Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 13 décembre 2016

Attentats du Caire : l'enquête se tourne vers les Frères musulmans

Attentats du Caire : l'enquête se tourne vers les Frères musulmans

Attentats du Caire : l'enquête se tourne vers les Frères musulmans

Deux jours après l'attentat kamikaze qui a tué 25 Coptes dans une église du Caire, l'enquête privilégie la piste islamiste. Il n'y a pas eu de revendication, mais le ministère de l'Intérieur égyptien accuse clairement les dirigeants des Frères Musulmans établis au Qatar d'en être à l'origine, avec pour objectif de «créer un conflit religieux à grande échelle».

Quatre suspects proches des Frères musulmans ont été arrêtés lundi, a déclaré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. «L'auteur de l'attentat est Mahmoud Chafiq Mohamed Mostafa, il a 22 ans et il s'est fait exploser à l'aide d'une ceinture explosive», a-t-il affirmé lundi, lors des funérailles des victimes en présence de proches accablés par la douleur. Un prélèvement ADN sur les parties du corps du kamikaze, qui s'est fait exploser dans la partie de l'église réservée aux femmes et aux enfants, a permis de l'identifier.

L'attentat embarrasse le régime égyptien

«Trois hommes et une femme ont été arrêtés et deux autres personnes étaient toujours recherchées», a précisé le président égyptien. Le premier, Mohamed Abdel Hameed Abdel Ghani, est soupçonné d'avoir caché les explosifs et d'avoir logé et préparé le kamikaze. Les trois autres personnes arrêtées sont Mohsen Mostafa el-Sayed Qassem, Mohamed Hamdi Abdel Hamid Abdel Ghani et Ola Hussein Mohamed Ali, la femme. Ces quatre suspects seront présentés à la sûreté de l'État égyptien.

Les autorités continuent de rechercher d'autres suspects, selon le communiqué du ministère de l'Intérieur. Parmi eux, Mohab Mostafa el-Sayed Qassem, surnommé «Le Docteur», qui dirigeait le groupe. Il s'était rendu en 2015 au Qatar pour rejoindre les dirigeants des Frères musulmans qui avaient fui l'Egypte. Ces derniers lui auraient offert un soutien logistique et financier afin de mener des attaques terroristes en Egypte. A son retour en Egypte, il se serait rendu dans le nord du Sinaï pour s'entraîner au maniement des armes et à la fabrication d'explosifs. Un fois au Caire, les Frères musulmans lui auraient, depuis le Qatar, donné des instructions pour préparer un attentat contre la communauté copte égyptienne. Il aurait ensuite entraîné, dans le quartier al-Zeitoun du Caire, des personnes pour mener l'attentat. Un groupe nommé le Conseil révolutionnaire égyptien, une branche présumée des Frères musulmans, avait publié une déclaration le 5 décembre «jurant de cibler les chefs de l'église orthodoxe en raison de son soutien à l'Etat».

Les Coptes, une cible facile

L'attentat a durement frappé les Coptes d'Egypte mais il embarrasse aussi le régime d'Abdel Fattah al-Sissi, véritable cible des agresseurs, et lui donne du fil à retordre. En premier lieu selon Victor Salama, professeur à la faculté de Sciences politiques de l'université du Caire, c'est le soutien de l'Eglise copte au gouvernement qui est visé. «La revendication politique des islamistes pourrait être de dire qu'on fait payer aux Coptes leur soutien à la destitution des Frères musulmans (en juillet 2013, ndlr)», explique cet expert. Déjà ciblés à plusieurs reprises depuis la destitution par l'armée de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi, les Coptes représentent une cible facile. Depuis l'été 2013, au moins 42 églises ont été attaquées, dont 37 incendiées ou endommagées, ainsi que des dizaines d'écoles, de maisons et de commerces appartenant à des Coptes, affirme Human Rights Watch. L'ONG accuse les forces de l'ordre d'avoir été absentes lors de ces attaques confessionnelles. Les Coptes d'Egypte représentent la communauté chrétienne la plus nombreuse du Moyen-Orient et l'une des plus anciennes. Près de 10% des 90 millions d'Egyptiens appartiendraient à la communauté copte dans un pays où les musulmans sunnites représentent une immense majorité.

(Avec AFP)



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vendredi 9 décembre 2016

Le grand mufti de Syrie à Baabda et Bkerké - L'Orient-Le Jour

Le grand mufti de Syrie à Baabda et Bkerké - L'Orient-Le Jour

Le grand mufti de Syrie à Baabda et Bkerké

Le grand mufti de Syrie, cheikh Ahmad Badreddine Hassoun, a rendu visite hier au président Michel Aoun, ainsi qu'au patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. Accompagné de l'ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim Ali, le mufti s'est rendu d'abord à Baabda, ensuite à Bkerké.
Selon les informations officielles relayées par l'Agence nationale d'information, sa tournée au Liban s'est limitée aux deux chefs de l'État et de l'Église maronite, sans que l'objet de cette double visite ne soit précisé. Que ce soit à Baabda ou à Bkerké, cheikh Hassoun a plaidé en faveur d'une réconciliation, soulignant « l'ancienneté » et « la solidité » des rapports libano-syriens.
Prié de dire s'il compte s'entretenir durant son séjour avec des personnalités qui étaient en conflit avec son pays, il s'est contenté de répondre : « Nous ne sommes en conflit avec personne. Nous ne l'avons jamais été et nous n'envisageons pas de l'être à l'avenir », avant d'ajouter : « Nous invitons tous ceux qui nous vouaient de l'inimité au Liban et ailleurs à la réconciliation et au pardon. »
Il a rendu un vibrant hommage au président Aoun, saluant sa « modération » et son « éthique », avant d'exprimer l'espoir que « les dirigeants libanais verront en lui un modèle et que le peuple verra en lui un leader ».

mercredi 7 décembre 2016

Chrétiens d'Orient: un si pieux mensonge - L'Express

Chrétiens d'Orient: un si pieux mensonge - L'Express

Chrétiens d'Orient: un si pieux mensonge

Terrible sort que celui de ces chrétiens d'Irak ou de Syrie, abandonnés face à la cruauté djihadiste, mais aussi instrumentalisés par des dictateurs qui se prétendent leurs protecteurs.

