liberté religieuse en rappelant que le droit fondamental à la liberté religieuse garantit également la capacité de manifester sa religion en public et collectivement. La Cour de Luxembourg a indiqué que, selon la directive 2004/83/CE du Conseil, certaines formes d'atteintes à la manifestation de la religion en public doivent aussi justifier l'octroi du statut de réfugié, à condition que ces atteintes aient un degré suffisant de gravité et que les manifestations publiques susceptibles de causer ces atteintes soient prescrites par la religion. La Cour de Luxembourg a également affirmé que les autorités nationales ne peuvent pas exiger du demandeur d'asile qu'il renonce à la pratique publique de sa religion pour éviter un risque de persécution.
Cette interprétation officielle de la directive 2004/83/CE s'impose aux Etats membres de l'Union européenne à l'égard de toutes les demandes d'asile pour motif de persécution religieuse, quelle que soit leur religion ; donc également aux nombreux chrétiens d'Orient empêchés de pratiquer leur religion publiquement. Cette interprétation prolonge l'approche développée par les résolutions du Parlement européen (20 janvier 2011) et de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (27 janvier 2011) sur la persécution des chrétiens d'Orient dans lesquelles était demandée une meilleure prise en compte de la persécution religieuse comme motif d'asile, tout en évitant d'encourager les membres des minorités à quitter leur pays.
La définition de l'étendue de la liberté religieuse donnée par la Cour de Luxembourg a une portée de principe qui dépasse les faits en cause. Ce rappel de la dimension publique de la liberté religieuse s'oppose à la volonté très répandue de limiter la liberté religieuse à la seule sphère privée, à la seule liberté de croyance et de culte.
Cet arrêt est aussi bienvenu dans le contexte européen en raison de l'hostilité croissante contre l'expression publique des religions, même s'il faut admettre que toutes les formes d'expression publique des religions ne sont pas équivalentes. Il a été prononcé le lendemain d'une audience très médiatisée devant la Cour Européenne des droits de l'homme (Strasbourg) dans des affaires contre le Royaume-Uni où était en cause l'interdiction faite à des chrétiennes par leur employeur de porter visiblement une petite croix autour du cou sur leur lieu de travail. (affaires Eweida et Chaplin contre Royaume-Uni). Les requérantes, dont l'une est copte ont été sévèrement sanctionnées par leur employeur (suspension sans salaire ; mutation et perte de l'emploi) parce qu'elles ont refusé de retirer ou de cacher leur croix.
Les juridictions nationales britanniques, saisies de ces affaires, ont donné raison aux employeurs. Devant la Cour européenne, le Gouvernement britannique a justifié la légalité de cette interdiction en soutenant que la liberté religieuse de ces femmes était respectée dès lors qu'elles sont « libres de démissionner » ou de « manifester leur religion en privé ».
Ainsi, si le Gouvernement britannique disait vrai, la situation de Mesdames Eweida et Chaplinne serait pas fondamentalement différente de celle desminorités religieuses dans les pays musulmans : seule les distingue une différence de degré dans la gravité de la persécution.
L'arrêt Arrêt Bundesrepublik Deutschland/Y et Z, C-71/11 et C-99/11 est accessible sur le site de la CJUE.
Ici : http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=126364&pageIndex=0&doclang=FR&mode=req&dir=&occ=first&part=1&cid=1626446
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Et consolide la liberté religieuse
Grégor Puppinck, directeur de l'ECLJ
ROME, 11 septembre 2012 (ZENIT.org) – Le 5 septembre 2012, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) de Luxembourg a rendu un arrêt important en faveur de la liberté religieuse en définissant quel type d'atteinte au droit à la liberté de religion justifie l'octroi du statut de réfugié en Europe conformément à la directive 2004/83/CE du Conseil, du 29 avril 2004, sur le statut des réfugiés (Arrêt Bundesrepublik Deutschland/Y et Z, C-71/11 et C-99/11). Selon cette directive, les Etats membres de l'Union européenne doivent en principe accorder le statut de réfugié aux étrangers qui risquent d'être persécutés en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leurs opinions politiques ou de leur appartenance à un groupe social dans leur pays d'origine.
Cette affaire concerne deux ressortissants pakistanais appartenant à la minorité musulmane ahmadiste (une minorité non reconnue par la majorité musulmane) demandeurs d'asile en Allemagne au motif qu'ils encourent, selon le code pénal pakistanais, une peine allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement s'ils prétendent être des musulmans, prêchent ou tentent de propager leur religion. Les autorités allemandes ont rejeté leur demande au motif que les restrictions à la pratique de la religion en public imposées aux ahmadis ne constituaient pas une « persécution » au regard du droit d'asile. Les deux requérants ont alors saisi les juridictions administratives allemandes, estimant que la position des autorités allemandes étaient contraires à la directive 2004/83/CE. Le tribunal administratif fédéral, saisi des litiges, a décidé de sursoir à statuer afin de demander à la Cour de Justice de l'Union européenne – à laquelle revient la charge d'interpréter les directives – de préciser ce qu'est une persécution religieuse au sens de la directive de 2004.
La Cour de Luxembourg devait donc se prononcer sur la pratique fréquente en Europe de n'accorder l'asile pour motif religieux qu'en cas de persécution extrême, c'est-à-dire en cas de risque pour l'intégrité physique de la personne du seul fait de son appartenance religieuse (le « noyau dur » de la liberté religieuse). En application de cette pratique, de nombreuses demandes d'asile sont refusées au motif que les demandeurs peuvent échapper à la persécution s'ils pratiquent leur religion en privé, voire dans le secret, dans leur pays d'origine. Ainsi par exemple, des convertis de l'islam au christianisme sont renvoyés au motif qu'ils sont susceptibles d'échapper à la persécution s'ils gardent secrète leur conversion.
La Cour de Luxembourg, et il faut s'en réjouir, a refusé cette interprétation restrictive de la liberté religieuse en rappelant que le droit fondamental à la liberté religieuse garantit également la capacité de manifester sa religion en public et collectivement. La Cour de Luxembourg a indiqué que, selon la directive 2004/83/CE du Conseil, certaines formes d'atteintes à la manifestation de la religion en public doivent aussi justifier l'octroi du statut de réfugié, à condition que ces atteintes aient un degré suffisant de gravité et que les manifestations publiques susceptibles de causer ces atteintes soient prescrites par la religion. La Cour de Luxembourg a également affirmé que les autorités nationales ne peuvent pas exiger du demandeur d'asile qu'il renonce à la pratique publique de sa religion pour éviter un risque de persécution.
Cette interprétation officielle de la directive 2004/83/CE s'impose aux Etats membres de l'Union européenne à l'égard de toutes les demandes d'asile pour motif de persécution religieuse, quelle que soit leur religion ; donc également aux nombreux chrétiens d'Orient empêchés de pratiquer leur religion publiquement. Cette interprétation prolonge l'approche développée par les résolutions du Parlement européen (20 janvier 2011) et de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (27 janvier 2011) sur la persécution des chrétiens d'Orient dans lesquelles était demandée une meilleure prise en compte de la persécution religieuse comme motif d'asile, tout en évitant d'encourager les membres des minorités à quitter leur pays.
La définition de l'étendue de la liberté religieuse donnée par la Cour de Luxembourg a une portée de principe qui dépasse les faits en cause. Ce rappel de la dimension publique de la liberté religieuse s'oppose à la volonté très répandue de limiter la liberté religieuse à la seule sphère privée, à la seule liberté de croyance et de culte.
