Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 17 septembre 2015

ASIE/JORDANIE - Langage et conflit



Jtk

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 16 septembre 2015 13:47:54 UTC+3
ASIE/JORDANIE - Langage et conflit
Amman (Agence Fides) – Pour rechercher des solutions efficaces et durables aux conflits et aux dérives sectaires qui bouleversent le Proche-Orient, il faut s'affranchir du langage et des logiques qui interprètent la coexistence sociale comme un simple exercice de « rapports de force » entre communautés majoritaires islamiques et groupes religieux minoritaires, en réaffirmant le principe de la citoyenneté comme unique garantie contre toutes les discriminations. La proposition, provenant de secteurs de la société et des responsables politiques jordaniens, a été exprimée de manière autorisée notamment dans le contexte de la récente Conférence internationale réunie à Paris, à l'initiative des gouvernements français et jordanien, afin d'élaborer un plan d'action visant à secourir les victimes des violences ethniques et religieuses au Proche-Orient.
Avant l'ouverture de la Conférence – qui a vu, le 8 septembre dernier, la participation de 20 Ministres des Affaires étrangères ainsi que de représentants d'organismes régionaux et internationaux – le Ministre des Affaires étrangères jordanien, Nasser Judeh, a expliqué que le titre du sommet, initialement centré sur la protection des « minorités religieuses et ethniques », avait été ensuite modifié pour concentrer l'attention sur la nécessaire « protection des victimes de la violence ethnique et religieuse », sans référence à la catégorie de « minorité ». Nasser Judeh a également indiqué qu'en Jordanie, il n'était pas fait recours au terme « minorités » pour indiquer les composantes de la population jordanienne qui professent et suivent des religions différentes de l'islam sunnite.
« Dans cette perspective, le plan de travail de Paris, produit opérationnel de la Conférence – déclare à Fides le Père Rifat Bader, Directeur du Catholic Center for Studies and Media d'Amman et membre de la délégation jordanienne – représente une contribution pleine de potentialités et définit une approche nouvelle qui peut être efficacement valorisée dans notre pays, où l'on cherche à régler les rapports des citoyens entre eux et avec les institutions étatiques non pas sur la base des catégories de majorité et de minorité mais plutôt sur celle du principe de citoyenneté, avec les droits et les devoirs qui en dérivent ». (GV) (Agence Fides 16/09/2015)

mardi 15 septembre 2015

Koweït : nouvelle étape dans les relations avec le Saint-Siège, par le card. Parolin


Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 11 septembre 2015 20:41:03 UTC

Koweït : nouvelle étape dans les relations avec le Saint-Siège, par le card. Parolin
Allocution du cardinal Secrétaire d'Etat lors de la signature, au Vatican, d'un accord avec le Koweït. Traduction intégrale.
Rédaction
Rome, (ZENIT.org)
La signature d'un protocole d'accord entre le Saint-Siège et le Koweït, jeudi 10 septembre 2015, constitue « une nouvelle étape » dans leurs relations, souligne le cardinal Parolin.
Le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin s'est en effet entretenu avec la délégation du Koweït, conduite par le Premier ministre, le Cheikh Jaber Al-Moubarak Al-Hamad Al-Sabah, à l'occasion de la signature d'un accord, à l'issue de l'entretien du Cheikh avec le pape François.
Par ce protocole, les deux parties s'engagent à renforcer et étendre leurs relations et leur collaboration en faveur de la paix et de la stabilité régionale et internationale.
Le cardinal Parolin rappelle que le Koweït a été, en 1968, « le premier pays du Golfe à établir des relations diplomatiques avec le Saint-Siège ». Il rappelle aussi « la bienveillance du père fondateur de l'État moderne du Koweït, Son Altesse Abdullah Al-Salem Al-Moubarak Al-Sabah, qui a fourni un lieu de culte pour la communauté catholique au Koweït, il y a presque cinquante ans » : « La cathédrale dédiée à la Sainte Famille (…) est un symbole vivant de l'hospitalité et de l'accueil pour lesquels le Koweït est si renommé, et un signe concret des relations historiques entre le Saint-Siège et le Koweït. »
Il souligne l'importance du « dialogue », de la « culture de la rencontre » comme un « moyen nécessaire pour la paix et la réconciliation entre les peuples et les nations ».
Voici notre traduction intégrale de l'anglais de l'allocution du secrétaire d'État du Saint-Siège.
A.B.
Salutations du cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin à la délégation du Koweït
Je salue chaleureusement Votre Altesse Cheikh Jaber Al-Moubarak Al-Hamad Al-Sabah, Premier ministre de l'État du Koweït, ainsi que les autres membres de la délégation koweïtienne, à cette cérémonie de signature du Protocole d'accord entre le secrétariat d'État du Saint-Siège et le ministère des Affaires étrangères de l'État du Koweït, sur la conduite de consultations bilatérales qui seront signées respectivement par Son Excellence Mgr Paul Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les États, pour le secrétariat d'État, et par Son Excellence Cheikh Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah, premier vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, au nom du ministère des Affaires étrangères de l'État du Koweït.
La cérémonie de signature de ce jour représente une autre étape importante dans les relations bilatérales entre le Saint-Siège et le Koweït.
En 1968, le Koweït était le premier pays du Golfe à établir des relations diplomatiques avec le Saint-Siège. Toutefois, nos relations existaient déjà avant cela, grâce à la bienveillance du père fondateur de l'État moderne du Koweït, Son Altesse Abdullah Al-Salem Al-Moubarak Al-Sabah, qui a fourni un lieu de culte pour la communauté catholique au Koweït, il y a presque cinquante ans.
En effet, la cathédrale dédiée à la Sainte Famille, un repère familier pour tous ceux qui visitent le Koweït, est un symbole vivant de l'hospitalité et de l'accueil pour lesquels le Koweït est si renommé, et un signe concret des relations historiques entre le Saint-Siège et le Koweït.
Avec la signature du Protocole d'accord de ce jour, nous marquons une nouvelle étape dans cette relation. Nous sommes unis dans le désir commun de promouvoir le développement de relations amicales et d'une coopération dans les domaines politiques, religieux et culturels, convaincus que des consultations bilatérales régulières contribueront à l'approfondissement de la compréhension mutuelle et seront un instrument important pour développer davantage nos relations et notre dialogue dans tous les domaines et à différents niveaux.
Le pape François, dans la continuité de ses prédécesseurs, a parlé à plusieurs reprises de l'importance du dialogue comme instrument de paix, qu'il a souvent décrit comme la « culture de la rencontre », et c'est pour cette raison qu'il l'encourage comme un moyen nécessaire pour la paix et la réconciliation entre les peuples et les nations.
La mission du Saint-Siège est avant tout de nature religieuse et il apporte donc cette dimension spécifique dans ses rencontres avec la Communauté internationale, rappelant à tous que la vraie religion est au service de la paix et que les valeurs religieuses soulignent notre humanité commune.
Le secrétariat d'État est donc heureux de signer le protocole d'accord de ce jour avec le ministère des Affaires étrangères de l'État du Koweït, convaincu qu'il se révèlera être un instrument précieux dans la promotion de la « culture de la rencontre » désirée par le Saint-Père.
Permettez-moi de conclure en remerciant une fois encore Son Altesse pour sa visite aujourd'hui ici, au Vatican. Votre Altesse, veuillez transmettre mes salutations et mes meilleurs vœux à Son Altesse l'Émir de l'État du Koweït, Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah et l'assurer de notre amitié et de notre engagement en faveur de bonnes relations.
@ Traduction de Zenit, Constance Roques

