Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 7 septembre 2014

Fwd: Alerte Google - Chrétiens d'Orient




Chrétiens d'Orient
Mises à jour quotidiennes 4 septembre 2014
ACTUALITÉS
Chrétiens d'Irak - Réunion au Quai d'Orsay (3 septembre 2014)
Y participeront notamment des parlementaires, des représentants de l'Eglise catholique et des églises chrétiennes d'Orient, des associations ainsi ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Pourquoi la défense des chrétiens ne s'étendrait pas à ceux de Palestine ?
Etes-vous de ceux qui estiment qu'il faut « défendre les chrétiens d'Orient » contre les coupeurs de tête du nouveau califat ? Je ne suis pas tout à fait ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Le débat du soir
La malédiction des Chrétiens d'Orient". Il est l'auteur d'une série en plusieurs tomes investiguant les relations contemporaines entre la religion et la ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Médias-Presse-Info
« Que le 21 septembre, dans toutes nos chapelles et églises, une messe soit célébrée à l'intention ...
Le dimanche 21 septembre, à 14h à Paris, est attendue une manifestation nationale de soutien aux chrétiens d'Orient persécutés. La Fraternité ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
BLOGUES
Les hommes en trop. La malédiction des chrétiens d'Orient
Orthodoxie.com Jivko Panev
Hier encore médiateurs entre l'Orient et l'Occident, ces chrétiens des ... Car c'est aussi de l'avenir des chrétiens d'Orient que dépend notre futur. »
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent


jeudi 4 septembre 2014

Où et comment témoigner sa solidarité aux chrétiens d’Irak ? | La-Croix.com

Où et comment témoigner sa solidarité aux chrétiens d'Irak ? | La-Croix.com

Une chrétienne irakienne lors de la célébration de l'Assomption à Lourdes vendredi 15 août. Elle porte autour du coup La lettre « N » en arabe (nûn) qui fait référence aux « Nazaréens » (les chrétiens).

Dimanche 7 septembre, à Berne (Suisse), une célébration œcuménique « en solidarité avec les minorités menacées et les populations persécutées d'Irak et de Syrie » aura lieu le dimanche à 16h15 en l'église St Pierre et Paul de Berne. Elle est organisée par la Communauté de travail des Églises chrétiennes de Suisse et l'Alliance évangélique suisse, la Conférence des évêques suisses et le Conseil de la Fédération des Églises protestantes de Suisse.

10 septembre à 21h45, KTO consacre son émission « Église du Monde » aux chrétiens d'Irak

Samedi 13 septembre à 20h30, à la cathédrale St-Sauveur d'Aix-en-Provence, aura lieu une grande veillée de prière pour les chrétiens d'Irak. « Nous supplierons le Seigneur pour que la paix advienne en ces jours au Moyen-Orient, où les pires atrocités se déchaînent », annonce le diocèse. « Nous confierons particulièrement au Christ Sauveur nos frères chrétiens d'Irak et de Syrie ».

Samedi 13 septembre, de 16h00 à 18h00 sur le parvis des droits de l'homme à Bordeaux (Gironde), le collectif pour la défense des chrétiens d'Orient appelle à un rassemblement de solidarité, avec le soutien du cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux.

Dimanche 14 septembre, après-midi et veillée de prière pour les chrétiens d'Irak et d'Orient, en présence de Mgr Éric de Moulins Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, au Sacré-Cœur de Montmartre. 16h, vêpres, 16h30, intervention de Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient et vicaire général de l'Ordinariat des catholiques des Églises orientales résidant en France, 18h, messe à l'intention des chrétiens d'Irak et d'Orient, puis veillée de prière jusqu'à 22h.

Dimanche 14 septembre, Mgr Jean-Paul James, évêque de Nantes, présidera, à 19h à la cathédrale de Nantes, une messe pour la paix pour tous les chrétiens d'Orient et notamment ceux d'Irak et du Proche-Orient. Mgr Jean-Paul James tient à inviter à cette célébration tous les diocésains et la communauté irakienne tant éprouvée et tous ceux sensibilisés par cette tragédie humaine. L'évêque de Nantes invite également tous ceux qui ne pourraient pas y participer à s'unir par la prière.

Dimanche 14 septembre, une pétition lancée par collectif de diverses personnalités demande « aux dirigeants politiques et religieux » l'organisation d'une manifestation d'union nationale le 14 septembre « en soutien aux chrétiens et minorités religieuses d'Irak ».

Samedi 20 septembre, à 18 heures, une messe pour l'Irak sera célébrée par la Province de France des dominicains au couvent de l'Annonciation, 222 rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, en présence des frères irakiens actuellement en France. Elle devrait être présidée par Mgr Youssef Thomas Mirkis, op, archevêque de Kirkouk, s'il peut comme prévu se rendre en France, et serait dans ce cas, suivie d'un échange avec lui et les frères sur la situation actuelle en Irak.