La double peine, à perpétuité. Destin funeste que celui des chrétiens d'Orient, menacés d'extinction et deux fois victimes. Victimes de l'apathie des puissances occidentales, qui, par calcul ou par veulerie, les ont abandonnés à leur sort, donc à leurs bourreaux, de la Haute-Egypte à l'Irak via la Palestine; quitte à avaliser l'anachronisme inepte selon lequel les disciples du Christ constitueraient jusqu'en Mésopotamie, berceau de leur foi, un corps étranger, voire une anomalie postcoloniale.  

Victimes aussi de l'instrumentalisation de leur instinct de survie, qu'elle soit orchestrée par des despotes prompts à revêtir la toge de protecteur des minorités confessionnelles face au fléau djihadiste, ou relayée béatement par des militants européens et nord-américains chez qui la sincérité le dispute à la candeur. Nul doute que la mansuétude de François Fillon envers l'abject régime de Bachar al-Assad doit moins à sa russophilie qu'à cette illusion lyrique.

Variables d'ajustement géopolitique et culturelle

Nul doute que les plaidoyers du catho sarthois en faveur des frères et soeurs persécutés auront, à l'heure de la primaire, grossi les rangs de ses fidèles, au-delà du noyau des zélotes de Sens commun. Mais il y a un hic: la thèse du rempart contre les barbus procède d'une imposture. Elle a beaucoup servi sous l'Irakien Saddam Hussein, légataire d'une idéologie baasiste réputée laïque, et bienfaiteur supposé des Chaldéens.  

Encore fallut-il, à l'orée du millénaire, feindre d'ignorer l'embardée islamiste du tyran moustachu, que refléta notamment l'adjonction, entre les étoiles du drapeau national, de l'incantation rituelle "Allahou Akbar". Otages de cette dérive, les chrétiens d'Irak subirent en outre l'impact désastreux du raccourci de George W. Bush, enclin à revendiquer la dignité de "nouveau croisé". 

LIRE AUSSI >> Faut-il être de droite pour soutenir les chrétiens d'Orient? 

Pour eux, un sceau d'infamie biface: au recto, collabos des "koufar" (infidèles); au verso, supplétifs du satrape sunnite. En Syrie, même motif, même punition. Héritier d'un clan dynastique minoritaire, Assad Junior y cultive avec un implacable cynisme son image de parrain des lointains cousins du Livre; lui qui a certes choyé l'épiscopat local, mais aussi libéré de ses geôles maints fantassins du djihad.  

Bagdad, Damas: dans les deux cas, les fils de la Bible se voient relégués au rang de variables d'ajustement géopolitique et culturelle. Et astreints à une "dhimmitude" laïcisée. En clair, ils paient au prix fort - celui d'une forme de soumission - la protection que leur octroie le pouvoir. Pour qui prie Issa (Jésus), l'étreinte du raïs est l'autre nom du baiser de la mort lente. 

