Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 26 octobre 2015

Raï évoque avec Mattarella le danger du vide présidentiel - L'Orient-Le Jour

Raï évoque avec Mattarella le danger du vide présidentiel - L'Orient-Le Jour

Raï évoque avec Mattarella le danger du vide présidentiel

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui effectue une visite en Italie, s'est rendu au palais présidentiel de Rome où il s'est entretenu avec le nouveau président de la République italienne, Sergio Mattarella, de la situation au Liban et au Moyen-Orient, en présence du vicaire patriarcal auprès du Saint-Siège, Mgr François Eid.
Au cours de leur réunion, Mgr Raï et le président Mattarella ont exprimé leur concordance de vues sur la situation au Liban, estimant que la vacance de la présidence de la République constitue « un grave danger » pour le Liban car, perturbant la bonne marche des autres institutions, elle ajoute au chaos qui domine la scène interne, alors que le pays doit affronter les défis extérieurs.
Les deux hommes qui se sont en outre penchés sur les retombées de l'afflux des réfugiés syriens au Liban ont par ailleurs mis l'accent sur « l'importance de la coopération internationale face au terrorisme et la nécessité de rechercher des solutions politiques et pacifiques à la crise régionale, pour réduire les violences et les destructions ». Sur ce plan, un autre point a été évoqué, celui de « consolider dans les régimes arabes une démocratie qui garantirait une coexistence de toutes les religions, basée sur l'égalité et la citoyenneté ».
Signalons que le patriarche maronite s'était auparavant réuni avec le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, qui a également exprimé sa « grande inquiétude à l'égard du vide présidentiel et des événements en cours dans la région », assurant le Liban du soutien de l'Italie face aux défis générés par l'afflux des réfugiés syriens.



Jtk

ONU : le Saint-Siège plaide pour la paix au Moyen-OrientRadio Vatican

ONU : le Saint-Siège plaide pour la paix au Moyen-OrientRadio Vatican

ONU : le Saint-Siège plaide pour la paix au Moyen-Orient

Un homme récupère une bicyclette après une frappe de l'armée syrienne sur le quartier de Douma, en banlieue de Dama - AFP

(RV) Intense activité aux Nations Unies en cet automne : Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège près l'ONU à New York, multiplie ces jours-ci les interventions. Dernière en date, jeudi devant le Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient. Il a demandé à ce que les blessés, les déplacés et les réfugiés ne soient pas oubliés. Il a aussi rappelé les préoccupations du Saint-Siège concernant cette région du monde.

Les précisions de Cyprien Viet

Au premier rang des préoccupations du Saint-Siège, le sort des chrétiens et des autres groupes dans les territoires contrôlés par l'État islamique, « en particulier ceux qui sont détenus pour obtenir une rançon ou réduits en esclavage ». Le Saint-Siège « voit aussi avec tristesse les destructions gratuites de l'inestimable patrimoine culturel de l'humanité dans la région ».

Dans un contexte de plus en plus complexe, Mgr Auza a rappelé ce qui est une évidence pour l'Église depuis longtemps : « inonder la région de plus en plus d'armes destructives ne mettre pas un terme aux conflits ». C'est la médiation et la négociation impartiales et incessantes dont le Moyen-Orient a besoin.

La délégation du Saint-Siège aux Nations Unies a appelé une nouvelle fois la communauté internationale à « aider les pays de la région à maintenir la stabilité politique et à leur fournir les ressources économiques nécessaires pour s'occuper des déplacements massifs de population au sein et à l'extérieur des frontières des pays en conflit ». Mgr Auza pense tout particulièrement au Liban, confronté à un immense afflux de réfugiés et à une crise politique.

Il en a profité aussi pour remercier les pays du Moyen-Orient qui, « malgré leurs situations difficiles et leurs ressources limitées, ont accueilli et prennent soin de millions de réfugiés », et pour rappeler l'action de l'Église catholique via les églises, les écoles, les institutions pastorales, les centres de réhabilitions qui œuvre pour venir en aide à tous ceux qui ont en besoin. 