Dimanche 21 septembre, le Jour du Seigneur modifie sa programmation afin de consacrer la première partie de son émission à la situation critique des chrétiens en Irak. Invité : Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient.

Anne-Bénédicte Hoffner


Envoyé de mon Ipad 

Les protestants de Syrie et du Liban lancent un appel d’urgence pour l’Irak et la Syrie | La-Croix.com

Les protestants de Syrie et du Liban lancent un appel d'urgence pour l'Irak et la Syrie | La-Croix.com

Les protestants de Syrie et du Liban lancent un appel d'urgence pour l'Irak et la Syrie

Les protestants de Syrie et du Liban lancent un appel d'urgence face à la détérioration de la situation dans la région. Les violences « menacent l'existence même des minorités du Moyen-Orient ainsi que les majorités musulmanes modérées, et sont un danger réel », alerte le Conseil suprême de la communauté évangélique en Syrie et au Liban, dans un texte publié le 29 août et relayé par la Fédération protestante de France.

Les responsables des Églises et organisations évangéliques protestantes se disent « préoccupés par les conséquences catastrophiques du conflit sanglant qui afflige la Syrie depuis maintenant trois ans » et « horrifiés par la mort, la destruction et le déplacement forcé, qui ravagent de vastes secteurs de la société et de la population Syrienne, y compris chrétienne, dans toutes les régions du pays. »

« Crainte et effroi »

« Pour nous, c'est un temps rempli de crainte et d'effroi ! Aussi lançons-nous l'annonce d'un « état d'urgence » pour que soit préservé ce qu'il reste de la présence chrétienne et non-chrétienne modérée, en Orient et pour empêcher sa complète disparition », écrivent-ils, parlant de « cri d'alarme avant que d'autres événements encore ne causent l'élimination de la présence chrétienne au Moyen-Orient ».

Ils demandent de faire pression sur les gouvernements pour « envoyer une aide humanitaire d'urgence », « stopper les déplacements forcés » des populations et œuvrer à « une stratégie à long terme » pour maintenir une présence chrétienne et musulmane modérée.

Ils appellent aussi à un « arrêt de la fourniture de moyens financiers et d'armes aux groupes" takfiri" et radicaux. » « Nous vous exhortons à influencer les gouvernements afin qu'ils fassent pression sur les puissances internationales et régionales qui soutiennent ces radicaux », poursuivent-ils, appelant à mettre en place une stratégie pour « soutenir une présence chrétienne en Orient, ainsi qu'une présence des autres composantes modérées de la région. »

« On a besoin d'urgence d'une aide humanitaire pour les victimes des violences en cours, ajoutent les responsables protestants. Nous exhortons nos partenaires à donner des provisions d'eau et de nourriture, de même que de l'assistance médicale et autre, pour les victimes de la guerre, pour ceux qui ont été déplacés de force du pays où ils habitaient, et pour ceux qui sont devenus des réfugiés dans des pays voisins, de sorte qu'ils puissent retourner dans leurs villes, villages et églises, sains et saufs. »



Envoyé de mon Ipad 

Partir ou rester, l’impossible dilemme des chrétiens d'Irak | La-Croix.com

Partir ou rester, l'impossible dilemme des chrétiens d'Irak | La-Croix.com

NE PAS QUITTER SON PAYS, «ONZIÈME COMMANDEMENT» DES CHRÉTIENS D'IRAK

« Tout le monde veut partir. C'est comme une hémorragie que rien ne pourrait arrêter. »Diacre, Yasin a pris en charge l'organisation du camp de déplacés installé autour de l'église syrienne-orthodoxe d'Oum an Nour (Mère de Lumière) à Ankawa, la banlieue d'Erbil.

Parmi les 87 familles abritées sous des tentes ou dans l'église en construction, la plupart, constate-t-il, ne veulent retourner à Mossoul que « pour vendre leurs biens et partir ».

« Tu ne quitteras point ton pays », le « 11e commandement » des Églises orientales, selon l'expression du P. Douglas, prêtre chaldéen responsable du sanctuaire Mar Elia à Ankawa, a vécu. Un commandement déjà contesté par les fidèles, d'autant que certains de ses défenseurs avaient eux-mêmes mis leurs familles en lieu sûr…

Cette fois, l'ampleur du désastre semble l'avoir rendu caduc. Responsable d'un camp dans une école publique kurde d'Ankawa, le P. Samer, prêtre syrien-catholique de Qaraqosh, avoue avoir « changé de discours ».

