Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 26 janvier 2017

Suspendu il y a un an par Rome, l'évêque maronite de Saïda quitte son diocèse - cath.ch

Suspendu il y a un an par Rome, l'évêque maronite de Saïda quitte son diocèse - cath.ch

Suspendu il y a un an par Rome, l'évêque maronite de Saïda quitte son diocèse

25.01.2017 par Jacques Berset

Mgr Elias Nassar, évêque maronite de Saïda, au Liban du Sud, a accepté de quitter son siège le 25 janvier 2017. Il avait été suspendu il y a un an par la Congrégation romaine pour les Eglises orientales,  décision prise en coordination avec le siège patriarcal maronite de Bkerké.

Le prélat se plie ainsi à la décision du pape François de l'éloigner de son diocèse à partir de cette date et de le nommer visiteur apostolique en Europe, rapporte le 25 janvier 2017 le quotidien francophone libanais  L'Orient-Le Jour .

Une décision "injuste"

Mgr Nassar s'est plaint toutefois "de n'avoir pas pu se défendre des accusations lancées contre lui et de n'avoir pu s'en expliquer personnellement devant le Saint-Père". Il qualifie cette décision d'"injuste", notamment parce qu'il n'a pas pu plaider son dossier de vive voix devant le pape, soulignant que cette décision avait été "clairement endossée" par le patriarche maronite.

"Tout le monde convient que mon dossier est propre, et qu'il n'y figure ni crimes ni pratiques justifiant un jugement de l'Eglise à mon encontre", a-t-il lancé au cours d'une conférence de presse tenue au siège de l'évêché de Saïda. Il y a un an, l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, avait été chargé de superviser les décisions administratives de Mgr Nassar.

"Mon dossier est propre… je suis victime d'une campagne diffamatoire"

"Mes positions politiques ont été exploitées par certaines personnes lésées ou d'influence qui ont mené une campagne diffamatoire pour déformer mon image aux yeux de l'opinion, me nuire et nuire à l'évêché", a-t-il affirmé.

A la suite d'une plainte transmise au siège patriarcal de Bkerké, "Mgr Nassar avait comparu devant un conseil restreint du synode des évêques maronites. Il était alors apparu que le différend entre l'évêque et ses paroissiens était trop profond pour qu'il puisse continuer à assumer ses charges pastorales dans un climat pacifié", écrivait le journal le 25 février 2016.

Dans le passé, Mgr Nassar avait été très critique envers Samir Geagea, leader des Forces Libanaises. Il a également été dans collimateur de l'Alliance du 14-Mars pour ses prises de position. L'évêque sortant de Saïda a relevé au cours de sa conférence de presse que ses détracteurs lui reprochent d'avoir lancé des projets résidentiels à Jezzine, Rmeilé, et Deir el-Qamar. "Des pressions ont été exercées par des parties politiques et ecclésiastiques" pour amener les banques qui lui ont fait crédit à se rétracter, et même pour persuader près de 120 acquéreurs éventuels à renoncer à leurs projets, note L'Orient-Le Jour. (cath.ch/orj/be)



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mercredi 25 janvier 2017

Les coptes ne veulent pas de l’aide américaine pou

Les coptes ne veulent pas de l'aide américaine pour la construction de leurs églises

Jenna Le Bras, au Caire, le 16/01/2017 à 6h34
Une proposition de loi visant à assigner au secrétaire d'État américain la supervision de la construction des lieux de cultes chrétiens en Égypte doit être examinée ces jours-ci aux États-Unis. Une idée qui a provoqué la colère des Égyptiens, et en premier lieu des coptes eux-mêmes.

Dans la petite rue qui donne sur la place Bab-El-Louk, dans le centre du Caire, une dizaine de policiers en armes se tiennent près de l'église Sainte-Marie-et-Saint-Jean-le-Baptiste. L'édifice – dont la construction n'est pas terminée depuis 2008 – brille comme une île dans le ciel cairote en ce 6 janvier, soir de Noël.

Il est encore tôt, mais dans la nef, une quarantaine de fidèles est déjà réunie dans une ambiance feutrée. « Malgré les incidents récents, les gens viennent, ils viennent encore plus nombreux pour se recueillir », note le P. Youhanna Makin, qui célèbre l'office ce soir-là.

Cette année encore, Noël est célébré dans l'amertume : l'absence de 27 femmes et enfants, décédés dans l'attaque à la bombe survenue sur le site de la cathédrale Saint-Marc, en décembre, pèse sur les cœurs.

Une loi pour contrôler la délivrance de nouveaux permis de construire

Et, depuis quelques jours, à la tristesse s'est ajoutée la colère. Une proposition de loi visant à assigner au secrétaire d'État américain la supervision de la construction des lieux de cultes chrétiens fâche l'Égypte. Ce projet de loi, soumis au Congrès américain par le député républicain Dave Trott, a pour vocation de surveiller la bonne reconstruction des églises endommagées par les attaques islamistes post-Rabaa de 2013, mais aussi de contrôler la délivrance de nouveaux permis de construire dans le cadre de la nouvelle loi, votée par le Parlement égyptien, l'été dernier.

« C'est très gentil de la part des États-Unis de vouloir nous aider, mais nous ne pouvons pas accepter, s'excuse le P. Youhanna Makin. C'est à l'État de se charger de ces choses-là, et nous préférons garder la gestion de nos églises. »

Si le ton est mesuré, l'annonce dans la presse égyptienne de cette note, qui doit être présentée au Congrès américain prochainement, a crispé les autorités égyptiennes autant que les institutions religieuses du pays. Le ministère des affaires étrangères a rejeté la proposition assurant qu'elle « donnait le droit de saper la souveraineté nationale et imaginait que les autorités égyptiennes pouvaient se soumettre et rendre des comptes à une autorité étrangère ».

Construire des églises au sein d'une nation islamique est légitime

Dar Al-Ifta, l'autorité supérieure pour les fatwas, a aussi condamné le projet de loi pointant du doigt « l'ingérence dans les affaires intérieures de l'Égypte, qui fomente la discorde et la discrimination » entre les Égyptiens. L'organisme, chargé de diffuser les lignes directrices relatives à la bonne pratique de l'islam et de mettre fin aux controverses liées à l'application des préceptes coraniques, a toutefois rappelé qu'il était légitime de permettre aux chrétiens de construire des églises au sein d'une nation islamique dans le respect des lois.

« C'est une proposition sans intérêt et hors de propos », a réagi Mgr Anba Makarios, l'évêque très respecté d'Al-Minya, connu pour ses positions pro-régime. « Où étiez-vous en 2013 quand les Frères musulmans ont détruit et brûlé nos églises ? », a aussi martelé le P. Rafic Greiche, porte-parole de l'église catholique en Égypte.

