Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 10 septembre 2015

EGYPTE - Déclarations du Patriarche copte orthodoxe à propos de la mission de son Eglise

AFRIQUE/EGYPTE - Déclarations du Patriarche copte orthodoxe à propos de la mission de son Eglise
Le Caire (Agence Fides) – L'Eglise copte orthodoxe est une réalité de nature spirituelle qui sert toute la société égyptienne, sans exception, et réalise ce service sans revendiquer de rôles politiques directs, se limitant à exercer sa propre mission ecclésiale. C'est ce qu'a réaffirmé avec force le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II, en parlant dans un théâtre paroissial du Caire. Dans son intervention, le Patriarche a répété intentionnellement que l'Eglise copte orthodoxe n'offre d'appuis directs et personnels à aucun candidat et que ses initiatives sociales, d'assistance et de nature éducative doivent être toutes mises en relation avec sa mission spirituelle, au profit du salut de tous.
Le pays se prépare actuellement aux élections législatives qui se dérouleront à compter du 17 octobre prochain. La date limite pour la présentation des candidats et des listes est prévue pour les jours prochains et en vue de cette échéance, le climat de mobilisation pré-électoral devient plus évident. Au cours de ces dernières heures, le responsable de la Fédération égyptienne pour les droits fondamentaux, Naguib Gabriel, de religion copte, a présenté aux organismes compétents la documentation requise pour participer aux élections. Est par ailleurs confirmée la présence de chrétiens coptes dans les listes du parti salafiste al-Nour. Au cours de ces derniers mois, pour répondre aux polémiques reprises par la presse, des responsables de la formation islamique ont précisé que l'insertion de candidats chrétiens au sein de ses listes électorales représentait « un acte dû », rendu obligatoire par la loi électorale et qu'elle fait partie des pré-requis constitutionnels auxquels les formations politiques doivent obtempérer pour être admises aux prochaines élections législatives.
L'activiste copte Nader El-Serafy, représentant de la formation politique Ghad el-Thawra et cofondateur de Copts 38 – mouvement laïc créé en 2011 pour demander la réintroduction des dispositions canoniques introduites par l'Eglise copte orthodoxe et abrogées par la suite qui admettaient 9 cas dans lesquels les coptes orthodoxes pouvaient divorcer – a annoncé depuis longtemps son intention de se porter candidat sur les listes du parti conservateur salafiste. L'Eglise copte orthodoxe n'a jamais explicitement condamné le choix des chrétiens qui décident de militer dans des partis d'inspiration islamiste. La loi électorale en vigueur établit que les chrétiens coptes doivent être représentés par au moins 24 candidats dans les listes des partis participants au niveau national. (GV) (Agence Fides 09/09/2015)
JTK

LIBAN - Rencontre entre une délégation du Hezbollah et le Patriarche d’Antioche des Maronites

Beyrouth (Agence Fides) – Une délégation du parti chiite Hezbollah, conduite par le Président du Conseil politique, Ibrahim Amin el –Sayyed, a rencontré hier, 9 septembre, le Patriarche d'Antioche des Maronites, S. Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, à Bkerkè, au siège patriarcal. A l'issue de la rencontre, les portes paroles officiels du parti ont indiqué que la situation régionale avait été au centre du colloque ainsi que la nécessité d'un dialogue entre les différentes composantes du pays, dans le but de faire émerger une « volonté nationale partagée » pour conduire la nation hors de la crise.
Le Cardinal Rai – ainsi que l'indiquent des sources libanaises consultées par l'Agence Fides – a souligné l'urgence de sortir de la paralysie politique qui, depuis mai 2014, empêche de parvenir à l'élection d'un nouveau Chef de l'Etat. Le Patriarche a réaffirmé que le vote institutionnel est à la base du mécontentement populaire et des nouvelles tensions sociales qui s'expriment dans les manifestations déclenchées à partir de l'urgence liée au traitement des ordures.
Dans le complexe système institutionnel libanais, la fonction de Président de la République revient de droit à un chrétien maronite. Les portes paroles officiels du Hezbollah ont également réaffirmé hier que le parti chiite considère le Général Michel Aoun – responsable du Mouvement patriotique libre – comme la personne qui « incarne les caractéristiques nécessaires à un Chef de l'Etat ». (GV) (Agence Fides 10/09/2015)
JTK

lundi 7 septembre 2015

ASIE/SYRIE - Pour le Président de Caritas Syrie, il n’est pas possible de pousser les personnes au départ


Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 7 septembre 2015 14:13:35 UTC

ASIE/SYRIE - Pour le Président de Caritas Syrie, il n'est pas possible de pousser les personnes au départ
Alep (Agence Fides) – L'appel du Pape François afin que les Paroisses et sanctuaires européens accueillent chacun une famille de réfugiés « exprime sa sollicitude envers ceux qui souffrent et constitue une invitation faite à tous les chrétiens à aider concrètement, conformément à l'Evangile, ceux qui se trouvent dans des situations d'urgence, telles que celles vécues par ceux qui sont repoussés aux frontières ». Dans le même temps, « face aux guerres qui bouleversent le Proche-Orient, notre désir, en tant que chrétiens et en tant qu'Eglise, est de demeurer dans notre pays et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour tenir cette espérance vivante ». C'est ainsi que l'Evêque d'Alep des Chaldéens, S.Exc. Mgr Antoine Audo SI, Président de la Caritas Syrie, expose à l'Agence Fides un certain nombre de considérations à propos de l'initiative pontificale visant à mobiliser les communautés chrétiennes d'Europe en faveur de l'accueil des réfugiés provenant des zones de conflit d'Afrique et d'Asie.
Les émigrants ayant fui la Syrie et se dirigeant vers l'Allemagne – qui leur a ouvert ses portes – sont ces jours-ci au centre de l'attention des moyens de communication du monde entier. Les critères selon lesquels le Président de la Caritas Syrie considère ces phénomènes sont ceux d'un réalisme géopolitique lucide et de la sollicitude pastorale : « La situation d'avilissement, l'augmentation de la pauvreté, la difficulté à soigner les maladies après plus de quatre ans de guerre – indique Mgr Audo – nous usent tous actuellement. A Alep, l'été dernier a été terrible, avec des problèmes de ravitaillement en eau et en énergie électrique. Aujourd'hui, la ville a été enveloppée par une tempête de poussière. On ne voit rien et nous nous sommes dit entre nous : il ne manquait plus que cela… Dans le même temps, nous ne nous sentons pas le courage de dire aux personnes : fuyez, allez-vous en, quelqu'un vous accueillera. Nous respectons les familles qui ont des enfants et qui s'en vont . Je ne prononcerai jamais un mot, un jugement qui ne soit pas bienveillant contre ceux qui s'en vont parce qu'ils veulent protéger leurs enfants des souffrances. Mais pour nous, c'est une douleur que de voir les familles partir et parmi elles, nombreuses sont les familles chrétiennes. C'est un signe que la guerre ne finira pas ou qu'à la fin prévaudront ceux qui veulent détruire le pays ».
Le scénario envisagé par l'Evêque chaldéen est celui d'une lente et mortelle hémorragie qui prive le pays de ses meilleures forces : « Même à Alep, j'entends les récits de jeunes qui se disent entre eux : formons un groupe et allons-nous en, fuyons seuls, sans demander la permission de nos familles… Il s'agit d'un phénomène grave, de désespoir. Mais c'est ce qui est en train d'arriver. Ce qui veut dire qu'ici ne resteront que les personnes âgées ». En outre, par rapport au phénomène des réfugiés et des fuites en masse, le Président de la Caritas Syrie dénonce l'occultation systématique des dynamiques géopolitiques et militaires qui les ont provoquées : « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour défendre la paix – explique à Fides Mgr Audo – alors qu'en Occident, ils disent tout faire en défense des droits fondamentaux et il continuent, au travers de cet argument, à alimenter également cette guerre infâme. C'est là le paradoxe terrible dans lequel nous nous trouvons et nous ne parvenons même plus à comprendre ce qu'ils veulent vraiment ». (GV) (Agence Fides 07/09/2015)

