Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 8 août 2014

La fin de la peur pour les chrétiens d'Irak qui arrivent en France

La plus grande ville chrétienne d'Irak tombe aux mains des djihadisteskore1

http://www.lefigaro.fr/international/2014/08/07/01003-20140807ARTFIG00119-la-plus-grande-ville-chretienne-d-irak-tombe-aux-mains-des-djihadistes.php


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Irak : les djihadistes s'emparent de Qaraqosh la chrétienne

http://www.lefigaro.fr/international/2014/08/07/01003-20140807ARTFIG00303-les-djihadistes-s-emparent-de-qaraqosh-la-chretienne.php


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Chrétiens d'Orient : les insupportables hésitations de la communauté internationale

Chrétiens d'Orient : les insupportables hésitations de la communauté internationale

Chrétiens d'Orient : les insupportables hésitations de la communauté internationale

Des chrétiens réfugiés irakiens à Dahuk, le 5 août.

FIGAROVOX/TRIBUNE - Les troupes de l'Etat Islamique contrôlent désormais Karakosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak. Maxime Tandonnet s'étonne qu'il ait fallu attendre le pire pour que la communauté internationale commence enfin à réagir.


Maxime Tandonnet décrypte chaque semaine l'exercice de l'État pour FigaroVox. Il est historien et auteur de nombreux ouvrages, dont une Histoire des présidents de la République (Perrin, 2013). Vous pouvez aussi le lire sur son blog.


Après Mossoul, Karakosh, la ville qui compte le plus grand nombre de chrétiens en Irak, vient à son tour de tomber le 7 août aux mains des djihadistes de l'Etat islamique. Des dizaines de milliers de chaldéens, menacés de mort, sont obligés de fuir cette cité. Les églises sont occupées, les croix brûlées. Les chrétiens, au nombre de deux millions en Irak au début des années 2000, ne seraient plus que 400 000 aujourd'hui, contraints de vivre dans la terreur. Un phénomène d'épuration ethnique est en ce moment à l'oeuvre dans ce pays. L'inaction de la communauté internationale est incompréhensible. En 1999, une coalition dirigée par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France avait bombardée la Serbie pendant plusieurs semaines à la suite des exactions commises envers les habitants du Kosovo. Aujourd'hui, la destruction d'une communauté ne suscite que l'indifférence ou bien des réactions sans commune mesure avec la dimension du drame. Les dirigeants politiques montrent une étrange discrétion face au massacre en cours. Aucune opération armée pour venir en aide aux victimes n'est bien entendu envisagée, ni même évoquée en tant que possibilité. Le conseil de sécurité de l'ONU reste coi. Le silence du monde intellectuel et médiatique, des autorités morales promptes à s'indigner du sort des minorités dans le monde est particulièrement assourdissant. Qui parle aujurd'hui du «devoir d'ingérence» de la communauté internationale? Jadis, les chrétiens d'Orient, sous l'Empire ottoman, étaient pourtant des minorités auxquelles l'Europe et la France en particulier accordaient une protection particulière.

Ce lâche abandon a des causes multiples. Le monde occidental qui a largement participé à la déstabilisation de l'Irak, apparaît aujourd'hui comme englué dans sa mauvaise conscience. Le chaos qui est en train de s'installer au Moyen-Orient avec la naissance d'un «califat» jihadiste entre l'Irak et la Syrie, signe son échec cuisant dans cette région du monde. Le silence et l'indifférence actuels du monde occidental portent la marque de la défaite et de la résignation. En outre, aux yeux de l'intelligentsia bien pensante européenne, prendre la défense de chrétiens, même menacés de mort, revêt une connotation «réactionnaire»: «Croisade à droite pour les chrétiens d'Irak» titre un grand quotidien du matin. L'idéologie de la haine de soi - de «l'héritage chrétien» honni - est plus que jamais en toile de fond de ce lâche abandon. Sommet du paradoxe: la bonne conscience humanitaire, devenue sélective, est en train d'engendrer deux catégories d'hommes: ceux qui ont droit à la compassion et à la protection de la communauté internationale, et les autres, chrétiens, qui n'y aurait pas droit tout autant. Les récupérations, amalgames extrémistes en tout genre, destinés à accabler des populations musulmanes en général - qui n'ont strictement aucun rapport avec ce drame - ne font qu'amplifier la confusion et aggraver la paralysie générale. La chute de Karakosh peut elle provoquer une prise de conscience, un sursaut? Le droit d'asile et l'accueil des chrétiens d'Orient en Europe ne constituent en aucun cas une réponse suffisante. Le Moyen-Orient est aussi le berceau des chrétiens qui y sont chez eux, après des siècles de vie en commun et dans l'harmonie avec les musulmans. Ils revendiquent le droit de garder leur maison et d'y résider en paix et en sécurité . Face à un groupuscule dont l'idéologie et les méthodes rappellent les heures les plus sombres de l'histoire, la discrétion du monde occidental renvoie au mot fameux de Winston Churchill: «...vous aurez la honte et la guerre».



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Irak : 118 églises victimes d’attentats depuis 2004 : Observatoire de l'islamisation

Irak : 118 églises victimes d'attentats depuis 2004 : Observatoire de l'islamisation

5/8/2014-Irak : 118 églises victimes d'attentats depuis 2004

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Depuis 2004, c'est-à-dire en dix ans, ce sont 118 églises chrétiennes irakiennes qui ont été victimes d'attentats à la bombe : 45 à Bagdad, 64 à Mossoul, 8 à Kirkouk et 1 à Ramadi. C'est ce que nous rappelle hier un courriel d'Assyrian Inernational News Service. L'agence précise également que depuis la prise de contrôle de Mossoul, le 10 juin dernier, par l'État Islamique d'Irak et du Levant (désormais État Islamique), les 45 églises de la ville ont été soit détruites, soit occupées, soit transformées en mosquées par les islamistes. On pourra lire (en anglais) et télécharger ici un rapport de l'agence, initialement rédigé le 12 juin 2007 et mis à jour le 2 août 2014, sur Un génocide naissant : le nettoyage ethnique des Assyriens d'Irak (Incipient Genocide. The Ethnic Cleansing of the Assyrians of Iraq). - See more at: http://www.christianophobie.fr/breves/irak-118-eglises-victimes-dattentats-depuis-2004#sthash.HZNpJZ7t.dpuf



