Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 26 mai 2013

NICE - 3 EXPOSITIONS sur les chrétiens d'Orient : l'église des Dominicains, à la Basilique Notre-Dame, et à l'église St Pierre d'Arène | L'Œuvre d'Orient

http://www.oeuvre-orient.fr/2013/05/22/nice-3-expositions-sur-les-chretiens-dorient-a-leglise-des-dominicains-a-la-basilique-notre-dame-et-a-leglise-st-pierre-darene/
NICE – 3 EXPOSITIONS sur les chrétiens d'Orient : l'église des Dominicains, à la Basilique Notre-Dame, et à l'église St Pierre d'Arène
Du 15/05/2013 au 15/06/2013

Du 15 Mai au 15 Juin 2013 les Chrétiens d'Orient sont à l'honneur à NICE avec 3 expositions : "Le Mystère Copte" à l'église des Dominicains, "Arménie, la foi des montagnes" à la Basilique Notre-Dame, et "La Grande Aventure des Chrétiens d'Orient": à l'église St Pierre d'Arène

Expositions à NICE sur les Chrétiens d'Orient  du 15 Mai au 15 Juin 2013

Expositions à NICE sur les Chrétiens d'Orient du 15 Mai au 15 Juin 2013

Le Mystère Copte

Le  mot «copte » est à la fois familier et mystérieux. Il évoque l'Égypte chrétienne. Mais qui sont les Coptes ?Les chrétiens du Nil aiment à se présenter comme les héritiers  des pharaons et  insistent volontiers sur le fait que l'Égypte a été terre d'accueil de grandes figures bibliques.

Ce parcours didactique et largement illustré invite à la découverte d'une culture originale toujours bien vivante : histoire, langue,arts et littérature, liturgie,  traditions…

Près de 10 millions de coptes,  majoritairement orthodoxes, mais aussi catholiques  font encore rayonner le christianisme en terre d'islam.

Une invitation aussi à mieux connaître l'Œuvre d'Orient et ses missions, aux côtés des évêques, des prêtres et des communautés religieuses d'Égypte depuis 150 ans.        

Arménie, la foi des montagnes

En Arménie, premier État chrétien du monde, l'Évangile s'enracine dans une antique civilisation du Proche-Orient et résiste, jusqu'au martyre et même au génocide, à tous les assauts de l'histoire.

Aujourd'hui on compte 8 millions de chrétiens arméniens dans le monde,  majoritairement apostoliques mais aussi catholiques et évangéliques. En Arménie, ils représentent 98% de la population.

Ce parcours didactique et largement illustré nous entraine aux sources d'une histoire nationale, à la rencontre d'un peuple et d'une culture toujours bien vivante.

Une invitation aussi à mieux connaître l'Œuvre d'Orient et ses missions, aux côtés des évêques, des prêtres et des communautés religieuses d'Arménie et des paroisses arméniennes dans tout le Moyen-Orient depuis plus d'un siècle.

La Grande Aventure des Chrétiens d'Orient

L'Œuvre d'Orient présente un parcours didactique et largement illustré pour découvrir la richesse et la diversité des Eglises et des Chrétiens d'Orient 

- Histoire : de la naissance de l'Eglise à Jérusalem aux séparations et réconciliations avec l'Eglise de Rome.

- Traditions et  rites : maronite, chaldéen, copte, melkite, syriaque, arménien, gréco-catholique, malabar…

Une invitation à mieux connaître l'Œuvre d'Orient et ses missions aux côtés des évêques, des prêtres et des communautés religieuses, du Moyen-Orient jusqu'en Inde, d'Ukraine en Ethiopie.


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Le card. Sandri au Liban et en Jordanie


Il transmettra la proximité du pape François

Anne Kurian

ROME, 24 mai 2013 (Zenit.org) - Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, se rendra au Liban du 24 au 28 mai, et il ira ensuite en Jordanie jusqu'au 1er juin.

Le cardinal portera « à tous », « pasteurs et fidèles, autorités et peuples du Liban et de la Jordanie », le salut « affectueux » du pape François, qui « partage les anxiétés et douleurs de ces régions ».

