Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 1 janvier 2013

Syrie : 40.000 personnes tuées en 2012 | À La Une | L'Orient-Le Jour-

http://www.lorientlejour.com//news/article.php?id=794405
Syrie : 40.000 personnes tuées en 2012 | À La Une | L'Orient-Le Jour

Damas a affirmé lundi accueillir favorablement "toute initiative" de sortie de crise "par le dialogue" après que l'émissaire international Lakhdar Brahimi a annoncé avoir un plan pour résoudre le conflit qui ensanglante le pays depuis plus de 21 mois.

 Insistant lundi une nouvelle fois sur un "dialogue national" auquel le régime invite régulièrement et rejetant toute "ingérence étrangère", le Premier ministre Waël al-Halaqi a également estimé que son pays se rapprochait de la "victoire".

Le régime de Bachar el-Assad dit combattre des "groupes terroristes" dans le conflit né d'une révolte populaire devenue guerre civile face à la répression de la contestation.

 Dans un contexte d'impasse, M. Brahimi a dit dimanche avoir "parlé d'un plan avec la Russie et la Syrie", qui pourrait "être adopté par la communauté internationale".

Moscou a bloqué, avec Pékin, plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime de Damas, mais s'est récemment distancié de son grand allié.

L'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe a proposé un plan avec "une solution politique basée sur la déclaration de Genève prévoyant un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement avec des prérogatives entières et un plan pour des élections soit présidentielles soit parlementaires".

Le plan adopté le 30 juin à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie n'évoque toutefois pas le sort de M. Assad contesté depuis près de deux ans, laissant ouvertes toutes les interprétations.

La situation en Syrie "est très mauvaise et se détériore chaque jour", a mis en garde M. Brahimi.

(Lire aussi : Moscou se prépare à l'ère post-Assad)

40.000 tués en 2012...

Alors que 2012 s'achève sans qu'aucune solution n'ait été trouvée, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a annoncé que près de 40.000 personnes avaient été tuées cette année, soit huit fois plus qu'en 2011. Sur plus de 45.000 victimes du conflit, quelque 90% ont péri en 2012.

"Durant l'année 2012, l'armée a utilisé toutes sortes d'armes lourdes et mobilisé son aviation", souligne le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, "ce qui peut expliquer la brusque hausse des pertes humaines", qui se chiffre actuellement autour du millier de morts par semaine.

Le régime a commencé à utiliser ses redoutables chasseurs-bombardiers en juillet 2012, tandis que les rebelles ont saisi des armes de plus en plus lourdes au fil de leurs avancées sur le terrain, en prenant notamment des stock d'armes à l'armée régulière.

De fait, la guerre civile n'en finit pas, d'épisodes sanglants en découvertes macabres. Lundi, trois cadavres d'enfants ont été retrouvés à Damas, égorgés et les mains liées, au lendemain de la découverte également dans la capitale d'une trentaine de corps torturés et défigurés, selon l'OSDH.

Le réseau de militants de la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS) a ajouté que "leurs têtes ont été coupées et défigurées au point qu'il n'est plus possible de les identifier", accusant les "chabbihas", les milices du régime, d'être derrière ces "exécutions sommaires".

 Il était impossible de confirmer ces informations de source indépendante en raison des restrictions imposées par les autorités aux médias étrangers et aux organisations internationales.

 (Lire aussi : Le conflit en Syrie ternit les fêtes de fin d'année au Liban

 A travers le pays, les bombardements aériens et à l'artillerie de l'armée et les combats entre soldats et rebelles ont encore fait au moins 102 morts lundi, dont 42 civils parmi lesquels des femmes et des enfants, selon un bilan provisoire de l'OSDH.

L'armée, qui veut garder à tout prix la main haute sur la capitale, a bombardé la périphérie de Damas où des renforts militaires ont afflué, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires.

 L'armée turque a par ailleurs catégoriquement démenti que quatre de ses pilotes de chasse soient tombés aux mains du régime, près d'Alep (nord), après avoir tenté d'infiltrer un aéroport militaire avec un groupe armé, comme l'a affirmé le quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir.

 Sur le plan économique, la situation est également sombre. Selon les dernière statistiques officielles, l'inflation en septembre dépassait de 48% celle de l'année précédente. Quant à la livre syrienne, en chute libre depuis le début du conflit, elle s'échangeait à 77,74 livres contre un dollar au taux de change officiel, contre 55 livres fin 2011. Un changeur a affirmé à l'AFP qu'au marché noir le dollar valait 93 livres.

 Enfin, en ce qui concerne les réfugiés syriens, qui fuient leur pays, leur nombre en Suède a été multiplié par dix en 2012 jusqu'à constituer le premier groupe de demandeurs d'asile, une tendance qui devrait se confirmer en 2013, selon la radio publique suédoise.

 Reportage

La vieille ville d'Alep est devenue un champ de ruines

 Rétrospective

Syrie : Une année de larmes et de sang

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Le Figaro - Flash Actu : Prédicateur salafiste contre le réveillon

Prédicateur salafiste contre le réveillon

AFP Publié  Réactions (131

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/12/31/97001-20121231FILWWW00394-predicateur-salafiste-contre-le-reveillon.php

Un prédicateur salafiste tunisien a émis une fatwa interdisant aux musulmans de célébrer les fêtes de fin d'année, voire d'échanger des voeux à l'occasion du Nouvel an, estimant que cette tradition chrétienne et occidentale était "haram" (un sacrilège).

"Fêter Noël et le Nouvel an est une hérésie et ceux qui y sacrifient parmi les musulmans commettent un haram", a prévenu Cheikh Béchir Ben Hassine dans un prêche diffusé sur sa page Facebook.

"Les décorations et les bûches sont permises pour les catholiques mais les musulmans ne doivent pas les vendre", a-t-il insisté, mettant en garde contre des attaques éventuelles de commerces ou de pâtisseries par ses partisans.

"Partager les fêtes des mécréants ou même leur adresser des voeux à l'occasion est un grand péché, voire un kofr (acte de mécréant)", a affirmé le prédicateur, dont la fatwa autorise cependant l'échange de voeux avec les non-musulmans pour les occasions sans connotation religieuse.

Aujourd'hui, des dépliants ont été distribués pour dissuader les Tunisiens de réveillonner, versets coraniques et hadiths (paroles de Mahomet) à l'appui.
Les décorations sont rares dans le centre de Tunis, mais les commerces ont été pris d'assaut pour l'achat de cadeaux et des pâtisseries traditionnelles, incontournables jusque dans les petits villages.


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Un religieux islamiste tunisien prononce une fatwa contre la célébration du réveillon | Nations Presse Info

Un religieux islamiste tunisien prononce une fatwa contre la célébration du réveillon

En Tunisie, après le « printemps arabe » tant vanté par le politico-médiatique le plus convenu possible, on voit que la démocratie avance… La mainmise islamiste sur le pays, avec l'aide précieuse des Occidentaux et des pétro-monarchies du Golfe, déclenche des réactions stupéfiantes de la part d'extrémistes qui, si Ben Ali s'était maintenu au pouvoir, n'auraient même pas osé montrer leur nez.

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Le Cheikh Béchir Ben Hassine a prononcé une fatwa, lors du prêche du vendredi dernier, contre la célébration des fêtes de fin d'année, à savoir Noël et le réveillon, en soulignant que ces festivités sont une manifestation de mécréance.

Le Cheikh Béchir Ben Hassine a affirmé que les chrétiens célèbrent Noël en croyant que Jésus est le fils de Dieu. Par conséquent, que les musulmans fêtent la naissance de Jésus de Nazareth signifie qu'ils célèbrent la mécréance et admettent cette confession malsaine.

Le quotidien Assarih rapporte, dans ce même contexte, que le Cheikh Béchir Ben Hassine estime que la célébration du réveillon est une forme de rétablissement de la subordination de la Tunisie aux pays de l'Occident.

A l'instar du Cheikh Béchir Ben Hassine, plusieurs imams orateurs, spécialement ceux d'obédience salafiste, ont appelé les fidèles à boycotter les festivités du réveillon.

http://www.nationspresse.info/?p=197701


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Le rôle singulier des Grecs catholiques d’Orient René Naba - COMITE VALMY

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3090
Le rôle singulier des Grecs catholiques d'Orient René Naba

Le Manifeste Melkite ;
Le rôle singulier des Grecs catholiques (ou Melkite) d'Orient

Paris – Le Monde catholique célèbre en Novembre et Décembre 2012 le 50 me anniversaire du Concile Vatican II qui a marqué la prise en compte de la spécificité des Eglises d'Orient en terre d'Islam ; un fait qui a constitué un bouleversement dans la perception mutuelle des deux branches de la catholicité et une modification de leurs rapports sur la base d'une plus grande égalité
renenaba.com revient sur le rôle de cette communauté alors qu'Alep, le plus important foyer melkite en terre arabe, et, Damas, le siège d'été du Patriarcat, sont depuis deux ans la proie d'une guerre intestine, laissant planer le danger d'un nouvel exode des Chrétiens arabes.

Des Prélats de légende : Maximos IV Sayegh, Philippe Naba'a, Hilarion Capucci, Cyril Bustros

Paris – Catholique romain de rite grec, de culture arabe, en terre d'Orient, le Melkite, généralement désigné comme Grec-Catholique, est l'héritier de Rome, d'Athènes, de Constantinople et de Jérusalem, une quadruple civilisation matrice du Monde moderne.