Dans la foulée, l'Église orthodoxe copte a d'ailleurs insisté sur le fait que le gouvernement avait déjà accompli son « plein devoir dans la réparation et la rénovation des églises ». Une observation que remet en doute Mina Thabet, chercheur spécialiste de la minorité chrétienne pour l'ECRF : « Selon la presse, l'Égypte n'a pas besoin des États-Unis car 90 % des églises auraient déjà été reconstruites. ça me semble largement exagéré », assure-t-il.

Pour Georges Fahmi, chercheur au Middle East Directions European University Institute de Florence, « l'Église veut en finir avec l'idée qu'elle doit bénéficier d'une aide ou d'une protection extérieure quelconque ». « Elle a toujours été ferme sur ces questions, notamment car elle est régulièrement accusée d'être un agent de l'Occident par les islamistes », assure le spécialiste des rapports religion-État.

« Le problème vient de l'intérieur, il ne pourra être réglé que de l'intérieur, par les Égyptiens, insiste d'ailleurs Mina Thabet. L'Égypte a besoin d'une stratégie concrète pour lutter contre l'extrémisme religieux et les violences qu'il implique. La proposition américaine ne réglera rien. Reconstruire des églises sans ambition de faire respecter la liberté de culte ne sert à rien. Il faut venir à bout de ce type de violences par l'éducation. Le problème est plus profond que des murs à rebâtir. »

______________________________________

Depuis les attaques de 2013

En 2013, les Frères musulmans et les salafistes tiennent les chrétiens responsables du renversement du président islamiste Mohamed Morsi. Ils sont accusés de se venger en attaquant des lieux de cultes chrétiens.

De nombreuses maisons et magasins appartenant à des coptes sont pillés, 84 églises sur 66 sites différents sont partiellement ou entièrement détruites.

Début 2016, le président Al Sissi promet que tous les bâtiments endommagés seront réhabilités avant 2017.

Lors du Noël copte, le 6 janvier, il annonce avoir tenu sa promesse, avec seulement deux églises à terminer. Aucun rapport officiel n'étant disponible, cette déclaration est mise
en doute par les spécialistes, les travaux n'ayant commencé qu'en janvier 2015.

À l'occasion de la messe de Noël copte, le 6 janvier, le président égyptien annonce la construction de la plus grande église du pays, qui sera inaugurée en 2018 dans la nouvelle « capitale » du pays, qui est en train de s'élever dans la périphérie du Caire. Il souligne avoir alloué 100 000 livres égyptiennes (environ 5 200 €) au projet.

Jenna Le Bras, au Caire
  
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mardi 24 janvier 2017

Une Église pour les réunir toutes - News - Aleteia : la source chrétienne de référence - Actualité & Spiritualité

Une Église pour les réunir toutes - News - Aleteia : la source chrétienne de référence - Actualité & Spiritualité

Une Église pour les réunir toutes

L'Irak, terre au milieu des deux fleuves (Mésopotamie, du grec meso « entre, au milieu de » et potamós « fleuves », littéralement le pays « entre les fleuves ») souhaite accueillir un nouveau concile à la demande du patriarche, Mgr Sako. Ceux qui s'intéressent aux nouvelles d'Irak connaissent Mgr Louis Raphaël Sako, infatigable artisan de la pérennité de la présence chrétienne dans son pays. Le Patriarche de l'Église catholique chaldéenne propose que les chrétiens unissent leurs forces, au moyen d'un concile exécutif et général, qui concernerait toutes les Églises d'Irak : catholiques, assyriennes, orthodoxes et évangéliques.

Promouvoir l'unité des Églises

Selon le communiqué publié sur le site de la Patriarchie, le concile permettrait de coordonner les activités éducatives et sociales des Églises. Le projet contient l'organisation de réunions de prières, mais prévoit aussi d'unifier les positions et prises de parole des Églises au sujet des questions nationales, telles que la justice, l'égalité et les droits des chrétiens. La proposition du Patriarche attend d'être validée par les autres Églises, avant d'être ratifiée. Dans un deuxième temps, elle sera soumise à l'approbation des gouvernements d'Irak et du Kurdistan irakien ainsi que des Églises internationales.

Pour que les chrétiens pèsent dans la reconstruction

L'initiative de Mgr Sako permettrait que les chrétiens parlent d'une voix unie, notamment lorsqu'ils s'adressent aux gouvernements d'Irak et du Kurdistan irakien. Ce concile part sur les bases d'un constat optimiste, il suppose que l'État islamique étant désormais sur la défensive, le temps est venu de songer à la reconstruction de l'Irak.

Dans le cadre de cette reconstruction, pour que les chrétiens soient entendus, il faudrait qu'ils pèsent politiquement en commençant par unir leurs voix.

Daesh perd du terrain

La libération de la ville de Qaraqosh, ville à majorité chrétienne dans la banlieue Est de Mossoul, a redonné un élan d'optimisme aux chrétiens. Ils scrutent à présent les avancées difficiles des forces irakiennes loyalistes dans la grande ville de Mossoul. Le mardi 17 janvier, la majeure partie de la ville, à l'Est du Tigre, était reconquise avec une poche de djihadistes acculée, dos au fleuve. En Syrie, malgré les revers connus à Palmyre et Deir Ezzor, les ennemis de Daesh mènent l'offensive sur la capitale syrienne de l'État islamique, Raqqa, dont ils ne sont plus séparés que par 25 km.

Malgré ces informations encourageantes, une grande partie des chrétiens qui a connu l'exode de 2014 désespère de pouvoir se réinstaller, devant l'ampleur des destructions, et craint que les terroristes n'aient marqué l'esprit des musulmans. Les clergés des diverses Églises chrétiennes, de leur côté, font leur possible pour que les chrétiens d'Irak demeurent dans leur pays. Le diocèse a ainsi mis des maisons à disposition des étudiants à Kirkouk dès le mois d'octobre 2014, pour qu'ils puissent reprendre leurs études. Cette initiative a failli tourner au drame, lorsque des combattants de Daesh sont revenus dans la ville. En fin de compte, aucun blessé n'est à déplorer, et depuis, tous les étudiants de la ville sont de retour et reprennent leurs cursus. Animé par la volonté farouche de voir les chrétiens rester dans leur pays, Mgr Sako veut leur assurer qu'ils parleront d'une voix unie et que leurs paroles seront entendues par les gouvernements en exercice.

