Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 25 juillet 2014

Persécution des chrétiens en Irak : « Les catholiques en France ne peuvent rester passifs » – Mgr Bernard Podvin | Nouvelles de France Portail libéral-conservateur

Persécution des chrétiens en Irak : « Les catholiques en France ne peuvent rester passifs » – Mgr Bernard Podvin | Nouvelles de France Portail libéral-conservateur

Persécution des chrétiens en Irak : « Les catholiques en France ne peuvent rester passifs » – Mgr Bernard Podvin

Mgr Bernard Podvin a invité les Français à se mobiliser pour les chrétiens persécutés, tout particulièrement en Irak, dans un communiqué paru aujourd'hui. Il y annonce en outre la venue du 28 juillet au 1er août du Cardinal Barbarin, de Mgr Dubost et de MgrGollnisch auprès des chrétiens d'Irak, comme émissaires de l'Eglise catholique en France .

Les chrétiens de Mossoul sont chez eux au berceau du christianisme. Ils sont nos aînés dans la foi. Comment peut-on les soumettre à la terreur et au chantage dans l'unique but de les faire fuir ? « Les voici dépouillés de tout » s'est indigné le Saint-Père. Les catholiques en France ne peuvent rester passifs. La communauté internationale doit, de toute urgence, préserver la paix et la sécurité de ces populations que le pouvoir local avoue être incapable de protéger. N'oublions pas les chrétiens d'Irak ! Comme le dit Mgr Pontier « ils sont là-bas depuis toujours, souvent sur des lieux très forts de l'histoire biblique et chrétienne. Leur émigration est dramatique. Nous avons envers eux un devoir de prière et de solidarité. »

Le Cardinal Barbarin, Mgr Dubost et Mgr Gollnisch seront, du 28 juillet au 1er août prochain, émissaires de l'Eglise catholique en France auprès des chrétiens d'Irak, accueillis par lePatriarche Chaldéen Louis-Raphaël Sako. Ils signifieront que la lutte contre l'indifférence doit être permanente. Ils seront priants et acteurs auprès des communautés menacées. Des journalistes les accompagneront, afin que l'opinion publique soit de toute vigilance. Prions pour que cette délégation porte un peu de réconfort et de lumière dans la situation très grave que subissent nos frères en Orient. En France, d'autres initiatives locales, encouragées par l'évêque du lieu, sont à mentionner et à rejoindre (assemblées de prières, jeûne, appels aux dons …).

Par ailleurs, deux mille étudiants français se faisaient une joie d'être les hôtes des chrétiens de Terre Sainte, en cette fin juillet, pour un pèlerinage de foi et d'amitié. C'est peu dire que ces jeunes le préparaient ce rendez-vous, avec motivation et créativité ! Vingt-cinq évêques, et de nombreux accompagnateurs, étaient de cette belle aventure sur les pas du Christ. Le conflit israélo-palestinien, le plus sanglant depuis 2009, et dont chaque jour apporte des faits terrifiants, en décide autrement ! L'annulation de ce séjour fut très difficile à prendre. Les évidentes raisons de sécurité, et la responsabilité qui nous incombe, appelaient cette décision déchirante. Le préjudice causé pour un voyage annulé est une réalité indéniable, mais il est peu de choses au regard de l'angoisse quotidienne de la population locale. C'est aux habitants de Terre Sainte, qu'il faut penser, vivant dans la peur du déchainement meurtrier. Ne pouvoir venir chez eux est un coup dur pour la fraternité. Nous connaissons leur foi et leur mobilisation pour la justice et la paix.

Profondément unis à eux, les catholiques en France ne baissent pas les bras. Ils ne se résigneront jamais à ce que la guerre soit plus forte. Ils feront tout pour intercéder et agir afin que la communauté internationale s'implique dans la recherche de résultats tangibles et durables. Avec quelques semaines de recul, chacun relit avec émotion le voyage du Saint-Père : son geste silencieux et grave contre le mur de Séparation n'était-il pas prémonitoire ? Totalement mobilisés avec le Pape François, et en lien fraternel avec tous, nous aurons, depuis le territoire français, des initiatives de prière et de solidarité. Au nom des évêques de France, Mgr Pontier, Archevêque de Marseille et Président de la Conférence des évêques de France, appelle les paroisses à s'unir, tout spécialement lors de la prière universelle des messes célébrées les samedi 26 et dimanche 27 juillet, à partir d'une proposition commune. Pour Mgr Pontier, « Il s'agit de ne pas perdre cette communion spirituelle avec les communautés chrétiennes locales qui devaient nous accueillir, pour se retrouver ensemble dans la prière pour la paix et manifester la fraternité».

Nous n'oublions pas également la détresse de nos frères en Syrie. En principe, Mgr Marc Stenger se rendra au nom de la CEF, sur invitation du Patriarche Grégoire III, pour les 150 ans de la Cathédrale grecque-catholique.

Le Christ, par le don de sa vie, a tué la haine. C'est quand tout semble inextricable et désespéré, que la « petite voie » de la Béatitude de la paix prend une signification nouvelle. La vitalité des étudiants français, de leurs communautés et de leurs pasteurs veut en témoigner ! Que tous soient assurés de la fraternité de l'Église catholique en France.

Mgr Bernard Podvin

Porte-parole des évêques de France

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Envoyé de mon Ipad 

Irak : le patriarche Sako interpelle le secrétaire général de l'ONU

Il réclame des mesures pour protéger les Irakiens chrétiens

Rédaction

ROME, 24 juillet 2014 (Zenit.org) - Le patriarche de Babylone des Chaldéens, Mgr Louis Raphaël Sako, réclame de l'ONU des mesures pour protéger les Irakiens chrétiens, dans une lettre au Secrétaire général, Ban Ki-Moon.

Il décrit la tragédie vécue par les Irakiens chrétiens alors que leur pays est dévasté par le conflit qui entre musulmans sunnites et chiites, et il lance un appel à l'aide à la communauté internationale pour arrêter l'effusion de sang et apporter une aide humanitaire d'urgence et à long terme. 

« L'instabilité en Irak menace l'ensemble de la région du Moyen-Orient », fait observer le patriarche Sako qui ajoute : « Cette instabilité est préoccupante en raison de la multiplication des attaques contre les chrétiens et les minorités ».

Il cite le secrétaire général de l'ONU lui-même :« Les crimes perpétrés contre les chrétiens constituent des crimes contre l'humanité. »

« Nous, chrétiens, nous sommes des citoyens épris de paix, notre communauté souffre de manière disproportionnée en raison des conflits sectaires, des attaques terroristes, des migrations mais aussi maintenant de l'épuration ethnique, parce que les milices veulent anéantir la communauté chrétienne », dénonce le patriarche chaldéen.

Il demande aux Nations Unies de « faire pression sur la communauté internationale pour faire respecter les droits de l'homme » et sur le gouvernement irakien de façon à ce qu'il assure la protection « des minorités ethniques et religieuses » et « lutte contre l'extrémisme ».

Mgr Sako demande aussi non seulement « d'accélérer l'aide humanitaire, et de s'assurer qu'elle puisse rejoindre les communautés et les groupes les plus vulnérables qui en ont un besoin urgent » mais aussi de la prolonger à long terme, « plus d'un an » : « les chrétiens déplacés ont besoin d'eau, de médicaments et de produits de première nécessité ».

