Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 26 février 2014

Irak : prière et jeûne pour stopper l'hémorragie des chrétiens - Le blog de Père Patrice Sabater

Appel de Mgr Sako pour l'entrée en Carême

 

ROME, 25 février 2014 (Zenit.org) - Le Patriarche de Babylone des Chaldéens, Louis Raphaël I Sako appelle à prier et jeûner pour stopper l'hémorragie des chrétiens en Irak.

A l'approche de l'entrée en Carême (3 mars 2014), il adresse un message aux membres de son Eglise et à tous les chrétiens d'Irak, rapporté par l'agence vaticane Fides.

Il rappelle que l'identité chrétienne est ancrée « dans les profondeurs de l'histoire et de la géographie irakiennes depuis 2000 ans » : quitter le territoire équivaut donc à « se séparer des attaches, des racines et sources limpides » qui les lient à leur pays.Pour le Patriarche, les chrétiens d'Irak doivent « persévérer et espérer », en évitant d'écouter ceux qui leur font peur et les poussent à quitter leur nation. Ces personnes « ne veulent pas votre bien. Nous sommes ici parce que Dieu le veut, et nous restons ici avec l'aide de sa grâce pour jeter des ponts et collaborer avec nos frères musulmans pour le développement de notre pays ».Je vous demande de jeûner et de prier afin que les chrétiens n'émigrent pas », peut-on lire dans le message. Le Patriarche demande également de prier pour la Syrie, pour le Liban et pour toute la région, afin que le temps de l'angoisse se termine.

En Irak, conclut-il, il est urgent d'ouvrir « une nouvelle page avec les prochaines élections », de manière à ce que le pays puisse retrouver « la paix et la sécurité, pour le bien de tous les citoyens ».

Source : Zenith.org - Traduction d'Océane Le Gall 




    Envoyé de mon Ipad 

    mardi 25 février 2014

    Dans la prière de Benoit 16 le Liban , Chef-d’œuvre en péril - de Fady Noun - L'Orient-Le Jour

    25/2/2014-Chef-d'œuvre en péril

    Le Liban est « dans la prière quotidienne » de Benoît XVI. Il l'a confié dimanche au patriarche Raï, selon une dépêche du siège patriarcal de Bkerké. Ce dernier a reçu cette confidence au cours de la première messe célébrée à Saint-Pierre, en présence des cardinaux nouvellement nommés. Les sièges du pape émérite et du patriarche maronite n'étaient pas éloignés l'un de l'autre, précise la dépêche.
    Cette extraordinaire fidélité de Benoît XVI dans la prière pour le Liban trouve ses racines dans la visite pastorale qu'il a effectuée au Liban, du 14 au 16 septembre 2012. C'était le dernier voyage pastoral du pape avant son incisive et clairvoyante décision de se retirer. La rencontre avec les chefs spirituels et les officiels, à Baabda, et surtout la rencontre avec les jeunes, à Bkerké, avaient constitué pour Benoît XVI « des moments inoubliables », selon ses proches. Le modèle libanais de la convivialité éclatait aux yeux du Saint-Père et l'enthousiasme contagieux de sa jeunesse l'avaient conquis.


    Au Liban, le pape était venu aussi plaider – déjà – pour la paix et la fin du conflit syrien. Il avait aussi mis en garde contre « le fondamentalisme religieux », qu'il avait qualifié de menace « mortelle », au moment où la région était secouée par des manifestations contre un film islamophobe.
    Dans l'Exhortation apostolique L'Église au Moyen-Orient qu'il a signée peu après son arrivée, Benoît XVI affirmait que ce fondamentalisme « afflige toutes les communautés religieuses et refuse le vivre-ensemble séculaire » qui a caractérisé des pays comme le Liban.
    Ces paroles restent d'une importance cruciale aujourd'hui, à quelques semaines d'un nouveau voyage apostolique qui doit mener le pape François cette fois, en Terre sainte et en Jordanie (24 mai 2014), dans la continuité de ceux que Benoît XVI et, avant lui, Jean-Paul II, ont effectués.
    Nous voyons le fondamentalisme, c'est-à-dire la manipulation du religieux à des fins politiques, à l'œuvre dans les attentats-suicide contre les régions chiites.


    Mais insidieusement, ce fondamentalisme, qui est exclusion spirituelle de l'autre, fait des ravages partout. Pour s'en convaincre, la lecture des journaux ou des bribes de conversations saisies au vol suffisent : le Liban sombre dans la mélancolie, le désespoir et l'exclusion.
    Dans les milieux chrétiens, et parmi les élites, on peut entendre désormais de grands esprits se désoler d'avoir « travaillé pour rien » et s'avouer amèrement qu'ils « se sont trompés en décidant de rester ». D'autres ne croient plus que l'islam consentira à leur totale liberté religieuse. Beaucoup parlent en connaissance de cause. Le clientélisme confessionnel fait des ravages dans l'administration. Quelque part, le pourrissement politique a fait son œuvre. En attendant que certains « préservent les acquis des chrétiens », des franges de la population ont été définitivement dégoûtées de leur patrie. Dix mois de crise gouvernementale sont venus à bout de tous les espoirs.


    Le pape François se rendra à Amman, Bethléem et Jérusalem. On ignorait hier si le petit mot lancé par le nonce était intentionnel. Gabriele Caccia a affirmé, en réponse à une question, que le Liban « ne figure pas pour le moment » sur l'itinéraire du pape, en mai prochain. Est-ce à dire qu'il pourrait l'être ? Il faut le souhaiter. Des mots de réconfort venus de l'une des plus hautes autorités morales contemporaines ne feront pas de mal à des Libanais qui doutent désormais de leur vocation.


    On ne le redira jamais assez : d'une certaine et très belle façon, le Liban est le chef-d'œuvre culturel des maronites et des autres communautés qui ont adhéré avec eux au projet de création du Liban, en 1920. Mais ce chef-d'œuvre de pluralisme n'est pas figé, il est en devenir. Il est aujourd'hui en péril et il serait bien dommage qu'un siècle après la création du Liban, chrétiens et musulmans y renoncent dans un moment de découragement, ou perdent confiance dans sa pérennité.


    Les chrétiens du Liban, a dit magnifiquement l'imam Mohammad Mehdi Chamseddine, « sont la responsabilité des musulmans ». Il parlait de leur sécurité et de leur liberté. La réciproque est vraie. Les musulmans du Liban et du monde arabe sont, aujourd'hui, la responsabilité des chrétiens. Spirituellement. Aujourd'hui plus que jamais, les chrétiens, qu'ils soient au Liban ou dans toute autre partie du monde arabe, sont et doivent demeurer – spirituellement, mais jusqu'aux ultimes conséquences politiques de cette prise en charge – les agents d'une grande médiation, appelons-là celle de l'amour. C'est l'essence de leur foi. Par-delà la lettre de toutes les religions, où cette essence est pressentie, c'est dans le christianisme qu'elle se propose le plus clairement, et c'est à elle que les chrétiens doivent inébranlablement tenir, volant au secours de leurs patries respectives et de ce monde arabe déchiré qui leur est confié.



    Envoyé de mon Ipad 

    Chef-d’œuvre en péril - de Fady Noun - L'Orient-Le Jour 25/2/2014

    Chef-d'œuvre en péril

    Le Liban est « dans la prière quotidienne » de Benoît XVI. Il l'a confié dimanche au patriarche Raï, selon une dépêche du siège patriarcal de Bkerké. Ce dernier a reçu cette confidence au cours de la première messe célébrée à Saint-Pierre, en présence des cardinaux nouvellement nommés. Les sièges du pape émérite et du patriarche maronite n'étaient pas éloignés l'un de l'autre, précise la dépêche.
    Cette extraordinaire fidélité de Benoît XVI dans la prière pour le Liban trouve ses racines dans la visite pastorale qu'il a effectuée au Liban, du 14 au 16 septembre 2012. C'était le dernier voyage pastoral du pape avant son incisive et clairvoyante décision de se retirer. La rencontre avec les chefs spirituels et les officiels, à Baabda, et surtout la rencontre avec les jeunes, à Bkerké, avaient constitué pour Benoît XVI « des moments inoubliables », selon ses proches. Le modèle libanais de la convivialité éclatait aux yeux du Saint-Père et l'enthousiasme contagieux de sa jeunesse l'avaient conquis.