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Le bureau chargé de la communication de la Prélature nous confirme que le pape François a nommé Monseigneur Fernando Ocariz prélat de l'Opus…



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mercredi 18 janvier 2017

s un financement de la reconstruction des églises dévastées par le conflit syrien

Objet: [Agence Fides] Newsletter Fides del 18-01-2017
  ASIE/SYRIE - Vers un financement de la reconstruction des églises dévastées par le conflit syrien de la part du Patriarcat de Moscou   Alep (Agence Fides) – L'Eglise orthodoxe russe participera concrètement à la reconstruction des églises syriennes détruites ou dévastées au cours du conflit. C'est ce qu'a annoncé le Métropolite Hilarion de Volokolamsk, au cours d'une récente rencontre avec les étudiants de l'Université publique de Moscou. Le Chef du Département pour les relations extérieures du Patriarcat de Moscou a souligné que l'importance et les modalités du soutien qui sera apporté aux communautés chrétiennes syriennes en ce qui concerne la reconstruction de leurs lieux de culte pourront être définies dans le détail seulement lorsque les situations permanentes de conflit sur le territoire syrien seront surmontées et les groupes qu'il a qualifié de terroristes défaits ou expulsés. Le Métropolite Hilarion de Volokolamsk a également souligné que l'Eglise orthodoxe russe est depuis longtemps engagée dans des programmes d'assistance humanitaire en faveur des populations syriennes.
Le Ministre des Affaires étrangères russe, Sergey Lavrov, au cours d'une conférence de presse tenue le 17 janvier à Moscou, a lui aussi fait référence à la condition des chrétiens au Proche-Orient, signalant en particulier la diminution drastique de la présence chrétienne en Irak au cours de ces dernières années.
Dans ses évaluations sur l'évolution actuelle des rapports entre les Etats-Unis et la Russie, en rapport avec les convulsions et les conflits qui tourmentent le Proche-Orient, le Ministre a appelé en cause les politiques mondiales des Etats-Unis et de leurs alliés qu'il a qualifié de tentatives messianiques d'imposer les valeurs occidentales au reste du monde. (GV) (Agence Fides 18/01/2017)

mardi 17 janvier 2017

LIBAN - Prise de position du Chef de l’Etat libanais contre l’avidité des chrétiens au Proche-Orient



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 17 janvier 2017 14:18:01 UTC+

, « plus dangereuse que les bombes »   Beyrouth (Agence Fides) – Le nombre des chrétiens au Proche-Orient diminue non seulement à cause des conflits et des violences mais aussi du fait de la faible aptitude des communautés chrétiennes à prendre des responsabilités à caractère politique et dans le domaine de la gestion des institutions publiques. Le premier danger pour les chrétiens de la région n'est pas représenté par les bombes mais par la diffusion parmi eux également d'une certaine avidité d'argent et de ressources. C'est ce qu'a déclaré le Président libanais, le Général (2S) Michel Aoun, chrétien maronite, en recevant le 16 janvier, au Palais présidentiel, les membres du Comité exécutif du Conseil des Eglises du Proche-Orient. De la délégation faisaient partie des représentants de l'ensemble des Eglises et communautés ecclésiales présentes au Proche-Orient, dont les Patriarches Ignace Ephrem II de l'Eglise syro-orthodoxe et Yohanna X de l'Eglise grecque orthodoxe d'Antioche.
Dans son intervention – indiquent les sources locales consultées par l'Agence Fides – le Président libanais a fait référence à la diminution drastique de la présence chrétienne autochtone en Palestine et en Irak, où, de la première Guerre du Golfe à ce jour, le nombre des chrétiens est passé de plus de 1 million à 300.000. « En ce qui concerne la Syrie – a ajouté le Chef de l'Etat – nous ne savons pas encore combien de chrétiens ont immigré ». Face à ces processus, il faut reconnaître que seule la participation active des chrétiens à la vie politique de leur nation peut, à la longue, préserver la continuité de communautés chrétiens autochtones.
« Le Christianisme – a déclaré le Président – n'est pas arrivé ici depuis l'étranger et lorsque les chrétiens au Proche-Orient perdent leurs droits et regardent en direction de l'étranger, ceci devient pour eux un nouveau facteur de risque ». Ce qui peut mettre en danger la permanence des chrétiens au Proche-Orient – a-t-il suggéré en exprimant une pensée originale par rapport aux nombreux stéréotypes dominants – ne sont ni les bombes, ni les canons ou les incursions aériennes mais le risque d'être contaminés par une certaine soif d'argent. Le Chef de l'Etat libanais a mentionné également l'expérience des martyrs, soulignant que, pour le Christianisme, le martyre est une expérience de résurrection et non pas de mort et d'échec. « Certains hommes politiques – a-t-il poursuivi peut-être en référence à l'usage fait du mot martyr pour indiquer tout combattant qui meurt au combat ainsi que les responsables d'attentats suic ides – ont critiqué le concept de martyre mais dans la vie chrétienne le martyre consiste à donner sa vie pour les autres. Il exprime la réalité de la rédemption ». Jésus, par Son martyre, « a fait cela pour nous ».
Au cours de la rencontre, le Président libanais a également donné au Patriarche d'Antioche des grecs orthodoxes, dont le frère Boulos Yazigi, Métropolite d'Alep, a été enlevé en Syrie en avril 2013, un évangéliaire en grec, confisqué par l'Armée libanaise à un djihadiste qui l'avait volé dans l'un des sanctuaires chrétiens de Maalula, village chrétien où est encore parlé l'araméen occupé par deux fois par les milices djihadistes du front al-Nusra entre 2013 et 2014. (GV) (Agence Fides 17/01/2017)

En Égypte, les agresseurs islamistes d’une femme copte échappent à la justice

La Croix -, le 
Les autorités judiciaires égyptiennes ont décidé de ne pas ouvrir de procès à propos du cas de Suan Thabet. Cette femme copte de 70 ans avait été agressée et humiliée par des islamistes, en mai 2016, dans un village égyptien.

En mai 2016, Suan Thabet, une femme copte âgée, avait été rouée de coups, dénudée en public et traînée dans les rues du village Karm, dans la province de Minya, en Égypte, par des agresseurs musulmans.
Mis en colère par une rumeur de relation amoureuse entre une musulmane et le fils, chrétien, de cette femme, ils avaient incendié sept maisons et magasin avant de se présenter au domicile du jeune homme. C’est en tentant de s’interposer que cette femme avait été agressée. Huit interpellations avaient eu lieu quelques jours après cette agression, et la victime avait identifié trois personnes comme faisant partie de ses agresseurs.
Mais le parquet local a décidé, samedi 14 janvier, de classer l’affaire pour « manque de preuves ». La femme âgée, interrogée par une chaîne de télévision copte basée aux États-Unis, a indiqué qu’elle et sa famille n’étaient pas retournées chez eux après l’attaque, ayant reçu des menaces.
L’université Al-Azhar du Caire avait rapidement condamné ces violences, et le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II avait appelé « à faire preuve de contrôle de soi et de sagesse, pour préserver la paix sociale ».
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi avait lui-même fait appel aux ministères compétents afin que les responsables des violences de Karm, survenues quelques jours seulement après la rencontre entre le pape François et l’imam d’Al-Azhar, soient rapidement identifiés et punis.

