Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 6 octobre 2017

Les lieux de Cultes Chrétiens au Sud Cazas Sidon et Tyr


Les lieux de Culte Chrétien au Sud-Liban

Cazas Sidon et Tyr

1- Saydet Al Mantara (Notre Dame de l’Attente - Maghdouché)
A quelques kilomètres de Sidon, sur une colline surplombant la côte et la mer, se dresse le sanctuaire de Saydet al Mantra des Grecs catholiques. Selon les légendes transmises, la Vierge qui accompagnait son fils Jésus lors de ses pérégrinations à Cana, Sidon, Tyr et Sarafand. Elle y  attendait le retour du fils de ses visites apostoliques. En ce lieu se trouve une grotte que les premiers Chrétiens ont transformé en sanctuaire. C’est en 1720 qu’un berger la trouva par hasard quand il trouva l’icône de la Vierge Marie sur un autel tout au fond de la grotte posée là depuis des siècles. Le 8 septembre (date de la naissance de la Vierge) chaque année les fidèles et croyants montent en pèlerinage à ce sanctuaire où est érigée une tourelle surmontée de la statue de la Vierge portant l’enfant Jésus.


2- L’église St Elie- Sidon
Elle fut construite en 1610 par les maronites sur un terrain offert par la famille Jalaleddine. Aujourd’hui désaffectée, il n’en reste que le clocher.


3- Eglise Saint Nicolas- Sidon
Elle fut construite au 15ème  siècle (comme la cathédrale de l’évêché byzantin antiochien de Sidon) sur un lieu de culte chrétien datant  du 7ème  siècle. Elle comprend un dôme (le plus grand de la ville), un autel (de l’époque Mamlouke) et une iconostase remarquable (de la fin du 18ème siècle). En 1819 l’église fut divisée en deux parties : un tiers aux grecs-orthodoxes, et deux tiers aux grecs-catholiques. Cette dernière partie est actuellement fermée pour de restauration. A la porte de l’évêché grec-orthodoxe (qui fait partie de cette cathédrale) une petite chapelle est dédiée aux Saints Apôtres Pierre et Paul. La tradition de l’église y place le souvenir d’une rencontre entre ces deux Saints (vers 58 après JC) selon les Actes des Apôtres.


4- L’Eglise Latine- Sidon
L’église latine (construite en 1856) fut confiée aux Pères Franciscains qui occupaient l’ancienne résidence du Consul de France (Khan el Franj) qui jouxte le Couvent et l’Ecole des Sœurs de Saint Joseph de l’Apparition.


5- Cathédrale Saint Nicolas- Sidon
Hors du tracé de la vieille ville de Sidon, la cathédrale Saint Nicolas des Grecs-catholiques fut construite en 1896 à proximité de leur évêché. Elle est ornée, de même que l’évêché, de fresques qui représentent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Devant l’autel a été transférée en 1996 une mosaïque du 6ème siècle provenant d’une église byzantine en ruines découverte au village d’Anan.


6- Al Sarafand
Jésus lui-même parle de Sarepta (l’actuelle Sarafande) une bourgade entre Tyr et Sidon, par laquelle il devait passer en se rendant d’une ville à l’autre. S’adressant aux Juifs de Nazareth, il évoqua un épisode de la vie d’Elie qui s’y déroula : « Assurément, je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie (...) lorsqu’une grande famine sévit sur tout le pays; pourtant ce n’est  à aucune d’elles que fut envoyé Elie, mais bien à une veuve de Sarepta, au pas de Sidon » (Luc 4). Aujourd’hui le site archéologique de Sarepta est presque virtuel.


7- Cana de Galilée « Cana El Jalil » au Sud-Liban
C’est Saint jean qui relata dans son évangile les noces de Cana où jésus transforma l’eau en vin et fit son premier miracle. Elle se situe à 12 kilomètres de Tyr, et l’on dit qu’elle était le village natal de Simon Al Qanoui (L’un des apôtres de Jésus) et du disciple Bartholomé.
Pour confirmer leur thèse, les historiens se basent sur les textes d’Eusèbe de Césarée, chroniqueur de l'Eglise qui vécut au IIIème  siècle et aux écrits de Saint-Jérôme (IVème siècle) mais aussi aux textes de l’évangile et ces ermitages taillés au creux des rochers qui sont autant de preuves et d'évidence de la première présence chrétienne dans cette région.
Cana a fait l'objet d'un site restauré par le Ministère de Tourisme Libanais et déclaré Lieu de tourisme historique.


