Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 2 juillet 2014

Les patriarches catholiques et orthodoxes appuient « l’alternance au pouvoir sur lequel repose le Liban » - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Les patriarches catholiques et orthodoxes appuient « l'alternance au pouvoir sur lequel repose le Liban » - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Les patriarches catholiques et orthodoxes appuient « l'alternance au pouvoir sur lequel repose le Liban »

Dans un appel commun lancé à partir du siège patriarcal grec-orthodoxe de Balamand, les cinq patriarches orientaux se réclamant d'Antioche ont rendu grâce « pour le climat de liberté dont le Liban continue de jouir en dépit des difficultés qu'il traverse », et ont invité les responsables « à préserver les valeurs démocratiques, la liberté et l'alternance au pouvoir sur lequel repose le Liban ».
Cet appel au respect de la démocratie intervient à l'heure même où un groupe jihadiste tente d'établir une théocratie en Irak et en Syrie.
Invités par le patriarche grec-orthodoxe Jean X à l'occasion de l'ouverture du synode annuel de l'Église grecque-orthodoxe, les cinq patriarches d'Antioche Jean X, Béchara Raï (maronite), Ignace Ephrem II Karim (syriaque-orthodoxe), Ignace Youssef III Younan (syriaque-catholique) et Grégoire III Laham (grec-catholique) ont en outre invité les hommes politiques libanais « à se hisser au-dessus des intérêts privés et à se hâter d'élire un président de la République qui veillerait sur l'unité du Liban et rétablirait les institutions dans leur fonctionnement régulier, en particulier la Chambre des députés et le Conseil des ministres, pour permettre à l'État de faire face aux graves défis économiques, sociaux et sécuritaires qu'il affronte ».
Rendant compte de la réunion interecclésiale qui a précédé l'ouverture des travaux du synode annuel, le patriarche Jean X a également affirmé que la rencontre « a été l'occasion de réaffirmer l'importance d'un témoignage unifié au Christ ressuscité dans l'espace ecclésial antiochien et l'ensemble du Machrek (...) expression sincère de l'unité de vie et de destin qui les rassemble et le renforcement de l'unité antiochienne ».
À cette fin, les patriarches ont décidé « la création d'une commission conjointe consultative pour stimuler la coopération entre les Églises antiochiennes et organiser des actions conjointes ».

Le devoir d'hospitalité
Par ailleurs, les patriarches ont demandé à leurs fidèles de compatir aux souffrances qui ont leurs racines dans la guerre, et les conditions économiques difficiles « et d'offrir l'hospitalité, chaque fois que c'est possible, à leurs frères poussés à l'exode.
Parallèlement, ils leur ont demandé de rester attachés à leur terre et à ne pas la quitter sous la pression des circonstances, car elle est pétrie des sacrifices des générations passées et parce que le Christ les a choisis pour y vivre et témoigner de Lui ».
Les patriarches ont réclamé « le retour de tous les otages laïcs et religieux, à commencer par les évêques Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi disparus depuis 14 mois, pendant que le monde assiste lâchement et en silence aux pires des violations des droits de l'homme et des communautés de notre époque ».
Par ailleurs, les patriarches ont prié « pour la Syrie dans l'épreuve » et réclamé « l'arrêt de la violence », ainsi que « l'arrêt des accusations réciproques d'apostasie », afin d'y substituer « le langage de la justice, de la vie commune sincère, de la réconciliation ».
Ils ont prié également « pour l'Irak et en particulier pour la population de Mossoul et du Nord irakien ». Ils ont invité la communauté internationale à « sauver l'Irak de l'éclatement », à y « préserver l'homme et les civilisations, notamment la civilisation chrétienne ». Les Irakiens eux-mêmes ont été invités « à préserver leur présence, leur terre et leurs biens, et à sauver leur longue expérience de la convivialité ».
Ils ont enfin prié pour qu'en Égypte soit sauvegardée « la culture de la modération » et ont renouvelé « leur appui à la cause palestinienne ».
Enfin, ils ont présenté leurs vœux aux musulmans à l'occasion du mois de jeûne de ramadan.



Envoyé de mon Ipad 

Quand le christianisme perd sa place au Moyen-Orient

Radio : La pensée à travers les faits : La Voix de la Russie

2/7/2014-Dans une lettre adressée en 2010 au Premier ministre irakien Nouri al Maliki, Ignace Joseph III Yonan, Patriarche des Chrétiens Syriaques Catholiques, exprimait déjà son immense douleur de voir les chrétiens d'Irak « égorgés comme des bêtes ».

L'appel qu'il avait alors lancé était, fort hélas, resté sans réponses. Pourtant, autant son appel était éloquent, autant les solutions qu'il envisageait en vue d'aider nos frères chrétiens étaient concrètes. Voici l'une d'elles : « Si vos forces de sécurité sont incapables de défendre les innocents et les pauvres civils, pourquoi votre gouvernement ne leur donne-t-il pas des armes afin qu'ils puissent assurer leur sécurité eux-mêmes ? » (…)

Quatre ans plus tard, la donne n'a en substance guère changé. La double guerre menée dans les pays du Moyen Orient – guerre des oléo-gazoducs et guerre civilisationnelle, le tout sponsorisé de l'extérieur – a gagné la Syrie, une étape transitoire devant mener à la destination finale : l'Iran. Entre temps, al Maliki est sur le point d'être renversé par l'EIIL, le concurrent privilégié d'Al-Nosra. Ce qui est présenté comme une revanche sunnite a sans doute vocation à exacerber la terreur qui règne en Syrie, cette terreur indicible dont le sort de Maaloula est sans nul doute l'une des illustrations les plus représentatives. On peut imaginer ce qu'il en sera si les Kurdes de Turquie suivent l'exemple du voisin. On peut imaginer également ce qu'il en serait si l'Iran, utilisé par les USA, renforçait son engagement en Irak et qu'Israël, inquiet de ce tournant, multipliait ses provocations à l'égard de Téhéran. Si ces facteurs, dieu nous en préserve, viennent à fusionner, ils formeraient le socle d'une nouvelle Grande Guerre dont on ne sortirait pas de sitôt.

Cette remise en contexte est très importante dans la mesure où elle situe le massacre systématique des chrétiens moyen-orientaux dans l'arrière-plan de cette guerre généralisée dont nous voyons déjà tous les éléments déclencheurs et dont la tragédie chrétienne reflète, pour l'instant à échelle réduite, la dimension religieuse. Les peuples européens en ont malheureusement assez peu conscience quand ils ne se réfugient pas, banalement, dans le déni.

Bien entendu, nous qui sommes démunis sur le plan des moyens d'action et d'influence, il ne nous reste plus qu'à médiatiser au grand maximum la part de vérité que le mainstream loyaliste veut nous cacher. Mais il y a aussi ceux qui dans leur infini courage se rendent sur le terrain pour tendre la main aux victimes des manipulations géopolitiques déployées par les pays dits démocratiques pour qui la mort, l'exil ou, au mieux, la dhimmitude de milliers de chrétiens au Moyen-Orient sont des dégâts collatéraux inéluctables.

Charles de Meyer, fondateur de « SOS Chrétiens d'Orient » et rédacteur en chef du Nouvel Arbitre, projette de revenir en Irak où il s'était déjà rendu cette année, dans le cadre d'une mission humanitaire consacrée à Pâques et qui fut précédée d'une mission de Noël en Syrie.

La Voix de la Russie: « Vous projetez un nouveau voyage en Irak, et je dis bien nouveau car vous y êtes déjà allé dans le cadre de la célébration de Pâques. Cette fois-ci, il me semble que vous comptez également passer par le Liban. Est-ce bien cela?

Charles de Meyer: Tout à fait.

La Voix de la Russie: Sachant que vous vous placez sous le patronat de Saint Charbel, pourriez-vous SVP expliquer le choix de ce Saint?