Gauthier Vaillant avec cath.ch

lundi 16 janvier 2017

ASIE/SYRIE - Invitation en Syrie du Patriarche de Moscou


Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 16 janvier 2017 09:12:59 UTC+2


     
Moscou (Agence Fides) – Des chercheurs et des représentants officiels de l'islam syrien, conjointement à des fonctionnaires du Ministère syrien pour les dotations et les affaires religieuses, ont fait parvenir au Patriarche de Moscou, Cyrille, une invitation à visiter leur pays. C'est ce que rapportent les moyens de communication russes, indiquant que l'invitation aurait été transmise au Patriarche de l'Eglise orthodoxe russe par le biais du mufti de Moscou, Albir Krganov, qui a récemment effectué une visite en Syrie à la tête d'une délégation islamique russe. Au programme d'un éventuel voyage en Syrie du Patriarche Cyrille – a ajouté Albir Krganov, qui est par ailleurs également membre de la Chambre publique de la Fédération de Russie, institution visant à « protéger les droits et les libertés des citoyens » et à favoriser la croissance de la société civile russe – serait certainement insérée une visite à Maalula, le village chrétien où est encore parlé l'araméen, deux fois occupé par les milices djihadistes du front al Nusra entre 2013 et 2014. Le représentant islamique russe a également indiqué qu'est à l'étude la création d'une Fondation interreligieuse sous l'égide de la Chambre publique de la Fédération de Russie, devant être utilisée comme instrument permettant de véhiculer des aides humanitaires en Syrie.
Le Patriarcat de Moscou continue à renforcer ses liens avec les Eglises orthodoxes du Proche-Orient, y compris en se servant de ses ressources matérielles. Ainsi, en août 2013, avait été rendue publique la donation de 1,3 millions d'USD provenant de l'Eglise orthodoxe russe au Patriarcat d'Antioche afin de secourir le peuple bouleversé par le conflit.
Le Patriarche Cyrille, accompagné notamment par le Métropolite Hilarion de Volokolamsk, avait déjà été reçu à Damas par le Président syrien, Bachar el-Assad, le 13 novembre 2011, lorsque la révolte des groupes d'opposition avait débuté depuis quelques mois seulement et avant que le conflit ne se radicalise. Au cours de la rencontre en question, Bachar el-Assad avait exalté la Syrie comme « exemple de coexistence pacifique de différentes communautés religieuses ». (GV) (Agence Fides 14/01/2017)

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 16-01-2017



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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 16 janvier 2017 14:33:30 UTC+2
Destinataire: fidesnews-fr@fides.org
Objet: [Agence Fides] Newsletter Fides del 16-01-2017


SIE/TURQUIE - Suspension pour trois sessions d'un député ayant fait mention du génocide arménien au Parlement turc   Ankara (Agence Fides) – Garo Paylan député arménien au parlement turc représentant le Parti démocratique des Peuples, rassemblant des forces d'opposition pro kurdes et de gauche, a été suspendu pour trois sessions parlementaires le 13 janvier dernier après avoir fait référence au Génocide arménien dans le cadre du débat concernant la nouvelle Constitution turque.
Dans son intervention, selon ce qui a été repris y compris par l'Agence d'information nationale Anadolu, le député a mentionné la période au cours de laquelle, à compter de 1913, les arméniens, les assyriens, les grecs et les juifs présents dans la péninsule anatolienne ont été « exilés de ces terres ou soumis à des violences jusqu'à subir de grands massacres et le génocide ». Le peuple arménien – a souligné Garo Paylan – « sait très bien ce qui s'est passé… Je l'appelle génocide quelque soit la manière dont vous le qualifiez vous-mêmes ».
Le discours de Garo Paylan a causé les réactions irritées des députés de l'AKP, le parti aux affaires, qui ont demandé et obtenu la sanction disciplinaire à l'égard du député arménien. (GV) (Agence Fides 16/01/2017)

Fwd: Le grand exode des chrétiens du Moyen-Orient


Objet: Le grand exode des chrétiens du Moyen-Orient

Le Figaro du 26:12:3016

Le grand exode des chrétiens du Moyen-Orient

Le début de ce siècle a vu se poursuivre et s'accélérer le grand exode des chrétiens du Moyen-Orient. Alors qu'ils représentaient avant la Première Guerre mondiale environ 20 % de la population de la région, les chrétiens de toute obédience ne sont plus, cent ans plus tard, que 2 ou 3 %. Taux de natalité plus faible et plus forte tendance à l'émigration sont les principales raisons avancées par les démographes pour expliquer le déclin de la présence chrétienne sur les terres où est née cette religion. Mais les persécutions perpétrées sous des prétextes divers par la majorité musulmane sont largement responsables de cet exil.

Souvent annoncée, la disparition de communautés entières est devenue une réalité. En Irak, la grande majorité des chrétiens restants sont des déplacés intérieurs. Pour la première fois en deux mille ans, il n'y a plus de chrétiens à Mossoul ni dans la majeure partie de la Mésopotamie. Chassés par l'État islamique, les habitants assyriens et chaldéens de la plaine de Ninive vivent depuis deux ans dans des caravanes dans des camps de réfugiés au Kurdistan. Ils ont ces derniers mois subis un deuxième choc. La libération de leurs villes et de leurs villages s'est accompagnée de la découverte de leurs églises profanées et de leurs maisons pillées par des militants de l'État islamique, souvent venus des villages voisins.

La politique de nettoyage confessionnel de l'État islamique a largement fonctionné. La plupart des chrétiens de Ninive ne retourneront pas chez eux ou seulement pour vendre leur terre ou leur maison, avant de s'installer définitivement au Kurdistan ou d'émigrer vers l'Europe, l'Australie ou l'Amérique du Nord. Dernier avatar historique de l'islam radical et conquérant, l'organisation djihadiste a achevé un mouvement commencé par d'autres acteurs, étatiques ou non. Ce phénomène peu ordinaire, qui a vu la première religion mondiale peu à peu évincée des terres qui l'ont vu naître, s'est déroulé par étapes, souvent sous les yeux de la chrétienté occidentale.

Les pogromes antichrétiens du XIXe siècle se transforment au début du XXe siècle, changeant à la fois d'échelle et de nature. Le grand massacre des Arméniens et des Assyriens en 1915, décidé et organisé par les Ottomans, et perpétré avec l'active collaboration des Kurdes qui s'emparent de terres des chrétiens dans l'est de la Turquie, est le premier génocide du siècle. Il a pour résultat l'éradication presque totale du christianisme du territoire de la Turquie moderne.

Un conflit complexe et long de quinze ans

Ce génocide est suivi, juste après la Première Guerre mondiale, par un autre phénomène d'ampleur historique: l'expulsion des Grecs d'Asie mineure en 1922 (alors qu'une partie des Turcs sont chassés des Balkans), qui voit la disparition des églises les plus anciennes de l'histoire, fondées par les premiers apôtres.