    Au Liban, le pape était venu aussi plaider – déjà – pour la paix et la fin du conflit syrien. Il avait aussi mis en garde contre « le fondamentalisme religieux », qu'il avait qualifié de menace « mortelle », au moment où la région était secouée par des manifestations contre un film islamophobe.
    Dans l'Exhortation apostolique L'Église au Moyen-Orient qu'il a signée peu après son arrivée, Benoît XVI affirmait que ce fondamentalisme « afflige toutes les communautés religieuses et refuse le vivre-ensemble séculaire » qui a caractérisé des pays comme le Liban.
    Ces paroles restent d'une importance cruciale aujourd'hui, à quelques semaines d'un nouveau voyage apostolique qui doit mener le pape François cette fois, en Terre sainte et en Jordanie (24 mai 2014), dans la continuité de ceux que Benoît XVI et, avant lui, Jean-Paul II, ont effectués.
    Nous voyons le fondamentalisme, c'est-à-dire la manipulation du religieux à des fins politiques, à l'œuvre dans les attentats-suicide contre les régions chiites.


    Mais insidieusement, ce fondamentalisme, qui est exclusion spirituelle de l'autre, fait des ravages partout. Pour s'en convaincre, la lecture des journaux ou des bribes de conversations saisies au vol suffisent : le Liban sombre dans la mélancolie, le désespoir et l'exclusion.
    Dans les milieux chrétiens, et parmi les élites, on peut entendre désormais de grands esprits se désoler d'avoir « travaillé pour rien » et s'avouer amèrement qu'ils « se sont trompés en décidant de rester ». D'autres ne croient plus que l'islam consentira à leur totale liberté religieuse. Beaucoup parlent en connaissance de cause. Le clientélisme confessionnel fait des ravages dans l'administration. Quelque part, le pourrissement politique a fait son œuvre. En attendant que certains « préservent les acquis des chrétiens », des franges de la population ont été définitivement dégoûtées de leur patrie. Dix mois de crise gouvernementale sont venus à bout de tous les espoirs.


    Le pape François se rendra à Amman, Bethléem et Jérusalem. On ignorait hier si le petit mot lancé par le nonce était intentionnel. Gabriele Caccia a affirmé, en réponse à une question, que le Liban « ne figure pas pour le moment » sur l'itinéraire du pape, en mai prochain. Est-ce à dire qu'il pourrait l'être ? Il faut le souhaiter. Des mots de réconfort venus de l'une des plus hautes autorités morales contemporaines ne feront pas de mal à des Libanais qui doutent désormais de leur vocation.


    On ne le redira jamais assez : d'une certaine et très belle façon, le Liban est le chef-d'œuvre culturel des maronites et des autres communautés qui ont adhéré avec eux au projet de création du Liban, en 1920. Mais ce chef-d'œuvre de pluralisme n'est pas figé, il est en devenir. Il est aujourd'hui en péril et il serait bien dommage qu'un siècle après la création du Liban, chrétiens et musulmans y renoncent dans un moment de découragement, ou perdent confiance dans sa pérennité.


    Les chrétiens du Liban, a dit magnifiquement l'imam Mohammad Mehdi Chamseddine, « sont la responsabilité des musulmans ». Il parlait de leur sécurité et de leur liberté. La réciproque est vraie. Les musulmans du Liban et du monde arabe sont, aujourd'hui, la responsabilité des chrétiens. Spirituellement. Aujourd'hui plus que jamais, les chrétiens, qu'ils soient au Liban ou dans toute autre partie du monde arabe, sont et doivent demeurer – spirituellement, mais jusqu'aux ultimes conséquences politiques de cette prise en charge – les agents d'une grande médiation, appelons-là celle de l'amour. C'est l'essence de leur foi. Par-delà la lettre de toutes les religions, où cette essence est pressentie, c'est dans le christianisme qu'elle se propose le plus clairement, et c'est à elle que les chrétiens doivent inébranlablement tenir, volant au secours de leurs patries respectives et de ce monde arabe déchiré qui leur est confié.



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    Mediapart.fr : "Société civile en Syrie, une nouvelle génération" par Focus on Syria - Le blog de CJPP

    Mediapart.fr : "Société civile en Syrie, une nouvelle génération" par Focus on Syria

    De plus en plus souvent, au cours de l'année 2013, les observateurs internationaux ont ramené l'analyse de la crise syrienne à une simple dichotomie: d'un côté le régime de Bachar al Assad, policier, violent et dictatorial; de l'autre des groupes d'opposition armée, eux aussi violents, souvent indisciplinés, et inspirés de manière croissante par les idéologies islamistes radicales.

    Les opérations militaires des deux bords et les développements politiques sur le plan national et régional continuent à monopoliser l'attention des mass médias. De temps en temps, un article apparaît sur les réfugiés dans les pays voisins ou plus rarement sur la crise humanitaire dans le pays. Des mouvements d'opposition non-violente, des activistes civils, des associations caritatives locales, en revanche, on ne parle plus.

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    Un travailleur social syrien enquête sur les besoins d'une réfugié syrienne dans les rues de Erbil, au Kurdistan irakien.

    Où sont passés les milliers d'hommes et de femmes, parmi lesquels de nombeux jeunes, qui ont constitué le nerf du mouvement non-violent de 2011? L'impression générale est qu'il ne reste quasiment plus personne. Beaucoup ont été arrêtés ou assassinés par le régime, d'autres ont été victimes des groupes jihadistes, certains ont pris les armes, d'autres ont refusé et ont fui le pays, un nombre croissant a saisi l'occasion de demander l'asile politique dans un pays occidental et a définitivement quitté la région. Le peu qui sont restés, selon les analyses les plus communes, auraient perdu toute capacité d'influence.

    La société civile syrienne est donc au bord de l'extinction ? Les activistes non-violents ont été définitivement relégués à l'impuissance et à l'oubli ?

    L'observation sur le terrain révèle une situation diverse. Si beaucoup de militants pro-démocratie de 2011 sont aujourd'hui en prison ou en exil, de nombreux autres continuent leur travail sur le terrain, malgré la menace de représailles aussi bien de la part du régime que des groupes islamistes radicaux. Beaucoup d'entre eux se sont installés au Liban, en Turquie ou en Jordanie, et continuent de là-bas à travailler pour l'assistance humanitaire, pour l'information et les droits de l'Homme.

    En outre, petit à petit, une nouvelle génération de citoyens engagés a émergé en Syrie. De nombreuses personnes qui n'avaient jamais pris part aux manifestations, émues des dures conditions de vie des déplacés, ont commencé petit à petit à apporter de l'aide à leurs concitoyens en difficulté. Les volontaires de beaucoup d'associations locales n'ont pas ménagé leurs efforts pour visiter les logements collectifs et apporter de la nourriture, des matelas, des couvertures, des vêtements. Leur travail remédie en partie à l'insuffisance des aides humanitaires distribuées par le Croissant Rouge, les autres agences de l'Etat et les Nations Unies.

    Certaines de ces personnes sont contre le régime, mais de nombreuses autres n'ont pas de position politique bien définie, ils ne se sont rangés ni d'un côté ni de l'autre : ils tentent simplement d'apporter de l'aide et espèrent que la guerre finisse au plus vite. Même certains partisans de Bachar al Assad, apitoyés par la situation des déplacés, participent à ces activités informelles d'assistance, parfois directement, d'autres fois de manière indirecte, en fournissant des autorisations ou une couverture politique, ou en fermant les yeux sur le non-respect des règles strictes imposées par le régime. Ce sont des Syriens de toute extraction sociale et de toute confession, y compris des membres de la minorité chrétienne et alaouite.

    Un fonctionnaire des douanes accepte de faire passer un chargement de couvertures et de matelas sans aucune contrepartie. Un prête engage les jeunes de sa paroisse pour distribuer de l'aide aux personnes dans le besoin. Un médecin visite gratuitement les déplacés dans son ambulance privée. Une étudiante reçoit des fonds d'une organisation humanitaire et achète des médicaments à distribuer gratuitement. Un membre d'une organisation locale organise des séances de sensibilisation à l'hygiène et aux maladies infantiles pour les femmes déplacées.

    Les exemples pourraient être multipliés à l'infini. Ils sont des milliers. Ce sont des Syriens et des Syriennes qui, chaque jour, trouvent le courage d'assumer un risque pour venir en aide à leur prochain en difficulté, en faisant abstraction de sa confession ou de son opinion politique. Ce sont des personnes courageuses, endurcies par la souffrance partagée et l'engagement citoyen. Et dans ce conflit qui divise toujours plus brutalement, leur présence ne peut pas être oubliée.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/focusonsyria/190214/societe-civile-en-syrie-une-nouvelle-generation



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    samedi 22 février 2014

    Rencontre Raï-Hariri au Vatican pour discuter de la présidentielle - L'Orient-Le Jour

    21/2/2014-Rencontre Raï-Hariri au Vatican pour discuter de la présidentielle

    L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri s'est rendu au Vatican où il sera reçu, aujourd'hui, par le patriarche maronite Mgr Béchara Raï.