Irak : appel du patriarche Sako à la France


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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 14 septembre 2015 21:55:28 UTC
Irak : appel du patriarche Sako à la France
Lettre au président de la République François Hollande. Texte intégral.
Rédaction
Rome, (ZENIT.org)
Le patriarche Sako demande « à la France d'agir diplomatiquement auprès du gouvernement irakien, de la région autonome du Kurdistan et de la coalition internationale pour que la reprise de la plaine de Ninive puisse avoir lieu le plus rapidement possible ».
L'Œuvre d'Orient publie en effet cette lettre des évêques catholiques d'Irak au président français François Hollande dans le sillage de la conférence de Paris à laquelle a participé le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin.
Le patriarche de Babylone des chaldéens Louis Raphaël Sako, confie : « Les centaines de milliers de réfugiés chrétiens, yézidis et autres qui vivaient dans la plaine de Ninive me demandent sans cesse quand sera libérée leur terre. »
Voici le texte intégral de la lettre du patriarche Sako.
Appel des évêques d'Irak au président Hollande
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,
De retour à Bagdad suite à la conférence internationale sur les victimes de violences religieuses et ethniques au Moyen-Orient, je tenais à vous remercier.
En effet, « le Plan d'action de Paris » qui a été adopté par les nombreux participants que vous avez réunis est une grande avancée pour permettre l'émergence d'une citoyenneté réelle et préserver la diversité dans notre région du monde.
Permettez-moi de remercier la France qui s'engage sur la durée et de manière concrète pour les droits de l'homme et pour que toutes les composantes de nos pays continuent à vivre chez elles. Le fonds d'aide annoncé par la France est pour nous le signe concret de votre détermination à préserver la mosaïque religieuse et ethnique du Moyen-Orient.
Le berceau de cette mosaïque en Irak se trouve dans la plaine de Ninive aujourd'hui occupée par Daech. Les centaines de milliers de réfugiés chrétiens, yézidis et autres qui vivaient dans la plaine de Ninive me demandent sans cesse quand sera libérée leur terre. Les peshmergas se trouvent actuellement à moins d'une dizaine de kilomètres des villages où vivaient ces familles.
C'est pourquoi je veux demander à la France d'agir diplomatiquement auprès du gouvernement irakien, de la région autonome du Kurdistan et de la coalition internationale pour que la reprise de la plaine de Ninive puisse avoir lieu le plus rapidement possible.
Confiant dans votre volonté d'œuvrer pour la paix au Moyen-Orient, je vous prie de croire en l'expression de mes sentiments les plus respectueux.
Louis Raphaël Sako,
Patriarche de Babylone des Chaldéens
Nous Soussignés chefs des communautés chrétiennes en Iraq, nous sommes pleinement d'accord avec la lettre de S. B. Louis Sako
Georges Sliwa, Métropolite des Assyriens
Severios Hawa, Métropolite des Syriens Orthodoxes
Avvak Assadorian, Métropolite des Arméniens Orthodoxes
Jean Sleiman, Archevêque Latin
Petros Moshe, Archevêque des Syriens Catholiques
Yonan Alfred, Archimandrite des Grecs Orthodoxes

ASIE/SYRIE - Quatre chrétiens parmi les victimes des attentats djihadistes perpétrés à Hassakè


Jtk

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 15 septembre 2015 13:43:26 UTC+

ASIE/SYRIE - Quatre chrétiens parmi les victimes des attentats djihadistes perpétrés à Hassakè
Hassakè (Agence Fides) – Quatre chrétiens font partie de la vingtaine de victimes provoquée par deux attentats suicides perpétrés le 14 septembre à Hassaké, dans la province de Jézirah, au nord-est du pays. C'est ce que confirment des sources locales de l'Eglise syro-catholique contactées par l'Agence Fides. Les victimes chrétiennes appartenaient toutes à une même famille. Les deux attentats terroristes, revendiqués par le prétendu « Etat islamique », ont été perpétrés en ayant recours à des voitures piégées dans deux zones de la ville. Dans un cas, l'objectif de l'action terroriste était le quartier général des milices kurdes, qui s'opposent dans la région aux miliciens du prétendu « Etat islamique ». Le second attentat a été en revanche perpétré dans une zone contrôlée par l'armée syrienne.
Hassakè avait subi une attaque massive de la part des miliciens du prétendu « Etat islamique » à la fin du mois de juin. A cette occasion, l'offensive djihadiste avait provoqué également la fuite de milliers de chrétiens, en grande partie revenus chez eux après la reconquête de la ville de la part des milices kurdes et de l'armée syrienne. Les deux attentats d'hier confirment que, dans certains quartiers et faubourgs de la ville, sont encore présents des groupes djihadistes, prêts à soutenir de l'intérieur de nouveaux assauts du prétendu « Etat islamique » contre la ville. (GV) (Agence Fides 15/09/2015)

ASIE/JORDANIE - Réseaux sociaux, instruments de dialogue ou de propagande de la haine religieuse ?

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 15 septembre 2015 13:43:26 UTC+3
ASIE/JORDANIE - Réseaux sociaux, instruments de dialogue ou de propagande de la haine religieuse ?
Amman (Agence Fides) – Au sein de la tragédie que connaissent les peuples du Proche-Orient, un rôle indéniable et croissant est joué également par la communication passant au travers des réseaux sociaux. Les instruments de connexion au réseau, reniant leur vocation originaire, sont devenus l'un des principaux véhicules des campagnes instiguant à la haine religieuse et fomentant les conflits sectaires. Pour affronter cette urgence et redécouvrir les réseaux sociaux en tant qu'espace de dialogue et de connaissance entre identités différentes, le KAICIID (Centre international Roi Abdullah pour le Dialogue interreligieux et interculturel) a organisé à Amman le premier programme de formation s'adressant aux opérateurs du secteur et intitulé « Unis contre la violence au nom de la religion ».
Le cours d'approfondissement – qui a duré cinq jours et s'achève aujourd'hui, 15 septembre – avait pour but de disséminer sur Internet de puissants antidotes afin de neutraliser les stratégies des semeurs numériques de haine religieuse, en reconnaissant la pluralité culturelle et religieuse du Proche-Orient en tant que facteur d'enrichissement réciproque. Au séminaire de formation, articulé en sessions d'approfondissement confiées à des enseignants, des intellectuels et des opérateurs des moyens de communication, ont participé environ 120 jeunes élèves.
Inauguré officiellement le 26 novembre 2012, le Centre KAICIID a son siège à Vienne, en Autriche. Fondé par l'Arabie Saoudite, l'Espagne et l'Autriche, le Saint-Siège y ayant rang d'observateur fondateur, il comprend des représentants chrétiens, bouddhistes, hindouistes, juifs et musulmans. (GV) (Agence Fides 15/09/2015

ASIE/IRAQ - Célébration de la Fête de l’Exaltation de la Croix de la part des chrétiens d’al-Qosh

Jtk

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 14 septembre 2015 13:52:31 UTC+