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jeudi 7 août 2014

Les évêques maronites engagent les députés à respecter leur mandat constitutionnel - L'Orient-Le Jour

Les évêques maronites engagent les députés à respecter leur mandat constitutionnel - L'Orient-Le Jour

Les évêques maronites engagent les députés à respecter leur mandat constitutionnel

Le collège épiscopal maronite réuni à Bkerké, sous la présidence du patriarche Raï, comme chaque premier mercredi du mois, a exhorté hier les députés à respecter leur mandat constitutionnel et à élire un nouveau président de la République dans le délai constitutionnel qui a commencé à courir, à partir du 25 mars.
Dans le communiqué qui a clôturé leur réunion, les évêques maronites ont commencé par dénoncer la tentative d'enlèvement de Semaan Atallah, évêque maronite de Deir el-Ahmar-Baalbeck, sur une route de la Békaa, et demandé au gouvernement, à l'armée et aux forces de sécurité « d'éradiquer le phénomène des prises d'otages crapuleuses ».
Ils se sont félicités ensuite de l'entrée en vigueur d'un plan de sécurité et de pacification de Tripoli, et pressé les hommes politiques « de l'appuyer pour en garantir le succès ». Parallèlement, ils ont interpellé les combattants et les ont exhortés « à ne plus servir de courroie de transmission à des combats extérieurs au Liban qui compromettent un long passé de convivialité », considérant que « toute allégeance mercenaire à l'étranger, aussi gagnante qu'elle apparaisse, est une perte irréparable pour la patrie et le peuple libanais ».
Les évêques ont exprimé leur estime pour les efforts déployés pour la remise en liberté des religieuses de Maaloula, et réclamé que l'on redouble d'effort pour obtenir la libération des deux évêques enlevés Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi, de tous les prêtres et otages de la guerre en Syrie, « ainsi que les détenus libanais dans les prisons syriennes », ce qui contribuera à « tourner une page pénible des relations libano-syriennes ».
Parallèlement, les évêques ont condamné les atteintes aux lieux de culte et aux vestiges archéologiques, « comme si l'on cherchait à effacer la mémoire de la Syrie ».

Le gouvernement
Les Libanais « placent leurs espoirs dans le nouveau gouvernement en cette étape délicate de l'histoire du Liban », poursuit le communiqué, et « jugent regrettables les manifestations qui paralysent les institutions et le cours normal de la vie, faute de solutions satisfaisantes pour tous à des problèmes comme la violence domestique contre les femmes, l'échelle des traitements et salaires, les journaliers d'EDL, etc. ».
Par ailleurs, ajoute le texte, le collège épiscopal réclame « la promulgation de la loi relative à l'égalité fiscale entre toutes les communautés, le plus vite possible ».

L'élection présidentielle
« L'entrée en vigueur du délai constitutionnel pour l'élection d'un nouveau chef de l'État, à six ans du centenaire de la proclamation du Grand Liban, engage la responsabilité de toutes les personnes concernées à respecter les dispositions de la Constitution et l'esprit du pacte national, ainsi que l'exercice de la démocratie et le respect du principe de l'alternance », souligne enfin le communiqué.
L'Assemblée épiscopale « exhorte les responsables, députés en tête, à accomplir ce devoir le plus rapidement possible, et à hisser le Liban au niveau de ses responsabilités historiques internes et externes », conclut le texte.



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L’Assemblée des évêques maronites revient à la charge : priorité absolue à l’élection présidentielle - L'Orient-Le Jour

L'Assemblée des évêques maronites revient à la charge : priorité absolue à l'élection présidentielle - L'Orient-Le Jour

OLJ - 7/8/2014-L'Assemblée des évêques maronites revient à la charge : priorité absolue à l'élection présidentielle

L'Assemblée des évêques maronites a tenu hier, comme chaque premier mercredi du mois, sa réunion mensuelle au siège patriarcal d'été de Dimane (Liban-Nord), sous la présidence du patriarche Raï. Au terme de sa réunion, elle a publié un communiqué dans lequel elle apporte son plein appui au patriarche au sujet de la priorité absolue que revêt, au regard des institutions, l'élection d'un nouveau président de la République libanaise ; l'Assemblée apporte en outre un appui inconditionnel à l'armée dans son combat contre les fondamentalistes « takfiris » à Ersal.
Par ailleurs, les pères synodaux, tout en accordant aux revendications des enseignants une certaine légitimité, estiment que le droit des étudiants à leurs diplômes passe avant celui des enseignants.
Enfin, sur ce qui se passe en Irak et à Gaza, les positions de l'Église maronite sont attendues : la présence chrétienne en Orient est une nécessité de civilisation pour cette partie du monde et le règlement du drame palestinien réside dans la reconnaissance de leur droit à un État avec pour capitale Jérusalem.
Voici de larges extraits du communiqué de l'Assemblée des évêques :

La confiance du monde
1- « L'Assemblée des évêques appuie les positions du patriarche et ses appels répétés en faveur de l'élection présidentielle, convaincue que la vacance du siège présidentiel vide la République de son sens, et entraîne de graves conséquences pour le pays et la confiance que le monde place dans le Liban. Ils estiment que les divergences politiques, en démocratie, sont choses naturelles et peuvent être positives, mais qu'elles se transforment en malédiction si la division s'approfondit, comme on le voit chez nous. Ils invitent donc à nouveau les députés et l'ensemble des forces politiques, en ce troisième mois de vacance du siège présidentiel, à accomplir leur devoir constitutionnel (...) de sorte que le Liban retrouve sa place parmi les pays avancés. »

2- « Les incidents sanglants à Ersal provoqués par des groupes fondamentalistes takfiris étrangers ont alarmé les évêques et tous les Libanais (...) Les pères synodaux proclament leur appui total à l'armée libanaise et aux forces de sécurité, et demandent aux blocs politiques et à tous les Libanais de leur offrir l'appui politique et social, à l'image de ce que le gouvernement a fait (...) Ils expriment aussi leur confiance totale dans la sagesse de l'institution militaire (...) et demandent aux pays amis de lui fournir tout ce dont elle a besoin comme équipement, pour lui permettre d'accomplir sa tâche en toute assurance et confiance. »