    Selon l'évêque Samir Mazloum, le timing de cette rencontre est "très important". Il a ajouté que M. Hariri "se rend à Rome spécialement pour rencontrer le patriarche afin de discuter de tous les dossiers locaux, notamment celui du Tribunal spécial pour le Liban et de l'élection présidentielle."

    Mgr Mazloum a ajouté dans une déclaration au quotidien al-Joumhouriya que "Bkerké apprécie énormément la position de M. Hariri concernant l'échéance présidentielle et son appel (le 14 février au Biel) à élire un président chrétien fort".  L'évêque a poursuivi que ce dossier nécessite un suivi, surtout que M. Hariri possède de vastes relations diplomatiques et peut jour un rôle positif à ce niveau.

    Mgr Mazloum a en outre assuré que les discussions du patriarche Raï avec les responsables du Vatican portent sur la tenue de l'élection présidentielle dans les délais prévus. "C'est une échéance qui concerne les chrétiens d'Orient, pas seulement les maronites du Liban", a-t-il ajouté.

    Hier, M. Hariri a indiqué que les contacts avec Mgr Raï n'ont jamais été interrompus, mais qu'il souhaitait le rencontrer après la formation du gouvernement pour discuter avec lui de la prochaine étape – qui sera certainement placée sous le signe de l'élection présidentielle – et voir ses orientations. "Je me suis clairement exprimé contre une vacance à la tête de l'État. La présidentielle doit avoir lieu dans les délais et nous ferons tout pour qu'elle se déroule à temps", a-t-il insisté.



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    Syrie : le cheykh al-Yaqoubi condamne tout enlèvement de religieux - Aleteia

    Syrie : le cheykh al-Yaqoubi condamne tout enlèvement de religieux


    21/02/2014

    Depuis Genève, le cheykh Mohammed Abou al-Houda al-Yaqoubi a appelé les combattants en Syrie à libérer tous les chrétiens enlevés ou pris en otages, et en particulier les religieuses et les membres du clergé. Cet appel, rapporté le 20 février dans son intégralité par blog.lemonde, a été lancé le 14 février dernier en marge de la Conférence de « Genève 2 » sur la paix en Syrie, avant la suspension des travaux de celle-ci, deux jours plus tard, sans le moindre résultat.

    « J'adresse cet appel aux moudjahidin en Syrie. Je leur demande de libérer tous les innocents enlevés, les femmes, les enfants et les membres du clergé, moines et nonne », dit le message du cheykh en rappelant aux islamistes : « Ce genre de comportement est interdit en Islam. Il altère l'image de la religion. Il porte atteinte à l'honneur de notre pays et de la révolution. Il déforme l'histoire et la culture qu'incarnent le Pays de Cham, l'islam et les musulmans. »

    Le cheykh se trouvait alors en visite au siège du Conseil œcuménique des Eglises (COE), pour une rencontre avec des membres de l'opposition syrienne, organisée suite au message du COE qui appelait à mettre un terme au conflit. Tel message avait été transmis aux deux parties aux négociations de Genève 2 par Lakhdar Brahimi, chargé de mener les négociations pour l'ONU en sa qualité de représentant conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie.

    Le groupe s'est réuni pendant une heure et demie avant de participer à une conférence de presse où le cheikh Al-Yaqoubi, en leur nom à tous, a vivement condamné l'enlèvement des 12 religieuses du couvent Sainte-Thècle à Maaloula et des deux évêques orthodoxes d'Alep, Mgr Boulos Yazigi et Mgr Yohanna Ibrahim , l'an dernier en Syrie, plaidant vigoureusement en faveur de leur libération et de celle de tous les religieux et laïcs syriens kidnappés :

    «  Je souhaite que ce message parvienne à tous les combattants en Syrie. Ils doivent savoir que, pour plaire à Dieu, servir le pays, soutenir la révolution et parvenir au but que celle-ci s'est fixé avec le renversement du régime, il nous faut respecter les hommes de religion de toutes les confessions. Nous n'avons pas le droit de nous en prendre à des religieux, chrétiens ou autres. Notre prophète nous a interdit de tuer les moines. Nous n'avons pas non plus le droit de les enlever, de restreindre leurs libertés, de les maltraiter ou de torturer des innocents quels qu'ils soient. Je souhaite donc qu'ils soient immédiatement relâchés. Je vous en remercie ».
     
    Le cheikh al-Yaqoubi a, comme d'autres personnes au sein du groupe, souligné l'importance du patrimoine commun aux musulmans et aux chrétiens, dont les racines, a-t-il rappelé, s'étendent sur plusieurs siècles en Syrie et dans tout le Moyen-Orient.
     
    Pour plus de détails : http://www.oikoumene.org/fr/press-centre/news/hopes-for-peace-in-syria-shared-with-members-of-syrian-opposition
    http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/02/20/syrie-le-cheykh-al-yaqoubi-condamne-la-prise-en-otage-de-religieux-et-religieuses/


     


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    vendredi 21 février 2014

    FAIT-RELIGIEUX | fr | Saad Hariri au Vatican pour discuter de la présidentielle libanaise | Liban | Vatican | Saad Hariri | Rafic Hariri | maronite | patriarche | Béchara Raï | Samir Mazloum | Hatay | Antioche | Turquie | Damas | Syrie | présidentiel | Premier ministre | |

    Saad Hariri au Vatican pour discuter de la présidentielle libanaise

    L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri s'est rendu au Vatican où il sera reçu, ce 21 février, par le patriarche maronite Mgr Béchara Raï. Selon Samir Mazloum, évêque maronite d'Antioche - Hatay en Turquie - Saad Hariri « se rend à Rome spécialement pour rencontrer le patriarche afin de discuter de tous les dossiers locaux, notamment celui du Tribunal spécial pour le Liban et de l'élection présidentielle ». Mgr Mazloum a ajouté que le patriarcat maronite, qui représente la principale communauté chrétienne du Liban, « apprécie énormément la position de M. Hariri concernant l'échéance présidentielle et son appel à élire un président chrétien fort ». Il a en outre assuré que les discussions du patriarche Raï avec les responsables du Vatican portent sur la tenue de l'élection présidentielle dans les délais prévus. « C'est une échéance qui concerne les chrétiens d'Orient, pas seulement les maronites du Liban », a-t-il ajouté.


    Au Liban, où sont reconnues 18 communautés confessionnelles, les postes de pouvoir sont répartis en fonction de la religion. Le président de la République doit absolument être un chrétien, par exemple, tandis que le Premier ministre sera sunnite et le président du parlement chiite. Fils du président Rafic Hariri, dont l'assassinat en 2005 avait déclenché le départ des troupes syriennes du Liban, Saad Hariri a exercé entre 2009 et 2011 la fonction de Premier ministre avant de quitter le pays en janvier 2011 en raison des pressions exercées par Damas. Il s'est depuis réfugié à Paris. 


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    mercredi 19 février 2014

    رسالة من الرئيس سليمان"الى الشاب جان عاصي... والشباب اللبناني"

    رسالة من الرئيس سليمان"الى الشاب جان عاصي... والشباب اللبناني"

    بعد كتاب الاعتذار الذي توجه به الشاب جان عاصي الى رئيس الجمهورية العماد ميشال سليمان، عما كتبه بحقه عبر موقع التواصل الاجتماعي "تويتر" من عبارات نابية،
    رد الرئيس سليمان في رسالة بعنوان:

    "الى الشاب جان عاصي... والشباب اللبناني" جاء فيها:

    أفهم جيداً مشاعرك وظروفك، وافترض انك مثل اولادي والشباب اللبناني تربيت على القيم والاخلاق. كلنا أخطأنا في حياتنا، وإذا كانت الشجاعة في العودة عن الخطأ، فالفضيلة هي في وضع تجربتنا في تصرّف الآخرين للاستفادة منها ولأخذ العبرة من الخطأ.

    التطور العلمي وتكنولوجيا الاتصال والمعلومات نعمة من الله يجب أن تكون في خدمة الانسان والخير العام. وشبكات التواصل الاجتماعي علينا ان نستغلها لإصلاح الحياة السياسية ورفض الواقع المحبط والضغط للتغيير المنشود، وتواصل الشباب عبرها يجب أن يكون في سبيل الخير العام وتطوير مستقبلهم.

    ابتعدوا عن الشتم والتشهير والايقاع بالآخرين،لأنكم لا ترضون ذلك لأنفسكم او لذويكم.

    مع محبتي - MS

    ===============
    جان عاصي يعتذر من "فخامته" - للإطلاع على الكتاب (اضغط هنا)
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    dimanche 16 février 2014

    En Iran, les ouvertures calculées du régime à l’égard des chrétiens | La-Croix.com

    16/2/2014-En Iran, les ouvertures calculées du régime à l'égard des chrétiens | La-Croix.com

    Le président Hassan Rohani multiplie les signes d'amitié à l'égard du pape et des chrétiens.