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dimanche 4 décembre 2016

Le problème libanais est systémique - L'Orient-Le Jour

Le problème libanais est systémique - L'Orient-Le Jour

Le problème libanais est systémique

Depuis l'élection du président de la République, le 31 octobre, par une Chambre des députés autoprorogée, les tractations honteuses auxquelles se livre la classe politique libanaise pour la formation du gouvernement démontrent que le vrai, le seul et l'unique problème du Liban est son organisation légale, politique et sociétale. Au mépris du peuple libanais, cette classe politique qui domine le pays depuis 40 ans essaye de se répartir les ministères comme les parts d'un gâteau, chicanant sur les ministères régaliens, de services, ou secondaires.
Ces tractations se font entre quatre murs, les Libanais devant se contenter de photos de poignées de main entre gens cravatés entourés de gardes du corps et circulant en convois blindés à coup de sirènes hurlantes. Même les autorités religieuses sont consultées... À quel titre ? Sont-elles une instance constitutionnelle ?
Ont-elles été élues par le peuple ? Sont-elles des organes de l'État ? Le Liban politique ressemble furieusement à la royauté française avant la Révolution. Une aristocratie politique au pouvoir absolu, dont aucun des partis ne peut pourtant aligner plus de 20 000 partisans, le deuxième pouvoir, les religieux de tous bords, élus par personne mais faisant la pluie et le beau temps, et le tiers État, la société civile issue du peuple, mais n'ayant aucun pouvoir.
Devons-nous blâmer les membres de la classe politique à titre individuel comme le font de nombreux commentateurs ? Probablement pas ! La particularité de l'homme, politique ou pas, est de s'adapter et de tirer le meilleur de l'écosystème dans lequel il évolue... Qui peut blâmer les hommes politiques et les forces politiques en présence de tirer parti d'un système comportant un vice de structure fondamental depuis sa création ? En effet, le problème du Liban depuis 73 ans est systémique.
Lorsque nos pères fondateurs héritèrent du Grand Liban en 1943, une entité politique nouvelle recouvrant une identité nationale millénaire, ils commirent deux erreurs fondamentales. La première fut de diviser en droit le nouveau peuple libanais. En effet, ayant incorporé l'intégralité des droits constitutionnels, administratifs, judiciaire et commercial français, ils refusèrent d'incorporer l'essence du droit, le droit du statut personnel, naissance, filiation, mariage, divorce et succession, les droits fondamentaux de la vie en société et en laissèrent la compétence aux tribunaux religieux des 18 communautés, leur donnant ainsi la prérogative d'appliquer aux citoyens libanais des droits différents, des lois que nul Parlement démocratique ou républicain n'a jamais voté. Au lieu de bâtir l'identité nationale de la nouvelle République libanaise, nos pères fondateurs ont inscrit dans le marbre le droit de la division communautaire des Libanais, les empêchant depuis 73 ans d'être libanais avant d'être communautaires.
Cette division identitaire a affaibli structurellement la nation libanaise en la divisant au lieu de l'unir dans l'identité nationale. Cette organisation juridique est pourtant contraire à la Constitution libanaise. « Le peuple est le détenteur de la souveraineté qu'il exerce à travers les institutions constitutionnelles » et « il n'est point de discrimination entre la population fondée sur une quelconque allégeance », dit-elle en préambule. La délégation de la justice du statut personnel aux tribunaux religieux a divisé les Libanais en créant une inégalité des citoyens devant la loi. Or l'article 7 de la Constitution pose le principe fondamental de toute république : « Tous les Libanais sont égaux devant la loi. »
La deuxième erreur commise par nos pères fondateurs fut de rajouter la division politique à la division juridique. En superposant le pacte national à la Constitution républicaine, nos pères fondateurs ont inscrit la division communautaire dans les organes politiques et administratives libanais, affaiblissant structurellement toutes les institutions de l'État. La répartition arbitraire des postes politiques et administratifs entre les communautés a créé un conflit d'intérêt à tous les niveaux de l'État. Cette double allégeance systémique a ouvert la voie au népotisme, à la corruption et a miné l'essence de toute institution : l'« Accountability ». La construction juridique, constitutionnelle et politique libanaise est malheureusement bancale depuis sa création. Et les conséquences sociétales de ces erreurs sont catastrophiques.
Chaque événement de l'histoire de la République libanaise et son déclin constant trouvent leurs causes et leurs racines dans cette construction inachevée. Peut-on blâmer nos pères fondateurs ? Sans doute les temps de l'époque et leur histoire leur ont fait croire qu'ils étaient dans le juste, mais leur absence de vision nationale est inexcusable. Doit-on blâmer la succession d'hommes politiques et encore ceux d'aujourd'hui, pour avoir maximisé leurs intérêts propres ou communautaires au lieu de réformer un système structurellement vicié ? Est-ce parce que pendant 73 ans nous avons eu un système intrinsèquement condamné que nous devons poursuivre dans cette voie ? Est-ce que la solution est véritablement de savoir si la communauté chiite doit diriger le pays après les expériences ratées des communautés sunnite et maronite ?
Messieurs les Libanais, réveillez-vous ! Prenez votre destinée en main. Il suffit de réformer pacifiquement l'organisation juridique, constitutionnelle et politique du pays pour en faire enfin un pays fonctionnel et magnifique, tant il est vrai qu'il dispose de tous les atouts structurels de développement.
Messieurs les politiques, réveillez-vous ! Prenez l'opportunité de cette nouvelle présidence et de votre présence à tous au gouvernement pour attaquer enfin le mal à sa racine et donner aux Libanais l'État qu'ils méritent, un État de droit, un État juste, un État fort, uni dans la nationalité et non divisé dans la confession.

vendredi 2 décembre 2016



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 2 décembre 2016 10:26:16 UTC

  Le Caire (Agence Fides) – La justice égyptienne a accusé un certain nombre d'égyptiens considérés comme en contact avec les djihadistes du prétendu "Etat islamique" d'être impliqués dans le massacre de 21 égyptiens coptes massacrés en territoire libyen au cours de l'hiver 2015 (voir Fides 16/02/2015). Les inculpés font partie d'un groupe de 20 égyptiens devant par ailleurs répondre de la création d'une cellule terroriste affiliée au prétendu "Etat islamique" au sein du gouvernorat de Matruh et de leur fréquentation des camps d'entraînement militaire gérés par les djihadistes en Libye. Le nouveau chef d'inculpation semble significatif à cause de la motivation dont l'accompagne le Parquet, à savoir que les personnes en question seraient liées au massacre perpétré sur une plage libyenne, dans le cadre duquel 21 chrétiens coptes - selon ce que reprend la presse égyptienne - auraient été massacrés "pour obliger l'armée à intervenir militairement" dans le conflit opposant les milices djihadistes affiliées au prétendu "Etat islamique" qui contrôlaient une partie du territoire libyen.
En effet, à l'aube du 16 janvier 2015, quelques heures après la diffusion en ligne de la vidéo macabre retraçant l'exécution des 21 coptes, des avions de l'armée égyptienne avaient attaqué et bombardé des positions djihadistes en Libye, et en particulier dans la zone de Derna. "La vengeance par le sang des égyptiens - était-il écrit dans un communiqué diffusé par les forces armées égyptiennes à propos des opérations accomplies en territoire libyen - est un droit absolu et sera appliqué". L'Egypte - pouvait-on lire dans le texte - revendique le droit de défendre sa sécurité et sa stabilité des actes criminels perpétrés par "des éléments et des formations terroristes à l'intérieur comme à l'extérieur du pays".
Les 21 coptes massacrés avaient été enlevés en Libye au début janvier 2015. "La vidéo retraçant leur exécution - indiqua à l'Agence Fides après le massacre l'Evêque copte catholique de Gizeh, S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina - a été construite comme une mise en scène cinématographique effroyable dans le but de répandre la terreur. Pourtant, dans ce produit diabolique de la fiction et de l'horreur sanguinaire, il est possible de voir que certains martyrs, au moment de leur mise à mort, répètent "Seigneur Jésus Christ". Le nom de Jésus a été le dernier mot à affleurer sur leurs lèvres. Comme lors de la passion des premiers martyrs, ils se sont recommandés à Celui qui les aurait accueillis peu après. Ils ont ainsi célébré leur victoire, la victoire qu'aucun bourreau ne pourra leur enlever. Ce nom susurré au dernier instant a été comme le sceau de leur martyre". (GV) (Agence Fides 29/11/2016)