Le budget, l'Irak
3- « Les pères s'inquiètent d'une situation économique qui se dégrade et pressent le gouvernement de mettre au point un plan de salut économique qui épargnerait au pays un surcroît de pauvreté et d'exode ; ils accordent une pleine attention aux revendications légitimes des ouvriers, employés et enseignants, qui demandent à être satisfaits en fonction des possibilités de l'État, sans en grever le budget ni alourdir sa dette. Mais dans le même temps, ils regrettent que les étudiants des classes terminales soient pris comme des otages de ces revendications. Ils demandent donc que les responsables accordent aux étudiants la liberté de déterminer leur sort et de s'inscrire dans les universités avant qu'il ne soit trop tard, y voyant un droit et une justice qui surpassent toute autre considération. »

4- « Les pères synodaux dénoncent la désacralisation des églises et autres lieux de culte, et les agressions terroristes contre certaines minorités irakiennes, en particulier à Mossoul et dans sa région (...) Ils expriment en outre leurs inquiétudes quant aux dangers courus par les chrétiens de Syrie, en particulier dans la région de Hassaké, au cas où ces dangers se concrétisent, c'est tout un passé que l'on croyait révolu qui ressurgirait sous les yeux du monde entier et dans le mutisme le plus entier, l'impuissance des Nations unies et celui des pays développés, sous les yeux d'un monde arabe qui s'est toujours vanté d'abriter un pluralisme culturel qui fut à l'origine de sa modernité, et qui a fait la fierté des Arabes et des musulmans. Ils joignent leurs voix à l'appel lancé par le patriarche des Chaldéens, Luis Raphaël Sako, le 5 août. Ils pensent que la présence chrétienne en Orient est une nécessité de civilisation, un alignement sur les démocraties pluralistes qui ont tourné la page des années de racisme, d'exclusion et de violence religieuse. Ils mettent enfin en garde l'Occident contre tout encouragement à émigrer qu'ils offriraient aux chrétiens orientaux, ce qui reviendrait à signer le faire-part de décès de la démocratie en Orient, et à ouvrir toutes grandes des portes aux conflits ethno-religieux qui épuiseraient la planète tout entière. »

Le carnage à Gaza
5- « Les pères synodaux condamnent le carnage provoqué par Israël à Gaza (...) au milieu d'un honteux silence arabe et occidental. Ils jugent que ce drame n'aura de fin que dans la reconnaissance du droit du peuple palestinien à un État indépendant avec pour capitale Jérusalem, et l'octroi à Jérusalem du statut de ville ouverte placée sous protection internationale, ainsi que dans l'arrêt de la politique expansionniste israélienne sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme, faute de quoi l'avenir sera fait d'une succession d'épisodes sanglants. »



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Arrivée en France des onze premiers réfugiés chrétiens irakiens munis d’un visa d’asile - PARIS, d’Élie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour

Arrivée en France des onze premiers réfugiés chrétiens irakiens munis d'un visa d'asile - PARIS, d'Élie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour

Arrivée en France des onze premiers réfugiés chrétiens irakiens munis d'un visa d'asile

Elish Yako, délégué en charge des chrétiens d'Irak de la Coordination chrétiens d'Orient en danger (Chredo) et secrétaire général de l'Association d'entraide aux minorités d'Orient (AEMO), accueille ce matin à l'aéroport de Roissy les onze premiers réfugiés chrétiens originaires de Mossoul, bénéficiaires d'un visa d'asile de la France. Dimanche 10 août, une messe sera célébrée en leur présence à l'église irakienne Notre-Dame de Chaldée (13, rue Pajol 75018 Paris) en l'honneur de tous les martyrs chrétiens en Irak. Le calvaire de cette famille chrétienne, qui bénéficiait déjà de la protection du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et dont le cousin l'archevêque de Mossoul Mgr Faraj Raho avait été enlevé et assassiné à Mossoul le 13 mars 2008, va enfin s'achever avec l'entrée sur le territoire national obtenue grâce à l'action de l'AEMO et de son secrétaire général Elish Yako.
C'est la première fois depuis 2012 que la France délivre un visa d'asile pour une famille chrétienne irakienne. Rappelons que de 2008 à 2012, le gouvernement français s'était appuyé sur l'AEMO pour mettre en œuvre le programme Irak 500, qui a permis à 1 200 chrétiens d'Irak de bénéficier d'un visa d'asile en France.
De surcroît, après l'attentat du 31 octobre 2011 contre la cathédrale Notre-Dame de Bon Secours à Bagdad, le gouvernement français s'était aussi appuyé sur l'AEMO pour faire venir les blessés et les familles, soit environ 200 personnes afin de les soigner en France. La Coordination chrétiens d'Orient en danger (Chredo), son président Patrick Karam et son responsable Elish Yako tiennent à saluer le geste de l'actuel gouvernement français tout en rappelant que le visa d'asile doit être accordé de manière ponctuelle en cas « d'extrême nécessité » ; l'impérieuse priorité de la France et des Nations unies devant être d'assurer la protection des différentes communautés en Irak, notamment chrétiennes, afin de leur permettre de demeurer sur place et d'y vivre dignement et en toute sécurité.



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Des djihadistes prennent la plus grande ville chrétienne d'Irak

Des djihadistes prennent la plus grande ville chrétienne d'Irak
7/8/2014

Des djihadistes prennent la plus grande ville chrétienne d'Irak

Des habitants de la ville de Sinjar, à l'ouest de Mossoul, fuient le conflit.
Des habitants de la ville de Sinjar, à l'ouest de Mossoul, fuient le conflit. | REUTERS

Des djihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont emparés, jeudi 7 août, de Karakoch, la plus grande ville chrétienne d'Irak, près de Mossoul. Ils ont également pris le contrôle sur des zones alentour abandonnées dans la nuit de mercredi à jeudi par les forces kurdes.

« Les villes de Karakoch, Tel Kaif, Bartella et Karamlech ont été vidées de leurs habitants et sont maintenant sous le contrôle des insurgés », a affirmé Mgr Joseph Thomas, archevêque chaldéen de Kirkouk et Souleimaniyeh.