    Pour autant, la répression semble ne pas faiblir à l'égard des Églises protestantes et des convertis en général. 

    Les arrestations ont encore été nombreuses au moment de Noël.

    « Merci @Pontifex pour vos vœux chaleureux de santé et de prospérité à mon peuple. J'espère que nous pourrons œuvrer ensemble pour un monde sans violence ni extrémisme. » Ce message au pape François, posté début novembre 2013 par le président iranien Hassan Rohani sur son compte Twitter, accompagnait la photo de sa rencontre avec le nouveau nonce apostolique en Iran, Mgr Leo Boccardi, venu lui remettre ses lettres de créance. Deux autres courts messages, publiés dans la foulée, soulignaient les « objectifs communs » de l'Iran et du Vatican et « la nécessité d'un dialogue entre islam et christianisme ».

    Quelques semaines plus tard, à Noël, « les vœux au pape du président iranien », toujours via Twitter, ont fait le tour de la planète. Photographié dans une famille chrétienne, devant un sapin décoré de guirlandes, Hassan Rohani a dit son vœu que « Jésus-Christ, prophète de l'amour et de la paix, nous bénisse tous en ce jour ». Et souhaité un « joyeux Noël à ceux qui célèbrent cette fête, particulièrement les chrétiens iraniens »…

    Ces signaux, adressés par le dirigeant d'un pays considéré comme l'un des plus répressifs en matière religieuse, ne sont pas passés inaperçus. D'autant qu'ils s'accompagnent, en ce 35e  anniversaire de la révolution khomeyniste, de diverses informations faisant état d'un contrôle moins étroit de la population : à Téhéran au moins, la censure semble s'alléger, les cheveux peuvent à nouveau dépasser du voile, le vernis à ongles a réapparu et des amoureux ont été vus se tenant par la main…

    Des « gages » donnés à l'Occident

    Les communautés chrétiennes historiques – assyro-chaldéenne et arménienne – ont toujours été reconnues en Iran, précise Anne-Sophie Vivier-Muresan, directrice adjointe de l'Institut de science et de théologie des religions de l'Institut catholique de Paris. « Si elles ne sont pas forcément très épanouies, elles bénéficient de la liberté de culte et de députés pour les représenter au Parlement. » Depuis leur heure de gloire aux XIVe et XVe  siècles, leur présence n'a, de fait, cessé de se réduire, complète Yann Richard, professeur émérite à la Sorbonne, au point de ne plus rassembler aujourd'hui que quelques milliers de fidèles, résultat d'une émigration galopante vers l'Amérique du Nord, et l'Australie notamment.

    « Mais le gouvernement joue de leur statut pour montrer son engagement en faveur de la liberté religieuse, du dialogue », poursuit Anne-Sophie Vivier-Muresan, qui y voit autant de « gages » donnés à l'Occident. Élu en juin dernier, Hassan Rohani n'a cessé de changer l'image de son pays après huit ans de présidence du très outrancier Mahmoud Ahmadinejad. En septembre, il a été jusqu'à souhaiter une bonne fête de Roch Hachana « à tous les juifs et spécialement aux juifs iraniens »… 

    De son côté, l'Église latine a obtenu un permis de construire dans des délais très raisonnables et devrait ouvrir les portes d'une deuxième église à Téhéran au début de l'année prochaine. Sans être tout à fait dupe pour autant : « L'Église latine est vue comme celle des étrangers, qu'ils travaillent dans des ambassades ou des entreprises, explique un bon connaisseur de la situation. Le Vatican, avec qui les ayatollahs chiites dialoguent régulièrement, est vu surtout comme un allié pour briser le boycott qui pèse lourdement sur la population. »

    Une ouverture qui a des limites

    Prêtre français de l'Église chaldéenne, aujourd'hui interdit de séjour en Iran, le P. Pierre Humblot approuve. À ses yeux aussi, ces « paroles cordiales » du président de la République islamique sont destinées avant tout aux « habitants des pays à l'origine de ces sanctions », États-Unis en tête. Elles témoigneraient aussi d'une sorte de répartition des rôles entre un président, Hassan Rohani, incarnant  « l'ouverture »,  et un guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, garant lui de l'orthodoxie du régime…

    D'ailleurs, cette ouverture a ses limites, et notamment celle qui sépare les Églises historiques des plus récentes, protestantes et composées surtout de convertis. Sur Internet ou par téléphone, les témoignages abondent aussi bien sur la soif spirituelle des Iraniens, le dynamisme évangélisateur de ces Églises, et sur la répression policière qui les vise : fermetures de lieux de culte, arrestations de fidèles ou de pasteurs jusque chez eux, suivies parfois de lourdes peines de prison… Au moins 300 auraient été arrêtés ces trois dernières années, selon le Réseau d'information des chrétiens perses. 

    « Sur ces "Églises de maison", la pression ne faiblit pas », note Yann Richard, qui observe même un phénomène amplificateur : « Plus il y a de répression, et plus les conversions augmentent. » Cette étroite surveillance policière montre à quel point la question de « l'apostasie » – selon le vocabulaire islamique – reste brûlante. « C'est une chose de souhaiter joyeux Noël aux chrétiens, c'en est une autre d'accepter les conversions, résume Anne-Sophie Vivier-Muresan. Mêmes les clercs les plus éclairés et ouverts au dialogue n'y sont pas favorables. »



    Envoyé de mon Ipad 

    Ce qu’il reste des chrétiens d’Orient ◊ La Revue Item ◊ La tradition sans peur

    publié dans regards sur le monde le 15 février 2014

    Ce qu'il reste des chrétiens d'Orient

    Sur le site « Chiesa », on lit cette intéressante présentation sur les Chrétiens d'Orient:

    Dans les pays arabes ils sont de moins en moins nombreux et ils sont poussés à l'exode par une hostilité croissante. Une présentation mise à jour indique combien ils sont et qui ils sont, trois mois avant le voyage que le pape va effectuer en Terre Sainte

    par Sandro Magister



    ROME, le 11 février 2014 – Les préparatifs du voyage du pape François en Terre Sainte, programmé pour la période du 24 au 26 mai, battent leur plein dans la discrétion.

    Lorsque, il y a un demi-siècle de cela, Paul VI se rendit à Jérusalem – il fut le premier pape de l'histoire à le faire –  les lieux saints de la ville se trouvaient presque tous sur le territoire du royaume de Jordanie. Il en était de même pour une grande partie de la Judée et de la vallée du Jourdain. Les chrétiens étaient nombreux et, dans certaines localités, comme à Bethléem, ils étaient en nette majorité. Dans l'esprit de beaucoup de catholiques d'Occident – tels que Giorgio La Pira, qui fut maire de Florence et dont le processus de béatification est actuellement en cours – il y avait l'utopie brillante d'une paix messianique proche qui rendrait frères les chrétiens, les juifs et les arabes.

    Sur cette toile de fond et dans ce climat, le voyage de Paul VI fut un événement à résonance grandiose. Dans la vieille ville de Jérusalem, la foule arabe saisit le pape dans une étreinte physique bouleversante, allant parfois jusqu'à le soulever de terre. De même, à son retour à Rome, une foule immense fit place au pape qui regagnait le Vatican.

    Aujourd'hui ce climat n'existe plus. La géopolitique du Moyen-Orient a été complètement modifiée. Il n'y a pas de paix entre les Israéliens et les Palestiniens. Le Liban a été déchiré par une guerre civile. La Syrie est en train de s'effondrer. L'Irak est dévasté. L'Égypte explose. Des millions de réfugiés se sauvent d'une région à l'autre.

    Et ceux qui sont les plus serrés dans cet étau, ce sont les chrétiens. L'exode qui les éloigne des pays du Moyen-Orient est incessant et il n'est pas compensé par l'immigration précaire, vers les pays riches du Golfe, d'une main d'œuvre en provenance d'Asie.

    Voici ce qu'a déclaré à ce sujet Pietro Parolin, le secrétaire d'état du Vatican, lors de l'interview – la première de grande ampleur depuis sa nomination – qu'il a accordée à la revue « Avvenire » qui l'a publiée le 9 février :

    « La situation des chrétiens au Moyen-Orient est l'une des grandes préoccupations du Saint-Siège, qui ne cesse de sensibiliser à cette question ceux qui exercent des responsabilités politiques, parce qu'il en va de la coexistence pacifique dans cette région et dans le monde entier ».

    Et il a ajouté, faisant référence à la présence au Moyen-Orient de chrétiens de diverses confessions et, implicitement, à la rencontre du pape François et du patriarche œcuménique de Constantinople, qui aura lieu à Jérusalem un demi-siècle après le baiser de paix échangé par Paul VI et Athénagoras :

    « C'est également un contexte particulièrement significatif au niveau de l'œcuménisme, étant donné que les chrétiens peuvent chercher et trouver des voies communes pour aider leurs frères dans la foi qui souffrent dans différentes parties du monde ».