Homme de synthèse par destination, une vocation dictée par l'Histoire et la géographie, le melkite ou rite royal se trouve au point de brassage et de friction des grands axes de la circulation du Moyen orient : Marjayoun, Jezzine, Tyr et Saida, au sud Liban, dans la région limitrophe de l'ancienne Palestine, à Zahlé et Baalbeck, dans le Centre Liban, dans la zone frontalière de la Syrie, et, au-delà, à Alep, dans le nord de la Syrie, à la lisière du Monde turc et arabe, ainsi qu'en haute Galilée, secteur de démarcation israélo-arabe.
Œcuménique, le siège du patriarcat, depuis la perte de Constantinople, se situe alternativement, au Caire, en Hiver, et à Damas, en Eté, les deux pôles du Monde arabe.
Alep, capitale économique de la Syrie, constitue une des places fortes des Grecs catholiques. La ville, en voie de transformation en Emirat Islamique du fait de la coalition islamo-atlantiste a fourni plusieurs prélats éminents à la communauté dont l'un des plus prestigieux n'est autre que le Patriarche Maximos IV Sayegh, l'homme du Concile Vatican II, qui conduit le pape Paul VI à admettre les patriarches des Eglises d'Orient au rang de « Primus inter Pares », avec prééminence sur les Cardinaux.
« A Mes Frères les Patriarches des Eglises d'Orient, à mes fils les Cardinaux », distingue désormais le souverain Pontife ses ouailles depuis ce fameux Concile, qui conféra la pourpre cardinalice à tout nouveau Patriarche d'Orient élu à la tête de son Eglise
Un autre prélat de renommée internationale d'origine aleppine n'est autre que Monseigneur Hilarion Capucin, ancien Archevêque de Jérusalem, expulsé par les autorités d'occupation israéliennes pour sa connivence supposée avec le mouvement national palestinien.

L'Arabie saoudite et l'Iran à l'assaut des Melkites du Liban

Zahlé, Chef-Lieu de la plaine de la Bekaa, dans le centre du Liban, constitue la place forte des Melkites au Liban. Une sourde rivalité oppose depuis un an l'Arabie saoudite chef de file des sunnites, et l'Iran, chef de file des chiites, pour emporter l'adhésion des Melkites à leur cause, en prévision des prochaines élections législatives libanaises prévues en juin 2013. L'issue de la bataille de Zahlé pourrait déterminer la majorité gouvernementale pour la prochaine mandature parlementaire et sans doute présidentielle.
Le sud-Liban, qui compte la plus forte concentration melkite du Liban, abrite trois des principaux sites du Liban antique, Tyr, Sidon et Cana de l'ancienne Phénicie. Un legs que le Melkite assume sans ostentation. Son patriotisme, forgé dans l'épreuve, se conforte de l'absence de sectarisme et de fanatisme, sentiment funeste dans une zone en proie à un prophétisme endémique. Aucun Melkite ne figurait dans le cercle dirigeant de la milice chrétienne durant la guerre inter-factionnelle libanaise (1975-1990), contrairement aux autres confessions religieuses chrétiennes, telles les Maronites ou les Grecs orthodoxes, dont l'alliance avec Israël, l'ennemi officiel du Monde arabe a considérablement affecté le crédit.
A ce titre, le poste de chef de la diplomatie libanaise lui était traditionnellement dévolu au Liban, occupé par des brillants diplomates, les Frères Salim et Philippe Takla, proches parents des fondateurs du Journal égyptien « Al-Ahram », l'un des plus beaux exemples du savoir-faire libanais dans le domaine journalistique.

Son ambition puisée dans son héritage spirituel est d'être présent dans le débat contemporain pour faire entendre sa voix autrement que par voie de procuration. Sans prétention, mais sans concession. Dans un esprit de conciliation, par fidélité à sa tradition qui concilie militantisme et diplomatie.
Sa démarcation n'implique pas la séparation. C'est un Patriarche Melkite, Maximos IV Sayegh, qui, le premier, a brandi la revendication de l'autonomie des Patriarches d'Orient face à la Curie Romaine. « La langue de la Curie est le Latin que je maitrise, mais je me dois de m'exprimer en grec, la langue de notre rite, ou en arabe, ma langue maternelle et celle du peuple de mes fidèles. Je ne le ferai pas par esprit de conciliation. Je parlerai donc la langue française, c'est-à-dire la langue diplomatique du Vatican, mais non la langue officielle du Vatican », tonnera- t-il d'emblée dans son discours inaugural au Concile.
C'est un autre prélat Melkite, à l'exclusion de toute autre communauté d'Orient, Philippe Naba'a, Archevêque de Beyrouth, qui se verra confier la délicate tâche d'assurer le secrétariat du Concile Vatican II et de mettre en harmonie les relations frondeuses des Eglises d'orient avec le Saint Siège. C'est également un prélat Melkite, Hilarion Capucci, Archevêque de Jérusalem qui connaitra les geôles israéliennes pour fait de résistance. C'est enfin un autre prélat grec-catholique, le 4me, Mgr Cyril Bustros, actuel Archevêque de Beyrouth, qui assumera la lourde tâche de porte-parole du Synode d'Orient en octobre 2010, le premier du genre dans l'histoire de la chrétienté.

La déclaration du Synode des Eglises d'Orient

Déclaration tonitruante de Mgr Bustros qui a retenti comme un camouflet majeur à la doxa officielle occidentale :

« Israël ne peut pas s'appuyer sur le terme de Terre promise figurant dans la Bible pour justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens », avait déclaré Mgr Bustros, à l'époque Archevêque de Newton (États-Unis).

« On ne peut pas se baser sur le thème de la Terre promise pour justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens », a dit le président grec-melkite de la commission pour le message du synode pour le Moyen-Orient lors d'une conférence de presse.

Dans ce message, les évêques et patriarches orientaux affirmaient qu'il « n'est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices ».

« Pour nous, chrétiens, on ne peut plus parler de Terre promise au peuple juif », terme qui figure dans l'Ancien testament, car cette « promesse » a été « abolie par la présence du Christ ». Après la venue du Jésus, « nous parlons de Terre promise comme étant le royaume de Dieu », qui couvre la Terre entière, et est un « royaume de paix, d'amour, d'égalité (et) de justice », a-t-il expliqué.

« Il n'y a plus de peuple préféré, de peuple choisi, tous les hommes et toutes les femmes de tous les pays sont devenus le peuple choisi », a ajouté le prélat.

Il a par ailleurs mis en avant deux problèmes dans la solution préconisée par la communauté internationale et le Vatican d'instituer un État juif et un État palestinien pour résoudre le conflit au Proche-Orient.

Dans le cadre d'un État juif, il s'est inquiété du risque d'exclusion « d'un million et demi de citoyens israéliens qui ne sont pas juifs mais arabes musulmans et chrétiens ». Pour lui, il vaudrait mieux parler d'« un État à majorité juive ».

« La question du retour des déplacés palestiniens » est « aussi très grave, a-t-il ajouté. Quand on va créer deux États, il va falloir résoudre ce problème », avait affirmé Monseigneur BUSTROS. Fin de citation

Au Liban même, le pays a été florissant lorsque ses relations étaient confiées à des diplomates de talent les frères Takla et Khalil Abou Hamad), son armée à des chefs militaires de rigueur (Toufic Salem, chef d'Etat-Major), ses finances à des banquiers avisés (Henri Pharaon) et son économie à d'intrépides capitaines d'industrie (les Familles Pharaon, Sehnaoui, Débanné, Sklaff etc.), sa fibre sociale à des êtres de grande intégrité, le polytechnicien Charbel Nahas ou le magistrat Salim Jreissati, un des plus brillants juristes de sa génération.
A distance des fauteurs de troubles, la communauté grecque catholique a néanmoins payé un lourd tribut à la guerre du fait de sa configuration géographique et humaine.

Décimée, elle n'entend pas pour autant assumer un rôle de communauté croupion. Elle entend au préalable se reconstituer avec en guise de première étape la réhabilitation humaine et spirituelle de sa principale base d'implantation, le Liban, en vue de continuer à apporter son concours au dialogue des cultures et de maintenir son rôle prééminent dans le domaine de la prestance morale et de la pertinence intellectuelle La communauté grecque catholique compte près d'une dizaine de millions de fidèles à travers le Monde, répartis au sein de quatorze pays (Liban, Syrie, Egypte, Jordanie, Palestine, Brésil, Venezuela, Canada, Australie, Etats Unis, Chypre Ukraine et Inde). En France, les Grecs catholiques disposent d'un joyau de l'architecture médiévale : L'Eglise Saint Julien le Pauvre, sur les rives de la Seine, Face à Notre Dame de Paris Jadis principalement concentrée dans la zone de compétence du Patriarcat d'Antioche, principalement au Liban, (300.000 foyers), en Syrie 80 000, et en Egypte (60.000), les Melkites se sont dispersés à la faveur des guerres du Moyen orient, notamment en Amérique latine qui compte près de 350.000 foyers, presque autant que l'ensemble du Proche Orient, au Canada (20.000) et enfin, en Californie, ou le district de Santa Anna, à Los Angeles abrite 20. 000 fidèles.

