Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 9 août 2014

Chrétiens, réveillez-vous !

Chrétiens, réveillez-vous !

Chrétiens, réveillez-vous !

FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour Frédéric Saint Clair, le danger qui plane sur les Chrétiens d'Orient doit permettre à l'Occident de prendre conscience de sa propre déchristianisation.


Frédéric Saint Clair est mathématicien et économiste de formation. Il a été chargé de Mission auprès du Premier ministre pour la communication politique (2005-2007). Il est aujourd'hui Consultant Free Lance.


La terreur qui s'abat sur les chrétiens d'Orient, ou plutôt sur les chrétiens vivant en Orient, sur cette fraction d'une même communauté chrétienne, cependant citoyenne d'une nation incapable de leur reconnaître le droit à vivre en paix, blesse l'ensemble de la communauté chrétienne. Et pourtant, la question se pose à chacun: «Que puis-je y faire, réellement, concrètement, moi qui habite si loin de là, moi qui n'ai aucune réelle influence sur les évènements?» Cette question, que d'aucun trouverait légitime, revient aujourd'hui à une autre question tout aussi impérieuse: «Qu'est devenu le Christianisme?», ou bien «A quoi sert-il désormais?», ou même: «Qu'est-ce qu'être chrétien?», «Quelle dimension pratique?».

Il y a plus d'un demi-siècle, Simone Weil déplorait que la question religieuse ait été réduite «au choix d'un lieu où aller passer une heure ou deux, le dimanche matin.» Aujourd'hui, elle n'est même plus cela. Car la grasse matinée du dimanche est devenue un plaisir bien supérieur. Ou bien les balades en forêt, les compétitions sportives, les brunchs, le bricolage, les sorties en famille, la plage, les joggings dans les bois, les flâneries en tous genres…

Si d'aventure un chrétien d'Irak, lequel risque sa vie pour faire le choix de la prière à l'église le dimanche matin, pouvait tourner ses yeux vers nous, qu'y verrait-il? L'image d'une communauté décomposée prêchant de bonnes paroles mais incapable de transformer ces paroles en actes? L'image d'une communauté ayant troqué sa foi au profit d'un loisir? Si nous étions nous-mêmes en Orient, menacés, mais priant malgré tout pour obtenir protection et secours, qu'aimerions-nous voir en tournant nos regards vers l'Occident?

Un christianisme pratique, qui a été réduit, par l'incapacité des âges, à un christianisme théorique, déraciné, trouve un écho dans le point de vue de Simone Weil: elle constatait amèrement que les chrétiens «se résignent à être eux-mêmes irréligieux dans toute la partie profane de leur vie…» alors que la fonction propre de la religion «consiste à imprégner de lumière toute la vie profane, publique et privée, sans jamais aucunement la dominer». Les chrétiens se sont retirés de la vie publique, déléguant au politique son entière gestion, se contentant de juger, voire de condamner, alors qu'il leur était demandé d'inspirer, d'initier, d'inciter, de participer. Il est important de noter que Simone Weil, déplorant que la religion ait été dégradée au rang d'affaire privée et réclamant l'action du chrétien, ne renonce pas au principe de laïcité. Lectrice des Evangiles, elle savait que le principe de laïcité avait été inscrit par le Christ lui-même au fondement de sa doctrine: «Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu». Le christianisme se satisfait donc pleinement de la laïcité qui ne constitue pas un obstacle à sa foi ni à ses œuvres ; et le Christ, et les disciples, et Paul, ont montré à quel point il était possible pour un chrétien d'être dans le monde sans pourtant être du monde.