vendredi 4 septembre 2015

L'émigration des chrétiens de Syrie blesse Gregoire III LahamRadio Vatican

L'émigration des chrétiens de Syrie blesse Gregoire III LahamRadio Vatican

L'émigration des chrétiens de Syrie blesse Gregoire III Laham


Le patriarche Gregoire III Laham en mars dernier - EPA
(RV) Le patriarche de l'Église grecque-melkite en Syrie, Mgr Gregoire III Laham, s'inquiète devant l'exode de nombreux jeunes chrétiens. Dans une lettre envoyée à l'Aide à l'Église en Détresse, le patriarche ne mâche pas ses mots. Pour lui, l'exode est si grave qu'il met sérieusement en question l'avenir de l'Église en Syrie.
« La vague presque générale d'émigration des jeunes, en particulier de Syrie, mais aussi du Liban et d'Irak, me brise le cœur, me blesse profondément et me porte un coup fatal, écrit-il. Compte tenu de ce tsunami d'émigration, quel avenir reste-t-il à l'Église ? Qu'adviendra-t-il de notre patrie ? Qu'adviendra-t-il de nos paroisses et de nos institutions ? »
Reconnaissant les nombreux problèmes de la vie en Syrie, minée depuis plus de quatre ans par une terrible guerre civile, Mgr Laham implore les jeunes de rester : « Malgré toutes vos souffrances, restez ! Soyez patients ! N'émigrez pas ! Restez pour l'Église, pour votre patrie, pour la Syrie et son avenir ! Restez ! » exhorte-t-il.
Dans sa lettre ouverte, le Patriarche rappelle également d'autres périodes de persécutions, comme la révolution de 1860 en Syrie, qui avait causé le meurtre de milliers de chrétiens et la destruction de nombreuses églises dans la vieille ville de Damas, tout en précisant : « Nos ancêtres ont subi de grandes difficultés, mais ils ont été patients, c'est pourquoi l'Église s'est maintenue, le christianisme a perduré et le nombre de chrétiens a même augmenté après 1860. »
Selon l'AED, au moins 450.000 des quelque 1.170.000 chrétiens qui vivaient en Syrie avant 2011 sont désormais des déplacés intérieurs ou bien vivent comme réfugiés à l'étranger. 



jeudi 3 septembre 2015

Communiqué de la réunion mensuelle des evêques maronites

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>

Date: 2 septembre 2015 18:39:38 UTC
ماذا أتى في بيان اجتماع المطارنة الموارنة؟
الديمان، الاربعاء 2 أيلول 2015
بقلم فريق زينيت
لبنان, (وكالة زينيت)
في الثاني من شهر أيلول 2015، عقد أصحاب السيادة المطارنة الموارنة إجتماعهم الشهريّ في الكرسي البطريركي فيالديمان، برئاسة صاحب الغبطة والنيافة مار بشاره بطرس الراعي الكلِّي الطوبى، ومشاركة الرؤساء العامّين للرهبانيات المارونية، وتدارسوا شؤونًا كنسيّةً ووطنيّة. وفي ختام الإجتماع أصدروا البيان التالي:
1. افتتح الآباءُ اجتماعهم برفع الصلاة لراحة نفسَي المثلَّثَي الرحمة المطرانَين جورج أبي صابر، راعي أبرشية كندا سابقًا، ومارون صادر، راعي أبرشية صور سابقًا، اللَّذَين عادا الى بيت الآب بعد حياةٍ زاخرةٍ بالجهاد والتضحية، والعمل الدؤوب في خدمة الكنيسة، وممارسة رسالتها في التعليمِ والتقديس والتدبير. وهم يتقدّمون من أبرشيّتَيهما ومن ذويهما بالتعازي القلبيّة، سائلين الله أن ينيلَهما جزاءَ الخدّام الأمناء، والرعاة الصالحين.
2. انطلاقًا من رسالة قداسة البابا فرنسيس عن البيئة وإعلانِه عن إنشاء اليوم العالمي للصلاة من أجل العناية بالخليقة في الأوّل من ايلول، وتوصيته باتّخاذ مبادرات للحفاظ على الأرض "بيتنا المشترك"، ونظرًا إلى خطورة الأزمة البيئية التي يواجهها لبنان، وإلى المسؤولية التي تتحمّلها الكنيسة في هذا المجال، أنشأ الآباء لجنة بطريركية للبيئة مؤلّفة من السادة المطارنة: منير خيرالله رئيسًا، وبولس صيّاح وكميل زيدان أعضاء، تعمل بالتعاون مع خبراء، على وضع استراتيجية للعناية بالخليقة في ضوء تعاليم الكنيسة، وبخاصّة رسالة البابا فرنسيس والمجمع البطريركي الماروني.
3. تقلقُ الآباءَ حالُ التأزّم التي تجتاح البلاد، وهي تنذر بمستقبل قاتمٍ، وتشير إلى مستوى العجز السياسي الذي يضرِبُ عميقًا في الإرادة السياسيّة لدى المسؤولين، جرّاءَ الارتهان الضيِّق للخيارات المحدودةِ الأفق. فلا يمكنُ الخروجُ منها إلا بتوبةٍ سياسيّة صادقة، تَقُرّ بالدرجة الأولى بأنّ السبب الأساسي للإنحدار الحاصل، يكمنُ في غياب رأسٍ ناظمٍ للدولة، ومحاولة بعض المسؤولين استغلالَ هذا الغياب، لفرض نفسه على أنّه البديلُ الشَّرعي عن الرأس. إنَّ الأباء يطالبون الجماعةَ السياسية بالكفِّ عن التلاعب بمصير البلاد، والذهابِ إلى فراغ دستوري كامل، لا يخطُر على بالِ أحد مقدارُ نتائجه الوخيمة.
4. يذكّر الآباءُ بأن لا أحدَ أكبرُ من لبنان، ولا يحقّ لأحد أو لمجموعة إخضاع مصير البلاد لمصالح شخصية أو فئوية أو مذهبية أو إقليمية. فلبنانُ محكومٌ بإرادة شعبه وبدستوره وميثاقه وصيغته. لذلك يطلب الآباء من الجميع إعلان ولائهم لهذا الوطن الذي أعطاهم هُويةً وكرامةً ومقدَّرات، والذي يستعدُّ على يد المخلصين له للاحتفال بعد خمس سنوات بالمئويةِ الأولى لإعلانه دولةً مستقلَّة. ويذكّرون بإسهام البطريركية للخروج من الأزمات التي يتخبّط فيها لبنان، من خلال الوثائق التي أصدرتها وهي: "شرعة العمل السياسي" (2009) و"الوثيقة الوطنية" (9 شباط 2014) و"الوثيقة الاقتصادية" (25 أذار 2015)، ويدعون الهيئات السياسية والاقتصادية للرجوع إليها.
 5. إنَّ أثمنَ هبة من الله وعطيةٍ حباها التاريخُ للبنان وارتضاها أبناؤه، هي الحرية التي يصونها الدستور، وتضمنها الشرائعُ الدولية. وإذ يأسف الآباء للعنف الذي استُعمِل في قمع التعبير عن الرأي، في مسائلَ حيوية تمَسُّ كلَّ مواطنٍ لبناني واعٍ لخير المجتمع ولخيره الخاصّ، ولا سيّما مسألة النظافة العامة، يدينون في الوقت عينه اندساسَ مجموعاتٍ بين المتظاهرين شوّهت أهدافَهم الوطنية المُحقّة، كما يستنكرون العنف الذي مارسوه على رجال الأمن. ويهيبون بالوسائل الإعلامية توخّي الموضوعية والعملَ على تهدئة الخواطر، ويناشدون السلطات مسك الأمن بعيدًا عن الصراعات السياسية.
6. يدعو الآباء جميع ابنائهم وبناتهم إلى المشاركة في قداس يومي عند الساعة السادسة مساءً في معبد سيدة لبنان، وعبر إذاعة صوت المحبة وتلفزيون المحبة، يصلّون خلاله لأجل انتخاب رئيس للجمهورية اللبنانية، وتفعيل المؤسسات الدستورية، وإحلال السلام في سوريا والعراق وفلسطين واليمن وليبيا، وعودة جميع المخطوفين والنازحين واللاجئين إلى بيوتهم وأراضيهم.
7. في الرابع عشر من شهر أيلول تحتفل الكنيسة بذكرى ارتفاع الصليب المقدّس، الذي منه تُستَمدُّ قوةُ الرجاء الذي لا يخيِّب. والكنيسةُ تنظر إلى الصليب كمرءاةٍ تنكشف أمامها حقيقةُ التاريخ والإنسان والمجتمع. وهي تطلب من السيد المسيح الذي حوّل لعنة الصليب حياة، أن يحوّل حياتنا بركة، وتاريخَنا زمن رضى، ومجتمعَنا مجالاً لانتصار الحقيقة، بشفاعة السيدة العذراء التي تعيّد الكنيسة مولدها في الثامن من هذا الشهر

