Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
Les négociations se poursuivent
Une condamnation de l’ONU
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
ASIE/LIBAN - Prise de position du Conseil des Patriarches et des Evêques catholiques du Liban en faveur d'un gouvernement de réconciliation nationale Beyrouth (Agence Fides) – Au Liban, après l'élection du Général (2S) Michel Aoun à la Présidence de la République, il est nécessaire de mettre rapidement sur pieds un gouvernement capable de favoriser la réconciliation nationale et la rapide rédaction d'une loi électorale en mesure de garantir une représentation politique adéquate à l'ensemble des composantes de la société libanaise. Tel est l'avis partagé concernant la situation libanaise exprimé par le Conseil des Patriarches et Evêques catholiques du Liban, qui a tenu hier, 14 novembre, sa 50ème Session plénière à Bkerké, au siège du Patriarcat d'Antioche des Maronites. A la réunion, ont participé entre autres le Patriarche grec melkite, S.B.Grégoire III Laham, le Patriarche syro-catholique, S.B. Ignace Youssif III Younan, le Patriarche arménien catholique, S.B. Grégoire Pierre XX Ghabroyan, et S.Exc. Mgr Gabriele Caccia, Nonce apostolique au Liban.
Dans son intervention, le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, a exhorté tous les responsables des Eglises présents à soutenir les organisations ecclésiales dans leurs projets de développement et à répondre favorablement aux requêtes, y compris financières, provenant d'écoles, d'hôpitaux, d'orphelinats et d'hospices gérés par les différentes communautés catholiques. La situation libanaise – a indiqué le Patriarche – est marquée par l'appauvrissement général de vaste strates de la population et toute les réalités ecclésiales sont appelées à renforcer leur engagement en faveur de ceux qui se trouvent dans le besoin.
Le Nonce apostolique est lui aussi intervenu pour exprimer ses félicitations suite à la récente élection du Général (2S) Michel Aoun à la Présidence de la République. Il a aussi rappelé, en ce qui concerne l'urgence représentée par les réfugiés syriens que, voici un an, le Pape François avait invité toutes les Paroisses et les couvents à ouvrir leurs portes en vue de l'accueil des réfugiés ayant fui le conflit et des situations de violence. Les Patriarches et Evêques réunis à Bkerké ont également affronté la question de l'application des directives du Saint-Siège en matière d'abus sexuels sur des mineurs et de l'approbation des règlements concernant l'usage des ressources gérées par Caritas Liban. (GV) (Agence Fides 15/11/2016)
En 1990, nous avons perdu la guerre pour deux raisons : la guerre fratricide pour le pouvoir dans nos régions et une déviation des fondements de la cause.
Notre défaite a été scellée par l'accord de Taëf qui a introduit un déséquilibre majeur entre chrétiens et musulmans, tout en reconnaissant aux Syriens un rôle mandataire.
De 1990 à 2005, le déséquilibre a été total : la seconde République n'en était plus une. Durant l'occupation syrienne, nous avons été systématiquement affaiblis surtout à travers les différentes lois électorales. Tous les fondements de la République – institutions, administration, éducation nationale, armée, organes sécuritaires et économiques – ont été sapés. Sous le couvert du traité de fraternité avec la Syrie, le Liban a été endetté, racketté et la corruption a été institutionnalisée pour devenir systématique ;
sans parler des scandales boursiers qui ont éclaté.
Pour abattre notre résistance et nous punir d'avoir osé leur résister toutes ces années, tous les moyens ont été utilisés : le meurtre, la persécution physique et morale, l'emprisonnement, l'exil et l'enlèvement. Cela n'a fait qu'ancrer plus profondément la cause dans notre âme et renforcer notre détermination à nous libérer ; ce qui s'est produit en 2005.
En 1994, le ministre de l'Intérieur a amplifié le déséquilibre démographique avec le décret de naturalisation n° 5247 du 20 juin de cette année-là. Plus tard, nous avons appris du même ministère, que 202 000 étrangers avaient été naturalisés, dont 151 000 musulmans (parmi lesquels 109 000 sunnites). En réalité, pas moins de 400 000 étrangers ont été naturalisés dont 70 000 Palestiniens, alors même que la Constitution interdit l'implantation. Il faut rendre la nationalité libanaise aux Libanais (comme on a enfin commencé à le faire cette année) et non l'octroyer aux étrangers.
Depuis cette époque, nous contribuons aux recettes du Trésor libanais à hauteur de 62 % alors qu'il ne nous est alloué que 12 % du budget de l'État en salaires et en services pour nos régions (source : Labora). Nous avons donc plus de devoirs, mais moins de droits. C'est inacceptable !