Il réclame « un plan ou une stratégie pour protéger et préserver l'héritage chrétien, pillé et incendié par les milices » qui « continuent d'incendier d'anciens monastères et des églises qu'on aura du mal à reconstruire ».

Irak : encouragements du pape au patriarche syro-catholique

Un appel de neuf minutes pour réconforter les irakiens chrétiens

Rédaction

ROME, 24 juillet 2014 (Zenit.org) - Le pape François a parlé au téléphone, pendant neuf minutes, avec le patriarche d'Antioche des syro-catholiques, Ignace Youssef III Younan, dans l'après-midi de dimanche dernier, 20 juillet, a rapporté l'agence de la Conférence épiscopale italienne, SIR.

Le pape l'a assuré qu'il « suit de près et avec préoccupation le drame des chrétiens chassés et menacés dans la ville irakienne de Mossoul », par les djihadistes de « l'Etat islamique », rapporte le patriarche.

Au cours de ces neuf minutes, il a remercié le pape et il lui a demandé « d'intensifier ses efforts auprès des puissants de ce monde, en les plaçant devant le fait qu'une épuration de masse fondée sur la religion est en acte à Mossoul ». Il dénonce le silence du « monde dit civilisé » comme « honteux ».

Au terme de leur conversation, le pape a accordé sa bénédiction apostolique à tous les chrétiens d'Orient, déclarant « qu'ils seront toujours présents dans ses prières pour la paix et la sécurité».

Le patriarche Younan avait dénoncé l'incendie de l'évêché syro-catholique de Mossoul par « l'Etat Islamique » quelques jours auparavant au micro de Radio Vatican. Et lors de son passage au Vatican, il a été reçu par le Secrétaire pour les Relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti.

jeudi 24 juillet 2014

Le cardinal Vingt-Trois invite les catholiques parisiens à prier pour la paix au Proche-Orient

Le cardinal Vingt-Trois invite les catholiques parisiens à prier pour la paix au Proche-Orient

Le cardinal Vingt-Trois invite les catholiques parisiens à prier pour la paix au Proche-Orient

Alors que des guerres font rage dans plusieurs territoires du Proche-Orient, en Irak, en Syrie et à Gaza, le cardinal André Vingt-Trois invite tous les Parisiens à prier pour leurs « frères et sœurs d'Orient » et à venir à la messe pour la paix célébrée le 27 juillet prochain à Notre-Dame-de-Paris.

La messe sera présidée par l'évêque auxiliaire de Paris, Mgr Renauld de Dinechin.

Message du cardinal André Vingt-Trois :

L'été 2014 est plein de drames. La situation en Terre Sainte et ses répercussions dans notre pays et la situation de l'Ukraine et le drame de l'avion abattu occupent à raison nos esprits.

Mais la situation des chrétiens en Orient prend un tour encore plus dramatique s'il est possible.
Les chrétiens ont dû quitter Mossoul en laissant leurs biens derrière eux sous peine d'être mis à mort. Le Saint-Siège et les différents organismes de l'Église catholique qui s'occupent des chrétiens d'Orient s'efforcent d'obtenir des réactions et de l'aide des autorités internationales.

Il y a aussi des chrétiens dans la bande de Gaza, un évêque orthodoxe, une paroisse catholique.
La violence ne cesse pas en Syrie. Je demande aux catholiques de Paris de ne pas oublier leurs frères et sœurs d'Orient au cœur de cet été.

A la cathédrale Notre-Dame, la messe de dimanche prochain, 27 juillet à 18h30, sera dédiée à la prière pour la paix. Nous confierons au Seigneur les chrétiens qui portent son Nom dans les pays du Proche et du Moyen-Orient. On lira la prière universelle pour la paix proposée par la Conférence des évêques de France.

Pour soutenir les réfugiés et les communautés, des dons peuvent être faits à l'œuvre d'Orient ou à l'Aide à l'Église en détresse (AED).

+André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris
le 21 juillet 2014



Envoyé de mon Ipad 

Deux manifestations organisées pour soutenir les chrétiens d’Irak | La-Croix.com

Deux manifestations organisées pour soutenir les chrétiens d'Irak | La-Croix.com

Journée de mobilisation et d'action contre la disparition des chrétiens d'Irak organisée par les Assyro-Chaldéens de France à Paris, le 8 juillet 2014.

Deux manifestations de soutien aux chrétiens d'Irak sont organisées en France, samedi 26 juillet, à Lyon et à Paris.

La première, qui aura lieu à 15 heures place Saint-Jean, non loin de la cathédrale de Lyon, est organisée par la communauté assyro-chaldéenne de la région. Principalement présents dans les villes de Vaulx-en-Velin et de Villeurbanne, ils y forment la deuxième communauté assyro-chaldéenne de France.

Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a prévu de se rendre sur place, et de prendre la parole pour y lire un message spécialement adressé par le patriarche de Babylone des Chaldéens, S. B. Louis Raphaël Ier Sako.

À Paris, par des cadres du FN

Un rassemblement est également prévu à Paris, à 14 heures, place du Trocadéro. Il a été lancé par trois membres actifs du Front national. Parmi eux figure Marie d'Herbais de Thun, membre du service de la communication du parti, et adhérente de longue date du parti frontiste. Elle fut candidate à deux reprises aux législatives pour le FN, la dernière fois en 2012 dans la Sarthe. Elle assure également la présentation du blog vidéo de Jean-Marie Le Pen.

Clément Gautier, ancien candidat aux cantonales pour le FN à Saint-Rémy-de-Provence, est également organisateur de cette mobilisation. « Nous sommes membres du FN mais organisons cette manifestation à titre individuel. Le parti n'est pas à l'origine de cette mobilisation », a-t-il précisé à La Croix.

Dans un communiqué, le comité de soutien aux chrétiens d'Irak (CSCI France) précise qu'il ne s'associera « en aucun cas » à cette manifestation. « Compte tenu de l'actualité et des circonstances actuelles, le CSCI déconseille formellement à la communauté assyro-chaldéenne d'y prendre part ». De même, l'association Fraternité en Irak précise qu'elle n'est pas membre de l'organisation de cette manifestation.

Loup Besmond de Senneville


Envoyé de mon Ipad 

France: les responsables des religions appellent à prier pour la paix

Les conflits du Proche-Orient ne laissent personne indifférent

Rédaction

ROME, 23 juillet 2014 (Zenit.org) -

Face aux conflits au Proche-Orient, la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) appelle à prier pour la paix, dans une déclaration du 21 juillet 2014 dont voici le texte intégral.

Les conflits du Proche-Orient ne laissent personne indifférent.

- Devant tant de violences qui déchirent les peuples et qui font tant de victimes, nous, responsables des cultes en France, voulons affirmer à nouveau notre désir de voir s'établir la justice et la paix dans cette région du monde.
- Nous dénonçons toute tentative d'importer en France ou d'instrumentaliser les divisions d'ordre politique ou la haine entre les religions qui pourraient mettre en cause notre vivre ensemble.
- Nous refusons l'amalgame qui ferait correspondre irrémédiablement telle position politique à telle appartenance confessionnelle.
- Nous encourageons chacun à mesurer la portée de ses propos et de ses actes dans la perspective d'une vie responsable et fraternelle qu'il faut sans cesse construire et affermir.
- Nous prions inlassablement pour la paix et confions à Dieu toutes les victimes civiles et militaires.
- Nous appelons chacun à prier pour la paix, en communion avec tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté.