Lire le décryptage : Qui sont les chrétiens d'Irak ?

>> Voir notre carte des villes irakiennes prises par l'Etat islamique :

« LES ÉGLISES SONT OCCUPÉES »

Des dizaines de milliers d'habitants de la région ont dû prendre la fuite pour échapper aux violences. « C'est une catastrophe, une situation tragique», a déclaré Mgr Joseph Thomas.

Le patriarche chaldéen Louis Sako évoque pour sa part le chiffre de 100 000 chrétiens contraints à fuir les violences et affirme que, dans les villes aux mains des djihadistes, « les églises sont occupées, leurs croix ont été enlevées ». Plus de 1 500 manuscrits ont aussi été brûlés, selon lui.

Lire aussi : Le témoignage d'une chrétienne : « L'Irak est en train de se suicider »

Karakoch est une ville entièrement chrétienne située entre Mossoul, la principale ville tenue par l'EI en Irak, et Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan. Elle compte habituellement 50 000 habitants, mais avait récemment accueilli nombre de chrétiens chassés de Mossoul.

Dans cette dernière ville, les djihadistes avaient en effet lancé à la mi-juillet un ultimatum aux chrétiens : soit ils se convertissaient à l'islam, soit ils payaient un impôt spécial, la djizya, ou ils avaient quelques heures pour fuir la ville. S'ils ne répondaient pas à cet ultimatum, ils seraient tués « par le glaive ». Au total, 35 000 chrétiens étaient présents à Mossoul avant le début de l'offensive des djihadistes. Selon le patriarche de l'Eglise catholique chaldéenne, tous ou presque ont quitté la ville.

VISAS D'ASILE

Mgr Louis Sako a exhorté la communauté internationale à agir, redoutant un « génocide » :

« Aujourd'hui, nous lançons un appel avec beaucoup de douleur et de tristesse, au conseil de sécurité de l'ONU, à l'Union européenne et aux organisations humanitaires, pour qu'ils aident ces gens en danger de mort. »

Face à l'urgence de la situation, la France avait annoncé être prête à accorder l'asile en France aux chrétiens d'Orient. Jeudi, onze membres d'une même famille, parents de l'archevêque de Mossoul enlevé et assassiné en 2008, ont bénéficié pour la première fois depuis le début de la crise irakienne d'un visa d'asile. Arrivés à l'aéroport de Roissy, ils ont expliqué qu'« une chasse aux chrétiens a été lancée » à Mossoul. 

Avant l'invasion américaine de 2003, plus d'un million de chrétiens vivaient en Irak, dont plus de 600 000 à Bagdad. Mais, en raison des violences meurtrières qui ont secoué le pays depuis dix ans, ils ne sont aujourd'hui pas plus de 400 000 sur l'ensemble du territoire.

Lire aussi : En Irak, moitié moins de chrétiens qu'il y a vingt ans

LA COMMUNAUTÉ YAZIDIE MENACÉE

Menés par l'Etat islamique, qui était déjà bien implanté en Syrie, des insurgés sunnites ont lancé en juin une offensive fulgurante dans le nord et l'ouest de l'Irak, s'emparant de vastes pans de territoire essentiellement sunnite. A la faveur de la déroute de l'armée, les forces kurdes, de loin les mieux entraînées et organisées du pays, ont pris position hors de leurs frontières officielles, élargissant officieusement le Kurdistan de 40 %. Mais depuis fin juillet, les peshmergas reculent inexorablement dans la province de Ninive, dont Mossoul est la capitale.

Parmi les plus récentes conquêtes de l'EI figure la région de Sinjar, bastion de la minorité yazidie, une communauté kurdophone pré-islamique considérée par les djihadistes comme « adoratrice du diable ». Des dizaines de milliers de personnes ont fui dans la panique et se retrouvent piégés, sans eau ni nourriture, dans les montagnes désertiques environnantes. D'autres tentent de fuir vers la Turquie.

Lire aussi : Le calvaire des yazidis irakiens chassés par les djihadistes de l'Etat islamique



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Mgr Sako : "Tout le monde a peur, c'est la panique" - Aleteia 7/8/2014

Mgr Sako : "Tout le monde a peur, c'est la panique" - Aleteia

Mgr Sako : "Tout le monde a peur, c'est la panique" - Aleteia

"Aujourd 'hui il y a un vide, un vide... Le gouvernement n'a pas de force pour contrôler tout le pays, constate Mgr Sako. Et maintenant il y a les élections, le parlement est en réunion. Ils n'ont pas d'avions pour attaquer. Il n'y a pas une armée, une véritable armée. C'est différent de la Syrie. En Syrie, l'armée attaque ces terroristes, mais ici, qui les attaque ? Les Kurdes se sont retirés parce qu' ils n'ont que leurs mitraillettes. Les peshmergas, je n'ai pas idée de ce qu'ils font. Ce que je sais, c'est que presque toute la plaine de Ninive est aux mains de l'Etat islamique. Tout le monde a peur, c'est la panique.
Des milliers de gens ont quitté leurs maisons. Ils marchent à pied pour rejoindre une ville kurde un peu plus sûre. Mais même pour ça, il faut marcher trois ou quatre heures… Il y a des femmes enceintes, des vieillards, des malades. Je crois qu'il faut mobiliser l'opinion publique tous les états, parce que c'est une catastrophe humaine."