Raï exhorte les Libanais à restituer au Liban son essence et sa mission - L'Orient-Le Jour

Raï exhorte les Libanais à restituer au Liban son essence et sa mission - L'Orient-Le Jour

Raï exhorte les Libanais à restituer au Liban son essence et sa mission

La cérémonie à l'occasion du 95e anniversaire de la proclamation du Grand Liban, organisée par un comité composé notamment de Mmes Hayat Arslane et Bahia Hariri, et parrainé par le patriarche Béchara Raï, s'est tenue mardi au musée de l'émir Fayçal Magid Arslane, à Aley, en présence des anciens présidents de la République, Amine Gemayel et Michel Sleiman, de Daoud Sayegh, représentant le chef du courant du Futur, Saad Hariri, de Zafer Nasr, représentant le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, de l'ancien ministre Michel Eddé, des députés Fouad el-Saad, Henri Hélou, Riad Rahhal, du représentant du chef du parti des Marada, Sleimane Frangié, Pierre Baaklini, et d'un grand nombre de personnalités du monde politique, sécuritaire et administratif.
À cette occasion, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, représenté par le vicaire patriarcal, Mgr Samir Mazloum, a appelé les Libanais à « œuvrer pour restituer au Liban son essence et sa mission », les exhortant à « se réconcilier et serrer les rangs » afin de remédier à la gravité de la situation que connaît actuellement le pays.
Le prélat a salué le Comité national pour la célébration de la proclamation du Grand Liban, remerciant particulièrement la présidente du comité, Hayat Arslane, « pour avoir organisé cet événement dans ce palais noble de l'émir Toufic Arslane, qui avait participé, en 1920, à la troisième mission envoyée à Paris par le patriarche Élias Hoyek en vue de faire reconnaître le Liban dans ses frontières actuelles ». Le dignitaire a également rendu hommage à l'émir Magid Arslane pour son rôle capital lors de la bataille pour l'indépendance du Liban, et à son fils, l'émir Fayçal Arslane, « homme pacifiste qui a œuvré pour répandre l'esprit d'entente entre les Libanais ».
Évoquant les efforts soutenus d'hommes nationalistes libanais qui ont abouti à la proclamation du Grand Liban, le 1er septembre 1920, par le général Henri Gouraud, sur les marches du Palais des Pins à Beyrouth, le prélat a invité les responsables, sans les nommer, à « suivre l'exemple des grands hommes qui ont sacrifié leurs intérêts personnels en faveur de l'intérêt national et se sont battus pour bâtir leur pays ». Il n'a pas manqué de déplorer l'attitude des maronites d'aujourd'hui qui « ne sont malheureusement pas à la hauteur de leurs responsabilités », rappelant que « le patriarche Hoyek avait cru, lorsqu'il se battait pour fonder le Grand Liban, que les maronites allaient être du niveau de ce Grand Liban et faire de tout pour le préserver ».
Mgr Mazloum a aussi dressé une sorte de bilan, visiblement négatif, de ce qu'ont fait les Libanais, 95 ans plus tard, de leur État et de leur société. Se demandant que sont devenues les institutions constitutionnelles, il a aussitôt lui-même répondu : « La présidence de la République est vacante depuis 15 mois, le Parlement est quasi paralysé après s'être autoprorogé à deux reprises, le gouvernement est menotté et se trouve incapable d'assurer aux citoyens leurs besoins les plus élémentaires en eau, en électricité, et par rapport au traitement des questions environnementales et sanitaires. » Il a en outre qualifié l'administration de « flasque, pourrie par les pots-de-vin et le vol des deniers publics à tous les échelons des courtages et des marchés », dénonçant « la propagation de la corruption au niveau de la société et la déchéance de la moralité ». Le représentant de Mgr Béchara Raï s'est également montré inquiet de l'état de la sécurité ainsi que de « la crise économique qui a provoqué une dette publique de plus de 70 milliards de dollars et a poussé plus de la moitié des jeunes à l'émigration », estimant que ce Liban n'est pas celui dont ont rêvé nos aïeuls, notamment « le patriarche Hoyek qui avait mis sur la balance tout le poids spirituel, moral, culturel et social de l'Église maronite » pour donner l'avantage à un "Grand Liban" .
Le dignitaire religieux a enfin invité toutes les parties à « unifier leur discours pour que le centième anniversaire de la proclamation du Grand Liban soit accueilli dans un État qui soit devenu un vrai État ».
Amine Gemayel
L'ancien président Amine Gemayel a pour sa part décrit le 1er septembre 1920 comme un « jour heureux qui a vu se réaliser un projet national dans lequel les volontés se sont ralliées, les chrétiens renonçant à l'occidentalisation et les musulmans à l'arabisation ». Écartant l'idée d'une catégorisation des Libanais selon leur confession, M. Gemayel a jugé qu' « en 1920, les musulmans n'étaient pas une minorité, tout comme les chrétiens ne sont pas une minorité en 2015 », affirmant tout simplement que « les Libanais sont majoritaires dans leur pays ».
L'ancien président a par ailleurs rendu hommage à ce Liban qui a su « résister contre les projets d'annexion ou d'abolition et les tentatives de destruction », appelant à « préserver notre indépendance en procédant à l'élection d'un président de la République ». Il a en outre affirmé la nécessité « d'unifier la volonté et la décision libanaises », rappelant sur ce point que « le général Gouraud avait recommandé aux Libanais de rester unis, les mettant en garde contre les rivalités confessionnelles ».

Michel Eddé
Prenant ensuite la parole, l'ancien ministre Michel Eddé a estimé que « le Liban proclamé en 1920 n'est que l'affirmation du Liban originel que le patriarche Élias Hoyek avait tenu à délimiter dans ses contours géographiques, sa hantise ayant toujours été de préserver un Liban basé sur la diversité religieuse et le vivre-ensemble ». M. Eddé a fait le rapprochement entre cette préoccupation et celle de l'ancien patriarche maronite, Mgr Nasrallah Boutros Sfeir, qui « a permis la conclusion de l'accord de Taëf sur base de la parité entre chrétiens et musulmans ». L'ancien ministre a également souligné que « ce Liban d'origine, avec sa formule unique, a représenté, depuis la création d'un État moderne, l'antithèse du monothéisme israélien », affirmant qu' « avant l'instauration de l'État d'Israël, les Libanais avaient refusé que leur pays soit considéré comme un État national chrétien, coupant court, ainsi, aux tentatives de justification d'un État national juif ».
Hayat Arslane
Enfin, Hayat Arslane a estimé que « le Grand Liban grandit lorsque nous respectons la légalité et que nous préservons ses institutions confessionnelles à travers une élection présidentielle et des élections législatives », déplorant « la catastrophe que constitue l'allégeance des Libanais à une confession plutôt qu'à une patrie ».



le vicaire Patriarcal maronite Mgr Paul Sayyah: les instances islamiques n'ont pas donné d'explication à leur absence du sommet spirituel tenu à Bkerké.

صياح: القادة الروحيون المسلمون غابوا عن قمة بكركي من دون أن يعطونا سببا

le vicaire Patriarcal maronite Mgr Paul Sayyah: les instances islamiques n'ont pas donné d'explication à leur absence du sommet spirituel  tenu à Bkerké.