Mgr Georges PONTIER et Mgr Pascal DELANNOY, Conférence des Evêques de France
Les pasteurs François CLAVAIROLY et Laurent SCHLUMBERGER, Fédération protestante de France
Le Métropolite Emmanuel et le Métropolite Joseph, Assemblée des Évêques orthodoxes de France
M. Haïm KORSIA et M. Joël MERGUI, Grand Rabbinat de France et Consistoire Central de France
Le recteur Dalil BOUBAKEUR et M. Anouar KBIBECH, Conseil français du culte musulman
Mme Marie Stella BOUSSEMART et M. Olivier WANG-GENH, Union bouddhiste de France

La Conférence des Responsables de Culte en France (CRCF)

La CRCF a été créée le 23 novembre 2010. Elle regroupe six instances responsables du Bouddhisme, des Églises chrétiennes (Catholique, Orthodoxe, Protestante), de l'Islam et du Judaïsme. Cette initiative est justifiée par la volonté des responsables de culte en France d'approfondir leur connaissance mutuelle, par le sentiment de contribuer ensemble à la cohésion de notre société dans le respect des autres courants de pensée, et par la reconnaissance de la laïcité comme faisant partie du bien commun de notre société.

Irak: l'Organisation pour la coopération islamique condamne les violences contre les chrétiens

Un crime qui ne peut pas être tolérée

Anita Bourdin

ROME, 23 juillet 2014 (Zenit.org) - L'Organisation pour la coopération islamique (OIC) a condamné, le 21 juillet, les violences contre les chrétiens en Irak.

Le secrétaire général de l'OIC, Iyad Ameen Madani, a en effet condamné les actes du « groupe terroriste » de « l'Etat islamique » « contre les citoyens chrétiens d'Irak à Mossoul et Ninive y compris la déportation forcée sous menace de mort ».

Il a ajouté que « cette déportation forcée est un crime qui ne peut pas être toléré » et que les pratiques de « n'ont rien à voir avec l'islam et ses principes qui appelle à la justice, la gentillesse, à la droiture, la liberté religieuse et la coexistence ».

« De telles atrocités contredisent aussi, ajoute le communiqué, les principes de l'OIC qui appelle à la promotion d'une culture de tolérance et d'amitié parmi les nations et les peuples. »

Le Secrétaire général a dit la disponibilité de l'OIC pour apporter l'aide humanitaire nécessaire aux populations déplacées jusqu'à ce qu'il leur soit possible de revenir chez elles.

L'Osservatore Romano en italien du 24 juillet signale cette déclaration, publiée en anglais.

Gaza et Mossoul, les deux faces d’une même monnaie, pense-t-on au Liban - L'Orient-Le Jour

Gaza et Mossoul, les deux faces d'une même monnaie, pense-t-on au Liban - L'Orient-Le Jour

Gaza et Mossoul, les deux faces d'une même monnaie, pense-t-on au Liban

Chrétiens et musulmans, les responsables libanais stigmatisent, encore plus que les agissements d'Israël à Gaza ou de l'État islamique à Mossoul, le silence des Arabes et de la communauté internationale face à ce qui s'y passe.
Dans un communiqué, l'ancien chef de gouvernement, Nagib Mikati, a souligné qu'il a été « affligé par le spectacle des églises brûlées à Mossoul et de l'exode des habitants chrétiens de cette ville à des fins qui ne peuvent être que suspectes, autant que par celui des massacres à Gaza ». « Les chrétiens d'Orient, tout comme les musulmans, sont fondamentaux dans cette région qui était un creuset de coexistence entre toutes les communautés, ce qui est en contradiction avec le concept d'édification d'un État juif en Palestine », a-t-il ajouté.
Soulignant que les atteintes aux chrétiens d'Irak, de Syrie et de Palestine contredisent les préceptes du Coran, il s'est arrêté sur le timing des exactions commises dans les deux villes irakienne et palestinienne, avant d'appeler à la vigilance « à cause de projets envisagés pour démembrer la région et créer des entités confessionnelles au service de l'agenda de nos ennemis ».
M. Mikati a lancé un appel aux « leaders sages », les invitant à se solidariser pour faire face « à la plus féroce des campagnes qui nous vise tous ».
De son côté, le député Fouad el-Saad a relevé dans un communiqué que le terrorisme pratiqué par l'État islamique contre les chrétiens de Mossoul « commande une mobilisation de la communauté internationale, notamment arabe, pour barrer la voie au plan de l'EI qui vise de toute évidence à modifier la face de la région et à effacer ses racines, son histoire et sa civilisation ». Il s'est dit consterné « parce que le sort des chrétiens et, en général, des peuples de la région balance entre les Daechiens (EI) et les erreurs américano-occidentales qui étaient la cause principale de ce chaos non constructif par opposition au chaos constructif promis par les administrations américaines ».
M. Saad a mis en garde contre l'expansion de l'État islamique au monde arabe, avant d'interroger « ceux qui bloquent la présidentielle au Liban sur leur position par rapport aux agressions de l'EI et s'ils envisagent de faciliter l'élection d'un chef de l'État qui confirmera que l'intégrisme religieux n'est pas toléré, et qui rappellera le rôle pionnier des chrétiens du Liban, d'Irak et de Syrie ».
Il en a appelé aussi à l'islam modéré dans le monde arabe, lui demandant de s'opposer au déracinement des chrétiens avant qu'il ne devienne lui-même la cible de l'EI.
Le député Samy Gemayel a regretté à son tour « l'impotence internationale qui s'étend de Gaza jusqu'en Irak » et jugé qu'elle commande « une solidarité chrétienne orientale ». M. Gemayel, qui a pris contact avec M. Ramzi Kaldo, membre exécutif du Mouvement démocratique assyrien, a estimé que cette solidarité devrait se manifester contre la campagne qui cible tous les chrétiens d'Irak.
Le Groupe islamo-chrétien de dialogue a pour sa part estimé que « les exactions contre les chrétiens d'Irak sont l'autre face du crime odieux qui vise l'ensemble du monde arabe, dans son identité, son présent et son avenir, et se complètent avec les agressions israéliennes contre Gaza ».
Soulignant qu'elles sont en contradiction avec les préceptes du Coran, il a appelé les autorités religieuses islamiques et chrétiennes à « élever haut la voix contre ce phénomène qui a dépassé toutes les limites lorsqu'il s'est employé à déchirer le tissu social qui est à la base de l'unité des sociétés arabes ». Le groupe a aussi invité la communauté internationale et les organisations des droits de l'homme à mettre fin pratiquement aux agressions contre les chrétiens d'Irak et contre les Palestiniens de Gaza.
Aujourd'hui, les patriarches syriaque-orthodoxe, syriaque-catholique, chaldéen et assyrien tiendront une réunion à 11h30 au siège du patriarcat syriaque-orthodoxe à Atchaneh pour discuter de la situation des chrétiens d'Irak.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 23 juillet 2014

وقفة تضامنية مع مسيحيي العراق أمام الإسكوا يوم غد الخميس24/7/2014- | الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان

وقفة تضامنية مع مسيحيي العراق أمام الإسكوا يوم غد الخميس | الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان

وقفة تضامنية مع مسيحيي العراق أمام الإسكوا يوم غد الخميس
وقفة تضامنية مع مسيحيي العراق أمام الإسكوا يوم غد الخميس

إستنكاراً للإضطهادات التي يتعرض لها مسيحيو الموصل في العراق من قبل ما يسمى بتنظيم داعش، يلتقي عدد من رجال السياسة الدين والفكر والمجتمع والثقافة والإجتماع، في وقفة تضامنية أمام مبنى الأسكوا في بيروت، وتوجيه صرخة في وجه كل من يحاول المس بالحرية الدينية واضطهاد أخيه الإنسان.