Hariri devant un émissaire du Vatican : « Notre pays est en train d’émerger des ruines » - L'Orient-Le Jour

Hariri devant un émissaire du Vatican : « Notre pays est en train d'émerger des ruines » - L'Orient-Le Jour

Hariri devant un émissaire du Vatican : « Notre pays est en train d'émerger des ruines »

Maison du Centre

Le Premier ministre désigné a organisé hier un déjeuner en l'honneur de Mgr Carlos Azevedo.

Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, a organisé hier un déjeuner l'honneur du délégué du conseil pontifical à la Culture, Carlos Alberto de Pinho Moreira Azevedo, en présence du chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, des ministres sortants du Tourisme, Michel Pharaon, et de l'Énergie et de l'Eau, Arthur Nazarian, du nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, de la présidente de la commission parlementaire de l'Éducation, Bahia Hariri, de la représentante du secrétaire général de l'Onu au Liban, Sigrid Kaag, de l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, du chef de la communauté évangélique au Liban, le pasteur Habib Badr, ainsi que d'un grand nombre de députés et de personnalités des mondes religieux et culturel.
Dans son mot de bienvenue, M. Hariri a salué la visite de Mgr Azevedo qui se trouve au Liban pour l'inauguration de la neuvième édition du festival de musique sacrée, Beirut Chants, et s'est dit heureux de ce que le pape l'ait envoyé « afin de voir le vrai visage du Liban où chrétiens et musulmans vivent ensemble et de constater que ce pays est en train d'émerger des ruines du passé ».
Prenant à son tour la parole, l'émissaire pontifical a indiqué que sa visite est « un témoignage de l'amitié du pape aux Libanais et de son estime pour leur accueil exemplaire aux réfugiés syriens avec qui ils vivent dans un cadre de respect, de coopération et d'amitié mutuels ». Mgr Azevedo a estimé que le fait que les Libanais « aient pu accueillir les réfugiés au-delà de leurs moyens est une preuve d'amour qui transcende les différences culturelles et religieuses, et qui constitue une ouverture à un monde de paix ».
Il a également applaudi Beirut Chants, « une initiative qui reflète l'unité, la fraternité et la paix, et qui constitue un message au monde entier, qui en a besoin ». S'adressant à M. Hariri, Mgr Azevedo a salué son « ouverture » et sa « modération », avant d'exprimer l'espoir qu'il réussira à « aider le Liban à consolider la stabilité et la paix afin de bâtir un monde meilleur pour nous tous ».

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Un colloque universitaire sur saint Augustin en Algérie pour retrouver les racines préislamiques - La Croix

Un colloque universitaire sur saint Augustin en Algérie pour retrouver les racines préislamiques - La Croix

Un colloque universitaire sur saint Augustin en Algérie pour retrouver les racines préislamiques

Sous le patronage du ministère de l'éducation et de la recherche, un colloque s'est tenu du 28 au 30 novembre à Annaba (ex-Hippone) sur le thème « Augustin d'Hippone et sa pensée dans ses dimensions locale et universelle ».

Organisé par l'université d'Annaba et la faculté des lettres, cette conférence internationale a fait intervenir des chercheurs algériens et étrangers venus de quatre continents, dont le P. Bernard Jobert, chanoine de Saint-Augustin et ancien curé de Skikda.

Un colloque universitaire consacré à saint Augustin dans la ville dont il a été l'évêque, Hippone, devenue aujourd'hui Annaba : l'événement est-il inédit  ?

- P. Bernard Jobert  : Ce colloque était doublement exceptionnel : parce qu'il a eu lieu à Annaba-Hippone où Augustin fut évêque et parce qu'il était organisé par une université musulmane algérienne. Ces trois jours ont permis de mesurer l'écart qui existe encore entre l'étude de ce géant chrétien et la réception un peu tumultueuse de la part d'étudiants - et parfois d'enseignants - soucieux de se montrer comme d'abord musulmans. Mais ce contraste est peut-être une bonne porte d'entrée pour se replonger dans l'étude des controverses énergiques du Vème siècle.