صياح: القادة الروحيين المسلمين غابوا عن قمة بكركي من دون أن يعطونا سبباً

عاشت بكركي صولاتٍ وجولات من الاتصالات بين القائمين على الحوار الإسلامي – المسيحي والمرجعيات الإسلاميّة عقب إعلان القيادات الإسلامية عدم رغبتها في عقد القمة، والاكتفاء فقط بقمّة مسيحيّة.
وفي هذا السياق، أوضَح النائب البطريركي العام المطران بولس الصياح لـ»الجمهورية» أنّ «القادة الروحيين المسلمين غابوا عن قمة بكركي من دون أن يعطونا جواباً أو سبباً لغيابهم»، مشدّداً على أنّه «لم يحدّد أيّ موعد لانعقاد القمة الإسلامية – المسيحيّة».
وتَركت هذه المقاطعة أصداءً سلبيّة في الأوساط الروحيّة، لكنّ هذا الامر لم يمنع البطريرك الماروني الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي من عقد قمّة روحية مسيحية طالبَت الأطياف السياسية بـ«إستعجال اعتماد خريطة طريق تبدأ بإنتخاب فوري لرئيسٍ للجمهورية وتأليف حكومة جديدة تتولّى معالجة كلّ القضايا السياسية والاجتماعية والمعيشية والاقتصادية، بدءاً من قانونٍ جديد للانتخاب».
وأكّد المجتمعون «وجوب استمرارية الحكومة الحالية في عملها، فلا تسقط أو تستقيل طالما هناك فراغ في سدّة الرئاسة الأولى، وما يقوم به رئيس الحكومة تمام سلام ومجلس الوزراء بالتعاون مع رئيس المجلس النيابي نبيه برّي ينبغي دعمه ومؤازرته، فيعجّل في إنجاز الاستحقاق الرئاسي، وهو المطلب الملِحّ لجميع رؤساء الطوائف المجتمعين».
وتوقّفَت مصادر بارزة في قوى 14 آذار عند الإعلان عن إرجاء القمّة الروحية في بكركي، وقالت لـ«الجمهورية»:
«أوّلاً، لقد شكّلَ تأجيل القمّة مفاجأة نظراً إلى دقّة الأوضاع وحاجتها.
ثانياً، قرأنا بياناً صادراً عن دار الفتوى بأنّ المفتي عبد اللطيف دريان كان سيشارك، لكنْ لم نقرأ شيئاً صادراً عن رئيس المجلس الإسلامي الشيعي الأعلى الشيخ عبد الأمير قبلان. لماذا؟
ثالثاً، نتمنّى العودة إلى القمة الروحية في أيّ مكان من المقامات الروحية الوطنية في لبنان، لأنّ ما يجري اليوم مفصليّ على المستوى السياسي والوطني والدستوري والمطلبي وكذلك على مستوى العيش المشترك. والمرجعيات الروحية، كما لعبَت دوراً دائماً خلال الحرب وبعدها لضبط العيش المشترك في لبنان، مدعوّةٌ اليوم أكثر من أيّ وقتٍ مضى لخلق شبكة أمان حقيقية من أجل عدم انزلاق الشارع إلى أيّ اتجاه».
ليبانون  فايلز.  



INTERRELIGIEUX : Le défi évangélique du dialogue avec l’islam | Lire pour croire…

INTERRELIGIEUX : Le défi évangélique du dialogue avec l'islam | Lire pour croire…

INTERRELIGIEUX : Le défi évangélique du dialogue avec l'islam

borrmansCe livre aborde des questions cruciales pour le dialogue islamo-chrétien, en faisant le choix de la compréhension plutôt que de la confrontation 

Chrétiens et musulmans. Proches et lointains

de Maurice Borrmans

Médiaspaul,  2015, 150 p. 16 €

« Le présent livret, écrit dans son introduction le P. Borrmanns, spécialiste reconnu de l'islam et grand promoteur du dialogue islamo-chrétien dans son introduction,voudrait être une modeste pièce à verser au dossier du dialogue culturel et spirituel entre les disciples du Christ et les fidèles du Coran. »
Pour ce faire, il a regroupé cinq de ses contributions parues dans diverses revues théologiques  au cours de la dernière décennie, abordant des questions cruciales et délicates comme la figure de Jésus dans l'islam, l'histoire des relations entre chrétiens et musulmans depuis les origines de l'islam jusqu'à Vatican II (où l'on découvre de part et d'autre, une abondante littérature apologétique et plus ou moins polémique selon les périodes), l'émergence  de la déclaration conciliaire Nostra Aetate sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes qui aborde notamment le rapport avec les musulmans, l'accueil que font les musulmans à l'Évangile de Jésus.

Le « consensus musulman » au sujet de Jésus du Coran

Le livre s'ouvre par une remarquable synthèse sur Jésus vu par les musulmans, que ce soit dans le Coran, l'islam classique ou contemporain ou la mystique musulmane. « Pour mieux répondre aux exigences de vérité que suppose un dialogue authentique, les baptisés ont à connaître  ce qu'est le 'Jésus du Coran' pour les disciples de Muhammad », justifie le P. Borrmans, avant de résumer le « consensus musulman » : « Jésus est tout simplement prophète et messager, honoré et proche de Dieu, signe merveilleux et thaumaturge miséricordieux. Il n'a été ni tué, ni crucifié, mais on ne sait apparemment rien de sa fin ultime. Il est venu proclamer l'unicité de Dieu, il s'est toujours présenté comme 'le Fils de l'Homme' et n' arien prétendu de ce que les chrétiens lui attribuent indûment. »  
Le Jésus de l'islam est très éloigné du Jésus des évangiles… La raison est simple : pour les musulmans, l'Évangile authentique, comme la véritable Torah d'ailleurs, a disparu, « même si des bribes de l'un et de l'autre peuvent se retrouver dans les livres actuellement détenus par les juifs et les chrétiens ». « Pour les musulmans, explique plus encore l'auteur, la Torah, l'Évangile et le Coran sont des livres directement révélés par Dieu, sans qu'y interviennent une quelconque doctrine de l'inspiration et donc d'une collaboration possible entre un auteur divin et un auteur humain. » 

Un « cinquième évangile vivant »

Le P. Borrmans exprime au passage un regret : que cinquante d'efforts de dialogue islamo-chrétien n'ait pas « changé le 'regard' que jette aujourd'hui un milliard de musulmans sur 'Îsâ ibn Maryam' » (Jésus fils de Marie). Et le défi fondamentaliste auquel doivent faire face les penseurs et théologiens musulmans n'est pas très propice sinon à une ouverture, au moins à une curiosité sur ce que les sources chrétiennes disent de Jésus.
Mais le théologien ne dépose pas les armes et ouvre des pistes pour le dialogue, en s'appuyant sur différents documents magistériels. Il veut aussi prendre au sérieux les musulmans qui disent croire à l'Évangile, « dont le Coran nous dit qu'il est un livre et une partie du Livre », et apprécient les vertus que pratiquent les chrétiens. « Si donc l'Évangile chrétien, en ses dimensions historiques et théologiques, échappe à ce que croient les musulmans, il peut cependant les intéresser en ses dimensions sociales et spirituelles », écrit le père blanc qui voit là un appel lancé aux chrétiens à être pour les musulmans une « cinquième évangile vivant », que nul ne pourra contester s'il est vécu « en esprit et en vérité », dans le service de la justice et de la paix.