*Vestiges historiques chrétiens à Tyr
Les découvertes archéologiques récentes révèlent des traces de la première église au monde trouvée à Tyr. De jour en jour des églises byzantines apparaissent avec leurs mosaïques dans les alentours de Tyr.
De l’époque des Croisés restent des vestiges, débris de la Cathédrale qui servit de cadre à plusieurs couronnements royaux. Elevée au IVe siècle (sur les ruines d’une basilique détruite en 303 par suite des édits de Dioclétien) la cathédrale fut reconstruite par les Vénitiens  vers 1127. Guillaume de Tyr en fut l’archevêque, puis de 1244 jusqu’à la fin de la présence franque, les rois de Jérusalem vinrent s’y faire rois et se couronner. L’Empereur Frédéric Barberousse y fut inhumé.
D’autres églises étaient à Tyr à cette époque : St Cosme et Damien, St Démétrius, St. Jean, Ste Marie des Arces, St. Pierre et St Thomas (sur ses fondations fut habitée l’actuelle église du XVIII s.), St, Jacques, St. Nicolas, St. Martin, St Marc des Vénitiens, et St Laurent des Génois etc,. Toutes ces églises furent détruites quand les Francs furent chassés de Tyr et du Levant à la fin du XIIIe siècle.
Actuellement chacune des communautés chrétiennes (Orthodoxe , Grec Catholique et Maronite) a sa propre église. Tyr est le siège des évêques des communautés en question.
http://www.destinationlebanon.gov.lb/fr/TourismType/details/10/22

LIBAN - Déclaration des Evêques maronites déplorant « l’ingratitude » des réfugiés syriens perpétrant des crimes

LIBAN - Déclaration des Evêques maronites déplorant « l’ingratitude » des réfugiés syriens perpétrant des crimes
 
Bkerké (Agence Fides) – L’implication croissante de réfugiés dans l’escalade du nombre des crimes et délits commis au Liban alimente actuellement l’impatience de la population libanaise vis-à-vis des réfugiés en question. Les délits commis par ces derniers représentent par ailleurs une grave manifestation d’ingratitude vis-à-vis de l’hospitalité reçue, notamment parce qu’ils font croître encore l’hostilité diffuse vis-à-vis de tous les syriens innocents ayant été contraints à abandonner leur terre pour fuir la violence, trouvant refuge dans un pays où « leurs vies et leur dignité étaient protégées ». Telle est la grave situation prise en considération et dénoncée par les Evêques maronites au cours de leur réunion mensuelle, tenue le 4 octobre à Bkerké sous la présidence du Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai. Face à l’augmentation de la tension sociale, les Evêques maronites ont renouvelé, dans le communiqué final, leur appel aux autorités politiques libanaises et internationales afin qu’elles « ne ménagent aucun effort pour accélérer le retour chez eux des réfugiés syriens » de manière également à ce qu’ils puissent contribuer à la reconstruction de leur propre pays. Les Evêques maronites ont ajouté que, désormais, en Syrie, vu la tournure prise parles événements sur le terrain, « il existe de nombreuses zones sûres qui peuvent accueillir les évacués de manière digne, dans l’attente que se consolide une paix complète dans le pays ».
Déjà le 30 septembre dernier (voir Fides 02/10/2017), le Cardinal Rai, au cours de sa visite pastorale dans la vallée de la Beqaa, avait noté que la présence massive de réfugiés syriens au Liban créait une situation insoutenable, qui ne pouvait être affrontée qu’en favorisant par tous les moyens le rapatriement des réfugiés syriens. Presque simultanément, des considérations analogues avaient été exprimées également par Hassan Nasrallah, chef du parti chiite Hezbollah. « Il est temps de retourner en Syrie » avait déclaré Hassan Nasrallah le 30 septembre, se référant aux réfugiés syriens, ajoutant qu’il était dans leur propre intérêt de « retourner chez eux et de participer à la reconstruction du pays ». (GV) (Agence Fides 06/10/2017)

jeudi 5 octobre 2017

Une magnifique exposition sur les chretiens d'Orient

Chrétiens d'Orient : 2000 ans d'histoire, c'est le titre de cette magnifique exposition consacrée aux Chrétiens d'Orient qui se tient en ce moment à L'institut du monde arabe. Nous avons eu la chance de la visiter, en voici un avant-goût.

http://www.famillechretienne.fr/culture-loisirs/sorties/video-une-magnifique-exposition-sur-les-chretiens-d-orient-225311#.WdXXsfjEJFE.twitter

jeudi 28 septembre 2017

Le président Macron prend la défense des chrétiens

Le président Macron prend la défense des chrétiens d'Orient et déclare

"Vous êtes la trace vibrante de ce qui résiste à l'imbécillité des hommes".
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Dans un discours prononcé le 25 septembre 2017 pour l'inauguration de l'exposition "Chrétiens d'Orient, deux mille ans d'histoire" à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, en présence du président du Liban, Michel Aoun, en visite d'Etat en France. il a promis que "partout où les minorité défendent leur foi, la France est à leur côté".