Il transmettra la bénédiction apostolique du pape comme signe « de proximité et d'espérance dans le Seigneur pour tous les pays du Moyen Orient ».

Selon un communiqué du dicastère, le cardinal participera notamment à l'ordination épiscopale des nouveaux évêques maronites de l'Argentine et de l'Australie.

Dimanche 26 mai, il célèbrera la messe au sanctuaire inter-rituel de la Vierge de Zahleh, avec l'archevêque melkite et les autres pasteurs des Eglises orientales locales, entourés de leurs fidèles respectifs. Les participants prieront spécialement pour la paix en Syrie, au Liban et dans tout le Moyen-Orient.

Les jours suivants, le cardinal rencontrera les patriarches maronite, melkite, syriaque et arménien, ainsi que quelques communautés religieuses et les jeunes volontaires de Caritas Liban, qui, avec d'autres organismes humanitaires, font face à la tragédie des réfugiés syriens.

La visite en Jordanie sera dédiée à la rencontre avec les pasteurs et les fidèles des diverses communautés catholiques, en particulier la communauté grecque-melkite de Petra et Philadelphie et le patriarcat latin de Jérusalem, dont le territoire s'étend en Jordanie.

Jeudi 30 mai, le cardinal assistera à l'inauguration de l'Université de Madaba, appartenant au patriarcat latin de Jérusalem. Le roi Abdallah II de Jordanie sera présent pour cette cérémonie.

Benoît XVI avait béni la première pierre de l'Université, le 9 mai 2009, dans le cadre de son pèlerinage en Terre Sainte.

Avant de rentrer à Rome, le cardinal Sandri visitera le camp de réfugiés provenant de Syrie et d'autres régions du Moyen Orient.

Raï : Les chrétiens n’assument pas la responsabilité de la crise électorale | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Raï : Les chrétiens n'assument pas la responsabilité de la crise électorale

« Nous sommes prêts à tenir des réunions (pour les leaders chrétiens) à Bkerké sur la loi électorale, mais la crise électorale ne doit pas être imputée aux chrétiens. Ceux-ci se sont entendus sur un projet de loi, mais celui-ci a été rejeté. » Ces propos sont ceux du patriarche maronite Béchara Raï, qui s'adressait hier aux journalistes à l'aéroport de Beyrouth, à son retour d'une longue tournée sud-américaine.
Pour Mgr Raï, « les chrétiens sont unis, même si leurs opinions divergent parfois ». « Si l'affaire de la loi électorale était entre leurs mains, elle aurait déjà été réglée », a-t-il assuré.
Le patriarche s'est dit « déçu, ainsi que toutes les communautés libanaises à l'étranger, de l'incapacité des responsables à adopter un projet de loi électorale », soulignant que cela « est un motif de grande déception et de perte de confiance ». À ce propos, il a appelé les Libanais « à élire, lors du prochain scrutin, des personnes capables d'assumer leurs responsabilités ». Il a cependant affirmé qu'il ne perdait pas espoir et estimé qu'il « faut tenir les élections dans les délais constitutionnels afin que le Liban préserve son caractère démocratique », refusant catégoriquement toute prorogation du mandat de la Chambre des députés.
Par ailleurs, Mgr Raï s'est dit convaincu, plus que jamais, que « le Liban est tenu à une position de neutralité par la déclaration de Baabda, d'où le fait qu'il ne peut s'impliquer dans un axe militaire régional ou international ». « Nous souhaiterions que tous les Libanais aient une allégeance au Liban et à aucun autre pays », a-t-il souligné.

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Conférence œcuménique consacrée à la situation des chrétiens au Moyen-Orient | Patriarcat latin de Jérusalem

http://fr.lpj.org/2013/05/22/conference-oecumenique-consacree-a-la-situation-des-chretiens-au-moyen-orient/
22/5/2013-Conférence œcuménique consacrée à la situation des chrétiens au Moyen-Orient

coe_logo_2_webBEYROUTH - Le pouvoir, l'injustice sociale, la menace de l'extrémisme et les relations christiano-musulmanes sont parmi les principaux thèmes de la conférence qui se tient actuellement à Beyrouth (21 – 25 mai) sur la présence et le témoignage des chrétiens au Moyen-Orient. Le Patriarche y est intervenu.