Espérer en Celui qui a détruit les 'murs de séparation' 

« C'est en un tel sens que la condition du chrétien est bien celle d'un 'défi évangélique', conclut le P. Borrmans.  Ce faisant, le dialogue interreligieux devient 'émulation spirituelle' et on peut alors envisager un passage graduel à une quadruple conversion aux valeurs du Royaume (les béatitudes), aux promesses de Dieu comme Père, à l'appel fascinant de Jésus 'modèle unique' et à la communion fraternelle en l'Eglise 'prémisse du Royaume'. La condition du chrétien est bien celle d'un 'évangile vivant' qui fait mystère et suscite des interrogations chez qui en est le témoin inattendu. » Condition certes « des plus incommodes », notamment à une période où le dialogue s'avère difficile, mais qui plonge les chrétiens au cœur du mystère pascal, les poussant à « mieux vivre leur espérance en Celui qui  déjà détruit les 'murs de séparation' par sa Croix et sa Pâque, et qui leur confie aujourd'hui 'le ministère de  la réconciliation' entre les fils de l'Eglise et les fidèles de l'islam ».
DOMINIQUE GREINER



mercredi 2 septembre 2015

Pour la Chredo, la spécificité des chrétiens d’Orient est niée par la Conférence sur les minorités | La-Croix.com - France

Pour la Chredo, la spécificité des chrétiens d'Orient est niée par la Conférence sur les minorités | La-Croix.com - France

Pour la Chredo, la spécificité des chrétiens d'Orient est niée par la Conférence sur les minorités

La Coordination des chrétiens d'Orient en danger (Chredo) a regretté mercredi 2 septembre que la conférence sur les minorités victimes de violences au Moyen-Orient organisée mardi 8 septembre à Paris, où elle sera présente comme observateur, « nie la spécificité des chrétiens d'Orient », victimes selon elle d'un « génocide ».
Une soixantaine d'États seront représentés lors de cette réunion présidée par la France et la Jordanie, de même que de nombreuses ONG et toutes les grandes agences de l'ONU.
« Celle conférence est un acte politique important, dans le contexte de persécution et d'accélération de l'exode des chrétiens d'Orient qui ne sont plus que 3 % alors qu'ils représentaient dans les années 1950 entre 15 et 20 % des populations » de la région, affirme dans un communiqué la Chredo, un collectif de religieux et d'ONG confessionnelles ou laïques. Mais la coordination basée à Paris estime que « cette conférence sacrifie au "politiquement correct" au détriment de la réalité du terrain, puisque son libellé, "les victimes des violences ethniques et religieuses", ne vise pas explicitement le génocide des chrétiens ». « Leur spécificité est niée puisqu'ils sont présentés comme des "victimes" parmi d'autres de simples "violences" et pas de crimes contre l'humanité ou de génocide », poursuit la Chredo.
Le collectif juge en outre que « la Turquie n'a pas sa place à la conférence de Paris », qui selon lui servira à ce pays « de tribune pour se dédouaner et regagner une crédibilité internationale alors qu'elle continue son double jeu » à l'égard de mouvements djihadistes, dont Daech.

Une manifestation prévue le 7 septembre devant l'ambassade de Turquie

La Chredo a d'ailleurs appelé à une manifestation la veille, lundi 7 septembre, devant l'ambassade de Turquie à Paris.
S'adressant le 27 mars au Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait estimé que la communauté internationale devait tout faire pour permettre le retour chez elles des minorités du Moyen-Orient fuyant les groupes djihadistes.
» Lire aussi : Laurent Fabius : « La protection des chrétiens d'Orient est une tradition pour la France »
Il avait évoqué le sort non seulement des chrétiens d'Orient, mais aussi des Yézidis du Kurdistan irakien ou des Kurdes de Kobané (Syrie).
Il ne reste qu'environ 400 000 chrétiens en Irak, contre environ 1,4 million en 1987. Pour Laurent Fabius, c'est la conséquence d'une « entreprise barbare d'éradication ethnique et religieuse ».



Congrès annuel des écoles catholiques sous le signe du service social - L'Orient-Le Jour

Congrès annuel des écoles catholiques sous le signe du service social - L'Orient-Le Jour

Congrès annuel des écoles catholiques sous le signe du service social

« L'homme est la route de l'Église. » Cette phrase-clé du concile Vatican II a été reprise hier par le patriarche maronite, Béchara Raï, à l'ouverture du congrès annuel du secrétariat des écoles catholiques, au Collège des Apôtres (Raouda).
Le congrès se tient sous le signe du « sens du service social » que l'école catholique s'est engagée à nourrir dans l'esprit de tous ses élèves, conformément à une orientation de l'Éducation nationale dont l'application est restée jusqu'à présent minimale.
Dans son intervention, le patriarche a demandé au gouvernement « d'appuyer et de protéger » l'école privée, et en particulier l'école catholique, affirmant que « l'école demeure la seule institution représentant un signe d'espérance pour le peuple libanais ». « Le droit à une éducation consiste à permettre aux parents de choisir pour leurs enfants l'école qu'ils considèrent la plus appropriée », a relevé le patriarche. « L'école catholique construit la civilisation de l'amour (...) et elle continuera de le faire en dépit des difficultés financières qu'elle rencontre, principalement dues à la crise politique qui a paralysé les institutions constitutionnelles », a jugé le patriarche.
« L'aspiration des manifestants, c'est d'être gouvernés par de véritables hommes d'État. C'est aujourd'hui un besoin fondamental, pour faire face à une pratique politique déviante dont les mobiles sont de servir les intérêts des personnes et des groupes, ainsi que des stratégies politiques et économiques, fût-ce en fomentant des guerres et en utilisant pour le faire des groupes terroristes, en assurant une couverture à leurs violences et à leur terrorisme. »
Lettre morte
Le secrétaire général des écoles catholiques, le P. Boutros Azar et Mgr Camille Zeidan, président de la commission épiscopale pour les écoles catholiques, ont également pris la parole au cours de cette première journée du congrès, qui sera suivie d'une seconde aujourd'hui, répartie en ateliers. Le P. Boutros Arar devait en particulier réclamer le paiement des contributions de l'État au financement des écoles gratuites, qui accuse un retard de trois ans, et noter que « les lois relatives à l'enseignement gratuit et obligatoire demeurent lettre morte » au Liban. Se voulant réaliste, Mgr Zeidan devait affirmer, pour sa part, que « l'école catholique fait face à d'immenses et graves défis, et a profondément conscience qu'elle ne peut accomplir que peu de choses. Ce qui ne l'empêche pas de chercher à vouloir rester fidèle à sa vocation et à ses racines ».

Baroud et Bahia Hariri à Bkerké
Le patriarche Raï a, par ailleurs, reçu hier à Bkerké l'ancien ministre de l'Intérieur Ziyad Baroud ainsi que la députée Bahia Hariri. Cette dernière lui a remis un échantillon de la première pièce d'une piastre frappée après la déclaration du Grand-Liban.



Les Églises libanaises se rencontrent, en pleine crise politiqueRadio Vatican

Les Églises libanaises se rencontrent, en pleine crise politiqueRadio Vatican

Les Églises libanaises se rencontrent, en pleine crise politique


Lors de la manifestation anti-gouvernement du 29 août, dans les rues de Beyrouth - AP
(RV) Entretien - Un sommet religieux islamo-chrétien se tiendra dans dix jours au Liban. Les responsables des communautés religieuses chrétiennes et musulmanes veulent unir leurs forces pour mettre fin à la crise institutionnelle qui paralyse le Pays du Cèdre.
Pour le politologue libanais Ziad Majed, professeur de science politique à l'université américaine de Paris, interrogé par Cyprien Viet, compte tenu de l'instabilité régionale le Liban n'est pas mûr pour une révolution et un changement total de système. Il a surtout besoin d'un assainissement des pratiques des responsables politiques.