Parce qu'il permet de lutter ensemble contre l'ignorance et aborder des questions épineuses, ce colloque marque aussi une avancée dans le dialogue islamo-chrétien. À mes yeux, cette rencontre est surtout typique du tempérament fort des Algériens, de leur recherche d'alternatives à la pensée unique. Le débat a été riche, et les contributions solides devraient aider les auditeurs à affiner leur esprit critique et scientifique. Signe des temps ou bien timide ouverture ? L'avenir dira quel élan aura été donné.

- Faut-il y voir le signe d'une réconciliation de l'Algérie avec son passé anté-islamique  ?

- P. Bernard Jobert  : En 2001, un premier congrès consacré à « saint Augustin philosophe » sous l'impulsion du président Abdelaziz Bouteflika avait montré ce souhait de l'Algérie de renouer avec son passé antérieur à l'islam. Le recteur de l'Université d'Annaba, le professeur Miloud Barkaoui, nous a dit qu'il avait reçu cette fois les encouragements du ministère de l'enseignement supérieur et l'accord du ministère des affaires religieuses. Il a reconnu la complexité financière d'une telle entreprise... largement récompensée par l'intérêt des étudiants.

À lire aussi  : La basilique de Saint-Augustin à Hippone célèbre son centenaire

Aujourd'hui avec la recherche d'un « islam du juste milieu », les étudiants en religions comparées, inscrits dans les universités islamiques, se rendent dans les bibliothèques catholiques  ; des professeurs osent des cours audacieux  ; une liberté inédite et des moyens internet permettent de réelles avancées.

- Qui s'intéresse à saint Augustin en Algérie, et pourquoi  ?

- P. Bernard Jobert  : Les auditeurs étaient variés  : beaucoup d'étudiants, mais aussi des membres d'associations culturelles comme « Via Augustina » qui balise des chemins de randonnée en Tunisie (et prochainement en Algérie, peut-être), quelques Algériens chrétiens discrets, et des érudits.

De nombreux étudiants et professeurs ont accompagné les orateurs étrangers à la visite des ruines d'Hippone, que, pour beaucoup, ils ne connaissaient pas. Ils sont également entrés dans la basilique Saint-Augustin, récemment restaurée, où nous avons célébré la messe. Le tourisme et les pèlerinages redémarrent en Algérie, les sites archéologiques attirent, et l'actualité de la pensée de saint Augustin émerveille tous ceux qui la redécouvrent.

À lire aussi  : L'Algérie et la Tunisie coproduisent un film sur saint Augustin

- « Augustin l'Africain », « foi et politique », « le dialogue au-delà des différences », ou encore l'influence d'Augustin sur la littérature... Les thèmes annoncés étaient nombreux. Quelles dimensions de son œuvre ont été mises en avant  ?

- P. Bernard Jobert  : Les organisateurs ont eu le souci de mettre la pensée de saint Augustin en parallèle avec le monde d'aujourd'hui. Le retour sur la question des migrants réfugiés en Afrique après le sac de Rome en 410 a permis de riches réflexions théologiques sur le mal, et les réponses de croyants. L'influence d'Augustin dans la littérature et la pensée actuelle en Algérie a été évoquée, même si elle reste bien timide.

Une question minée a également ressurgi : politiquement, certains ont comparé les donatistes (doctrine schismatique apparu en Afrique au IVe siècle, qui refusait la validité des sacrements délivrés par les évêques qui avaient failli), auxquels s'est affronté Augustin aux moudjahidines de la guerre d'indépendance... Des réponses historiques argumentées sont venues de l'assistance, en arabe ou en français, montrant le bien-fondé et la nécessité de ce genre de colloque pour purifier la mémoire.

À lire aussi  : La basilique Saint-Augustin d'Hippone

Recueilli par Anne-Bénédicte Hoffner



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mercredi 30 novembre 2016

الشرق إن هجره مسيحيوه! |السفير ٢/١١/٢٠١٦

الشرق إن هجره مسيحيوه! | الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان
   

الشرق إن هجره مسيحيوه

نيشيع في الأوساط الشعبية السورية همسٌ، يتكرّر مع كلّ حربٍ ويعاد تداوله في ظلّ كلّ قتال. يقول الهامسون «إنّ انتماءَ المسيحيين للشرق، الّذي وجدوا فيه أولاً وأصلاً، بات شبه ميْت، فهؤلاء يسارعون إلى الارتماءِ في الحضن الأوروبيّ الدّافئ كلّما صُفع رجلٌ في بلادهم».