La conférence – organisée par le Conseil œcuménique des Eglises (COE) – réunit près de 150 participants venus du Moyen-Orient et d'au-delà, représentant des Eglises ainsi que des organisations œcuméniques régionales et internationales.

Le Comité central du COE  fait écho à la préoccupation exprimée en 2011 indiquant que le COE « a toujours vu le Moyen-Orient comme une région d'intérêt particulière, étant le berceau du judaïsme, du christianisme et de l'islam… Sans cette présence chrétienne, la convivialité entre les peuples de différentes religions, cultures, civilisations, ce qui est un signe de l'amour de Dieu pour toute l'humanité, sera en danger. »

« Il ne fait aucun doute que le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient »

Parmi les intervenants, on compte le Patriarche latin qui est intervenu ce matin (voir discours en anglais) rappelant que « Nous, les chrétiens du Moyen-Orient en général, et les chrétiens de la Terre Sainte en particulier, ne sommes pas des pèlerins sur cette terre, mais nous faisons partie intégrante de son identité et de son terroir. » Alors que la période historique dite du « Printemps arabe » inscrit le Moyen-Orient dans « un tournant périlleux » et sanglant, Mgr Fouad Twal a exprimé sa solidarité à « chaque famille de réfugiés et à chaque cher martyr, à chaque propriétaire d'une maison démolie dans toute la région, en particulier au cours de ces jours dans notre bien-aimée Syrie. Nous, les enfants de la Terre Sainte, comprenons que trop bien le sens des mots 'déplacement', 'expulsion', 'assassinat', 'injustice', 'déracinement' et 'exil'. »

A ce sujet, le Patriarche qui assure qu' « il ne fait aucun doute que le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient depuis les cent dernières années », et juge « de plus en plus pénible » que « les  médias et la communauté internationale ont cessé de se rappeler de notre situation et tourné tout leur intérêt à la situation syrienne » dit-il. Pour lui, la communauté internationale ne doit pas « contourner cette vérité. » Et d'ajouter : « Nous appelons à une action sérieuse pour une paix véritable en Terre Sainte, avec l'élimination de l'injustice historique qui a frappé le peuple palestinien sur la base de la justice, la vérité, l'amour et la liberté, conformément aux résolutions de la légitimité internationale qui est piétinée jour après jour, ainsi que les droits de l'homme légitimes, à commencer par le droit à l'autodétermination. »

Christophe Lafontaine



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vendredi 24 mai 2013

Raï remet au pape un rapport sur les chrétiens au Moyen-Orient | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

24/5/2013-Raï remet au pape un rapport sur les chrétiens au Moyen-Orient

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a remis au pape François mercredi un rapport sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, pour l'aider à agir sur ce dossier, a-t-il confié lui-même à l'agence d'informations du Vatican I.Media, rapporte une dépêche AFP datée du Saint-Siège.
« Le pape cherche toujours des moyens pour agir » mais « a besoin de connaître la vérité objective des choses », a expliqué le cardinal, au terme de la messe quotidienne concélébrée à la Maison Sainte-Marthe.
Il s'agit d'un « rapport détaillé sur la situation des communautés (chrétiennes) et sur la situation au Moyen-Orient », a-t-il précisé, alors que l'élection de François a suscité chez celles-ci des espoirs d'une initiative du Saint-Siège, même si sa marge de manœuvre est extrêmement limitée.
Interrogé sur la crise syrienne et plus globalement sur le Moyen-Orient, Mgr Raï a affirmé que si l'on persiste « à approvisionner les différents groupes fondamentalistes musulmans en argent, en armes », on court « le grand risque de voir les musulmans qui sont dans leur grande majorité modérés passer du côté fondamentaliste ».
« Les chrétiens du Moyen-Orient ont le grand rôle de garantir la modération musulmane. Mais, étant donné qu'ils s'affaiblissent à cause de la situation de guerre, de la situation économique et émigrent, (...) on est en train d'obliger les musulmans modérés à passer du côté fondamentaliste », a dit le patriarche. « On est en train de jouer avec le feu et on risque de se brûler », a-t-il répété à I.Media.
Concernant le problème des migrations massives de Syriens vers les pays frontaliers, dont le Liban, Mgr Raï a assuré que son pays ne fermerait « jamais » ses frontières, « même si nous avons au Liban 1,5 million de Palestiniens et 1,2 million de Syriens » aujourd'hui.
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Appel pour "une paix véritable en Terre Sainte"


Conférence oecuménique sur les chrétiens au Moyen-Orient

Anne Kurian

ROME, 23 mai 2013 (Zenit.org) - Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, appelle la communauté internationale « à une action sérieuse pour une paix véritable en Terre Sainte ».