La pression s'est encore accrue sur le gouvernement libanais au lendemain de la plus grande manifestation jamais organisée par la société civile qui lui a donné jusqu'à mardi soir pour trouver une issue à la crise actuelle. En raison des divisions politiques, le Parlement a prolongé à deux reprises son propre mandat depuis les élections de 2009. Les députés se montrent également incapables d'élire un président de la République, poste vacant depuis mai 2014. Aucune véritable réforme n'a été entreprise depuis la fin de la guerre civile en 1990.
Le sommet islamo-chrétien qui aurait dû s'ouvrir ce lundi a été reporté après une décision commune des chefs spirituels des différentes communautés. Les musulmans ont préféré laisser les Églises se rencontrer d'abord entre elles parce que la présidentielle a une importance particulière pour les chrétiens. Réunis au siège du patriarcat maronite près de Beyrouth, les participants au sommet chrétien ont affirmé dans un communiqué la nécessité que le gouvernement reste en place.
Lors de cette réunion présidée par le patriarche maronite Béchara Rai, les participants se sont par ailleurs prononcés en faveur de l'adoption de la part des autorités d'une feuille de route avec comme priorité l'élection d'un président de la République qui ensuite formera un nouveau gouvernement.
Alors que la crise du ramassage des ordures qui empoisonne la vie des Beyrouthins depuis un mois, la classe dirigeant libanaise est jugée très largement corrompue et incompétente. Les affaires de corruption et le manque de services de base comme l'électricité et l'eau cristallisent la colère. Les chefs spirituels chrétiens ont indiqué soutenir les demandes des manifestants, mais ils ont estimé que recourir à la rue était dangereux alors que le feu menace le Liban. (Avec L'Orient-le Jour/Le Point)



Priorité à l’élection d’un président, affirme le sommet chrétien de Bkerké - L'Orient-Le Jour

Priorité à l'élection d'un président, affirme le sommet chrétien de Bkerké - L'Orient-Le Jour

Priorité à l'élection d'un président, affirme le sommet chrétien de Bkerké

C'est finalement un sommet religieux chrétien et non pas islamo-chrétien qui s'est tenu hier à Bkerké sous la présidence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Le patriarcat maronite n'a donné aucune précision au sujet des raisons qui ont induit ce changement. Le sommet islamo-chrétien a été reporté mais sans qu'une nouvelle date ne soit fixée.
À l'issue de leurs délibérations, les prélats chrétiens ont fait paraître un communiqué dont lecture a été donnée par M. Harès Chéhab, membre de la commission nationale de dialogue islamo-chrétien. Le ton est donné dès les premières lignes, avec une insistance particulière sur l'élection d'un président. « Les chefs des communautés chrétiennes appellent l'ensemble des courants politiques à se dépêcher d'adopter une feuille de route qui commence par l'élection d'un chef de l'État, conformément aux règles constitutionnelles, souligne le communiqué. Cette élection est prioritaire et fondamentale dans la mesure où elle concerne tous les Libanais, toutes appartenances communautaires confondues. Les chefs spirituels placent le Parlement devant ses responsabilités historiques et constitutionnelles, et demandent à tous ses membres de se rendre place de l'Étoile afin d'élire un président », indique le communiqué qui précise que la formation d'un nouveau gouvernement « à même de pouvoir régler l'ensemble des problèmes politiques, socio-économiques et constitutionnels, et d'élaborer une nouvelle loi électorale, doit suivre la présidentielle ».
Dans le même temps, les prélats ont affirmé que « le gouvernement actuel doit rester en place ». « Il ne faut pas qu'il chute ou qu'il démissionne, tant que le vide persiste à la tête de l'État, relèvent les chefs spirituels chrétiens. Il faut soutenir ce que le chef du gouvernement et son équipe entreprennent en collaboration avec le président de la Chambre, Nabih Berry, pour accélérer l'élection d'un président. Cette élection est une revendication sur laquelle insistent les chefs des communautés ici présents parce qu'elle constitue une échéance nationale qui préserve les principes de la justice et de l'équité, lesquels sont à la base du partenariat national », ont-ils souligné.
Des garde-fous constitutionnels
S'arrêtant sur « la crise politique sans précédent et la détérioration de la situation économique », qu'ils ont attribuées à la vacance présidentielle, « laquelle a provoqué la paralysie de toutes les autres institutions et constitué une violation de la République », les prélats chrétiens ont jugé « indispensable, une fois cette crise réglée, d'établir un nouveau mécanisme et des garde-fous constitutionnels susceptibles d'empêcher une répétition de cette malheureuse expérience ». Ils ont mis en relief sur ce plan « l'importance d'une coopération entre les différents dirigeants et forces politiques en vue d'un retour à l'entente et pour que les divergences restent dans un cadre démocratique ». Selon eux, ces deux facteurs sont « nécessaires pour préserver la stabilité qui est primordiale pour nous et pour notre environnement arabe ». Dans ce cadre, les chefs religieux chrétiens ont appelé la communauté internationale à mettre fin à « la guerre, la violence, au terrorisme et aux opérations d'épuration religieuse pratiquées en Syrie, en Irak, au Yémen et en Palestine ». Ils ont souligné la nécessité d'œuvrer pour une solution politique dans ces pays.
Les chefs spirituels chrétiens ont en outre commenté les manifestations populaires organisées contre la classe politique. Ils les ont approuvées, mais avec quelques réserves. Tout en exprimant leur attachement au droit d'expression « pratiqué suivant les règles en vigueur », ils ont estimé que « le recours à la rue recèle des dangers, surtout lorsque les tensions sont exacerbées et que les flammes qui entourent le Liban risquent d'ébranler sa stabilité ». S'adressant indirectement aux protestataires, les chefs religieux ont souligné la nécessité d'une « lecture saine des priorités, qui doit être accompagnée d'une échelle de mesures à prendre pour faire face aux événements et aux revendications socio-économiques et sécuritaires ». Les responsables religieux ont qualifié d' « expression démocratique » les pressions exercées par la rue sur le gouvernement, mais ils ont fait part de leur opposition aux actes de violence qui ont ponctué les manifestations ainsi qu'au blocage de la vie publique.
Les prélats ont dans le même temps mis en garde contre « l'infiltration de fauteurs de troubles parmi les manifestants pacifiques », avant de dénoncer les actes de violence et de vandalisme au centre-ville de Beyrouth, appelant à sanctionner leurs auteurs. Ils ont aussi relevé le ras-le-bol populaire face à « l'impuissance de la classe dirigeante à assurer les services les plus élémentaires indispensables à une vie digne ».
En conclusion, les chefs spirituels ont invité les chrétiens à « faire primer le dialogue et la fraternité », et « faire passer l'intérêt national avant les intérêts privés, pour éviter que le Liban ne plonge dans l'inconnu et pour lui éviter les drames qui se déroulent autour de nous et qui inquiètent la population ».

Les participants aux assises chrétiennes
Voici la liste des personnalités qui étaient présentes à la réunion des chefs spirituels chrétiens, qui s'est tenue à Bkerké en présence des membres de la commission nationale de dialogue islamo-chrétien : NNSS, les patriarches maronite, Béchara Raï, grec-orthodoxe, Youhanna X Yazigi, arménien-orthodoxe, Aram 1er, grec-catholique, Grégoire III Lahham, syriaque-catholique, Ignace III Younan, le pasteur Sélim Sahyoun, président du Conseil supérieur évangélique au Liban et en Syrie, Mgr Georges Saliba, représentant le patriarche syriaque-orthodoxe, Ignace Efram II, Mgr Patrick Mouradian, représentant le patriarche arménien-catholique, Grégoire Pierre XX, le vicaire apostolique latin, Mgr Boulos Dahdah, le chef de l'Église chaldéenne au Liban, Mgr Michel Kassarji, le métropolite Élias Audi, l'archimandrite Roueiss Orchelimi, représentant l'Église copte-orthodoxe, le corévêque Yatroun Coliana, représentant l'Église assyrienne, ainsi que plusieurs évêques et les membres de la commission nationale de dialogue islamo-chrétien, Harès Chéhab, Camille Menassa, Jean Salmanian et Michel Abs.
Le nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, a été également convié au sommet.



L’évêque de Toulon à la rencontre des chrétiens de Syrie | La-Croix.com - France

L'évêque de Toulon à la rencontre des chrétiens de Syrie | La-Croix.com - France

L'évêque de Toulon à la rencontre des chrétiens de Syrie

Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon (Var) est le premier évêque français à s'être rendu en Syrie depuis le début de la guerre qui ravage le pays, au cours d'un voyage du 23 au 29 août, organisé avec le diocèse grec-catholique de Homs et le Patriarcat grec-mekite de Damas.
Accompagné d'une délégation de 5 personnes (Gilles Rebêche, diacre permanent et responsable de la Diaconie du diocèse de Fréjus-Toulon, Marc Fromager, directeur de l'Aide à l'Église en détresse, deux laïcs du diocèse de Toulon, dont l'un est engagé dans l'accueil des migrants syriens, et un journaliste), Mgr Rey entendait donner une suite à l'initiative Christian bells qui a permis, samedi 15 août, que les cloches de 76 diocèses sonnent en solidarité avec le sort tragique des chrétiens d'Orient.