Le phénomène se poursuit à l'ère des États-nations créés sur les ruines de l'Empire ottoman. Plus proche de nous, la guerre du Liban marque la fin du seul État à dominante chrétienne du Moyen-Orient. Souvent vu en Occident comme une guerre civile entre des révolutionnaires «islamo-progressistes» et un camp chrétien présenté comme conservateur et fascisant, ce conflit complexe et long de quinze ans s'achève par la défaite des chrétiens, qui perdent leur prédominance politique sur le Liban au profit des musulmans sunnites et chiites. Les chrétiens sont aussi chassés de régions entières du Liban, le Sud et la Bekaa, massacrés dans le Chouf.

Si les communautés chrétiennes du Liban, et notamment les maronites, demeurent parmi les plus florissantes de la région, la fragilité de l'équilibre libanais interdit de penser que le répit qu'elles connaissent soit garanti dans l'avenir. Contraints de s'allier aux dictatures sous peine d'être persécutés par les islamistes, comme en Syrie, les chrétiens sont régulièrement pris comme boucs émissaires. «Leur histoire glorieuse, écrit l'historien Jean-Pierre Valognes dans son monumental ouvrage Vie et mort des chrétiens d'Orient, fut occultée et travestie, au point que, sur la terre dont ils étaient les anciens propriétaires, ils finirent par être traités en hôtes plus ou moins tolérés, quand ce n'est pas en étrangers.»

«Si leur disparition complète est improbable, continue l'historien, on peut penser qu'ils se réduiront à une somme d'individualités hors d'état de maintenir la vie communautaire indispensable à la préservation de leur identité. (…) C'est dire que ce qui faisait leur richesse n'aura plus court. (…) Le Moyen-Orient arabe y gagnera l'homogénéité religieuse que sa vision théologique suppose. (…) Il y perdra les atouts du pluralisme, ce dont les islamistes n'ont cure.»

mardi 10 janvier 2017

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 10-01-2017



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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 10 janvier 2017 14:40:16 UTC+2
Destinataire: fidesnews-fr@fides.org
Objet: [Agence Fides] Newsletter Fides del 10-01-2017
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AFRIQUE/EGYPTE - Prise de position de la Maison de la Fatwa à propos de la légitimité de la construction d'églises chrétiennes sur le territoire d'un Etat islamique   Le Caire (Agence Fides) - La Maison de la Fatwa, organisme égyptien présidé par le grand mufti d'Egypte et chargé de diffuser des lignes directrices et de mettre fin aux doutes et controverses liés à l'application des préceptes coraniques, a émis une mesure visant à confirmer le fait qu'il est absolument légitime de permettre aux chrétiens de construire des églises au sein d'une nation islamique dans le respect dû aux lois de l'Etat. Le texte affirme également que l'islam soutient les lois civiles basées sur le respect de l'égalité entre les citoyens et que le prophète Mahomet lui-même s'était montré favorable au principe de réciprocité entre Etats ayant une identité religieuse différente.
Le texte adopté par la Maison de la Fatwa suit de peu l'annonce faite par le Président égyptien, Abdel Fattah al Sisi, à l'occasion de sa participation à la Messe de Noël en la Cathédrale copte orthodoxe, concernant son intention d'inaugurer d'ici 2018 la plus grande église copte d'Egypte, construite sous la responsabilité du Département d'ingénierie des forces armées, dans une zone de plus de 16.000 m2, au sein de la nouvelle capitale, en construction aux marges de la métropole du Caire.
En vue de Noël, la Maison de la Fatwa avait également réaffirmé qu'un musulman ne doit avoir aucune hésitation à présenter des vœux à des amis et connaissances chrétiens à l'occasion de leurs fêtes et solennités liturgiques. L'organisme, au travers de ses interventions, vise à confirmer les initiatives des institutions officielles de l'islam sunnite égyptien – à commencer par celles de l'Université d'al-Azhar – appelées à plusieurs reprises par le Président al-Sisi à s'opposer à la diffusion de doctrines extrémistes et à l'instrumentalisation du coran dans une optique djihadiste. (GV) (Agence Fides 10/01/2017)

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 10-01-2017

10/1/2017
AFRIQUE/EGYPTE - Annonce de la construction de la plus grande église de la nation de la part du Président égyptien   Le Caire (Agence Fides) – Il s'agira de l'église copte (orthodoxe NDT) la plus grande d'Egypte et elle sera inauguré d'ici 2018, dans la nouvelle capitale, qui commence à s'ériger aux marges de la métropole du Caire. L'un de ses financeurs sera le Président égyptien, Abdel Fattah al Sisi. L'annonce du projet a été faite par le Chef de l'Etat à l'occasion de sa participation à la liturgie de Noël en la Cathédrale copte orthodoxe du Caire, célébrée par le Patriarche Tawadros II.
Le Président égyptien a indiqué avoir destiné 100.000 livres égyptiennes (soit environ 5.200 €uros) au premier financement de l'initiative, qui prévoit la construction simultanée de la plus grande mosquée et de la plus grande église d'Egypte à l'intérieur du projet urbanistique ambitieux destiné à créer ex nihilo une nouvelle ville, dans laquelle seront concentrés également les bureaux du gouvernement et les sièges des institutions politiques. Au cours de son intervention – reportent les moyens de communication égyptien – le Chef de l'Etat a confirmé également l'engagement pris concernant la reconstruction de toutes les églises endommagées ou détruites au cours de l'été 2013, au cours des désordres ayant fait suite à la déposition du Président islamiste Mohammed Morsi.
La participation de cette année du Président al Sisi à la Messe de Noël en la Cathédrale copte orthodoxe a été la troisième du genre de sa part. Avant lui, aucun Chef de l'Etat égyptien n'avait pris part personnellement à la célébration de solennités chrétiennes. (GV) (Agence Fides 09/01/2017)

lundi 9 janvier 2017

Un point d’histoire : le Sandjak d’Alexandrette – medias-presse.info

Un point d'histoire : le Sandjak d'Alexandrette – medias-presse.info

C'est ainsi qu'Antioche est devenue turque et ce n'est pas à l'honneur de la France. Pour la Syrie c'est une spoliation qui n'a jamais été acceptée.


https://www.medias-presse.info/un-point-dhistoire-le-sandjak-dalexandrette/67520/

Un point d'histoire : le Sandjak d'Alexandrette

Si l'on regarde attentivement une carte de la Syrie, on s'aperçoit que dans sa partie Nord-Ouest sa frontière avec la Turquie subit un brusque décroché vers le sud. Cela ampute donc une partie non négligeable du territoire syrien au profit de la Turquie.