De 2005 à 2016, le déséquilibre s'est poursuivi : une nouvelle ère a commencé au Liban avec le retrait des troupes syriennes en 2005 et au Moyen-Orient avec le début des révolutions arabes en 2011. Mais elle est bouleversée par trois facteurs :
1. Le conflit entre sunnites et chiites au Liban et dans la région
Ce conflit a pris de nouvelles proportions et s'est même transformé en une miniguerre civile au Liban (le 7 mai 2008). Si elle s'était prolongée, elle aurait inévitablement débordé jusque dans nos régions, où nous aurions été des dommages collatéraux surtout dans les régions chrétiennes frontalières !
2. La guerre en Irak et en Syrie
La détérioration de la situation en Irak et en Syrie a poussé les principales puissances régionales et internationales à desserrer leur étau sur le Liban, mais leur conflit se cristallise. Nous assistons à l'exode massif des chrétiens d'Irak et de Syrie. Quant au Liban, il est submergé par plus de 2 millions de réfugiés syriens en plus de 650 000 réfugiés palestiniens (en comptant ceux qui ont fui la Syrie) !
3. De nouveaux accords « Sykes-Picot » en perspective !
L'engagement militaire international en Syrie et en Irak laisse présager l'émergence d'un nouveau Moyen-Orient dans le futur bien que nul n'en connaisse encore réellement les contours, notamment en ce qui concerne les frontières des États et les systèmes politiques de ceux-ci. Il est inconcevable que ce nouveau remaniement se fasse à l'insu du Liban. Pour cela, nous avons besoin d'un chef d'État, véritablement chef de l'exécutif, à même d'imposer le Liban à la table des négociations régionales !
Saisissons l'occasion pour rééquilibrer le partenariat interlibanais : en raison de tout ce qui précède et parce qu'il y a tant à faire, il est vital pour nous Libanais en général et chrétiens en particulier de nous réveiller et de nous unir !
Face aux énormes déséquilibres politiques, économiques, démographiques et sociaux, il ne nous est plus permis de tergiverser, de réfléchir « petit » et de mettre toute notre intelligence dans des tactiques politiciennes. Nous devons transcender nos susceptibilités et nos divisions stériles pour nous unir derrière la cause !
Il faut saisir l'opportunité de l'élection d'un président représentatif, fruit d'une entente interchrétienne, le soutenir et renforcer la présidence de la République. Le nouveau président se doit d'être rassembleur car c'est seulement ainsi que nous pourrons relever ce grand défi !
Œuvrons ensemble :
- d'une part, sur l'échiquier régional, afin de garantir la place du Liban à la table des négociations qui redéfinira le nouveau Moyen-Orient ;
- et, d'autre part, sur l'échiquier national, afin de renforcer notre rôle, rétablir une vraie parité politique et participer activement au renouvellement du projet d'État du Grand Liban de demain.
Il y a près de 100 ans, le Grand Liban basé sur les valeurs de la liberté est né grâce à l'initiative des chrétiens. Aujourd'hui, ils sont appelés à remplir le même rôle historique : bâtir un nouveau modèle libanais et une nouvelle formule politique mettant un terme définitif à la lutte pour le pouvoir entre les différentes communautés religieuses. Nous voulons vivre avec nos coreligionnaires au Liban et en Orient en toute liberté, égalité, citoyenneté, sécurité et dignité !
Comme l'a dit le pape Benoît XVI, il faut que le Liban redevienne le « pays phare de la région ».
Je conclurai par ces quelques mots de Bachir : «Je suis sûr et confiant de la victoire. » Cette victoire est celle de ce nouveau Grand Liban auquel nous avons rêvé et que nous pouvons et devons aujourd'hui réaliser ensemble.
Alors que le nombre de villes libérées du joug de Daech ne cesse de se multiplier dans la plaine irakienne de Ninive, les chrétiens d'Irak se posent la question d'un retour dans leurs terres natales.
« Mais celui-ci reste conditionné par le projet politique, économique, sécuritaire qui leur sera proposé sur place », analyse Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l'Œuvre d'Orient.
La Croix : Comment la communauté chrétienne a-t-elle réagi à la libération de plusieurs villages de la plaine de Ninive ?
Mgr Pascal Gollnisch : La première réaction de ces chrétiens, exilés pour la plupart au Kurdistan irakien ou en Europe, a d'abord été bien sûr de ressentir un sentiment de joie, de fête, de dignité retrouvée. Mais celui-ci est resté tout de même teinté d'amertume. Les chrétiens ne comprennent pas pourquoi la reprise de toutes ces villes intervient si tardivement, plus de deux ans après l'arrivée sur leurs terres de Daech, au cours de l'été 2014. Plusieurs de leurs questions demeurent sans réponses : pourquoi l'offensive a-t-elle été si longue, pourquoi la coalition internationale n'a-t-elle pas réagi avant… Mais je n'ai jamais entendu, chez les chrétiens d'Orient, de cris de vengeance ou de haine.