« Avant j'étais contre l'émigration, je disais à mes fidèles qu'ils ne pouvaient abandonner la terre de leurs ancêtres, même quand les bombardements se sont approchés de Qaraqosh. Mais aujourd'hui, je les aide à émigrer. »

un refuge kurde bien précaire

Leur refuge kurde apparaît à beaucoup bien précaire face aux assauts de l'État islamique (EI). Et les chrétiens ne s'y sentent pas chez eux. « Il faut les aider à partir, nous n'avons plus le choix », soutient aussi, très abattue, Mère Maria, supérieure des dominicaines en Irak, qui a dû quitter précipitamment son couvent de Qaraqosh.

Dans tous les camps, les dossiers jaunes distribués par le gouvernement kurde pour reconstituer papiers d'identité ou passeports volés par l'EI ont fleuri. Certains prêtres passent des journées entières à signer des certificats de baptême dont leurs fidèles espèrent qu'ils les aideront à obtenir un visa.

Certains déplacés sont conscients de la difficulté de l'exercice. Peu de pays, excepté la France, ont annoncé leur intention de les accueillir. Et encore, celle-ci devrait réserver cette possibilité aux déplacés qui ont déjà parents ou amis susceptibles de les accueillir, capables de travailler à brève échéance, ou encore à quelques-unes des victimes les plus « fragilisées », comme ces femmes yézidies violées par les djihadistes et considérées comme déshonorées par leurs proches.

certains rêvent de retourner dans leurs villages

Profondément attachés à leur terre et à leur Église, les chrétiens de la plaine de Ninive entrevoient aussi qu'à l'étranger leur vie pourrait ne pas être si simple. « Émigrer, ce n'est pas juste ouvrir une porte et cueillir des fleurs mais repartir en dessous de zéro », reconnaît Yasin, le diacre d'Oum an Nour.

Pour cette raison, lui et sa famille, installés à Ankawa depuis quelques années où ils ont trouvé un travail, ont décidé de « rester et se battre pour l'Irak ». Réfugiée à Souleymanié, Hanna, elle, a eu des nouvelles de ses neveux partis pour la France avec une quarantaine de réfugiés le 21 août. « Les premiers jours, ils étaient contents. Maintenant, ils disent qu'ils s'ennuient. »

Interrogés sur leur avenir, les déplacés ne cessent, au fond, d'osciller entre rêve d'émigration et rêve de regagner leurs villages « sécurisés par une force de protection internationale ».

« Ils sont tellement effrayés qu'ils ne savent pas vraiment ce qu'ils veulent », estime aussi le P. Douglas, qui a choisi de ne pas « les culpabiliser davantage ». « Il est normal de penser à ses enfants, mais je leur demande de bien prendre leur décision en famille. »



Envoyé de mon Ipad 

Pour le pape François, l’Église doit défendre ses fils persécutés en Irak | La-Croix.com

Pour le pape François, l'Église doit défendre ses fils persécutés en Irak | La-Croix.com

Le pape François lors de son audience générale du mercredi 3 septembre 2014.

« L'Église souffre avec vous et est fière de vous », a lancé mercredi 3 septembre aux chrétiens d'Irak le pape François en arabe et en italien, en soulignant qu'ils étaient « au cœur de l'Église » qui se devait de « défendre » leurs droits.

S'adressant à 20 000 fidèles du monde entier réunis sur la place Saint-Pierre à Rome, le pape a souligné que l'Église se devait de « défendre ses fils persécutés et sans protection », sans pour autant citer directement les menaces des djihadistes de l'État islamique (EI).

« Aujourd'hui, je voudrais vous assurer spécialement la proximité de l'Église : vous êtes en son cœur ! L'Église souffre avec vous et est fière de vous, d'avoir des fils comme vous ! Vous êtes sa force et le témoignage concret et authentique de son message de salut, de pardon et d'amour. Que Dieu vous bénisse et vous protège toujours. Je vous embrasse tous, tous ! », a-t-il martelé au cours de l'audience générale hebdomadaire.

75 ans après l'invasion de la Pologne par les nazis, le pape s'adresse aux Polonais

Le pape François avait envoyé fin août un émissaire en Irak, le cardinal Fernando Filoni, préfet de la congrégation pour l'évangélisation des peuples, et multiplié les appels aux Nations unies et au monde musulman, pour que l'EI soit clairement condamné et que les chrétiens et d'autres minorités d'Irak soient protégés et puissent rester chez eux.

 Il est légitime de « stopper l'agresseur injuste », avait-il dit, sans avaliser les frappes américaines, en soulignant qu'il avait à cœur la protection de toutes les minorités, pas seulement chrétiennes.

Certains évêques du Moyen-Orient voudraient que le Vatican en fasse plus, en particulier pour les chrétiens de Syrie, également menacés par l'EI. Les réseaux de Caritas et d'autres associations catholiques se sont mobilisés depuis longtemps pour les chrétiens des deux pays, en apportant une aide aux réfugiés au Liban et en Jordanie.