وتوجيه دعوة للضمير العالمي بأكمله للوقوف في وجه المجازر التي يتعرض لها المسيحيين في العراق وعملية التهجير التي يتعرضون لها من قبل زمرة"داعش"، وذلك بهدف إفراغ الموصل من اهلها خاصة المسيحين ، محذرين في الوقت نفسه من هذه الجريمة التي تدل على مدى الحقد الاسود لهذه الزمر ضد العراقيين.
حيث بدأ المسيحيون في مدينة الموصل خلال اليومين الماضيين بحركة نزوح جماعي غير مسبوقة في تاريخ العراق من مناطقهم سكناهم، بعد انتهاء المهلة  التي حددها تنظيم "داعش" الارهابي لهم وتوعدهم بالقتل إن لم يشهروا إسلامهم أو يدفعوا الجزية بعد انتهائها.

الدعوة عامة للجميع المسلمين قبل المسيحيين، الدعوة موجهة لكل إنسان صاحب ضمير حي، ويتصرف بإنسانيته.

التجمع يوم غد الخميس 24 تموز 2014 في تمام الساعة الخامسة بعد الظهر أمام مبنى الأسكوا في بيروت.

لاقونا جميعاً لنضئ شموعنا في وجه سواطير القتلة.



Envoyé de mon Ipad 

L'appel à l'aide des chrétiens chassés de Mossoul peine à mobiliser

L'appel à l'aide des chrétiens chassés de Mossoul peine à mobiliser

L'appel à l'aide des chrétiens chassés de Mossoul peine à mobiliser

Une chrétienne ayant fui Mossoul assiste à une messe à Qaraqosh, le 19 juillet 2014.

Les chrétiens d'Irak appellent la communauté internationale à «prendre ses responsabilités vis-à-vis des minorités» du pays. Mais celle-ci peine à réagir, au-delà de condamnations formelles.

«C'est un appel vibrant et pressant que nous lançons», écrit Mgr Casmoussa, auxiliaire du patriarche syro-catholique d'Antioche et de tout l'Orient. Dans une lettre ouverte, il appelle la communauté internationale à «prendre ses responsabilités vis-à-vis des minorités religieuses et ethniques» en Irak. Samedi, les dernières familles chrétiennes ont quitté Mossoul à l'issue de l'ultimatum posé par l'Etat islamique qui tient la ville depuis le 10 juin. Les insurgés les ont mis face à un choix «injuste, inique et inhumain», dénonce Mgr Casmoussa: se convertir à l'Islam, payer la Jizia (l'impôt des non-musulmans), quitter la ville ou mourir.

Malgré des condamnations fortes, la communauté internationale est restée immobile jusqu'à présent. Le Conseil de sécurité a condamné les persécutions dans une déclaration adoptée lundi soir par les 15 pays membres. Ils ont rappelé que de tels agissements étaient «susceptibles de constituer un crime contre l'humanité». De son côté, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a parlé de «crime intolérable», proposant son aide humanitaire pour les déplacés. En France, le Quai d'Orsay s'est dit mobilisé «pour que les droits des communautés chrétiennes soient respectés».

Mais personne n'est encore passé des mots aux actes. «La Cour pénale internationale doit être saisie sur ce qui s'est passé à Mossoul», estime Patrick Karam, président de la coordination des chrétiens d'Orient en danger, et conseiller régional UMP. «A terme, il faut une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU qui protège les chrétiens d'Orient et responsabilise la communauté internationale sur le sujet. Il faut reconnaître que leur présence dans le berceau du christianisme est essentielle.»

Purification religieuse planifiée

«L'absence de réaction internationale concrète à ce drame pose une vrai question: est-on prêt à voir émerger un régime théocratique totalitaire aux portes de l'Europe?», s'interroge Faraj Benoît Camurat, président de l'association Fraternité en Irak qui lance un appel aux dons pour leur venir en aide aux déplacés. «A Mossoul, nous sommes face à une purification religieuse bel et bien planifiée par l'Etat islamique. L'exemple concret, c'est que les chrétiens ont été systématiquement fouillés et détroussés aux checkpoints de sorties de la ville.» Actuellement, les minorités chassées de leurs territoires par l'Etat islamique trouvent refuge au Kurdistan, dans le Nord de l'Irak, où ils bénéficient de la protection des peshmergas. «Les forces armées kurdes sécurisent bien la région, notamment Qaraqosh, mais aussi la zone autour de Sinjar où de nombreux yésidis ont trouvé refuge», explique un spécialiste de la région. «Ils sont les garants de la sécurité de ces déplacés. Mais ils ne se battent pas à arme égale avec les jihadistes, dont l'équipement est bien plus moderne.»



Envoyé de mon Ipad 

Irak : la semaine de calvaire des chrétiens de Mossoul

Irak : la semaine de calvaire des chrétiens de Mossoul

Irak : la semaine de calvaire des chrétiens de Mossoul

Une chrétienne de Mossoul a trouvé refuge dans l'église d'une ville proche, dimanche.

INFOGRAPHIE - Menacés par les djihadistes, les 3000 derniers fidèles de la ville se sont réfugiés dans la province kurde voisine.

Entre la valise et le cercueil, Yohanna n'a guère eu le choix: «J'ai tout laissé derrière moi: mes meubles, mon travail et même mes vêtements», se lamente ce chrétien de Mossoul, joint au téléphone dans le village voisin de Qosh, où il s'est réfugié avec les siens. «Nous avons eu très peur en quittant la ville samedi dernier», poursuit-il. Il est parti avec quelque 300 autres familles chrétiennes, cédant aux injonctions des djihadistes qui ont instauré un califat sur le «pays sunnite», après s'être emparés de Mossoul le 10 juin.

En une semaine, la vie des 3.000 derniers chrétiens de Mossoul a tourné au cauchemar. Et Yohanna en est d'autant plus surpris qu'au cours du premier mois sous le règne des djihadistes lui et de nombreux autres fidèles étaient plutôt rassurés. «Des chrétiens ayant fui Mossoul après la conquête djihadiste étaient même revenus», dit-il.

Mais, à partir du dimanche 13 juillet, des informations alarmistes ont commencé à circuler. Des fonctionnaires chrétiens n'ont pas été payés, et, à la mosquée, où se fait la distribution des bons d'achat de bombonnes de gaz, les chrétiens devaient soudainement attendre pour les obtenir. Mardi, deux jours plus tard, c'est la stupeur: les maisons des chrétiens sont taguées de la lettre «N», comme nassarah (chrétiens). Puis, le lendemain matin, les notables sont convoqués par les djihadistes à l'archevêché syriaque catholique pour leur expliquer de «nouvelles règles de vie». Flairant le piège, ils n'y vont pas. «C'était humiliant de s'entendre dire dans une église comment on devait vivre dans une ville où nos ancêtres habitent depuis deux mille ans», fait valoir un autre chrétien, qui préfère rester anonyme.