 


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Rappel :Communique de la reunion mensuelle des prelats maronites, Aout 2014 :

http://www.lorientlejour.com/article/861585/les-eveques-maronites-engagent-les-deputes-a-respecter-leur-mandat-constitutionnel.html


سعد بن طفلة العجمي- وزير إعلام سابق في الكويت : كلنا داعش ،الشرق القطرية ٧/٨/٢٠١٤


لماذا استغربنا ظهور "داعش"؟ لماذا رأينا في ظهورهم الدامي وسلوكياتهم المتحجرة شيئا نكرا؟ تنشر وسائل التواصل الاجتماعي صورا وأفلاما تسجيلية تسجل بعض أهوالهم وبشائعهم، وهي حلقة في سلسلة من التاريخ الدامي الحديث والقديم بالعراق خصوصا وفي منطقتنا العربية عموما، ولئن تعمدت "داعش" نشر فظائعها، فإن فظائع "قوات" المالكي يحرص على طمسها، وهي تتشابه بدرجات مع شنائع صدام ومن سبقه ولا تختلف كثيراً عما تعج به سجون الأنظمة العربية جميعاً.
عناصر "داعش" يتصرفون وفقاً لترجمتهم للدين الإسلامي، ومن الواضح أن انتشار هذه الترجمة وسيطرتها على عقولهم وغسيلها لمخهم لم تأت من فراغ، فالقوى الدينية السياسية قاطبة دون استثناء تنكر تصرفاتهم وتوقيتها لكنهم لا ينكرون أنهم يتصرفون وفق فتاوى ورؤى دينية موجودة، قد يرون تشددها وينكرون توقيتها، لكنهم لا ينفون وجودها بالكامل، والسؤال هو: كيف انتشر مثل هذا التطرف الدامي وقوانا الدينية السياسية المرخصة والتي تعيش بيننا تدعي ليل نهار أنها قوى وسطية وتسامح وتعايش!؟
الحقيقة التي لا نستطيع نكرانها، أن "داعش" تعلمت في مدارسنا وصلّت في مساجدنا، واستمعت لإعلامنا، وتسمّرت أمام فضائياتنا، وأنصتت لمنابرنا، ونهلت من كتبنا، وأصغت لمراجعنا، وأطاعوا أمراءهم بيننا، واتبعوا فتاوى من لدننا، هذه الحقيقة التي لا نستطيع إنكارها. "داعش" لم تأت من كوكب آخر، ولا هي خريجة مدارس الغرب الكافر أو الشرق الغابر، وإن كان بعضهم يحمل جنسية دول "الكفر"، ولكن تعبئتهم الفكرية والدموية أتت من مشايخنا ومناهجنا ومناهلنا الدينية السياسية.
جغرافيا مناهجنا ترسم لهم خرائط الوهم الديني عن أمة كانت، متجاوزة بذلك مفهوم الدولة المدنية العصرية، ولا تعترف بحدود جغرافية ولا واقعية سياسية، فلماذا نستغرب إزالتهم للحدود وعدم اعترافهم بها؟ وتاريخ مناهجنا التعليمية يسرد لهم أوهاماً من سراب الخديعة والتزوير لحقائق التاريخ، يدرسون التاريخ كسرد لقصص وخزعبلات لا يجوز التحقق منها ناهيك عن التشكيك في صحة حدوثها من عدمه، ومبدأ الشك هو أحد أسس دراسة التاريخ كعلم، روايات تنسخ وتكرر مع تعديلات متفاوتة وبطرق سردية متفاوتة حسب الراوي ومقدار العاطفة والدموع والصراخ الدراماتيكي الذي يصاحب طريقة السرد "لزوم" التأثير على صغار الجماهير التي يغرس في عقولهم قوالب جامدة لا تقبل التشكيك ولا النقد والتحليل والتساؤل، ويرسم لهم تاريخا طوباويا يحنون "للعودة" إليه، فلا يهمهم المستقبل ولا يستقرئون خرائطه وتوقعاته بشكل علمي، فلقد اختصر له أصحاب "الفتاوى على الهوا" أن تفجير نفسه بالكفار وبكل من يخالفهم سوف تختزل له المستقبل وتطير به في أحضان الحور العين وجنان النعيم. فلماذا نتعجب من معاملتهم للمسيحيين وتهجيرهم أو فرض الجزية عليهم؟ أوليس هذا القانون في الدولة الدينية؟ وهل هناك بين وسطيينا من ينكر ما قاموا بفعله ضد مسيحيي الموصل من حيث المبدأ؟ أم أنهم ينكرون ذلك من حيث التوقيت وتحاشيا للصدام في غير وقته ومكانه وحسب؟
"داعش" هي إعلان إفلاسنا كأمة وكدول وكفكر وساسة ومثقفين ورجال دين وإعلام ومناهج ومدارس وتعليم، هي إعلان شهادة وفاة كل المحاولات البائسة لإقامة الدول المدنية العصرية التي يختلط فيها الدين مع السياسة، هي الدليل القاطع على أننا سنراوح في مكاننا ولن نلحق بالأمم المتقدمة ما دمنا نعلّم أطفالنا في المدارس الغيبيات والطبيعيات في آن واحد، لنخلق جيلاً منفصم الشخصية – معزولاً عن الواقع ومبهوراً بتقدم الأمم.
باختصار، نحن جميعا "داعش"، نحن الذين خلقناها وصنعناها وربيناها وعلمناها وجندناها وشحنّاها وعبأناها ثم وقفنا حيارى أمام أهوالها التي صنعناها بأيدينا.

المصدر: صحيفة "الشرق" القطرية
سعد بن طفلة العجمي- وزير إعلام سابق في الكويت
7 آب 2014 الساعة 11:46


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Appel du patriarche Sako à la communauté internationale | Riposte-catholique