    Mais combien y a-t-il de chrétiens qui vivent en Terre Sainte et dans les régions voisines et qui sont-ils ?

    Dans l'ensemble, il y en a actuellement entre 10 et 13 millions, selon différentes estimations, sur une population totale de 550 millions d'habitants. C'est-à-dire environ 2 %.

    On en trouvera ci-dessous une présentation mise à jour, qui a été publiée dans le n° 22 de 2013 de la revue « Il Regno » des dehoniens de Bologne, sous la signature d'un expert en la matière.

    __________

    DES ÉGLISES ANCIENNES ET FRAGILES

    par Giorgio Bernardelli

    Combien y a-t-il de chrétiens au Moyen-Orient ? À combien d'Églises appartiennent-ils et quelles sont-elles ? Pour nous orienter, il y a un point de référence : les patriarcats du christianisme des premiers siècles, qui assignaient un rôle de premier plan non seulement à Rome et à Constantinople mais également à Antioche, à Alexandrie et à Jérusalem.

    LES COPTES

    Si l'on prend en considération les chiffres actuels, on ne peut partir que des chrétiens d'Égypte, héritiers du patriarcat d'Alexandrie. Et particulièrement de l'Église copte orthodoxe, dirigée par le pape Tawadros II, à laquelle se rattachent plus de 90 % des chrétiens d'Égypte.

    On l'appelle « copte orthodoxe », mais il faut préciser tout de suite qu'elle n'a rien à voir avec l'orthodoxie issue du schisme entre Rome et Constantinople. La genèse d'une Église autonome égyptienne résulte en effet du refus du patriarche d'Alexandrie de participer au concile de Chalcédoine de 451, à l'époque des querelles théologiques à propos de la nature de Jésus.

    Les coptes constituent actuellement la communauté chrétienne la plus nombreuse du Moyen-Orient. Mais combien sont-ils ? Lors des deux derniers recensements, réalisés en 1996 et en 2006, la question portant sur la religion d'appartenance en Égypte avait été omise dans les questionnaires, afin de respecter une indication en ce sens provenant des Nations-Unies. Mais ce fait a alimenté deux comptabilités parallèles.

    D'une part il y a celle de l'Église copte orthodoxe qui, s'appuyant sur ses registres, affirme que les chrétiens représentent 10 % de la population du pays, autrement dit de 8 à 9 millions d'individus.

    D'autre part il y a les statistiques officielles, selon lesquelles ils sont beaucoup mois nombreux : en 2012 l'Agence gouvernementale indiquait qu'il n'y avait pas plus de 5 130 000 chrétiens. Et une source indépendante telle que le Pew Research Center américain va même jusqu'à estimer qu'il n'y a que 4 290 000 chrétiens en Égypte, soit 5,3 % de la population. Cependant il n'est pas dit que ces chiffres des statistiques officielles soient en eux-mêmes plus exacts : il faut tenir compte du fait que l'Égypte, ce n'est pas seulement Le Caire et que – surtout dans les régions les plus périphériques – les chiffres relatifs à la population totale sont eux-mêmes très douteux.

    Il faut ajouter que les chiffres concernant les chrétiens égyptiens comprennent également l'Église copte catholique, de rite copte mais en communion avec Rome, dirigée par le patriarche Ibrahim Isaac Sidrak, qui compte environ 160 000 fidèles. Et puis il y a les chrétiens égyptiens de confession évangélique, dont le nombre est estimé à environ 250 000 personnes.

    S'il y a d'aussi grandes incertitudes en ce qui concerne les coptes présents en Égypte, le problème ne peut pas être différent pour ce qui est des estimations relatives aux chrétiens égyptiens qui ont quitté le pays au cours de ces dernières années.

    Ce qu'il y a de certain, c'est que la communauté la plus nombreuse de la diaspora est celle des États-Unis, pour laquelle circule le chiffre de 900 000 personnes. On trouve également des communautés très importantes au Canada (environ 200 000 personnes) et en Australie (75 000). En revanche, il y a deux ans encore, les populations de coptes dans les pays d'Europe étaient plus faibles.

    Tous ces chiffres, cependant, sont donnés en tenant compte de ceux qui ont quitté le pays au cours des deux dernières années. Sur ce point le Washington Institute for Near East Policy a publié une estimation qui évalue à 100 000 le nombre de chrétiens qui ont fui l'Égypte après la chute de Moubarak. Cependant ce chiffre est contesté par l'Église copte orthodoxe : elle parle de quelques dizaines de milliers de personnes mais elle a également intérêt à limiter le phénomène.

    LES GRÉCO-ORTHODOXES

    Ils sont les héritiers du patriarcat de Jérusalem qui, dans l'antiquité, est toujours resté dans l'orbite de Constantinople. Mais ils sont aussi l'un des divers rejetons issus de la chaire d'Antioche, le patriarcat dont l'histoire est la plus tourmentée.

    C'est également pour cette raison que les gréco-orthodoxes du Moyen-Orient sont encore aujourd'hui placés sous la juridiction de deux patriarcats distincts l'un de l'autre : celui de Jérusalem – dirigé à l'heure actuelle par le patriarche Théophile III – qui compte quelque 500 000 fidèles et constitue la communauté chrétienne la plus nombreuse en Israël, en Palestine et en Jordanie ; et le patriarcat gréco-orthodoxe d'Antioche, dont le siège se trouve à Damas et qui est dirigé depuis quelques mois par le patriarche Youhanna X Yazigi, frère de l'un des deux évêques qui ont été enlevés à Alep.

    On estime qu'environ 2 millions de fidèles se rattachent à ce second patriarcat, mais en y incluant, en plus de celles de Syrie, les communautés orthodoxes du Liban, de Turquie et d'Irak et surtout les émigrés de la diaspora, qui sont présents en nombres très significatifs aux États-Unis, en Amérique Latine, en Australie et en Europe occidentale.

    Cette diaspora avait déjà commencé à se constituer bien avant la tragédie que vit actuellement la Syrie, mais la guerre accentue certainement le phénomène. Si au printemps 2011 on estimait qu'il y avait en Syrie plus de 500 000 gréco-orthodoxes, aujourd'hui on ne peut qu'associer à ce chiffre des points d'interrogation nombreux et angoissés. Une donnée éloquente a été fournie par le patriarche melkite Grégoire III Laham : d'après lui, sur un million et demi de chrétiens syriens, il y en a au moins 450 000 qui ont dû abandonner leur maison à cause de la guerre.

    LES MELKITES

    Nous venons de les citer en même temps que les gréco-orthodoxes du patriarcat d'Antioche et ce n'est pas un hasard. Les melkites sont en effet issus d'une scission interne qui s'est produite précisément au sein de cette communauté lorsque, en 1724, le patriarche de Constantinople n'a pas reconnu l'élection au siège gréco-orthodoxe d'Antioche de Cyrille VI, jugé trop proche de l'Occident. Cinq ans plus tard, ce dernier revint à la pleine communion avec Rome, tout en conservant le rite byzantin.

    Comme les coptes catholiques, par conséquent, les melkites sont une Église catholique de rite oriental. Selon les statistiques de l'Annuaire pontifical, ils comptent aujourd'hui environ 1,6 million de fidèles. Cependant, sur ce nombre, 750 000 seulement vivent encore au Moyen-Orient, soit moins de la moitié ; et il est impressionnant de constater qu'il y en a un nombre pratiquement équivalent qui réside actuellement en Amérique Latine.

    Au Moyen-Orient les melkites sont présents dans plusieurs pays : ils étaient environ 235 000 en Syrie (mais, pour ce qui est du chiffre actuel, on peut dire la même chose que pour les gréco-orthodoxes syriens), au Liban près de 400 000, des communautés plus petites étant présentes en Israël, en Palestine, en Jordanie. Le siège du patriarcat melkite se trouve également à Damas.

    LES SYRIAQUES

    Cependant le christianisme rattaché au patriarcat d'Antioche n'est pas constitué uniquement de celui qui pratique le rite byzantin. Dans ce cas aussi, en effet, un premier schisme avait déjà eu lieu à l'époque du concile de Chalcédoine et les héritiers de cette communauté constituent encore aujourd'hui l'Église syriaque-orthodoxe. Cette Église a eu, au cours du premier millénaire, une très grande tradition missionnaire, comme le prouve encore à l'heure actuelle le fait qu'il y a plus de 5 millions de syriaques-orthodoxes qui vivent en Inde, contre un million d'entre eux qui résident au Moyen-Orient ou dans les pays où est présent le reste de la diaspora.