«L'épée entre nous et vous»

Les nouveaux maîtres de la ville sont furieux qu'on leur résiste. Le soir même, des haut-parleurs, hissés sur des véhicules circulant dans les quartiers chrétiens, expliquent ces «nouvelles règles de vie»: «Devenez musulmans et sujets du califat, ou alors payez la jyziah (l'impôt que les mécréants doivent payer aux musulmans), ce qui n'empêchera pas les hommes de devoir combattre avec nous. Sinon, partez, sans emporter quoi que ce soit. Et si vous ne respectez aucune de ces conditions, entre vous et nous, il n'y aura que l'épée.» C'est-à-dire la mort assurée.

Les chrétiens ont jusqu'à samedi midi pour quitter Mossoul. Et, pour que le message soit bien compris, le vendredi matin, une lettre est distribuée chez de nombreux chrétiens. Mais, comme personne ne bouge, le soir même, vers 19 h 30, des représentants du califat reviennent en colère à l'archevêché: «Comment osez-vous nous désobéir et ne pas venir à la réunion à laquelle on vous avait conviés?» Des djihadistes s'emparent alors de portraits d'évêques de Mossoul dans la salle du diwan, avant de les incendier. Depuis, on ignore dans quel état se trouve l'archevêché syriaque. Alertés, des voisins musulmans auraient alors tenté de s'opposer aux exactions contre l'Église, avant de se faire tancer: «Bande de mécréants! De quoi vous plaignez-vous, on veut transformer cette église en mosquée!»

Un couvent occupé

En fuyant Mossoul vendredi et samedi, de nombreux chrétiens se sont fait rançonner aux barrages, y compris des femmes qui ont été dépouillées de leurs bijoux par d'autres femmes, mais djihadistes, celles-là. «C'est bien la preuve de l'existence d'un plan de sortie des chrétiens de Mossoul», souligne Faraj Benoit Camura, de l'ONG Fraternité en Irak, qui vient en aide aux chrétiens de l'ancienne Mésopotamie. Depuis, d'autres rumeurs courent dans les camps de réfugiés de Qosh et Qaraqosh, où d'autres familles se sont repliées. Le couvent Saint-Georges, sur les hauteurs de Mossoul, aurait été occupé. La porte du couvent dominicain de l'Horloge - offerte par l'impératrice Eugénie - a été défoncée. Mais on ignore s'il y a eu des dégradations à l'intérieur.

Ce qui est sûr, en revanche, ce sont les départs forcés avant-hier de trois moines et d'autant de familles ayant trouvé refuge au couvent de Mar Behnam, non loin de Mossoul. Et à pied, sans avoir le droit de prendre leurs voitures. Comme une ultime humiliation. Et pourtant, ce calvaire n'est rien par rapport à celui que doivent endurer une poignée de chrétiens qui n'ont pas pu ou pas voulu quitter Mossoul. Ils seraient cachés chez des amis ou des voisins musulmans. «Mais vous savez, dans le drame que vit l'Irak, nous sommes encore chanceux par rapport aux Yazidis qui ont été kidnappés ou tués», soupire Yohanna. Occupé à aider les réfugiés de Qosh, le père Gabriel, qui a quitté Mossoul il y a un mois, lance un SOS: «Face à ces monstres, la présence chrétienne est en danger. Nous réclamons une force militaire internationale pour protéger les chrétiens d'Irak. Sinon, nous allons continuer de souffrir et probablement disparaître.»



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens de Mossoul : passage en revue d'une situation dramatique

Mgr Casmoussa interpelle la communauté internationale

Mgr Georges Casmoussa

ROME, 22 juillet 2014 (Zenit.org) - L'auxiliaire du patriarche syro-catholique dresse le bilan provisoire d'une situation dramatique tant sur le plan humain que patrimonial dans la plaine de Ninive.

Lettre ouverte de Mgr Georges Casmoussa

Chers amis,

C'est de Rome que je vous écris…Les évènements se précipitant en Iraq, et a Mossoul même. Dans un climat de tristesse, de consternation et d'indignation je vous fais part de mon angoisse:

Jeudi 16.7. , l'Etat Islamique (ISIS) a décrété, avec hauts parleurs,  renchéris par quelques mosquées, que les Chrétiens de Mossoul, pour survivre, devaient choisir entre trois possibilités:

soit de se convertir à l'Islam,

soit de payer la jiziah (impôt impose aux non musulmans),

soit de quitter la ville sans rien prendre.

Leurs biens  appartenaient à l'Etat Islamique.

Suite à ce décret les chrétiens qui restaient dans la ville (entre 100 et 200 familles, car déjà ravages par d'autres exodes successives) quittaient la ville précipitamment avec simplement ce qu'ils pouvaient importer. Ils furent, toutefois, molestés par les ISIS aux barrages en sortant de la ville. Certains furent pillés, frappés, dépouillés de leurs argent, bijoux, téléphones portables. Des passeports furent déchirés.

D'autres faits sur le terrain ont eu lieu depuis samedi 18.7. à Mossoul: Evêché syriaque catholique: rumeurs sur sa mise à feu. Ce qui est sûr, d'après Mgr Mouche : les ISIS ont fait irruption, fait descendre les portraits des patriarches et les ont brulées devant l'Evêché.

Quatre églises (Syriaque cath., syriaque orth., armeniennes orth.) donnent sur la cour de l'évêché, dont notre ancienne cathédrale remontant au XIIe s. Eglise Mar Thomas : irruption dans l'église, prise du Musée, musée qui contient des manuscrits précieux, des pièces racontant l'histoire de la ville de Mossoul.

Monastère Mar Behnam a 15 km au S.O. de Qaraqosh pris par les ISIS, les moines chassés, leurs téléphones cellulaires confisqués. Ce monastère abrite une église et le mausolée du Martyre, chef-d'œuvre de la sculpture chrétienne en Mésopotamie.

Monastère Mar Gorguis a la périphérie nord de Mossoul: saccagé par les ISIS. Descente de croix. Comme ils l'avaient déjà fait dans d'autres églises de Mossoul. Déjà les ISIS avaient pris les évêchés syriens orthodoxes et chaldéen.

On craint beaucoup pour le patrimoine artistique de Mossoul, ou l'ISIS a déjà démoli des mausolées de la ville et des monuments érigés en l'honneur de personnalités culturelles ou artistiques civiles, ainsi qu'une statue de la Vierge qui dominait l'ancien évêché chaldéen, déjà miné et bombardé en 2006. Le climat est très lourd dans la ville.

Certains témoignages reflètent la désapprobation des musulmans de la ville, mais aucune réaction des chefs religieux Sunnites de l'Iraq. Silence médiatique. Malgré quelques échos faibles. Un Futur incertain pour les chrétiens. Déjà le 10 Juin dernier, à la prise de la ville par ISIS, un premier exode massif de chrétiens avait eu lieu vers les villes chrétiennes de la Plaine de Ninive.

Les 26,27, 28 du même mois, à  la suite des affrontements entre les forces kurdes qui gardaient Qaraqosh et les jihadistes sunnites qui assaillaient de la ville, 45000 chrétiens, c.à.d. la presque totalité de la ville, avaient fui leur ville vers le Kurdistan. 

Ici à Rome, où se trouve le patriarche syriaque catholique, Joseph III YOUNAN : Samedi 19 juillet, accompagné de son Auxiliaire Mgr Casmoussa et de l'archevêque  de Bagdad, Mgr Abba, S.B. a eu une audience précipitée à la Secrétairerie d'Etat.