Cet arrêt est aussi bienvenu dans le contexte européen en raison de l'hostilité croissante contre l'expression publique des religions, même s'il faut admettre que toutes les formes d'expression publique des religions ne sont pas équivalentes. Il a été prononcé le lendemain d'une audience très médiatisée devant la Cour Européenne des droits de l'homme (Strasbourg) dans des affaires contre le Royaume-Uni où était en cause l'interdiction faite à des chrétiennes par leur employeur de porter visiblement une petite croix autour du cou sur leur lieu de travail. (affaires Eweida et Chaplin contre Royaume-Uni). Les requérantes, dont l'une est copte ont été sévèrement sanctionnées par leur employeur (suspension sans salaire ; mutation et perte de l'emploi) parce qu'elles ont refusé de retirer ou de cacher leur croix.
Les juridictions nationales britanniques, saisies de ces affaires, ont donné raison aux employeurs. Devant la Cour européenne, le Gouvernement britannique a justifié la légalité de cette interdiction en soutenant que la liberté religieuse de ces femmes était respectée dès lors qu'elles sont « libres de démissionner » ou de « manifester leur religion en privé ».
Ainsi, si le Gouvernement britannique disait vrai, la situation de Mesdames Eweida et Chaplinne serait pas fondamentalement différente de celle desminorités religieuses dans les pays musulmans : seule les distingue une différence de degré dans la gravité de la persécution.
L'arrêt Arrêt Bundesrepublik Deutschland/Y et Z, C-71/11 et C-99/11 est accessible sur le site de la CJUE.
Ici : http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=126364&pageIndex=0&doclang=FR&mode=req&dir=&occ=first&part=1&cid=1626446
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mardi 11 septembre 2012
وثيقة التجمع العربي للتصدي لهجرة المسيحيين العرب : "مسيحيون ومسلمون في سبيل كرامة الانسان "
وثيقة التجمع العربي للتصدي لهجرة المسيحيين العرب :
"مسيحيون ومسلمون في سبيل كرامة الانسان " جل الديب، الثلاثاء 11 سبتمبر 2012 (ZENIT.org). - لمناسبة زيارة قداسة الحبر الأعظم البابا بنديكتوس السادس عشر إلى لبنان، عقد التجمع العربي للتصدي لهجرة المسيحيين العرب بالتعاون والتنسيق مع المركز الأردني لبحوث التعايش الديني، ندوة صحفية، في المركز الكاثوليكي للإعلام، قدّم خلالها وثيقة "تؤكد على ضرورة التصدي لهجرة المسيحيين من هذا الشرق" ، شارك فيها رئيس لجنة السياحة والتراث في مجلس الأعيان الأردني الوزير عقل بلتاجي، ممثلاً رئيس التجمع دولة الأستاذ طاهر المصري، رئيس المركز الأردني، الأب نبيل حداد، فضيلة الشيخ سامي ابي المنى، والسيد علي الأمين.....
مداخلة الوزير بلتاجي جاء فيها:
"نستذكر أن الصيحة العربية في بدايات القرن العشرين، برز ت معها القومية العربية من اساتذة وعلماء كانوا مسيحيين عرب.
فألتقى الهاشميون في ثورتهم مع العرب وخصوصاً المسيحيين، وهبوا هبة واحدة لنهضة عربية ورسالة. فليس بالغريب أن يكون الأردن منطلقاً للتجمع العربي للتصدي لهجرة المسيحيين ليحمل هذه المسؤولية، فرسالة عمان كانت الأقوى ويذكر سماحته (في إشارة إلى السيد علي الأمين) أنه شارك في اكثر من لقاء عقد لهذه الغاية."
أضاف: "إن وقوفنا على مساحة قريبة مما يحدث، فنحن لربما في قلب الوطن العربي، ولكن ما يحدث في بعض البلدان العربية غريب علينا وعلى الأردن، لأن هذا لا يحدث في الأردن. أذكر أن جلالة الملك عبدالله في ردهات الكونغرس الاميركي قال: "إن الكنيسة العربية هي الدرع للإسلام لأنني أوكل الدفاع عن الإسلام لأهلي واخواني العرب المسيحيين، والكنيسة العربية بالذات".
تابع الوزير بلتاجي: "وهذا كان أيضاً عندما حملنا للراحل العظيم الحسين، طيب الله ثراه، خبر اكتشاف (موقع ) معمودية السيد المسيح على أرض الأردن وعلى الضفة الشرقية من النهر، لنقول له إن هذا حدث كبير، فالمولد كان في بيت لحم ومولد الكنيسة كان في الأردن، فقال : "سيروا على بركة الله، فهذه بركة مضافة لأرضنا، أرض الرباط، الأرض التي شهدت وقفة موسى عليه السلام في جبل نابو، والأرض التي صعد منها الياس إلى السماء، والأرض التي شرفها ابراهيم ويعقوب وشرفها الأنبياء والمرسلون ليأتي بعد ذلك يوحنا المعمدان، ومعمودية المسيح".
وقال: "هذا الأردن الذي يحمل كل هذه المعاني وهذا الإرث، عليه أيضاً واجب في الدفاع عن حقوق العرب جميعاً وجلهم العرب المسيحيين.
جلالة الملك عبدالله الثاني حريص في زياراته في الخارج وفي الأميركيتين بالتحديد، أن يناشد الأهل بالعودة إلى الوطن، والوطن لا يعني الأردن فقط بل الوطن العربي، وجلهم من المسيحيين العرب المتميزين والذين تبوأوا أعلى المراكز الاقتصادية والسياسية".
أضاف: "إذاً نحن اليوم بانتظار قداسة البابا والذي شرفنا في الأردن في ايار 2009، كما وتشرفت برفقته على جبل نابو، وفي المغطس، والأردن أيضاً الذي تشرف أيضاً بزيارة الراحل الكبير يوحنا بولس الثاني، الذي يحمل اسم الأردن، لان الأردن تحمل اسم جان وهو قديس الأردن".
وقال: "أنتم في لبنان اليوم من كل الطوائف فرحون بقدوم قداسة البابا، وعلينا أن نعلم قداسته بهذا الهمّ العربي الذي يداهمنا اليوم، وهو هجرة أهلنا وأبنائنا وبناتنا العرب المسيحيين من بعض اقطارنا العزيزة، وكيف علينا أن نوقف ذلك لأن هنالك مخطط غربي فيه تلوين صهيوني، ليفرغ البلاد من أصولها، ويأتي بقوم أخرين".
ثم كانت كلمة للسيد علي الأمين حول الوثيقة أثنى فيها على كلام بلتاجي- وقال: "لقد تحدث عن جزء من العلاقة التاريخية بين المسيحية والاسلام وذكرني بالعلاقة الأولى التي ربطت بينهما، عندما كان الاسلام مطارداً ومحارباً في مكة المكرمة، وعندما اولي المؤمنون بالرسالة الجديدة، والذين خرجوا من الوثنية والشرك، فأشار عليهم الرسول أن يذهبوا إلى الحبشة، التي كانت تحكمها المسيحية، فقال لهم: "اذهبوا إلى الحبشة فإن فيها ملكاً لا يظلم عنده الناس".
أضاف: "وذكرني بهذا الترابط بين الرسالات السماوية عندما ذكر القرآن الكريم ذلك الرابط بين المسيحية والاسلام، عندما أخبرهم بانه غلبت الروم في أدنى الارض، الذين كانوا يحملون المسيحية غلبوا يومئذٍ من الفرس الذين كانوا وثنيين، فأخبرهم القرأن بانهم سيغلبون من بعد ما اصابهم، ويومئذٍ يفرح المؤمنون بنصر الله. هذا الإيمان الذي جمع بين الرسالات، هو الايمان بالله سبحانه تعالى".