Cette action, estime-t-il, est nécessaire car « le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient depuis les cent dernières années ».

Le patriarche est intervenu au cours de la conférence œcuménique sur la présence et le témoignage des chrétiens au Moyen-Orient, qui a lieu au Liban, à Beyrouth du 21 au 25 mai 2013. 

Selon un communiqué du patriarcat, la conférence – organisée par le Conseil œcuménique des Eglises (COE) – réunit près de 150 participants venus du Moyen-Orient et d'au-delà, représentant des Eglises ainsi que des organisations œcuméniques régionales et internationales. Ils se penchent notamment sur les thèmes du pouvoir, de l'injustice sociale, de la menace de l'extrémisme et des relations christiano-musulmanes.

Mgr Fouad Twal a rappelé que « Nous, les chrétiens du Moyen-Orient en général, et les chrétiens de la Terre Sainte en particulier, ne sommes pas des pèlerins sur cette terre, mais nous faisons partie intégrante de son identité et de son terroir. »

Alors que la période historique dite du « Printemps arabe » inscrit le Moyen-Orient dans « un tournant périlleux » et sanglant, le patriarche a exprimé sa solidarité à « chaque famille de réfugiés et à chaque cher martyr, à chaque propriétaire d'une maison démolie dans toute la région, en particulier au cours de ces jours dans notre bien-aimée Syrie. Nous, les enfants de la Terre Sainte, comprenons que trop bien le sens des mots 'déplacement', 'expulsion', 'assassinat', 'injustice', 'déracinement' et 'exil'. »

Pour le patriarche, « il ne fait aucun doute que le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient depuis les cent dernières années ». Mais, a-t-il déploré, « les  médias et la communauté internationale ont cessé de se rappeler de notre situation et tourné tout leur intérêt vers la situation syrienne ».

C'est pourquoi il a souhaité que la communauté internationale ne « contourne pas cette vérité ». Le patriarche a appelé « à une action sérieuse pour une paix véritable en Terre Sainte, avec l'élimination de l'injustice historique qui a frappé le peuple palestinien sur la base de la justice, la vérité, l'amour et la liberté, conformément aux résolutions de la légitimité internationale qui est piétinée jour après jour, ainsi que les droits de l'homme légitimes, à commencer par le droit à l'autodétermination. »

Cette aventure nommée USJ | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/815824/cette-aventure-nommee-usj.html
24/5/2013-Cette aventure nommée USJ | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

«L'USJ est l'œuvre ininterrompue de l'acte d'espérer.» La proposition est du P. Salim Daccache, son recteur. Elle a été prononcée lors d'une soirée festive, vendredi dernier, marquant le centenaire de trois des facultés de l'Université Saint-Joseph, celle de médecine, fondée en 1883, et celles de droit et d'ingénierie, fondées toutes deux en 1913, à la veille de la Première Guerre mondiale.

Pour sortir le passé de l'USJ de la brume et en réaliser la grandeur, peut-être faudrait-il faire comme Fadi Geara, le doyen de la faculté d'ingénierie, qui a déclaré ce soir-là: «Quand on dit centenaire, a-t-on véritablement en tête la période concernée? Sommes-nous capables d'imaginer les gros titres des journaux de l'époque? Ceux qui annonçaient le début de la Première Guerre mondiale, la révolution russe ou encore le naufrage du Titanic et la remise du prix Nobel de chimie à Marie Curie?»