Le patriarche a proposé au chef du Dicastère des relations avec les Etats Mgr Dominique Mamberti, de convoquer le corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siege pour l'inciter à une action commune et urgente en faveur de la minorité chrétiennes d'Iraq soumise à la persécution déclaré des islamistes fanatiques de l'ISIS.

Cette même proposition, S.B. l'a réitéré au Saint-Père qui l'a appelé personnellement au téléphone l'après-midi du Dimanche. Pendant 10 minutes, il a expliqué a Sa Sainteté, la situation critique des chrétiens en Iraq. Le Saint Père, a l'angélus de ce même dimanche, avait parlé clairement et avec angoisse de la souffrance et de la persécution des chrétiens en Iraq.

A Bagdad, S.B. le Patriarche Louis  Sako a lancé un appel vibrant en faveur du respect des droit des chrétiens irakiens et de leur survie.  Il a invité les évêques catholiques et orthodoxes d'Iraq a une session extraordinaire  de l'AEI a Ankawa lundi ou mardi. Avec la chasse aux Chrétiens, il y a eu la chasse aux chiites à Mossoul et ses environs.

Dans plusieurs villages mixtes des alentours de Mossoul, les ISIS ont mené une vraie épuration religieuse, ou ils ont molestés les communautés chiites et les ont chassées vers le Kurdistan. Des centaines de familles démunies de tout, furent accueillies dans des camps de fortune, sous un soleil torride. Les autorités kurdes les ont accueillies puis acheminées vers le sud, vers les villes chiites.

Au nom des Droits de l'Homme; au nom de l'homme, de la femme et de l'enfant chrétiens en Iraq  soumis à la discrimination, chassés de leurs maisons et de leurs villes;  acculés  a un choix injuste, inique et inhumain soit de se convertir à l'Islam, soit à payer la Jizia, soit à quitter leurs villes sans rien emporter… c'est un appel vibrant et pressant que nous lançons à la Communauté Internationale, aux Etats arabo-musulmans, au Secrétaire de l'ONU , au Congrès Islamique Mondial, à Al-Azhar, aux gouvernements et parlements de la CE… pour prendre leurs responsabilités vis-à-vis des minorités religieuses et ethniques en Iraq, notamment les Chrétiens d'Iraq  qui sont menacés d'extermination ou voués au départ.

C'est une persécution directe et ouverte de la part des Jihadistes Islamiques (ISIS) en Iraq.

Ceux-ci menacent non seulement les chrétiens, en tant que groupe social, mais menacent la civilisation, le patrimoine culturel, artistique et historique de l'Iraq.

Leur idéologie biffe 1400 ans de l'histoire de l'humanité en détruisant tout apport culturel, artistique et historique de notre pays, pour remettre nos peuples à l'obscurantisme du début du 7ème s. C'est une vraie menace pour la civilisation humaine tout court.

+ B. Georges Casmoussa

Archev. Auxilliaire Patriarcal Syr. Cath.

Rome 21.7.2014

mardi 22 juillet 2014

Le monde redoute une « purification religieuse » de l’Irak | La-Croix.com

Le monde redoute une « purification religieuse » de l'Irak | La-Croix.com

Le monde redoute une « purification religieuse » de l'Irak

Églises, évêchés, monastères font l'objet d'assauts et de destructions systématiques, alors que Mossoul a été quasiment vidée de ses chrétiens.

Des exactions qualifiées de « crimes contre l'humanité » par la communauté internationale.

Alors que les voix s'élèvent à l'international pour condamner les persécutions menées par les djihadistes de l'État islamique (EI) contre les chrétiens en Irak, les exactions se poursuivent sur le terrain.

« Vous n'avez plus de place ici, vous devez quitter les lieux immédiatement »

Dimanche 20 juillet 2014, les insurgés de ce groupe ultra-radical sunnite ont fait irruption dans l'un des lieux les plus anciens et révérés du christianisme en Irak, le monastère de Mar Behnam, non loin de la ville chrétienne de Qaraqosh. « Vous n'avez plus de place ici, vous devez quitter les lieux immédiatement », ont-ils intimé à la communauté de moines syriens-catholiques qui y résidait. Chassée de chez elle à pied, sans rien pouvoir emporter, la petite dizaine de religieux a été prise en charge par des Peshmergas kurdes qui les ont conduits vers Qaraqosh.

Un autre monastère, Mar Gorguis, à la périphérie nord de Mossoul, a également été saccagé par les hommes de l'EI, qui occupent par ailleurs les évêchés syriens-orthodoxes et chaldéens.

Escalade de violence

Depuis Rome, où le pape François consulte de nombreux évêques orientaux – il a reçu mardi 22 juillet 2014 le nonce apostolique en Irak – Mgr Georges Casmoussa, ancien archevêque syrien-catholique de Mossoul, raconte l'assaut mené samedi 19 juillet 2014 par les hommes de l'EI contre son ancien archevêché. « Ils ont fait descendre les portraits des patriarches et les ont brûlés devant le bâtiment. Quatre églises (syrienne-catholique, syrienne-orthodoxe et arménienne-orthodoxe) donnent sur la cour de l'évêché, dont notre ancienne cathédrale remontant au XIIe  siècle. » Depuis, des rumeurs difficilement vérifiables font état d'un incendie ayant ravagé tout le bâtiment.

« Nous craignons beaucoup pour le patrimoine artistique de Mossoul, où l'EI a déjà démoli des mausolées ainsi qu'une statue de la Vierge qui dominait l'ancien évêché chaldéen », déplore Mgr Casmoussa.

Sur les 35 000 chrétiens vivant à Mossoul avant le début de l'offensive de l'EI, presque tous ont fui la ville avant l'expiration de l'ultimatum lancé contre eux la semaine dernière. Les djihadistes leur ont laissé quelques heures pour « se convertir à l'islam, payer une taxe spéciale ou quitter la ville », sous peine de périr par « l'épée ».

« Purification religieuse »

Faraj-Benoît Camurat, président de l'association Fraternité en Irak, particulièrement active dans la plaine de Ninive, n'hésite pas à parler de « purification religieuse », l'EI et son calife autoproclamé cherchant à instaurer une théocratie où tout le monde pratique le même islam, réputé pur et intégral. « La présence des minorités, en particulier des chrétiens, gêne l'EI dans la réalisation de cet objectif », ajoute-t-il.

Au chapitre des réactions, le Conseil de sécurité de l'ONU a dénoncé mardi 22 juillet 2014 un « un crime contre l'humanité pour lequel les responsables devront rendre des comptes ». La veille, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) condamnait depuis Djeddah (Arabie saoudite) un « crime intolérable » de la part de l'EI, dont « les pratiques n'ont rien à voir avec l'islam et ses principes de tolérance et coexistence ».

> Relire l'édito de notre édition du lundi 21 juillet 2014 : Un « califat » de violences, par Dominique Greiner

Tout en soulignant le lien idéologique et économique entre l'islam wahhabite de l'Arabie saoudite et l'islam « violent et rétrograde » de l'EI, Antoine Fleyfel, spécialiste du Proche-Orient à l'Université catholique de Lille, juge cette déclaration bienvenue.