وقال: "ونحن في مشرقنا العربي لا نعتبر أن هناك فريقين، نحن وهم أو هم ونحن، نحن عائلة واحدة تحدرت من عائلة واحدة، تنوع انتماء ابنائها الديني والسياسي. فكلنا في هذا الشرق أمة واحدة وإن تعدّد انتماء المنتسبين إليها دينياً وسياسياً، والهجرة المطروحة اليوم، والتي نحاول أن نتصدى لها، هي ليست مقصورة في الحقيقة على المسيحيين، وإنما هي عامة على المسيحيين والمسلمين".
وتابع: "ذلك منبثق من خلال أنظمة، جعلت ممارستها الوقوف على أبواب السفارات أملاً للخلاص والنجاة؛ وكأن الكثيرين من هؤلاء الحكام يريدون أن يحكموا بلاداً بلا شعب من خلال منطق الاستبداد ومن خلال الظلم والاضطهاد. الذي يدفع بهذه الهجرة هو هذه الأنطمة الاستبدادية التي لا تنطلق من قواعد المواطنة والإنسانية التي تساوي بين جميع المواطنين، وهذا ما ينبغي أن نسعى إليه من أجل أن نثبت أبناءنا وأهلنا وشعبنا في أوطانهم وفي مناطقهم."
وأضاف: "لذلك تأتي زيارة قداسة البابا في هذه الظروف لترسخ في أنفسنا هذا العيش المشترك الذي امتد قرونا وأجيالاً، وأسسه الأباء والأجداد. هو آتٍ من أجل أن يرسخ هذه القيم التي عشنا عليها في وطننا لبنان وفي المنطقة العربية كلها".
ورحب "بزيارة البابا المباركة التي تصبُ في تعزيز القيم الدينية ومبادئ التسامح بين مختلف المكونات الدينية في منطقتنا العربية، وتصب دائماً في تعزيز هذه الوحدة وهذه الإلفة التي أرادها الله بين خلقه".
كلمة الشيخ سامي ابو المنى جاء فيها: "قال الله تعالى: "واعتصموا بحبل الله جميعاً ولا تفرقوا"، جميعاً ولم يقل بعضكم، ولا تفرقوا، أي أننا يجب أن نكون جميعاً معتصمين بحبل الله، عاملين بوحي من قرآننا ومن الإنجيل، بوحي من الأديان التوحيدية التي دعت إلى المحبة والرحمة. ومنبع الإديان التوحيدية واحد، وقد انطلقت من هذه المنطقة المشرفة بالإنبياء والرسل. وما بين الاسلام والمسيحية في هذه المنطقة الغالية من العالم، والتي كان لها شرف حمل هذه الرسالات وأن تكون مهبطاً لها، ما بين الاسلام والمسيحية عقد لا تنفصم عراه، منذ القدم كان ذلك في القيم المشتركة والتاريخ المشترك والحضارة العربية الاسلامية الواسعة التي تحتضن هذه الأديان التوحيدية. وفي هذا الإرث المشترك هناك إنجازات مشتركة، ونضال مشترك، في أوطاننا وفي بلادنا، وهناك آلام مشتركة أيضاً، ودروس وعبر، يجب أن نتعلم منها".
تابع: "كل هذا يدعونا لأن نتمسك بصيغة العيش المشترك التي هي أساس الوجود والأوطان في هذه المنطقة، ولا يمكن أن تكون أوطاننا عزيزة، إلا بالحفاظ على هذه الصيغة، التي بنيت على هذا التاريخ وعلى هذه الحضارة وعلى هذه القيم المشتركة".
أضاف: "إن تجربتنا في لبنان، وتجربتنا في الجبل، كانت تجربة العيش المشترك، وإن مرت في بعض الأحيان في ايام محن وصعاب وصدام، لكنني لا أخفي عليكم، بل أنني أؤكد أننا خرجنا من المحن ومن الصدام أكثر قوة، وأكثر يقيناً بأننا لا يمكن أن نستغني عن بعضنا البعض، بل إننا بحاجة إلى بعضنا البعض: المسلم بحاجة إلى المسيحي، والمسيحي بحاجة إلى المسلم، بكل مذاهبه. لذلك نحن نربا بأنفسنا أن نتصادم ثانية لأننا نجد الأكثر مودة قربنا والذين لا يستكبرون هم أيضاً معنا وإلى جانبنا، ومعهم نبني الجبل ونبني الوطن ونبني هذه الأمة".
أضاف: "إننا نمر اليوم بمرحلة دقيقة تحمل الكثير من المتغيرات والمخططات المشبوهة التي تريد أن توقع الفتنة بين أبناء الأمة الواحدة، والوطن الواحد، والكثير من التطرف من كل الجوانب والجهات، وكأنهم يريدون أن يحولوا الصراع الذي يقوم بين الديكتاتوريات، وبين الثورات المنادية بالديمقراطية وكرامة الإنسان، إلى صراع ديني، وهذا أخطر ما في الأمر. لذلك الأمر يتسحق المواجهة والوقوف معاً في التصدي لكل تلك التحديات والمخططات المشبوهة. وهذا يكون بالمزيد من الإصرار على الحوار وبالمزيد من الحفاظ على بعضنا البعض ومنع الهجرة والإنعزال ومنع التقوقع، ومنع الخوف الذي يحيطه البعض".
أضاف: "والمواجهة تكون أيضا بالإنخراط بالعمل الاجتماعي والوطني، كل في موقعه ومكانه وأن نثبت أنفسنا وإلا كنا تهجرنا منذ زمن بعيد. كلنا أقليات، فالمواجهة تكون أن نشكل أكثرية مع بعضنا البعض، وهذا ما تدعو إليه هذه الوثيقة، وزيارة الحبر الأعظم قداسة البابا".
ودعا إلى الاستفادة من فرصة زيارة البابا لتقوية العزيمة في هذه المواجهة والمحافظة على بعضنا البعض والحد من هجرة المسيحيين وترك أرضنا إلى الغريب".
النص الكامل للوثيقة
وهي بعنوان:" مسيحيون ومسلمون في سبيل كرامة الإنسان "، تلاها الاب نبيل حداد:
"يشهد عالمنا العربي مرحلة مفصلية واستثنائية من تاريخه أصبحت تُعرف بـ "الربيع العربي"، وهو ربيع يحمل معه تحولات كبرى وواعدة في الواقع العربي، رغم حزننا الشديد على كل الدماء البريئة التي سالت وما تزال تسيل.
هذه المرحلة تُحتِّم علينا أن نسعى معاً، كلٌّ من موقعه وبحسب إمكاناته، في سبيل الذود عن كرامة الإنسان كل إنسان في منطقتنا العربية، مهما كان دينه ومعتقده وميوله وآراؤه. وأن نحافظ على نموذج العيش المشترك الذي ظل سمة مجتمعاتنا وحضارتنا العربية لقرون طويلة.
وتُحتِّم علينا هذه المرحلة العمل على تعميم قيم حقوق الإنسان والديمقراطية والتعددية والمواطنة والعدالة الاجتماعية وحق الاختلاف وحريّة المعتقد وحرية الفرد والجماعات ضمن الحدود الأخلاقية والقانونية، بالإضافة إلى رفضِ كل أشكال التطرّف وذهنية الإقصاء ومسلك إلغاء طرف لطرف آخر، ومنطق الغلبة والإستِقواء بالقوة القاهرة، وثقافة الذميّة وممارسات الاستتباع.