    Une autre caractéristique significative de cette Église est le fait qu'elle a conservé en tant que langue liturgique l'araméen, la langue que parlait Jésus. Depuis 1980, l'Église syriaque est dirigée par le patriarche Mar Zakka Ier. Celui-ci a le siège de son patriarcat à Saydnaya, près de Damas, mais il réside à Beyrouth.

    Il existe également une Église syriaque-catholique dont l'histoire est parallèle à celle de l'Église melkite, même si la communion de ses membres avec Rome remonte à un siècle plus tôt. Les syriaques-catholiques du Moyen-Orient sont actuellement 140 000 et ils vivent principalement en Syrie et en Irak, sous la direction du patriarche Ignace III Younan.

    LES MARONITES

    C'est toujours dans le cadre de la tradition syriaque qu'il faut également placer les maronites, celle des Églises catholiques de rite oriental qui compte le plus grand nombre de fidèles.

    Les maronites constituent le groupe chrétien majoritaire au Liban. Ils sont les héritiers de communautés de rite syriaque qui, en 451, adhérèrent au concile de Chalcédoine. Au Liban, d'après les données de l'Annuaire pontifical, ils sont un peu moins de 1,6 million, dans un pays qui compte 4 millions d'habitants. Ce qui fait que le pays du Cèdre est celui où le pourcentage de chrétiens est le plus élevé, avec environ 36 %.

    Dans ce cas aussi, cependant, il faut rappeler que, en particulier pendant les années où sévissait la guerre civile, l'émigration a été très forte. Aujourd'hui, la moitié à peu près des 3,5 millions de maronites vit loin du Moyen-Orient, le groupe d'émigrés le plus important, avec plus de 1,3 million de personnes, se trouvant en Amérique Latine.

    L'Église maronite est dirigée par le patriarche Bechara Rai, qui est aujourd'hui l'unique patriarche à être également cardinal. Le patriarche copte catholique Antonio Naguib l'était aussi, mais il a dû renoncer au siège d'Alexandrie en raison de graves problèmes de santé.

    LES CHALDÉENS

    Un autre rejeton du christianisme syriaque est l'Église assyrienne, qui compte aujourd'hui 400 000 fidèles, répartis entre l'Irak et la diaspora. Son siège se trouve à Chicago, où vit également son patriarche Mar Dinkha IV. C'est d'elle que tirent leur origine les chaldéens, qui constituent le groupe majoritaire parmi les chrétiens irakiens.

    L'Église chaldéenne est, elle aussi, une Église catholique de rite oriental et elle est en communion avec Rome depuis 1553. Et elle est la communauté qui ressent dans sa chair tout le drame de l'après-Saddam Hussein. Avant la guerre, les chaldéens qui vivaient en Irak étaient au moins un million ; aujourd'hui il n'en reste plus guère que 300-400 000, qui sont concentrés principalement dans la région du Kurdistan irakien. Un exode effrayant, qui risque de reprendre depuis que, ces derniers mois – en raison, entre autres, du lien existant entre les attaques sectaires qui ont lieu à Bagdad et la guerre en Syrie – le nombre d'attentats a recommencé à progresser dans le pays.

    La situation actuelle a récemment conduit le patriarche chaldéen Raphaël Sako à s'élever avec véhémence contre la fuite des chrétiens. Il en est arrivé à accuser certains pays occidentaux de la fomenter par le biais de la délivrance de visas d'entrée aux Irakiens.

    LES ARMÉNIENS

    La présence des chrétiens de tradition arménienne est également significative, au point de vue historique, pour le Moyen-Orient. Dans ce cas encore, il s'agit d'une Église orientale ancienne, qui n'a pas donné son adhésion au concile de Chalcédoine de 451.

    En dépit du fait que son centre spirituel se trouve à Etchmiadzine – dans l'actuelle Arménie – l'Église apostolique arménienne dispose au Moyen-Orient de deux sièges importants : l'un est le Catholicosat de Cilicie, ayant juridiction sur le Liban et la Syrie, qui est dirigé par le catholicos Aram Ier, et l'autre est le patriarcat arménien de Jérusalem, dont la chaire est actuellement occupée par le patriarche Nourhan Manougian.

    La communauté dont les effectifs sont les plus importants se trouve au Liban, où l'on compte environ 150 000 arméniens. Par ailleurs il y en avait 100 000 en Syrie, concentrés surtout dans la région d'Alep et de Deir ez-Zor, destination finale des longues marches forcées lors de la persécution organisée par les Jeunes Turcs. Les arméniens constituent également la grande majorité des chrétiens iraniens (80-100 000).

    Dans ce cas aussi, il existe également une Église de rite arménien en communion avec Rome : c'est celle qui est dirigée par le patriarche arménien de Cilicie Nersès Bédros XIX, ayant son siège à Beyrouth. Cette communauté compte dans le monde quelque 540 000 fidèles, mais, actuellement, moins de 60 000 d'entre eux vivent au Moyen-Orient.

    LES LATINS

    Dans ce contexte tellement complexe, comment se situe l'Église de rite latin, dont le cœur est constitué par le patriarcat de Jérusalem, dirigé par Fouad Twal ? Sa juridiction s'étend sur ces communautés, présentes en Israël, en Palestine et en Jordanie, qui se sont développées au long des siècles à partir de la présence au Moyen-Orient des ordres religieux de l'Église latine, au premier rang desquels les franciscains, mais pas seulement.

    Il s'agit d'une petite communauté : après prise en compte du phénomène nouveau que constitue l'immigration, la communauté latine compte actuellement, dans toute la région, environ 235 000 fidèles, c'est-à-dire à peine 7 % des chrétiens qui sont en communion avec Rome.

    C'est le groupe qui, avec les gréco-orthodoxes et les melkites, a le plus souffert en raison de l'exode hors de la Terre Sainte. Aujourd'hui, il reste à peine 27 500 latins en Israël, 18 000 en Palestine, et 50 000 en Jordanie.

    Au niveau général, en Palestine, le nombre de chrétiens s'est réduit de moitié à partir de l'an 2000, passant de 2 % à 1 % de la population. Le chiffre concernant Israël est plus complexe : dans ce pays, le bureau central des statistiques parle de 158 000 chrétiens, qui représentent de manière stable environ 2 % de la population, mais il s'agit d'un chiffre aux deux visages. En effet, alors qu'en Galilée la communauté chrétienne augmente selon la dynamique normale d'une population jeune, à Jérusalem il reste à peine 6 000 chrétiens, dans une ville qui compte désormais 780 000 habitants. Alors qu'en 1967, date à laquelle Israël a pris le contrôle de la totalité de Jérusalem, ils étaient plus du double tandis que les habitants de la ville étaient à peine 260 000.

    Mais une présentation des chrétiens latins restera incomplète si l'on ne tient pas compte de la question des chrétiens qui, au cours de ces dernières années, ont immigré vers le Moyen-Orient par centaines de milliers, en suivant les nouveaux chemins du marché mondial du travail.

    Il s'agit de Philippins, d'Indiens, de Thaïlandais, mais également de Roumains ou de Nigérians. En Israël, seuls les Philippins sont plus de 50 000, c'est-à-dire pratiquement deux fois plus que les arabes chrétiens qui fréquentent les paroisses de rite latin.

    Et ce phénomène devient encore plus visible si l'on porte le regard sur la Péninsule Arabique, région où, il y a quelques années encore, on ne trouvait pratiquement pas de chrétiens.

    En raison de l'immigration, il y a actuellement 1,2 million de chrétiens en Arabie Saoudite (4,4 % de la population), 950 000 dans les Émirats Arabes Unis (12,6 %), 240 000 au Koweït (8,8 %), 168 000 au Qatar (9,6 %) 120 000 à Oman (4,3 %), et 88 000 à Bahreïn (7 %).

    Toutefois il s'agit là d'une population chrétienne structurellement étrangère, dont la présence a un caractère provisoire et qui, dans les pays du Golfe, est soumise à de lourdes restrictions en ce qui concerne sa vie religieuse.

    Enfin il faut également ajouter que – bien qu'ils soient placés canoniquement sous la juridiction des évêques latins des deux vicariats d'Arabie – il y a parmi les chrétiens de ces pays de très nombreux Indiens, qui appartiennent aux Églises catholiques syro-malabare et syro-malankare.

    __________



    Envoyé de mon Ipad 

    mercredi 12 février 2014

    Prière du card. Sandri à saint Maron


    "La paix pour tout le Moyen-Orient"

    Anne Kurian

    ROME, 12 février 2014 (Zenit.org) - Pour la fête de saint Maron – 9 février – saint Patron de l'Église maronite et du Liban, le cardinal Leonardo Sandri encourage à « demander la paix pour tout le Moyen-Orient ».