Appel du patriarche Sako à la communauté internationale | Riposte-catholique

Appel du patriarche Sako à la communauté internationale

mgr-sakoC'est un véritable cri d'angoisse que le patriarche chaldéen catholique Louis Raphaël SAKO a exprimé dans son courrier daté du 5 août 2014. Dans cette lettre adressée au pape François, aux patriarches d'Orient et aux présidents des conférences épiscopales, le patriarche chaldéen catholique décrit les dernières tragédies subies par les chrétiens d'Irak, mais aussi la situation fragile de l'Irak qui menace la survie et la stabilité des chrétiens. Il souligne d'abord « qu'il n'a y pratiquement pas de collaboration entre le Gouvernement central et celui de la Région Kurde ». On sait qu'en réalité l'Irak est constitué de trois blocs ; le Kurdistan est une entité quasi autonome, tout comme l'État irakien qui se réduit de facto à la communauté chiite. Les partis politiques semblent avoir prouvé leur inefficacité : « ils ont échoué à toute œuvre tangible, et ce pour des raisons devenues bien connues de tous, y compris de ces partis eux-mêmes. » Quant à l'Église, « elle, se trouve toute seule, plus qu'en tout autre temps ; néanmoins, il est fortement exigé de ses leaders de réagir, quand bien même il est trop tard, en exerçant la pression nécessaire sur la communauté internationale ainsi que sur ceux qui détiennent les décisions à prendre, en vue de solutions fondamentales à ces crimes scandaleux et à ces conspirations destructives, touchant surtout les citoyens désarmés. » Avis aux Églises d'Occident. Le patriarche lance à nouveau un appel à la communauté internationale : « nous avons à revendiquer une opération politique de grande envergure et au niveau international. » Mais ce sont surtout les « super puissances » que le patriarche interroge, leur demandant « de se libérer de leurs intérêts étroits, et de s'unir en vue d'une solution politique et pacifique qui mettrait fin à ces conflit », mais aussi d'« exercer vigoureusement leur pression sur ceux qui soutiennent financièrement et entrainent militairement ces cliques, et ceci pour couper court aux sources de la violence et de la radicalisation ». On sait que certains insurgés ne manquent pas d'appuis financiers de la part de certains pays du Proche-Orient… Enfin, le patriarche sollicite pour les chrétiens « une aide humanitaire urgente, comme ils ont besoin d'une protection véridique efficace et de nature permanente, sensée les rassurer, pour qu'il n'y ait pas de terme à leur existence dont les origines sont profondément enracinées en Irak ». Évidemment, ce message « concerne aussi les chrétiens dans les autres parties du Moyen-Orient qui est en train de s'enflammer et de se déchirer. » La question de la survie des chrétiens d'Orient concerne toute la région. Elle constitue un paramètre à prendre en compte dans tout règlement des conflits envisagé dans la région. La balle est dans le camp des occidentaux.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 6 août 2014

De Saint-Louis à la guerre du Liban : la France, protectrice des chrétiens d'Orient

De Saint-Louis à la guerre du Liban : la France, protectrice des chrétiens d'Orient

De Saint-Louis à la guerre du Liban : la France, protectrice des chrétiens d'Orient

Monseigneur Barbarin parle à des fidèles irakiens, à Kirkouk, le 31 juillet.

FIGAROVOX/ANALYSE - L'historien Jean-Louis Thiériot rappelle les liens qui unissent les chrétiens d'Orient et la France depuis Saint-Louis. Une constante de la diplomatie française, qui a traversé les révolutions et les changements de régime.


Jean-Louis Thiériot est un avocat, historien (spécialiste de l'histoire contemporaine) et homme politique français. Son dernier ouvrage, François-Ferdinand d'Autriche: de Mayerling à Sarajevo, est paru aux éditions Tempus.


Pour la communauté internationale, le martyre des chrétiens d'Irak est un drame de plus. Pour la France, c'est un défi majeur car «la protection des chrétiens d'Orient» est un marqueur essentiel de notre diplomatie. Son histoire vaut d'être rappelée, car on oublie trop souvent qu'elle remonte au Moyen Âge.

Saint Louis a été le premier à lui donner une formulation officielle. En 1248, il entreprend la septième croisade pour sauver le royaume latin de Jérusalem. En route vers la Terre sainte, il fait escale à Chypre. Les chrétiens maronites en exil lui font triomphe. Convaincu que ces populations, dont le principal foyer de peuplement se situe autour du Mont-Liban, peuvent être l'avant-garde de la reconquête à venir, Saint Louis s'en proclame le protecteur: «Pour nous, déclare-t-il dans la charte du 24 mai 1250, et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner à vous et à tout votre peuple notre protection spéciale comme nous la donnons aux Français eux-mêmes.» C'est un texte fondateur car, pour la première fois, il accorde des garanties à des populations étrangères vivant sous la domination de princes musulmans.

L'échec des croisades ultérieures et l'irrésistible progression de l'Empire ottoman vide cette protection de l'essentiel de sa substance. Mais elle ne cesse de hanter l'esprit de nos rois. Désireux d'affaiblir la maison d'Autriche, François Ier fait alliance avec Soliman le Magnifique en signant les fameuses «capitulations». Paris y gagne d'abord des avantages commerciaux qui lui confèrent un quasi-monopole sur le commerce avec le Levant. Mais la défense des chrétiens n'est pas oubliée. De jure, les «capitulations» n'accordent de garantie qu'aux Français. Cependant la France se fait aussi attribuer la garde des Lieux saints, ce qui lui donne un poids particulier.

Constamment renouvelées jusqu'à la Révolution française, les «capitulations» apparaissent de plus en plus comme un recours pour les chrétiens de l'Empire ottoman. En 1604, la France devient protectrice de l'ensemble des pèlerins européens. En 1625, le père Joseph, l'éminence grise de Richelieu, obtient l'autorisation d'envoyer des missionnaires à Alep. En contact étroit avec les consuls français, ils tissent un réseau très dense de soutien aux chrétiens locaux. De facto, la France devient la protectrice de tous les chrétiens d'Orient. Dans le Théâtre de la Turquie, publié en 1682 par Michel Febvre, pseudonymed'un ecclésiastique, on peut lire: «Les chrétiens d'Orient opprimés sous le joug des infidèles fondent leur espérance dans la croyance qu'ils vont être un jour délivrés par un roi de France.»

Les régimes passent. La tradition demeure. La lente agonie de l'Empire ottoman aiguise les convoitises. Tout à son obsession de s'assurer le contrôle des détroits et d'obtenir un débouché en Méditerranée, la Russie cherche à accroître son influence dans les principautés de la Sublime-Porte. En 1846, le jour du vendredi saint, les communautés catholiques françaises et orthodoxes russes en viennent aux mains à Jérusalem. On relève quarante morts dans la basilique du Saint-Sépulcre. La situation s'enlise jusqu'en 1854. Poussé par les Anglais qui apprécient peu de voir les Russes leur contester la suprématie navale en Méditerranée, Napoléon III engage les troupes françaises en Crimée. La primauté sur les Lieux saints n'a pas été la seule cause de l'intervention française. Mais elle joue un rôle suffisamment important pour que le traité de Paris, qui met un terme au conflit en 1856, pose explicitement le principe de la prééminence de la France à Jérusalem et de sa primauté en matière de protection des minorités religieuses.