وتُحتِّم علينا هذه المرحلة أن نُعزِّز معاً ثقافة الحوار المسيحي – الإسلامي، من خلال توسيع مساحة الالتقاء حول القيم الإنسانية والإيمانية المشتركة بين الديانتين، وهي قيم نتسلح بها لمواجهة كل مسالك العَزْلِ والانعزال، وخطاب الخوف والتخويف، والنزعات لتغليب ثقافة الأكثرية العددية على الأقليات العددية. فالإرث التاريخي المشترك لمسيحيي ومسلمي العرب، يؤكد اعتبار كل منهما مكوناً أساسياً وأصيلاً للنسيج الإجتماعي والمضمون الثقافي للمنطقة العربية، وأن العيش المشترك بين المكونات العربية المتعددة، من مسيحيين ومسلمين، كان وسيبقى العلامة الأبرز في طبيعة العلاقة بينهما، رغم بروز توترات واضطرابات آنية، ليست نابعة من ثقافة وقيم الطرفين، بقدر ما هي تلبيةٌ لنزعاتٍ شخصية داخلية أو مصالح دولية خارجية.
وتُحتِّم علينا هذه المرحلةُ رفض أي استدراج داخل أوطاننا لحمايات دولية أو تدخلاتٍ خارجية، ونبذ أي إنخراط أو التزام بأجندات خارجية لا تخدم الوطن ومصالحه الكبرى. كذلك رفض أي تعاط طائفي أو مذهبي مع القضايا الوطنية الكبرى وتحديّات الكيان العربي ومصيره. وهي مسؤولية مشتركة بين المسلمين والمسيحيين على السواء، فالهوية العربية والوطنية تتوزّع في مآثرها ومسؤوليتها بالتساوي على الجميع. ولا قيمة لهذا المشرق بدون مسيحييه أو بدون مسلميه.
وتُحتِّم علينا هذه المرحلة العملَ معاً على بناء أوطاننا على أسس عقلانية وحديثة وقانونية، وبآفاق نهضوية نتلمس آثارها التنموية في كل الأصعدة، مع الحرص على تأمين حيز واسع وكبير للمبادرة الخلاقة لشبابنا ولفعالية أجيالنا القادمة، وتحفيز التجديد المبدع من دون أن يعني ذلك القطيعة مع الذاكرة والتاريخ والهوية الأصيلة.
وتُحتِّم علينا هذه المرحلة دعم جميع حركات التحرّر العادلة ضد القهر والاستبداد واحتكار الخيرات العامة، بالإضافة إلى الإلتزام الثابت بدعم وتأييد مطالب العدالة الاجتماعية.
وتُحتِّم علينا هذه المرحلة الإلتزام بدعم القضية الفلسطينية دعماً مطلقاً، وعلى أسسٍ عادلة وشاملة وشرعية، والعمل مع المنظمات الدولية لتنفيذ لحل القضية الفلسطينية على أساس قرارات الشرعية الدولية ومرجعية مؤتمر مدريد والمبادرة العربية للسلام على قاعدةِ حلِّ الدولتين وحقِ العودة للاجئين وحمايةِ هويّة القدس عاصمةَ سلامٍ ونموذجَ تعدديةٍ وموئلَ الديانات التوحيدية، ووقفِ الاستيطانِ وتهويدِ الأرضِ، بالإضافة إلى الحرصِ الشديدِ على تحريرِ ما تبقى من الأراضي المحتلة في لبنان وسوريا بالوسائل المناسبة والفاعلة.
رسالتنا معاً هي المحبةُ بلا حدود والعطاءُ المتبادَلُ بلا مقابِل، وقضيتُنا الأساسيةُ معاً تبقى بناءَ الوطن الذي يصون كرامة الإنسان ويحترم حياته ويقدّس حريته ويطلقَ العنانَ لعقلهِ الخلاق.
وهذه الوثيقة وقعها العديد من الشخصيات السياسية والدينية والثقافية والفكرية من لبنان، الأردن، الكويت، العراق، فلسطين، غزة، القدس ومصر.
Envoyé de mon iPad jtk
G. Corm : "Quand la liberté est assurée, on n’a pas besoin de protection communautaire"
G. Corm : "Quand la liberté est assurée, on n'a pas besoin de protection communautaire"
olj.com | 11/09/2012
Dans une interview accordée au quotidien français La Croix, l'ancien ministre libanais, Georges Corm, interviewé à l'occasion de la visite du pape, estime que "le système libanais n'est pas un modèle d'avenir".
Interrogé sur le Liban qui apparaît "comme une forme d'exception, où les communautés collaborent dans l'exercice du pouvoir", l'historien répond : "Personnellement, je ne pense pas que l'avenir au Proche-Orient réside dans un tel système communautaire, qui a connu de nombreux dérapages et qui vient de démontrer aussi son échec en Irak. (...) J'ai beaucoup de mal à accepter les régimes fondés sur l'institutionnalisation politique des appartenances ethniques ou religieuses. Quand la liberté est assurée, on n'a pas besoin de protection communautaire".
Et M. Corm de proposer, pour encourager l'émergence d'une véritable démocratie dans le monde arabe, le rétablissement de "l'ancien libéralisme qui a pu régner au Proche-Orient dans les années 1930".
A cette époque, "il y avait des parlements, les partis étaient tous laïcs, la seule exception étant les Frères musulmans, considérés à la fois comme un symbole du maintien du retard historique de la région et, déjà, comme l'instrument des puissances occidentales dans leur lutte contre l'influence nationaliste ou communiste", ajoute-t-il.
A ce sujet, l'ancien ministre des Finances regrette, dans les colonnes de La Croix, la "reconstitution", aujourd'hui, "de l'alliance des diplomaties occidentales avec les mouvances fondamentalistes, avec toute la puissance qui est derrière, à travers des financements saoudiens, qatariens…".
En ce qui concerne les chrétiens de la région, et les moyens à mettre en œuvre pour qu'ils se posent en acteurs du changement, Georges Corm note qu'il faudrait déjà qu'"ils cessent d'avoir peur, qu'ils se sentent moins menacés".
"Je crois aussi que le catholicisme romain doit entreprendre un travail de mémoire pour se rappeler ses origines en Orient, ce qui confortera ces Églises sur leur terre. On a encore trop souvent l'impression que, pour les Occidentaux, le christianisme est né à Rome et nous finissons par le croire ici aussi et par oublier nos racines…", conclut l'auteur du "Liban contemporain"
Envoyé de mon iPad jtk
olj.com | 11/09/2012
Dans une interview accordée au quotidien français La Croix, l'ancien ministre libanais, Georges Corm, interviewé à l'occasion de la visite du pape, estime que "le système libanais n'est pas un modèle d'avenir".
Interrogé sur le Liban qui apparaît "comme une forme d'exception, où les communautés collaborent dans l'exercice du pouvoir", l'historien répond : "Personnellement, je ne pense pas que l'avenir au Proche-Orient réside dans un tel système communautaire, qui a connu de nombreux dérapages et qui vient de démontrer aussi son échec en Irak. (...) J'ai beaucoup de mal à accepter les régimes fondés sur l'institutionnalisation politique des appartenances ethniques ou religieuses. Quand la liberté est assurée, on n'a pas besoin de protection communautaire".