"Vous êtes la trace vibrante de ce qui résiste à l'imbécillité des hommes", a déclaré Emmanuel Macron.

"Défendre les chrétiens d'Orient, ce n'est pas défendre Bachar Al-Assad"

"On a parfois voulu dire que défendre les chrétiens d'Orient, ce serait accepter toutes les compromissions ... Non. Défendre les chrétiens d'Orient, ce n'est pas défendre Bachar Al-Assad. Défendre les chrétiens d'Orient, c'est être à la hauteur de l'exigence historique qui est la nôtre", a soutenu le président Macron.

"Partout où des minorités défendent leur foi, la France est à leurs côtés […], parce que nous croyons au pluralisme", a souligné Emmanuel Macron, appelant la Syrie à trouver une solution politique et durable qui fasse place à "toutes les minorités".

"Je veux dire aux chrétiens d'Orient que la France est à leurs côtés, que notre priorité sera bien la défense de leur histoire", a ajouté le président français,

"Les chrétiens sont la clef de voûte de la paix"
"Les chrétiens de Palestine, du Liban, de Jordanie, de Syrie, de l'Irak et de l'Egypte (…) ne sont pas une minorité mais la clef de voûte de la paix", a déclaré à son tour le président libanais. "Notre mission est de maintenir à tout prix leur présence dans leurs pays respectifs afin de préserver le respect de la liberté de culte et d'opinion", a ajouté Michel Aoun.

Le président français a évoqué l'actualité, rappelant les persécutions menées par l'Etat islamique (EI) contre les minorités chrétiennes en Syrie et en Irak, mais aussi en Egypte, où les chrétiens coptes sont la cible d'attentats réguliers. Il a élargi son propos à toutes les minorités du Proche-Orient, citant notamment les yézidis, qui ont fait l'objet d'une tentative d'extermination de la part des djihadistes de l'EI et dont une partie de la population, en particulier les femmes, a été réduite en esclavage.

20 millions d'euros promis par Paris

Le président Macron a rappelé que c'est à l'initiative de la France qu'une réunion s'était tenue en mars 2015 au Conseil de sécurité des Nations unies, à New York, pour évoquer le sort des minorités religieuses persécutées ces dernières années au Proche-Orient, notamment en Irak et en Egypte. Une première dans l'histoire de l'ONU. Emmanuel Macron a enfin mis en avant le Fonds de soutien aux victimes de violences religieuses, pour lequel Paris a promis 20 millions d'euros pour la période 2015-2018.

LIRE:https://www.lemonde.fr/international/article/2017/09/26/macron-prend-la-defense-des-chretiens-d-orient_5191327_3210.html

Envoyé de mon iPhone JTKhoreich

mercredi 27 septembre 2017

Chrétiens d’Orient : 2 000 ans de patrimoine exposés à l’Institut du monde arabe

Rédigé par  | Mardi 26 Septembre 2017

Les minorités chrétiennes du Moyen-Orient ont rarement autant occupé l’actualité depuis le déclenchement du conflit syrien et les atrocités commises par l’Etat islamique. L’Institut du monde arabe (IMA) a choisi de mettre à l’honneur les chrétiens d’Orient en coproduction avec son antenne de Tourcoing du 26 septembre 2017 au 14 janvier 2018. Inauguré lundi 25 septembre par Emmanuel Macron et le président libanais Michel Aoun, l'exposition vient ainsi mettre en valeur la diversité des Églises orientales et leur ancrage bimillénaire dans une région parmi les plus instables de la planète.


Chrétiens d’Orient : 2 000 ans de patrimoine exposés à l’Institut du monde arabe
L’expression française « chrétiens d’Orient » désigne, à partir du XIXe siècle, les populations chrétiennes situées sur les territoires allant de la Turquie à l’Iran, en passant par l’Egypte, le Liban et la Jordanie. Sans oublier évidemment la Palestine, terre de naissance du prophète Jésus.