Ne respectant pas ses promesses à l'égard des chrétiens, en 1860, le sultan exerce sur les maronites libanais une sanglante répression. Pour Napoléon III, c'est une provocation. Un corps expéditionnaire s'embarque pour le pays du Cèdre. Il le quitte un an plus tard en 1861 après avoir obtenu d'Istanbul un statut spécial, avec notamment la désignation d'un gouverneur chrétien pour la «province autonome du Mont-Liban».

Laïque, la IIIe République garde le cap. Le Quai d'Orsay négocie pied à pied pour obtenir de la Sublime-Porte un statut officiel des établissements latins. Dans une lettre du 20 juillet 1898, Léon XIII rend hommage à la «mission à part confiée par la providence à la France, noble mission qui a été consacrée non seulement par une pratique séculaire, mais aussi par les traités internationaux». Les accords de Mytilène en 1901 et de Constantinople en 1913 couronnent ces efforts. Une institution aussi prestigieuse que l'École biblique française de Jérusalem y gagne la reconnaissance officielle qui aujourd'hui encore lui sert de base légale.

La guerre de 1914 ne met pas un terme à ce tropisme oriental. Lorsqu'elle accepte le mandat au Levant qui lui est confié par la SDN au traité de Sèvres en 1921, l'une des principales préoccupations de la France est d'assurer l'autonomie du Liban, fief des chrétiens maronites. Le départ des Français en 1946, distend naturellement les liens noués. Mais ils ne disparaissent pas. Bombardé dans le palais présidentiel de Baabda en 1989, c'est encore vers la France que se tourne le général Aoun pour réclamer une intervention militaire. Et c'est en France qu'il trouve refuge pour son exil.

C'est dire combien dans l'Orient compliqué, le passé commande à la France une vigilance particulière. Face à la tragédie des chrétiens d'Irak, il impose qu'elle se montre à la hauteur de sa vocation singulière.



Envoyé de mon Ipad 

Le patriarche syriaque-orthodoxe dénonce les dangers qui menacent les chrétiens d’Orient - L'Orient-Le Jour

Le patriarche syriaque-orthodoxe dénonce les dangers qui menacent les chrétiens d'Orient - L'Orient-Le Jour

Le patriarche syriaque-orthodoxe dénonce les dangers qui menacent les chrétiens d'Orient

La patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, s'est entretenu, hier, à Dimane, avec le patriarche syriaque-orthodoxe Ignace Ephrem II de la situation des chrétiens en Irak, qui sont tués, torturés et poussés à l'exil.
Mgr Ephrem a souligné que « les chrétiens d'Irak et de Syrie vivent actuellement dans de très mauvaises conditions. Les mouvements terroristes les chassent de chez eux, les tuent et détruisent leurs églises. Tout cela met en danger la situation des chrétiens dans la région ».
« Les chrétiens du Moyen-Orient sont devant un important danger qui les menace. Ce danger ne pèse pas uniquement sur la présence des chrétiens dans la région, mais aussi sur toute la région. Car la présence des chrétiens au Moyen-Orient a toujours été une source de lumière et de tolérance », a-t-il dit.
« Si les chrétiens quittent le Moyen-Orient, tous les habitants de la région perdront », a-t-il poursuivi, souhaitant que les hommes politiques œuvrent pour la paix dans la région.
« Le patriarche maronite est le chef spirituel des chrétiens du Liban et de la région. Il est aussi un chef spirituel pour tout le Liban. Il remplit son rôle à fond alors que les chrétiens de la région sont divisés », a-t-il poursuivi.
« La présence des chrétiens au Moyen-Orient est menacée car la région passe par une étape très difficile. Ce qui est arrivé à Mossoul nous a ouvert les yeux et pourrait se passer dans tout autre ville de la région. Nous devons vaincre notre peur en priant et en soutenant les chrétiens qui sont menacés de perdre leur vie », a-t-il noté.
Il a, en conclusion, dénoncé « les invitations des pays occidentaux, comme la France et la Grande-Bretagne, qui veulent recevoir des chrétiens. Ce genre d'appel pousse les chrétiens à quitter leur terre et sert les plans des terroristes qui veulent vider le Moyen-Orient de ses chrétiens ».
Mgr Raï s'est également entretenu avec le nonce apostolique Gabriele Caccia.



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d'Orient : pour un patriotisme de civilisation

Chrétiens d'Orient : pour un patriotisme de civilisation

Chrétiens d'Orient : pour un patriotisme de civilisation

Le cardinal Barbarin bénit une fidèle irakienne, le 31 juillet, à Kirkouk

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Chaque semaine, Mathieu Bock-Côté analyse, pour FigaroVox, l'actualité vue du Québec. Il appelle cette semaine l'Europe à cesser enfin de renier ses racines chrétiennes, et à reconnaître les liens profonds qui l'unissent aux persécutés d'Irak.


Mathieu Bock-Côté est sociologue (Ph.D). Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels Exercices politiques (VLB, 2013), Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007).


Apparemment, il n'est jamais trop tard pour bien faire, et la mobilisation soudaine pour les chrétiens d'Orient est la bienvenue. Elle ne saurait toutefois faire oublier leur positionnement désavantageux dans ce qu'on pourrait appeler le palmarès des victimes contemporaines. Alors que l'opinion internationale semble hypnotisée par le conflit israélo-palestinien, ce qui ressemble en Irak à une authentique entreprise d'épuration religieuse n'intéresse que modérément le système médiatique, qui distingue entre les bonnes victimes, qu'on peut mettre au compte du «néocolonialisme occidental» et les autres, qui n'excitent pas la morbide haine de soi.

J'aimerais toutefois mieux comprendre cette indifférence, qui va quelquefois jusqu'au dédain avoué. N'en dit-elle pas énormément sur les mutations actuelles de la conscience historique occidentale, désormais étrangère à la question de l'héritage, à moins qu'elle ne la reformule en formulant explicitement le projet de s'en déprendre? En un mot, l'oubli des chrétiens d'Orient n'est-il une conséquence de l'oubli par l'Occident de ses racines chrétiennes, comme si l'universalisme dont il se réclame devait l'amener à consentir à son propre effacement dans le grand magma de l'humanité mondialisée?