Et M. Corm de proposer, pour encourager l'émergence d'une véritable démocratie dans le monde arabe, le rétablissement de "l'ancien libéralisme qui a pu régner au Proche-Orient dans les années 1930".
A cette époque, "il y avait des parlements, les partis étaient tous laïcs, la seule exception étant les Frères musulmans, considérés à la fois comme un symbole du maintien du retard historique de la région et, déjà, comme l'instrument des puissances occidentales dans leur lutte contre l'influence nationaliste ou communiste", ajoute-t-il.
A ce sujet, l'ancien ministre des Finances regrette, dans les colonnes de La Croix, la "reconstitution", aujourd'hui, "de l'alliance des diplomaties occidentales avec les mouvances fondamentalistes, avec toute la puissance qui est derrière, à travers des financements saoudiens, qatariens…".
En ce qui concerne les chrétiens de la région, et les moyens à mettre en œuvre pour qu'ils se posent en acteurs du changement, Georges Corm note qu'il faudrait déjà qu'"ils cessent d'avoir peur, qu'ils se sentent moins menacés".
"Je crois aussi que le catholicisme romain doit entreprendre un travail de mémoire pour se rappeler ses origines en Orient, ce qui confortera ces Églises sur leur terre. On a encore trop souvent l'impression que, pour les Occidentaux, le christianisme est né à Rome et nous finissons par le croire ici aussi et par oublier nos racines…", conclut l'auteur du "Liban contemporain"
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البابا يتحدث عن زيارته الى لبنان تحت شعار السلام
البابا يتحدث عن زيارته الى لبنان تحت شعار السلام
بقلم نانسي لحود
روما، الإثنين 10 سبتمبر 2012 (ZENIT.org)- "ليبارك الله لبنان والشرق الأوسط!" هذا ما قاله البابا بندكتس السادس عشر بعيد تلاوة صلاة التبشير الملائكي من باحة القصر الرسولي في كاستل غوندولفو.
فبعد تلاوة صلاة التبشير الملائكي توجه الأب الأقدس الى الحجاج بكلمة تحدث فيها عن زيارته المرتقبة الى لبنان، كما أشار الى أنه سيوقع الإرشاد الرسولي ما بعد السينودس "ثمرة الجمعية الخاصة لسينودس الأساقفة من أجل الشرق الأوسط، الذي انعقد في شهر تشرين الأول أكتوبر 2010".
كما قال أنه ليس بمعزل عن الأوضاع المأساوية التي تواجهها شعوب منطقة الشرق الأوسط قائلا "لا أجهل الوضع المأساوي غالبا الذي تعيش فيه شعوب تلك المنطقة المعذبة منذ زمن طويل بسبب صراعات متواصلة".
عبر البابا أيضًا عن تفهمه للآلام التي يقاسيها السكان والتي تؤثر على حياتهم الخاصة والعائلية.
تابع البابا كلمته بالقول بأن ما يشغل باله هو "أولئك الذين، إذ يبحثون عن فسحة سلام، يهربون من حياتهم العائلية والمهنية ويختبرون حياة اللاجئ المتقلبة"، وأضاف أنه لا يجب الإستسلام إزاء الوضع الراهن، بل الإستمرار في البحث عن حلول.
شدد الحبر الأعظم الى أن الحوار ضروري في هذا الوقت ويجب أن يكون مدعومًا من المجتمع الدولي "الذي بات أكثر إدراكا لأهمية السلام المستقر والدائم في الشرق الأوسط بالنسبة للعالم أجمع".
اختتم البابا كلمته قائلا بأن زيارته الى لبنان تندرج تحت عنوان السلام مستخدمًا ما قاله المسيح: "سلامي أعطيكم" (يو 14، 27). أخيرًا أعطى بركته الرسولية: "ليبارك الله لبنان والشرق الأوسط! ليبارككم الله جميعًا."
زيارة بندكتس السادس عشر إلى لبنان بين الواقع والرجاء (2)
مقابلة مع المونسينيور بيوس قاشا، خوري رعية مار يوسف للسريان الكاثوليك في بغداد
حاوره روبير شعيب
روما، الاثنين 10 سبتمبر 2012 (ZENIT.org). – ننشر في ما يلي القسم الثاني من المقابلة مع المونسينيور بيوس قاشا، خوري رعية مار يوسف للسريان الكاثوليك في بغداد. قمنا بنشر القسم الأول نهار الخميس 6 سبتمبر 2012.
* * *
- لزيارة البابا إلى لبنان معانٍ مختلفة. ما هو انتظار المسيحي العراقي؟.
المونسينيور بيوس قاشا: قلوبنا تهتف لقداسة البابا بندكتس السادس عشر المالك سعيداً "مباركٌ الآتي باسم الرب"... إنها زيارة الرسالة، وما الرسالة إلا بذرة السلام التي يحملها قداسته ليزرعها في قلوب أبناء الشرق المعذب بمسلميه ومسيحييه. لا يمكن أن يستمر الصراع بين الشعوب، فقد عُرف قداسته _ بل عرّفتُه أنا في كتابين بجزأين أسميتهما "البابا بندكتس السادس عشر، بابا الحوار والسلام والمحبة".
في زيارته نخلة العراق تعانق أرزة لبنان... بندكتس السادس عشر يعانق كنيسة الشرق ويحمل آمالها وآلامها، أفراحها وأحزانها، يحمل إليها عوناً وخيراً وسلاماً ويحمل منها حباً ووفاءً وشهادة.
نعم، نحن في العراق ننتظر هذا الحدث الإيماني، فبيروت أصبحت لنا مرجعية مقدسة، عبرها أنشدت وتنشد جميع كنائس الشرق الأوسط هنيئاً للآتي إلينا، وأهم انتظار كان حينما جسّدنا ذلك في لقاء خاص في رعيتنا مار يوسف للسريان الكاثوليك يوم السبت، الأول من سبتمبر (أيلول) 2012، حيث دعونا جميع الدرجات الكنسية والعلمانيين للمشاركة والاستماع لمحاضرة بمناسبة قدوم قداسة البابا إلى بيروت، وفيها شرحتُ مسيرة السينودس ورسالة الإرشاد الرسولي "شركة وشهادة"، وقد امتلأت حينها قاعة الكنيسة بالمؤمنين كما حضر مبعوث السفير البابوي في العراق وكان هناك مؤمنون من كنائس مختلفة غصّت بهم قاعة الاجتماعات وإنْ افتقرنا حينها إلى حضور اكليريكي... وقد تُوِّج اللقاء بتوزيع نسخ من كتاب "شركة وشهادة" على جميع الحاضرين والذي قمتُ بإعداده بهذه المناسبة.
فالزيارة بالنسبة لي أقولها إنها رسالة، بل إنجيل ثاني، كون الإرشاد الذي يوقّعه قداسة البابا ويسلّمه إلى الآباء الأجلاء ما هو إلا حقيقة إيمانية من أجل الربيع المسيحي، وما على المؤمنين إلا أن ينتبهوا إلى ذلك، فيكونوا حاملي رسالة كما هم حاملي بشرى الخلاص.
- ماذا تنتظر منها حضرتك؟.