L'opinion de base en France et dans le Monde tend à réduire les Chrétiens arabes aux Maronites du fait que cette communauté est généralement perçue comme pro occidentale en raison sans doute de la relation privilégiée la liant à la France dans la fondation du Liban moderne et vraisemblablement des positions pro israéliennes prises par les milices chrétiennes durant la guerre du Liban (1975-1990).
Si les Maronites constituent bien la plus importante minorité des minorités chrétiennes du Liban et dispose à ce titre de la magistrature suprême, il n'est pas certain qu'ils constituent la plus importante chrétienne d'Orient, vraisemblablement devancés par les Coptes d'Egypte qui compte six millions de fidèles en Egypte même et autant en diaspora. Mais le tropisme pro israélien manifesté par une large fraction du camp maronite depuis la fondation de l'Etat Hébreu, notamment le rôle supplétif de l'armée israélienne assumé par les officiers félons, Saad Haddad et Antoine Lahad, le zèle tonitruant des chefs successifs des milices chrétiennes Bachir Gemayel, Elie Hobeika et Samir Geagea, pourrait expliquer une part de cette exposition médiatique au sein de la presse occidentale et de la confusion entre Maronites et chrétiens arabes(1).

Pour aller plus loin

1 ère partie http://www.renenaba.com/chretiens-dorient-le-singulier-destin-des-chretiens-arabes/
2me partie http://www.renenaba.com/chretiens-dorient-le-singulier-destin-des-chretiens-arabes-2/
Références

1 – Sur les relations entre Israêl et les Maronites, Cf notamment – « Victimes, Histoire revisitée du conflit arabo sioniste- Benny Morris – (Edition Complexe), chapitre I page 539 et suivants/

Avec en complément la version anglaise du Texte du pacte secret entre l'Eglise maronite et l'Agence Juive Treaty between the Jewish Agency for Palestine and the Maronite Church What are the implications of the creation of a minority Jewish state on identity politics in Lebanon ?
May 30th 1946
« We, the undersigned :

1. His Beatitude Antoine Arida, the Maronite Patriarch of Lebanon, acting on behalf of the Church and the Maronite community, the largest community in the Lebanese Republic with citizens residing in other countries, represented by …, ex-minister by virtue of authorization addressed to the President of the Jewish Agency, Professor Weizmann on May 24th 1946, which hereinafter shall be in this treaty addressed as « first party ».

2. Dr. Bernard Joseph, acting on behalf of the Jewish Agency for Palestine which is known in International Law as the representative of Jewish people around the world aimed at creating the Jewish National Home in Palestine, which hereinafter shall be in this treaty addressed as « first party ». ART.1 : The first party expressly and fully recognizes the historical link uniting the Jewish people to Palestine, the Jewish people's aspirations in Palestine, and the Jewish people right to a free immigration and independence in Palestine. It also declares its approval on the Jewish agency's declared current political program including the establishment of a Jewish state.

ART.2 : The second party expressly and fully recognizes the independence of Lebanon and the right of its inhabitants to choose the regime they deem as appropriate. The second party also declares that its extending and widening program does not include Lebanon. On the contrary, it respects the state of Lebanon in its current form and borders. The Jewish immigration does not include Lebanon.

ART.3 : The two parties commit themselves reciprocally to abstain from undermining their respective aspirations and status ;

the so-called commitment has a binding obligation restraining the representatives of both parties – officials and non officials – in the country, abroad, in international conferences whether occidental or oriental, from expressing any kind of support to decisions or actions that may harm the other party. Also do their utmost to avoid taking such decisions or undertaking such actions.

ART.4 : The two parties commit themselves to provide mutual help at the following levels : political, commercial, security and social in order to promote the position of the first party and realize the aspirations of the second one. This engagement includes :
a) Raise the awareness of public opinion in the Orient and the Occident on the cause of each party, according to the spirit of the treaty hereby.
b) Concert their efforts to open the doors of each country with view to deepen cultural and social rights and promote commercial trades and the exchange of liaison officers to forge good neighboring relationships between one another.

c) The first party recognizes the right of every Jewish to immigrate to Palestine commits itself to help as much as possible in the realization of this immigration in the event that it shall pass through Lebanon.
d) The second party commits itself, after the creation of the Jewish state, to respect the sacred character of the holy sites in Palestine and commits itself as well after retaining the command of power to consider the treaty hereby as an integral part of the government program.
e) The two parties commit themselves to provide help, if requested, to one another in order to maintain security in their respective countries. This engagement has the binding obligation to take all necessary measures to block the entrance or exit of hostile elements capable of sowing public disorder and the obligation to refrain from providing any kind of help for such elements.
f) The two parties commit themselves to exchange information on all issues such as the politics of their countries, their economy, security, and relations with third parties.
g)At the industry, agriculture and scientific research levels, the two parties commit themselves to exchange information and advice in order to synchronize the Lebanese and Jewish efforts with a view to ensure the best development of their respective industries (including the tourism sector), agriculture and research on the basis of mutual cooperation.
h) After creating the Jewish state, the second party commits itself to reserve a friendly treatment to the representatives of the Maronite Patriarch, to facilitate the buying of a land and the construction of a Patriarchate worthy of the Maronite community.
i) The second party commits itself to require from its offices all over the world to support the cause of the first party and back its representatives in Washington, London, and Paris and in international conferences.
ART.5 : In order to achieve the afore-mentioned obligations, and additional practical means of collaboration and mutual aid, the two parties will hold direct or indirect (through representatives) talks depending on the relevant advancement and circumstances.

ART.6 : The treaty hereby takes effect upon signature. Each party has the right to terminate it within six months notice.
In witness whereof the two parties have signed this treaty. »
Double original copy, Jerusalem, May 30th 1946.
Source : Central Zionist Archives 525/3269
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» Jésus, ce libéral

par Didier Maréchal*

Jesus est le premier libéral ! Cette affirmation m'aurait outré en 2005, comme tous les chrétiens de gauche. Ce très cher Charles Gave, dans son ouvrage Un libéral nommé Jésus m'a alors bouleversé. Je reprends ici certains de ses arguments et en développe d'autres.

Comme lui, Jésus nous veut libres. Jésus montre le chemin, à nous qui sommes créés à l'image de Dieu, mais ne nous impose rien. Dans notre vie terrestre, nous sommes libres de faire le bien ou le mal. Par exemple, il nous demande de partager volontairement avec nos frères, de bon cœur, mais jamais d'instituer des organismes collecteurs (URSSAF, fisc,…) chargés de redistribuer ce qu'ils ont prélevé par la contrainte (« Tu ne voleras point. »). D'une manière générale, Jésus n'édicte aucun précepte ou aucune règle, écrite ou orale, hormis le respect des dix Commandements et le fameux « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ». Il nous demande de nous efforcer à suivre son exemple, même si cette perfection est pour la plupart d'entre nous inaccessible. Et nous ne pouvons jamais nous dire que nous remplissons toutes les conditions pour être considérés comme de « bons chrétiens » (Mais ce n'est pas grave, car la miséricorde de Dieu est posée comme infinie.). Au total, le véritable amour de Dieu ou de son prochain n'existe que s'il est librement consenti.

Jésus considère chacun d'entre nous, pris individuellement et non collectivement. Plusieurs paraboles font référence au contrat individuel et à son respect : le maître et les ouvriers de sa vigne, le propriétaire et les fermiers de sa vigne… Les dix Commandements sont aussi une sorte de contrat avec chaque homme, lequel, s'il le respecte, aura droit à la vie éternelle. L'Amour est un sentiment qui relie deux êtres, pas un individu avec l'Humanité. Dieu, paraît-il, ne sait compter que jusqu'à deux.

Dieu nous a fait tous différents, avec plus ou moins de talents, donc inégaux. C'est un scandale pour les envieux et les jaloux, mais pas pour Dieu. En effet, à ceux qui auront beaucoup reçu, il leur sera beaucoup demandé. En conséquence, c'est une chance pour les moins pourvus de talents « négociables » que de bénéficier du produit de la créativité et du goût d'entreprendre des « génies » (les Léonard de Vinci, Einstein, Bill Gates,…). Cette « tension créatrice » a notamment conduit à produire le progrès scientifique, artistique et technologique observé en Occident depuis des siècles. Par contre, le serviteur paresseux, qui a enfoui son talent dans la terre, sans même le faire fructifier à la banque, est jeté dans les ténèbres.

Comme lui, Jésus nous veut responsable individuellement. La responsabilité individuelle est à la fois consubstantielle à la liberté individuelle et nécessaire à sa pratique harmonieuse dans le respect du prochain (qui est non seulement l'autre, mais aussi le suivant). Nous sommes libres d'agir à notre guise, mais dans ce Monde ou au plus tard dans l'Autre, nous serons jugés selon nos actes.

En nous confiant sa Création (alliance avec Noé), Dieu nous témoigne son Amour et sa confiance. Le propriétaire qui transmet à ses enfants ses biens et son entreprise agit selon les mêmes ressorts. À l'inverse, l'irresponsable, qui doit son poste « à vie » dans un monopole étatique à un concours ou à une faveur, ne risque rien (ou si peu), et en tout cas, pas la sanction (ou la récompense) du client (seulement celles souvent limitées du chef ou du syndicat). Mais la reconnaissance qu'il reçoit des « usagers » (la plus gratifiante) est d'un niveau tel que sa motivation et son assiduité en souffrent le plus souvent.

Mais la responsabilité, sous un angle différent, a un autre aspect positif. Elle donne la crédibilité, la valeur et la noblesse à nos actes. Et si nous avons failli, même involontairement, nous devons reconnaître notre erreur et réparer le tort que nous avons causé. Ce processus nous permet d'une part, de nous réconcilier et d'autre part de progresser (dans le domaine professionnel par exemple) vers la perfection chère à Jésus (même et surtout si on est licencié ou si on perd son client).