L’exposition inédite « Chrétiens d’Orient », proposée par l’Institut du monde arabe (IMA), met en lumière deux millénaires d’Histoire dans une région qui fut le berceau des civilisations. Avec l’aide de l’ONG L’Œuvre d’Orient, plus de 300 pièces ont été rassemblées, dont de nombreuses qui n’ont jamais été vues en Europe. Les communautés chrétiennes d’Orient ont-elles-mêmes prêté une partie d’entre ces prestigieuses pièces pour l’occasion.

Parmi les objets les plus remarquables, le grand public pourra admirer les Evangiles de Rabbula, célèbre manuscrit enluminé syriaque du VIe siècle, des mosaïques des premières églises palestiniennes et syriennes, ou les premières fresques d’églises connues au monde (IIIe siècle) originaires de Syrie.


La diversité des églises orientales

L’emprise de l’empereur romain Constantin sur la religion chrétienne a poussé l’éclosion de querelles théologiques majeures au IVe siècle. Les conciles de Nicée (325), de Constantinople (351), d’Ephèse (431) et de Chalcédoine (451), qui tournent essentiellement autour de la divinité ou non du Christ, aboutiront à la constitution de différentes Églises : monophysites copte, syriaque, arménienne et éthiopienne.

Les conquêtes arabes à partir du VIIe modifient les structures de pouvoir de la région mais le statut de dhimmis (protégés en arabe) accordé aux « Gens du Livre » permettent aux populations chrétiennes de conserver la pratique de leur culte. Les divers objets exposés à l’IMA rendent compte cependant d’une arabisation progressive. Le mouvement est impulsé depuis Bagdad où une première Bible est traduite en arabe à partir du IXe siècle. La langue arabe va même être utilisé dans la vie liturgique et prendre le pas sur le grec, le syriaque puis le copte.

Au XVe siècle, la conquête ottomane permet l’unification de la Méditerranée. Cela s’accompagne d’une meilleure régulation des échanges commerciaux et les pèlerinages chrétiens se font de plus en plus nombreux. Les chrétiens d’Orient servent alors à favoriser les relations intellectuelles, diplomatiques et économiques entre l’Orient et l’Occident.

L’Evangilium arabicum fait partie de la collection exposée à l’IMA. Il s’agit un évangéliaire imprimé en latin et en arabe en 1590-1591 par l’imprimerie des Médicis à Rome. C’est la toute première Bible imprimée en langue arabe en Europe. Il témoigne des échanges entre les cours européennes et l’Empire ottoman lorsque des chrétiens débarquaient du Moyen-Orient pour enseigner l’arabe. L’Evangilium arabicum a été conservé par le couvent de Joun, au Liban, et la Bibliothèque nationale de France en possède un exemplaire.

« Evangilium arabicum », 1590-1591, Couvent Saint-Sauveur, Joun, Liban. © Couvent Saint-Sauveur, Joun
« Evangilium arabicum », 1590-1591, Couvent Saint-Sauveur, Joun, Liban. © Couvent Saint-Sauveur, Joun
En marge de l’exposition, plusieurs manifestations scientifiques sont programmées. Le 12 octobre, une conférence sur le rôle des chrétiens dans les sociétés arabes se déroulera à l’IMA. Le 14 décembre, un autre « Jeudi de l’IMA » permettra de mieux connaitre la situation actuelle des chrétiens d’Orient grâce à l’intervention de Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient.

Le Collège des Bernardins accueillera le 14 novembre en son sein deux conférences sur la survivance des chrétiens : « De la spiritualité à la citoyenneté : les chrétiens d’Orient » et « Détruire la mémoire, une arme de guerre ? ».

Côté cinéma, six projections sont programmées. Parmi elles, on notera celle de La Belle promise, mardi 3 octobre, une fiction qui porte sur le drame d’une famille issue de l’aristocratie chrétienne de Palestine et qui a tout perdu à la suite de la guerre des Six Jours de 1967.

Mardi 24 octobre, le documentaire de Robert Alaux, Les Derniers Assyriens, nous plongera dans le long combat de résistance des chrétiens chaldéens, assyriens et syriaques qui doivent fuir les combats face à Daesh et abandonner une culture qu’ils avaient réussie à maintenir depuis des millénaires.