    Le cardinal, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, a en effet participé à la célébration liturgique de la fête de saint Maron, célébrée lundi 10 février 2014 au Collège pontifical maronite de Rome.  

    Le cardinal a présenté à saint Maron deux intentions de prière, à commencer par « la paix pour tout le Moyen-Orient ».

    Il a souligné entre autres les « immenses angoisses de la Syrie » qui a été la patrie de saint Maron : « Que par sa puissante intercession, il accompagne lui-même les victimes jusqu'au cœur de Dieu et fortifie les 'mains affaiblies' par les souffrances interminables de tant d'innocents, en particulier des plus faibles et sans défense ».

    La deuxième intention, inspirée de l'exhortation apostolique "Evangelii gaudium", concerne la liberté religieuse au Liban : le cardinal a souhaité que « la dimension publique de la foi chrétienne et la responsabilité des chrétiens » dans la construction du bien commun soient « éclairées par l'enseignement des pasteurs ».

    « Demandons la joie de l'Évangile », a-t-il poursuivi, encourageant « tous les jeunes Orientaux, qui regardent parfois l'avenir avec préoccupation », à demander au saint libanais de « confirmer la joie de l'Évangile dans le cœur de tous les prêtres, afin qu'ils la communiquent avec enthousiasme aux fidèles laïcs ».

    Le cardinal a évoqué le pèlerinage récent durant lequel il a visité les grands sanctuaires de Harissa, Zahlé et Magdouché, où il a confié à la Vierge une supplique pour la paix au Liban et dans tout le Moyen-Orient.

    Il a exprimé par ailleurs la « profonde gratitude » du dicastère pour la visite du pape Benoît XVI au Liban, en septembre 2012, et pour le don de l'exhortation apostolique « Ecclesia in Medio Oriente ». Il a aussi rendu grâce pour l'élection du « pape François, qui a fait le cadeau d'une autre exhortation apostolique, 'Evangelii gaudium' ».

    Raï : Un gouvernement pour deux mois ne mérite pas tellement de manœuvres - L'Orient-Le Jour

    12/2/2014-Raï : Un gouvernement pour deux mois ne mérite pas tellement de manœuvres

    Le patriarche maronite Béchara Raï a quitté Beyrouth hier pour le Vatican, dans le cadre d'une visite de deux semaines au cours de laquelle il rencontrera le pape et participera à la célébration qui se tiendra le 15 février pour la fête de saint Maron. À partir de l'AIB, Mgr Raï a appelé à la formation d'un gouvernement « qui ne plongerait pas le Liban davantage dans la crise dans les plus brefs délais » afin de préparer les prochaines échéances électorales, particulièrement la présidentielle.

    « Je répète depuis 10 mois que je soutiens la formation d'un gouvernement le plus tôt possible parce que le temps presse. Il faut que le prochain gouvernement ne crée pas une nouvelle crise. Ce serait porter atteinte à la dignité du président et du Premier ministre désigné que le gouvernement n'obtienne pas la confiance du Parlement », a déclaré Mgr Raï avant son départ, à l'AIB, où l'avaient accompagné le ministre sortant de la Justice Chakib Cortbaoui représentant le président Michel Sleiman, les évêques Boulos Matar et Boulos Sayyah, l'ancien ministre Wadih el-Khazen et une délégation du Conseil général maronite.


    Mgr Raï a assuré que la charte de Bkerké a été expédiée au pape François par le biais de l'ambassade du Vatican et qu'elle sera au cœur des discussions avec le chef de l'Église. Il a en outre assuré qu'il n'aimerait pas intervenir et se prononcer sur le principe de rotation imposé par le Premier ministre désigné Tammam Salam, mais que « ce gouvernement ne durera qu'un ou deux mois et qu'il ne mérite pas tellement de remous et de manœuvres ». « La charte de Bkerké, qui a été publiée après des mois de longues concertations, s'accorde avec le communiqué du Courant patriotique libre sur de nombreux points », a-t-il ajouté, en commentant la visite du général Michel Aoun à Bkerké. « À travers ce document, nous avons voulu élaborer un plan de travail pour le prochain président dont le mandat se terminera en 2020, année où l'on célébrera le centenaire de la naissance du Grand-Liban », a poursuivi le prélat maronite qui a en outre salué « les exploits de l'armée et ses sacrifices ».


    Il s'est enfin prononcé sur le rapt des religieuses de Maaloula, révélant que « leur libération était proche, mais que les choses se sont compliquées au dernier moment ». « Il n'est pas convenable en tout cas de demander la libération de religieuses qui vivaient dans un monastère en échange de prisonniers et de détenus. Cela est une atteinte à la dignité humaine et à celle des religieuses », a-t-il déclaré.

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    Envoyé de mon Ipad 

    Les conditions lunaires des ravisseurs pour libérer les deux Evêques et les religieuses de Maaloula


    Le Veilleur de Ninive

    Le Veilleur de Ninive



    Posted: 11 Feb 2014 02:21 AM PST

    Nous apprenons que les ravisseurs des deux évêques et des onze religieuses de Maaloula exigent du gouvernement syrien une rançon, que seule la foie de ravisseurs pousse à exiger.
     
    Le seul point positif de cette révendication est qu'elle permettrait de penser que les otages sont encore en vie, mais il n'est pas certain.

    Le Front al-Nosra, à l'origine vraissemblabement des enlèvements, exigerait :

    I -  Pour la libération de Mgr. Ibrahim et Mgr. El-Yazgi :
    1° - 100 millions de dollars.
    2° - la libération de 800 prisonniers de leur mouvement.
    3° - la libération d'Officiers turcs, français et qataris arrêtés e Syrie.
    4° - la fourniture d'une aide aux assiégés de la ville de Homs.
    5° - la cessation des opérations militaires à Alep.

     
    II - Pour libérer les religieuses de Maaloula leurs exigences portent sur :
    1° - la libération de tous les  islamistes de la prison de Roumieh au Liban.
    2° - la libération de près de 500 miliciens du Front al-Nosra par le gouvernement syrien.
    3° - la libération de toues les femmes rebelles des prisons syriennes.
    4° - une rançon de 75 millions de dollars.
    5°- la levée du siège de Homs.

    6° - la cessation des opérations militaires dans la région de Yabroud.
    7°- le départ des religieuses pour le Liban avec non-retour à Maaloula afin de "purifier la
    Syrie des Croisés".


    Voilà que les masques tombent. Les religieuses que les rebelles avaient prétendu avoir mis à l'abri des dangers, ne sont finalement que des otages. Quelqu'un a-t-il encore un doute ?

    lundi 10 février 2014

    Conference de Mgr Maroun Nasser Gemayel évêque maronite de France


    محاضرة المطران الجميل عن الموارنة

    المطران الجميل يحض الموارنة على استخلاص عِبَر التحالف القديم بين الفاتيكان وفرنسا لإنتاجلغة جديدة دفاعاً عن القضايا الكبرى

     

    لفت راعي أبرشية الموارنة في فرنسا، والزائر الرسولي على أوروبا، المطران مارون ناصر الجميل،في محاضرة له بعنوان : "الموارنة بين الحال الراهنة والرجاء"، إلى ضرورة إنتاج لغة جديدة بعيدة عن العقد والزبائنية التي طبعت عقلية التعاطي سابقاً مع الغرب والشرق، واستخلاص عبر التجربة التاريخية مع كل من الفاتيكان وفرنسا لكي يبقى للموارنة خصوصاً ولمسيحيي المشرق عموماً هويتهم الخاصة بهم ودورهم في رفع لواء القضايا الكبرى.

    وبعد القداس الالهي، استهل خادم رعية كنيسة سيدة لبنان في باريس الأب فادي المير، المحاضرةالتي نُظٍمت بمناسبة ثلاثية عيد مار مارون، بكلمة ترحيب ، ثم استعرض المطران الجميل بالتحليل المقرون بالأمثلة والأدلة المحطات الرئيسة لنشوء المارونية وانتشارها والتحديات التي واجهتها في مختلف الحقبات. وشددا على أن الفاتيكان وفرنسا كانا حليفين تاريخيين للموارنة حيث ساهما،من جهة في إشراك الكنيسة المارونية في المشروع الثقافي والديني الروماني، ومن جهة أخرى في المشروع السياسي الاقتصادي الفرنسي. ذلك أن تطور الكنيسة المارونية لا يمكن عزله عن مجمل العلاقات الدينية والسياسية والاقتصادية بين الشرق والغرب. وبفضل تطابق مصالح الحلف الفرنسي ـ الروماني، اعتمدت الكنيسة المارونية الحداثة الأوروبية التي تُوٍّجت بإنشاء لبنان المتعدد الطوائف، وكان من الصعب تصور مصير هذه الكنيسة المارونية الصغيرة ومآلها، من دون هذا التحالف وهذا التطابق في المصالح.