ASIE/IRAQ - Célébration de la Fête de l'Exaltation de la Croix de la part des chrétiens d'al-Qosh
Alqosh (Agence Fides) – Dans la plaine de Ninive, encore en grande partie sous le contrôle des djihadistes du prétendu « Etat islamique », Dimanche 13 septembre au soir, environ mille chrétiens ont accompli une procession entre les champs et les collines arides pour parvenir au monastère marial se trouvant hors de la ville et célébrer la Fête de l'Exaltation de la Croix. Cela a eu lieu à Alqosh, ville de la plaine de Ninive jamais tombée entre les mains du prétendu « Etat islamique » qui dispose pourtant d'une place forte à moins de 50 Km, dans la ville de Mossoul.
La multitude de pèlerins a voulu répéter le geste de dévotion accompli chaque année en se rendant, parmi les chants et les prière, au Sanctuaire chaldéen de Notre-Dame d'Alquosh, qui se trouve à plus d'un kilomètre du centre de la ville. A la tombée du jour, alors que le pèlerinage était en cours, la ville s'est émaillée de nombreuses croix lumineuses, allumées sur les toits et sur les façades des maisons. La grande croix placée le long du chemin, au flanc de la montagne, a été elle aussi illuminée toute la nuit, bien visible même de loin, alors que, dans le ciel, brillaient des feux d'artifice.
Dans la ville d'Alquosh – indique le site Internet irakien ankawa.com – ont également trouvé refuge des centaines de familles chrétiennes ayant fui les autres villages de la plaine de Ninive tombés sous le contrôle du prétendu « Etat islamique ». « Par cette procession et les signes extérieurs bien visibles qui l'ont accompagnée – indique à l'Agence Fides le Père Nizar Seeman, prêtre syro-catholique syrien – les chrétiens d'al Qosh ont envoyé un signal émouvant, qui nous interpelle tous. Ils ont voulu dire : nous sommes encore ici, même si personne ne nous protège parce que nous savons que le Seigneur Jésus pense à nous protéger, avec Marie Sa Mère ». (GV) (Agence Fides 14/09/2015)

lundi 14 septembre 2015

Raï, appuyé par le cheikh Akl druze : L’élection d’un président avant tout - L'Orient-Le Jour

Raï, appuyé par le cheikh Akl druze : L'élection d'un président avant tout - L'Orient-Le Jour
12/9/2015

Raï, appuyé par le cheikh Akl druze : L'élection d'un président avant tout

Dans le prolongement de la réconciliation de la Montagne de 2001, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a entamé hier une tournée de trois jours dans le caza de Aley. Accompagné par l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, le vicaire patriarcal général, l'évêque Boulos Sayah, Mgr Joseph Boueiri, et le secrétaire du patriarcat, le père Élie Khoury, le patriarche maronite s'est d'abord rendu à Aley, au siège de l'Association de la mission spéciale. Étaient réunis pour l'accueillir le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb, les députés Fadi Habre, Henry Hélou et Fouad el-Saad, l'ancien ministre Marwan Kheireddine, l'imam de Aley et plusieurs cheikhs druzes.
« Je ne vais pas vous souhaiter la bienvenue puisque ce foyer est le vôtre, et puisque Bkerké a sa présence rayonnante dans tous les esprits patriotiques et éclairés », a d'abord déclaré M. Chehayeb en s'adressant au patriarche, avant de poursuivre: « Votre visite pose une nouvelle pierre dans l'édifice de la réconciliation et de la confiance mutuelle, qu'avait construit, en 2001, la visite historique du patriarche Boutros Sfeir à Moukhtara et à la Montagne, rendant la Montagne à la Montagne. » « Nous vous rassurons que cette Montagne restera un modèle d'unité nationale, dont nous souhaitons la diffusion dans tout le pays », a-t-il ajouté.
Le ministre n'a pas manqué en outre de se prononcer sur la crise de la présidentielle. « Comme vous, nous sommes convaincus que la clé de la solution à toutes nos crises est l'élection d'un président de la République », a-t-il souligné, avant de conclure, en référence à tous les dossiers en suspens: « Ce qui fait peur, c'est que nous ayons atteint un temps où beaucoup de responsables ne veulent plus ni écouter, ni lire, ni comprendre autre chose que la paralysie. »
« Une crise de partenariat »
Renchérissant sur ce point, le patriarche maronite a déploré « la crise que nous vivons : une crise du partenariat, de la confiance et du respect mutuels (...). Il est désolant de voir le vide perdurer à la tête du système : comment cette maison peut-elle tenir sans toit ? Cela est inacceptable, et c'est depuis Aley que je le dénonce parce que c'est une ville profondément convaincue que le Liban passe en premier ». Évoquant également la crise des déchets, le patriarche a souligné que sa « résolution est prioritaire, étant liée à la santé des Libanais ». Il mettra ensuite en valeur, à Majdalya, le plan du ministre Chehayeb, « qui efface la honte infligée par la crise des déchets ».
Il reste que c'est « la présidentielle qui résoudra tous les autres dossiers et régulera la vie publique, y compris la relance du travail du Parlement et la tenue des législatives », a ajouté le patriarche maronite. Il a également salué « les jeunes et moins jeunes qui manifestent dans la rue, ainsi que les grévistes », les remerciant pour « leurs revendications contre la corruption », et les appelant à « rectifier le tir en se concentrant sur la revendication fondamentale qui répondrait à tous leurs besoins: l'élection d'un président ».

« Le modèle du Liban, un besoin pour le monde »
Au village de Kayfoun, le patriarche Raï a été reçu à la husseiniyé par l'imam du village, le cheikh Hussein al-Haraké, Mahmoud Comaty et Mohammad Dagher représentant respectivement le Hezbollah et le mouvement Amal. Après le mot de bienvenue du mufti, chargé de références chrétiennes, le patriarche a souligné que « la rencontre avec nos frères chiites en ces lieux a renouvelé notre foi partagée d'une identité libanaise formée de chrétiens et de musulmans. En dépit de toutes les crises, nous n'avons jamais entendu un mot qui conteste cette identité, bien au contraire ». Il a valorisé en outre le discours du cheikh. « Écouter le cheikh prononcer un salut chrétien nous rappelle combien le monde a besoin du modèle libanais », a-t-il souligné.
L'appui du cheikh Akl
C'est au domicile du cheikh Akl druze, le cheikh Naïm Hassan, à Biniyé, que l'appel de Bkerké à élire un président s'est fait le mieux entendre. « Votre visite est le prolongement du processus d'ancrage de la convivialité, commencé avec Walid Joumblatt et le patriarche Sfeir », a déclaré le dignitaire druze à l'adresse du patriarche, avant de poursuivre: « La nation est menacée. Les responsables ne sont-ils pas conscients du danger de la situation ? Ce n'est que par le retour à la marche normale des institutions que notre pays ira mieux. Et nous nous joignons aux incitations faites par Bkerké aux élus de la nation d'élire au plus vite un président de la République. » De son côté, le patriarche a qualifié le cheikh Akl de « pionnier de la réconciliation ». Et c'est à partir de Biniyé que Béchara Raï a appelé les politiques à « aimer suffisamment le pays pour se réconcilier et élire un président ».
Poursuivant sa tournée-marathon jusqu'en début de soirée, Béchara Raï a réitéré à chaque étape l'attachement au partenariat national et à la réconciliation de la Montagne en appelant parallèlement à élire un président.
La réconciliation consolidée
À Bayssour, où il a été reçu par le député Ghazi Aridi, il a déclaré qu' « il est temps que cessent les querelles et l'état de vide présidentiel. C'est un cri du peuple ». Il a salué « les députés Walid Joumblatt et Talal Arslane pour leur coopération qui renforce l'édifice de la réconciliation de 2001. L'histoire nous montre en effet que l'unité du Liban passe par l'unité de la Montagne (...) et que nous sommes complémentaires par nos identités et notre diversité ».
C'est cette complémentarité identitaire qu'il a valorisée dans les villages portant les stigmates de la guerre, comme Majdalya, Souk el-Gharb et Kfarmatta.
C'est au domicile du cheikh Nasreddine Gharib qu'il a été reçu, à Kfarmatta, en présence du député Talal Arslane. Ce dernier a évoqué « une journée nationale historique, qui marque un retour à nos racines nationales, humanitaires et historiques ». Dans un communiqué, Hayat Arslane a annoncé que cette visite « historique » du patriarche à Aley, qui est « une bénédiction », inclura un passage, ce matin, au musée de l'émir Fayçal Arslane.
La tournée a inclus le village maronite de Dfoun, où il a souhaité que « nos jeunes puissent construire des maisons ici grâce au Fonds maronite », ainsi que Abey, l'église Saints Pierre-et-Paul de Aïn Ksour, l'église Saint-Élie de Aïnab et le couvent antonin de Chemlane (plaçant la pierre d'angle du chantier de reconstruction du couvent). « Je vois un peuple lucide qui a vécu la réconciliation avec héroïsme », a déclaré Mgr Raï.
C'est à Ramhala qu'il a achevé sa première journée de visite. Célébrant la messe en l'église Saint-Michel, en présence de personnalités politiques, sociales et spirituelles, le patriarche a dénoncé « le mauvais usage du pouvoir par la plupart des responsables politiques »...