Plus précisément, Jésus nous jugera en fonction du résultat de nos actes, et pas au regard de nos intentions ou de nos paroles (« Chaque arbre se reconnaît à ses fruits. »). Les intentions partageuses et égalitaristes des dirigeants socialistes du bloc de l'Est et des tenants à l'Ouest de l'État-providence pouvaient paraître (à première vue) louables. Les effondrements vécus (à l'Est) et à venir (à l'Ouest) de ces deux systèmes, tant au plan économique que moral, les condamnent au vu de leurs résultats.

Jésus et son commandement de l'amour de l'autre est en contradiction totale avec la théorie marxiste de la lutte des classes, qui oppose et divise les Hommes et les pousse à se spolier haineusement par la coercition légitimée.
L'État, même s'il est représenté par un « clergé » tout puissant, n'est pas Dieu, mais ressemble plutôt au Malin. Ses règles (lois, décrets, règlements) n'ont pas été révélées au sommet de l'homologue étatique du Mont Sinaï. Au contraire, elles sont élaborées, jour après jour, dans une frénésie textuelle dévastatrice, par une oligarchie (exécutif, élus, hauts fonctionnaires, lobbies, syndicalistes…) de quelques milliers d'individus. Et elle ne défend (bien qu'elle se drape dans le beau manteau de l'intérêt général) que ses seuls intérêts. Ce qui est somme toute normal, chacun de ses membres n'étant a priori ni meilleur, ni pire que chacun d'entre nous.

Jésus nous dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. » Le Malin pourrait dire : « Je suis l'Impasse, le Mensonge et la Mort. » Les systèmes communistes ont amplement démontré (et démontrent encore à Cuba et en Corée du Nord) qu'ils correspondent parfaitement aux caractéristiques du Malin. La social-démocratie, d'inspiration keynésienne, et l'État-providence en sont des rejetons dont le poison est plus lent, mais tout aussi mortel.

« Demandez et l'on vous donnera » : bien qu'égoïste, l'Homme est souvent généreux, et sur le long terme, on obtient plus en demandant, gentiment, qu'en dérobant son prochain.

*Didier Maréchal est le trésorier d'Alternative Libérale. Ce texte est d'abord paru dans Libres !, un recueil du collectif La Main invisible.


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lundi 31 décembre 2012

Un mort dans une explosion dans une eglise en Libye

Un mort dans une explosion dans une église en Libye


Une explosion a fait un mort et trois blessés dimanche dans une église copte (chrétiens d'Egypte) près de la grande ville portuaire de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, a annoncé à l'AFP une source de sécurité libyenne.
"Il y a eu une explosion dans une église copte dans la province de Misrata. Une personne a été tuée et trois autres blessées. L'enquête est en cours", a déclaré la source de sécurité locale, précisant que les victimes étaient toutes de nationalité égyptienne.   
http://www.lorientlejour.com//news/article.php?id=794276
31/12/2012

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La dangereuse instrumentalisation des réfugiés de Syrie | Opinions | L'Orient-Le Jour- 31/12/2012

http://www.lorientlejour.com//news/article.php?id=794350
La dangereuse instrumentalisation des réfugiés de Syrie
L'histoire, pourtant très récente, se reproduit aujourd'hui, sous nos yeux et sous les yeux du monde entier et des représentants de l'ONU. Une nouvelle fois, les frontières géographiques et politiques tombent, au risque de briser le semblant d'équilibre démographique au Liban, au nom de considérations géopolitiques et humanitaires pressantes. Les réfugiés syriens, qu'un pays aussi vaste que la Turquie ne veut plus accueillir, et les réfugiés palestiniens du Yarmouk, qu'un pays aussi proche que la Jordanie rejette aujourd'hui, affluent en masse vers le seul pays voisin de la Syrie qui a renoncé, une nouvelle fois, à sa souveraineté. Derrière les encouragements, voire les pressions, de l'ONU, de la communauté internationale et des droits-de-l'hommistes, on comprend une volonté de profiter de la mollesse des autorités libanaises et de la complexité politico-confessionnelle pour épargner aux autres voisins de la Syrie le poids de ces transferts risqués de populations.
Le Liban est un pays composé de quatre minorités confessionnelles, les sunnites, les chiites, les druzes et les chrétiens, ou de 17 confessions, ou d'une minorité chrétienne et d'une majorité musulmane, c'est selon. Dans les trois cas de figure, le Liban reste un pays diversifié culturellement, ce qui est une exception en soi dans son environnement. Et c'est justement cette diversité, qui offre un modèle sociopolitique différent aux pays arabes à dominance musulmane et en état d'islamisation avancée, que le Liban est en train de perdre aujourd'hui, avec cette dernière poussée démographique venue de Syrie.
Les centaines de milliers de réfugiés, de déplacés et d'immigrés, aujourd'hui installés « provisoirement » au Liban, dont certains depuis des décennies, importent avec eux, nécessairement, leurs problèmes, certains aussi leurs richesses et un apport utile à divers niveaux. Mais, s'il faut regarder les choses en face, il faut reconnaître que ces populations, qui ont brisé les équilibres restants, risquent d'être très vite instrumentalisées pour servir des intérêts de tous genres, ceux de puissances extérieures, mais aussi et y compris les intérêts politiques et politiciens des Libanais eux-mêmes.
Il y a ceux qui, tout en redoutant l'afflux massif de populations majoritairement sunnites, espèrent monnayer politiquement leur approbation. Il y a ceux qui ne manqueront pas d'exploiter ce dossier pour légitimer leurs argumentations (projet de fédération) et faire jouer les réflexes minoritaires afin de ressouder leurs bases. Il y a ceux qui peuvent y voir un projet politique, avec un transfert organisé de populations sunnites et palestiniennes vers le Liban (contrer le chiisme politique pro-iranien; implantation des Palestiniens). Il y a ceux qui y voient une contribution au projet politique en Syrie (renversement du régime alaouite). Etc.
Les Libanais sont unanimes à vouloir aider ces populations déplacées, sur le plan humain, même si l'histoire ne doit pas les y encourager particulièrement... Surtout que les autres voisins de la Syrie, qui ont tous beaucoup plus de capacités à tous les niveaux, n'en font pas autant. Ils sont unanimes à penser que ces nouveaux réfugiés, qui se joignent à ceux déjà entassés dans des camps depuis des décennies ou répartis à travers le pays, affecteront les équilibres démographique, social, politique déjà précaires et dangereusement instables. Ils sont tous aussi, quelque part, convaincus qu'ils pourront en tirer parti aussi. Cela est surtout valable pour la classe politique dirigeante, celle-là même qui ne pense qu'au court terme et qui ne voit que l'arbre qui cache la forêt. Plus tard, les Libanais seront à nouveau unis pour regretter, ensemble et unanimement, d'avoir accepté, une nouvelle fois, de faire des concessions sur ce qui est censé les regrouper, à savoir la nation libanaise et la souveraineté du Liban, pour quelques gains politiques illusoires.

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« Plus on a peur de l’islam, plus l’islam fera peur » | Moyen Orient et Monde | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com//news/article.php?id=794318
« Plus on a peur de l'islam, plus l'islam fera peur »

Charlie Hebdo va publier mercredi un hors-série intitulé La Vie de Mahomet, une bande dessinée biographique « parfaitement halal », a annoncé le directeur de l'hebdomadaire satirique Charb, qui l'a mise en images. Il ne s'agit là ni d'une caricature ni d'une satire, mais d'un récit minutieux basé sur une bibliographie rigoureuse, assure dans un avant-propos « Zineb », sociologue franco-marocaine des religions et coauteure de l'ouvrage. « C'est une biographie autorisée par l'islam puisqu'elle a été rédigée par des musulmans.

 C'est une compilation de ce qui a été écrit sur la vie de Mohammad par des chroniqueurs musulmans et on l'a simplement mise en images », renchérit Charb, qui se défend de verser dans la provocation. « Je ne pense pas que le plus savant des musulmans pourra reprocher quoi que ce soit sur le fond », ajoute Charb, dont l'hebdomadaire a provoqué à plusieurs reprises des remous en publiant des caricatures du Prophète. « L'idée de ce livre, j'y pense depuis 2006, au moment des caricatures de Mohammad au Danemark. Je crois qu'au départ, on avait pris le sujet un peu à l'envers, on a mis en scène un personnage dont on ne connaissait pas la vie, moi le premier », reconnaît-il. « Avant de pouvoir rigoler d'un personnage, il vaut mieux le connaître. Autant on connaît la vie de Jésus, autant on connaît rien de Mohammad. »

Quant aux critiques qui ne manqueront pas de pointer que représenter le prophète est blasphématoire, « c'est juste une tradition, c'est absolument pas inscrit dans le Coran, plaide le dessinateur. À partir du moment où ce n'est pas pour ridiculiser Mohammad, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas lire ce livre comme on lit au catéchisme des histoires de la vie de Jésus ». « Autant le fond est parfaitement halal, autant l'image, c'est mon dessin. J'ai dessiné Mohammad comme je dessine habituellement mes personnages, Mohammad était un homme, j'ai dessiné un homme », fait valoir Charb.

En novembre 2011, après la publication d'un numéro spécial baptisé Charia Hebdo contenant des caricatures du Prophète, les locaux du journal satirique avaient été incendiés, son site Internet piraté et Charb menacé de mort. Ce dernier vit depuis sous protection policière. Plus récemment, de nouvelles caricatures publiées par le journal avaient attiré à Charlie Hebdo des critiques virulentes dans de très nombreux pays musulmans, allant jusqu'à faire réagir le gouvernement français.