Charles de Meyer: Saint Charbel est un ermite libanais du XIXe siècle qui a marqué son pays. C'est en quelque sorte un Saint identitaire pour les libanais. Il nous a vraiment touché par trois vertus qu'il incarne un peu à la perfection. Ces trois vertus sont le travail, l'abandon et l'espérance. Il faut savoir que Saint Charbel a été ermite pendant plus d'une dizaine d'années dans les montagnes libanaises. Il y a travaillé la terre avec une humilité incroyable et une grande force, auprès des paysans et des habitants de son village. En ce qui concerne l'abandon, il s'est complètement abandonné à son vœu d'obéissance ainsi qu'à son vœu de pauvreté. Il y a des anecdotes particulièrement édifiantes dans sa vie, qui nous permettent de trouver beaucoup de liens avec l'abandon nécessaire aujourd'hui des chrétiens d'Orient à leur sort, à leur destin pour croire encore que Dieu à une place dans cette région. Enfin, il y a l'espérance, car ces deux autres vertus n'auraient aucun sens aujourd'hui pour les chrétiens d'Orient s'il n'y avait pas toute cette force, toute cette richesse de nuances qui les anime, particulièrement au Liban et en Irak, qui ont bien besoin de cette espérance pour que les communautés chrétiennes continuent à croire à leur place au Proche-Orient.

La Voix de la Russie: D'accord, revenons à l'Irak. Vous y êtes allé avant que la situation ne dégénère avec la montée en puissance du Daïch, on l'appelle également Emirat Islamique en Irak et au Levant, ce qui est un groupe islamiste, et donc forcément terroriste. Comment avez-vous été accueilli par les musulmans chiites et sunnites dans le pays ? Est ce que, à Pâques, lorsque vous y êtes allé, on sentait déjà ce climat de tension dans le pays, qui pouvait annoncer justement le dénouement tragique auquel nous assistons en ce moment?

Charles de Meyer: On sentait déjà un véritable rejet au Kurdistan, et même chez une partie des chrétiens du président Maliki, un rejet expliqué par le favoritisme qui était fait aux communautés chiites. Ensuite, on a vu une partie assez singulière de l'Irak c'est-à-dire qu'on est resté pendant un long moment au Kurdistan et clairement on sentait les désirs d'indépendance de cette partie de l'Irak. Au sujet des chrétiens, il faut dire que leur situation politique est très complexe. Ils ont quitté le Nord du pays entre 1915 et 1930 à cause du génocide perpétré par les forces ottomanes et avec l'aide d'une partie des combattants kurdes, pour se réfugier au sud du pays, qui est aujourd'hui en proie à la guerre civile entre sunnite et chiite, qu'ils ont du fuir à nouveau, ils se retrouvent donc dans une situation assez complexe, puisque dans l'une et l'autre des parties de l'Irak, ils ont des troubles identitaires, des problèmes de mémoire, d'intégration assez forts. Cela génère le drame de l'immigration massive des chrétiens orientaux, combattue vertement par les autorités ecclésiastiques. Ce qu'on peut dire du sentiment de tension sur place, c'est que toute une partie du pays nous était complètement interdite, à chaque fois que l'on demandait à nos guides si on pouvait aller un peu plus loin, si on pouvait essayer d'aller à Bagdad voire à Bassora ou à Mossoul, on a eu des interdictions très fermes car la situation était déjà très tendue. Par exemple à Mossoul, on a tenté de négocier pour pouvoir s'y rendre à l'époque et il y avait déjà un non très ferme. Donc on sentait que la situation se détériorait de jour en jour.

LVdlR : D'accord, puisque vous êtes de passage au Liban, est-ce que d'après les informations dont vous disposez les chrétiens se sentent en sécurité dans ce pays?

Charles de Meyer: Je pense que la situation des chrétiens au Liban est particulièrement singulière. Cependant, je n'ai pas assez d'informations pour savoir si toutes les communautés se sentent en sécurité, on peut quand même dire que le Liban vit au rythme d'un attentat par jour, voire un attentat par jour et un autre déjoué actuellement, ce qui présage de biens mauvaises heures. Avec comme vous le savez, deux problèmes majeures: l'incapacité de trouver un président parmi la communauté chrétienne et surtout la volonté de Daïch de porter le conflit jusque dans les terres libanaises, avec un Français de fraîche date qui était impliqué dans une préparation d'attentat, donc il y a encore nécessité de montrer que d'autres Français se lèvent pour apporter autre chose et apporter les valeurs chrétiennes dans ces terres.

LVdlR : Pour conclure, de quelle façon peut-on soutenir votre action et votre mission?

Charles de Meyer: La première manière de soutenir notre action est de participer financièrement, on a un gros budget avec 5 missions particulières, dont certaines se dérouleront à Qaraqosh notamment pour permettre l'approvisionnement en eau, d'autres se dérouleront plus au Nord vers Dahuk ou Mangesh et puis nous aideront certainement des congrégations religieuses. Ce que je veux dire, c'est que vous avez trois manières de nous aider financièrement. La première c'est en envoyant un chèque au 5 rue Lakanal 75015 Paris, en vous connectant sur notre cagnotte, en tapant indigogo.com et en allant ensuite sur l'Orient avec Saint Charbel. Ou alors simplement en vous connectant sur chretiendorient.fr et en faisant un don en ligne. Mais il n'y a pas que cette manière-là, il y à aussi la manière que l'association à choisi pour sa singularité, ce sont la prière et le partage. Faire connaitre l'information et nos actions, par exemple en vous rendant sur notre site internet, ou vous trouvez des lettres de Qaraqosh, des photos des villages qui sont aujourd'hui soit détruits soit vidés de leurs habitants.

Donc le partage le don et la prière en vous associant peut-être à la neuvaine, qui sera dite neuf jours avant notre départ pour l'Irak avec la protection de Saint Charbel ».



Envoyé de mon Ipad 

mardi 1 juillet 2014

Les Irakiens chrétiens dans la tourmente

Le patriarche Sako confie son inquiétude à l'AED
Anita Bourdin
ROME, 1 juillet 2014 (Zenit.org) - Le Patriarche de Babylone des chaldéens, Louis Raphaël Ier Sako, exprime son inquiétude pour le sort des Irakiens chrétiens, dans une interview menée par l’AED le 28 juin à Ankawa, près d’Erbil, dans le nord de l’Irak. Il dénonce la politique occidentale qui, dit-il, "ne poursuit que des intérêts économiques". En voici les principaux extraits.
Pour le patriarche, l’émigration des Irakiens chrétiens s’amplifiera encore: « Lors de mon récent séjour en Turquie, dix familles chrétiennes originaires de Mossoul venaient juste d’arriver là. Et en une seule semaine, vingt familles ont quitté Alqosh, une localité majoritairement chrétienne non loin de Mossoul. C’est extrêmement préoccupant. Nous perdons notre communauté. Si la vie chrétienne en Irak s’arrête d’exister, notre histoire sera interrompue. »
« Dans dix ans, il restera peut-être 50 000 chrétiens en Irak. Avant 2003, nous étions environ 1,2 million. En l’espace de dix ans, notre chiffre a chuté à quelque 400 000 à 500 000 fidèles. Mais nous ne disposons pas de chiffres exacts », déclare le patriarche.
Il estime que « ce sera peut-être au Kurdistan que pourrait se dessiner un avenir. De fait, de nombreux chrétiens y vivent déjà. Mais il y en a encore beaucoup à Bagdad, certains vivent aussi à Basra, dans le sud chiite. Nous devons attendre de voir comment la situation évoluera. »
Mgr Sako dénonce l’attitude des États occidentaux: « La politique occidentale ne poursuit que des intérêts économiques. La communauté internationale devrait faire pression sur les politiciens irakiens afin qu’ils trouvent une solution politique et constituent un gouvernement de l’unité nationale. »
Il regrette l’intervention militaire des États-Unis : « Les Américains sont venus ici et ils ont commis beaucoup d’erreurs. C’est à cause d’eux que la situation se présente telle quelle aujourd’hui. Pourquoi remplacer un régime par une situation pire encore ? C’est ce qui est arrivé après 2003. »
Il souligne la responsabilité de l’Occident pour une solution politique à la crise : « Cette possibilité existera dès l’instant où l’Occident et nos voisins tels que l’Iran, la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite le voudront. »
Pour Mgr Sako, l’organisation terroriste sunnite de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) constitue un danger bien au-delà de l’Irak : « L’EIIL veut fonder un État islamique avec des puits de pétrole pour islamiser le monde. Je pense que c’est un danger pour tout le monde. »
Il est pessimiste quant à l’unité du pays : « Peut-être existera-t-il une unité symbolique, et le nom de l’Irak perdurera-t-il. Mais de fait, nous serons en présence de trois zones indépendantes avec leurs propres budgets et leurs propres armées (…). L’Irak est actuellement fragmenté en trois zones, respectivement sunnite, kurde et chiite. De toute manière, les Kurdes bénéficient déjà de l’autonomie, les chiites quasiment aussi. À présent, c’est au tour des sunnites.»