En s'adressant mercredi aux pèlerins polonais, le pape a aussi évoqué l'invasion de leur pays par les troupes nazies il y a 75 ans : « Aujourd'hui spécialement, nous avons besoin de la paix ! », a-t-il dit, ajoutant : « je confie à la miséricorde de Dieu ceux qui ont perdu la vie par amour de la patrie et de leurs frères ».



Envoyé de mon Ipad 

Alerte Google - Chrétiens d'Orient



Google
Chrétiens d'Orient
Mises à jour quotidiennes 3 septembre 2014
ACTUALITÉS
Les chrétiens d'Orient
Quant aux pays d'Europe occidentale, de plus en plus déchristianisés malheureusement, le sort des chrétiens d'Orient retient à peine leur attention, ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Radio Vatican
François aux chrétiens d'Irak : l'Eglise "est fière de vous"
"L'Eglise souffre avec vous et est fière de vous", a lancé mercredi aux chrétiens d'Irak le pape François en arabe et en italien, en soulignant qu'ils ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
la Nouvelle République
Syrie : des chrétiens éprouvés mais déterminés
Syrie : des chrétiens éprouvés mais déterminés ... de se tourner vers les bénévoles de l'association française SOS Chrétiens d'Orient venus financer ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Centre Presse
Des chrétiens éprouvés mais déterminés
Des chrétiens éprouvés mais déterminés ... avant de se tourner vers les bénévoles de l'association française SOS Chrétiens d'Orient venus financer ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Nouvelles de France
Les patriarches orientaux réunis à Bkerké demandent « l'éradication » de l'EIIL
Fidèle à sa réputation de réactivité, SOS Chrétiens d'Orient parvient à organiser la livraison de 1300 douzaines de bouteilles d'eau d'un demi litre ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Radio Notre Dame
"Il faut une milice armée pour protéger les chrétiens"
De retour d'Irak, le directeur général de l'Oeuvre d'Orient ne mâche pas ses mots : il faut "neutraliser" les djihadistes, les "traduire devant la justice ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent




mercredi 3 septembre 2014

Témoignages Irak | La-Croix.com-2/9/2014

Témoignages Irak | La-Croix.com

Hsain, Najat et Daoud ont fui l'État islamique.

Depuis début début août, la nouvelle avancée de l'Etat islamique a chassé sur les routes des centaines de milliers de réfugiés yézidis, chrétiens, mais aussi kakaï, chabak ou sabéens.

> Retrouvez notre reportage (édition abonnés)

Prévenus par leurs proches, certains sont parvenus à quitter leurs villes et villages à temps, mais ont souvent tout perdu, et même parfois la vie, dans leur fuite éperdue. Lorsqu'ils n'ont pu partir à temps, les yézidis ont été massacrés pour les hommes, enlevées et vendues comme esclaves à Mossoul pour les femmes. De leur côté, soumis à d'intenses pressions pour se convertir, la plupart des chrétiens ont eu, eux, la vie sauve à condition de partir.

> Retrouvez notre dossier spécial sur les chrétiens d'Orient  

Les déplacés vivent aujourd'hui dans des conditions misérables au Kurdistan irakien. L'aide internationale, qui a commencé à leur arriver, est encore insuffisante.

daoud

Daoud, à l'extrême-droite de la photo

 • Daoud : « J'ai vu la mort en face » 

  Daoud, un Chaldéen de Qaramlesh, est resté pour veiller sur ceux qui n'avaient pas pu fuir avant l'avancée de l'État islamique. Il partage désormais avec quatre familles une petite maison louée par ses proches à Ankawa.  

« J'avais quatre enfants, trois filles et un garçon, mais malheureusement j'ai perdu ma fille Amira, 8 ans, d'un cancer du foie et je n'ai même pas pu assister à ses obsèques. La veille du jour où l'État islamique (EI) est entré dans la plaine de Ninive, je l'avais amenée à Qaraqosh pour la faire soigner et je suis rentré à Karamlesh.

Lorsque les gens ont fui, dans la nuit du 6 au 7 août, un de ses oncles a porté Amira jusqu'à la frontière du Kurdistan pour l'emener à l'hôpital, mais hélas elle est décédée. Moi, j'ai décidé de rester avec un ami, Yasser, pour veiller sur ceux, âgés surtout, qui n'ont pu partir à temps.

Quand j'ai appris que ma fille allait être enterrée à Erbil, j'ai demandé aux gens de l'EI de me laisser y aller. Ils ont refusé en disant : "Nous aussi, on a quitté nos familles pour venir en Irak." C'était très dur pour moi.