Jtk

vendredi 11 septembre 2015

Prochaine tournée de Raï dans le caza d'Aley - L'Orient-Le Jour

Prochaine tournée de Raï dans le caza d'Aley - L'Orient-Le Jour

Prochaine tournée de Raï dans le caza d'Aley

Liban 9/9/2015
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, effectuera à partir de vendredi une visite pastorale de trois jours dans le caza d'Aley, a indiqué mercredi l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Sa visite, qui le conduira dans les principales localités du caza, débutera vendredi matin par une étape dans la ville d'Aley et s'achèvera dimanche soir à Choueifate.
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Déclaration du patriarche Fouad Twal à la Conférence de Paris, le 8 septembre. Texte intégral.


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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 10 septembre 2015 21:21:56 UTC+3
Moyen-Orient : il faut en finir avec les ventes d'armes !
Déclaration du patriarche Fouad Twal à la Conférence de Paris, le 8 septembre. Texte intégral.
Patriarche Fouad Twal
Rome, (ZENIT.org)
« Je demande de mettre fin aux trafics d'armes à destination de ces pays, ainsi qu'aux ventes d'armes aux rebelles dits "modérés". Les rebelles modérés n'existent pas ! Il n'y a aucune action ou réaction "modérée" en état de guerre », déclare le patriarche Twal.
Le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, s'est en effet adressé, mardi 8 septembre, à Paris, lors de la Conférence internationale sur les minorités et les chrétiens du Moyen-Orient, au ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ainsi qu'au ministre des Affaires étrangères de Jordanie, Nasser Judeh.
Le secrétaire du Saint-Siège pour les Rapports avec les États, Mgr James Richard Gallagher y a également participé (cf. Zenit du 8 septembre 2015).
Le patriarche Twal a insisté sur le caractère dramatique de la situation actuelle du Moyen-Orient et il a demandé que des actions concrètes soient mises en place pour porter secours aux réfugiés syriens et irakiens et pour que la paix soit ramenée dans cette région.
Il a aussi rappelé la place importante occupée par l'Église et l'énergie qu'elle déploie dans la prise en charge des personnes réfugiées en Jordanie.
Voici le texte intégral du discours du patriarche à Paris.
A.B.
Discours du patriarche Twal
 Monsieur le ministre Laurent Fabius,
Monsieur le ministre Nasser Judeh,
Mesdames et Messieurs les délégués,

Monsieur le ministre Laurent Fabius, le 27 mars dernier, vous déclariez devant le Conseil de sécurité des Nations unies : « Je vais parler clair : au Moyen-Orient, nous faisons face à une entreprise barbare et systématique d'éradication ethnique et religieuse. » Permettez-moi aujourd'hui, Monsieur le ministre, de faire miennes vos paroles, et de « parler clair » à mon tour.
Le temps des paroles est révolu : celui des actes est venu. Le Moyen-Orient, lacéré par les guerres, submergé par un déferlement de violence inouïe, connaît une des pires crises de son histoire. De ce spectacle tragique, l'Occident ne peut plus être le spectateur indifférent.
Les responsables de ces effroyables guerres doivent faire leur examen de conscience, et en assumer les conséquences ; conséquences dont nous sommes chaque jour les témoins horrifiés et impuissants, voire les victimes.
Une des conséquences directes de ces conflits est l'afflux de réfugiés dans les pays voisins de la Syrie ou de l'Irak. En Jordanie, ils sont 740 000 réfugiés Syriens et 8 000 réfugiés Irakiens chaldéens. Les conditions de vie de ces réfugiés deviennent, de jour en jour, plus précaires. Ils doivent s'intégrer. Ils ont besoin de travailler, et leurs enfants ont besoin d'une solide instruction dans les écoles privées et publiques du pays.
L'Église catholique en Jordanie est en première ligne dans l'aide aux réfugiés, mais elle ne peut plus porter seule le poids de ces conflits. L'Église est fatiguée, la Caritas est fatiguée, les réfugiés sont fatigués. L'avenir est sombre.
Mesdames et Messieurs, disons-le clairement : la nécessité de cette conférence ne se serait pas faite sentir, sans cet afflux de réfugiés auquel l'Europe est à présent confrontée. Ces populations, poussées par le désespoir, cherchent aide, assistance, et vie. Elles ne peuvent échapper à la mort en Irak ou en Syrie pour la retrouver sur les rivages de l'Europe.
Inutile de prétendre les renvoyer chez elles, tant que la paix ne régnera pas sur leurs terres. Une chose s'impose donc : ramener la paix en Irak, et en Syrie.
A la suite du pape François, je demande de mettre fin aux trafics d'armes à destination de ces pays, ainsi qu'aux ventes d'armes aux rebelles dits « modérés ».
Les rebelles modérés n'existent pas ! Il n'y a aucune action ou réaction « modérée » en état de guerre.
Il est nécessaire que les auteurs de crimes puissent être jugés, ainsi que ceux qui les commanditent ou les protègent.
Il est urgent, enfin, de résoudre le conflit israélo-palestinien, depuis trop longtemps source de tension dans la région.
Le Moyen-Orient a besoin de paix. Ses populations ont besoin de paix. Ses minorités ont besoin de paix, et l'Europe a besoin de paix.

Je vous remercie.

Koweit : audience au Premier ministre au Vatican, et signature d’un accord


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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 10 septembre 2015 21:21:56 UTC+3

Koweit : audience au Premier ministre au Vatican, et signature d'un accord
Le Saint-Siège annonce la signature d'un accord avec le Koweit et souligne la participation de la minorité chrétienne à la société, l'importance de l'éducation et celle de la paix dans la région.
Cardinal Pietro Parolin
Rome, (ZENIT.org)
Communiqué du Saint-Siège
Le Saint-Père a reçu ce matin le Premier Ministre koweïtien S. A. le Cheik Jaber Mubarak al-Hamad al-Sabah, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État, accompagné par Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les États.
Les parties ont abordé plusieurs sujets d'intérêt commun, comme la participation de la minorité chrétienne à la société ou l'importance de l'éducation afin de développer une culture du respect et de la coexistence pacifique entre peuples et religions différentes.
Après quoi a été formalisé un accord de principe entre le ministère koweïtien des Affaires étrangères et la Secrétairerie d'État, signé par Mgr Gallagher et par son homologue le Cheik Sabah Khalid al-Hamad al-Sabah, qui engage les contractants à renforcer et étendre leurs relations, notamment leur collaboration en faveur de la paix et de la stabilité régionale et internationale.