Jtk

Déclaration des pères synodaux sur le Moyen-Orient

Début du message transféré :

Expéditeur: Vatican Information Service - Français <visnews_fr@mlists.vatican.va>
Date: 24 octobre 2015 14:06:50 UTC+3

Déclaration des pères synodaux sur le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Ukraine

Cité du Vatican, 24 octobre (VIS). Ce midi a été publiée une Déclaration des pères synodaux sur le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Ukraine:

"Réunis autour du Saint-Père, le Successeur de Pierre, nous pères synodaux, avec les délégués fraternels et les auditeurs participant à la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode, nous pensons à toutes les familles du Moyen-Orient. Depuis des années, en raison de conflits sanglants, elles sont victimes d'atrocités innommables, et leurs conditions de vie se sont encore aggravées ces derniers temps. L'utilisation d'armes de destruction massive, des massacres, des décapitations, des enlèvements, la traite des femmes, les enfants soldats, la persécution fondée sur l'appartenance religieuse et l'origine ethnique, la dévastation des lieux de culte, la destruction du patrimoine culturel et d'innombrables autres atrocités, ont contraint des milliers de familles à fuir leurs maisons et de chercher refuge ailleurs, souvent dans des conditions extrêmement précaires. Actuellement, toutes ces personnes sont empêchées de rentrer dans leurs foyers et d'exercer leur droit de vivre dans la dignité et la sécurité. Elles ne peuvent donc pas contribuer à la reconstruction ni au bien matériel et spirituel de leurs pays respectifs. Dans ce contexte dramatique, on assiste au viol constant des principes de base de la dignité humaine et de la coexistence pacifique entre les peuples, des droits les plus fondamentaux comme le droit à la vie, le droit à la liberté religieuse ou le droit international humanitaire. C'est pourquoi nous voulons exprimer notre solidarité aux patriarches, évêques, prêtres, religieux et fidèles, ainsi quà tous les habitants du Moyen-Orient". Il faut prier et n'oublier personne, "penser à tous les otages et exiger leur libération. Nos voix se joignent à celles de tant d'innocents: Plus jamais de violence, de terrorisme, de destruction, de persécution! Que cessent immédiatement les hostilités et le trafic d'armes! La paix au Moyen-Orient doit être recherchée non dans les choix imposés par la force, mais dans des décisions politiques qui respectent les intérêts particuliers, y compris culturels et religieux, des différents peuples et des diverses réalités".

"Tout particulièrement reconnaissants à la Jordanie, au Liban, à la Turquie et à plusieurs pays européens pour leur accueil des réfugiés, nous lançons un nouvel appel à la communauté internationale à mettre de côté les intérêts particuliers et à rechercher des solutions par la diplomatie, le dialogue et le droit international. Nous rappelons l'appel du Pape François à toutes les personnes et les communautés qui se reconnaissent en Abraham: Respectons nous les uns les autres et aimons-nous comme des frères et des s?urs! Apprenons à comprendre la souffrance de l'autre! Personne ne peut justifier la violence au nom de Dieu. Travaillons ensemble pour la justice et la paix! Nous croyons que la paix est possible, qu'il est possible d'arrêter la violence en Syrie, en Irak, à Jérusalem et dans toute la Terre Sainte, une violence frappant de plus en plus de familles et de personnes innocentes, et exacerbant la crise humanitaire. La réconciliation est le fruit de la fraternité, de la justice, du respect et du pardon. Notre seul désir, qui est celui des personnes de bonne volonté membres de la grande famille humaine, est de pouvoir tous vivre en paix. Juifs, chrétiens et musulmans doivent voir dans l'autre croyant un frère à respecter et à aimer. Ce serait donner sur ces terres un beau témoignage de sérénité et de convivialité entre les fils d'Abraham. Nos pensées et nos prières s'étendent, sans distinctions, à toutes les familles plongées dans des situations similaires de par le monde, notamment en Afrique et en Ukraine". Puissent toutes ces familles, qui ont été dans nos coeurs durant les travaux de cette assemblée synodale, "retourner enfin à une vie digne et tranquille. Nous les confions à la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, qui a connu ces souffrances. Prions afin que le monde devienne au plus tôt une famille de frères et de s?urs!".

dimanche 25 octobre 2015

L’Église chaldéenne tient son synode | La-Croix.com - Monde

L'Église chaldéenne tient son synode | La-Croix.com - Monde

L'Église chaldéenne tient son synode

C'est finalement à Rome et non à Erbil au Kurdistan irakien que se tiendra du 24 au 29 octobre le troisième synode de l'Église chaldéenne depuis l'élection de Sa Béatitude Louis Raphaël Sako. Celui-ci s'y trouve déjà puisqu'il participe, depuis le 4 octobre, aux travaux du synode sur la famille.