Paix en Syrie et en Irak : veillée de prière présidée par le card. Tauran

Intercéder pour faire bouger les choses et secouer lindifférence

Anita Bourdin

ROME, 1 juillet 2014 (Zenit.org) - Le cardinal français Jean-Louis Tauran présidera à Rome une veillée de prière pour la paix en Syrie et en Irak, mercredi 2 juillet, à 19h, en l'église des Douze apôtres (Santi XII Apostoli) annonce le vicariat du diocèse du pape François. Il s'agit de faire bouger les choses et secouer l'indifférence.

Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux présidera cette veillée organisée par le Centre de coopération missionnaire entre le Eglises et le Bureau de la pastorale des migrations d vicariat de Rome, avec l'Association « Fenêtre pour le Moyen Orient » ("Finestra per il Medio Oriente").

L'évêque italien chargé de la Coopération missionnaire, Mgr Matteo Zuppi ainsi que des représentants des communautés du Moyen Orient présentes à Rome, participeront à la veillée.

Pour Mgr Zuppi, "la situation en Irak et en Syrie devient chaque jour plus dramatique » : « Des milliers de personnes – et parmi elle de très nombreux chrétiens – continuent d'abandonner leurs maisons et sont en grave danger. »

C'est ce que disait le pape François dans son appel, lors de l'angélus de dimanche dernier : « Je suis proche des milliers de familles, spécialement celles qui sont chrétiennes, qui ont dû quitter leurs maisons et qui sont en danger grave. »

« Les nouvelles qui parviennent d'Irak sont hélas très douloureuses. Je m'unis aux évêques du pays pour lancer un appel aux gouvernants afin que par le dialogue, on puisse préserver l'unité nationale et éviter la guerre », a déclaré le pape François.

« La violence engendre la violence, le dialogue est le seul chemin de la paix », a averti le pape.

"Prions la Vierge Marie pour qu'elle protège le peuple de l'Irak", a conclu le pape en priant un Je vous salue Marie avec les dizaines de milliers de visiteurs présents place Saint-Pierre

Mgr Zuppi cite l'appel des évêques irakiens demandant une solution rapide pouvant arrêter la violence.

Mgr Zuppi invite à secouer l'indifférence : « Nous ne pouvons pas rester indifférents. Avec le cardinal Tauran et la communauté syrienne et irakienne de Rome, nous voulons nous retrouver pour faire nôtre la prière pour la paix qui monte de ces terres.

Il cite « La joie de l'Evangile » : « L'intercession est comme « du levain » au sein de la Trinité. C'est pénétrer dans le Père et y découvrir de nouvelles dimensions qui illuminent les situations concrètes et les changent » (Evangelii Gaudium, 283).

Il invite à accueillir les appels au dialogue et pour sauver des villes comme Alep, à prier le Dieu de la Paix pour qu'il « inspire des voies de dialogue et d'humanité pour soulager dès à présent des souffrances énormes et inacceptables ».

Les communautés melkite et maronite de Rome participeront à l'animation liturgique de la veillée qui se prolongera par l'adoration eucharistique.

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Se mobiliser pour les chrétiens en Irak - Église catholique en France

Se mobiliser pour les chrétiens en Irak - Église catholique en France

Se mobiliser pour les chrétiens en Irak

L'Oeuvre d'Orient_logoAlors que la ville de Qaraqosh a été reprise dimanche 29 juin 2014 par les soldats Kurdes et Irakiens, des milliers de réfugiés ont regagné leurs foyers. Catherine Baumont, responsable communication de l'association « L'Œuvre d'Orient » dresse un rapide état des lieux pour les chrétiens dans cette région du nord de l'Irak. Par E. Nghiap.

Quelle est la situation actuelle des chrétiens en Irak ?

La situation est toujours extrêmement tendue dans l'ensemble du pays et à ses frontières. Dernièrement au Nord, dans la plaine de Ninive, les soldats kurdes et irakiens ont quand même réussi à reprendre la ville de Qaraqosh et semblent vouloir garder cette position et la défendre. Les quelques 15 000 réfugiés à Erbil ont donc pu commencer à rentrer chez eux. Mgr Warda, évêque d'Erbil, et ses collaborateurs, accompagnés de Mgr Casmoussa ont déployés des efforts considérables pour venir en aide aux personnes qui avaient fuit Qaraqosh. Samedi, ils ont mis en place des transports (bus, camions, voitures…) qui ont fait des navettes entre les 2 villes pour ramener les réfugiés chez eux. Mais la situation sur place n'est pas simple. L'approvisionnement en eau et en nourriture est difficile. Sur les 2 grandes pompes qui alimentent la ville en eau, une seule fonctionne et le ravitaillement alimentaire est très incertain. Les maigres réserves s'épuisent vite et les prix des denrées flambent. A cela, s'ajoute de fortes chaleurs (42 degrés) difficilement supportables dans de telles conditions et une tension permanente à cause de la proximité avec la ville de Mossoul.

Le patriarche syriaque Younan et Mgr Casmoussa ont été accueillis samedi 28 juin à Erbil par le ministre de l'Intérieur du Kurdistan et par le ministre des transports. Ils se sont ensuite rendus à Qaraqosh où, avec Mgr Petros Mouche et Mgr Abba, ils ont célébrés une messe, dans un esprit de fraternité et d'œcuménisme. Dans ce genre de situation de crise il est important de dépasser les différences religieuses et de se rassembler dans une unité chrétienne.

Que faire pour venir en aide aux chrétiens d'Irak ?

Différentes associations sont déjà sur place depuis le début de ce conflit et même depuis beaucoup plus longtemps. De son côté, l'Œuvre d'Orient côté est en lien depuis une centaine d'années avec les chrétiens de la région de Qaraqosh. L'Aide à l'Église en Détresse (AED) est aussi présente sur le terrain. L'association « Fraternité en Irak », dont le but est d'aider les minorités religieuses apporte un soutien à l'hôpital de Qaraqosh. Face aux récents événements les associations essayent de soutenir comme elles le peuvent les populations. A l'heure actuelle des médicaments sont en partance pour la région mais comme tout ravitaillement est compliqué, l'opération est ardue.

Face à l'urgence de la situation des réfugiés, deux types d'actions sont possibles. Nous encourageons les chrétiens de France et du monde à prier pour leurs frères dans la détresse et à déposer des intentions pour les confier à Dieu. Et pour ceux qui le souhaitent, nous sommes toujours en recherche de dons. Que ce soit par l'une ou l'autre association, les dons seront toujours les bienvenus afin de nous aider dans nos missions de soutien aux populations. La mission principale à l'heure actuelle est d'acheminer des médicaments, ainsi que de la nourriture, et garantir un accès à de l'eau potable pour que la situation actuelle ne dégénère pas en crise sanitaire grave.