« Rentrer en contact avec différents évêques syriens »

« Ce voyage a permis de rentrer en contact avec différents évêques syriens, et de manifester de manière tangible notre fraternité et notre communion spirituelle avec ces chrétiens », explique Mgr Rey. L'évêque de Toulon s'est rendu sur place en lien avec la nonciature apostolique en Syrie et les évêques locaux. « Nous avons suivi un parcours sécurisé en convoi, nous rendant dans les lieux où régulièrement les évêques de Syrie se retrouvent, raconte-t-il. Nous n'avions pas reçu de mises en garde de sécurité particulière, et nous sommes calés sur ceux qui œuvrent là-bas quotidiennement, notamment les jeunes volontaires de l'association SOS Chrétiens d'Orient. » La délégation française s'est notamment rendue à Maaloula, ville qui fut plusieurs mois aux mains des rebelles islamistes, à Homs, dont plusieurs quartiers ont été totalement ravagés, et à Yabroud.
» Lire aussi : Les chrétiens de Syrie veulent croire à l'avenir de Maaloula
L'évêque de Toulon s'est dit marqué par le témoignage de parents chrétiens de Maaloula dont les enfants ont été fusillés sous les yeux, et par celui laissé par le P. Frans van der Lugt, jésuite néerlandais, assassiné à Homs à l'âge de 75 ans alors qu'il œuvrait à l'unité des différentes communautés. « C'est un drame qui dépasse largement la persécution des chrétiens, ajoute-t-il. Des musulmans ont dû partir, des mosquées ont été détruites. »« À Yabroud, nous avons vu des icônes mutilées par des islamistes, remarque pour sa part Gilles Rebêche. Mais c'est le Hezbollah qui les a libérés. On ne peut pas arriver là-bas avec des idées toutes faites. » Pour le diacre toulonnais, une des merveilles de la Syrie est la cohabitation religieuse : « Les personnes rencontrées nous suppliaient : "Surtout, ne dites pas que c'est une guerre de religion !". Il n'y a pas d'antagonisme entre l'aide aux chrétiens d'Orient et le dialogue avec les musulmans. »

« Aux périphéries des malheurs du monde »

Chez les personnes rencontrées « aux périphéries des malheurs du monde », Mgr Rey a vu parfois une « magnifique résilience », avec « des gens qui acceptent de continuer, de ne pas baisser les bras ». « Nous avons aussi vu des jeunes nous demandant de les aider à quitter le pays, car ils n'y voient pas d'avenir », ajoute Gilles Rebêche.
Un jumelage entre le diocèse de Toulon et celui de Homs a été annoncé, et sera concrétisé en novembre, à l'occasion d'une visite dans le Var de Mgr Jean-Abdo Arbach, évêque grec-melkites de Homs. « Ce jumelage prendra la forme d'une solidarité dans la prière et de dons matériels, précise Mgr Rey. Mais on ne pourra pas envisager de choses trop délicates en matière de sécurité. »



lundi 31 août 2015

ASIE/LIBAN - Vers un sommet islamo-chrétien pour surmonter la crise institutionnelle



Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 31 août 2015 10:09:28 UTC+3
ASIE/LIBAN - Vers un sommet islamo-chrétien pour surmonter la crise institutionnelle
Beyrouth (Agence Fides) – Un sommet religieux islamo-chrétien se tiendra lundi prochain au siège patriarcal maronite de Bkerké. Le but de la rencontre – indiquent les sources libanaises consultées par l'Agence Fides – est de manifester et de faire peser la convergence des responsables des différentes communautés religieuses, chrétiennes et musulmans, en ce qui concerne l'urgence partagée de mettre fin à la paralysie institutionnelle qui immobilise le pays, une situation dramatique rendue désormais insoutenable par l'afflux énorme de réfugiés syriens sur le territoire libanais et par l'explosion de nouvelles tensions sociales qui secouent le pays et qui verront encore aujourd'hui l'indignation populaire se manifester dans les rues.
Ces jours-ci, pour tenter de vérifier les voies praticables pour résoudre la crise institutionnelle, le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, rencontre l'un après l'autre les responsables politiques libanais dans le cadre de colloques longs et intenses, privés de comptes-rendus et de communiqués officiels. Le 28 août, le Patriarche a eu deux heures d'entretien avec le Général Michel Aoun, responsable du Courant patriotique libre, la formation politique alliée des chiites du Hezbollah. Des sources médiatiques libanaises indiquent qu'au cours de la fin de cette semaine, sont prévues des rencontres entre le Patriarche et d'autres responsables politiques chrétiens, tels qu'Amin Gemayel, Sleiman Frangiè et Samir Geagea. Entre temps, la presse libanaise souligne que les manifestations et les protestations de rue de ces dernières semaines expriment le mécontentement convergent de la « base populaire » des différentes blocs politiques par rapport au « clientélisme confessionnel » qui conditionne les mécanismes politiques désormais incapables de répondre aux urgences nationales et régionales et de faire face aux risques croissants d'une déstabilisation générale du système libanais. (GV) (Agence Fides 29/08/2015)

Raï : Seule l’élection d’un président permettra de sortir de la crise - L'Orient-Le Jour

Raï : Seule l'élection d'un président permettra de sortir de la crise - L'Orient-Le Jour

Raï : Seule l'élection d'un président permettra de sortir de la crise

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a estimé que « la situation tragique » dans laquelle se trouve le Liban est due à « la mentalité consommatrice, matérialiste, politique et morale » qui prévaut. « Une mentalité qui l'emporte sur l'édification de l'État fort à travers ses institutions constitutionnelles et publiques », a-t-il ajouté, dans son homélie du dimanche.
Selon le patriarche, « ce sont les objectifs personnels, matérialistes et politiques qui entravent l'élection d'un président de la République depuis un an et cinq mois », qui paralysent « l'activité de la Chambre » et « menacent de paralyser le gouvernement ». Ce sont ces mêmes objectifs qui permettent de « couvrir les crimes, le chaos sécuritaire et la corruption », de « prendre à la légère la vie et la sécurité des citoyens » et de les « priver de leurs droits les plus élémentaires ».
C'est pour toutes ces raisons que des manifestations populaires « justes » se sont déroulées au Liban et dans les capitales des pays où se trouvent des Libanais.
« Il est inacceptable de diluer leurs revendications ou de les dévier de leur objectif principal », a-t-il ajouté, soulignant que le peuple demande à avoir des « hommes d'État qui pratiquent une politique noble basée sur la vérité, la justice, le détachement et le dévouement pour assurer le bien public dans ses dimensions économique, sanitaire et sécuritaire ». Pour atteindre cet objectif toutefois, « il faudrait commencer par élire un président de la République dans les plus brefs délais, selon les principes constitutionnels », a conclu Mgr Raï.



Liban : béatification d'un prélat syro-catholique tué par les Ottomans en 1915 - L'Orient-Le Jour

Liban : béatification d'un prélat syro-catholique tué par les Ottomans en 1915 - L'Orient-Le Jour

30/8/2015-

Liban : béatification d'un prélat syro-catholique tué par les Ottomans en 1915

Un évêque syro-catholique, Mgr Flavien Michel Melki, a été béatifié samedi au Liban, un siècle après avoir été décapité en raison de sa foi par les Ottomans dans la foulée des massacres de 1915.

Le 8 août, le pape François avait officiellement reconnu comme "martyr" de l'Eglise ce prélat né au 19e siècle dans ce qui est devenu la Turquie actuelle et qui a tué pour avoir refusé de renoncé à sa foi.

Cette béatification intervient plus de quatre mois après l'évocation pour la première fois par le pape du terme "génocide" pour qualifier le massacre des Arméniens il y a 100 ans, provoquant la fureur de la Turquie qui a toujours récusé ce qualificatif.

La cérémonie de béatification s'est tenue dans le monastère Notre Dame de Charfé situé à Harissa, un site de pèlerinage chrétien au nord de Beyrouth.