« Le monde musulman, en particulier au Proche-Orient, n'a qu'une réaction extrêmement timide alors que les chrétiens palestiniens, irakiens ou syriens n'hésitent jamais à monter au créneau quand leurs pays sont en difficulté. » Cela n'empêche pas que des musulmans de la rue ouvrent leurs portes aux réfugiés chrétiens, comme le rapportent des médias arabes en Irak et au Liban.



Envoyé de mon Ipad 

Le martyre des chrétiens d’Orient | Le blogue de Mathieu Bock-Côté 21/7/2014

Le martyre des chrétiens d'Orient | Le blogue de Mathieu Bock-Côté

Le martyre des chrétiens d'Orient

La persécution des chrétiens dans le monde est massive, et pourtant, elle se mène dans l'indifférence affichée des médias occidentaux, qui y accordent de temps en temps un article distrait, sans jamais prendre le phénomène au sérieux. C'est qu'une croyance est profondément ancrée dans le système médiatique: l'Islam, aujourd'hui, serait la seule religion persécutée, et l'Occident serait à mettre en accusation. On dénonce systématiquement une hypothétique «islamophobie», en amalgament sous cette catégorie la critique philosophique de l'Islam, la caricature de ses symboles, l'inquiétude suscité par le communautarisme islamique, la lutte contre l'islamisme et les propos authentiquement haineux contre les musulmans, que personne ne niera, mais qui demeurent marginaux. Quoi qu'en disent ceux qui s'usent les genoux dans une exaspérante manie pénitentielle, l'Islam, même si sa présence suscite manifestement un malaise identitaire en Europe comme en Amérique du nord, n'est pas la cible de persécutions.

Inversement, l'indifférence au sort des chrétiens d'Orient est renversante. Elle nous rappelle une chose: il y a, pour le système médiatique dominant, de bonnes et de mauvaises victimes. Les premières permettent de mettre en accusation la civilisation occidentale, pas les secondes. Les premières entrent dans le schéma général de la lutte contre l'impérialisme et le colonialisme, hérité de la gauche la plus radicale, et très populaire dans certains milieux intellectuels, qui l'utilisent pour juger le monde et arbitrer ses conflits. Manifestement, les chrétiens d'Orient entrent dans la deuxième catégorie de victimes, celles qui ne suscitent pas notre sollicitude, qui n'existent pas dans notre système mental. Les persécutions antichrétiennes ne font pas pleurer même si l'ONU, finalement, vient de se réveiller, mais pour combien de temps?

Ils sont pourtant victimes d'authentiques vexations, de persécutions massives. C'est ce qui arrive actuellement en Irak, où l'État islamique a réussi à pousser à l'exode les chrétiens de Mossoul. On les invite à déguerpir. En fait, on les y oblige. Sinon, ils risquent la mort. Ils ne sont plus les bienvenus chez eux, même s'ils sont là depuis toujours. On les traite comme les représentants d'une religion fondamentalement étrangère à la région, dont il faudrait désormais chasser les derniers représentants, alors que le christianisme trouve pourtant dans ce coin du monde son berceau. On détruit même leurs lieux de culte, pour effacer jusqu'à la mémoire de leur présence, ou alors, on cherche à les convertir. C'est l'équivalent de l'épuration ethnique: l'épuration religieuse. Les chrétiens d'Orient sont pourtant les témoins du premier christianisme. On connaît leur liturgie aussi diverse que magnifique, qui touchera tous ceux qui ne sont pas imperméabilisés contre la beauté des rituels sacrés. Il ne s'agit pas de les idéaliser, évidemment, mais de refuser cette étrange idée qu'ils n'appartiennent pas à la civilisation arabe, et que leur rejet serait en quelque sorte naturel, programmé.

Il faut dire que si ce phénomène d'exode s'amplifie avec la crise irakienne, il n'est pas neuf: en Syrie, en Égypte, et même au Liban, ce dernier étant pourtant leur havre, avec son identité multiconfessionnelle, les Chrétiens s'exilent. L'islamisme qui progresse depuis quelques décennies a créé un environnement radicalement inhospitalier envers eux? D'autant que ceux qui se faisaient un devoir de les protéger, au fil des siècles, ont progressivement renoncé à ce rôle. La France avait cette mission. Elle n'y tient manifestement plus. C'est inévitable, diront certains, dans la mesure où l'Occident cherche lui-même à arracher ses racines chrétiennes. C'est au point où la Russie de Poutine, qui n'est pas exactement une démocratie exemplaire, pour le dire d'un euphémisme, mais qui cherche à se donner une politique de civilisation, prétend désormais s'occuper de cette mission.

Il devrait pourtant y avoir une solidarité profonde entre les nations occidentales, qui héritent du christianisme, et les Chrétiens d'Orient. Une solidarité profonde, ou pour détourner une formule d'un contexte à un autre, une relation particulière. Et pourtant, cette solidarité est empêchée car, comme je le disais plus haut, pour des nations qui ne veulent plus se rappeler qu'elles ont été chrétiennes et qu'elles le sont peut-être encore un peu, la manifester consisterait à renouer avec une part étouffée de leur propre identité. Cette solidarité ne saurait non plus se réduire à l'appel aux droits de l'homme, même s'il est nécessaire. Chose certaine, les questions identitaires, quoi qu'en pensent les esprits légers, structurent plus que jamais la politique internationale, et s'aveugler devant les identités profondes, c'est se condamner à ne rien comprendre à la marche du monde.

Catégories: Politique

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Irak : Solidarité des chrétiens et des musulmans

Irak : Solidarité des chrétiens et des musulmans

Irak : Solidarité des chrétiens et des musulmans

(RV) La tragédie des chrétiens d'Irak se poursuit, sous le regard médusé, consterné, et parfois indifférent, des société occidentales. Mossoul, autrefois capitale du christianisme en Irak, a été vidée de ses chrétiens par ses nouveaux maitres, les jihadistes de l'Etat islamique. Les dernières familles qui avaient choisi de rester, ont dû fuir vendredi et samedi dans la précipitation, acculées à cette extrémité par un ultimatum de l'EI.

Selon de nouvelles informations, ces mêmes jihadistes ont pris le contrôle de l'antique monastère Mar Behnam, situé près de Qaraqosh, qui abritait une petite communauté de moines syriaques catholiques. Chassés par les jihadistes, les moines ont quitté les lieux à pieds, sans rien emporter, pas même quelques reliques.

Les appels désespérés, notamment, du clergé irakien s'élèvent. Patriarches, évêques, prêtres, religieux, tous appellent la communauté internationale à prendre ses responsabilités face à cette persécution ouverte des minorités religieuses en Irak.

Ces évènements dramatiques sont cependant illuminés par des gestes de solidarité envers ces chrétiens malmenés et contraints à l'exil.

Les explications de Manuella Affejee : RealAudioMP3



Solidarité de la part des chrétiens, mais aussi des musulmans. A Mossoul même, où plusieurs voix se sont élevées avec courage contre l'épuration religieuse des chrétiens et des autres minorités. Citons celle de Mahmoud Al 'Asali, professeur à l'université de Mossoul. Musulman, il refusait de se faire le complice de la barbarie jihadiste. Il aura payé de sa vie son courage : les milices du prétendu Califat l'ont assassiné.

Autre témoignage d'amitié dans ce chaos de violence : la photo, vue sur Twitter, d'Ali, un jeune musulman qui salue publiquement son ami Alaa, une jeune chrétien, contraint à la fuite. Sans parler des habitants du quartier où s'élevait l'évêché syro-catholique de Mossoul. Tous musulmans, ils ont essayé de s'interposer pour empêcher les jihadistes de saccager les lieux, malheureusement sans succès. L'Evêché et la cathédrale attenante ont été brûlés.