La «lumière» évoquée ici par Simone Weil est celle que le Sermon sur la montagne associe aux chrétiens: «Vous êtes la lumière du monde», et dont le Christ dit que son rôle est de luire devant les hommes. C'est cette lumière, éclairant la pensée, qui ouvre la voie à des solutions pratiques. Mais si les œuvres ont été abandonnées, si la foi s'est éteinte, si les paroles sont devenues de maigres souhaits adressés à un pouvoir politique affaibli et qui confond bien souvent athéisme et laïcité, alors le résultat s'impose et nous accable: les chrétiens d'Occident ont fermé leurs yeux et se sont endormis. Comme l'écrivait François Mauriac dans un article du Figaro de 1934, «il s'agit d'un sommeil cherché, voulu, d'un renoncement collectif à l'esprit.» Ce renoncement à l'esprit est un renoncement à l'être, et il explique l'impuissance des actes. La question s'impose donc, plus impérieuse que jamais: Chrétiens, à quand le réveil? Car pendant que la communauté chrétienne internationale dort, les chrétiens d'Irak meurent. A quand le retour à une foi vivante, à cette prière du juste dont la Bible dit qu'elle a une grande efficace? Il ne s'agit pas d'arborer de grandes croix sur le poitrail, de multiplier les actes de prosélytisme au coin des rues, de scander à tour de bras des slogans agressifs, mais de vivre simplement en chrétiens et de ressusciter les paroles et les œuvres dont le Christ disait qu'elles témoignaient de son unité avec Dieu. Etre chrétien ne nécessite pas d'être proclamé, mais d'être vécu, dans la simplicité ; car par-là l'invisible conviction devient visible. La réinscription de l'Eglise au centre de la vie du chrétien - Eglise, il est important de le rappeler, pour laquelle les chrétiens d'Orient risquent leur vie - c'est-à-dire la participation à la communauté chrétienne, à l' «ecclésia», qui unifie d'ailleurs les dénominations, catholique, protestante, orthodoxe, etc., sous un même terme, «Christianisme», est le premier pas qui permet ensuite à la lumière d'imprégner «toute la vie profane, publique et privée», et qui incite le chrétien à déborder le cadre du dimanche matin, jamais ne cherchant à dominer la vie publique mais s'y inscrivant et la nourrissant. Et par ces actes répétés, donnant force aux paroles, les chrétiens d'Orient retrouveront l'espoir, car ils ne seront plus seuls. Et par ces actes répétés, témoins d'une foi vivante, la force qui manque cruellement aujourd'hui aux gouvernants, et le courage, et la détermination, seront peut-être rendus.



Envoyé de mon Ipad 

Dominique de Villepin : « Ne laissons pas le Moyen-Orient à la barbarie ! »

Dominique de Villepin : « Ne laissons pas le Moyen-Orient à la barbarie ! »

« Ne laissons pas le Moyen-Orient à la barbarie ! »

Civils en fuite après la prise de Sinjar et Zunmar les 2 et 3 août.
Civils en fuite après la prise de Sinjar et Zunmar les 2 et 3 août. | AP

Il semble que chaque jour annonce des massacres plus épouvantables que la veille. Des centaines de milliers de chrétiens d'Orient, à qui une longue histoire lie la France, sont menacées de massacres et fuient sur les routes dans les pires conditions. Aujourd'hui des femmes, des enfants, des vieillards meurent de soif dans le désert irakien pour la seule raison qu'ils sont chrétiens ou yézidis. L'Irak se vide depuis onze ans de la diversité religieuse qui a fait sa richesse pendant des millénaires. La France a un devoir de parole et d'action, parce qu'elle porte encore et toujours le message des droits de l'homme, parce qu'elle est obligée par sa propre histoire de douleurs et d'épreuves.

Je l'ai dit le mois dernier, lors des fulgurantes victoires de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL), le poison identitaire, comme les pires venins, attaque en moins de temps qu'il ne faut pour le dire l'ensemble de l'organisme. Si nous voulons lutter contre cette menace, nous devons tâcher de la comprendre et la combattre en commun, méthodiquement.

LA VIE OU LA MORT ?

Ce n'est en rien un choc immémorial entre les civilisations, entre l'Islam et la chrétienté, ce n'est pas la dixième croisade. Ce n'est pas davantage la lutte sans âge de la civilisation contre la barbarie, car c'est trop facile de se croire toujours ainsi justifié d'avance. Non il s'agit d'un événement historique majeur et complexe, lié aux indépendances nationales, à la mondialisation et au « Printemps arabe ». Le Moyen-Orient traverse une crise de modernisation qui a un caractère existentiel et qui altère si bien les rapports de force sociaux et politiques que tous les vieux clivages sont réveillés. Les frontières de l'âge Sykes-Picot sont balayées. Les modèles politiques post-coloniaux et de guerre froide sont obsolètes. Les chiites et les sunnites sont face à face et les minorités sont en butte à toutes les purifications identitaires. En un mot l'islamisme est à l'islam ce que le fascisme fut en Europe à l'idée nationale, un double monstrueux et hors de contrôle, à cheval sur l'archaïsme et sur la modernité. Imaginaires archaïques et médiévaux, communications et propagande aux technologies ultramodernes. Il faudra une génération au Moyen-Orient pour entrer dans sa propre modernité apaisée, mais d'ici là il est guetté par la tentation nihiliste, par le suicide civilisationnel. Nous sommes à la veille du moment décisif où la région basculera de l'un ou de l'autre côté. Notre rôle, c'est de l'aider du mieux que nous pouvons à choisir la vie contre la mort.