Nouvel appel du Pape François pour la paix

« Les nouvelles qui arrivent d'Irak sont malheureusement très douloureuses », a dit le Pape François dimanche 29 juin 2014, après l'angélus. « Je m'unis aux évêques du pays pour faire appel aux gouvernants afin que par le dialogue, on puisse préserver l'unité nationale et éviter la guerre civile. J'assure ma proximité aux milliers de familles, en particulier chrétiennes, qui ont dû abandonner leur maison et qui sont en grand danger. La violence entraîne la violence. Le dialogue est l'unique voie pour la paix. Prions la Vierge Marie afin qu'elle protège le peuple d'Irak ».

Source : VIS du 29 juin 2014.



Envoyé de mon Ipad 

OLJ - Un appel à la solidarité lancé à partir de Beyrouth : Il faut sauver Qaraqosh ! » Chrétiens de la Méditerranée

OLJ - Un appel à la solidarité lancé à partir de Beyrouth : Il faut sauver Qaraqosh ! » Chrétiens de la Méditerranée

OLJ – 27/6/2014- UN APPEL À LA SOLIDARITÉ LANCÉ À PARTIR DE BEYROUTH : IL FAUT SAUVER QARAQOSH !

« Non, les chrétiens d'Orient ne sont pas un peuple errant. » C'est par ce cri que l'évêque syriaque-catholique de Ninive en Irak Mgr Boutros Mouchi a lancé un appel aux consciences locales, régionales et internationales pour sauver la localité de Qaraqosh d'une invasion imminente des combattants de l'EIIL (Daech). L'évêque se trouve encore dans cette localité chrétienne située à 32 kilomètres de Mossoul, tout en étant proche des territoires contrôlés par les Kurdes.
Comptant initialement 38 000 habitants dont 35 000 chrétiens, Qaraqosh a vu le nombre de ses habitants augmenter avec l'afflux des chrétiens de Mossoul, arrivés dans la foulée de la prise de contrôle par l'EIIL de la ville de Mossoul et de ses environs. Les chrétiens de la ville, qui avaient déjà fui les persécutions il y a quelques années dans la région de Bagdad, s'étaient réfugiés à Mossoul jugée alors sûre. Et les voilà contraints à un nouvel exode à cause des derniers développements en Irak. Ils s'étaient donc installés à Qaraqosh croyant avoir trouvé là un havre de sécurité, surtout après les promesses faites par les nouvelles autorités de Mossoul de ne pas attaquer cette localité pacifique. Dans une volonté de rassurer les habitants de la localité, le patriarche chaldéen Sako s'y était même rendu il y a quelques jours, confirmant les promesses reçues.

Mais aujourd'hui, pour une raison que les habitants ignorent, les combattants de l'EIIL menacent d'envahir Qaraqosh et l'évêque Mouchi lance un vibrant appel au secours à tous ceux qui veulent entendre. Melhem Khalaf, responsable de l'association Offre-Joie, qui est rentré mercredi d'Irak (où il avait visité Qaraqosh), fait partie de ceux qui ont entendu cet appel et qui cherchent à le transmettre à toutes les instances politiques et religieuses et à tous ceux qui sont soucieux de préserver la richesse sociale, l'histoire, la mémoire et l'avenir de cette région. Avec les représentants des différentes Églises d'Orient, Khalaf veut faire bouger les consciences pour que le monde entier vienne au secours de Qaraqosh, non seulement pour protéger les chrétiens qui y vivent depuis des siècles et ceux qui y ont trouvé refuge, mais surtout pour ne pas contribuer à la destruction de cette région dans ce qu'elle a de plus précieux, c'est-à-dire sa diversité religieuse, culturelle et ethnique.

Si, en raison des violences qui déchirent actuellement l'Irak, les habitants de Qaraqosh ne peuvent pas faire entendre leur voix, leurs frères dans la région essaient de le faire à leur place et de jeter à la face du monde moderne et démocratique la responsabilité de ce qui se déroule là-bas, sous couvert de luttes pour le pouvoir. Des prélats se sont d'ailleurs mobilisés et cherchent désormais à alerter le Vatican ainsi que les ambassades occidentales à Beyrouth, pour tenter de préserver Qaraqosh et ses habitants. Tout le monde est convaincu que l'enjeu dépasse le sort de quelques milliers de chrétiens, il porte sur l'avenir de la région, celui des minorités et des majorités qui, livrées à elles-mêmes, finiront par s'entre-déchirer. Comme le dit Melhem Khalaf, Qaraqosh, c'est un peu chacun de nous. La laisser mourir, c'est signer notre arrêt de mort à tous.