Oui, à ces épisodes de l'histoire ayant frappé l'imagination de plusieurs générations, il faudrait, du moins pour nous, ajouter la naissance de l'USJ, un événement sans aucun doute d'égale importance pour le Liban, et même plus largement pour un Levant dont l'USJ fut, et reste, un espace pédagogique privilégié.

Des premiers pas de ce monument culturel forgé par l'espérance, les beaux édifices abritant l'église Saint-Joseph et le campus des sciences médicales témoignent avec éloquence. Ceux-là, au moins, ne seront pas remplacés par des tours, et continueront à témoigner de la mémoire d'un temps qui n'est passé que comme les racines sont le passé d'un arbre. 

Une alliance paradoxale
Mais l'USJ, c'est avant tout des hommes. L'université, dont on célèbre le souvenir exceptionnel cette année, c'est à l'origine l'histoire d'une alliance paradoxale entre la Compagnie de Jésus et la très anticléricale IIIe République, à l'initiative d'un juriste visionnaire nommé Paul Huvelin. Une alliance où les deux parties devaient, finalement, trouver leur compte, les jésuites dans la consolidation du catholicisme au Levant et l'existence de ce joyau qu'est l'USJ; la France dans l'éclatant rayonnement d'une francophonie qui vient d'être couronnée par l'entrée d'un Libanais, Amin Maalouf, à l'Académie française, et qui résonnera à jamais des strophes de Georges Schéhadé, Fouad Gabriel Naffah et Nadia Tuéni.

Tout au long de l'année, l'Université rendra hommage à ces pères fondateurs, à ces tuteurs qui permirent à la pousse de grandir droit. Des réalisations spéciales marqueront les trois centenaires. La somme magistrale du père Jean Ducruet, ses trois Livres d'or qui nous valent de connaître la genèse des trois facultés centenaires, sera rééditée et mise à jour. Des achèvements marquants prévus ressortent déjà les initiatives prises par la faculté de droit, avec, entre autres, la création du prix «Beyrouth, nourricière des lois», doté d'une récompense d'un million de dollars, le lancement d'un fonds de trois cents bourses universitaires et la publication d'une monumentale traduction arabe du code civil.

Un appel à la solidarité
La proposition du recteur Salim Daccache a été exprimée devant un parterre de personnalités politiques, diplomatiques et académiques venues se réjouir de l'événement, au campus de l'innovation et du sport, rue de Damas. «L'USJ, tout comme les trois facultés que nous célébrons aujourd'hui, est l'œuvre ininterrompue de l'acte d'espérer», a-t-il déclaré dans son discours d'ouverture. Un acte particulièrement opportun durant la longue guerre libanaise (1975-1990), quand certains ont cru, pour reprendre les termes du recteur, «que l'USJ et ses facultés allaient péricliter», oubliant qu'un géant nommé Jean Ducruet, adossé à une communauté universitaire solidaire, veillait au grain.
Jalousement attaché, comme tout Libanais, à sa liberté, le recteur Salim Daccache a ajouté à son acte d'espérer un nouvel acte de foi, dans la liberté cette fois: «Croyez-moi, c'est la mission éducative, qui s'est appelée depuis longtemps libanaise, qui sera attractive, car l'éducation est un acte de libération. Comme l'USJ a emporté ce combat dans le passé, toujours elle l'emportera!» a-t-il dit.

Comme l'ont fait tous ses prédécesseurs, le P. Daccache a fait suivre son discours d'un appel à la solidarité, au don. «N'ayez pas peur de donner!» a-t-il lancé à l'adresse de la communauté universitaire, en particulier les anciens, qu'il a invités à raviver leur sentiment d'appartenance à leur alma mater et à le traduire en actes. «Ces actes de solidarité de la part d'anciens et d'amis viennent annuellement au secours d'au-delà de 2500 étudiants, a-t-il précisé. Aujourd'hui encore, je lance l'appel pour que cette aide continue et prospère.»

Un modèle d'innovation
S'exprimant au nom des aînées des trois facultés, celle de médecine, fondée en 1883, Roland Tomb, son doyen, a affirmé ce soir-là: «Célébrer un anniversaire, c'est aussi (...) regarder devant soi. Notre faculté, longtemps seule avec sa sœur rivale américaine, doit composer actuellement avec un paysage beaucoup plus éclaté, une compétition des plus vives à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. (...). Mais à aucun moment nous ne perdons de vue que l'université n'est pas un centre d'apprentissage technique, mais un espace de liberté et de responsabilité. C'est pourquoi, les sciences humaines, l'éthique et la bioéthique occupent une place considérable dans cet enseignement.»