L'appel à l'histoire n'a de sens que si elle nous ouvre des chemins. Quels enseignements pouvons-nous alors tirer d'une telle analyse ? Le premier, il n'est pas inutile, c'est qu'il n'y a pas de dialogue possible avec ces organisations dont le crime n'est pas seulement un moyen, mais une fin. Ils sont, en effet, prêts au pire, parce que c'est là leur pouvoir disproportionné sur le monde entier. Ils font image. Ils sont avant tout image. L'urgence pour la communauté internationale c'est de venir en aide aux civils qui souffrent, notamment en créant des corridors humanitaires pour évacuer les chrétiens d'Irak. Et en même temps il s'agit d'entendre et de traiter avec des interlocuteurs crédibles, à côté et en marge de ces mouvements, les revendications qu'ils fédèrent, par exemple le sentiment d'humiliation des sunnites d'Irak.

Le deuxième enseignement, c'est que l'islam n'est pas la cause, mais le prétexte et en définitive la victime de cette hystérie collective. Les musulmans regardent aujourd'hui avec effroi ce au nom de quoi des crimes abominables sont perpétrés.

Le troisième enseignement c'est que la solution est politique. C'est sur ce point qu'il faut aujourd'hui insister pour apporter des réponses. C'est sur ce terrain que les djihadistes de l'Etat islamique sont faibles.

Le premier enjeu politique, ici comme toujours, c'est l'unité et le droit que doit incarner la communauté internationale. La force n'est qu'un pis aller pour empêcher le pire. Elle doit être ponctuelle. Et soyons conscients que c'est ce que souhaitent les djihadistes pour ennoblir leur combat et radicaliser les esprits contre l'Occident, toujours suspect soit de croisade, soit de colonialisme. C'est pourquoi aujourd'hui recourir à des frappes unilatérales n'est pas une solution. L'action ne peut se passer d'une résolution à l'ONU. Ne renouvelons pas sans cesse les mêmes erreurs. Souvenons-nous même que sans l'intervention unilatérale américaine en 2003, il n'y aurait pas eu un tel boulevard en Irak pour les forces totalitaires. Les frappes doivent être encadrées par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et s'appuyer sur les principaux pays de la région. Il s'agit aussi de penser plus loin et de préparer d'ores et déjà la consolidation des pays les plus menacés par la tache d'huile djihadiste, la Jordanie, verrou de la péninsule Arabique, et la Turquie, déjà vacillante politiquement et aujourd'hui soumise à un afflux de réfugiés de Syrie et d'Irak.

Deuxièmement, l'enjeu, ce ne sont pas tant les groupuscules fanatiques que les masses qu'ils peuvent parvenir à fédérer et à mobiliser, soit par la peur d'un danger plus grand, comme c'est le cas pour certains chefs de tribu et pouvoirs locaux sunnites, soit par la haine. Il s'agit de mener une politique méthodique pour dissocier les composantes hétéroclites qui constituent l'engrenage actuel en territoire sunnite. Qu'est-ce qui a été obtenu depuis un mois du gouvernement Al-Maliki ? Rien. Il demeure un pouvoir sectaire et borné qui attend patiemment que Téhéran et Washington soient contraints d'endosser ses actions faute d'autre solution. C'est encore et toujours sur le gouvernement d'Al-Maliki qu'il faut faire pression pour que les frappes ne soient pas des coups d'épée dans le sable. Il faut dès aujourd'hui un gouvernement inclusif faisant place à toutes les composantes pacifiques de la société irakienne. Il faut un programme d'inclusion communautaire dans l'armée et l'administration pour empêcher le cercle vicieux des frustrations et des haines.