Envoyé de mon Ipad 

OLJ – CHRÉTIENS ARABES, ÉCLAIREURS DE LA CITOYENNE

OLJ – CHRÉTIENS ARABES, ÉCLAIREURS DE LA CITOYENNETÉ

Mardi 01 juillet 2014
À mesure que les frontières tracées par l'accord Sykes-Picot disparaissent, disparaissent aussi certaines frontières ecclésiales délimitées par des querelles antiques dont l'avenir n'a plus que faire. Et devant le danger de leur propre disparition par exode, ou même de leur élimination physique par d'obscures pulsions ataviques, les Églises orientales semblent enfin se réveiller de leur torpeur cléricale et réaliser que leur appel prophétique des années 90 « En Orient, nous serons ensemble, ou nous ne serons pas », n'est plus une formule prémonitoire, élégante et funèbre, mais un programme de survie comprenant l'eau, l'électricité et les produits de première nécessité, comme on le voit en Syrie et en Irak.
Nous assistons à la disparition d'un monde et à l'avènement d'un autre. Effondrement du modèle occidental comme référence mimétique pour toutes les démocraties, disparition d'un « vieux monde » bâtisseur d'empires coloniaux et agent de décadence morale ; avènement d'un monde marqué par le réveil de peuples méprisés dont le levier de changement n'est plus le nationalisme sec et sans âme de l'Occident, mais la culture et/ou la religion vécue(s) comme paradis perdu, avec les atrocités et la barbarie marquant toutes les utopies et les anachronismes prévisibles.
Nous sommes en plein choc des civilisations, malgré ce que la vision de Samuel Huntington a d'étriqué et de purement politique.
C'est dans ce contexte alarmant que se tient à partir d'aujourd'hui (1er juillet 2004) à Balamand le synode annuel de l'Église grecque-orthodoxe d'Antioche, sous la présidence de son primat, Jean X, au premier jour duquel sont invités les quatre autres patriarcats orientaux se réclamant aussi d'Antioche : le patriarche grec-catholique, les patriarcats syro-orthodoxe et syro-catholique, et le patriarcat maronite.
Nous n'entrerons pas dans la dimension théologique de cette rencontre œcuménique, sinon pour relever que depuis le pontificat de Jean-Paul II déjà, une communion existe entre l'Église syriaque-orthodoxe et l'Église catholique, de sorte que les fidèles de l'une de ces deux églises peuvent recevoir l'Eucharistie chez l'autre, si leur propre église est absente de leur lieu de résidence ; et que par ailleurs l'Église syriaque-orthodoxe est en communion avec l'Église grecque-orthodoxe. De sorte que, pour les simples d'esprit, la conclusion pratique est la suivante : quand deux Églises sont en communion avec une même troisième, elles sont en communion entre elles…
Par contre, il est évident que sur le plan spirituel et culturel, ces églises antiochiennes ont quelque chose à dire au monde arabe, que nul ne saurait dire mieux qu'elles. Au cours du récent congrès sur le thème « L'unité antiochienne : portées et exigences », le patriarche Grégoire III l'a défini de la sorte : « Le patriarcat d'Antioche a relevé le défi de la conservation du dépôt de la foi et de l'ouverture aux autres. L'ouverture au monde arabe et musulman. L'ouverture à Constantinople et à l'Occident. Comme il s'est singularisé en sauvegardant l'unité chrétienne refusant de déchirer la tunique du Christ, la robe sans couture, en ne prenant pas partie quand Rome et Constantinople se sont déchirées… ».
Tout est dit là : la force d'Antioche est celle de la médiation, de la modération, de la conciliation, de l'unité. Le patriarche Raï n'a pas dit autre chose, à l'occasion de la fête des saints Pierre et Paul, quand il a affirmé que la « réconciliation » est le maître mot de l'Église. Il faut désormais passer de la parole aux actes.
Selon une source ecclésiale bien informée, « il est très difficile de dire quelque chose au sujet de ce qui se passe en Irak. D'une part, il ne faut pas aider les fondamentalistes musulmans à se prendre au sérieux en leur accordant plus d'importance qu'ils n'en ont et, d'autre part, on ne peut pas minimiser l'importance d'une force qui s'est imposée sur le terrain, dispose de grands moyens financiers et bénéficie d'un environnement humain favorable ».
« La réponse des Églises orientales à ce défi doit se faire sur deux plans, ajoute la source. Elles doivent proclamer haut et fort leur attachement à la citoyenneté au sein d'un État civil comme seule possibilité de sortie de crise et, parallèlement, être prêtes à renoncer et à dénoncer tous les discours communautaristes basés sur l'exaltation du droit des minorités, d'où qu'elle vienne.
Nouri al-Maliki est aussi responsable que l'EIIL de ce qui se passe en Irak, et les Kurdes qui se ruent sur Kirkouk jouent leur jeu.
Les chrétiens du monde arabe doivent aujourd'hui assumer leur rôle d'éclaireurs de la citoyenneté aussi bien aux yeux des chiites qu'aux yeux des sunnites, qu'ils doivent conduire par la main. »
« Malheureusement, poursuit la source citée, les Libanais sont eux-mêmes engagés dans cette logique communautariste. Les deux grands candidats à la présidence sont alignés l'un sur le monde sunnite, l'autre sur le monde chiite. La proposition d'élection du président de la République en deux temps du général Michel Aoun s'inscrit dans cette même logique, tout comme y conduisent les décisions prises à Abra et Tripoli sur proposition des Wakfs islamiques, de sorte qu'une autorité civile se soumet en matière de droits publics à une autorité religieuse ».
« C'est le moment de choisir, a ajouté la source citée. Peut-on renverser la tendance ? Sur le fond, la réponse est clairement positive, mais connaissant nos hommes politiques… Certes, les Églises n'ont pas de pouvoir politique. Par contre, ils peuvent faire beaucoup pour le Liban et la région, en ayant une vision commune de la présence chrétienne. Concrètement parlant, elles peuvent ressusciter le Conseil des Églises du Moyen-Orient, aujourd'hui moribond, et lui insuffler une nouvelle vie, comme levier de changement. Elles peuvent prendre l'initiative d'adopter une vision commune du printemps arabe, sachant qu'à ce jour, aucune position commune analogue à celle qu'al-Azhar a prise, n'existe encore. On oublie que dans ses deux déclarations sur le printemps arabe et l'avenir de l'Égypte de la plus haute instance sunnite arabe, celle-ci a opté pour l'état civil et non religieux, et la reconnaissance de tous les droits fondamentaux de l'homme, y compris la liberté de croyance. »
En passant, la source ecclésiastique citée a annoncé, à regret, le décès de Mahmoud Azab, l'inspirateur des deux grandes déclarations d'al-Azhar, le conseiller du grand imam de la mosquée pour le dialogue. « Il est décédé le jour de la fête des saints Pierre et Paul, et alors même que l'on annonçait la réinstauration du califat, a-t-il noté. C'est une grande perte aussi bien pour les chrétiens que pour les musulmans. »

Fady Noun
Orient le Jour



Envoyé de mon Ipad

Syrie: crucifixion de personnes, indignation des évêques d'Europe


Condamnation et appel à la pacification

Conseil des conférences épiscopales d'Europe

ROME, 30 juin 2014 (Zenit.org) - La Présidence du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE) exprime son indignation après les crucifixions de personnes perpétrées à Deir Hafer, en Syrie, près d'Alep: à la ferme condamnation de tels crimes, les évêques ajoutent un appel à la pacification d'un pays "exangue".

Cette crucifixion a précédé, indique la même source, la proclamation du "Califat" islamique dans des territoires syriens et irakiens contrôlés par les djihadistes de "l'État islamique en Irak et au Levant" (EIIL).

Selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (Syrian Observatory for Human Rights, SOHR), il s'agirait de huit hommes, des combattants d'un groupe musulmans rival considéré comme "trop modéré". 

Un autre homme aurait été crucifié pour faux témoignage à Al Bab, mais aurait survécu, toujours selon le SOHR.

Déclaration du CCEE

La Présidence du Conseil des Conférences Épiscopales d'Europe (CCEE) informée de la crucifixion de personnes dans le centre de Deir Hafer (Syrie) qui a précédé la proclamation du califat islamique dans les territoires syriens et irakiens sous le contrôle de l'EIIL exprime sa vive indignation et la condamnation de ces actes. Ces actes qui utilisent la religion pour justifier des actes de justice sommaire sont contre toute tentative de pacifier le pays déjà exsangue par des années de guerre fratricide.

Cardinal Péter Erdő, archevêque d'Esztergom-Budapest, président du CCEE

Cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, vice-président du CCEE

lundi 30 juin 2014

En Irak, les chrétiens ont repris le chemin de Qaraqosh | La-Croix.com

En Irak, les chrétiens ont repris le chemin de Qaraqosh | La-Croix.com

En Irak, les chrétiens ont repris le chemin de Qaraqosh

Victime d'une offensive des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant, la ville chrétienne de Qaraqosh s'est vidée en quelques heures.

Les troupes irakiennes et kurdes ayant repoussé les attaquants, les habitants ont commencé à regagner leurs maisons.

Depuis samedi 28 juin, une noria de voitures surchargées et de bus bondés ramène les réfugiés dans Qaraqosh. Victime d'une offensive de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), la principale ville chrétienne d'Irak, située au Nord dans la plaine de Ninive, s'est vidée en quelques heures de ses habitants entre jeudi et vendredi. « Des dizaines de milliers de familles se sont réfugiées dans des conditions insoutenables, dans des écoles et des salles paroissiales à Erbil », au Kurdistan irakien, rapporte Faraj-Benoît Camurat, président de l'association Fraternité en Irak, présent sur place.

Devant la réaction combinée des forces irakiennes et kurdes, qui ont réussi à repousser les troupes de l'EIIL en direction de Mossoul, et grâce à l'envoi de « renforts kurdes » pour la protéger, Qaraqosh, ville fantôme, « revient à la vie ».

« Elle n'est plus à portée d'obus. Les gens veulent reprendre confiance », constate Faraj-Benoît Camurat. Une messe a été célébrée dimanche matin, en présence du patriarche syriaque catholique, Ignace Joseph III Younan (venu du Liban) et des prêtres restés sur place autour de l'évêque, Mgr Petrus Moshe. Même le marché a timidement rouvert.

Le synode de l'Église chaldéenne

Reste le criant problème de l'approvisionnement en électricité, en eau – rationnée par l'EIIL – et en médicaments. « Tout l'enjeu, si l'on veut que les habitants restent chez eux et ne prennent pas le chemin de l'exil, est de répondre à ces besoins, en installant des turbines au diesel, en fournissant des produits anesthésiques à l'hôpital, etc. », souligne le président de la petite association de solidarité, qui a profité de ces quelques jours sur place pour évaluer « très concrètement » les besoins, avant de relancer un appel aux dons.