Un jour, les gens de l'EI m'ont dit :"Tu es nazaréen". J'étais paralysé. J'ai répondu : "Non, chrétien". Ils m'ont dit : "Si tu es nazaréen, alors tu marches le long du mur". Ils m'ont dit qu'ils allaient fouiller les maisons et qu'il fallait partir. Quand j'ai fui, j'ai vu la mort en face : les hommes d'EI dans la rue et, au-dessus de nos têtes, les avions qui bombardaient… »

hsain

 • Hsain : « Beaucoup d'enfants sont morts de soif » 

  Yézidi, Hsain était fermier dans un village du nord du Sinjar. Il est arrivé à Souleymanié en passant par la Syrie, puis le nord du Kurdistan.  

« Le 3 août, lorsqu'on a vu les peshmergas (NDLR : les soldats kurdes) reculer, tout le monde s'est enfui dans la panique, dans des voitures, en tracteur, à dos d'âne ou à pied. Une immense foule. Moi, j'ai fui avec 31 personnes de ma famille.

Lorsque les voitures sont tombées en panne, les gens continuaient à pied. Il y avait des gens âgés, des petits enfants. Comme nous n'avions pas assez d'eau, nous ne donnions que le bouchon de la bouteille aux enfants pour qu'ils trempent leurs lèvres. Mais beaucoup sont morts de soif.

En voiture, on peut mettre environ cinq heures à rejoindre le Kurdistan, mais à pied, nous avons mis trois à quatre jours, en passant par la Syrie. Lorsque nos chaussures ont été trop abîmées, nous avons enroulé nos chemises autour de nos pieds pour continuer à marcher.

Quand nous sommes arrivés enfin à Dohouk (NDLR : dans le nord du Kurdistan), les Kurdes nous ont donné à boire, un peu d'argent. Aujourd'hui, certains de mes fils qui travaillent nous aident. Mais ce n'est pas suffisant. Nous devons vendre nos bijoux pour acheter de quoi manger. »

najat

 • Najat et Behnam : « Plutôt le martyre que la conversion » 

  Najat et Behnam tenaient une petite épicerie dans le village chrétien de Bartella, dans la plaine de Ninive. Parce qu'ils n'ont pu fuir à temps, ils ont passé plusieurs jours sous le joug  de l'État islamique.  

« Personne ne nous a dit de partir, le 6 août au soir. Lorsque je me suis réveillée le matin, il n'y avait plus personne. Vers 11 heures ou midi, une douzaine de combattants de l'État islamique sont entrés chez moi pour me demander de me convertir.

Ils m'ont dit que nous aurions tout ce qu'il nous faut si nous acceptions. Ils étaient masqués, portaient la barbe, une chemise noire et un pantalon noir. Tous les jours, ils sont revenus. À la fin, je leur ai dit : "Vous avez des armes, tuez-moi ! Je préfère être martyre que de me convertir". Je n'en pouvais plus.

Alors ils m'ont dit de venir, qu'ils allaient m'emmener à la frontière avec le Kurdistan. Ils ne m'ont rien laissé prendre. J'avais un chapelet dans mon sac, ils l'ont pris, m'ont demandé ce que c'était et l'ont détruit. Là, j'ai commencé à avoir peur.

Ils ont pris la clé de ma maison, je ne l'ai même plus. Aujourd'hui, nous dormons dans une salle de l'église évangélique de Souleymanié et le P. Ayman (NDLR : un curé chaldéen) nous a donné un peu d'argent. Mais je ne mange rien, je n'ai jamais faim. Et mon mari ne parle plus. »

mohammed

 • Mohammed : « C'est une éradication »

Mohammed, kakaï (religion anté-islamique), s'est réfugié avec 46 familles de son village dans le camp chrétien de Mart Shmouni à Ankawa

« Nous vivions dans un petit village, Kabarli, près de Qaraqosh. Il y a environ 6 ou 7 villages de Kakaïs dans la plaine de Ninive. Quand les peshmergas (NDLR : soldats kurdes) se sont retirés, on s'est enfui en même temps que les chrétiens parce que nous avions entendu dire que les combattants de l'État islamique tue des gens, enlèvent les femmes… Il n'y a plus aucun Kakaï dans nos villages. J'ai entendu dire que nos voitures avaient été volées par l'État islamique et nos troupeaux par nos voisins musulmans.

Pourquoi la France n'envoie-t-elle pas son armée ? C'est une éradication. Nous étions 20 000 Kakaïs en Irak. Un jour, il n'y en aura plus aucun… Nous travaillions avec les musulmans mais finalement, ils nous ont trahis. J'ai 60 ans, et je n'ai plus rien à part cette tente.