L'ARABIE SAOUDITE DOIT SORTIR DE CE JEU DESTRUCTEUR

L'enjeu, plus encore, il faut avoir le courage de le dire haut et fort, ce sont les financements qui nourrissent l'Etat islamique. Il dispose désormais de ressources propres de plus en plus conséquentes, en rançonnant les populations, en accaparant des réserves d'or ou en s'appropriant des champs pétroliers. C'est cela qu'il faut assécher. Mais il faut aussi couper le robinet des bailleurs de fonds sans lesquels l'Etat islamique n'est rien. Dans un Moyen-Orient profondément tourmenté, il y a aujourd'hui des forces conservatrices, des individus ou des circuits, parfois ancrés dans la société, parfois en marge de l'action de l'Etat, qui agissent pour le pire, mues par la peur de perdre le pouvoir, mues aussi par la crainte d'idées novatrices et démocratiques. Il faut dire à l'Arabie saoudite et aux monarchies conservatrices qu'elles doivent sortir de ce jeu destructeur, car leurs dynasties seront les premières victimes d'un djihadistan qui s'étendrait à la péninsule Arabique, car il n'y a là-bas aucune alternative hormis les pouvoirs traditionnels actuels. Que ce soit par rivalité géopolitique ou que ce soit par conviction politique, il faut que ces pays cessent de souffler sur les braises du Moyen-Orient. La France peut agir sur ses points d'appui dans la région, notamment le Qatar, et faire pression en ce sens.

Le troisième enjeu politique, c'est d'empêcher le double jeu des Etats qui, dans la politique du pire, imaginent toujours un moyen de consolider tel ou tel avantage. La Turquie doit clarifier ses positions dans la région et soutenir un Irak équilibré avec une composante kurde stable, en luttant avec toutes ses forces contre les réseaux de l'Etat islamique qui utilisent notamment son territoire comme terrain de parcours. Aucun des Etats-nations de la région ne mène aujourd'hui la politique de simplicité, de clarté et d'urgence qui s'impose, ni l'Iran, ni l'Egypte. Il est temps, face au péril qui pourrait tous les effacer, de cesser toutes les arrière-pensées mesquines.
Le temps d'un effort de construction régionale est venu. Ne nous y trompons pas, c'est le Moyen-Orient des prochaines décennies qui se dessine. C'est une stratégie et une action de long terme qui s'imposent, en impliquant tous les acteurs de la région. Le processus de négociation sur la prolifération nucléaire iranienne est décisif pour la place d'un Iran apaisé dans la région. La seule réponse aujourd'hui c'est une conférence régionale permettant d'avancer sur des grands dossiers stratégiques, économiques et politiques, des questions pétrolières jusqu'au partage des eaux.

La France a raison de se mobiliser par la voix de François Hollande. Elle a raison d'avoir choisi la voie des Nations unies. Mais il lui faut aujourd'hui donner clairement le cap, les moyens  et les bornes de son action.



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 8 août 2014

Irak : le pape envoie le cardinal Filoni en émissaire | La-Croix.com

Irak : le pape envoie le cardinal Filoni en émissaire | La-Croix.com

Alors que la situation ne cesse d'empirer en Irak, où les djihadistes sunnites ont provoqué l'exode de dizaines de milliers de chrétiens et représentants d'autres minorités, le pape François a décidé, vendredi 8 août, d'envoyer un émissaire dans le pays en la personne du cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et ancien nonce apostolique en Irak et en Jordanie.

Cette visite de « solidarité » devrait être suivie, dans les semaines à venir, d'une réunion de l'ensemble des nonces apostoliques de la région autour du pape.

> Retrouvez notre dossier spécial sur les chrétiens d'Orient

Selon un communiqué diffusé par le Bureau de presse du Saint-Siège, l'envoi du cardinal Filoni entend exprimer la « proximité spirituelle » du pape envers les « populations qui souffrent » et leur manifester la « solidarité de l'Église ».

Date et lieu non précisés

Pour l'heure, les modalités de cette visite, notamment la date et le lieu, n'ont pas été précisées. « Le cardinal Filoni se prépare à cette mission et a pris contact avec les autorités locales », a indiqué aux journalistes le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi.