ظاهريّاً، في الكلامِ وجه حقّ. المسيحيّون يهاجرون وينزحون ويعوفون البلاد إلى غير رجعة. يلوّحون للشّرق من الطّائرات الّتي تحطّ في مطاراتِ ما وراء المحيط. هناك، يذوب المسيحيّ في مجتمعٍ جديد، ويصير «مواطناً تامّاً» يعيش في حدود ما له وما عليه، يتزوّج وينجبُ ويمنح أولاده أسماءً مألوفةً أوروبياً. حينها، يصيرُ الوطن، بسواده قبل بياضه، صنفاً من صنوفِ النوستالجيا، واسماً في قاموسِ الحنين.
المسيحيّون السّوريّون يهاجرون. هذي حقيقة. هم يجفّون ويتقاطرون راحلين في تواترٍ قد يُفضي، ما لم يتمّ كبحه، إلى تلاشيهم وجعلهم مكوناً يُؤتى على ذكره مثلَ ضيفٍ مرّ. قبل ألفٍ وأربعمئة عام، كان هؤلاء، التوّاقون اليومَ إلى الهجرة، أصحابَ الأرضِ وسوريّيها الأوائل. أحفادُ الكنعانيين والعمّوريّين واليونانيين والبيزنطيين والرومان، تعاقبت على سوريّتهم أعراقٌ وأقوامٌ عدّة، وظلّوا يلتوون مع الرّيح لئلّا تكسرهم. في الشّرق، يقبض الدّين على مفاصل الحياة كلّها. مجزرةٌ واحدةٌ، يتمّ إقناع ضحاياها بأنّه قد جرى استهدافهم بحجّة لونهم الطائفيّ أو العرقيّ، تبدو كفيلةً في تحريضهم على الثّأر أولاً، وعلى الرحيل نحوَ أرضٍ فيها أكثريّة من «لونهم» تالياً. هذا عن ارتدادات فعلِ قتلٍ ضيّق، أمّا مسيّحيّو سوريا، الّذين لا زالوا يجترّون بشاعات 1860 في يوميّاتهم، فهم يملكونَ ألفَ سببٍ مضافٍ للهجرة، الأمر الّذي يستوجبُ البحث عن ألفِ طريقةٍ مضافةٍ لوقفها.
توطئة تاريخية
حين خرج ابراهيم باشا من سوريا، تأجّج الخلاف بين مريديه من الموارنة ومعارضيه من الدّروز، وأخذ الصّراع، في مراحله الأولى، شكل مناوشاتٍ بدأت سنة 1841، ثمّ تنامى لينفجر على شكلِ حربٍ سوداء عام 1860.
طالت المجازر، الّتي استهدفت المسيحيين، ننمسيحيّي دمشق من 30000 إلى بضعةِ آلافٍ شكّلوا أقليّة خجولةً على مستوى المدينة.
عن الأسباب الرئيسة للهجرة
إضافةً إلى ارتدادات مجازر 1860، هناك عوامل عدّة تجعل بعضَ المسيحيين السوريين يردّدون، في دوائر مغلقة، عبارة «هي البلد ما عادت إلنا». يتطلّع هؤلاء إلى ماضيهم البعيد، يومَ كانوا هم أهل الدّار، يتذكّرون بمرارةٍ القيودَ الّتي فُرضت عليهم منذ دخل العرب بلادهم، حيث مُحيت لُغاتهم وقُيّدت حريّاتهم وأجبروا على دفع الجزية. تالياً، تأقلم المسيحيّون مع المكوّنات الجديدة كلّها، والحديث عن «التعايش» في دمشق ليسَ حاصلَ خطابٍ سلطويّ كما يظنّ أغلبنا، فالمسلمون «الميادنة»، أبناء حي الميدان، ومعهم رجالات الأمير عبد القادر الجزائري، هم من حموا كلّ المسيحيين الناجين من مجازر 1860.
عام 1949 دخلت البلادُ زمنَ الانقلابات، ولمّا وصلَ «البعثُ» إلى السّلطة، جرى التعامل بحزمٍ شديد مع كلّ غمزٍ طائفيّ. صار الحديث عن «نحنُ وأنتم» تهمةً تقود صاحبها إلى سجنٍ مديد. الوعيد الأمنيّ نحّى الألسنة الطائفيّة، لكنّه تعامى عن البواطن، وما إن بدأت الأزمة في آذار 2011 حتّى عادَ الحقنُ الديني يؤتي ثماره السوداء. ظهورُ تنظيم «داعش» شكّل القشّة الّتي قصمت ظهر البعير بالنّسبة لمسيحيي سوريا الّذين تشرّبوا موروثاً من الرّعب وشهدوا جملة دلالاتٍ أشعرت بعضهم أنّ في محيطهم الضّيق من يملك ميلاً أصولياً، ومثل هذا المكوّن لن يتردّد في تصفيتهم حين يتحقّق الفلتان الأمنيّ اللازم لذلك، الأمر الّذي يشرح واحداً من أسباب تمسّك أغلب المسيحيين السوريين بشكل الدولة ومؤسّساتها، ويفسّر تحلّقهم حول منظومةٍ حاكمةٍ ساوتهم، في مفاصل عدّة، بعموم المكوّنات السورية الأخرى وأمّنت لهم، كما بعضِ الأنظمة السّابقة الّتي أسقطتها الانقلابات، حريّة في ممارسة شعائرهم وإحياء طقوسهم الدينية. هكذا، يصير النظام الحاليّ، على مساوئه، أفضلَ من فوضى قد توصل حاكمين أصوليين إلى كرسيّ السلطة.
حين نقول إنّ المسيحيين، ومسيحيي بلاد الشام على وجه الدقّة، والتعميم هنا يتنضوي على استثناءاتٍ لا ننكرها، هم أقربُ المكوّنات الشرق أوسطيّة إلى «مدنيّة عصريّة»، قد يُستفزّ البعض الّذي يعتبر أنّ في الأمر تلميعاً لوجه لونٍ سوريّ معين على حسابِ آخر. الأمر هنا لا يتعلّق بأمزجةٍ ووجهات نظرٍ شخصيّة. كلّ عقيدة تنفصل عن الدولة وتعتزل السّياسة، على غرار الانحسار الّذي طال سلطة الكنيسة في أوروبا منذ صدور الدستور المدني للإكليروس عام 1789، يصيرُ أتباعها أكثر قرباً من القوننة الّتي لا تُلغي أو تنتقص حقوق أيّ «آخر» لموجباتٍ طائفيّة أو عرقية، الأمر الّذي يشرح «تسهيلَ» الدول الغربية لسفر المسيحيين. فهؤلاء سريعو الاندماج في المجتمعات المنفتحة، أقلّ تصلباً بأصوليات العقيدة، ولا أحد منهم يرغب في تفجيرِ نفسه وسطَ تجمع «للكفّار». بعضُ الكنائس، داخل سوريا، تُسهّل هجرة العائلات المسيحية الراغبة بترك البلاد إلى غير رجعة. كندا وأستراليا استقبلتا نسبة لا بأس بها من هؤلاء المهاجرين. السّويد تجيء تالياً، ومعها بقيةٌ من دول أوروبا.
حربٌ أخرى في سوريا، أو في لبنان، قد تكون كافيةً لإفراغ المنطقة من مسيحيّتها الباقية. ربّما يرى البعضُ أنّ في هذا الاستشرافِ مبالغةً غير لازمة، لكنّ هذا الشّرق إن هجره مسيحيّوه لن يبقى له إلّا القتال المذهبيّ وما تخلّفه حروبُ مكوّناته من نارٍ ورماد.
رامي كوسا
السفير