Nous voulons retourner dans nos villages avec une protection internationale permanente pour ne pas être attaqués de nouveau. Il faudrait expulser le village musulman qui s'est installé près de nous pour que nous puissions vivre en paix. Nous sommes nés en Irak et nous mourrons en Irak. Même s'il ne reste rien de nos maisons, nous les reconstruirons pierre après pierre. »

Recueilli par Anne-Bénédicte Hoffner


Envoyé de mon Ipad 

Au Vatican, la Théologie de la libération n’est plus persona non grata - L'Orient-Le Jour

Au Vatican, la Théologie de la libération n'est plus persona non grata - L'Orient-Le Jour

Au Vatican, la Théologie de la libération n'est plus persona non grata

La Théologie de la libération a-t-elle les faveurs du pape argentin ? Plus qu'une pleine réhabilitation, François entend surmonter une fracture qu'il juge dépassée en Amérique latine entre ses partisans et adversaires, en tendant la main vers les plus pauvres, jugent les observateurs du Vatican.
Plusieurs gestes récents ont semblé accréditer l'idée d'un rapprochement de l'Église vers ce courant de pensée chrétienne, née en Amérique latine dans les années 70, qui plaidait la cause d'une Église plus proche des pauvres et des déshérités. Mi-août, le pape a réaffirmé son soutien à la cause de béatification de l'archevêque de San Salvador, Oscar Romero, « un homme de Dieu », défenseur des paysans sans terre, assassiné en 1980 par un commando d'extrême droite. En juillet, il a levé l'interdiction de célébrer la messe au père Miguel d'Escoto Brockmann, ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement marxisant (sandiniste) du Nicaragua.
Dans la presse vaticane, des experts ont rappelé que Jean-Paul II et Benoît XVI n'avaient jamais rejeté « l'option pour les pauvres » contenue dans cette théologie, mais ses dérives marxistes. Le Polonais Jean-Paul II, qui avait souffert du communisme, mettait durement au pas les « évêques rouges » et condamnait des théologiens coupables d'avoir choisi le marxisme et d'avoir parfois recommandé la lutte armée. Des évêques conservateurs remplaçaient certains progressistes. Les dictateurs militaires très catholiques n'étaient guère ou pas condamnés.

« Théologie du peuple »
Jorge Mario Bergoglio n'a, lui, jamais été d'un camp ou de l'autre : « Il n'était pas de ces évêques qui ont fait carrière dans la diabolisation de la Théologie de la libération. Les tiers-mondistes ont toujours trouvé un protecteur en Bergoglio. Mais il était tout aussi éloigné, imperméable, à tout intellectualisme, toute instrumentalisation idéologique des paroles évangéliques », explique Gianni Valente, vaticaniste du quotidien catholique Avvenire. Avant même l'avènement de la dictature en 1976, à Buenos Aires, le jeune provincial jésuite s'était montré critique envers les positions d'extrême gauche marxisantes de certains prêtres. Il mettait en même temps en pratique sa « théologie du peuple » dans les favelas, insistant sur la foi populaire. C'était une attitude, typiquement argentine, à « l'intérieur de la grande école de la Théologie de la libération », affirme Valente.
Depuis son élection, François a confirmé ses positions en flèche pour les droits économiques et sociaux, contre la corruption, « l'idolâtrie de l'argent », qu'il avait exprimées comme cardinal. Tout en restant intraitable dans son refus d'une vision marxiste de l'Évangile, il a appelé encore au Brésil en 2013 à surmonter les divisions du passé dans une Église proche des pauvres. « Ce que fait le pape n'est pas une réhabilitation de la Théologie de la libération. La réalité d'alors est dépassée. Il n'y a pas de nostalgie », estime Gianni Valente.
Dans ce contexte, le soutien du pape à la béatification de Mgr Romero n'est pas surprenant : comme lui, il était un évêque plutôt conservateur doctrinalement mais socialement courageux qui défendait les catégories défavorisées. « À travers les gestes et paroles de François, nous comprenons mieux que ce n'est pas la Théologie de la libération dans son ensemble qui a été condamnée, mais ses déviations », a estimé le vaticaniste du quotidien italien La Stampa, Andrea Tornielli. « Il faut être attentif cependant aux simplifications de ceux qui voudraient enrôler Bergoglio dans certaines batailles idéologiques », ajoute-t-il. Dans un éditorial récent, le quotidien The Guardian analysait : « François n'est pas un marxiste. S'il a des opinions politiques, elles sont tout au plus péronistes », inspirées du mouvement lancé par l'ancien président argentin Juan Domingo Peron, prônant davantage de justice sociale.
(Source : AFP)



Envoyé de mon Ipad 

Irak : un risque pour le monde entier

Mgr Tomasi demande des "mesures concrètes" à l'ONU

Anne Kurian

ROME, 2 septembre 2014 (Zenit.org) - Si la communauté internationale ne parvient pas à « protéger tous les citoyens irakiens », l'actuel « climat de paroles creuses qui équivaut à un silence mondial, aura des conséquences tragiques pour l'Irak, pour les pays voisins et pour le reste du monde », prévient Mgr Tomasi.

Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU à Genève, est intervenu lors de la 22ème Session spéciale du Conseil des droits de l'homme des Nations-Unies, hier, 1er septembre 2014.

L'échec tragique international

Déplorant « des centres de violence » dans plusieurs régions du monde, il dénonce un « échec tragique » dans la réponse de la communauté internationale face aux attaques contre « la dignité inviolable de la personne humaine ».

L'archevêque évoque en particulier les crimes de « l'entité destructrice autoproclamée, le fameux groupe de l'"État islamique" (ISIS) » en Irak et en Syrie : « Les gens sont décapités quand ils défendent leur croyance ; les femmes sont violées sans pitié et vendues comme esclaves sur le marché ; les enfants sont obligées de combattre ; les prisonniers sont abattus contre toute disposition juridique. »

Le Saint-Siège souligne « la responsabilité de la protection internationale, surtout quand un gouvernement n'est pas capable d'assurer la sécurité des victimes ». Il demande de prendre « d'urgence » des « mesures concrètes pour arrêter l'agresseur injuste, rétablir une paix juste et protéger tous les groupes vulnérables de la société ».

Il met en garde : « une réponse insuffisante, ou même pire, l'inaction totale, a souvent pour effet une nouvelle escalade de la violence » : il y aura alors un « risque de voir se répéter les atrocités. Ce qui se passe aujourd'hui en Irak a déjà eu lieu dans le passé et pourrait se produire demain ailleurs ».

« Ne pas protéger tous les citoyens irakiens, les laisser être les victimes innocentes de ces criminels dans un climat de paroles creuses qui équivaut à un silence mondial, aura des conséquences tragiques pour l'Irak, pour les pays voisins et pour le reste du monde », insiste Mgr Tomasi.

Bloquer la circulation d'armes

Le Saint-Siège appelle à « condamner explicitement le comportement brutal, barbare et sauvage des groupes criminels qui combattent dans l'est de la Syrie et le nord de l'Irak » : « Les auteurs de ces crimes contre l'humanité doivent être poursuivis avec détermination. »

Il s'agit aussi de bloquer « la circulation d'armes ainsi que tout soutien politique indirect au prétendu groupe de l'"État islamique" ».

Mgr Tomasi plaide également pour « une aide humanitaire adéquate à ceux qui fuient la violence », aide qui ne peut être que « temporaire » : « les groupes déplacés de force ont le droit de rentrer chez eux, de recevoir une assistance pour reconstruire leurs maisons et de vivre en sécurité ».

Pour l'archevêque, « la responsabilité de protéger doit être assumée de bonne foi, à l'intérieur du droit international et du droit humanitaire. Les communautés religieuses et ethniques ne doivent pas devenir l'instrument des jeux géopolitiques internationaux » ni non plus « être vues comme un objet d'indifférence ».

« Si elle n'est pas efficace, la protection n'est pas une protection », ajoute-t-il en soulignant la responsabilité des différentes religions « de dire clairement qu'aucune religion ne justifie ces crimes moralement répréhensibles, cruels et barbares et de rappeler à tous que, comme une seule famille humaine, nous sommes les gardiens de nos frères ».

Avec une traduction de Constance Roques

mardi 2 septembre 2014

Renaud Muselier : «Intervenir en Irak avant qu'il ne soit trop tard»

Renaud Muselier : «Intervenir en Irak avant qu'il ne soit trop tard»

Renaud Muselier : «Intervenir en Irak avant qu'il ne soit trop tard»

Chars kurdes à Jalawla, le 25 août.

FIGAROVOX/TRIBUNE - La haute commissaire adjointe aux droits de l'homme a condamné fermement les agissements du califat islamique en Irak. Pour Renaud Muselier, cette prise de position doit impérativement être complétée d'une intervention armée.


Renaud Muselier a été secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères auprès de Dominique de Villepin. Il est aujourd'hui député européen.


Le 14 février 2003, dans un discours au Conseil de sécurité de l'ONU qui fit date, Dominique de Villepin déclarait qu'un usage de la force en Irak serait «lourd de conséquences pour les hommes, pour la région et pour la stabilité internationale».

A ce moment crucial, en tant que Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, je me trouvais derrière lui: j'étais parfaitement conscient que la France avait, ce jour-là, rendez-vous avec son destin. «L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme».