La mondialisation ne tolère pas la persistance de l'identité historique européenne. Dans cette perspective, le christianisme n'est plus qu'un héritage résiduel qu'il faudra relativiser, par exemple, en donnant un traitement équivalent aux fêtes religieuses de chaque confession dans l'espace public. On oublie que, si toutes les convictions sont égales devant la loi, toutes les religions n'ont pas laissé la même empreinte sur la culture. Il suffit pourtant de s'avancer sur ce terrain pour risquer les pires épithètes.

Certains passent même de la relativisation à la censure. On se souvient du choix, en 2005, d'oblitérer les racines chrétiennes de l'Europe dans la rédaction de la constitution européenne. On sait aussi le mauvais procès récemment fait à David Cameron lorsqu'il a rappelé que la Grande-Bretagne était un pays chrétien. La déchristianisation et la dénationalisation vont de pair en contribuant à cet appauvrissement du lien politique, à son évidement. C'est l'idée même d'un héritage fondateur propre à chaque pays et chaque civilisation qui devient radicalement incompréhensible, sinon à la manière d'une tentation régressive.

Dans la perspective du multiculturalisme, nouvel idéal moral prétendant régénérer la démocratie en la purifiant de ses préjugés inavoués, la revendication d'une affinité singulière avec les chrétiens d'Orient n'engendrerait-elle pas un sentiment d'exclusion chez les communautés ethno-religieuses issues de l'immigration? Confesser un sentiment particulier pour les chrétiens d'Orient, qui appartiennent par ailleurs pleinement au monde arabe, faut-il le rappeler, cela consisterait à confesser au même moment sa propre disposition favorable envers le christianisme, pouvant aller jusqu'à l'introduction une préférence chrétienne dans la détermination de la politique étrangère.

Il y a quelques années, Nicolas Sarkozy souhaitait mener une politique de civilisation. La formule s'est vite montrée creuse. Car il aurait d'abord fallu reconnaître leur pluralité. Voudraient-elles engager un dialogue fécond que chacune devrait au moins savoir ce qu'elle a de spécifique. Autrement dit, à partir de quel ancrage particulier forge-t-elle sa propre idée de l'universel? On y revient: à bien des égards, on ne peut s'ancrer dans la civilisation occidentale sans la médiation du christianisme, ne serait-ce que culturellement. Cela ne veut évidemment pas dire qu'il faille l'y réduire. Ce serait même bête.

On en revient à l'essentiel: l'homme moderne croit s'émanciper en se décharnant et se libérer alors qu'il ne fait que se mutiler. La politique en paie le prix et s'enferre dans un présentisme réducteur qui assèche l'âme humaine et perd toute capacité de faire émerger une figure du commun au-delà de la dispersion des intérêts singuliers. À certains égards, la recherche de la nature et du caractère spécifiques de chaque civilisation, devrait redevenir une enquête de la philosophie politique. L'identité collective n'est pas qu'un amas de coutumes usées. Elle conditionne un rapport au monde et crée les conditions des solidarités profondes.

N'est-ce pas à cette lumière qu'on peut ressaisir la question des chrétiens d'Orient? Ce n'est pas simplement parce qu'il s'agit d'une minorité persécutée qu'ils évoquent chez nous une empathie singulière, mais parce qu'ils sont les premiers témoins d'une religion qui a profondément modelé notre civilisation. Il y a entre eux et nous un lien invisible et puissant. C'est en renouant avec cette part enfouie de leur mémoire que les nations occidentales peuvent élaborer un certain patriotisme de civilisation, et c'est à sa lumière qu'elles peuvent exprimer un souci véritable pour les chrétiens d'Orient. Encore faut-il qu'elles ne se laissent pas convaincre des vertus de leur disparition.



Envoyé de mon Ipad 

mardi 5 août 2014

كلينتون :اتفقنا مع "الاخوان المسلمين" على اعلان "داعش



فجّرت وزيرة الخارجية الاميركية السابقة هيلاري كلينتون في كتاب لها أطلقت عليه اسم «خيارات صعبة» ، مفاجأة من الطراز الثقيل ، عندما اعترفت بأن الادارة الاميركية قامت بتأسيس ما يسمى بتنظيم «الدولة الاسلامية في العراق والشام» الموسوم بـ"داعش" ، لتقسيم منطقة الشرق الاوسط .

وافاد موقع "الفرات" امس الاثنين ان الوزیرة الاميرکیة السابقة قالت في کتاب مذکراتها الذي صدر في أميرکا مؤخرا: "دخلنا الحرب العراقیة واللیبیة والسوریة وکل شيء کان على ما یرام وجید جدا وفجأه قامت ثورة 30 / 6 - 3 / 7 في مصر وکل شيء تغیر خلال 72 ساعة" .

وأضافت: تم الاتفاق على اعلان الدولة الاسلامیة یوم 2013/7/5 ، وکنا ننتظر الاعلان لکي نعترف نحن واوروبا بها فورا" .

وتابعت تقول " کنت قد زرت 112 دولة فى العالم.. و تم الاتفاق مع بعض الاصدقاء بالاعتراف بـ"الدولة الاسلامیة" حال اعلانها فورا وفجأة تحطم کل شيء" .

وتابعت القول "کل شيء کسر امام اعیننا بدون سابق انذار، شيء مهول حدث!!، فکرنا فى استخدام القوة ولکن مصر لیست سوریا او لیبیا، فجیش مصر قوي للغایة وشعب مصر لن یترك جیشه وحده ابدا".

وتزید "وعندما تحرکنا بعدد من قطع الاسطول الاميرکی ناحیة الاسکندریة تم رصدنا من قبل سرب غواصات حدیثة جدا یطلق علیها ذئاب البحر 21 وهي مجهزة باحدث الاسلحة والرصد والتتبع وعندما حاولنا الاقتراب من قبالة البحر الاحمر فوجئنا بسرب طائرات میغ 21 الروسیة القدیمة، ولکن الاغرب ان رادارتنا لم تکتشفها من این اتت واین ذهبت بعد ذلك ، ففضلنا الرجوع مرة اخرى ازداد التفاف الشعب المصري مع جیشه وتحرکت الصین وروسیا رافضین هذا الوضع وتم رجوع قطع الاسطول والى الان لانعرف کیف نتعامل مع مصر وجیشها"

http://www.tayyar.org/Tayyar/News/PoliticalNews/ar-LB/hilary-clinton-mt-816901.htm