Samba Doucouré
Journaliste à Saphirnews En savoir plus sur cet auteur

http://www.saphirnews.com/Chretiens-d-Orient-2-000-ans-de-patrimoine-exposes-a-l-Institut-du-monde-arabe_a24476.htm

mardi 26 septembre 2017

Le président du Liban Michel Aoun à Paris pour une visite d’État

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Mis à jour le 24/09/2017 à 18h23


Le président libanais effectue une visite de trois jours à Paris, à partir de ce lundi 25 septembre.
Le pays est durement touché par les répercussions de la guerre en Syrie, et notamment l’arrivée de 1,2 million de réfugiés.

Michel Aoun et Emmanuel Macron inaugureront l’exposition « Chrétiens d’Orient. Deux mille ans d’histoire » à l’Institut du monde arabe.
http://www.la-croix.com/France/Le-president-Liban-Michel-Aoun-Paris-visite-dEtat-2017-09-24-1200879328

Chrétiens d’Orient : « Ce passé glorieux nous oblige », affirme Macron


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ASIE/IRAQ - Chrétiens divisés face au référendum pour l’indépendance du Kurdistan

ASIE/IRAQ - Chrétiens divisés face au référendum pour l’indépendance du Kurdistan


Erbil (Agence Fides) – L’Eglise chaldéenne « n’est pas responsable » des positions prises par des partis, organisations ou factions armées conduites par des représentants des communautés chrétiennes locales en ce qui concerne la situation de l’Irak et les problèmes actuels. Au cours de cette phase délicate – peut-on lire dans un texte diffusé par les moyens de communication officiels du Patriarcat de Babylone des Chaldéens et parvenu à l’Agence Fides – « chacun est personnellement responsable de ses propres déclarations et actions et les prises de position de personnes et de militants appartenant aux communautés chrétiennes ne lient en aucune manière les autres baptisés », d’où qu’ils soient, de Bassora jusqu’à Zakho.

La prise de position du Patriarcat intervient à un moment critique en ce qu’aujourd’hui, 25 septembre, les autorités de la Région autonome du Kurdistan irakien ont fait ouvrir les urnes en vue du référendum organisé de manière unilatérale pour proclamer l’indépendance de la zone du gouvernement irakien. Dans le document cité, qui fait référence au référendum indépendantiste, le Patriarcat chaldéen invite à nouveau tous les sujets intéressés à prendre une attitude responsable et à procéder sur la voie d’un « dialogue courageux », ayant pour but la sauvegarde du bien des populations « qui ont tant souffert suite aux guerres et aux violences ces dernières années ».
A la veille du référendum, les autorités de la Région autonome du Kurdistan irakien ont mis en œuvre une nouvelle stratégie visant à gagner l’appui des minorités, y compris les minorités chrétiennes. Le Conseil suprême pour le référendum, dans une Conférence de presse tenue le 24 septembre, a présenté un document politique en 16 points prenant des engagement en ce qui concerne la garantie pleine et entière des droits personnels et communautaires de l’ensemble des composantes nationales et religieuses présentes au sein du Kurdistan indépendant. Le texte, qui veut attester et affirmer le pluralisme ethnique, religieux et culturel de la société kurde, promet dans son article 2 l’autonomie et la déconcentration administrative dans les zones de la région au sein desquelles les turkmènes, les yézidis et les chrétiens chaldéens, assyriens, syriaques et arméniens disposent d’une présence historique. Le document, qui devrait être approuvé lors de la première session du parlement indépendant du Kurdistan, promet en outre l’élimination de toute discrimination sur base ethnique ou religieuse, l’adhésion du nouvel Etat aux conventions internationales en matière de droits des minorités ethniques, linguistiques et religieuses et l’implication de l’ensemble des composantes sociales, ethniques et religieuses aux organismes chargés de rédiger la nouvelle Constitution.
Les différents mouvements et organisations politiques locales animés par des militants assyriens, chaldéens et syriaques ont réagi de manière non uniforme au document préparé par le Comité pour le référendum. En effet, le parti Zowaa (Assyrian Democratic Movement) a réaffirmé que les promesses contenues dans le document en question ne sont pas suffisantes pour garantir la réelle protection des droits des différentes composantes religieuses et ethniques alors que tous les porte-parole des mouvements chrétiens favorables au référendum ont remercié le Président de la Région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, pour avoir accueilli leurs requêtes y compris en ce qui concerne la future autonomie administrative à garantir aux zones de présence historique des communautés chrétiennes. (GV) (Agence Fides 25/09/2017)