Famille et institution
Pour Fayez Hage-Chahine, doyen de la faculté de droit et de sciences politiques, «l'autonomie de chaque faculté s'insère dans le cadre de l'unité de l'université». Une unité qui revêt deux dimensions complémentaires, puisqu'elle est à la fois familiale et institutionnelle, et qu'elle est «liée par le devoir de servir le Liban en tant que patrie définitive à tous ses fils».

Quant au Pr Fadi Geara, doyen de la faculté d'ingénierie, à son rappel historique cité plus haut il a ajouté: «Aujourd'hui, après avoir connu une longue histoire d'innovations, de créativité et de réformes, l'ESIB est toute tournée vers l'avenir, bénéficiant d'un renforcement marqué de son potentiel de recherche et d'une implication nouvelle dans les formations doctorales.»

Un féérique son et lumière, œuvre de l'Institut d'études scéniques de l'USJ (Iesav), a clôturé la soirée en beauté, avec une ballerine qui a fait son apparition derrière la baie vitrée de l'auditorium et qui, comme par enchantement, s'est transportée sur les murs futuristes des édifices du campus où une succession d'images a ramené les spectateurs aux heures héroïques qui ont jalonné et rendu possible cette aventure nommée USJ. Une exposition de photos, dans le hall d'entrée du campus, est là aussi comme aide-mémoire.

 Pour mémoire

Huvelin, microcosme du Liban

 L'USJ à Shanghai

 L'USJ crée un « Prix Berytus nutrix legum » d'un million de dollars

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jeudi 23 mai 2013

Conférence œcuménique consacrée à la situation des chrétiens au Moyen-Orient | Patriarcat latin de Jérusalem


22/5/2013-Conférence œcuménique consacrée à la situation des chrétiens au Moyen-Orient

coe_logo_2_webBEYROUTH - Le pouvoir, l'injustice sociale, la menace de l'extrémisme et les relations christiano-musulmanes sont parmi les principaux thèmes de la conférence qui se tient actuellement à Beyrouth (21 – 25 mai) sur la présence et le témoignage des chrétiens au Moyen-Orient. Le Patriarche y est intervenu.
La conférence – organisée par le Conseil œcuménique des Eglises (COE) – réunit près de 150 participants venus du Moyen-Orient et d'au-delà, représentant des Eglises ainsi que des organisations œcuméniques régionales et internationales.
Le Comité central du COE  fait écho à la préoccupation exprimée en 2011 indiquant que le COE « a toujours vu le Moyen-Orient comme une région d'intérêt particulière, étant le berceau du judaïsme, du christianisme et de l'islam… Sans cette présence chrétienne, la convivialité entre les peuples de différentes religions, cultures, civilisations, ce qui est un signe de l'amour de Dieu pour toute l'humanité, sera en danger. »
« Il ne fait aucun doute que le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient »
Parmi les intervenants, on compte le Patriarche latin qui est intervenu ce matin (voir discours en anglais) rappelant que « Nous, les chrétiens du Moyen-Orient en général, et les chrétiens de la Terre Sainte en particulier, ne sommes pas des pèlerins sur cette terre, mais nous faisons partie intégrante de son identité et de son terroir. » Alors que la période historique dite du « Printemps arabe » inscrit le Moyen-Orient dans « un tournant périlleux » et sanglant, Mgr Fouad Twal a exprimé sa solidarité à « chaque famille de réfugiés et à chaque cher martyr, à chaque propriétaire d'une maison démolie dans toute la région, en particulier au cours de ces jours dans notre bien-aimée Syrie. Nous, les enfants de la Terre Sainte, comprenons que trop bien le sens des mots 'déplacement', 'expulsion', 'assassinat', 'injustice', 'déracinement' et 'exil'. »
A ce sujet, le Patriarche qui assure qu' « il ne fait aucun doute que le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient depuis les cent dernières années », et juge « de plus en plus pénible » que « les  médias et la communauté internationale ont cessé de se rappeler de notre situation et tourné tout leur intérêt à la situation syrienne » dit-il. Pour lui, la communauté internationale ne doit pas « contourner cette vérité. » Et d'ajouter : « Nous appelons à une action sérieuse pour une paix véritable en Terre Sainte, avec l'élimination de l'injustice historique qui a frappé le peuple palestinien sur la base de la justice, la vérité, l'amour et la liberté, conformément aux résolutions de la légitimité internationale qui est piétinée jour après jour, ainsi que les droits de l'homme légitimes, à commencer par le droit à l'autodétermination. »
Christophe Lafontaine