« Il a été nonce en Jordanie et Irak, il a une bonne connaissance de la région », a-t-il ajouté. « Le cardinal Filoni souhaiterait aller au Kurdistan, mais le voyage est encore en préparation », a assuré le P. Lombardi.

Le Kurdistan irakien, encore relativement sûr, accueille depuis plusieurs semaines les flux de réfugiés chassés par les miliciens de l'État islamique (EI). Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, s'y est récemment rendu, à la tête d'une petite délégation de la Conférence des évêques de France, en signe de solidarité. Il avait également fait étape à Qaraqosh.

Les nonces en alerte

« Les nonces de la région ont été chargés de faire passer le message du pape de proximité du pape avec les populations qui souffrent », a en outre affirmé le jésuite. D'après le porte-parole du Vatican, « un projet de rencontre des nonces à Rome est à l'étude, mais pas pour tout de suite, dans les semaines à venir, vraisemblablement en septembre ».

Cette réunion, en présence du pape et du secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, devrait faire le point sur la situation en cours au Moyen-Orient, face à la montée de l'extrémisme et aux graves déséquilibres qui marquent la région.

À la suite de l'abandon de Qaraqosh, plus grande ville chrétienne d'Irak, par les forces kurdes, des milliers de chrétiens et représentants d'autres minorités du Nord de l'Irak ont été contraints à l'exil, face à l'avancée des milices fanatisées et ultra-violentes de l'EI, dont l'objectif est d'imposer le califat dans toute la région et au-delà.

Certains groupes de populations sont également bloqués dans les montagnes, notamment aux alentours de Sinjar, sans ressources et sous la menace d'être massacrés ou réduits en esclavage.

Cette aggravation de la situation a mené les États-Unis à décider de frappes contre les djihadistes afin de prévenir un « génocide » et du largage d'eau et de repas, afin d'éviter une catastrophe humanitaire. Le Pentagone a annoncé vendredi 8 août en début d'après-midi avoir commencé des bombardements contre l'État islamique.



Envoyé de mon Ipad 

En Irak, le tragique exode des derniers chrétiens de Ninive | La-Croix.com

En Irak, le tragique exode des derniers chrétiens de Ninive | La-Croix.com

LA CHUTE DE QARAQOSH

 « Cette fois, c'est fini. » La voix éreintée au téléphone après la pire nuit de son existence, Mgr Petros Moshe, l'archevêque syrien-catholique de Mossoul, se désespérait jeudi 7 août du sort des dizaines de milliers de chrétiens qui ont dû abandonner Qaraqosh, dans la nuit de mercredi à jeudi, pour fuir les djihadistes de l'État islamique (EI).

Fin juin, lors des premiers affrontements entre l'armée kurde et les djihadistes autour de Qaraqosh, l'archevêque était resté seul sur place, malgré les obus et la panique, estimant que son propre départ signerait la fin de deux mille ans de présence chrétienne dans la plaine de Ninive. Cette fois-ci, lui aussi a dû se résoudre à quitter la région.
 Après la prise de Mossoul – la « Ninive » biblique, deuxième ville d'Irak – en juin et l'ultimatum lancé par l'EI aux chrétiens de la ville, les sommant de choisir entre la conversion, l'impôt ou le « glaive », Qaraqosh et ses 50 000 habitants, située à une trentaine de kilomètres à l'est, était devenue la plus grande ville chrétienne d'Irak, protégée par l'armée kurde.
C'est là qu'à la fin du mois de juillet, une semaine plus tôt, la délégation de l'Église de France conduite par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, était reçue comme des messagers d'espoir sous les youyous de la foule.