 (Pour mémoire: « Charlie Hebdo » jette de l'huile sur le feu)

Même si cette fois la démarche est bien différente, Charb s'attend à ne pas plaire à tout le monde. « Si des gens veulent être choqués, ils seront choqués, mais ce n'est pas fait pour choquer. Les musulmans sont aussi prêts a rire d'eux-mêmes, si on se met à les considérer comme des handicapés du rire, on ne fait pas le jeu d'un islam apaisé, on fait le jeu des extrémistes. Il faut arrêter d'avoir peur, plus on a peur de l'islam, plus l'islam fera peur », commente-t-il. Pour lui, « ce serait une bonne idée de le mettre dans les écoles, même des enfants musulmans peuvent le lire dans la mesure où ils acceptent que Mohammad soit représenté ».

Sur le réseau social Twitter, de nombreuses personnes ont d'ailleurs réagi négativement à l'annonce de cette publication, selon le site web du Huffington Post, beaucoup dénonçant une opération commerciale faite pour « renflouer les caisses », comme l'estime par exemple @MColve : « Charlie Hebdo a parfaitement le droit de publier sur (Mohammad). Le problème, c'est qu'ils le font très souvent et que ça pue le fric. » D'autres, comme @LEPAUTREMAT, ont dénoncé une opération de provocation : « Charlie Hebdo publie une BD sur la vie de (Mohammad)... Las... Cela va encore engendrer des troubles affligeants..."comme la provocation..." ».
(Sources : AFP/Huffington Post)

 Pour mémoire:

Entre film et caricatures, l'Occident chavire

Mon prophète Mohammad, le clic de Rania MASSOUD


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Agression contre un prêtre grec-catholique et son fils, à Tripoli -L'Orient-Le Jour- 31/12/2012

http://www.lorientlejour.com//news/article.php?id=794348
Agression contre un prêtre grec-catholique et son fils, à Tripoli
L'évêque auxiliaire grec-catholique de Tripoli, Georges Bacouni, a condamné hier l'agression perpétrée par deux adolescents contre le P. Abdallah Skaff, curé de la cathédrale Saint-Georges, à Tripoli, et son fils, Maximos, devant l'édifice religieux.
« À travers le P. Skaff, cette agression porte atteinte à tout ce qu'il symbolise, religieusement », a-t-il dit.
Arrivé sur les lieux, après avoir été informé de la nouvelle, Mgr Bacouni a remercié les forces de sécurité pour la rapidité avec laquelle ils ont réagi à l'incident, précisant avoir été informé que le principal coupable de l'agression a été arrêté.
L'évêque a également remercié les instances religieuses, politiques et sécuritaires de Tripoli pour leur solidarité, assurant par ailleurs que le P. Abdallah Skaff et son fils sont en bonne santé.
« Il s'agit d'un incident très probablement isolé et nous laissons aux forces concernées le soin de le traiter », a-t-il affirmé.Il semble en fait que le prêtre avait démande aux deux jeunes gens de s' éloigner de l'église prés de laquelle ils fumaient leur narguilé.
L'évêque a demandé à l'opinion publique de considérer que « l'incident est clos », et de poursuivre leurs programmes de festivités comme prévu.
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Message du pape au nouveau patriarche grec-orthodoxe : L’unité des chrétiens pour construire la paix | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com//news/article.php?id=794344
Message du pape au nouveau patriarche grec-orthodoxe : L'unité des chrétiens pour construire la paix

31/12/2012

Le (CCI) a diffusé hier le texte d'un message adressé par Benoît XVI au nouveau patriarche grec-orthodoxe, Youhanna X Yazigi, dans lequel le pape affirme que l'unité des chrétiens au Moyen-Orient sera précieuse pour la paix régionale. L'unité des chrétiens au Moyen-Orient est un témoignage du « message d'amour, de paix et de réconciliation de l'Évangile », écrit Benoît XVI au nouveau patriarche grec-orthodoxe.
Le pape commence son message par un « salut fraternel dans l'amour du Christ » au nouveau patriarche élu le 17 décembre, à Balamand, comme successeur du patriarche Ignace IV Hazim, qui s'est éteint le 5 décembre à l'âge de 92 ans.
« En ces temps instables et enclins à la violence que connaît le Moyen-Orient, il est toujours plus urgent que les disciples du Christ offrent un témoignage authentique de leur unité, afin que le monde croie au message d'amour, de paix et de réconciliation de l'Évangile », peut-on lire dans le message.
Benoît XVI souligne que « nous avons la responsabilité de poursuivre ensemble notre chemin pour manifester de façon encore plus visible la réalité spirituelle de la communion, bien qu'encore incomplète, qui déjà nous unit ».
Dans cette perspective, le pape souhaite que les rapports entre le patriarcat grec-orthodoxe et l'Église catholique « se développent davantage, à travers des formes de collaboration fructueuse » et à travers « la poursuite de notre engagement à résoudre les questions qui nous divisent encore, grâce à une participation active et constructive aux travaux de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe dans son ensemble ».
Enfin, le pape assure de ses prières, afin que le Christ « apporte la consolation à tous ceux qui sont victimes de la violence au Moyen-Orient » et « inspire à chacun des gestes de paix ».
On rappelle que l'une des propositions du synode sur les Églises du Moyen-Orient (2010) recommande que catholiques et orthodoxes unifient la date de célébration de la fête de Pâques.
Reactions des internautes à cet article

- Si les Chrétiens, entre eux, n'arrivent pas à Dialoguer, LE GRAND DIALOGUE DES RELIGIONS, qui en croit un traître mot ?
SAKR LEBNAN

- IL a déjà reglé le "problème " du filioque...et c'est pas mal.Maintenant,et sans tomber dans le repentance (terme horrible et contre-productif) ,il faut faire une bonne fois pour toutes pénitence pour la prise et le sac de Constantinople...crime entre tous...et reconnaître que le schisme a été le fait de papes arrogants et stupides...en fait,il faudrait une espèce de Canossa byzantin...mais ce Pape là,Benoît XVI, laissera une oeuvre énorme...merci donc.
GEDEON Christian

- BENOÎT ne s'est jamais trompé de rendez-vous Apostolique Romain. Et alors? dit-il. Oui il est bourré de défauts ce Catholicisme, mais il introduit de News "droits chrétiens!" via sa "Charte" de droits fondamentaux pour Cathos…. Et quelle alternative proposent les autres Svp ? Moi Panzer-Cardinal, je ne veux pas devenir un Simple pape Banal. Je suis en vérité, en vérité un véritable théologien essentiellement pragmatique jusqu'au "Pathétique" ! Je suis momentanément le catholique le plus en vue de cette Campagne vaticanesque n'est-ce pas ? C'est "Moi" ou la théologie du pire. C'est "Moi" ou la disparition d'un espace de lutte "ecclésiastique" contre l'hégémonisme de l'Anticatholicisme. C'est "Moi" ou abdiquer face à des Empires Style exotique genre ce Byzantin ! On ne peut pas être comme "Moi" Réac coinique, Conservatisme compatible, Compréhensif à l'égard du Traditionalisme, et ne pas avoir conscience de ce rapport de force en faveur des Non-catholiques. Mon Moi "combattra" partout ce déséquilibre Inhumain apostoliquement parlant. Mais la "Dangerosité de mon théologisme" est et sera encore plus énorme évidemment ! Enfin, de grâce, qu'on lui donne moins la parole à ce benoit de prélat ; dorénavant. Ou alors, Svp, qu'il soit Mieux "inspiré" par des ensoutanés de cette ecclésia ; à son image ; mais ayant tout de même un minimum de "déontologie théologienne!" même pareille : un peu moins Pâmée quand mêêême !
Antoine-Serge KARAMAOUN

- Il ne manquait plus que ce "Papa-Panzer" avec tous ses Grüss-Tschüss et Salamalecs !
Antoine-Serge KARAMAOUN

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El-Assir : Nous tendons la main aux chrétiens car ils sont les plus proches de nous - 31-12-2012- L'Orient-Le Jour