Coïncidence du calendrier, c'est pendant ces heures de crise que s'est déroulé, à Erbil et non à Bagdad comme prévu initialement, le synode de l'Église chaldéenne, sous la présidence de son patriarche, Louis-Raphaël Sako Ier , et en présence de la quasi-totalité des évêques d'Irak mais aussi des diocèses australien, américain, syrien, etc. Les participants ont procédé à l'élection des évêques aux sièges vacants, avant de bousculer leur ordre du jour pour se pencher sur les « situations d'urgence qui caractérisent la condition des communautés chrétiennes et de tout le pays ».

« On m'a dit que Kirkouk accueillait déjà 250 000 réfugiés »

Samedi, ils ont appris l'enlèvement de deux de leurs sœurs chaldéennes de Mossoul et de trois orphelins dont elles s'occupent. « Le patriarche a à nouveau appelé toutes les parties au dialogue pour éviter la division du pays et les atrocités », rapporte Mgr Yousif Mirkis, évêque de Kirkouk. Un appel relayé par le pape, dimanche, lors de l'Angélus. 

« Les réfugiés de Qaraqosh rentrent chez eux, mais d'autres arrivent, appartenant à toutes ces petites minorités du pays incapables de se protéger », observe Mgr Yousif Mirkis depuis sa ville, elle aussi sous domination kurde. « Des exactions affreuses ont eu lieu dans des villages turkmènes chiites, beaucoup de villages sont vidés de leur population. On m'a dit que Kirkouk accueillait déjà 250 000 réfugiés et refusait désormais ceux qui arrivent. » Avec les maigres moyens de son diocèse, il souhaiterait pouvoir distribuer « du sucre, du thé, de l'huile ou du savon » dans les écoles où s'entassent les familles…

Irak : l'archevêque de Mossoul en appelle à la communauté internationale



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d'Irak : plus urgent que le foot !

Chrétiens d'Irak : plus urgent que le foot !
Indifférence des intellectuels et du gouvernement français devant le massacre des chrétiens
Cardinal Philippe Barbarin
ROME, 27 juin 2014 (Zenit.org) - L’indifférence des intellectuels et du gouvernement français envers le massacre des chrétiens d’Irak devrait nous bouleverser, s'indigne le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, dans cette lettre parvenue à Zenit.
Les mots semblent impuissants devant la tragédie des chrétiens d’Orient. En Irak, les informations parfois contradictoires qui nous parviennent témoignent du chaos et de l’angoisse de nos frères. Mardi soir, j’ai reçu l’appel du patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako que j’avais eu la joie d’accueillir à Lyon en mars. Il est actuellement en synode avec une vingtaine d’évêques de la région. Il me dit que la situation est effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves sont encore à venir. L’éradication des minorités religieuses n’est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c’est leur but affiché.
En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d’Irak n’est pas un grand générateur d’émotions. Comment expliquer que, jusque dans nos paroisses, nous ne portions pas davantage le souci de nos frères d’Orient ? Plusieurs raisons l’expliquent sans doute. La presse est le reflet des consciences de notre pays : les chrétiens de là-bas sont considérés comme un problème étranger. Il y a sans doute aussi une espèce de fatalisme : la région est en proie à des secousses meurtrières depuis si longtemps que tous, nous nous habituons à l’inacceptable.
Le fait qu’ici, en Occident, les religions soient officiellement respectées mais aussi fréquemment suspectées, n’arrange rien. La situation des chrétiens persécutés dans le monde ne provoque souvent chez nos politiques qu’une compassion polie, tardive et peu suivie d’effets. Asia Bibi entame sa quatrième année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n’empêche grand monde de dormir ; ces dernières semaines, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort ; la pression américaine a permis une libération… de quelques heures, puisqu’elle a de nouveau été arrêtée. Là encore, il a manqué de grandes voix françaises pour s’y opposer simplement, fortement, fermement.
Le réflexe communautaire d’un groupe humain l’invite à défendre ses membres. Que les chrétiens aient reçu la vocation d’aimer tout homme sans distinction de race, de culture ou de religion est un enseignement directement issu de l’Évangile. Mais, de grâce ! que cela ne nous fasse pas fermer les yeux sur les malheurs de nos frères les plus proches.
En 1794, l’un des plus grands massacres de prêtres de notre histoire s’est déroulé à Rochefort. 829 prêtres réfractaires y ont été déportés par le Comité de Salut public ; sur les 829, seuls 274 survécurent : ils firent le serment de ne jamais parler de l’horreur qu’ils avaient vécue, pour permettre à la France de se relever. Aujourd’hui, la ville de Karakosh, dans la plaine de Ninive, est devenue sous l’afflux des réfugiés la plus grande ville chrétienne d’Irak. Entendez-vous le cri qui monte ? C’est celui d’un camp de réfugiés. Karakosh n’est pas Rochefort, car le massacre est en cours. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas rester silencieux.
Le Patriarche me disait hier qu’une partition du pays serait préférable à une guerre civile qui tue d’abord les innocents. Si seulement la communauté internationale pouvait aider à trouver une solution… Mais n’attendons pas tout des États et de leur diplomatie. Agissons ici et maintenant, comme le Pape nous y a appelés. Lorsque Jean-Paul II m’a accueilli dans le collège des cardinaux, il a insisté sur le sens de la pourpre cardinalice : c’est le rappel du sang des martyrs. C’est pourquoi j’appelle aujourd’hui les chrétiens d’ici à faire monter vers le ciel une prière fervente pour nos frères d’Orient. Je les invite à cultiver la conscience de cette fraternité qui nous lie par-delà les kilomètres et les siècles. Je veux leur redire les paroles du Patriarche : « Ce qui nous manque le plus, c’est votre proximité, votre solidarité. Nous voulons avoir la certitude que nous ne sommes pas oubliés ! »
Je propose d’encourager les associations œuvrant dans la plaine de Ninive. Je supplie les chrétiens d’ici et tous les hommes et femmes de bonne volonté qui travaillent dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de l’aide d’urgence de venir en aide aux survivants. J’ai le désir de lancer un jumelage entre notre diocèse et l’un de ceux qui en a le plus besoin. Je suggère qu’un pourcentage des quêtes de nos paroisses qui le souhaitent soit versé durant l’année qui vient pour le soulagement de la détresse de nos frères d’Irak. J’invite tous les chrétiens à rester éveillés et attentifs, à être les veilleurs de leurs frères.
Que les héritiers de saint Pothin deviennent les frères de ceux de saint Thomas, apôtre de l’Orient. Comme l’a dit le pape François, nous sommes face à un œcuménisme de sang : ce ne sont pas des catholiques, des protestants, des orthodoxes que l’on martyrise : ce sont des chrétiens. Il est d’ailleurs à craindre que les persécutions ne s’arrêteront pas aux chrétiens. Il faut dès aujourd’hui que la ville de Karakosh devienne un sanctuaire pour tous les belligérants, et un havre de paix pour les populations civiles qui, par milliers et de toutes les confessions, y affluent. Car ce sont des hommes que l’on tue, dans le silence, entre deux olas d’un stade de foot brésilien.
Le Patriarche me l’a dit : « Nous gardons espoir, mais comme vous le savez, l’espoir est fragile. » Et si leur espoir était aussi entre nos mains ? Le pape François le rappelle : « Les chrétiens persécutés pour leur foi sont si nombreux ! Jésus est avec eux. Nous aussi. » Nous aussi !
CARDINAL PHILIPPE BARBARIN 
Archevêque de Lyon
Primat des Gaules