« Les Kurdes m'ont annoncé qu'ils ne pourraient plus se maintenir » 

 « Je prends l'engagement de réciter le Notre Père dans votre langue jusqu'à ce que vous puissiez retourner dans votre ville », avait-il lancé aux milliers de chrétiens de Mossoul qui avaient trouvé refuge à Qaraqosh (La Croix du 1er août).
Mais mercredi dans la nuit, la digue kurde a brusquement cédé, abandonnant à leur sort 100 000 réfugiés chrétiens, au beau milieu de la plaine de Ninive, désormais entièrement tombée sous la coupe des islamistes. Lancés dans une vaste offensive sur le nord de Mossoul, les peshmergas – combattants kurdes – se sont, semble-t-il, laissé déborder par une colonne djihadiste fonçant au même moment sur Qaraqosh.
Craignant d'être pris à revers, les peshmergas se sont alors repliés sur leur territoire, abandonnant leurs positions dans la plaine. « Vers minuit, les responsables militaires kurdes m'ont annoncé qu'ils ne pourraient se maintenir et qu'il fallait quitter la ville », poursuit Mgr Petros Moshe.

« Désastre humanitaire »

Jusqu'au dernier moment, les prêtres présents à Qaraqosh ont aidé les habitants à trouver des voitures pour quitter les lieux au plus vite, tandis que des milliers d'autres se dirigeaient à pied vers le poste frontière le plus proche afin de gagner la région semi-autonome voisine du Kurdistan.
 « Dès leur arrivée dans la ville, les combattants de Daech (acronyme de l'État islamique, NDLR) sont montés sur les minarets pour crier 'Allah Akbar'('Dieu est grand') », raconte Mgr Moshe, affirmant jeudi midi que plus un seul chrétien ne se trouvait dans Qaraqosh.
Arrivé jeudi matin à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, il assiste, impuissant, à l'arrivée massive de milliers de familles chassées de leur foyer ancestral et qui n'ont désormais plus d'autre endroit où se réfugier. « Des vieillards, femmes et enfants sont parqués dans des jardins par cinquante degrés au soleil, sans eau, sans nourriture et sans autre bagage que les vêtements qu'ils portent sur eux depuis le début de cet exode forcé », déplore-t-il d'une voix blanche.
 « C'est un désastre humanitaire ! Les églises sont occupées, leurs croix ont été enlevées, lui faisait écho, hier dans la matinée, Mgr Louis Raphaël Sako, le patriarche des Chaldéens. Aujourd'hui, nous lançons un appel avec beaucoup de douleur et de tristesse au conseil de sécurité de l'ONU, à l'Union européenne et aux organisations humanitaires, pour qu'ils aident ces gens en danger de mort », a encore insisté le patriarche, redoutant un véritable « génocide ».
 > À lire : notre dossier sur les chrétiens d'Orient.

Le « blitz » islamiste

Dans la nuit de mardi à mercredi, les villes voisines de Tal Kayf, Bartella et Karamlech n'ont pas davantage résisté au « blitz » islamiste. Al Qosh, autre localité chrétienne située plus au nord, est, elle aussi, tombée aux mains des djihadistes. Les religieux du monastère voisin de Notre-Dame des blés sont partis en urgence avec tous les orphelins dont ils ont la charge.
Au milieu de ce désastre, les chrétiens ne sont pas les seuls à mettre le cap, à pied ou en voiture, vers le Kurdistan. D'autres minorités, en particulier les yézidis, une branche dérivée du zoroastrisme considérée par les djihadistes comme des hérétiques adorant le diable (lire ci-contre), mais aussi les Chabaks – peu appréciés des Kurdes – et les Turcomans chiites, errent dans les mêmes conditions depuis la prise de la ville de Sinjar dimanche.
 « Que faites-vous pour ces dizaines de milliers de familles livrées à elles-mêmes dans les montagnes du nord ? Ils vont tous mourir ! », se révoltait hier une députée yézidie en larmes devant le parlement irakien.

« Tout le monde est vulnérable »

 « Cette crise humanitaire d'urgence dépasse largement les clivages religieux, souligne Joseph Alichoran, Irakien originaire de la plaine de Ninive et enseignant à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco, Paris). Aujourd'hui, tout le monde est vulnérable, y compris le havre de paix qu'était jusqu'à présent le Kurdistan irakien. Combattants redoutés dans les montagnes, les peshmergas viennent de montrer leur incapacité à se maintenir en plaine. Sauront-ils à présent défendre leur propre territoire ? »
Cet exode massif préoccupe les instances ecclésiales jusqu'au plus haut niveau. Outre l'appel renouvelé du pape à la communauté internationale pour « mettre fin à ce drame humanitaire et protéger toutes les personnes menacées par la violence », la Conférence des évêques de France (CEF) s'est emparée du dossier. « C'est au niveau des Nations unies que doit au plus vite s'organiser la plus ferme et la plus rapide des réactions, avant qu'il ne soit trop tard », souligne dans un communiqué son président, Mgr Georges Pontier.