Cette enclave turque a une histoire et un nom : le Sandjak d'Alexandrette.

Il faut remonter au mandat français pour comprendre ce qui s'est passé. Au lendemain de la première guerre mondiale, les alliés confient à la France un mandat pour administrer et développer les territoires de la Syrie et du Liban afin de les amener progressivement à l'indépendance. Les accords Sykes-Picot de 1916 avaient déjà réglé la question de la frontière avec l'Irak dont l'administration est confiée aux Anglais. L'Etat islamique abolira d'ailleurs symboliquement cette frontière en 2015 pour montrer que le califat a une vocation universelle.

Pour exercer ce mandat, la France nomme en 1920 le général Gouraud Haut Commissaire au Levant (nom englobant la Syrie et le Liban). Le Général Weygand lui succédera en 1923.  Pour composer avec tous, ils vont successivement morceler ce territoire en 6 parties : le Liban (dont il proclame l'indépendance symbolique mais qui ne le sera vraiment qu'en 1943), l'Etat de Damas, l'Etat d'Alep, le Territoire autonome des Alaouites (d'où est issue la famille Assad), le Djebel Druze et le Sandjak d'Alexandrette.

Le Général Weygand justifiera cette décision dans ses mémoires : »Pourquoi pas un seul Etat dans lequel on eût réservé au Liban un statut ? C'est que les Libanais refusèrent catégoriquement le maintien d'une servitude dont ils avaient souffert dans le passé; que le pays d'Alep, habitué par les débouchés de son commerce à regarder vers le nord ne tenait pas à lier son sort à celui de Damas; qu'enfin les Alaouites exprimèrent sans détour leur volonté de jouir de l'autonomie sous la protection de la France. Il apparut alors plus avantageux de reconnaître ces autonomies. »

Le Sandjak d'Alexandrette relève d'une autre logique, nettement plus discutable : il faut négocier avec les Turcs après qu'ils nous aient repoussés de Cilicie sous l'impulsion de Mustapha Kémal dont l'armée se rapproche alors dangereusement d'Alep. Or une importante minorité turque vit dans ce sandjak (mot qui signifie subdivision administrative) où elle cohabite avec des turqmènes, des arabes sunnites, des alaouites et des chrétiens dont beaucoup d'Arméniens qui ont fui les persécution turques et se sont mis sous la protection de la France.

La capitale en est Alexandrette (fondée par Alexandre le grand), port important à l'époque, et la ville emblématique Antioche, plusieurs fois détruites au cours de son histoire mais dont le passé romain et chrétien est unique (Saint Luc était originaire d'Antioche). Elle s'appelle aujourd'hui Antakya.

Mustapha Kémal va tomber amoureux de cette région verte et vallonnée baignée par l'Oronte et veut l'annexer à la Turquie. Pendant des années il va organiser l'implantation de milliers de turcs afin de les rendre majoritaires.

En 1936, Ankara devient plus pressante. En effet, le nouveau gouvernement français du Front Populaire signe un traité avec la Syrie organisant la marche vers l'indépendance. Paris cède en outre sur deux points essentiels pour les Syriens : les territoires druzes et alaouites feront partie de la future Syrie.

Les Turcs sont inquiets de l'apparition programmé de ce nouvel Etat et saisissent l'occasion pour exiger une concession sur le Sandjak d'Alexandrette. La France cède, en échange de la neutralité de la Turquie en cas de guerre avec l'Allemagne. Un accord est signé en 1938 et les troupes turques pénètrent aussitôt dans le sandjak. Un referendum est organisé, des milliers de nouveaux électeurs turcs s'installent (de force pour beaucoup d'ailleurs) et le sandjak est officiellement rattaché à la Turquie.

Pour les Arméniens, un nouvel exode commence et la plupart s'installent au Liban. Les Arabes sunnites s'en vont également pour rejoindre Alep notamment. Seuls restent les Alaouites, car la plupart sont ouvriers agricoles et sont indispensables aux nouveaux dirigeants turcs qui ne les laisseront pas partir.

C'est ainsi qu'Antioche est devenue turque et ce n'est pas à l'honneur de la France. Pour la Syrie c'est une spoliation qui n'a jamais été acceptée.

Antoine de Lacoste



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dimanche 8 janvier 2017

Gap - Conférence du père Najeeb Michaeel, témoin de Mossoul - Riposte-catholique

Gap - Conférence du père Najeeb Michaeel, témoin de Mossoul - Riposte-catholique

Gap – Conférence du père Najeeb Michaeel, témoin de Mossoul

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Un témoin de Mossoul en conférence à Gap

En 2014, alors que l'État islamique entre à Mossoul, un frère dominicain s'enfuit avec de précieux manuscrits irakiens et fait monter en route des familles dans sa voiture. « Nous voulions sauver à la fois l'homme et la culture » dit-il.

Ce qu'il continue de faire. Car réfugié depuis à Erbil, il se partage entre l'assistance aux réfugiés chrétiens de la plaine de Ninive – dirigeant des centres pour les réfugiés chrétiens et yézidis à Erbil – et la numérisation des manuscrits – créant et dirigeant le Centre numérique des manuscrits orientaux (CNMO).

Le père Najeeb Michaeel sera présent à Gap pour une conférence au Centre diocésain pape François le jeudi 19 janvier 2017 à 20h00.

La conférence de 40 minutes sera suivie de réponses aux questions émanant de la salle.

Le thème de la conférence portera sur « Les chrétiens d'Orient entre racines et déracinement »

Qui est le père Najeeb MICHAEEL ?

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jeudi 5 janvier 2017

Être président et chrétien, une tradition revisitée - La Croix

Être président et chrétien, une tradition revisitée - La Croix

Être président et chrétien, une tradition revisitée

« Je suis chrétien », a déclaré François Fillon en réponse à une question sur son programme social. Un affichage inhabituel en politique, même si la plupart des présidents de la Ve République ont, chacun à sa manière, convoqué la religion à un moment ou l'autre de leur mandat.

François Fillon visite un centre Emmaus, Paris le 3 janvier 2017.
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François Fillon visite un centre Emmaus, Paris le 3 janvier 2017. / Martin Bureau/AFP

Mardi 3 janvier au soir, François Fillon faisait sa rentrée médiatique sur TF1. Interrogé sur les polémiques provoquées par sa réforme du système de santé, il fit une double déclaration : « Je suis gaulliste et de surcroît, je suis chrétien. Cela veut dire que je ne prendrai jamais une décision qui soit contraire à la dignité humaine, au respect de la personne humaine, au respect de la solidarité. » Une déclaration inhabituelle, même si elle s'inscrit dans une tradition bien ancrée depuis les débuts de la Ve République.