المونسينيور بيوس قاشا: أنا شخصياً لي ثقة كبيرة بمجيء قداسة البابا بندكتس السادس عشر إلى بيروت... إنه المسيح الآتي ليتجول في شوارع الجليل والناصرة. فاليوم شوارعنا هي بيروت وفلسطين والعراق وسوريا ومصر وأخرى... يتجول فيها ليفتش عن المتألم والأبرص والجريح والأعرج... إنه يفتش عن مسيرة إيماننا. فاليوم كلنا نحتاج إلى أنجلة جديدة، وما إطلاقه سنة الإيمان إلا تتويج لهذه المسيرة السينودسية. فالشعب اليوم جائع إلى خبز الإيمان وماء الحياة، ومحتاج إلى مَن يحميه من الخطيئة والعولمة والضياع وفقدان الحرية وقبول الآخر... إنها خطايا تبيد الإنسان وتُبعده عن أخيه.
نعم، كان الانتظار يوماً ما ولكن لما تمّ ملء الزمان جاء قداسته إلى بيروت عاصمة القديسين والعظام، عاصمة الحياة، عاصمة العرب والتعايش، ليجسّد حقيقة المسيح الحي، الحامل لرسالة الإنسان في البشرى الجديدة... انتظاري هو ملء الزمان حينما أشارك في القداس الاحتفالي مع جميع الحاضرين... نعم، بالنسبة لي حدث ولا أجمل ولا أقدس!.
- ماذا يجب أن نتعلم كمسيحيين ومسلمين من زيارة يوحنا بولس الثاني إلى لبنان في عام 1997 لكي نعيش هذه الزيارة على أفضل وجه ونحصد جزيل ثمارها؟.
المونسينيور بيوس قاشا: إن زيارة الطوباوي يوحنا بولس الثاني إلى لبنان عام 1997 كان حينها شعبنا لا يزال يعيش مآسي حرب الخليج الثانية، وقد جثم على صدرنا الحصار القاتل الذي أنهك قِوانا اجتماعياً واقتصادياً وحتى كنسياً، حيث الكثير من النشاطات الكنسية قد خَمُدَ نارُها. وأما اليوم فكل شيء تغير، فالاحتلال قد غيّر وجه الوطن وفتح باب الديمقراطية المزيَّفة فحلّ ما حلّ فينا حيث الطائفية والعشائرية، وأصبحنا لا نبالي إلا بأنفسنا كقبائل في زمن الجاهلية، وأصبحنا نحن المسيحيين أقلية، والإرهاب أخذ مجالاً كبيراً في طردنا وتهديدنا وقتلنا ونهب بيوتنا وأملاكنا، وظهور الأصوليات أزادت في البليّة ألماً... ومع هذا فكنيسة الشهادة _ وإنْ لا زالت تعيش مرحلة الألم في درب الصليب _ ستبقة وفيةً لايمانها ، فمجيء قداسة البابا بندكتس السادس عشر إلى بيروت، ومن بيروت إلى شرقنا العزيز، ما هو إلا مجيء رجاء وأمل لأجيالنا الصاعدة وشبابنا، ولكن ما يجب أن نعمله هو أن نوعّي أنفسنا وأولادنا بأن الرب له رسالة خاصة لنا في هذه الأرض المباركة، وفيها خلقنا الله ولها أرادنا ، ورسالتنا اليوم ما هي إلا رسالة الحوار المثمر كما يقول السينودس، والثمار لا يمكن أن تُحصَد إذا لا نقوم بالاهتمام بالشجرة المثمرة. فثمار إيماننا تنضج بقوة عيشنا هذا الإيمان عبر الإرشاد الرسولي الذي يسلّمه إلينا قداسة البابا. فالمسؤولية ليست لرجال الكنيسة وحدهم فقط بل كلنا مسؤولون عن تجسد الإرشاد في مسيرة الإنجيل التي نحملها عبر بذرة الإيمان التي زرعها والدانا يوم عماذنا، فنكون بذلك أوفياء لهذه الرسالة وأمناء لكلمة البشارة. فالوفاء والأمانة في حمل الرسالة الخلاصية، بشارة الخلاص هذه، أطيب ثمار وأقدسها.
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Raï, à Moukhtara, plaide pour un meilleur soutien au retour des déplacés
Raï, à Moukhtara, plaide pour un meilleur soutien au retour des déplacés
10/09/2012-OLJ
Recevant le patriarche maronite au terme de la tournée effectuée par ce dernier au Chouf, Walid Joumblatt souligne la nécessité de refermer la plaie de Brih.
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a clôturé hier une tournée de deux jours dans le Chouf par une visite au palais de Moukhtara, où l'attendait le chef du PSP, Walid Joumblatt.
La visite s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités politiques et religieuses, notamment les ministres joumblattistes et l'ensemble des députés de la région.
Placée sous le signe du « parachèvement de la réconciliation de la Montagne », conclue par son prédécesseur, Nasrallah Sfeir, en 2001, aux côtés de M. Joumblatt, la tournée a englobé plusieurs bourgades et villages de la région. Partout, Mgr Raï s'est fait l'avocat de la coexistence et de l'unité de la Montagne et du Liban, mais aussi le porte-voix du nécessaire soutien « matériel, moral et social » au retour des populations déplacées, ce retour restant, selon lui, une « affaire délicate et prudente ».
À Moukhtara, le patriarche maronite a exprimé dans une allocution son estime à l'égard de M. Joumblatt pour l'œuvre de réconciliation qu'il avait accomplie aux côtés du patriarche Sfeir et pour ses « efforts continus en vue du retour de toutes les personnes déplacées dans leurs villages et la récupération de leurs biens et de leurs terres ».
Mgr Raï a également salué la « volonté sincère » de M. Joumblatt de « consolider la coexistence dans la région du Chouf, notamment entre chrétiens et druzes ».
Le collier de perles
Le patriarche a saisi l'occasion pour relater un fait remontant à l'année 1954. Une cérémonie avait eu lieu cette année-là dans le Chouf, lors d'un transfert d'une statue de la Vierge Marie. Le leader druze, Kamal Joumblatt, père de Walid, s'avance vers la statue tenant dans sa main un collier de perles ayant appartenu à sa mère, Nazira. Il dépose le collier et écrit ces mots sur le registre officiel de la cérémonie : « J'offre ce collier du cou de ma mère humaine à celui de Notre Vierge mère. »
« Cette initiative, a dit Mgr Raï, il faut la regarder à la lumière de notre réalité présente. Il nous faut considérer le collier de perles comme une incitation à un nouveau contrat national et social ( « collier » et « contrat » se traduisent par le même mot en arabe : « aaqd » ) fondé sur notre pacte national et sur la formule libanaise et de nature à résorber les séquelles du passé et instituer un avenir fait de davantage de cohésion et de concorde. »
« Ma visite, a-t-il ajouté, vise à poursuivre et activer le processus de réconciliation entre les maronites et les druzes, mais aussi entre toutes les composantes de la Montagne, quels que soient leur confession, leur parti et leur appartenance. »
Car, selon lui, « le retour, après la tragédie de l'exode, reste une affaire extrêmement délicate et prudente. C'est pourquoi il faut accorder à ce processus le soutien qu'il mérite matériellement, moralement et socialement. Cela vaut d'autant plus que la Montagne n'assume pas seulement sa propre responsabilité, elle assume celle de toute la nation, dans la mesure où elle est le noyau auquel sont rattachées l'ensemble des régions libanaises ».
« La coexistence et la relation historique entre chrétiens et musulmans sont le fondement de la réconciliation et sa garantie. Le pacte du vivre- ensemble préserve la spécificité de chaque communauté et de chaque groupe, il les protège de la dissolution dans des ensembles plus vastes et de l'hégémonie et leur donne tout leur rôle dans la pérennité de l'entité libanaise et dans la participation au pouvoir, à la gestion, à la coopération et à la solidarité sociale », a poursuivi le patriarche.