« Niet » clair à l’implantation des réfugiés et soutien à Aoun



OLJ 25-9-2017 Le discours du président de la République, Michel Aoun, à New York lors de l'Assemblée générale des Nations unies, notamment la partie sur le refus de toute implantation de réfugiés, syriens ou autres, au Liban, a trouvé des échos favorables dans plusieurs déclarations ce week-end. La polémique avait été exacerbée par les propos du président américain Donald Trump, qui avait parlé, dans son discours à l'ONU également, de ce qu'il a appelé en anglais « resettlement », et qui avait été compris comme un appel à l'implantation des réfugiés dans les pays d'accueil (alors que des proches du président l'interprètent comme une « réinstallation préalable à leur retour », voir L'OLJ du 23 septembre).
Quoi qu'il en soit, le spectre de l'implantation de réfugiés, de quelque nationalité qu'ils soient, continue de hanter le Liban, et c'est cette inquiétude qu'a exprimée le patriarche maronite Béchara Raï hier, lors d'une messe consacrée à la dixième commémoration des martyrs de l'armée tombés lors de la bataille de Nahr el-Bared contre l'organisation terroriste Fateh el-islam, en 2007.
« Nous nous joignons au président de la République pour revendiquer le retour sécurisé et obligatoire des réfugiés syriens dans leur pays et leurs maisons, a-t-il déclaré dans son homélie. Cette revendication n'est pas seulement mue par le fait que le Liban ne peut plus supporter les répercussions de la présence de plus d'un million et demi (de réfugiés) sur son sol, ce qui constitue une menace économique, sécuritaire et politique, mais également par un souci de voir le peuple syrien préserver sa culture et sa civilisation si riches. »
Les autres déclarations d'appui au discours du président sont venues de responsables du Hezbollah, qui étaient nombreux ce week-end à aborder ce sujet, notamment dans l'optique de la nécessité de dialoguer avec les autorités syriennes en vue de régler ce problème et de résister à ce qu'ils ont appelé « le projet israélo-américain ».
Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a clairement considéré que « la question des réfugiés syriens représente un danger considérable pour tous les Libanais sans exception », estimant que « plus on tarde à régler ce contentieux, plus cette présence se transformera en fait accompli, ce qui rendra tout règlement de ce problème bien plus difficile ».
Pour sa part, le cheikh Ali Daamouche, vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, a stigmatisé « l'appel du président américain à l'implantation des réfugiés syriens (dans les pays qui les accueillent), ce qui représente un danger direct pour nous ». Il a demandé « au gouvernement, par souci de préserver l'intérêt national, de régler ce dossier au plus vite afin que ces réfugiés puissent rentrer chez eux en toute dignité », estimant qu'il « n'y a pas de moyen plus rapide de le faire que de coordonner avec le gouvernement syrien ».
Dans un discours prononcé durant le week-end, Mohammad Fneich, ministre de la Jeunesse et des Sports (bloc Hezbollah), a rendu hommage « à la prise de position courageuse, limpide et audacieuse » du président Aoun, estimant qu'il s'agit « d'une position d'ampleur nationale, au ton rassembleur ». Le ministre de l'Industrie Hussein Hajj Hassan, du même bloc, a insisté sur « le refus populaire et officiel du discours du président américain ». Il a estimé qu'il faut placer une telle revendication dans le cadre « du projet israélo-américain visant à redessiner la carte de la région ».


Les chrétiens d’Orient à l'honneur à l’Institut du monde arabe


Les chrétiens d’Orient à l'honneur à l’Institut du monde arabe


Texte par Marc DAOU


Dernière modification : 26/09/2017

À partir du 26 septembre et jusqu’au 14 janvier 2018, l'IMA propose "Chrétiens d'Orient, deux mille ans d'histoire”, une exposition mettant à l'honneur un riche patrimoine menacé par les crises de la région.