mardi 29 novembre 2016

Paris : quel avenir pour les Chrétiens d’orient ? Accueil > Île-de-France & Oise > Paris > Paris XVI


Messe patriarcale maronite à Marseille aux intentions de L’Œuvre d’Orient

OLJ 28-11-2016
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a célébré samedi une messe en la basilique du Sacré-Cœur, à Marseille, à l'intention de l'association L'Œuvre d'Orient, pour le 160e anniversaire de sa création. Il était assisté notamment de l'évêque maronite de France, Mgr Maroun Nasser Gemayel.
Dans son homélie, le patriarche Raï a remercié les 80 000 adhérents à cette association, qui en 2015 ont pu envoyer pour près de 14 millions d'euros d'aide aux pays d'Orient ciblés par l'œuvre.
Pour L'Œuvre d'Orient, a-t-il expliqué, les chrétiens d'Orient sont « les gardiens des racines » et les « évangélistes de la paix, de l'amour et de la fraternité ». De ce fait, ils sont aussi, a-t-il ajouté, « les vecteurs des valeurs culturelles du pluralisme, de la démocratie, des libertés civiques et des droits de l'homme ».
« Nous rendons hommage aujourd'hui aux efforts que déploie L'Œuvre d'Orient pour sensibiliser et éveiller les Occidentaux à la valeur de la présence chrétienne en Orient et aux dangers qui les menacent », a dit le patriarche.
http://www.lorientlejour.com/article/1020710/messe-patriarcale-maronite-a-marseille-aux-intentions-de-loeuvre-dorient.html

jeudi 24 novembre 2016

François Hollande souhaite que les chrétiens irakiens « retrouvent leur foyer en toute sécurité » - La Croix

François Hollande souhaite que les chrétiens irakiens « retrouvent leur foyer en toute sécurité » - La Croix
La Croix 24-11-2016
François Hollande souhaite que les chrétiens irakiens « retrouvent leur foyer en toute sécurité »

Le président de la République a reçu jeudi 24 novembre, brièvement, Mgr Petros Moshe lors d'une rencontre informelle qui lui a permis d'engranger « des informations de terrain » et au cours duquel il a redit son « attention » à la situation des déplacés irakiens.
L'évêque syrien catholique de Mossoul et Qaraqosh est actuellement en France pour une série de conférences.


François Hollande reçoit Mgr Petros Moshe, évêque syrien catholique de Mossoul (Irak), à l'Élysée, jeudi 24 novembre. / PHILIPPE WOJAZER/AFP
Le Président de la République François Hollande a reçu Mgr Petros Moshe, archevêque syrien catholique de Mossoul et Qaraqosh, jeudi 24 novembre. Mgr Moshe était accompagné d'Elise Boghossian, acupunctrice à Paris et en Irak, à l'initiative de cette entrevue organisée en marge de l'Eglise catholique de France, et du P. Magid, son secrétaire particulier.
Le communiqué, publié par l'Elysée à l'issue de cette rencontre, indique que « le président de la République a fait part de la mobilisation de la France pour la reprise militaire de Mossoul, la protection humanitaire des populations civiles et la préparation politique et matérielle du retour des populations déplacées ».
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François Hollande « a en particulier souligné la nécessité pour les chrétiens de pouvoir retrouver leur foyer en toute sécurité et continuer à contribuer à la diversité humaine, culturelle et spirituelle du Moyen-Orient », indique également la présidence.

Reconnaissance à l'égard de la France

De son côté, Mgr Moshe a fait part de « sa reconnaissance » à l'égard de la France, souligne l'entourage du président de la République, rappelant qu'un fonds spécial de 10 millions d'euros a été dégagé sur les années 2015-2016. L'évêque de Mossoul a surtout exposé la situation des familles déplacées, leur souhait de « rentrer à la maison » dans leurs villages de la plaine de Ninive.
Selon lui, 30 % environ des maisons ont été détruites dans des bombardements ou brûlées, des tunnels ont été creusés et des mines disposées un peu partout. « Ce retour nécessite de l'aide », a-t-il reconnu en substance, avant de faire également un point sur la situation politique du pays, exprimant son souhait qu' « une solidarité entre les communautés soit retrouvée » à l'avenir.