Et d'ajouter : « Mais il y a aussi un autre fondement à la réconciliation dans la Montagne : il réside dans le fait que le Mont-Liban a été le modèle d'une réalité indépendantiste que les druzes et les maronites ont préservée avec un sens national (...) depuis l'ère des émirs Maan. »
« Nous souhaitons aujourd'hui parachever ensemble le processus de réconciliation et nous voulons que cet effort s'étende sur tout le territoire libanais et l'ensemble des composantes de notre société. Tout le monde devrait se rassembler au sein d'une unité de coalition reflétant le visage composite du Liban et nourrissant ce pluralisme. Mais pour réaliser la réconciliation, il faut que le droit au retour englobe tous ceux qui ont été déplacés et il faut leur assurer une vie digne sur leur terre dans le cadre d'un plan de relance économique et sociale », a-t-il dit.
La neutralité du Liban
Le patriarche a ajouté : « En tant que chrétiens, nous œuvrons pour l'unité intérieure dans le cadre d'un État civil et démocratique, séparant totalement la religion de l'État, préservant la foi en Dieu et respectant toutes les religions et leurs coutumes. Nous œuvrons aussi pour renforcer la liberté dans tous ses aspects, les droits et les devoirs de la citoyenneté, l'allégeance absolue à la patrie et le respect de ses institutions et l'égalité entre tous. »
« Nous sommes attachés au maintien des liens entre le Liban et les deux communautés arabe et internationale (...) et à la consécration du Liban en oasis de rencontre des civilisations et des religions. Il faudrait donc le proclamer État neutre qui s'abstient d'intégrer des alliances et des axes militaires régionaux ou internationaux », a lancé Mgr Raï, saluant par ailleurs « les efforts de nos frères druzes pour préserver leur spécificité face à toute domination, hégémonie ou tentative de dissolution ».
Sur la loi électorale, le patriarche s'en est tenu à une formule consensuelle générale, se disant pour une législation « garantissant le droit des citoyens résidents et émigrés à choisir leurs représentants » et de façon à ce que ces derniers « ne leur soient imposés ni par l'hégémonie politique ou numérique ni par l'argent ou les armes ».
« Les Libanais s'apprêtent à recevoir le pape Benoît XVI. Sa visite est historique. C'est une occasion qui montre au monde l'importance du Liban en tant que terre de paix, de rencontre et de dialogue entre les religions et les cultures et qui souligne son rôle dans son environnement moyen-oriental en tant que facteur constructif et créateur au niveau du développement global et de la diffusion des valeurs de la modernité et de la mondialisation », a-t-il dit.
« Notre vœu en tant que Libanais est de vivre en coopération et solidarité continuelles, chrétiens et musulmans, dans l'égalité et le respect mutuel, et d'être des messagers de paix, de dialogue et de développement en vue d'un véritable printemps arabe satisfaisant les aspirations et les besoins des peuples de la région », a-t-il conclu.
De son côté, M. Joumblatt, qui avait pris la parole en premier, a salué, lui aussi, les efforts du patriarche en vue de « consolider la coexistence, le pluralisme et le respect de la variété ». « Nous lui souhaitons le succès, du Akkar (où le patriarche a récemment effectué une tournée similaire) au Chouf et à partout ailleurs », a-t-il dit.
« Nous avions conclu avec son prédécesseur, Nasrallah Sfeir, la réconciliation de la Montagne. Il nous reste à souhaiter de refermer ensemble, si les circonstances le permettent, une plaie qui continue de saigner, celle de Brih », l'un des rares villages de la Montagne où la réconciliation druzo-chrétienne n'a pas encoe eu lieu du fait de litiges, notamment fonciers.
« Nous devons, au sujet de cette localité, nous entendre sur une chose, c'est qu'un certain nombre de ceux qui reviennent (chrétiens) et de ceux qui y sont (druzes) ont mis des entraves face à la réconciliation. La réconciliation des humains est plus importante que la pierre. Les maisons qui ont été construites sur les terrains d'autrui doivent disparaître », a lancé le chef du PSP.
M. Joumblatt a en outre souligné l'importance de la visite du pape au Liban et appelé les druzes à participer en masse à l'accueil du souverain pontife.
Auparavant dans la journée, le patriarche maronite avait poursuivi son périple dans la région du Chouf, où il a célébré une messe dans le village de Fouara.
Au cours de l'office qui a eu lieu en l'église Saint-Antoine-le-Grand, il a affirmé que « les chrétiens ne peuvent oublier leur identité (...). Ils sont porteurs d'un message au Liban et au Moyen-Orient ». Selon lui, la visite du pape renforcera ce « message de paix » dans la région.
Samedi, le patriarche avait entamé sa tournée dans le Chouf, au milieu de cortèges et de foules chrétiennes et druzes, par le village de Kneissé. Il s'est également rendu à Ammiq, Kfar Nabrakh, Fraydis, Barouk, Aïn Zhalta, Bmehray (caza de Aley), puis Beiteddine.
À Barouk, bourgade à majorité druze, Mgr Raï s'est rendu au devant du mausolée de cheikh Abou Hassan Aref Halawi, autorité spirituelle druze, décédé il y a quelque temps. Entouré de religieux chrétiens et druzes, le patriarche a récité une prière en mémoire du défunt et prononcé un hommage.
La tournée aurait dû inclure le village, à majorité maronite, de Kfar Qatra, mais un litige de préséance entre l'actuelle présidente du conseil municipal, Aline Nassar, et son prédécesseur, Wajih Nassar, a abouti à l'annulation pure et simple de l'étape, alors même que la localité avait été décorée pour l'accueil.
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10/09/2012-OLJ
Recevant le patriarche maronite au terme de la tournée effectuée par ce dernier au Chouf, Walid Joumblatt souligne la nécessité de refermer la plaie de Brih.
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a clôturé hier une tournée de deux jours dans le Chouf par une visite au palais de Moukhtara, où l'attendait le chef du PSP, Walid Joumblatt.
La visite s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités politiques et religieuses, notamment les ministres joumblattistes et l'ensemble des députés de la région.
Placée sous le signe du « parachèvement de la réconciliation de la Montagne », conclue par son prédécesseur, Nasrallah Sfeir, en 2001, aux côtés de M. Joumblatt, la tournée a englobé plusieurs bourgades et villages de la région. Partout, Mgr Raï s'est fait l'avocat de la coexistence et de l'unité de la Montagne et du Liban, mais aussi le porte-voix du nécessaire soutien « matériel, moral et social » au retour des populations déplacées, ce retour restant, selon lui, une « affaire délicate et prudente ».
À Moukhtara, le patriarche maronite a exprimé dans une allocution son estime à l'égard de M. Joumblatt pour l'œuvre de réconciliation qu'il avait accomplie aux côtés du patriarche Sfeir et pour ses « efforts continus en vue du retour de toutes les personnes déplacées dans leurs villages et la récupération de leurs biens et de leurs terres ».
Mgr Raï a également salué la « volonté sincère » de M. Joumblatt de « consolider la coexistence dans la région du Chouf, notamment entre chrétiens et druzes ».