« Exactions intolérables »

« Vivement préoccupée » par les avancées des djihadistes dans le nord de l'Irak et les « exactions intolérables » commises sur les civils, la France a demandé jeudi par la voix de son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
À terme, 300 000 chrétiens seront concentrés au Kurdistan irakien. Avec les 150 000 chrétiens de la région de Bagdad, ils sont les derniers survivants d'un christianisme bimillénaire dans cette région.
----------------------------------------------
 REPÈRES
Bien antérieure à l'islam, la communauté chrétienne irakienne, née selon la tradition de l'évangélisation par l'Apôtre Thomas, est considérée comme l'une des plus anciennes du Moyen-Orient.
Avant l'invasion américaine de 2003, elle était estimée à 1,2 million de chrétiens, dont plus de 600 000 à Bagdad.
Au début de l'offensive des djihadistes de l'État islamique, ils n'étaient plus que 400 000 environ, dont 35 000 à Mossoul, selon le patriarche des chaldéens, Mgr Louis Raphaël Sako. Mais presque tous ont fui la ville.
Ils relèvent d'une grande diversité de confessions : les chaldéens, catholiques dont la langue liturgique est l'araméen, forment la plus grande communauté. Plus de 85 % sont de l'ethnie assyro-chaldéenne, distincte des Arabes et des Kurdes.
Parmi les autres communautés, on trouve les assyriens-orthodoxes, les syriens-catholiques, arméniens apostoliques et catholiques, grecs-orthodoxes et grecs-melkites, catholiques latins, protestants.
Samuel Lieven


Envoyé de mon Ipad 

Fwd: Alerte Google - Chrétiens d'Orient



Google
Chrétiens d'Orient
Mises à jour quotidiennes 8 août 2014
ACTUALITÉS
Le Figaro
Chrétiens d'Orient : refuser de donner raison aux fanatiques
Nous sommes d'autant plus indignés et choqués que ces crimes sont perpétrés contre les chrétiens d'Orient qui sont des adeptes d'une religion ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Le Point
Alain Juppé dénonce le "génocide des chrétiens d'Orient"
... sans réagir le génocide des chrétiens d'Orient". "Génocide : extermination physique, intentionnelle et programmée d'un groupe ou d'une partie d'un ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Radio Vatican
Les évêques d'Orient appellent la communauté internationale à protéger les chrétiens d'Irak
"Nous demandons au monde et au pape François de s'occuper de la situation des chrétiens d'Irak", a déclaré le représentant de l'église chaldéenne, ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Le Niçois
Mobilisation pour les chrétiens d'Orient : un silence de morts
Une mobilisation pour les chrétiens d'Orient a été organisée vendredi au jardin Albert 1er. Un geste pour dénoncer les massacres de milliers de ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Exode des chrétiens d'Irak : "Ceux qui ont fui n'ont que leurs pieds"
Devant l'exode massif de chrétiens fuyant la férule de l'EIIL, l'ONU doit entamer des consultations sur la situation du pays. À France 24, le père Sabri ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Radio Vatican
Les jihadistes font fuir 100 000 chrétiens d'Irak, le pape et la France en appellent à l'ONU
Les jihadistes de l'EIIL ont mis la main sur la plus grande ville chrétienne du ... Selon l'Association d'entraide aux minorités d'Orient (AEMO), qui les a ...
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Chrétiens d'Irak et peuple irakien : solidarité dans les églises de La Réunion
L'évêque de La Réunion alerte sur la situation dramatique des chrétiens d'Irak, ... Déjà dramatique, la situation des chrétiens d'Irak s'aggrave d'heure en ... Mgr Gollnisch (Directeur Général de l'Œuvre d'Orient) s'est rendue en Irak.
Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
Chrétiens d'Irak persécutés : "100 000 chrétiens marchent pour trouver un refuge. Il n'y en a pas ...
Des centaines de milliers de chrétiens tentent de fuir les combats. Elish Yako est le fondateur de l'Association d'Entraide aux Minorités d'Orient.