Selon le site d'informations religieuses ACI, après avoir été nommé prêtre de l'Eglise syriaque catholique, Mgr Melki a vu son église saccagée et brûlée durant les massacres de 1895, et sa mère assassinée. Il est alors nommé évêque de Mardin et Gazarta, l'actuelle Cizre dans le sud-est de la Turquie.

Lorsque les massacres contre les minorités arméniennes, assyriennes et grecques commencent à l'initiative des autorités ottomanes, l'évêque refuse de fuir alors que ses amis musulmans le pressent de le faire, explique le site.  Il est arrêté le 28 août aux côtés de l'évêque chaldéen Jacques Abraham, et les deux religieux sont exhortés à se convertir à l'islam. Ils refusent: Mgr Abraham est tué d'un coup de fusil tandis que Mgr Melki est frappé jusqu'à ce qu'il perde connaissance, avant d'être décapité.

Selon ACI, il s'agit du deuxième évêque reconnu martyr "in odium fidei" ("en haine de la foi", c'est-à-dire par un non-chrétien, ndlr). La béatification permet d'autoriser le culte d'une personne localement. Elle peut précéder l'étape de la canonisation quand le bienheureux est recommandé au culte de toute l'Eglise.

La Turquie nie catégoriquement que l'Empire ottoman ait organisé le massacre systématique de sa population arménienne et récuse le terme de "génocide" repris par l'Arménie, de nombreux historiens et une vingtaine de pays.



samedi 29 août 2015

Liban : un bienheureux pour "nos frères humiliés"


Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 27 août 2015 20:17:16 UTC+
Liban : un bienheureux pour "nos frères humiliés"
Le cardinal Angelo Amato participera à la cérémonie de béatification de Mgr Flavien Michel Melki, martyr syro-catholique du génocide assyrien.
Marina Droujinina
Rome, (ZENIT.org)
La béatification de Mgr Flavien Michel Melki est « un message du pape François à tous les chrétiens, en particulier à ceux qui sont persécutés au Moyen-Orient, pour continuer à espérer dans le Seigneur et avoir la foi solide », a dit le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints. Il participera  à la cérémonie de béatification de l'évêque syro-catholique, samedi prochain 29 août, à Harissa, au Liban, annonce Radio Vatican.
« C'est un don pour sensibiliser le monde à la valeur humaine et chrétienne de ce héros du Christ… et donner du courage et de l'espoir aux frères humiliés et offensés par les oppresseurs d'aujourd'hui », a déclaré Mgr Amato.
Il a parlé de Mgr Flavien Michel Melki martyrisé il y a cent ans, durant les persécutions de l'Empire ottoman, à la lumière des nouvelles persécutions contre les chrétiens au Moyen-Orient. « Aujourd'hui, comme il y a cent ans, l'obscurité est tombée dans de nombreux pays de l'ancienne civilisation chrétienne, a-t-il dit. Les fidèles sont discriminés, persécutés, expulsés, tués ».
C'est pourquoi la béatification de Mgr Flavien Michel Melki est si importante aujourd'hui. « Les chrétiens au Moyen-Orient ont besoin de la solidarité, de la prière et de notre présence concrète », a souligné Mgr Amato.
Flavien Michel Melki est né en 1858 dans un petit village près de Mardin (Turquie) dans une famille appartenant à l'Église monophysite syrienne orthodoxe (également appelée jacobite). Envoyé à l'âge de 10 ans au monastère de Zaafarane, résidence du Patriarcat orthodoxe, pour ses études, il y est resté pendant 10 ans. À 20 ans, il a été ordonné diacre et est devenu bibliothécaire du monastère. Pendant ce temps, il a pris la décision d'adhérer au catholicisme. À 21 ans, malgré l'opposition de ses parents et les pressions des moines du monastère, il choisit le catholicisme en se rendant immédiatement au Liban, au Patriarcat catholique, pour continuer sa formation et devenir prêtre.
Après son ordination, le 13 mai 1883, Flavien Michel Melki a été nommé professeur du séminaire de Mardin et missionnaire dans les villages orthodoxes syriens et russes pour aider les familles catholiques qui vivaient dans ces endroits. Ensuite, il a été nommé vicaire patriarcal et plus tard évêque de Djezireh, région syrienne à la frontière entre l'Irak et la Turquie. Son activité sacerdotale a été centrée sur la formation des prêtres qui avaient quitté le jacobinisme, la réparation de nombreuses églises détruites et la construction de nouvelles.
Son martyre, qui eut lieu le 29 août 1915 à Djezireh-ibn-Omar en Turquie, est inscrit dans un contexte de persécutions musulmanes qui avaient provoqué l'extermination des Arméniens et le massacre des autres minorités chrétiennes. Lors de son arrestation, un de ses amis musulmans nommé Osman lui offrit la chance de se sauver, mais Mgr Flavien Michel Melki refusa en disant que cela s'opposait à sa foi et à son « devoir de berger ».
Mgr Flavien Michel a été tué et son corps a été jeté comme ceux des autres fidèles dans les eaux de la rivière Tigre.

Syrie : le premier évêque français depuis le début de la guerre



Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 27 août 2015 20:17:16 UTC+3
Destinataire: francaishtml@list.zenit.org
Syrie : le premier évêque français depuis le début de la guerre
L'évêque du diocèse français de Fréjus-Toulon se rend auprès des chrétiens de Syrie. Il leur promet une « prière fervente » et une aide matérielle.
Marina Droujinina
Rome, (ZENIT.org)
Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse français de Fréjus-Toulon, a entamé sa visite de deux jours dans l'éparchie de Homs, avec laquelle il s'apprête à jumeler son diocèse. C'est la première fois depuis le début de la guerre qu'un évêque français se rend auprès des chrétiens de Syrie, annonce le quotidien libanais L'Orient-Le Jour ce jeudi 27 août.
« Je suis venu ici pour vous dire face à face notre volonté et notre désir de communion spirituelle à vos souffrances », a dit Mgr Rey devant la cathédrale de Yabroud, petite ville de 60 000 habitants attaquée par des groupes terroristes en 2013.
« Vous êtes placés au pied de la croix du Christ, et c'est là où se vérifie la foi la plus authentique. Votre fidélité dans la foi, à travers l'épreuve, nous encourage, nous réveille et nous fortifie », a poursuivi Mgr Rey, auteur de l'initiative qui fit sonner, le 15 août dernier à travers la France, les cloches des églises, appelant les fidèles à prier pour les chrétiens d'Orient.
« Sa présence est un véritable réconfort parce que l'on se sent parfois abandonné. Il faut du courage pour venir jusqu'à nous », a dit une jeune mère de quatre enfants obligée de fuir sa maison pendant un an en raison de la présence des djihadistes dans le quartier. « Nous sommes rentrés, nous avons reconstruit notre maison et nous avons besoin de ce message de soutien et de paix pour continuer à espérer pour la Syrie », a-t-elle ajouté.
L'évêque français a promis une « prière fervente », mais il a également promis une aide matérielle. « Nous allons transmettre votre message, faire connaître aux Français votre souffrance, mais nous allons également vous aider concrètement », a-t-il dit. « Nous avons déjà accueilli des familles venues d'Irak ou de Syrie, mais nous voulons aider celles qui ont l'immense courage de rester sur place », a ajouté Mgr Rey.
L'évêque français a rencontré le patriarche grec-melkite catholique Grégoire III Laham à Maaloula, petit village majoritairement chrétien attaqué par des terroristes en septembre 2013. « Nous constatons dans ces églises de Maaloula le mystère de l'iniquité dont parle saint Paul, a dit le patriarche. Avec votre présence, nous touchons au mystère de la Résurrection. Merci de nous aider à reconstruire les églises de pierre, mais merci surtout d'être le signe de l'existence de l'Église de chair, au cœur de la souffrance. »
Durant ce voyage, Mgr Rey a eu l'occasion de remercier les bénévoles de l'association française SOS Chrétiens d'Orient qui l'avaient aidé dans la préparation de sa visite, et qui aident à la reconstruction d'églises, d'écoles et de maisons depuis