Le collier de perles
Le patriarche a saisi l'occasion pour relater un fait remontant à l'année 1954. Une cérémonie avait eu lieu cette année-là dans le Chouf, lors d'un transfert d'une statue de la Vierge Marie. Le leader druze, Kamal Joumblatt, père de Walid, s'avance vers la statue tenant dans sa main un collier de perles ayant appartenu à sa mère, Nazira. Il dépose le collier et écrit ces mots sur le registre officiel de la cérémonie : « J'offre ce collier du cou de ma mère humaine à celui de Notre Vierge mère. »
« Cette initiative, a dit Mgr Raï, il faut la regarder à la lumière de notre réalité présente. Il nous faut considérer le collier de perles comme une incitation à un nouveau contrat national et social ( « collier » et « contrat » se traduisent par le même mot en arabe : « aaqd » ) fondé sur notre pacte national et sur la formule libanaise et de nature à résorber les séquelles du passé et instituer un avenir fait de davantage de cohésion et de concorde. »
« Ma visite, a-t-il ajouté, vise à poursuivre et activer le processus de réconciliation entre les maronites et les druzes, mais aussi entre toutes les composantes de la Montagne, quels que soient leur confession, leur parti et leur appartenance. »
Car, selon lui, « le retour, après la tragédie de l'exode, reste une affaire extrêmement délicate et prudente. C'est pourquoi il faut accorder à ce processus le soutien qu'il mérite matériellement, moralement et socialement. Cela vaut d'autant plus que la Montagne n'assume pas seulement sa propre responsabilité, elle assume celle de toute la nation, dans la mesure où elle est le noyau auquel sont rattachées l'ensemble des régions libanaises ».
« La coexistence et la relation historique entre chrétiens et musulmans sont le fondement de la réconciliation et sa garantie. Le pacte du vivre- ensemble préserve la spécificité de chaque communauté et de chaque groupe, il les protège de la dissolution dans des ensembles plus vastes et de l'hégémonie et leur donne tout leur rôle dans la pérennité de l'entité libanaise et dans la participation au pouvoir, à la gestion, à la coopération et à la solidarité sociale », a poursuivi le patriarche.
Et d'ajouter : « Mais il y a aussi un autre fondement à la réconciliation dans la Montagne : il réside dans le fait que le Mont-Liban a été le modèle d'une réalité indépendantiste que les druzes et les maronites ont préservée avec un sens national (...) depuis l'ère des émirs Maan. »
« Nous souhaitons aujourd'hui parachever ensemble le processus de réconciliation et nous voulons que cet effort s'étende sur tout le territoire libanais et l'ensemble des composantes de notre société. Tout le monde devrait se rassembler au sein d'une unité de coalition reflétant le visage composite du Liban et nourrissant ce pluralisme. Mais pour réaliser la réconciliation, il faut que le droit au retour englobe tous ceux qui ont été déplacés et il faut leur assurer une vie digne sur leur terre dans le cadre d'un plan de relance économique et sociale », a-t-il dit.
La neutralité du Liban
Le patriarche a ajouté : « En tant que chrétiens, nous œuvrons pour l'unité intérieure dans le cadre d'un État civil et démocratique, séparant totalement la religion de l'État, préservant la foi en Dieu et respectant toutes les religions et leurs coutumes. Nous œuvrons aussi pour renforcer la liberté dans tous ses aspects, les droits et les devoirs de la citoyenneté, l'allégeance absolue à la patrie et le respect de ses institutions et l'égalité entre tous. »
« Nous sommes attachés au maintien des liens entre le Liban et les deux communautés arabe et internationale (...) et à la consécration du Liban en oasis de rencontre des civilisations et des religions. Il faudrait donc le proclamer État neutre qui s'abstient d'intégrer des alliances et des axes militaires régionaux ou internationaux », a lancé Mgr Raï, saluant par ailleurs « les efforts de nos frères druzes pour préserver leur spécificité face à toute domination, hégémonie ou tentative de dissolution ».
Sur la loi électorale, le patriarche s'en est tenu à une formule consensuelle générale, se disant pour une législation « garantissant le droit des citoyens résidents et émigrés à choisir leurs représentants » et de façon à ce que ces derniers « ne leur soient imposés ni par l'hégémonie politique ou numérique ni par l'argent ou les armes ».
« Les Libanais s'apprêtent à recevoir le pape Benoît XVI. Sa visite est historique. C'est une occasion qui montre au monde l'importance du Liban en tant que terre de paix, de rencontre et de dialogue entre les religions et les cultures et qui souligne son rôle dans son environnement moyen-oriental en tant que facteur constructif et créateur au niveau du développement global et de la diffusion des valeurs de la modernité et de la mondialisation », a-t-il dit.
« Notre vœu en tant que Libanais est de vivre en coopération et solidarité continuelles, chrétiens et musulmans, dans l'égalité et le respect mutuel, et d'être des messagers de paix, de dialogue et de développement en vue d'un véritable printemps arabe satisfaisant les aspirations et les besoins des peuples de la région », a-t-il conclu.
De son côté, M. Joumblatt, qui avait pris la parole en premier, a salué, lui aussi, les efforts du patriarche en vue de « consolider la coexistence, le pluralisme et le respect de la variété ». « Nous lui souhaitons le succès, du Akkar (où le patriarche a récemment effectué une tournée similaire) au Chouf et à partout ailleurs », a-t-il dit.
« Nous avions conclu avec son prédécesseur, Nasrallah Sfeir, la réconciliation de la Montagne. Il nous reste à souhaiter de refermer ensemble, si les circonstances le permettent, une plaie qui continue de saigner, celle de Brih », l'un des rares villages de la Montagne où la réconciliation druzo-chrétienne n'a pas encoe eu lieu du fait de litiges, notamment fonciers.
« Nous devons, au sujet de cette localité, nous entendre sur une chose, c'est qu'un certain nombre de ceux qui reviennent (chrétiens) et de ceux qui y sont (druzes) ont mis des entraves face à la réconciliation. La réconciliation des humains est plus importante que la pierre. Les maisons qui ont été construites sur les terrains d'autrui doivent disparaître », a lancé le chef du PSP.
M. Joumblatt a en outre souligné l'importance de la visite du pape au Liban et appelé les druzes à participer en masse à l'accueil du souverain pontife.
Auparavant dans la journée, le patriarche maronite avait poursuivi son périple dans la région du Chouf, où il a célébré une messe dans le village de Fouara.
Au cours de l'office qui a eu lieu en l'église Saint-Antoine-le-Grand, il a affirmé que « les chrétiens ne peuvent oublier leur identité (...). Ils sont porteurs d'un message au Liban et au Moyen-Orient ». Selon lui, la visite du pape renforcera ce « message de paix » dans la région.
Samedi, le patriarche avait entamé sa tournée dans le Chouf, au milieu de cortèges et de foules chrétiennes et druzes, par le village de Kneissé. Il s'est également rendu à Ammiq, Kfar Nabrakh, Fraydis, Barouk, Aïn Zhalta, Bmehray (caza de Aley), puis Beiteddine.
À Barouk, bourgade à majorité druze, Mgr Raï s'est rendu au devant du mausolée de cheikh Abou Hassan Aref Halawi, autorité spirituelle druze, décédé il y a quelque temps. Entouré de religieux chrétiens et druzes, le patriarche a récité une prière en mémoire du défunt et prononcé un hommage.
La tournée aurait dû inclure le village, à majorité maronite, de Kfar Qatra, mais un litige de préséance entre l'actuelle présidente du conseil municipal, Aline Nassar, et son prédécesseur, Wajih Nassar, a abouti à l'annulation pure et simple de l'étape, alors même que la localité avait été décorée pour l'accueil.
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