Qui sont les ravisseurs des deux évêques d’Alep? | Une foi par semaine

http://religion-gaulmyn.blogs.la-croix.com/qui-sont-les-ravisseurs-des-deux-eveques-dalep/2013/05/22/
22/5/2013-Qui sont les ravisseurs des deux évêques d'Alep?   Triste anniversaire. Voilà juste un mois, le 22 avril, deux hommes, Mgr Paul Yazigi et Mgr Yohanna Ibrahim, responsables d'Eglise en Syrie ont été enlevés. Le premier est évêque grec orthodoxe d'Alep, le second évêque syrien-orthodoxe de la même ville.

 Enlevés par qui ? Pourquoi ? Certes, on peut soupçonner un crime crapuleux, motivé par l'appât du gain, tant le territoire, aujourd'hui désorganisé, est en proie aux violences en tout genre. Mais il ne faut pas se tromper : la portée de cet enlèvement va, malheureusement, bien au-delà de la « seule » vie des otages. Il ne doit rien au hasard : à travers eux, les ravisseurs s'attaquent à un symbole lourd de sens.

Diversité culturelle

Tout d'abord, ils visent une histoire et une culture. Mgr Paul Yazigi appartient à une vieille famille de Lattaquié, une ville côtière au nord de la Syrie. Une famille qui est depuis toujours dans ces terres là, et entretient une tradition lettrée et intellectuelle. Une famille qui s'est aussi investi dans les luttes nationales du début XXe. Paul Yazigui a fait une partie de ses études en Grèce, il est helléniste, ouvert, à la frontière entre l'Europe et l'Asie. Son père spirituel est l'un des moines les plus connus  du mont Athos. La famille Yazigi est le témoin vivant de la diversité culturelle et confessionnelle de ces terres, une diversité que beaucoup aimerait voir disparaître aujourd'hui.

 Contre un repli identitaire

 A travers ces hommes, les ravisseurs ont aussi voulu atteindre une certaine idée du rôle des religions au Moyen-Orient, une idée qui dérange trop de monde. Mgr Paul Yazigi est l'un des espoirs de la plus grosse Eglise chrétienne en Syrie, l'Eglise grec-orthodoxe. Il fait partie de cette génération qui veut en finir avec la conception communautariste de leur Eglise, à qui il reproche de s'être réfugié dans une posture minoritaire et identitaire, dépendant d'appuis extérieurs : que ce soit autrefois avec la Russie tsariste, l'empire ottoman, les puissances coloniales anglaise ou française, ou, depuis les années 60, le pouvoir minoritaire Alaouite. Un repli dont la hiérarchie religieuse, sous la chape de plomb de Hafez Al-Assad, s'est fait complice.

Mgr Paul est de cette génération que l'on voit émerger aussi chez les coptes d'Egypte, ou les chrétiens d'Irak, à la faveur des révoltes arabes, et qui souhaite nouer un dialogue avec les autres composantes du pays, non pas sur une base confessionnelle, mais citoyenne. Une génération qui refuse de voir son sort dépendre de la protection d'un camp contre l'autre, et qui pourrait se retrouver aussi dans l'exhortation apostolique de Benoît XVI pour le Moyen Orient…

Cette vision dérange trop de monde. Le camp  alaouite, dont le pouvoir de terreur repose sur une gestion des minorités; celui des fondamentalistes sunnites, dont le projet n'est autre qu'une épuration religieuse radicale de tous ceux qui ne sont pas comme eux.