dimanche 29 juin 2014

Irak : l’archevêque de Mossoul en appelle à la communauté internationale

Irak: l’archevêque de Mossoul en appelle à la communauté internationale

28/6/14 - 11 H 38-Alors que la quasi-totalité des 40 000 habitants de Qaraqosh, ont fui devant l’offensive des djihadistes de l’État islamique d’Irak et du Levant (EEIL), le bourg syrien-catholique de la plaine de Ninive, à une trentaine de kilomètres de Mossoul, est devenu une ville fantôme, rapporte vendredi 28 juin Mgr Youhanna Boutros Moshe, archevêque syrien de Mossoul à l’agence vaticane Fides.
Tandis que les djihadistes font pleuvoir sur ville missiles et grenades, de nouvelles armes et de nouveaux contingents sont arrivés ces deux derniers jours dans la ville pour renforcer les milices kurdes des peshmergas qui opposent une résistance à l’avancée des insurgés sunnites.
Pour Mgr Moshe, un des rares à être resté dans la ville avec plusieurs prêtres et plusieurs jeunes de son Église, l’impression est que l’on est en train de préparer le terrain pour un combat frontal. 90 % des 40 000 habitants de la ville, la plupart fidèles de l’Église syrienne-catholique, ont fui Qaraqosh.
« JE M’ADRESSE AUX CONSCIENCES DES RESPONSABLES POLITIQUES »
Afin de préserver la ville de la destruction, l’archevêque a tenté jeudi, sans succès, une médiation entre les belligérants. Les insurgés sunnites demandent aux milices kurdes de se retirer mais ces dernières n’entendent pas permettre aux insurgés de s’approcher des frontières du Kurdistan irakien.
Dans cette situation dramatique, l’archevêque lance, depuis Qaraqosh, un appel pressant à la communauté internationale.
« Face au drame que vit notre peuple, je m’adresse aux consciences des responsables politiques du monde entier, aux organismes internationaux et à tous les hommes de bonne volonté, martèle-t-il. Il faut intervenir tout de suite pour empêcher la situation de précipiter, en œuvrant non seulement sur le plan des secours humanitaires, mais aussi aux niveaux politique et diplomatique. »
« LE MONDE NE PEUT PAS FERMER LES YEUX »
« Chaque heure, chaque jour perdu, risque de rendre tout irrécupérable, continue-t-il. On ne peut pas laisser passer des jours et des semaines dans la passivité. L’immobilisme devient complicité avec le crime et l’invasion. Le monde ne peut pas fermer les yeux devant le drame d’un peuple entier qui a fui de ses maisons en quelques heures, n’emportant avec soi que les vêtements qu’il avait sur lui ».
Pour le P. Nizar Semaan, un collaborateur de Mgr Moshe, cet appel « s’adresse aussi aux gouvernements occidentaux et européens qui parlent souvent des droits de l’homme de manière intermittente et intéressée, pour finir terrés dans un mutisme de commodité quand leurs opérations et leurs analyses des problèmes du Moyen-Orient se révèlent myopes et sans succès ».
Avec Fides
28/6/14 - 11 H 38

samedi 28 juin 2014

Les Chrétiens d'Irak menacés de disparaître - appel de Sant'Egidio : Tout un monde

Les Chrétiens d'Irak menacés de disparaître - appel de Sant'Egidio : Tout un monde

Les Chrétiens d'Irak menacés de disparaître - appel de Sant'Egidio

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Face à la dégradation de la situation en Irak, la minorité chrétienne, déjà réduite comme une peau de chagrin depuis dix ans, joue sa survie, prise en étau entre l'offensive de l'EIIL et la réaction des communautés chiites et kurdes. Dans un appel diffusé hier à Rome, le fondateur de la Communauté de Sant'Egidio, Andrea Riccardi, évoque le risque de voir disparaître "la présence millénaire des chrétiens dans ce pays du Moyen-Orient". La ville de Karakosh est particulièrement ciblée, et des dizaines de milliers d'habitants se sont réfugiés au Kurdistan où affluent également des réfugiés venus de Syrie. Voici le texte diffusé hier soir par la Communauté de Sant'Egidio. La photo ci-dessus est reprise du site de Radio Notre Dame et de sa campagne en faveur des Chrétiens d'Irak (voir ICI). Pour d'autres informations, voir également le site de la Mission Chaldéenne. Mercredi, dans Le Figaro, le Cardinal Barbarin, Archevêque de Lyon, lançait un appel à l'aide aux communautés chrétiennes d'Irak dans une tribune au titre provocateur : "Chrétiens d'Irak : plus urgent que le foot". Il y écrit. "Le Patriarche (des Chaldéens) me disait hier qu'une partition du pays serait préférable à une guerre civile qui tue d'abord les innocents. Si seulement la communauté internationale pouvait aider à trouver une solution… Mais n'attendons pas tout des États et de leur diplomatie. Agissons ici et maintenant, comme le pape nous y a appelés".

Comunità Sant'Egidio (santegidionews) sur Twitter - Windows Internet Explorer.jpgROME – « Faire tout ce qui est possible et vite pour mettre fin à la spirale de violence qui semble poursuivre l'objectif de faire éclater l'Irak en différentes parties et d'effacer la présence millénaire des chrétiens dans ce pays du Moyen-Orient. » C'est le cri d'alarme dramatique lancé par le fondateur de la Communauté de Sant'Egidio, Andrea Riccardi, après que les événements se sont précipités en Irak où, depuis la prise de Mossoul, au début du mois de juin, les milices de l'Isis (ledit Etat islamique de l'Irak et du Levant), appuyées par d'autres groupes, ont commencé cette nuit le bombardement de la ville de Karakosh.



Envoyé de mon Ipad 

Le patriarche Gregorios III au premier Congrès antiochien orthodoxe


Conservation du dépôt de la foi et ouverture aux autres

Rédaction

ROME, 27 juin 2014 (Zenit.org) - « Le patriarcat d'Antioche a relevé le défi de la conservation du dépôt de la foi et de l'ouverture aux autres. L'ouverture au monde arabe et musulman. L'ouverture à Constantinople et à l'Occident », déclare le patriarche Gregorios III.

Gregorios III, patriarche grec melkite catholique d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem a pris part à la journée d'ouverture du premier « Congrès antiochien », en cours du 26 au 28 juin 2014 au monastère Notre Dame de Balamand, au Liban.

Organisé par le patriarcat d'Antioche des Grecs-orthodoxes sous la présidence du patriarche Jean X, primat de l'Église grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, ce congrès a pour thème « L'Unité antiochienne : Portées et Exigences », précise un communiqué du patriarcat grec melkite catholique d'Antioche et de tout l'Orient d'Alexandrie et de Jérusalem.

« C'est avec fierté et humilité, crainte révérencielle et responsabilité, que je porte cet antique titre apostolique de patriarche d'Antioche et de tout l'Orient… » : C'est en ces termes que Gregorios III a entamé son intervention, évoquant tout ce qui fait que la culture du siège d'Antioche est « une culture multiforme et diverse. D'abord grecque, puis syriaque et arabe elle est en même temps plus que grecque, plus que syriaque, plus qu'arabe, plus que latine et romaine… Le patriarcat d'Antioche est l'unique siège qui ait écrit, successivement, ses prières dans ces trois langues. »

« Les Antiochiens ont aimé la civilisation et la culture grecque qu'ils ont assimilés jusqu'à la baptiser et à la christianiser avant de l'arabiser et de l'offrir au monde arabe et musulman faisant d'elle les fondations d'une société pluraliste jetant les bases d'un savoir-vivre ensemble… Du monde arabe la culture grecque a conquis l'Europe », a-t-il poursuivi.

« Ta naissance ô Christ, notre Dieu, a fait resplendir dans le monde la lumière de la connaissance. En elle les serviteurs des astres, enseignés par l'étoile, apprennent à T'adorer, Toi, Soleil de Justice, et à Te connaître, Orient d'en haut. Seigneur, gloire à Toi ! ». Reprenant ce tropaire de la Nativité de Notre Seigneur, Gregorios III a rappelé que si Jésus-Christ est né en Palestine, le christianisme, lui, est né à Antioche et de l'Orient vient la lumière, ce que le saint pape Jean-Paul II a souligné dans sa lettre apostolique Orientale Lumen.