Les 22 évêques chaldéens des diocèses d'Irak, d'Iran, de Syrie, du Liban, de Turquie ou de la diaspora – y compris donc les évêques américains dont certains sont en conflit ouvert avec le Patriarcat – seront présents.

L'« évaluation de la situation en Irak et dans la région », et la manière d'aider les familles de réfugiés ouvriront bien sûr les travaux de ce synode, précise le communiqué détaillant son programme. En août 2014, 200 000 chrétiens - majoritairement chaldéens et syriens-catholiques - ont fui l'avancée de Daech vers Mossoul et la plaine de Ninive. Depuis, ils vivent dans des conditions difficiles au Kurdistan irakien, et, pour beaucoup, ont émigré dans les pays voisins, en Europe, en Amérique ou en Australie.

Formation des prêtres

Parmi les chantiers plus internes à l'Église chaldéenne, le patriarche a souhaité faire un point sur les prêtres  : seront évoquées la question de leur « formation spirituelle, théologique et liturgique », mais aussi celle de « leurs salaires pour leur assurer une vie digne. Le synode devrait décider de les muter « au bout de 6 ans dans une paroisse ».

La question délicate « des prêtres et des moines en dehors de leurs diocèses et le monastère aux États-Unis, Canada, France, Suisse et Suède » sera également abordée. Quatorze d'entre eux ont en effet quitté l'Irak ces dernières années sans autorisation de leur évêque ou de leur supérieur, accueillis pour la plupart par le diocèse chaldéen de Saint-Pierre à San Diego aux États-Unis. Plusieurs sont rentrés depuis, sur l'injonction du patriarche Sako. « Ces cas peuvent répéter si nous ne mettons pas un terme à cela », redoute le communiqué sur le programme du synode, qui prévoit également la création d'un « tribunal patriarcal (pour) faire face aux problèmes du clergé ».

À lire aussi  : L'Église chaldéenne évoque le cas des prêtres partis d'Irak

Un comité devrait être créé pour obtenir des « bourses » pour les prêtres, et un autre pour présenter et suivre les projets soumis aux organismes de charité de l'Église (ROACO, Cor Unum, etc.).

Situation des communautés en diaspora

« La situation de nos communautés en Europe et dans d'autres endroits » est également au programme, signe de l'importance croissance des fidèles chaldéens vivant en diaspora. Une liste de prêtres candidats potentiels à un poste épiscopal sera dressée.

Sur le plan liturgique, un domaine dans lequel Mgr Louis Sako s'était beaucoup investi avant de devenir patriarche, un « examen de l'application de la nouvelle messe dans les diocèses et les paroisses » est prévu. L'idée est notamment de développer l'utilisation de l'arabe, langue devenue la plus familière pour la plupart des fidèles.

À lire aussi  : La Ligue chaldéenne, souhaitée par le patriarche Sako, va voir le jour

Enfin, ce synode de l'Église chaldéenne insistera sur « l'importance de la participation des laïcs dans les affaires de l'Église : la nécessité d'établir un Conseil de l'évêque, un Conseil de paroisse, et des comités pour l'éducation, la famille, et les questions sociales ». Les évêques réfléchiront aux moyens de soutenir « la Ligue chaldéenne », une organisation créée cet été pour mobiliser les professionnels de la communauté, ses intellectuels et ses experts au service de l'Église chaldéenne en Irak et dans la diaspora.