A lire : François Fillon se revendique « chrétien » et « gaulliste »

Présidents et croyants, une constante sous la Ve

De manière plus ou moins ostensible, la plupart des présidents de la Ve République ont marqué leur attachement non seulement à la croyance, mais à la pratique de la religion catholique : « Le général de Gaulle allait à la messe tous les dimanches, tout comme Georges Pompidou ou encore Valérie Giscard d'Estaing qui assistait aux offices de Saint-Jean-Cap-Ferrat lorsqu'il séjournait au fort de Brégançon », rappelle l'historien Jean Garrigues.

Tous les présidents, chanoines d'honneur de Saint-Jean-de-Latran, se sont également rendus au Vatican, à l'exception de Georges Pompidou. « Jacques Chirac, qui proclamait en 1996 la fidélité de la France à son héritage chrétien,avait rencontré Jean-Paul II à cinq reprises avant d'être président, précise encore l'historien. Même François Mitterrand, dont le rapport à la religion était plus complexe et ambigu, s'y rendit, en visite privée et non officielle toutefois. »

La rupture des deux derniers quinquennats

Avec la même constance, les présidents de la Ve s'étaient employés à distinguer strictement sphère privée et sphère publique, préférant les correspondances ou les mémoires pour se confier sur leur spiritualité et prenant parfois des décisions politiques en porte-à-faux avec leur intime conviction. Ce fut notamment le cas de Valéry Giscard d'Estaing, catholique pratiquant, qui soutint la loi sur l'IVG « en contournant notamment celui qui représentait alors la démocratie chrétienne, Jean Lecanuet, qui y était plutôt hostile », rappelle encore Jean Garrigues.

Au vu de cette longue histoire, François Hollande et son agnosticisme revendiqué font figure d'exception. Mais c'est au président précédent que remonte la véritable rupture. Dans sa volonté de définir l'identité nationale, Nicolas Sarkozy franchit plus d'une fois la barrière symbolique entre adhésion personnelle et déclaration publique (1). En 2005, avec la publication de son ouvrage La République, les religions, l'espérance. En 2007, lorsque, président, il prononça le célèbre discours de Latran dans lequelil affirmait la primauté de l'homme d'Église sur l'instituteur dans la transmission des valeurs.

Une stratégie électorale gagnante

François Fillon est l'héritier de cette double histoire, celle qui remonte aux débuts de la Ve comme celle, plus récente, qui a remis les racines chrétiennes de l'Europe au centre du débat politique. Mais contrairement à son prédécesseur, qui pouvait choquer par ses comportements et son style, « François Fillon a les gestes et la parole, résume le politologue Jérôme Fourquet. Dans sa campagne, il a été capable de se présenter comme une synthèse des différentes traditions de la droite française, à la fois la gaulliste, la libérale et la conservatrice. »

Et pour cela, il a su manier des références multiples. Comme il a rappelé maintes fois ses origines séguinistes pendant la campagne de la primaire, il convoque aujourd'hui la démocratie chrétienne et ses valeurs humanistes : « Dans les deux cas, il s'agit de contrebalancer son discours libéral qui lui a par ailleurs amené la faveur des classes aisées », analyse le politologue. Une référence d'autant plus utile que François Bayrou, dépositaire de cette histoire politique et critique du projet Fillon, ne l'utilise plus de manière explicite.

Un effet de la droite décomplexée

En même temps qu'il semble tendre la main aux démocrates-chrétiens, François Fillon adresse un signe aux catholiques qui ont joué un rôle important dans sa victoire à la primaire. Mais au-delà de l'électorat catholique, son message s'adresse à l'ensemble de la droitefrançaise « qui aujourd'hui se vit comme décomplexée », analyse Jérôme Fourquet. Il répond ainsi à une tendance qui traverse aujourd'hui l'électorat de droite : « la volonté de ne plus se cacher mais d'affirmer au contraire ses convictions comme ses racines, poursuit le politologue. Il ne s'agit pas d'une offensive cléricale contre le camp laïc, mais d'une affirmation identitaire qui s'accompagne en revanche d'un positionnement face à l'islam ».

Béatrice Bouniol

(1) Marc Tronchot, Les présidents face à Dieu, Calmann-Lévy, 2015.



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mercredi 4 janvier 2017

Raï : Le pays a besoin de réconciliation nationale - L'Orient-Le Jour

Raï : Le pays a besoin de réconciliation nationale - L'Orient-Le Jour

Raï : Le pays a besoin de réconciliation nationale

Les divers prélats ont exhorté les responsables à mettre fin à leurs divisions et à pallier les difficultés touchant au quotidien des Libanais.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a appelé dimanche à une réconciliation nationale qui mettrait fin aux dissensions politiques, à la pauvreté et à la corruption, insistant par ailleurs sur le retour des déplacés syriens dans leur pays.
Mgr Raï s'exprimait à Bkerké, lors de la messe de Noël qu'il a célébrée, avec la participation de l'ancien patriarche maronite Nasrallah Sfeir, des évêques Boulos Sayyah, Aad Abi Karam, Samir Mazloum, et du nonce apostolique, Gabriel Caccia, en présence notamment du président de la République, Michel Aoun, et de son épouse, du ministre de la Culture, Ghattas Khoury, représentant le chef du gouvernement, Saad Hariri, des anciens présidents Amine Gemayel et Michel Sleiman, du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et d'un grand nombre de députés et de personnalités du monde sécuritaire et judiciaire.
« Nous souhaitons que votre mandat réussisse à réaliser une réconciliation nationale renforcée par un esprit d'amour et de partenariat, afin que se dissipent les ténèbres générées par les conflits », a lancé Mgr Raï à l'adresse du président de la République, estimant que l'entente globale contribuerait à « sortir le peuple de la pauvreté et (à) éviter la désintégration de la société ». Le patriarche maronite a dans ce cadre appelé à « faire cesser la corruption, la dégradation de l'environnement naturel et social, l'évasion fiscale, le gaspillage, les dépenses non contrôlées et le recrutement arbitraire des fonctionnaires, basé sur le clientélisme confessionnel et politique ».

Le retour des déplacés
Se penchant sur les problèmes créés par la présence des déplacés syriens, le patriarche maronite a affirmé que « la sécurité au niveau social nécessite de parer au danger dû à la présence de deux millions de déplacés ». Il a estimé que « cette situation menace la stabilité intérieure et prive les Libanais de leur pain quotidien », soulignant qu'« elle constitue un lourd fardeau pour l'État et le peuple ». Et Mgr Raï d'appeler à « œuvrer sérieusement avec la communauté internationale en vue de rapatrier les déplacés et de leur fournir des aides sur leur territoire », estimant que cette démarche « leur restituera leurs droits et leur dignité ».
Le patriarche maronite s'est par ailleurs félicité de l'élection présidentielle, estimant que l'entente de toutes les composantes politiques autour du choix de Michel Aoun reflète leur certitude quant à l'aptitude de ce dernier à « consolider l'État de droit et des institutions ». Il a ajouté que cette situation favorable a été consolidée par la formation du gouvernement, qualifiant celui-ci de « rassembleur, dans la mesure où il représente toutes les composantes du pays et constitue la preuve que le Liban est une terre de pluralité et de dialogue ».