Malheureusement, cela n'empêcha pas les Etats-Unis d'intervenir dans la région. Onze ans plus tard, la tragédie qui se dessinait alors est définitivement nouée. Cette tragédie, Jacques Chirac l'avait prévue et avait tout fait pour l'éviter. Il avait raison, il y aura l'avant et l'après. En Irak comme en Syrie, le Califat autoproclamé par l'EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant) se livre désormais aux exactions les plus sordides, traquant les minorités au premier rang desquelles les chrétiens de la région.

Les images bouleversantes dont nous sommes abreuvés en continu depuis des mois ne représentent qu'une infime partie des événements en train de se jouer.

En réalité, c'est un véritable génocide qui est en marche. Toute la question est de savoir si nous saurons l'arrêter. Le marquage, par un signe distinctif, des maisons appartenant aux chrétiens devrait rappeler à notre Vieux Continent ses heures les plus terribles. La poursuite sans relâche des populations civiles yézidies dans les montagnes du Sinjar est le signe de la folle hystérie qui anime ces djihadistes.

Cette perspective dangereusement idéologique laisse entrevoir d'encore plus abominables excès. Par la destruction de tout ce qui ne leur ressemble pas, en somme de tout ce qui est Autre, les djihadistes s'affirment comme les dignes héritiers des totalitarismes et des dictatures les plus sanguinaires. Ils s'appuient sur une lecture religieuse travestie et corrompue, blessant par là même des millions de musulmans qui ont choisi de vivre leur foi en paix.

Ces derniers, il faut le dire, sont victimes par ricochet de ce conflit. Président de l'Institut du Monde Arabe, j'ai pu mesurer au travers de superbes expositions la grandeur de l'islam tolérant et ouvert au monde, au fil des siècles. «Le corps découvert», «25 ans de créativité arabe», «Les mille et une nuits»… celles-ci avaient donné à plusieurs centaines d'artistes de la région l'opportunité de remettre en cause bon nombre de préjugés. Ces mêmes clichés qui réduisent l'Orient à la seule image du fanatisme religieux. A l'image du grand mufti d'Arabie Saoudite qui qualifiait les djihadistes d' «ennemis numéro un de l'Islam», les modérés doivent montrer leur opposition et leur rejet de ce désastre. C'est cette écrasante majorité de croyants qui doit absolument contribuer à éteindre le feu de l'obscurantisme et de l'intolérance.

Avec l'élimination de la présence chrétienne en Orient, par l'impossible choix entre la conversion ou le cercueil imposé à tous, c'est tout un pan de l'histoire de la région qui s'effondrerait. Faut-il rappeler que diverses communautés chrétiennes s'y sont développées bien avant l'apparition de l'Islam? Faut-il rappeler que la culture chrétienne y est profondément enracinée, au même titre que celle des autres monothéismes, garantissant par là même une société plurielle et riche de sa diversité? Cette disparition, il faut à tout prix l'éviter.

L'appel auquel j'ai choisi d'apporter mon soutien, «Au nom de l'humanité», prône la mise en œuvre d'une intervention armée de la communauté internationale pour mettre fin à l'expansion de l'EIIL. Ce n'est surtout pas une croisade, pas plus que ce n'est une simple opération humanitaire qui est à l'ordre du jour. Au contraire, c'est la nécessaire promesse du maintien d'une société ouverte à l'autre, et d'institutions capables de protéger leurs minorités. Celle-ci ne peut passer que par la destruction de cette force extrêmement dangereuse, sur le terrain.

Je crois profondément à la mission toute particulière de la France dans cette affaire déterminante. Historiquement, elle est la protectrice millénaire des chrétiens d'Orient. Elle est aussi la nation qui a su dire «non» aux Américains au moment de leur intervention. Reconnaissons à ces derniers une authentique volonté d'assumer les erreurs du passé. Mais c'est vers la France et vers l'Europe, terres de liberté et de droit, que ces populations désemparées, souvent désespérées, se tournent maintenant. Avec, dans le regard, la flamme de l'ultime espérance.

Pour s'en montrer digne, c'est d'abord par la force jamais démentie de sa voix qu'elle devra agir. Dans ses Mémoires de guerre, Charles de Gaulle écrit que «l'action met les ardeurs en œuvre, mais c'est la parole qui les suscite». Cette parole devra être portée avec nos partenaires européens et américains, bien sûr, mais pas seulement! Ce sont toutes les nations qui doivent se dresser en rempart de la civilisation contre la barbarie.

Une nouvelle fois, notre cher et vieux pays doit se montrer digne de ce qu'il représente, et de ce que le monde en attend. Ce qui se passe en Irak et en Syrie est d'une gravité extrême, et représente un danger imminent pour notre avenir, pour notre sécurité. Notre parole déterminée peut et doit susciter une action militaire plus que jamais nécessaire. Avant qu'il ne soit trop tard.



Envoyé de mon Ipad