    وأوضح المطران الجميل أن الفاتيكان كان يسعى منذ الانقسام الكبير (1054) وحروب الفرنجة ،إلى وحدة الكنيسة. وبعد نشوء الحركة البروتستانتية وجد في الكنيسة المارونية حليفة له في مقابل محاولة التوسع البروتستانتية باتجاه كنائس المشرق. إلا أن مجمع تريدنتيني الذي انتهى في1563 أدى إلى انفتاج الموارنة على الثقافة الغربية من خلال إنشاء المدرسة المارونية في روما في 1584 ، الأمر الذي كرس الانفتاح الفكري الجدي لهذه الكنيسة الانطاكية السريانية الصغيرة على كنيسة روما اللاتينية الكبيرة. وخلال قرنين كان هذا المعهد ضرورياً لتطور الاستشراق في أوروبا الذي وفر للشرق وللغرب، على حد سواء، علماء ذائعي الصيت شكلوا صلة وصل بين ثقافتين وعالمين.

    أما مصالح فرنسا الاقتصادية فهي، برأيه، عامل آخر لا يقل أهمية عن العلاقة مع الفاتيكان إذ دعّم انفتاح الموارنة على الغرب. فالوضعية الجديدة التي خلفها الانشقاق البروتستانتي دفنت مشروع الحروب الصليبية الأوروبية ضد الأتراك إلى غير رجعة... وأصبحت الحاجات الاقتصادية هي التي تتحكم "بالخيارات السياسية".

    من هنا جاء الاتفاق الذي عرف "بنظام الامتيازات الاجنبية"  بين الملك فرنسوا الأول والسلطان سليمان القانوني في عام 1535 ليحمي المصالح الاقتصادية والسياسية الفرنسية في المنطقة لاسيما في "أساكل المشرق" أي في مدن إزمير وطرابلس وحلب وصيدا والإسكندرية التي كانت داخل السلطنة العثمانية. وغدت حماية المصالح التجارية أساساً للديبلوماسية الفرنسية في المشرق فضلاً عن حماية المسيحيين والإرساليات الكاثوليكية.

    ثم انتقل المطران الجميل في عرضه إلى ظروف انشاء دولة لبنان الكبير المستقل والمتعدد، إذ كان من مصلحة فرنسا الانفتاح على الموارنة، وهم كانوا تواقين للخروج من عزلتهم...

    وعن المخاطر التي تحدق بالموارنة وبمسيحيي المشرق في الوقت الراهن، تخوف المطران الجميلمن إلغاء حرية العبادة ورفض حق الاختلاف وانخفاض نسبة الولادات وازدياد هجرة المسيحيين وبيعهم أراضيهم والانقسام داخل صفوفهم وانخفاض مستوى تمثيلهم السياسي ومعرفتهم بالتعليم المسيحي... ناهيك عن اختلال التوازن الطائفي داخل القوات المسلحة والأمن والمصارف على حساب المسيحيين، في حين يطرح مئات الآلاف من اللاجئين والنازحين مشاكل جمة للحفاظ على التوازن الطائفي والوحدة الوطنية.

    وعدّد بعض الحلول في مختلف الميادين أبرزها التمسك بالأرض وعدم بيعها، وانتهاج سياسة تشجع المهاجرين للمساهمة في الاستثمار في الوطن الأم ولاسيما في القرى والأرياف، ومواصلة تعزيز الحلول في ما يتعلق بأراضي الوقف الكنسي لتلبية الحاجات والطلبات من مساكن منخفضة الأسعار والتكلفة،  والتشديد على أهمية العائلة والتماسك بين أفرادها في ضوء التعاليم والقيم المسيحية، وعلى دور الكنيسة في جمع شمل الموارنة على مختلف أهوائهم وآرائهم لأنها الوحيدة القادرة على ذلك، وإقامة تنسيق وثيق ومنتظم مع مختلف الكنائس المشرقية، والعمل على أفضل تأهيل للاكليريكيين ودعم وسائل الاعلام الكاثوليكية، والاعتناء الخاص بالتراث الماروني والوثائق والمستندات خوفاً من لهيب نار الحروب والسرقة ، ودعم الانتاج الفكري لدى الموارنة لاستعادة دورهم الثقافي والعلمي والفني على الساحة الدولية.

    وفي خلاصة محاضرته، قال المطران الجميل : "ان انفتاح الموارنة ومسيحيي المشرق على الغرب ساعدهم على الحفاظ على "فرادتهم" واستقلالهم. ومن المؤكد أن تقدمهم يعود إلى صلابة إيمانهم لكنه عائد أيضاً إلى تقاطع مصالح القوى العظمى في حقبة سابقة. ويظل السؤال المطروح اليوم هو : كيف يمكن الحفاظ على الذات وعلى المصلحة التي لا بد منها، على حد سواء، من أجل الدفاع عن القضايا الكبرى؟".

    وتساءل:"ألسنا في منعطف حاسم من تاريخنا؟ بلى بالتأكيد. وعليه لا يمكننا التفكير وفق المقاييس الغابرة. ينبغي أن نمحو من تاريخنا الاعتقاد بأن الآخرين، غربيين أو شرقيين، القريبين أو الأبعدين، قادرون على حل مشاكلنا".

    ورأى المطران الجميل أنه لا مندوحة من مداواة المرضين اللذين يتربصان بالماروني وهما الحسد الذي يبلغ أحياناً حد الكراهية، وعبادة المال التي تفضي إلى الوثنية والزبائنية. وإذا كنا قد بدأنا بخسارة الأرض والتأثير فبسبب سوء الادارة (...). ولا بد من أن تعلو المصلحة الوطنية علىالمصلحة الطائفية لتأمين قيام بلد متوازن العيش وواعد بالتقدم".

    وعلى الرغم من كل ذلك، اعتبر المطران الجميل "أننا لا نزال نحتل موقعاً استراتيجياً في المشرق. ونبقى صلة وصل بين العائلات اللبنانية والمشرقية، وبين المشرق والغرب".

    وشدد على "أن البعد الثقافي لمسيحيي لبنان والموارنة خصوصاً راسخ في هذه الخارطة الجغرافية وفي كل ماضيهم. ودورهم لن يكون بالتخلي عن المكتسب الثقافي الغني الذي راكمهآباؤهم بإيمان خلال القرون الماضية. فلنعترف مع ذلك، بعد أربعين عاماً من الحرب والمآسي، بأن فكرة "الأمة اللبنانية" وفكرة المواطنة حققتا تقدماً في وسط كل العائلات الدينية. ولكن يبقى ما يجب العمل عليه لكي تعلو المصلحة الوطنية في الأوقات العصيبة على المصلحة الطائفية".

    وختم بالقول:" ليس المطلوب من المفتاح أن يكون ضخماً بل دوره هو فتح الباب... فعلى الرغم من أربعين عاماً من الحرب، تظل بيروت هي أحد مفاتيح العالم العربي، وتبقى كنائس المشرق ومن ضمنهم الموارنة جسر تفاعل وتواصل وحوار بين المسيحية والاسلام".

    وبعد انتهاء المحاضرة، دُعِي الحضور إلى تقديم التهاني للمطران الجميل بعيد شفيعه مار مارون في الصالون الشرقي في البيت الفرنسي ـ اللبناني.

     

    Source: Association des anciens du séminaire patriarcal de Ghazir 

    Envoyé de mon Ipad 

    Raï appelle à la fin des dissensions pour pouvoir former un gouvernement - L'Orient-Le Jour

    10/2/2914-Raï appelle à la fin des dissensions pour pouvoir former un gouvernement

    Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï a réitéré, dimanche, son appel au "respect des principes du pacte national, des lois et des constantes nationales comme nous l'avons mentionné dans la charte nationale de Bkerké".

    "Le but du document est de placer le Liban sur la voie du redressement en préparant l'élection d'un nouveau président de la République", a déclaré Mgr Raï dans son homélie dominicale lors de la messe à laquelle a assisté le chef du CPL, Michel Aoun, à la tête d'une délégation du Bloc du changement et de la Réforme.

    Le chef de l'Eglise maronite a dans ce contexte appelé à "l'union nationale et à la fin des dissensions afin de pouvoir former un gouvernement qui préparerait l'élection présidentielle." Et d'ajouter : "Les responsables sentent-ils les souffrances du peuple? Sont-ils conscients qu'ils doivent être au service des citoyens?". Selon lui, "le peuple a perdu confiance en des responsables qui ont, malheureusement, couvert les violations." Le patriarche a en outre appelé les politiciens à arrêter de financer des combattants et de détruire la société.



    Envoyé de mon Ipad