Signature d’un accord diplomatique entre le Saint-Siège et le Koweït | La-Croix.com - Rome

Signature d'un accord diplomatique entre le Saint-Siège et le Koweït | La-Croix.com - Rome

Signature d'un accord diplomatique entre le Saint-Siège et le Koweït

Le Saint-Siège et le Koweït ont signé jeudi 10 septembre au Vatican un accord de principe qui les engage à renforcer et étendre leurs relations.
« Cet accord consolide encore les liens de collaboration entre la Secrétairerie d'État et le ministère des affaires étrangères de l'État du Koweït, en particulier au niveau politique et culturel, en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionale et internationale, souligne un communiqué du Saint-Siège. En outre, il propose des instruments de consultation entre les deux parties. »
La signature de cet accord est intervenue en marge de la rencontre, jeudi matin, entre le pape François et le cheikh Jaber Moubarak al-Hamad al-Sabah, premier ministre du Koweït depuis 2011 et cousin de l'actuel émir.

Environ 200 000 catholiques au Koweït

À l'issue de sa rencontre avec le pape, le cheikh Jaber s'est également entretenu avec le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Saint-Siège et Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les rapports avec les États.
L'occasion d'aborder des sujets d'intérêt commun comme « la participation de la minorité chrétienne à la société ou l'importance de l'éducation afin de développer une culture du respect et de la coexistence pacifique entre peuples et religions différentes », souligne le communiqué du Vatican.
Le Saint-Siège et le Koweït entretiennent des relations diplomatiques depuis 1968 et une nonciature apostolique, qui couvre l'ensemble des pays de la Péninsule arabique, est installée à Koweït City depuis 2000.
Le pays, où l'islam est religion d'État et la charia la principale source de la législation, compte 85 % de musulmans et environ 10 % de chrétiens, en grande partie des expatriés et des immigrés, majoritairement catholiques (200 000 fidèles environ).



jeudi 10 septembre 2015

Actualités- Chrétiens d'Orient - Récapitulatif quotidien


Début du message transféré :

Expéditeur: Google Alerts <googlealerts-noreply@google.com>
Date: 10 septembre 2015 12:05:05 UTC+3
Récapitulatif quotidien


Chrétiens d'Orient
ACTUALITÉS


Les c... ont les reconnait, ils osent tout, et le notre a osé, n'oublions pas qu'un chrétien d'orient est un arabe comme un autre. Cette discrimination ...
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20minutes.fr


L'Express


Les chrétiens d'Orient doivent être accueillis, mais il y a aussi des musulmans qui sont persécutés et il y a d'autres minorités qui le sont avec le même ...
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Hollande : Le Liban est « épuisé », il faut le « protéger » - E. M. - L'Orient-Le Jour

Hollande : Le Liban est « épuisé », il faut le « protéger » - E. M. - L'Orient-Le Jour
9/9/2015

Hollande : Le Liban est « épuisé », il faut le « protéger »

Le Liban a été représenté à la conférence internationale sur les minorités persécutées au Moyen-Orient, qui s'est ouverte hier à Paris sous l'égide de l'Onu, par le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, ainsi que par l'archevêque maronite de Beyrouth, Boulos Matar.

Ce dernier, représentant le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a eu un entretien avec le président français, François Hollande, en marge des travaux de la conférence qui a rassemblé une soixantaine de pays, ainsi que des représentants d'une quinzaine d'ONG. M. Hollande a assuré à son hôte qu'à travers sa visite au Liban, prévue après l'Assemblée générale de l'Onu, qui s'ouvrira le 22 septembre à New York, il souhaite « faire part de sa solidarité avec le peuple libanais ».

« Je compte visiter le Liban bientôt pour témoigner ma solidarité au peuple libanais qui fait face à de nombreux défis internes et externes », a déclaré le chef de l'État, selon un communiqué publié par l'Élysée. « Les relations que nous entretenons avec l'Église maronite font partie de notre patrimoine. Elles sont en grande partie la raison de notre rapprochement du Liban et du monde arabe », a-t-il ajouté, selon le texte.

(Pour mémoire : Hollande bientôt au Liban en signe de solidarité face à la crise politique et au flux de réfugiés)



Dans le discours qu'il a prononcé au cours de la conférence, le président Hollande a réaffirmé son soutien au Liban, précisant que le pays du Cèdre accueille « à lui seul plus d'un million et demi de réfugiés » et qu'il n'a plus les moyens de supporter ce fardeau. « Il est important que le Liban reçoive des aides pour régler la crise des déplacés. Les forces de ce pays sont épuisées. Il œuvre pour la coexistence. Notre rôle consiste à le protéger. Nous en discuterons lors de la réunion prévue à New York », a-t-il dit. Il a ajouté que « le Liban connaît des tensions internes » mais qu'il « parvient à résister et à maintenir son unité malgré les secousses subies ».
« Le Liban, a ajouté le chef de l'État, continue de sauvegarder la coexistence de ses communautés en dépit des crimes qui se commettent à quelques kilomètres de ses frontières. » Il a encore dit : « Il faut soutenir ce pays financièrement et ce sera là le but de la conférence de soutien au Liban qui se tiendra à New York en marge des travaux de l'Assemblée générale des Nations unies. » Et M. Hollande de conclure : « Les crises au Moyen-Orient nous concernent tous et c'est pour cela qu'il nous appartient de mieux aider les réfugiés au Liban. L'exode ne s'arrêtera pas et il faut protéger les communautés et le patrimoine de cette région. »

Dans son allocution à la conférence, M. Bassil a fait remarquer que « le modèle libanais qui constitue un laboratoire pour la démocratie consensuelle permet de recourir aux choix du peuple, seule source de la légitimité ».
Après avoir estimé que « c'est la voix du peuple qui garantit une solution politique aux conflits », le chef de la diplomatie s'est dit opposé à « tout compromis qui se fera aux dépens des intérêts légitimes de nos entités et des équilibres sur lesquels a été édifié le Liban ». « Nous refusons également de faire des concessions quant à nos valeurs fondées sur la tolérance et la diversité », a-t-il encore dit.
Lire aussiHumanitaire, politique, et judiciaire : le « plan de Paris » se veut une véritable feuille de route

Syrie : les nouvelles incohérences de Paris, le décryptage d'Anthony Samrani
Quel Moyen-Orient après-demain ?, la tribune d'Alain Marsaud
Pour mémoire
Le nouvel ambassadeur de France évoque « la responsabilité historique » à l'égard du Liban souverain



EGYPTE - Déclarations du Patriarche copte orthodoxe à propos de la mission de son Eglise