Faire passer des messages

Le président de la République s'est engagé « à prendre ses responsabilités » et à « faire passer des messages » pour faciliter le retour des chrétiens dans leurs villages. Il a également « salué le symbole fort qu'a constitué le 30 octobre dernier la célébration par Mgr Moshe d'une première messe dans la cathédrale de Qaraqosh, libérée de Daech », note le communiqué.
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Concernant le format de cette rencontre, à laquelle ne participaient pas les responsables de l'Eglise catholique, l'Elysée indique avoir répondu, dans des délais serrés, au souhait de « l'évêque de Qaraqosh et d'Elise Boghossian » d'un « entretien restreint ». « Entre hier soir et ce matin, le président a décidé de dégager trois-quarts d'heure dans son agenda pour le recevoir », précise son entourage.
A-B.H.



samedi 19 novembre 2016

« C’est la faute aux médias », clame le patriarche maronite

OLJ du 19-11-2016

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a rejeté hier sur les médias la responsabilité de la polémique qui l'a opposé au vice-président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Abdel Amir Kabalan, avec qui sa relation est « excellente ».
Mgr Raï a pris l'avion hier soir pour Rome, où il doit prendre part à la célébration de la messe dans la basilique Saint-Pierre aux côtés du pape François, avant de se rendre en France pour une tournée dans les villes de Marseille et de Lyon. Le président de la République, Michel Aoun, a dépêché le ministre Sejaan Azzi pour le représenter à l'Aéroport international de Beyrouth. Les deux hommes ont passé en revue, avant le départ du patriarche, une troupe des Forces de sécurité intérieure.
« La dignité nationale est revenue », a commenté Mgr Raï face au symbole constitué par le nouveau portrait du président Aoun, trônant dans le salon d'honneur de l'AIB, et à la présence d'un représentant du chef de l'État pour l'accompagner avant son départ. « Nous avons un président de la République, ce qui veut dire que ce corps a de nouveau une tête et que nous avons de nouveau une présence en tant qu'entité. La joie que cela procure a gagné tous les Libanais, ainsi que les non-Libanais et tous les États », a-t-il indiqué. « Durant la période de vide, tous les pays réclamaient aux Libanais et à la Chambre d'élire un président de la République. C'est donc une joie pour tout le monde et une occasion pour Mgr Grégoire III Lahham et moi d'adresser un grand salut au président Michel Aoun, à travers le ministre Sejaan Azzi (...) », a noté le prélat maronite. « Cela prouve l'étendue de la relation entre Bkerké et Baabda, entre le patriarche et le président de la République, qui forment une unité complète (...) », a-t-il noté.
Rappelant que « le Liban est le pays-message du vivre-ensemble », selon la formule du pape Jean-Paul II, Mgr Raï a mis en exergue sa volonté d'aider, avec les patriarches et les évêques catholiques, le nouveau président à raffermir l'unité et la réconciliation nationales. Et, concernant le fait de savoir si sa visite au Vatican entend paver la voie à celle du président Aoun, le patriarche maronite a précisé qu'il fallait au préalable qu'un nouveau gouvernement soit formé et un nouvel ambassadeur au Saint-Siège désigné – le mandat de l'ambassadeur actuel, Georges Khoury, ayant pris fin jeudi. « Le Vatican ne reçoit pas un chef de l'État qui n'a pas d'ambassadeur accrédité auprès de lui », a-t-il précisé. Aussi, Mgr Raï a-t-il appelé le président Aoun et le Premier ministre désigné, Saad Hariri, à former le nouveau cabinet dans les plus brefs délais pour que le président puisse se rendre au Vatican et inviter le pape François à venir au Liban.
Relation « excellente »...
Au sujet de sa rencontre avec le général Aoun, hier, Mgr Raï a dit : « Le président de la République m'a parlé de quelques difficultés. Nous avions fait une avancée, et puis nous revoilà soudain en pleine régression. Nous souhaitons que tous les blocs politiques et parlementaires concernés facilitent cette mission pour le bien du Liban et des Libanais. »
« Tout le monde souhaite l'annonce du nouveau cabinet au plus vite. Nous allons continuer à espérer jusqu'à ce que la joie soit complète », a-t-il noté, en souhaitant que le cabinet soit fin prêt pour l'Indépendance et que chaque partie s'abstienne de poser des veto et cesse de s'accaparer des portefeuilles.
Faut-il apaiser le climat local après les propos du président de la Chambre, Nabih Berry, et du cheikh Abdel Amir Kabalan ? À cette question, Mgr Raï a répondu en rigolant : « Il n'y a pas besoin. Notre relation avec le président Berry est excellente et nous sommes en contact. Et il en est de même avec le cheikh Kabalan. Les médias créent de gros problèmes et cela est déplorable, dans la mesure où il n'y a pas de quoi », a-t-il dit, soulignant qu'« une seule phrase avait été tirée de son contexte par la presse » lors de la réunion des patriarches et des évêques avec le chef de l'État, jeudi, ce qui a « provoqué des réactions et effacé toutes les belles phrases prononcées sur l'unité du Liban ».
Il a toutefois précisé qu'il n'avait pas contacté le président du Parlement ces deux derniers jours, mais qu'il était disposé à le faire, sans problèmes.
Le patriarche maronite a enfin insisté sur sa volonté d'organiser un sommet spirituel rassembleur à Bkerké à son retour.
http://www.lorientlejour.com/article/1019268/-cest-la-faute-aux-medias-clame-le-patriarche-maronite.html