Jtk

ASIE/SYRIE - Plainte des chrétiens d’Hassaké contre la tentative d’expropriation des propriétés des personnes émigrant



Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 23 octobre 2015 14:06:59 UTC+3
ASIE/SYRIE - Plainte des chrétiens d'Hassaké contre la tentative d'expropriation des propriétés des personnes émigrant

Hassaké (Agence Fides) – Les chefs des Eglises et des institutions et organisations chrétiennes présentes dans la province syrienne nord-orientale d'Hassaké expriment leur ferme contrariété à un projet de « protection et gestion » des propriétés des personnes ayant émigré, soutenu par les forces politiques majoritaires et par l'administration locale kurde. Dans un communiqué signé par les Evêques et chefs des communautés chrétiennes locales – dont S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hondo, titulaire de l'Archiéparchie syro-catholique d'Hassaké-Nisibi – mais également par des mouvements et réalités opérant au sein de la société civile – comme les corporations rurales de paysans et l'organisation juvénile pour la réconciliation nationale – est dénoncé comme « contraire aux droits fondamentaux » le droit autoproclamé des autorités locales de confisquer et de gérer les biens et propriétés des personnes ayant quitté leurs maisons et ayant été contraintes à émigrer à cause du conflit en cours en Syrie.
Selon les signataires de la dénonciation, cette disposition constitue une menace en particulier pour la présence des chrétiens dans la région, auxquels appartiennent plus de 30% des terrains et des biens immobiliers dans les zones rurales. Le choix de créer des organismes chargés de contrôler et de gérer les propriétés appartenant à des personnes ayant temporairement quitté la zone représente, selon les chefs des Eglises et communautés chrétiennes, une mesure d'intimidation tant pour ceux qui ont été contraints de s'éloigner de leur maison – et qui, après avoir subi l'expropriation forcée de leurs biens verraient ainsi compromis leur droit au retour – que pour ceux qui demeurent sur place et sont de cette manière conduits à penser qu'il est préférable de vendre ces propriétés avant de se les voir exproprier en cas d'absence temporaire.
Par cette décision – peut-on lire dans le communiqué – on souffle sur le feu du conflit confessionnel. Dans cette même prise de position, parvenue à l'Agence Fides, les responsables chrétiens de la région s'expriment également contre l'augmentation arbitraire des taxes et contre les tentatives d'interférence des autorités locales dans le fonctionnement et les programmes des écoles privées, à commencer par celles liées aux différentes communautés chrétiennes.
Aux dénonciations des Chefs chrétiens de la région d'Hassaké ont répliqué des représentants du Parti de l'Union démocratique, parti kurde lié au PKK, selon lesquels le projet de gestion et de protection des propriétés de ceux qui ont fui vise justement à éviter que ne se vérifient des appropriations abusives de la part de particuliers. (GV) (Agence Fides 23/10/2015)

Futilité des guerres sacrées - Antoine COURBAN - L'Orient-Le Jour

Futilité des guerres sacrées - Antoine COURBAN - L'Orient-Le Jour

Futilité des guerres sacrées

Depuis trois semaines, un grand débat agite l'opinion publique en Orient. Il n'est question que de cette « guerre sainte » que le patriarcat de Moscou serait supposé vouloir mener contre le monde musulman, arabo-sunnite notamment, en appuyant et bénissant l'expédition militaire de Vladimir Poutine en Syrie ; officiellement contre le terrorisme de l'énigmatique État islamique (Daech), mais en réalité en appui au régime en place du clan Assad, vu les intérêts stratégiques de la Russie.

Des prises de position de l'Église moscovite sont là pour étayer une telle interprétation. Le 20 octobre courant, s'est tenue à Athènes une réunion internationale sur le thème de la présence chrétienne en Orient. Le patriarche orthodoxe d'Antioche, Jean X Yazigi, y prit la parole pour demander non la protection particulière des chrétiens, mais plutôt celle de la population de toute la Syrie par l'instauration de la paix. Le chargé des relations extérieures du patriarcat de Moscou, Mgr Hilarion Alfeyev, métropolite de Volokolamsk, insista par contre lourdement sur la seule situation des chrétiens en se faisant l'écho des propos tenus, en février dernier, par le patriarche Cyrille 1er de Moscou devant un synode d'évêques. Il s'était inquiété du « génocide des chrétiens, qui se déploie actuellement sous nos yeux, dans les contrées à partir desquelles l'Évangile s'est répandu sur toute la terre ».