AFRIQUE/EGYPTE - Déclarations du Patriarche copte orthodoxe à propos de la mission de son Eglise
Le Caire (Agence Fides) – L'Eglise copte orthodoxe est une réalité de nature spirituelle qui sert toute la société égyptienne, sans exception, et réalise ce service sans revendiquer de rôles politiques directs, se limitant à exercer sa propre mission ecclésiale. C'est ce qu'a réaffirmé avec force le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II, en parlant dans un théâtre paroissial du Caire. Dans son intervention, le Patriarche a répété intentionnellement que l'Eglise copte orthodoxe n'offre d'appuis directs et personnels à aucun candidat et que ses initiatives sociales, d'assistance et de nature éducative doivent être toutes mises en relation avec sa mission spirituelle, au profit du salut de tous.
Le pays se prépare actuellement aux élections législatives qui se dérouleront à compter du 17 octobre prochain. La date limite pour la présentation des candidats et des listes est prévue pour les jours prochains et en vue de cette échéance, le climat de mobilisation pré-électoral devient plus évident. Au cours de ces dernières heures, le responsable de la Fédération égyptienne pour les droits fondamentaux, Naguib Gabriel, de religion copte, a présenté aux organismes compétents la documentation requise pour participer aux élections. Est par ailleurs confirmée la présence de chrétiens coptes dans les listes du parti salafiste al-Nour. Au cours de ces derniers mois, pour répondre aux polémiques reprises par la presse, des responsables de la formation islamique ont précisé que l'insertion de candidats chrétiens au sein de ses listes électorales représentait « un acte dû », rendu obligatoire par la loi électorale et qu'elle fait partie des pré-requis constitutionnels auxquels les formations politiques doivent obtempérer pour être admises aux prochaines élections législatives.
L'activiste copte Nader El-Serafy, représentant de la formation politique Ghad el-Thawra et cofondateur de Copts 38 – mouvement laïc créé en 2011 pour demander la réintroduction des dispositions canoniques introduites par l'Eglise copte orthodoxe et abrogées par la suite qui admettaient 9 cas dans lesquels les coptes orthodoxes pouvaient divorcer – a annoncé depuis longtemps son intention de se porter candidat sur les listes du parti conservateur salafiste. L'Eglise copte orthodoxe n'a jamais explicitement condamné le choix des chrétiens qui décident de militer dans des partis d'inspiration islamiste. La loi électorale en vigueur établit que les chrétiens coptes doivent être représentés par au moins 24 candidats dans les listes des partis participants au niveau national. (GV) (Agence Fides 09/09/2015)
JTK

LIBAN - Rencontre entre une délégation du Hezbollah et le Patriarche d’Antioche des Maronites

Beyrouth (Agence Fides) – Une délégation du parti chiite Hezbollah, conduite par le Président du Conseil politique, Ibrahim Amin el –Sayyed, a rencontré hier, 9 septembre, le Patriarche d'Antioche des Maronites, S. Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, à Bkerkè, au siège patriarcal. A l'issue de la rencontre, les portes paroles officiels du parti ont indiqué que la situation régionale avait été au centre du colloque ainsi que la nécessité d'un dialogue entre les différentes composantes du pays, dans le but de faire émerger une « volonté nationale partagée » pour conduire la nation hors de la crise.
Le Cardinal Rai – ainsi que l'indiquent des sources libanaises consultées par l'Agence Fides – a souligné l'urgence de sortir de la paralysie politique qui, depuis mai 2014, empêche de parvenir à l'élection d'un nouveau Chef de l'Etat. Le Patriarche a réaffirmé que le vote institutionnel est à la base du mécontentement populaire et des nouvelles tensions sociales qui s'expriment dans les manifestations déclenchées à partir de l'urgence liée au traitement des ordures.
Dans le complexe système institutionnel libanais, la fonction de Président de la République revient de droit à un chrétien maronite. Les portes paroles officiels du Hezbollah ont également réaffirmé hier que le parti chiite considère le Général Michel Aoun – responsable du Mouvement patriotique libre – comme la personne qui « incarne les caractéristiques nécessaires à un Chef de l'Etat ». (GV) (Agence Fides 10/09/2015)
JTK

lundi 7 septembre 2015

ASIE/SYRIE - Pour le Président de Caritas Syrie, il n’est pas possible de pousser les personnes au départ


Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 7 septembre 2015 14:13:35 UTC

ASIE/SYRIE - Pour le Président de Caritas Syrie, il n'est pas possible de pousser les personnes au départ
Alep (Agence Fides) – L'appel du Pape François afin que les Paroisses et sanctuaires européens accueillent chacun une famille de réfugiés « exprime sa sollicitude envers ceux qui souffrent et constitue une invitation faite à tous les chrétiens à aider concrètement, conformément à l'Evangile, ceux qui se trouvent dans des situations d'urgence, telles que celles vécues par ceux qui sont repoussés aux frontières ». Dans le même temps, « face aux guerres qui bouleversent le Proche-Orient, notre désir, en tant que chrétiens et en tant qu'Eglise, est de demeurer dans notre pays et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour tenir cette espérance vivante ». C'est ainsi que l'Evêque d'Alep des Chaldéens, S.Exc. Mgr Antoine Audo SI, Président de la Caritas Syrie, expose à l'Agence Fides un certain nombre de considérations à propos de l'initiative pontificale visant à mobiliser les communautés chrétiennes d'Europe en faveur de l'accueil des réfugiés provenant des zones de conflit d'Afrique et d'Asie.
Les émigrants ayant fui la Syrie et se dirigeant vers l'Allemagne – qui leur a ouvert ses portes – sont ces jours-ci au centre de l'attention des moyens de communication du monde entier. Les critères selon lesquels le Président de la Caritas Syrie considère ces phénomènes sont ceux d'un réalisme géopolitique lucide et de la sollicitude pastorale : « La situation d'avilissement, l'augmentation de la pauvreté, la difficulté à soigner les maladies après plus de quatre ans de guerre – indique Mgr Audo – nous usent tous actuellement. A Alep, l'été dernier a été terrible, avec des problèmes de ravitaillement en eau et en énergie électrique. Aujourd'hui, la ville a été enveloppée par une tempête de poussière. On ne voit rien et nous nous sommes dit entre nous : il ne manquait plus que cela… Dans le même temps, nous ne nous sentons pas le courage de dire aux personnes : fuyez, allez-vous en, quelqu'un vous accueillera. Nous respectons les familles qui ont des enfants et qui s'en vont . Je ne prononcerai jamais un mot, un jugement qui ne soit pas bienveillant contre ceux qui s'en vont parce qu'ils veulent protéger leurs enfants des souffrances. Mais pour nous, c'est une douleur que de voir les familles partir et parmi elles, nombreuses sont les familles chrétiennes. C'est un signe que la guerre ne finira pas ou qu'à la fin prévaudront ceux qui veulent détruire le pays ».
Le scénario envisagé par l'Evêque chaldéen est celui d'une lente et mortelle hémorragie qui prive le pays de ses meilleures forces : « Même à Alep, j'entends les récits de jeunes qui se disent entre eux : formons un groupe et allons-nous en, fuyons seuls, sans demander la permission de nos familles… Il s'agit d'un phénomène grave, de désespoir. Mais c'est ce qui est en train d'arriver. Ce qui veut dire qu'ici ne resteront que les personnes âgées ». En outre, par rapport au phénomène des réfugiés et des fuites en masse, le Président de la Caritas Syrie dénonce l'occultation systématique des dynamiques géopolitiques et militaires qui les ont provoquées : « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour défendre la paix – explique à Fides Mgr Audo – alors qu'en Occident, ils disent tout faire en défense des droits fondamentaux et il continuent, au travers de cet argument, à alimenter également cette guerre infâme. C'est là le paradoxe terrible dans lequel nous nous trouvons et nous ne parvenons même plus à comprendre ce qu'ils veulent vraiment ». (GV) (Agence Fides 07/09/2015)