« Le patriarcat d'Antioche a relevé le défi de la conservation du dépôt de la foi et de l'ouverture aux autres. L'ouverture au monde arabe et musulman. L'ouverture à Constantinople et à l'Occident. Comme il s'est singularisé en sauvegardant l'unité chrétienne refusant de déchirer la tunique du Christ, la robe sans couture, en ne prenant pas partie quand Rome et Constantinople se sont déchirées… », a-t-il ajouté.

Gregorios III a souhaité que « ce premier congrès antiochien orthodoxe se transforme dans les années à venir en un congrès antiochien auquel prendront part les membres et le clergé des cinq Eglises relevant du siège d'Antioche réalisant ainsi les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ : qu'ils soient un afin que le monde croie ! ».

L’association SOS chrétiens d’Orient : « Retisser un lien entre les chrétiens français et orientaux » - Vivre en chrétien - Agir | Famille Chrétienne Famillechretienne.fr

L'association SOS chrétiens d'Orient : « Retisser un lien entre les chrétiens français et orientaux » - Vivre en chrétien - Agir | Famille Chrétienne Famillechretienne.fr

L'association SOS chrétiens d'Orient : « Retisser un lien entre les chrétiens français et orientaux »

L'association SOS chrétiens d'Orient ira au Liban et en Irak du 19 au 31 juillet. Pour mission « L'Orient avec saint Charbel », au Liban et en Irak. Explications de son président, Charles de Meyer.

Vous avez déjà fait « Noël en Syrie » et « Pâques en Irak ». Pourquoi monter cette troisième aventure ?

Nous partons en mission avec sept Français et un Irakien au Liban et dans la partie d'Irak, touchés par les flots de réfugiés. Jusqu'ici, nous avons constitué des convois d'aide temporaire qui demandaient du temps et une grande générosité de la part de nos donateurs. Nous voulons désormais construire des projets de long terme que nous pourrons surveiller tous les trois mois en Irak.

Il y a cinq projets : nous allons tout d'abord apporter alimentation et vêtements dans deux camps de réfugiés, l'un à Duhok en Irak et l'autre dans la Bekaa au Liban. Nous nous concentrerons ensuite sur la ville de Qaraqosh pour les trois autres projets : ouvrir un magasin de costumes traditionnels et intervenir auprès de deux congrégations de religieuses pour les aider d'une part dans la construction d'un puits, d'autre part dans l'instruction d'enfants handicapés et adoptés.

Lors des premiers voyages, nous avons fait des rencontres touchantes qui nous ont confortés dans le sens de notre action. Aujourd'hui, nous voulons qu'elle s'inscrive dans le long terme.

Pourquoi se placer sous le patronage de saint Charbel ? 

Nous avons repéré chez cet ermite de la fin du XIXe siècle trois vertus importantes devenues les mots d'ordre de cette mission : travail, abandon et espérance. Les chrétiens orientaux, et plus particulièrement d'Irak, doivent pouvoir travailler à maintenir leur identité, ainsi que s'abandonner dans les mains de Dieu, puisqu'en considérant le contexte géopolitique leur place dans la région s'avère compromise. Quant à l'espérance, nous essayons de retisser un lien entre les chrétiens français et orientaux.

Comment vous soutenir?

La première manière est de participer à une grande cagnotte en ligne qui permettra de suivre au jour le jour notre mission. Nous entendons témoigner sur place et rendre compte en France de notre aventure. Nous organisons à chaque retour d'expédition une grande série de conférences et publions une vidéo comme nous l'avons fait pour « Pâques en Irak » et « Noël en Syrie ».

Enfin, comme nous sommes encore une petite œuvre, nous avons besoin du bouche-à-oreille et du soutien financier, si minime soit-il. Vous pouvez l'effectuer via notre site Internet ou à l'adresse : 5, rue Lakanal, 75015 Paris.

Un véritable engouement se crée chez ceux qui suivent notre actualité, puis en parlent à leurs proches, à leurs paroisses. Nous avons déjà touché plus de quatre mille donateurs. Nous essayons de témoigner avec le plus de vérité, de transparence et de réactivité possible.



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Chrétiens d'Orient : le cri d'alarme du cardinal Barbarin / Société / Actualité / France monde / Journal / Fiducial médias - le journal de l'actualité de Lyon et du Grand Lyon.

Chrétiens d'Orient : le cri d'alarme du cardinal Barbarin / Société / Actualité / France monde / Journal / Fiducial médias - le journal de l'actualité de Lyon et du Grand Lyon.

Chrétiens d'Orient : le cri d'alarme du cardinal Barbarin

Philippe Barbarin, l'archevêque de Lyon a publié une tribune dans le Figaro cette semaine. Il rappelle la situation des chrétiens en Orient, "une tragédie" et pas seulement en Irak.  

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© Tim Douet

"En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d'Irak n'est pas un grand générateur d'émotions", analyse avec distance le cardinal de Lyon. Peut-être avec le brin d'ironie que l'on peut lui reconnaître. 

"Ne pas oublier les chrétiens d'Orient"

Philippe Barbarin fait référence à la situation des chrétiens d'Orient et pas seulement en Irak. Très inquiet, le Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako, l'a joint par téléphone ce mardi soir sur la persécution des chrétiens en Irak. Lors d'un colloque en mars dernier, le patriarche était venu à Lyon. Il connaît bien le cardinal, et n'hésite pas à formuler sa demande : "Ce n'est pas l'argent qui nous manque, mais la certitude que nous ne sommes pas oubliés'. 

"L'éradication des minorités religieuses n'est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c'est leur but affiché", relate le cardinal Barbarin. Plus loin : "Car ce sont des hommes que l'on tue, dans le silence, entre deux olas d'un stade de foot brésilien", assène-t-il en évoquant l'enthousiasme planétaire pour la coupe du monde de football. 

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Réfugiées chrétiennes en Irak ©KARIM SAHIB / AFP

La Pakistanaise Isia Bibi, la Soudanaise Meriam Ishag...

Dans sa tribune, véritable cri d'alarme, il décrit des cas très particuliers comme Asia Bibi, cette jeune femme pakistanaise accusée d'avoir blasphémé. " Elle entame sa 4e année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n'empêche grand-monde de dormir", avance Philippe Barbarin. Il y a  Meriam Yahia Ibrahim Ishag, cette Soudanaise condamnée à mort pour apostasie qui " a accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort..".

Monseigneur Barbarin reproche clairement à la France "d'avoir manqué de grandes voix françaises pour s'y opposer simplement, fortement, fermement."

Une communauté religieuse en fort déclin en Orient

La communauté chrétienne en Orient ne cesse de décliner. En Turquie, par exemple, en un siècle, le pourcentage de chrétiens est passé de 25% à 0,13%. En Irak, depuis la guerre menée par les Américains pour renverser Saddam Hussein, la communauté chrétienne a fortement diminué.  En 2010, la moitié des Chaldéens avait fui le pays. 

Ce vendredi matin, Philippe Barbarin a contacté son homologue libanais à Antélyas. Celui-ci lui a décrit le fort afflux de chrétiens, "car notre première mission est de les accueillir, mais c'est très difficile", avoue l'archevêque d'Antélyas. Déjà le 23 juin dernier, le Pape François avait, sur Twitter, avancé ses craintes : "Prions pour les communautés chrétiennes du Moyen-Orient, pour qu'elles continuent à vivre là où le christianisme a ses origines." Un appel auquel s'associe totalement le cardinal Barbarin. D'ailleurs il cite le pape dans sa dernière phrase : "Les chrétiens persécutés pour leur foi sont si nombreux ! Jésus est avec eux. Nous aussi."

Lire la tribune en intégralité de Monseigneur Barbarin



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