Mgr Alfeyev insista également sur le fait que les chrétiens sont la cible première du terrorisme religieux (islamiste) parce qu'ils sont « les plus faibles ». Il évoqua des exécutions collectives en Libye, en Syrie, ainsi qu'un exode en masse, depuis 2003, des chrétiens d'Irak et du Proche-Orient. L'impression qu'on tire de tels propos est que toute la tragédie actuelle de Syrie et du Levant se résume à un conflit, de nature religieuse, souhaitant « déraciner pour toujours le christianisme de son propre berceau », selon Mgr Alfeyev. Cette thèse recoupe les propos récemment tenus par le porte-parole du patriarcat de Moscou, qualifiant de « sainte » l'intervention militaire de son pays en Syrie ; ce qui a jeté le trouble et mis dans l'embarras les autorités et les fidèles de l'église orthodoxe au Liban. Des intellectuels libanais orthodoxes ont pris l'initiative d'une pétition, refusant toute confusion entre le sacré et les intérêts politiques ou stratégiques. Le métropolite de Beyrouth, Élias Audi, a fait une mise au point nette lors de son homélie de dimanche dernier, condamnant une telle confusion dans l'absolu, d'où qu'elle vienne et affirmant clairement que son Église ne sacralise pas la violence et ne sanctifie aucune guerre.

Une telle position de principe est conforme à la vision chrétienne traditionnelle du monde mais se trouve en porte-à-faux avec la longue histoire des sociétés chrétiennes et de leurs Églises. Si l'Église d'Antioche n'a jamais béni les guerres au nom de Dieu, il n'en est pas de même de certaines autres Églises d'Occident et d'Orient. Faire la guerre pour Dieu est-il une activité qui transmettrait à son auteur une part du sacré, le lavant de ses péchés et/ou l'assimilant automatiquement à la catégorie des élus en cas de décès ? En islam, la chose serait possible dans certaines conditions très précises, selon les différents jurisconsultes.

Dans la conception chrétienne du martyre, l'homme demeure passif et c'est Dieu qui vient vers lui et le sanctifie. En islam, c'est l'homme qui va vers Dieu et acquiert, par son martyre, le statut d'une des quatre catégories des bienheureux du paradis. C'est pourquoi son geste pourrait faire de lui un acteur politique.
Mais quelle signification donner à l'image de membres du clergé chrétien, revêtus de tous leurs ornements sacerdotaux et liturgiques et bénissant, sur le tarmac d'une base militaire, des engins de mort et de destruction ?
Doit-on conclure que la substance sacrale, don de l'Esprit Saint, se laisse ainsi déposer sur les missiles et les bombes. Les victimes des bombardements iront-elles au paradis en vertu de leur innocence ou parce que l'engin de mort sacralisé les aurait sanctifiées en les tuant ?
Une telle cérémonie solennelle de bénédiction est-elle liturgiquement équivalente au même rituel se déroulant dans l'enceinte sacrée d'une église par exemple ?

L'usage de la violence est sans doute moralement licite, pour se défendre, défendre les siens, défendre sa patrie. C'est un mal parfois inévitable. C'est pourquoi toutes les armées du monde disposent de conseillers spirituels ou moraux, chargés d'écouter les combattants et de leur apporter un peu de ce réconfort psychologique qui permet à l'homme de supporter l'insupportable. Mais la violence guerrière, faite au nom de Dieu, ne sanctifie en rien son auteur. Elle ne sacralise aucune réalité politique ou profane autour d'elle. Telle est la ligne de démarcation morale qu'il est urgent de rappeler au milieu de toutes ces violences identitaires qu'on justifie par le sacré qu'on prétend détenir tout seul mais qui, en réalité, échappera toujours à quiconque voudrait s'en saisir.



Jtk

Ils s'entraînent dans les Pyrénées-Orientales pour aller combattre Daesh

Ils s'entraînent dans les Pyrénées-Orientales pour aller combattre Daesh
20/10/2015

Ils s'entraînent dans les Pyrénées-Orientales pour aller combattre Daesh

A la frontière syro-irakienne, une position tenue par des anti- Daesh

Le groupe Assyrian French Legion envoie d'anciens militaires français en Irak pour lutter contre les troupes islamistes et protéger les chrétiens d'Orient. Certains stages d'entrainement se déroulent dans les Pyrénées-Orientales. Rencontre avec l'un des formateurs qui vit près de Perpignan.

Il préfère qu'on l'appelle Paul. Ce n'est pas son vrai prénom mais l'anonymat "c'est une question de sécurité" explique-t-il. Paul, militaire pendant une douzaine d'années, a rejoint les rangs de l'Assyrian French Legion il y a un peu plus d'un an. 