vendredi 4 septembre 2015

L'émigration des chrétiens de Syrie blesse Gregoire III LahamRadio Vatican

L'émigration des chrétiens de Syrie blesse Gregoire III LahamRadio Vatican

L'émigration des chrétiens de Syrie blesse Gregoire III Laham


Le patriarche Gregoire III Laham en mars dernier - EPA
(RV) Le patriarche de l'Église grecque-melkite en Syrie, Mgr Gregoire III Laham, s'inquiète devant l'exode de nombreux jeunes chrétiens. Dans une lettre envoyée à l'Aide à l'Église en Détresse, le patriarche ne mâche pas ses mots. Pour lui, l'exode est si grave qu'il met sérieusement en question l'avenir de l'Église en Syrie.
« La vague presque générale d'émigration des jeunes, en particulier de Syrie, mais aussi du Liban et d'Irak, me brise le cœur, me blesse profondément et me porte un coup fatal, écrit-il. Compte tenu de ce tsunami d'émigration, quel avenir reste-t-il à l'Église ? Qu'adviendra-t-il de notre patrie ? Qu'adviendra-t-il de nos paroisses et de nos institutions ? »
Reconnaissant les nombreux problèmes de la vie en Syrie, minée depuis plus de quatre ans par une terrible guerre civile, Mgr Laham implore les jeunes de rester : « Malgré toutes vos souffrances, restez ! Soyez patients ! N'émigrez pas ! Restez pour l'Église, pour votre patrie, pour la Syrie et son avenir ! Restez ! » exhorte-t-il.
Dans sa lettre ouverte, le Patriarche rappelle également d'autres périodes de persécutions, comme la révolution de 1860 en Syrie, qui avait causé le meurtre de milliers de chrétiens et la destruction de nombreuses églises dans la vieille ville de Damas, tout en précisant : « Nos ancêtres ont subi de grandes difficultés, mais ils ont été patients, c'est pourquoi l'Église s'est maintenue, le christianisme a perduré et le nombre de chrétiens a même augmenté après 1860. »
Selon l'AED, au moins 450.000 des quelque 1.170.000 chrétiens qui vivaient en Syrie avant 2011 sont désormais des déplacés intérieurs ou bien vivent comme réfugiés à l'étranger. 



jeudi 3 septembre 2015

Communiqué de la réunion mensuelle des evêques maronites

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>

Date: 2 septembre 2015 18:39:38 UTC
ماذا أتى في بيان اجتماع المطارنة الموارنة؟
الديمان، الاربعاء 2 أيلول 2015
بقلم فريق زينيت
لبنان, (وكالة زينيت)
في الثاني من شهر أيلول 2015، عقد أصحاب السيادة المطارنة الموارنة إجتماعهم الشهريّ في الكرسي البطريركي فيالديمان، برئاسة صاحب الغبطة والنيافة مار بشاره بطرس الراعي الكلِّي الطوبى، ومشاركة الرؤساء العامّين للرهبانيات المارونية، وتدارسوا شؤونًا كنسيّةً ووطنيّة. وفي ختام الإجتماع أصدروا البيان التالي:
1. افتتح الآباءُ اجتماعهم برفع الصلاة لراحة نفسَي المثلَّثَي الرحمة المطرانَين جورج أبي صابر، راعي أبرشية كندا سابقًا، ومارون صادر، راعي أبرشية صور سابقًا، اللَّذَين عادا الى بيت الآب بعد حياةٍ زاخرةٍ بالجهاد والتضحية، والعمل الدؤوب في خدمة الكنيسة، وممارسة رسالتها في التعليمِ والتقديس والتدبير. وهم يتقدّمون من أبرشيّتَيهما ومن ذويهما بالتعازي القلبيّة، سائلين الله أن ينيلَهما جزاءَ الخدّام الأمناء، والرعاة الصالحين.
2. انطلاقًا من رسالة قداسة البابا فرنسيس عن البيئة وإعلانِه عن إنشاء اليوم العالمي للصلاة من أجل العناية بالخليقة في الأوّل من ايلول، وتوصيته باتّخاذ مبادرات للحفاظ على الأرض "بيتنا المشترك"، ونظرًا إلى خطورة الأزمة البيئية التي يواجهها لبنان، وإلى المسؤولية التي تتحمّلها الكنيسة في هذا المجال، أنشأ الآباء لجنة بطريركية للبيئة مؤلّفة من السادة المطارنة: منير خيرالله رئيسًا، وبولس صيّاح وكميل زيدان أعضاء، تعمل بالتعاون مع خبراء، على وضع استراتيجية للعناية بالخليقة في ضوء تعاليم الكنيسة، وبخاصّة رسالة البابا فرنسيس والمجمع البطريركي الماروني.
3. تقلقُ الآباءَ حالُ التأزّم التي تجتاح البلاد، وهي تنذر بمستقبل قاتمٍ، وتشير إلى مستوى العجز السياسي الذي يضرِبُ عميقًا في الإرادة السياسيّة لدى المسؤولين، جرّاءَ الارتهان الضيِّق للخيارات المحدودةِ الأفق. فلا يمكنُ الخروجُ منها إلا بتوبةٍ سياسيّة صادقة، تَقُرّ بالدرجة الأولى بأنّ السبب الأساسي للإنحدار الحاصل، يكمنُ في غياب رأسٍ ناظمٍ للدولة، ومحاولة بعض المسؤولين استغلالَ هذا الغياب، لفرض نفسه على أنّه البديلُ الشَّرعي عن الرأس. إنَّ الأباء يطالبون الجماعةَ السياسية بالكفِّ عن التلاعب بمصير البلاد، والذهابِ إلى فراغ دستوري كامل، لا يخطُر على بالِ أحد مقدارُ نتائجه الوخيمة.
4. يذكّر الآباءُ بأن لا أحدَ أكبرُ من لبنان، ولا يحقّ لأحد أو لمجموعة إخضاع مصير البلاد لمصالح شخصية أو فئوية أو مذهبية أو إقليمية. فلبنانُ محكومٌ بإرادة شعبه وبدستوره وميثاقه وصيغته. لذلك يطلب الآباء من الجميع إعلان ولائهم لهذا الوطن الذي أعطاهم هُويةً وكرامةً ومقدَّرات، والذي يستعدُّ على يد المخلصين له للاحتفال بعد خمس سنوات بالمئويةِ الأولى لإعلانه دولةً مستقلَّة. ويذكّرون بإسهام البطريركية للخروج من الأزمات التي يتخبّط فيها لبنان، من خلال الوثائق التي أصدرتها وهي: "شرعة العمل السياسي" (2009) و"الوثيقة الوطنية" (9 شباط 2014) و"الوثيقة الاقتصادية" (25 أذار 2015)، ويدعون الهيئات السياسية والاقتصادية للرجوع إليها.
 5. إنَّ أثمنَ هبة من الله وعطيةٍ حباها التاريخُ للبنان وارتضاها أبناؤه، هي الحرية التي يصونها الدستور، وتضمنها الشرائعُ الدولية. وإذ يأسف الآباء للعنف الذي استُعمِل في قمع التعبير عن الرأي، في مسائلَ حيوية تمَسُّ كلَّ مواطنٍ لبناني واعٍ لخير المجتمع ولخيره الخاصّ، ولا سيّما مسألة النظافة العامة، يدينون في الوقت عينه اندساسَ مجموعاتٍ بين المتظاهرين شوّهت أهدافَهم الوطنية المُحقّة، كما يستنكرون العنف الذي مارسوه على رجال الأمن. ويهيبون بالوسائل الإعلامية توخّي الموضوعية والعملَ على تهدئة الخواطر، ويناشدون السلطات مسك الأمن بعيدًا عن الصراعات السياسية.
6. يدعو الآباء جميع ابنائهم وبناتهم إلى المشاركة في قداس يومي عند الساعة السادسة مساءً في معبد سيدة لبنان، وعبر إذاعة صوت المحبة وتلفزيون المحبة، يصلّون خلاله لأجل انتخاب رئيس للجمهورية اللبنانية، وتفعيل المؤسسات الدستورية، وإحلال السلام في سوريا والعراق وفلسطين واليمن وليبيا، وعودة جميع المخطوفين والنازحين واللاجئين إلى بيوتهم وأراضيهم.
7. في الرابع عشر من شهر أيلول تحتفل الكنيسة بذكرى ارتفاع الصليب المقدّس، الذي منه تُستَمدُّ قوةُ الرجاء الذي لا يخيِّب. والكنيسةُ تنظر إلى الصليب كمرءاةٍ تنكشف أمامها حقيقةُ التاريخ والإنسان والمجتمع. وهي تطلب من السيد المسيح الذي حوّل لعنة الصليب حياة، أن يحوّل حياتنا بركة، وتاريخَنا زمن رضى، ومجتمعَنا مجالاً لانتصار الحقيقة، بشفاعة السيدة العذراء التي تعيّد الكنيسة مولدها في الثامن من هذا الشهر