Une histoire bimillénaire exposée à partir du 26 septembre et jusqu’au 14 janvier 2018, à l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris. Les chrétiens d’Orient, dont le sort est souvent évoqué dans les médias au fil des crises qui secouent le monde arabe, ne sont pas seulement une donnée démographique ou une équation géopolitique. C’est aussi une culture, un patrimoine et une histoire plurielle et ininterrompue de communautés diverses qui ont joué un rôle majeur dans le développement culturel, religieux, intellectuel, social et politique de cette région du monde.
L’exposition, inaugurée lundi 25 septembre par le président français Emmanuel Macron et son homologue libanais Michel Aoun, relève l’exploit de mettre en lumière l’histoire et la culture de ces populations (Égypte, Jordanie, Irak, Liban, Syrie et Terre Sainte). Et ce, de l’ère de l’enracinement du christianisme dans la région, en passant par la conquête musulmane à la Nahda (renaissance arabe), jusqu’au défis actuels.
Au fil du parcours sont présentées au public des œuvres exceptionnelles, tels que des manuscrits, des fresques, des objets liturgiques, des stèles, des évangiles et des mosaïques, rassemblés pour la première fois en Europe. Comme par exemple une fresque médiévale de la Vierge à l’enfant en provenance du Liban et datant du XIIIe siècle, ou encore de manuscrits syriaque-orthodoxes jamais vus en Europe.
"Une première mondiale"
"La mission de l’IMA est de mettre en lumière les diverses facettes des cultures et des croyances du monde arabe, or j’ai découvert que jamais une exposition de cette ampleur n’avait été consacrée à l’histoire des chrétiens d’Orient, précise Jack Lang, président de l’IMA, à France 24. Puisque notre rôle est aussi de combler certaines lacunes, petites ou grandes, j’ai décidé avec les équipes de l’Institut d’organiser un évènement à la hauteur de la richesse exceptionnelle du christianisme en Orient, et le résultat est cette première mondiale de par son ampleur et par l’originalité des œuvres présentées".

Fresque représentant la Vierge à l'enfant (Beyrouth Liban, XIIIe siècle). © Marc Daou
Les organisateurs se targuent d’avoir réussi à réunir des œuvres qui proviennent non seulement de musées occidentaux, mais aussi des pays de la région concernée. Une manière selon eux d’associer la mosaïque de communautés vivant sur place, les coptes, les maronites, les syriaques, et les autres églises orientales catholiques et orthodoxes. Pour ce faire, il a été fait appel à l’Œuvre d’Orient, une association de bienfaisance placée sous la protection de l’Archevêque de Paris qui entretient depuis plus de 160 ans, des rapports privilégiés avec la grande majorité de ces églises et avec leurs fidèles.
"Pour nous, il était tout à fait essentiel, qu’à Paris, en France, on rappelle la richesse de cette histoire et de ce patrimoine, sachant les liens que notre pays, dans sa propre histoire, a pu tisser avec ces communautés chrétiennes, explique Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient. Ces 2 000 d’histoire des chrétiens d’Orient sont essentielles pour la civilisation méditerranéenne et mondiale, c’est de cette région qu’est venu le christianisme, et il est important de rappeler, en ces moments troublés, toute cette histoire et nos liens avec elle".
Une histoire menacée
L’ensemble des œuvres présentées sonne en effet comme un rappel que le christianisme est né dans cette région du monde aujourd’hui déchirée par les crises et les conflits. Des crises qui font peser une menace existentielle sur les chrétiens d’Orient.

Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient. © Marc Daou
"Si la situation est loin d’être négative et qu’il existe des signes d’espérance, lorsqu’on on prend le Moyen-Orient dans son ensemble, il y a bien sûr des motifs d’inquiétude et des injustices, lourdes, à dénoncer, des violences et des persécutions, constate Mgr Pascal Gollnisch. Il faut que les responsables musulmans s’interrogent et élaborent une stratégie politique pour que les chrétiens de la région ne se sentent pas perpétuellement menacés dans leurs propres pays, dont ils sont une composante, et que la communauté internationale et la France, qui est autant aimée qu’attendue par ces communautés, prennent leurs responsabilités".
Comme un symbole, le parcours de l’exposition se conclut sur des photographies et des portraits de chrétiens d’Orient. Une manière selon les organisateurs de témoigner que ces communautés sont bel et bien vivantes et encore présentes dans leurs pays, malgré les risques qui pèsent sur elles.
Première publication : 25/09/2017

http://www.france24.com/fr/20170925-chretiens-orient-exposition-ima-histoire-institut-monde-arabe-liban-egypte-syrie-irak

dimanche 24 septembre 2017

L’Église orthodoxe russe accroît son influence au Proche-Orient


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Mis à jour le 22/09/2017 à 15h18

L’intervention militaire russe en Syrie, il y a trois ans, a ouvert un boulevard à l’Église russe orthodoxe pour réactiver au Proche-Orient des réseaux qui remontent à l’époque tsariste.
En affichant sa protection à l’égard des minorités chrétiennes de la région, Moscou marque aussi des points dans la compétition qui l’oppose à Constantinople pour le leadership sur l’orthodoxie.