El-Assir : Nous tendons la main aux chrétiens car ils sont les plus proches de nous
L'imam de la mosquée Bilal ben Rabah de Saïda, cheikh Ahmad el-Assir, a effectué une visite au Akkar où il a tenu un meeting oratoire dans la région de Abdé en présence d'un grand nombre de notables et de personnalités de la région, plus particulièrement des cadres chrétiens.
Cheikh el-Assir a prononcé à cette occasion une allocution dans laquelle il a mis l'accent sur sa détermination à œuvrer afin de « rétablir l'équilibre » sur le plan local (face au Hezbollah). Le dignitaire sunnite a commencé par réfuter les accusations de « terrorisme » lancées récemment contre le Akkar par certaines factions du 8 Mars, dont notamment le général Michel Aoun. « L'accusation de terrorisme lancée contre le Akkar est fallacieuse, a déclaré cheikh el-Assir. Certaines parties tentent de porter préjudice à l'image des sunnites et de la région du Nord car ils accueillent les réfugiés syriens. »
« Nous lutterons afin de rétablir l'équilibre au Liban (face au Hezbollah), a ajouté cheikh el-Assir. Nous ne ferons pas marche arrière pour ce qui a trait à la révolution de la dignité (le mouvement de protestation lancé par cheikh el-Assir contre l'armement du Hezbollah et l'alignement du parti chiite sur la République islamique iranienne). À ceux qui misent sur le fait que la situation restera inchangée, nous disons que nous poursuivrons notre action, quelle que soit votre position. »
Et le dignitaire sunnite de poursuivre : « Notre problème n'est pas avec la communauté chiite, mais avec les mercantiles qui prétendent porter l'étendard du projet de la résistance (allusion au Hezbollah). Quelle est la réaction des chrétiens au grignotage iranien ? Ils (les Iraniens et le parti chiite) ont noyauté les villes et ont porté atteinte à la spécificité de Tyr et de Beyrouth. Ils ont essayé de le faire à Saïda, mais en vain. Le drapeau jaune (du Hezbollah) ne flottera pas à Saïda. »
La coexistence islamo-chrétienne
Cheikh el-Assir a par ailleurs fait l'apologie de la coexistence islamo-chrétienne. « Nous voulons mettre l'accent sur l'importance de la coexistence, a-t-il notamment déclaré sur ce plan. Nous devons tendre la main à toutes les factions. Tous ceux qui n'adoptent pas une attitude hostile à notre égard ou qui ne complotent pas contre notre religion, nous devons leur tendre la main, plus particulièrement les chrétiens. Les chrétiens sont ceux qui sont les plus proches de nous. Nous avons coexisté avec eux pendant 1 400 ans. Quant à ceux qui adoptent une attitude hautaine à notre égard et qui se comportent avec nous en faisant preuve de complaisance, nous nous opposerons à eux de manière pacifique. »
Abordant enfin le dossier de l'arsenal militaire du Hezbollah, cheikh el-Assir a réitéré sa position sur ce plan, déclarant à ce sujet : « Pourquoi les armes ne devraient-elles pas être entre les mains de l'État ? Jusqu'à quand continueront-ils à brandir comme prétexte la faiblesse de l'armée libanaise ? Une telle attitude (de la part du Hezbollah) n'est-elle pas simplement un leurre ayant pour but de leur permettre de conserver leur arsenal militaire? » s'est interrogé en conclusion le dignitaire sunnite.

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ZENIT - « Chrétiens du Moyen-Orient, comment nourrir l'espérance ? »- 30-12-2012


http://www.zenit.org/article-32991?l=french
« CHRÉTIENS DU MOYEN-ORIENT, COMMENT NOURRIR L'ESPÉRANCE ? »

« Chrétiens du Moyen-Orient, comment nourrir l'espérance ? », interroge le P. Frédéric Fornos, s.j., directeur de l'Apostolat de la prière pour la France et coordinateur pour l'Europe, dans son commentaire de l'intention de prière « missionnaire » de Benoît XVI pour le mois de janvier 2013.

Chaque mois le pape Benoît XVI confie aux catholiques deux intentions de prière, deux défis qu'il discerne pour le monde et la mission de l'Eglise, à savoir pour janvier 2013 :

Intention de prière universelleLa foi des chrétiens
Pour qu'en cette « année de la foi », les chrétiens puissent approfondir la connaissance du mystère du Christ et témoigner avec joie de leur foi. (Commentaire ici : http://www.apostolat-priere.org/index.php/derniere-minute.html )

Intention de prière missionnaire - Les chrétiens du Moyen-Orient
Pour que les communautés chrétiennes du Moyen-Orient reçoivent du Saint-Esprit la force de la fidélité et de la persévérance, particulièrement lorsqu'elles sont discriminées. 

« Chrétiens du Moyen-Orient, comment nourrir l'espérance ? »

Le « printemps arabe » avec ses contrecoups, dont l'islamisation politique, ainsi que les discriminations quotidiennes, allant parfois jusqu'à la persécution, accélère l'exode des chrétiens du Moyen-Orient. Les médias s'en font l'écho régulièrement. Ils ne représenteraient plus que 5% de la population contre 20% il y a un siècle. Est-ce la fin des chrétiens d'Orient, « berceau du christianisme » ?   

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En septembre dernier, le Pape s'adressait aux jeunes chrétiens libanais en les exhortant à ne pas « goûter au miel amer de l'émigration… ». Tout en comprenant les raisons de l'exode des chrétiens du Moyen-Orient, il encourageait cependant ceux qui désirent rester à persévérer dans la foi : « Alors que par nécessité, lassitude ou désespoir des catholiques natifs du Moyen-Orient se décident au choix dramatique de laisser la terre de leurs aïeux, leur famille et leur communauté croyante, d'autres, au contraire pleins d'espérance, font le choix de rester dans leur pays et dans leur communauté. Je les encourage à consolider cette belle fidélité et à demeurer fermes dans la foi ». – LIBAN septembre 2012

Le Synode des patriarches et évêques du Moyen-Orient, en octobre 2012, avait déjà sonné l'alarme sur la précarité de la situation des chrétiens dans la région et le départ des jeunes pour des raisons économiques ou religieuses. On peut comprendre le souci du Pape Benoît XVI, qui devant cet exode, incite les chrétiens à rester sur cette terre, à être le levain évangélique dans la pâte, malgré les difficultés et parfois les situations dramatiques qu'ils traversent, comme en Syrie.

Cette terre est celle où sont nées les trois grandes religions monothéistes : le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam. C'est la terre d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, la terre des prophètes, et où est né de Marie le Fils Unique, Jésus-Christ. C'est cette terre que Iéshoua de Nazareth a respirée et aimée, c'est là qu'il a vécu, qu'il est mort et ressuscité. L'Eglise y est née.

Depuis le temps de Jésus jusqu'à nos jours, les chrétiens ont toujours été présents au Moyen-Orient. En Syrie, on utilise encore l'araméen dans la liturgie, la langue parlée par Jésus. L'Eglise du Christ s'exprime au Moyen-Orient dans une grande diversité de traditions liturgiques, spirituelles, culturelles et disciplinaires. Connaissons-nous l'histoire des Eglises orientales catholiques, la beauté de leurs liturgies et la richesse de leurs traditions ? Je dois avouer que malgré mon intérêt pour les Pères de l'Eglise orientale et les premiers temps du christianisme, je les connais moi-même bien peu. Pourtant je suis certain que nous avons besoin d'eux pour retrouver en Europe le souffle spirituel des premières communautés chrétiennes.

Il ne s'agit pas de prier pour que ces frères et sœurs en Christ restent dans leur pays du Moyen-Orient malgré leur situation souvent difficile, voire dramatique, mais pour que le Saint-Esprit donne, à ceux qui restent, par choix ou parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement, la force de la fidélité et de la persévérance à vivre l'Evangile de Jésus-Christ. C'est ce que nous dit très bien, en cette « année de la foi » le père Ziad Hilal, jésuite à Homs – NEWS.VA (LIEN http://www.news.va/fr/news/noel-en-syrie-au-plus-pres-des-populations-civiles )

La prière semble dérisoire et pourtant elle ouvre « des chemins dans la mer » (Psaume 76). En ce début d'année 2013, rendons-nous proches des communautés chrétiennes du Moyen-Orient par la prière, mais aussi par la solidarité et en cherchant à mieux les connaître. Ils ont besoin de nous, nous avons besoin d'eux.

Père Frédéric Fornos, jésuite

« Voici, mon fils, un commandement que je te donne :
que la miséricorde l'emporte toujours dans ta balance,
jusqu'au moment où tu sentiras en toi la miséricorde que Dieu éprouve envers le monde. »
 - Saint Isaac le Syrien né env. 640 au Quatar, † env. 700 en Syrie

L'Apostolat de la prière est le service officiel des intentions de prière du Pape :
www.apostolat-priere.org

L'accord préalable écrit de l'éditeur est nécessaire pour toute reproduction des informations de ZENIT.

ZF12123005 - 30-12-2012

« CHRÉTIENS DU MOYEN-ORIENT, COMMENT NOURRIR L'ESPÉRANCE ? »


Intentions de prière de Benoît XVI pour janvier 2013


P. Frederic Fornos, s.j.

ROME, Sunday 30 December 2012 (Zenit.org).


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Les 30 Libanais(e)s qui ont (dé)fait 2012 | À La Une | L'Orient-Le Jour30/12/2012

Les 30 Libanais(e)s qui ont (dé)fait 2012 | L'Orient-Le Jour

1) Amin Maalouf

 Ses mots, tropismes à eux tout seuls, assénés en habit et épée or et vert pendant que flottait, heureux, le fantôme de Claude Lévi-Strauss, étaient une absolue arche de Noé, noyée dans une Méditerranée métastasée de murs, de barrières, de bunkers identitaires et culturels. Tous les Libanais, du Akkar à Nabatiyeh en passant par Zahlé, Baakline ou Beyrouth, se sont sentis un peu académiciens lorsque l'écrivain a pénétré, en juin, la coupole du Quai Conti. L'immortalité d'un architecte pharaonique, tout entier consacré à une passion, une mission, un vœu : construire des ponts entre des rives qui ne se sont jamais autant éloignées l'une de l'autre… Sphinx et oracle.

2) Ahmad el-Assir

 L'imam se faisant couper les cheveux. L'imam nageant (presque) tout habillé. L'imam à bicyclette dans la ville. L'imam haranguant les foules, des femmes tchadorées jusqu'aux yeux le photographiant à coup d'iPads. L'imam bloquant des axes routiers, brûlant des pneus. L'imam embarrassant les cravates Hermès des sunnites modérés. L'imam jouet des Qataris. L'imam qui dit se battre contre les armes miliciennes du Hezb et pour la primauté de l'État. L'imam qui singe la méthodologie de ce même Hezb. On dirait des épisodes de Martine. Rarement un homme, Candide voltairien ou baby Lucifer, n'aura à ce point divisé les Libanais, incarné à ce point leurs frustrations de néo-déshérités ou leur dégoût absolu. Un hit.