Raï exhorte les Libanais à restituer au Liban son essence et sa mission - L'Orient-Le Jour

Raï exhorte les Libanais à restituer au Liban son essence et sa mission - L'Orient-Le Jour

Raï exhorte les Libanais à restituer au Liban son essence et sa mission

La cérémonie à l'occasion du 95e anniversaire de la proclamation du Grand Liban, organisée par un comité composé notamment de Mmes Hayat Arslane et Bahia Hariri, et parrainé par le patriarche Béchara Raï, s'est tenue mardi au musée de l'émir Fayçal Magid Arslane, à Aley, en présence des anciens présidents de la République, Amine Gemayel et Michel Sleiman, de Daoud Sayegh, représentant le chef du courant du Futur, Saad Hariri, de Zafer Nasr, représentant le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, de l'ancien ministre Michel Eddé, des députés Fouad el-Saad, Henri Hélou, Riad Rahhal, du représentant du chef du parti des Marada, Sleimane Frangié, Pierre Baaklini, et d'un grand nombre de personnalités du monde politique, sécuritaire et administratif.
À cette occasion, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, représenté par le vicaire patriarcal, Mgr Samir Mazloum, a appelé les Libanais à « œuvrer pour restituer au Liban son essence et sa mission », les exhortant à « se réconcilier et serrer les rangs » afin de remédier à la gravité de la situation que connaît actuellement le pays.
Le prélat a salué le Comité national pour la célébration de la proclamation du Grand Liban, remerciant particulièrement la présidente du comité, Hayat Arslane, « pour avoir organisé cet événement dans ce palais noble de l'émir Toufic Arslane, qui avait participé, en 1920, à la troisième mission envoyée à Paris par le patriarche Élias Hoyek en vue de faire reconnaître le Liban dans ses frontières actuelles ». Le dignitaire a également rendu hommage à l'émir Magid Arslane pour son rôle capital lors de la bataille pour l'indépendance du Liban, et à son fils, l'émir Fayçal Arslane, « homme pacifiste qui a œuvré pour répandre l'esprit d'entente entre les Libanais ».
Évoquant les efforts soutenus d'hommes nationalistes libanais qui ont abouti à la proclamation du Grand Liban, le 1er septembre 1920, par le général Henri Gouraud, sur les marches du Palais des Pins à Beyrouth, le prélat a invité les responsables, sans les nommer, à « suivre l'exemple des grands hommes qui ont sacrifié leurs intérêts personnels en faveur de l'intérêt national et se sont battus pour bâtir leur pays ». Il n'a pas manqué de déplorer l'attitude des maronites d'aujourd'hui qui « ne sont malheureusement pas à la hauteur de leurs responsabilités », rappelant que « le patriarche Hoyek avait cru, lorsqu'il se battait pour fonder le Grand Liban, que les maronites allaient être du niveau de ce Grand Liban et faire de tout pour le préserver ».
Mgr Mazloum a aussi dressé une sorte de bilan, visiblement négatif, de ce qu'ont fait les Libanais, 95 ans plus tard, de leur État et de leur société. Se demandant que sont devenues les institutions constitutionnelles, il a aussitôt lui-même répondu : « La présidence de la République est vacante depuis 15 mois, le Parlement est quasi paralysé après s'être autoprorogé à deux reprises, le gouvernement est menotté et se trouve incapable d'assurer aux citoyens leurs besoins les plus élémentaires en eau, en électricité, et par rapport au traitement des questions environnementales et sanitaires. » Il a en outre qualifié l'administration de « flasque, pourrie par les pots-de-vin et le vol des deniers publics à tous les échelons des courtages et des marchés », dénonçant « la propagation de la corruption au niveau de la société et la déchéance de la moralité ». Le représentant de Mgr Béchara Raï s'est également montré inquiet de l'état de la sécurité ainsi que de « la crise économique qui a provoqué une dette publique de plus de 70 milliards de dollars et a poussé plus de la moitié des jeunes à l'émigration », estimant que ce Liban n'est pas celui dont ont rêvé nos aïeuls, notamment « le patriarche Hoyek qui avait mis sur la balance tout le poids spirituel, moral, culturel et social de l'Église maronite » pour donner l'avantage à un "Grand Liban" .
Le dignitaire religieux a enfin invité toutes les parties à « unifier leur discours pour que le centième anniversaire de la proclamation du Grand Liban soit accueilli dans un État qui soit devenu un vrai État ».
Amine Gemayel
L'ancien président Amine Gemayel a pour sa part décrit le 1er septembre 1920 comme un « jour heureux qui a vu se réaliser un projet national dans lequel les volontés se sont ralliées, les chrétiens renonçant à l'occidentalisation et les musulmans à l'arabisation ». Écartant l'idée d'une catégorisation des Libanais selon leur confession, M. Gemayel a jugé qu' « en 1920, les musulmans n'étaient pas une minorité, tout comme les chrétiens ne sont pas une minorité en 2015 », affirmant tout simplement que « les Libanais sont majoritaires dans leur pays ».
L'ancien président a par ailleurs rendu hommage à ce Liban qui a su « résister contre les projets d'annexion ou d'abolition et les tentatives de destruction », appelant à « préserver notre indépendance en procédant à l'élection d'un président de la République ». Il a en outre affirmé la nécessité « d'unifier la volonté et la décision libanaises », rappelant sur ce point que « le général Gouraud avait recommandé aux Libanais de rester unis, les mettant en garde contre les rivalités confessionnelles ».

Michel Eddé
Prenant ensuite la parole, l'ancien ministre Michel Eddé a estimé que « le Liban proclamé en 1920 n'est que l'affirmation du Liban originel que le patriarche Élias Hoyek avait tenu à délimiter dans ses contours géographiques, sa hantise ayant toujours été de préserver un Liban basé sur la diversité religieuse et le vivre-ensemble ». M. Eddé a fait le rapprochement entre cette préoccupation et celle de l'ancien patriarche maronite, Mgr Nasrallah Boutros Sfeir, qui « a permis la conclusion de l'accord de Taëf sur base de la parité entre chrétiens et musulmans ». L'ancien ministre a également souligné que « ce Liban d'origine, avec sa formule unique, a représenté, depuis la création d'un État moderne, l'antithèse du monothéisme israélien », affirmant qu' « avant l'instauration de l'État d'Israël, les Libanais avaient refusé que leur pays soit considéré comme un État national chrétien, coupant court, ainsi, aux tentatives de justification d'un État national juif ».
Hayat Arslane
Enfin, Hayat Arslane a estimé que « le Grand Liban grandit lorsque nous respectons la légalité et que nous préservons ses institutions confessionnelles à travers une élection présidentielle et des élections législatives », déplorant « la catastrophe que constitue l'allégeance des Libanais à une confession plutôt qu'à une patrie ».