Dimanche, une manifestation, organisée par le Patriarche Sako, a rassemblé plusieurs fidèles de toutes confessions. Sur leurs pancartes, un mot d'ordre « Je suis irakien, je suis chrétien ». Ce slogan court à présent sur les réseaux sociaux.

Les chrétiens occidentaux ne sont pas en reste. Le « N » de Nassarah, que les jihadistes avaient taggué sur les maisons chrétiennes à Mossoul, est devenu le signe de ralliement sur facebook ou Twitter. Par ailleurs, ce vendredi 25 juillet, aura lieu une journée de prière et de jeûne pour ces frères chrétiens d'Orient, persécutés, en raison de leur foi. Une initiative, là encore, relayée via les réseaux sociaux.


Photo: la cathédrale syro-catholique de Mossoul en feu


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Chrétiens d'Irak : pourquoi tant d'indifférence ?

Chrétiens d'Irak : pourquoi tant d'indifférence ?

Chrétiens d'Irak : pourquoi tant d'indifférence ?

Une réfugiée chrétienne en prière, à Arbil, le 27 juin dernier.

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Les islamistes ont chassé les chaldéens de Mossoul. L'avenir des chrétiens d'Irak est plus incertain que jamais, s'inquiète le Directeur national de l'Aide à l'Eglise en Détresse.


Marc Fromager est directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse, et rédacteur en chef de L'Eglise dans le Monde. Il est également l'auteur de Chrétiens en danger, vingt raisons d'espérer (EDB).


FigaroVox: Depuis la prise de Mossoul par les islamistes d'EEIL, comment a évolué la situation des chrétiens d'Irak?

MARC FROMAGER: La communauté chrétienne d'Irak est purement et simplement menacée d'extinction. Depuis l'invasion américaine de 2003, la situation n'a cessé de se dégrader pour les chrétiens dans ce pays. Avec la prise de Mossoul par les islamistes, le 10 juin, on a franchi une étape supplémentaire. La menace est devenue frontale pour les chaldéens, d'autant que de nombreux villages chrétiens se trouvent à proximité de Mossoul. Le 17 juin, l'EIIL a ordonné aux derniers chrétiens de la ville de devenir musulmans, ou bien d'accepter le statut de dhimmi, qui oblige au paiement d'un impôt de «protection» ou bien de quitter la ville avant le 19 juillet à midi. Leurs maisons ont été marquées de la lettre N -nazara en arabe qui désigne les chrétiens-, et confisquées. Les chrétiens de Mossoul contraints à l'exode ont dû abandonner tous leurs biens, confisqués par les islamistes. A Bagdad, il y a encore des chrétiens, mais la situation est devenue chaotique. Reste la partie kurde du pays où les chrétiens bénéficient, pour le moment, d'une sécurité relative.

Mossoul était-elle une des plus anciennes villes chrétiennes du monde? Depuis quand les chrétiens sont-ils présents en Irak?

Le christianisme s'est largement répandu au Moyen-Orient, où il est né. Il y a eu des chrétiens dans l'actuelle Irak très certainement dès les semaines qui ont suivi la Pentecôte, c'est-à-dire aux tout débuts du christianisme. L'apôtre Saint Thomas est passé là. Il y avait d'ailleurs une relique de lui à Mossoul, qui est l'ancienne Ninive de la Bible. Avec Antioche et Damas, Mossoul abritait probablement une des plus importantes communautés chrétiennes de l'époque. Un des titres de gloire de Mossoul pour les chrétiens, est d'avoir eu comme évêque Saint Isaac le Syrien -même s'il est né dans le territoire actuel du Qatar-, encore appelé Saint Isaac de Ninive.

Face à la poussée de l'islamisme radical, peut-on craindre à long terme une disparition définitive des chrétiens d'Orient?

Lorsque l'on évoque cette possibilité, on est en général taxé de dépressif ou de vautour. Les sceptiques sous-entendent que l'on brandit cette éventualité afin de susciter la générosité des donateurs ou encore pour jeter de l'huile sur le feu en illustrant l'apparente inutilité du dialogue interreligieux. Or, si l'on regarde les chiffres, la proportion des chrétiens au Moyen-Orient n'a cessé de baisser depuis l'arrivée de l'islam. Et cette diminution n'a fait que s'accélérer tout au long du XXème siècle, et en particulier ces vingt-cinq dernières années. Malgré les déclarations optimistes ou encourageantes des autorités ecclésiastiques locales - et on comprend qu'elles ne veuillent pas accroître la tentation déjà lancinante de l'exil-, l'eventualité d'une disparition totale des chrétiens au Moyen-Orient ne cesse de se renforcer. Certes, il reste encore des millions de chrétiens en Egypte et on les imagine difficilement disparaître dans un avenir proche. Mais il est vrai qu'en Irak et peut-être demain en Syrie, le scénario devient chaque jour plus probable. Parallèlement et de manière paradoxale, il y a de plus en plus de chrétiens étrangers -en général indiens ou philippins- au Moyen-Orient. On compte ainsi un million et demi de catholiques en Arabie Saoudite, alors que les chrétiens avaient disparu de ce pays pendant quatorze siècles. Mais ce sont des travailleurs venus d'Asie et non des chrétiens d'Orient. Ils ne resteront pas dans la région.

Alors que le monde entier a les yeux rivés vers la Palestine, le sort des chrétiens d'Orient semble susciter moins de mobilisation dans l'opinion occidentale. Comment expliquer cette indifférence?

C'est un grand mystère! Il ne s'agit pas que des chrétiens d'Orient. D'une manière générale, le sort des chrétiens dans le monde n'intéresse personne. Lorsqu'il s'agit de persécutions antichrétiennes, c'est la mélodie du silence! Est-ce parce que le christianisme n'est plus censé faire partie de la sphère publique? Faut-il y voir un lien avec le rejet de nos racines et de notre identité? Les chrétiens ne font-ils pas le poids face à des intérêts supérieurs, en général énergétiques ou financiers? Le plus surprenant, c'est que même l'Eglise, hormis le Pape François qui en parle de plus en plus, semble anesthésiée sur cette question. Est-ce par considération mystique, l'Eglise étant appelée à suivre le Christ jusque dans sa passion? Est-ce par humilité (ne parlons pas de nous) ou une charité déplacée (ne parlons pas de persécution, cela signifierait qu'il y a des persécuteurs)? Ou considère-t-on simplement qu'il n'y a plus rien à faire pour les chrétiens dans le monde?

Face à leur situation tragique, que peut faire l'Occident pour aider les chrétiens d'Orient?

Il faut d'abord en parler. Même si on n'est pas chrétien, on ne devrait pas pouvoir rester insensible à ces menaces d'extermination. La seconde urgence est que les pouvoirs publics français et européens expriment de manière ferme et constante notre indignation extrême face à ce drame. Le message est simple: ces persécutions ne sont pas pas acceptables! Pour éviter de prêter le flanc à l'accusation de partir en croisade, on pourrait placer cette exhortation sur le plan de la liberté religieuse en la revendiquant pour tous. A Mossoul, les maisons des chiites aussi ont été marquées par les islamistes. C'est également intolérable.



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