 Le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures du patriarcat de Moscou, en mai 2014.

Le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures du patriarcat de Moscou, en mai 2014. / Maxim Shemetov/REUTERS

Alors que la Russie opère depuis trois ans un retour spectaculaire au Proche-Orient, via son soutien militaire au régime syrien, l’Église orthodoxe russe étend elle aussi ses réseaux et son influence dans la région. Son but : apparaître comme la principale protectrice des communautés chrétiennes éprouvées.
Le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures du patriarcat de Moscou, achève ces jours-ci une tournée auprès de plusieurs patriarches au Liban et à Chypre. Il y a notamment rencontré Bechara Raï, patriarche de l’Église maronite (catholique), une des plus importantes au Proche-Orient eu égard à son poids politique et démographique dans la société libanaise – un tiers de la population, dont le président libanais Michel Aoun – mais aussi dans le monde arabe chrétien.

Nombre de prélats locaux

Hilarion s’est aussi entretenu avec le patriarche Jean X d’Antioche, à la tête de la plus importante Église orthodoxe en Syrie, ainsi que nombre de prélats locaux. Au menu des discussions : la situation humanitaire des chrétiens en Syrie et en Irak et l’aide apportée par l’Église orthodoxe russe ces dernières années.
L’activisme russe en faveur des chrétiens d’Orient ne date pas de l’ère Poutine. Depuis Catherine II et durant tout le XIXe siècle, la protection des minorités orthodoxes dans la région était le cheval de bataille de l’empire russe, tandis que la France et l’Autriche assuraient la protection des catholiques. Même la parenthèse soviétique, marquée en Russie par des persécutions anti-chrétiennes massives, n’a pas altéré les liens entre l’Église de Moscou et les Églises orthodoxes au Proche-Orient, en particulier le patriarcat d’Antioche.

Au temps de l’URSS

« Au temps de l’URSS, de nombreux prêtres et évêques de la région ont été formés au séminaire de Zagorsk près de Moscou, relate Christian Lochon, enseignant à l’université de Paris II et consultant auprès de l’Œuvre d’Orient. Ces religieux arabes repartaient avec la bonne parole et les subventions de Moscou, qui utilisait ce clergé comme un relais dans la région. »
Le grand retour de la Russie post-soviétique dans le jeu syrien s’accompagne d’une diplomatie religieuse très active. Des visites au plus haut niveau avaient déjà eu lieu : le patriarche Kirill de Moscou à Alep en 2011, le patriarche Jean X d’Antioche à Moscou en 2014. Depuis, de nombreuses délégations de chrétiens du Proche-Orient se sont rendues en Russie, en particulier les patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem, ainsi que les chefs des Églises copte, catholique arménienne et assyrienne d’Orient.

Diplomatie religieuse

L’influence de l’Église orthodoxe russe passe aussi par la réactivation de l’antique Société impériale orthodoxe de Palestine (Siop). En 2013 déjà, la Siop avait ainsi dépêché 70 tonnes d’aide à Damas, auxquelles s’était ajouté un chèque de 1 million d’euros versés par le patriarcat de Moscou. « Par ailleurs, il va certainement y avoir une aide russe pour reconstruire les églises et monastères détruits comme celui de Saint-Georges dans la vallée des chrétiens, pronostique Christian Lochon. Assad s’est rendu il y a quelques mois au monastère féminin Notre-Dame de Saidnaya pour rassurer les sœurs sur leur avenir… Cela fait clairement partie de la stratégie des gouvernements syrien et russe. »
« Les Russes essaient aujourd’hui d’installer des antennes de la Siop un peu partout au Proche-Orient pour en faire des relais d’influence », confirme Nicolas Kazarian, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). L’ouverture d’une antenne en Turquie serait même à l’étude. Une perspective vue d’un mauvais œil par le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos 1er, qui exerce depuis Istanbul une primauté symbolique sur l’ensemble des orthodoxes dans le monde.
Au cours de sa tournée proche-orientale, le métropolite russe Hilarion a aussi lancé des invitations à plusieurs patriarches orientaux pour venir célébrer à Moscou, en décembre, le centenaire du rétablissement du patriarcat russe. Une manière, pour la plus puissante des Églises orthodoxes, de reprendre la main après avoir boycotté, l’an dernier, le concile panorthodoxe présidé par Bartholomeos en Crête.







Samuel Lieven