L'organisation se présente comme une branche de Dwekh Nawsha, une milice internationale chrétienne dont le but est de protéger en priorité les chrétiens d'Orient. 

"Nous on veut combattre Daesh. On veut combattre le mal où il est. Pour ça, on recrute d'anciens soldats parce que ce sont des gens qui ont déjà une formation de base." 

Le dépôt de candidature se fait sur internet. Ensuite la sélection est stricte, assure Paul. 

Si vous êtes xénophobe, si on a un soupçon de racisme, si vous voulez partir pour jouer les Rambo, vous ne serez pas pris. On n'est pas anti-musulmans."  

Plusieurs sites d'entraînement ont été créés, avec notamment des stages dans les Pyrénées-Orientales. "On s'entraîne surtout au combat corps-à-corps" précise Paul. 

Quelques hommes de l'Assyrian French Legion sont déjà en Irak : "Sur place, on peut se battre aux côtés des Kurdes"  assure Paul, pour qui tout est légal.

On n'est pas des mercenaires. Les hommes qui partent ne sont pas payés. Ils partent avec leur propre argent. C'est généralement un budget de 4500 euros."

L'Assyrian French Legion, qui revendique 300 anciens militaires dans ses rangs compte envoyer de nouveaux hommes sur le terrain en début d'année prochaine.

Interview d'un des formateurs de l'Assyrian French Legion



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mardi 20 octobre 2015

Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth rejette l’idée de guerre sainte | La-Croix.com - Monde

Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth rejette l'idée de guerre sainte | La-Croix.com - Monde

Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth rejette l'idée de guerre sainte

Contredisant les prises de position de l'Église orthodoxe russe légitimant l'engagement militaire de Moscou en Syrie, le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth Elias Audi a déclaré dimanche 18 octobre que l'Église ne bénit pas les guerres et ne les sacralise pas.

« Elle ne sanctifie pas les combats et refuse le concept de 'guerre sainte'» , a-t-il déclaré dans son homélie dominicale dans la cathédrale Saint-Georges à Beyrouth.

Pétition « contre les guerres religieuses »

« Notre Église ne bénit pas celui qui tue l'autre, car celui qui tue l'autre, c'est comme s'il voulait tuer Dieu (...) Ceux qui vous rejettent parce que vous suivez les commandements de Dieu sont eux-mêmes rejetés par Dieu », a-t-il lancé. Le quotidien libanais francophone L'Orient-Le Jour rappelle que cette prise de position intervient au lendemain du lancement, par 62 personnalités grecques-orthodoxes, d'une pétition « contre les guerres religieuses ».

Cette campagne a été lancée vendredi 16 octobre depuis Beyrouth à l'initiative de deux professeurs d'Université, l'ancien ministre Tarek Mitri et le chirurgien, philosophe et professeur à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth Antoine Courban. Ils refusent notamment que « des guerres ou des actions terroristes puissent être justifiées au nom de la religion » et rejettent l'argument que « la protection des chrétiens puisse servir d'alibi au service d'objectifs idéologiques ou politiques, comme certains ont tenté de le faire récemment en appui à l'intervention militaire de la Russie en Syrie ».

L'idée de « guerre juste » : une « hérésie »

« Cette position doit pouvoir servir de plate-forme de réconciliation pour l'opinion publique. Elle est de nature à protéger la paix et le vivre-ensemble, pour que le Liban ne soit pas pris dans le tourbillon de la folie identitaire qui nous entoure », a déclaré Antoine Courban à L'Orient-Le Jour. Selon lui, la position du métropolite est dans la lignée de l'orthodoxie en général, qui n'a jamais adopté la notion de « guerre juste », propre à l'Église russe depuis le temps du tsar Boris Godounov, et introduite par la pensée de saint Augustin.

Fin septembre, le P. Vsevolod Tchapline, porte-parole de l'Église orthodoxe russe estimait que l'engagement militaire russe en Syrie s'inscrivait dans le cadre d'une « guerre sainte » contre le terrorisme. Il relevait que l'intervention russe était conforme au droit international, « à la mentalité de notre peuple et au rôle particulier que notre pays a toujours joué au Moyen-Orient ».