Viennent ensuite s'ajouter à cela des sentiments d'angoisse, d'incertitude voire de perplexité : les chrétiens ne savent pas s'ils vont pouvoir habiter dans leurs anciennes maisons. Ils craignent que ce qui s'est produit il y a deux ans ne se reproduise à l'avenir : ils n'ont pas vocation à se faire pourchasser, tous les vingt ans, de leurs terres.
> Lire aussi : Peut-on parler de génocide contre les chrétiens d'Orient ?
La communauté chrétienne envisage-t-elle tout de même de revenir en Irak ?
M. P. G : La grande majorité des familles chrétiennes réfugiées en France estime que leur vie en Irak est terminée. Mais il s'agit là d'un discours déjà très répandu avant que les opérations pour les libérations de villes ne démarrent dans la plaine de Ninive.
À l'inverse, d'autres familles m'ont aussi fait part, mais cela reste très rare, de leur désir de rentrer en Irak, parce qu'elles ont le mal du pays ou qu'elles ne trouvent pas de travail dans leurs nouvelles villes. Elles restent très reconnaissantes, très sensibles, à l'accueil que leur ont réservé certaines associations, certains diocèses ou encore les autorités françaises.
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Quelles seront alors les conditions de leur retour ?
M.P.G. : Tout d'abord, l'état de leurs biens : si ces derniers ont été pillés, incendiés, leur reconstruction prendra du temps, dans des villages où il reste à faire un important travail de déminage. Ces Irakiens sont aussi des gens travailleurs, formés, demandeurs d'emploi : il faudra, pour motiver leur retour, leur proposer un projet économique viable. Sans cela, ils resteront dans les pays où ils se trouvent.
Ce retour questionne la future sécurisation de la plaine de Ninive : le déploiement de casques bleus, pour protéger dans la région les minorités chrétienne et yézidie, me semble nécessaire. Sans pour autant créer bien sûr un « christianistan » : les chrétiens ne souhaitent pas cela, ils sont très conscients d'être minoritaires au milieu des populations chiites et sunnites.
Nous ne savons pas non plus comment l'ancien lien de confiance avec la population sunnite, profondément brisé, évoluera. Peut-être que cette dernière, se sentant bafouée, humiliée par Daech, continuera de rejeter des chrétiens qu'elle ne pourra considérer autrement que comme des « vainqueurs ». Ou peut-être qu'au contraire, ces sunnites se rangeront eux aussi du côté des victimes de l'organisation terroriste et souhaiteront reconstruire quelque chose de différent, avec les chrétiens. Par cette vague de libération, nous assistons seulement au début de quelque chose. Mais nous n'avons pas du tout, encore, la maîtrise de l'avenir.
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Recueilli par Malo Tresca
Objet: [Agence Fides] Newsletter Fides del 08-11-2016
Alep (Agence Fides) – « Je rends grâce à Dieu qui m'a protégé et conservé encore en vie. Je remercie Dieu parce que, dans cette condition et au travers de cette expérience, je peux partager la croix de nombreuses personnes qui souffrent aujourd'hui en Syrie, en particulier à Alep. Chaque jour, nous subissons des agressions et des bombardements. Chaque jour, des personnes sont blessées et meurent. Je suis heureux de goûter l'amertume de la croix, en communion avec le Christ et avec tant d'innocents qui souffrent. Nous avons la certitude que la mort n'est pas le dernier mot mais que la fin est la Résurrection ». C'est ce que déclare à l'Agence Fides le Vicaire patriarcal syro-orthodoxe d'Alep, Raban Boutros Kassis, blessé à l'épaule par deux balles alors qu'il rentrait en ville à bord de sa voiture. Il se trouve à l'hôpital catholique Saint Louis d'Alep hors de danger. Le 6 novembre, le Vicaire patriarcal syro-orthodoxe d'Alep voyageait sur la route reliant Homs à Alep lorsque des coups de feu tirés par des tireurs d'élite ont atteint sa voiture, le blessant à l'épaule. La route se trouve dans la zone contrôlée par l'armée syrienne mais est fermée le soir dans la mesure où, de nuit, des groupes de terroristes y posent souvent des mines. Le chauffeur a promptement porté le Vicaire patriarcal syro-orthodoxe d'Alep à l'hôpital catholique où il a été soumis à une intervention chirurgicale en vue de l'extraction des projectiles. (PA) (Agence Fides 08/11/2016))