Aoun : Nous travaillerons dur
Avant la célébration de la messe et après un aparté avec le patriarche, M. Aoun a exprimé, devant les journalistes, son engagement à « œuvrer en vue de concrétiser les espoirs des Libanais et répondre à leurs attentes », soulignant que « pour satisfaire les vœux des citoyens, l'action du gouvernement se fera à pas étudiés et rapides mais non précipités ».
« Nous travaillerons dur afin de combler les nombreuses lacunes qui sévissent à ce jour », a poursuivi le président de la République, promettant enfin que « les postes vacants seront remplis par des personnes compétentes et honnêtes ».

Vœux de Noël
Pour sa part, le président de la Chambre, Nabih Berry, a pris contact dimanche avec Mgr Raï, lui exprimant ses vœux à l'occasion de Noël. Une délégation du mouvement Amal devait se rendre plus tard à Bkerké dans le même but.
Jusqu'à hier, le patriarche maronite continuait de recevoir les vœux de différentes personnalités du monde religieux et social, accueillant ainsi une délégation d'ulémas chiites, ainsi que les responsables du Hezbollah pour les régions du Nord, de Jbeil-Kesrouan, et du Metn, Rida Ahmad, Ali Berro et Chawki Zeaïter.
Également parmi les hôtes de Bkerké, Fadi Romanos, membre de la Fondation maronite dans le monde, ainsi qu'une délégation du comité de coordination entre l'Université libanaise et le patriarcat maronite.
Mgr Raï a par ailleurs reçu un appel téléphonique du cheikh Akl druze, Naïm Hassan, qui lui a transmis ses vœux pour Noël.



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dimanche 1 janvier 2017

Ce que l'on attend de l'Eglise maronite... - iloubnan.info

Ce que l'on attend de l'Eglise maronite... - iloubnan.info

Ce que l'on attend de l'Eglise maronite... - iloubnan.info

A l'époque de la chute de l'empire ottoman au début du siècle dernier et de l'avènement des mandats français et britannique dans la région, le patriarche Elias Howayek a rencontré le général Clémenceau, l'un des ingénieurs du monde, sorti vainqueur de la première guerre mondiale. Il a confirmé devant lui le choix des maronites au Liban, en demandant l'aide de la France pour le concrétiser : la création de l'Etat du grand Liban, où l'individu existerait en sa qualité de citoyen et non pas de chrétien ou de musulman.

La valeur de ce choix consistait dans le fait qu'il devait paver la voie à la transition des maronites et des autres communautés de la région d'un statut de paroissien membre d'une minorité cherchant la protection ici et là, à un statut de sujet protégé par la loi, avec une constitution assurant leurs droits, sur le modèle occidental.

Ainsi, ils seraient libérés de l'emprise des différentes puissances, dont ils croyaient qu'elles leurs apporteraient protection à travers les siècles avant qu'on ne réalise plus tard qu'elles ne servaient que leurs propres intérêts.

Aujourd'hui environ 100 ans plus tard, notre région semble être sur le point de voir redessiner ses contours géopolitiques, dans le cadre de nouveaux rapports de forces. Les éléments les plus importants de ce nouveau contexte sont :

  • la chute des anciens régimes arabes en Syrie, en Irak, au Yémen, en Tunisie en Egypte,
  • l'absence des arabes et de la solidarité inter-arabes de la plupart des décisions prises pour la région
  • et l'apparition des forces régionales non arabes (Turquie, Russie, Iran, Israël), qui se répartissent une influence dans la région comme ce fut le cas pour les occidentaux avec l'accord Sykes-Picot selon la déclaration de Moscou.

C'est dans ce nouvel équilibre des forces que la plupart des minorités dans la région (notamment chrétiennes et chiites) essayent de se positionner. Les leaders politiques et religieux se rapprochent de telle ou telle puissance. Les forces en présence considèrent cet équilibre comme stable, comme le contexte dans lequel il va falloir évoluer au cours de la phase à venir, sous le slogan « l'alliance des minorités contre la majorité » (rappelez-vous  l'ensemble des églises chrétiennes d'Orient réunies au congrès de Washington pour la protection des minorités en septembre 2014).

Aujourd'hui, dans cette phase, on note le net recul de l'Eglise maronite et l'avancée proportionnelle de l'Eglise orthodoxe, à travers la présence de la Russie post-Union soviétique dans les événements de la région.

Evidemment, certains considèrent que la présence de la Russie ''expansionniste'' dans la région est une présence  exagérée, conditionnée en fait par le recul des Américains entre la période des élections américaines et la prise de pouvoir de la nouvelle administration le 20 janvier 2017.

Certains pensent que l'accélération des événements dans certains pays, (comme l'élection de Michel Aoun sous parapluie iranien, la légalisation par le parlement irakien des milices chiites Hachd al-Chaabi, ou encore la chute d'Alep) a pour but de consolider les cartes russo-iraniennes, qui leur permet de négocier plus librement avec l'administration américaine. Tout cela sur fond de rivalité russo-iranienne sur le leadership sur les minorités et de manœuvres de la Turquie.

Ceux qui portent cette vision méprisent l'emprise du trio sur la région. Ils pensent qu'il n'y a pas de décision politique sur la région et que le Moyen Orient passe simplement par une phase transitoire turbulente.

Mais quoi qu'il en soit, et en dehors de toute lecture politique, nous notons avec amertume l'absence de l'église maronite des événements de la région dans la phase actuelle.

Il n'est pas nécessaire de créer ni d'inventer de nouveaux rôles pour cette église. Car cette prestigieuse église arabe a déjà ses valeurs, et suit l'orientation de la papauté. Elle a aussi des échanges et des congrès avec les patriarches d'Orient. Elle a des plans de travail dans le cadre du synode patriarcal maronite. Elle a assez d'éléments en tout cas pour déterminer naturellement son rôle sans avoir à en chercher de nouveaux.

Son rôle, c'est de participer à développer et cristalliser tous les concepts de la coexistence islamo-chrétienne, sans laquelle le Liban n'a pas de sens. Elle est invitée aujourd'hui à s'engager dans la paix pour le Liban et la région. Ceux qui feront la paix de la région sont ceux qui ont construit leur idéologie philosophique sur la paix, pas sur la guerre.

J'appelle l'Eglise maronite rassembleuse à changer le cours des événements provoqués dans l'histoire de la région par la prestigieuse Eglise orthodoxe, dont l'ingérence ne devrait pas faire naître de nouveaux empereurs au Moyen Orient.