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Les chrétiens d’Orient soutiennent l’intervention russe en Syrie et condamnent les politiques des nations occidentales. - Nouvelles de France Portail libéral-conservateurNouvelles de France Portail libéral-conservateur

Les chrétiens d'Orient soutiennent l'intervention russe en Syrie et condamnent les politiques des nations occidentales. - Nouvelles de France Portail libéral-conservateurNouvelles de France Portail libéral-conservateur

Les chrétiens d'Orient soutiennent l'intervention russe en Syrie et condamnent les politiques des nations occidentales.

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Le 8 octobre dernier, l'archevêque grec-melkite d'Alep, Mgr Jean-Clément Jeanbart, exprimait, dans une interview pour la Télévision suisse, son soutien à l'intervention militaire russe en Syrie, parlant d'un regain de confiance chez les chrétiens syriens. Mgr Jeanbart qualifie le refus de la France de négocier avec Bachar el-Assad d'attitude « extrémiste ». « Vladimir Poutine aide la cause chrétienne », estime l'archevêque.

Dans une interview pour l'agence de presse catholique allemande KNA, le patriarche d'Antioche, primat de l'Église catholique syriaque, Ignace Joseph III Younan, qui a dû s'enfuir au Liban, a déclaré que la dictature [d'Assad] est pour les chrétiens mille fois meilleure que le terrorisme islamiste, et c'est pourquoi il se réjouit lui aussi de l'intervention russe en Syrie et qualifie la politique de Moscou de meilleure, plus cohérente et plus logique que les politiques contradictoires des nations occidentales.

Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syriaque catholique d'Hassaké-Nisibis, a vanté sur Asia News l'efficacité de l'intervention militaire russe, affirmant que les miliciens de l'EI commencent à fuir dans la précipitation. En revanche, le prélat est très critique de l'action des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne qui n'attaquent pas les islamistes affiliés à Al-Qaïda. Il rappelle aussi la politique ambiguë des Américains lorsqu'ils avaient laissé les miliciens de l'EI traverser une étendue désertique, que leurs avions survolaient, pour aller attaquer les villages chrétiens de la vallée de la Khabour (200 chrétiens enlevés par les musulmans de l'EI) : « Dans la nuit du 23 février, lors de l'attaque de Daesh, les avions américains ont survolé la zone très longtemps mais sans intervenir. Puis, pendant trois jours, nous n'avons plus vu aucun avion, ce qui a laissé le champ libre aux miliciens [islamistes]. Cela nous laisse penser que, d'une certaine manière, [les miliciens islamistes] ont été aidés par les Américains et leur attitude ambiguë » (traduction de l'Observatoire de la Christianophobie, d'après Asia News). Voir également ici sur le site de l'agence Fides à propos de ce que l'archevêque pense de l'attitude américaine lors de l'attaque de février dans la vallée de la Khabour.

D'après Mgr Jacques Behnan Hindo, qui s'est également exprimé sur Fides, contrairement aux Russes les Occidentaux n'attaquent pas les islamistes du Front al-Nosra dont les exactions n'ont pourtant rien à envier à celles de l'État islamique. Sur l'accusation qui est faite aux Russes d'attaquer surtout les rebelles « modérés » de l'Armée syrienne libre » au lieu de l'État islamique, l'évêque syrien répond qu'il ne s'agit absolument pas de « rebelles modérés » mais de combattants du Front al-Nosra, et donc d'islamistes d'Al-Qaïda.

Un autre évêque, Georges Abou Khazen, administrateur du Vicariat latin d'Alep, nommé à ce poste par le pape François, a affirmé dans une interview avec l'agence KNA que le renversement de Bachar el-Assad serait la pire des variantes pour les chrétiens qui seraient alors probablement totalement anéantis. Il a également condamné fermement la politique des Américains, des Britanniques et des Français, les accusant d'avoir déstabilisé le pays en fournissant des armes aux djihadistes.

Mère Agnès-Mariam de la Croix, interrogée par Alain Escada, s'exprime aussi positivement sur la politique de la Russie en Syrie dans cette interview.

Pour cette petite compilation de déclarations, je me suis notamment aidé d'un article du journaliste polonais Grzegorz Górny publié sur le site conservateur wPolityce.pl.

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Les chrétiens d'Orient soutiennent l'intervention russe en Syrie et condamnent les politiques des nations occidentales., 5.0 sur 5 basé sur 2 votes

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