3) Jennifer Chédid

 Quand elle sera grande, quand elle cicatrisera (un peu, de l'extérieur), quand son visage et son œil droit perdront leur roideur métallique, quand sa peau recyclera ses milliers d'éclats de verre de son corps, quand elle aura remporté son combat, la petite (10 ans) miraculée de l'attentat de la place Sassine ira déposer une rose blanche sur le tombeau de Wissam el-Hassan, prendre un café avec Achraf Rifi, embrasser Melhem Khalaf et les volontaires d'Offre-Joie un par un, remercier le CPL de lui avoir trouvé un logement transitoire, et puis écrire son histoire, celle d'une anonyme devenue ambassadrice malgré elle de toutes les victimes vivantes des guerres du Liban. Jenny, pour les intimes…

 4) Youssef Tohmé

 Il aurait certainement adoré vivre avec Diderot, Locke, Lessing, Fragonard et Adam Smith. L'humaniste, ancien élève de Jean Nouvel, est un architecte 4x4, global, obnubilé par l'urbanisme. 2012 l'a comblé : après des expos à la Biennale de Venise, à New York ou à l'IMA, il gère de A à Z 600 000 m2 à Bordeaux, où il supervisera la construction de logements, de petites industries, de bureaux, de commerces : une microcité, en somme. Impérial.

 5) Myriam Klink

 Roland Barthes l'aurait disséquée, pour une mythologie (de supermarché) ; Andy Warhol s'en serait prévalu pour faire taire ses détracteurs. La chanteuse ( ?) est soit une Bimbo utlime, starlette überbotoxée (il)legaly blonde, soit une machiavélique prêtresse du marketing, fasciste en diable. L'incontournable village de Mhaïdssé a connu mieux, mais en 2012, tout le monde n'a parlé que d'elle. L'a théorisée. Entre Antar et Klink Revolution. Dantesque.

6) Tarek Mitri

 D'un Tripoli à l'autre… Les Libanais rêvaient de le voir, à l'instar d'un Berry sur son perchoir, locataire à vie du palais Bustros, fils digne de Fouad Boutros. Cette année, Ban Ki-moon l'a envoyé s'occuper des Libyens. Sa tâche est herculéenne ; l'ancien ministre l'accomplira avec motivation et conviction. Sans oublier que le Liban, politique (gouvernement) ou académique (Balamand), ne saurait se passer de ses talents.

 7) Zalfa Naufal

 La magicienne d'Oz, c'est elle. Elle a recréé le terrier d'Alice Au Pays des Merveilles (culinaires), exactement comme dans un road-movie US d'un David Lynch obsédé par la netteté et la propreté : Frosty Palace, sans réservations, sans voituriers, et avec, chaque deux semaines, une nouvelle recette de hamburger, fantasmée depuis les écoles des Roches en Suisse et du Cordon bleu en Australie, puis recréée, offerte, junk-food bio, au palais halluciné du Libanais. Un 2012 must live.

 8) Gebran Bassil

 De Charbel Nahas à Nicolas Sehanoui en passant par Gaby Layyoun, personne plus que le titulaire de l'Énergie et de l'Eau n'a incarné aussi bien l'esbroufe, les mensonges et les (im)postures politiques des ministres du CPL. Entre scandales de mazout, lignes de haute tension, adjudications douteuses et, surtout, une électricité moribonde et mortelle, le gendre adoré a tout raté en 2012. Une seule question : fera-t-il plus haut/loin/fort en 2013 ?

 9) Hajjithomas/Joreige

 Pour rendre ces deux cinéastes heureux, il faudrait leur offrir une armée de rêveurs, des divisions blindées de rêves : alchimistes géniaux, ils les anamorphoseraient en photos (l'expo du BEC) et en documentaire (The Lebanese Rocket Society) et, rimbaldiens à donf, réinventeraient les amours. Une année d'exception et, pour leurs spectateurs, l'infinie envie, enfin, un jour, vite, d'un film purement commercial. Cronenberg le fait. À eux, maintenant.

 10) Michel Samaha

 En réalité, ce buzz absolu est un non-buzz. Une non-surprise. L'ancien ministre et ancien député n'est pas un héros de tragédie grecque, une Iphigénie sacrifiée sur quelque autel : il a lui-même choisi et façonné son destin, malgré tous ses Que voulez-vous, ce sont les ordres de Bachar… Son arrestation par les FSI, par Wissam el-Hassan, au top de leur professionnalisme, a évité des hécatombes. La justice, en 2013, devra être implacable.

 11) Charles el-Achi

 Il dit que Mars est désormais son bac à sable ; il veut que dans 25 ans, une femme aille y jouer, y apprendre, y cultiver des jardins. Le scientifique né à Rayak et naturalisé américain est le patron du mystérieux JPL, en charge du contrôle de la mission Curiosity, du nom du robot qui s'est posé le 6 août 2012 sur la planète rouge. Un exemple pour tous les jeunes Geo Trouvetou du Liban et un splendide hommage à Ray Bradbury, décédé cette année. Un régal.

 12) Karim Ghattas

 Dhafer Youssef, Erik Truffaz, Archie Shepp, Mina Agossi, Ibrahim Maalouf, Anouar Brahem, Hindi Zahra, Piers Faccini, etc. tous au Liban, c'est grâce à ce jeune producteur fou (à lier) de jazz, associé en 2012 au Festival de Baalbeck et producteur inspiré des Mashrou3 Leila. Une arrogance, une exigence portées comme un étendard et toutes entières au service d'un sacerdoce : faire bander l'organe le plus sensible, le plus fatigant/fatigué des Libanais : leur tympan.

13) Atef Majdalani

 En initiant cette fameuse loi antitabac, le président de la commission parlementaire de la Santé a fait de grands heureux (les non-fumeurs) et de grands malheureux (les patrons de restaurants et de pubs) - à condition, naturellement, qu'elle soit suivie… Le député de Beyrouth ne s'est pas arrêté là : sa croisade contre le trafic de médicaments, notamment contre le frère d'un ministre hezbollahi, a été exemplaire et courageuse. Jolie année

14) Nadim Lahoud

 2012 aura incontestablement été l'année de la censure la plus zélée et la plus pandémique que le Liban ait connue depuis des années, entre Fetih 1453My Last Valentine In BeirutBeirut HotelTannoura Maxi, etc. Le jeune financier, aidé par SKeyes et parallèlement aux activités de l'association March, a initié et produit une websérie d'anthologie : Mamnou3. Le rire comme antidote ultime contre la bêtise, himalayenne, de certains Libanais. Bravo.

15) Ranya Sarakbi

Ridley Scott l'adorerait. Moebius l'adopterait. La grotte de Lascaux serait son placenta. La designer, qui a collaboré cette année avec le tandem Dagher/Joreige et Johnny Farah, aime (en)serrer, muséifier les cous ; aime figer le vivant, un serpent, un oursin, etc., dans le bronze et l'or pour mieux le faire (re)vivre, éternel, immortel. La fusion entre le métal et la peau est un climax de beauté et les torsions de l'artiste une opération à cœur ouvert. Royale.

16) Nadim Gemayel

Il n'a peut-être pas (encore) la popularité de son cousin ni son intérêt pour la politique politicienne ; il n'empêche, le jeune député de Beyrouth a initié et coordonné une magnifique initiative cette année : Achrafieh 2020. Et avec la Fondation Bachir Gemayel et/ou main dans la main avec Michel Pharaon et ses trois autres colistiers, il a réussi à alléger un tant soit peu les souffrances des survivants des drames de Fassouh et de Sassine. De la belle ouvrage.

17) Baroudi/Hibri

À l'heure où la planète regardait avec pitié un Liban mutilé de partout par des pneus en flamme et pendant que les rares touristes qui s'y étaient aventurés se dépêchaient de le quitter, le tandem Bokja giflait somptueusement tout le monde en customisant, tonnes de glitter et d'intelligence à l'appui, des dizaines de pneus. Le glamour comme arme de reconstruction massive – l'IMA à Paris, dans des conditions certes pas idéales, en a été aussi le spectateur.

 18) Hamed Sinno

Le malheureux épisode du pas très smart boycott des Red Hot Chili Peppers mis à part, 2012 a furieusement été l'année du chanteur de Mashrou3 Leila et de ses copains, entre apothéose à Baalbeck, concerts inouïs en Europe (la reprise en arabe de Ne Me Quitte Pas à Montreux était à mourir de bonheur…) et préparation d'un nouvel album sous la férule fraternelle mais implacable de leur producteur, Karim Ghattas. Une voix et des tripes en or.

 19) Sandra Dagher

 Elle avait commencé toute jeune à l'aube du IIIe millénaire, dans un espace SD doux et confortable - sans plus. Sauf que dans ses veines et ses artères, il y a la passion de l'art qui coule et bouillonne, et qui a amené la galeriste, douze ans après, main dans la main avec Lamia Joreige, à concevoir et ouvrir le BAC, avec, pour 2012, une mention excellent : Richter, le White Wall, les révolutions du XXe siècle, Ranya Sarakbi, etc. Elle est une passeuse.