Nouvelles de Fides :Qaraqosh, ville abandonnée par les kurdes à la demande des américains


ASIE/IRAQ - Qaraqosh, ville abandonnée par les kurdes à la demande des américains ?..... Exode massif  des chretiens 

Les patriarches orientaux en appellent aux autorités musulmanes | La-Croix.com

Les patriarches orientaux en appellent aux autorités musulmanes | La-Croix.com

Assez de paroles, des actes ! C'est, en résumé, l'appel lancé jeudi 7 août par les patriarches orientaux aux autorités musulmanes du monde entier, à partir de Dimane, dans le nord du Liban, et publié dans le quotidien libanais « L'Orient, Le Jour ».

Réunis en états généraux au siège du Patriarcat maronite, en présence du nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia (mais en l'absence du cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche des Chaldéens, retenu en Irak), les patriarches des Églises orientales catholiques et orthodoxes – ainsi que des patriarches assyriens et coptes – ont lancé ce nouvel appel de manière bien plus pressante et urgente que les précédents.
Se disant « épouvantés » par l'avancée « sans précédent » des djihadistes de l'État islamique (EI) dans la plaine de Ninive et « les développements désastreux à caractère religieux rarement égalés dans l'histoire », les patriarches adjurent les responsables sunnites et chiites d'adopter une attitude plus claire à propos de ce qui se passe en Irak.
Ils exhortent surtout « tous les Parlements du monde arabe et islamique » à édicter des lois et des fatwas qui favorisent l'ouverture, qui sanctionnent toute forme d'exclusion (« takfir ») et de discrimination à l'égard des minorités religieuses.

Un exode « planifié »

« L'expulsion des chrétiens de Mossoul et de toutes les agglomérations de la plaine de Ninive n'est pas un incident isolé tel qu'il s'en produit durant les conflits », peut-on lire dans le communiqué des patriarches.
Cet exode « a été planifié par l'EI et d'autres groupes djihadistes pour contraindre les chrétiens à abandonner leurs foyers uniquement en raison de leur appartenance religieuse, en violation directe de toutes les conventions et chartes internationales. Cette décision inique prise au nom de l'islam est un grave recul pour le Moyen-Orient (…). »
Les patriarches demandent aussi l'intervention des Nations unies, sans toutefois réclamer un déploiement de forces internationales, même si ce déploiement est suggéré par la demande exprimée au Conseil de sécurité d'adopter une résolution claire ordonnant la restitution des maisons et des biens spoliés « par tous les moyens possibles ».
Dans leur message, les patriarches en appellent aussi à l'Organisation de la conférence islamique (OCI), à la Ligue arabe et au Tribunal pénal international, considérant que cette dernière instance est habilitée à juger des actes de barbarie commis à Mossoul, mais aussi à Sadad, Maaloula et à Kassab en Syrie, et qui sont de véritables « crimes contre l'humanité ».

Journée de prière le 17 août aux États-Unis

Considérant l'extrémisme religieux comme un « phénomène durable », les patriarches affirment que « chrétiens et musulmans ont le devoir d'y faire face ensemble, pour transmettre aux générations futures un Moyen-Orient libéré d'un tel fléau, en éclairant les consciences et les intelligences et en invitant les fidèles à respecter l'essence de la religion, loin de toute exploitation par stratégie individuelle, régionale ou internationale ».
« Si des parties dissimulées encouragent cet extrémisme et en financent l'effet destructeur et corrupteur, il est indispensable qu'elles soient dénoncées et qu'elles aient à en rendre compte devant l'opinion internationale et les autorités morales agissantes », poursuit le communiqué.
Outre cet appel des patriarches orientaux, la mobilisation pour les chrétiens irakiens s'internationalise. Ainsi, Mgr Richard E. Pates, évêques de Des Moines (Iowa) et président du Comité Justice et Paix de la Conférence des évêques des États-Unis (USCCB) a demandé à tous les évêques américains d'inviter leurs diocésains à prier pour la paix en Irak le dimanche 17 août. Mgr Pates a également fait suivre à ses confrères la lettre écrite par le cardinal Louis Raphaël Sako.
Claire Lesegretain


Envoyé de mon Ipad