 20) Joe Maalouf

Dans la France de l'après-occupation allemande, il aurait eu le crâne rasé en place publique. Cet animateur de télévision (Enta Horr/MTV) a fait de la délation et de son combat quasi-mystique pour la promotion de la vertu et la répression du vice un commerce extrêmement lucratif. Ayatollah et chef taliban à la fois, il peut s'enorgueillir d'avoir accéléré la résurrection d'une mode qui a fait s'étouffer le monde entier : le test anal au commissariat de Hobeiche. Glorieux.

 21) Michel Sleiman

 2012 n'a pas vu la fin du monde mais le coming-out du président de la République, 4 ans après son accession à Baabda : entre ses ras-le-bol, ses coups de poing sur les tables, ses critiques d'une fermeté sans précédent contre le Hezbollah, son triptyque et son drone, le régime syrien et son manque d'alternance et ses félicitations aux FSI dans l'affaire Samaha, le Michael Phelps de Baabda s'est carrément transfiguré. Même si ce n'est toujours pas, loin de là, assez…

 22) Claude D. Serhal

Réussir à semer le doute dans la tête des spécialistes du monde : et si Europe était une déesse sidonienne et non pas tyrote !..., mener des fouilles jusqu'au bout du bout de Saïda et être anoblie par Elisabeth II : cette archéologue d'une ténacité et d'une pugnacité insensées, véritable Indiana Jones au féminin, a su, en 2012 plus que jamais, déranger les pierres pour mieux les faire chuchoter. Gardienne de leurs secrets, elle n'a sûrement pas, encore, tout dit.

23) Rim el-Jundi

La peintre au noir a compris qu'elle était un magnifique capteur/ transmetteur de lumière ; compris que son désir de reproduire sur ses toiles l'un des plus beaux mots du monde : métissage, et donc famille, est devenu réalité. Cette prise de conscience personnelle, picturale et politique a été le point d'orgue, l'un des moments-soleil de 2012 dans cette galerie Janine Rubeiz que Nadine Begdache réussit à réinventer année après année.

24) Omar Rajeh

C'est lui que les Libanais(e)s amateurs de danse, de corps en apnée, de muscles qui hurlent comme des poèmes et de chorégraphies bigger than life doivent remercier. Le jeune chorégraphe a fondé BIPOD, le désormais fameux festival international de danse à Beyrouth et la sélection 2012, entre Carolyn Carlson, Thierry de Mey, Carlo Stellato et Hiroaki Umeda et les autres, était une cuvée belle comme une rencontre entre Méphistophélès et la fée Clochette.

25) Rida Antar

S'il est loin d'avoir le niveau sur le plan international et qu'il se la joue überdiva, il reste l'emblème de l'équipe nationale et tous les Libanais, de l'avocat au plombier en passant par le romancier ou la PDGère, étaient braqués sur ses jambes zizouesques durant les éliminatoires de la Coupe du monde. Les Libanais y ont cru, mais un seul footballeur, fût-il capitaine, ne fait pas une équipe. Et le voilà retourné à Shandong Luneng, en Super League chinoise…

 26) Ziad Doueiri

Il avait disséqué une sexualité plus ou moins acnéique dans l'oubliable Lila dit ça, mais aussi dans le somptueux West Beirut ; voilà le jeune cinéaste au creux d'un Proche-Orient affolé et affolant, à l'intérieur des cordons ombilicaux intercommunautaires : il a adapté L'Attentat (The Attack) de Yasmina Khadra, présenté cette année à Marrakech (primé), Toronto et Dubaï. S'il réussit à être projeté à Beyrouth en 2013, ce film provoquera un séisme. Yes he can.

27) Robert Fadel

Si le député n'a (vraiment) pas brillé par son activité législative et politique, le PDG, ancien de Science Po et de l'ENA à Paris, a réussi en 2012 un beau, un très gros pari : rénover et réinventer l'un des plus grands et plus vieux malls du Liban, l'ABC de Dbayeh, même pas effrayé par une réalité économique tuberculeuse. Et ce ne sont pas les 1 500 salariés de la boîte, emmenés de main de maîtresse par leur vice-présidente, Tania Ezzeddine, qui vont se plaindre…

 28) Sophie Schoucair

 Elle est pratiquement la seule de sa promotion de l'École Hôtelière de Lausanne à avoir ouvert son restaurant. Chef méticuleuse, presque maniaque, elle a férocement réussi à rappeler que la cuisine italienne en général, sicilienne en particulier, est à la fois raffinée et robuste, élitiste et populo, blanche et noire. Fifty shades of grey et téta Marinella doit sourire de là où elle est… Seul bémol : un an après, la patronne refuse (mais jusqu'à quand…) d'ouvrir le soir.

29) Simone Kosremelli

Variations sur un même t'aime : cette architecte est une grammairienne. Une sorcière aussi : elle a créé une symbiose, une fusion, entre le traditionnel et le contemporain, l'ancien et le nouveau, le passé, le présent et le futur… En 2012, elle a publié A Lebanese Perspective, une sélection de projets réalisés au cours des 30 dernières années, le sigma de ses talents et de comment elle voit et conçoit le(s) mondes. De la grâce à l'état sauvage.

30) Saad Hariri

La seule personnalité de ce Top 30 à avoir buzzé, cette année, par une retentissante absence, que même l'assassinat de Wissam el-Hassan n'a pas réussi à rompre. Personne ne demande à l'ancien Premier ministre, patron du courant du Futur et composante essentielle s'il en est de l'Alliance du 14 Mars de se découvrir une vocation au martyr(e), mais de se souvenir que les législatives sont dans cinq mois et que les absents ont toujours tort…

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2012-2013 : kif-kif ? | À La Une | L'Orient-Le Jour-30-12-2012

2012-2013 : kif-kif ?
La chronique de Nagib Aoun Une année finit, une autre commence, des rêves s'évanouissent, d'autres s'éveillent, apprennent des échecs passés. Imperturbable, le cycle du temps poursuit son œuvre, déblayant les terrains minés, bloquant les voies praticables.
Des printemps se fanent là, des automnes fleurissent ailleurs rendant tout pronostic impossible, toute prévision aléatoire. L'histoire, elle, continue de dérouler ses séquences, de prolonger l'attente, tel un film policier qui nous tient en haleine et se termine sans avoir dénoué l'énigme.
2012 nous quitte sur un suspense, 2013 démarre sur un thriller : du Machrek au Maghreb, de l'Asie à l'Afrique, les forces du changement se heurtent à celles de l'inertie, le mouvement réformateur est talonné par la poussée islamiste, par la résurgence des tentations théocratiques.
Est-ce donc une fatalité ? Les tragédies sont-elles le passage obligé de toute émancipation, de toute révolte contre l'oppresseur ? Est-ce forcément dans les bains de sang que se dessine l'avenir des peuples, que se concrétisent les soifs de liberté et de dignité ? Interrogations cruelles, lancinantes, alors que la Tunisie et la Libye sont encore en recherche de repères, que l'Égypte risque d'être happée de nouveau par les courants néoréactionnaires et que la Syrie poursuit son inexorable descente aux enfers.
Une chute qui ne peut qu'avoir des répercussions au Liban, les régimes Assad, père et fils, ayant tissé au pays du Cèdre, des années durant, une toile envahissante, faite d'ingérences dévastatrices et de règlements de comptes sanglants, un rôle malsain et venimeux générateur de haines et de désirs de vengeance.
2012 a, en quelque sorte, posé les jalons des ordres nouveaux, esquissé les contours d'un monde en gestation. Une entrée en matière qui s'effectue dans la douleur parce que ses auteurs foncent dans les brèches ouvertes en rangs dispersés. 2013 verra-t-il l'aboutissement de ces « expériences de vie », de ces éveils à la liberté, une démarche inédite après des décennies d'infâmes dictatures, d'atteintes aux droits de l'homme les plus élémentaires ?
Le cas syrien est significatif à cet égard et bien malin est celui qui pourrait dresser, dès aujourd'hui, le portrait de la Syrie nouvelle. Presque deux ans déjà que le bras de fer entre le régime baassiste et les rebelles trace les sillons de fractures irréconciliables, deux ans d'une répression barbare qui génère naturellement des ripostes tout aussi violentes, tout aussi sanglantes. Et les pays occidentaux, les démocraties bien pensantes, en sont encore à se demander comment les jihadistes ont pu gagner autant de terrain, autant d'audience...
Bachar el-Assad aurait été contraint à l'exil, il y a un an, forcé de céder un pouvoir usurpé, on n'en serait pas là aujourd'hui : les Russes se creusant les méninges pour trouver l'issue qui préserverait leurs intérêts en Syrie et les Occidentaux s'arrachant les cheveux pour n'avoir pas compris, assez tôt, que l'attentisme et les louvoiements ne pouvaient aboutir qu'à la montée du péril islamiste.
La question, précisément, est là : qu'est-ce qui se passera après l'inévitable chute du régime baassiste ? Morcellement de la Syrie, poursuite de la guerre civile entre sunnites et alaouites, mainmise des islamistes sur de larges portions du territoire ? Un scénario-catastrophe qui fraye son chemin alors que 2012 se hâte de passer le relais à 2013 comme pour se décharger d'une lourde responsabilité, se débarrasser d'un lourd fardeau, celui-là même qui accable le Liban.
Serons-nous amenés, demain, à regretter 2012 ? Ce serait reconnaître que sur la voie du salut le pire nous pend toujours au nez, un mal nécessaire qu'il faut apprendre à apprivoiser.
Bonne année quand même... et croisons bien les doigts !

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