Le jeu de la Russie

Mais elle heurte aussi les grandes puissances qui, comme la Russie, continuent de vouloir s'appuyer sur la hiérarchie orthodoxe, leur faisant de nouveau jouer ce rôle combien dangereux de « minorité sous protection ». Le récent voyage au Liban du vice-ministre des affaires étrangères russe, Mikhaïl Bogdanov, en a apporté la preuve éclatante. Que l'on soupçonne, derrière l'enlèvement des deux évêques, l'action de groupe tchétchène venu importer leur combat contre la Russie en Syrie n'a rien de rassurant.

 « s'accrocher à notre citoyenneté »

 Le patriarche Jean d'Antioche, primat de l'Eglise grec-orthodoxe d'Antioche, et qui n'est autre que le frère de Mgr Paul, ne s'y est pas trompé, dans l'homélie courageuse adressée, le 20 mai dernier, de l'église Sainte Croix de Damas, à l'opinion internationale: « Que nous soyons tués, que nous soyons enlevés, que nos demeures soient détruites, tout cela ne va pas atteindre, ni réduire notre détermination à s'accrocher à notre citoyenneté et à la coexistence, à s'accrocher à notre terre, et à réclamer la justice dans nos contrés (…) loin de tout alignement politique ».

 Citoyens à part entière, ces chrétiens d'Orient rejettent une vision misérabiliste de leur situation et de leur avenir. Ils refusent d'être otages d'intérêts qui les dépassent. Des otages, et pas seulement au sens figuré…      

 Isabelle de Gaulmyn

Voir le site orthodoxie.com, « chroniques antiochiennes » pour toute information sur cette région.


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Raï concélèbre la messe avec le pape et lui demande de prier pour le Liban | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

23/5/2013-Raï concélèbre la messe avec le pape et lui demande de prier pour le Liban
Arrivé la veille à Rome, à l'issue d'une tournée pastorale en Amérique latine entamée le 13 avril dernier, et qui s'est achevée par la Colombie, le patriarche maronite Béchara Raï a concélébré la messe hier matin avec le pape François, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican. 

Le patriarche était accompagné de Mgr François Eid, vicaire patriarcal à Rome, de son adjoint, le P. Tony Gibran, et du responsable du service de presse à Bkerké, Walid Ghayad.
Dans son homélie, le pape a parlé des vertus de sainte Rita, patronne des cas impossibles, dont c'était la fête liturgique hier, réclamant son intercession pour « tout ce qui paraît impossible à changer dans nos vies ».
Après la messe, une réunion en tête à tête a eu lieu entre le pape et le patriarche Raï. Ce dernier a rapidement brossé un tableau de la situation au Liban et dans la région, et abordé avec lui aussi bien le sujet de la présence chrétienne dans cette partie du monde que sa dernière visite en Amérique latine.
Le chef de l'Eglise maronite a demandé au pape d'accorder sa bénédiction au Liban.
Plus tard dans la journée, le patriarche a participé aux travaux du congrès du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, qui portera, durant trois jours, sur l'affaire « des migrations forcées ».
Il en a profité pour attirer l'attention des présents sur « la situation au Moyen-Orient et sur les réfugiés palestiniens, irakiens et syriens au Liban ».
En soirée, le patriarche a rencontré le cardinal Lenoardo Sandri, président du Conseil pontifical pour les Églises orientales, pour une séance de travail au Collège maronite de Rome.
Le chef de l'Église maronite est attendu au Liban demain. 

mercredi 22 mai 2013

A-t-on oublié les Chrétiens d’Orient? | Conflictualités et médiations


A-t-on oublié les Chrétiens d'Orient?

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En Egypte, depuis le début de la révolution entre 60 000 et 100 000 coptes (plus grande communauté chrétienne d'Egypte) auraient fui. Lors de la chute de Saddam Hussein, les chrétiens d'Irak étaient environ 1,2 million, aujourd'hui ils seraient moins de 500.000, et beaucoup continuent de partir. En Syrie, la situation est similaire, en démontre le récent enlèvement de deux évêques syriens. Cet exode en direction, principalement des Etats-Unis et du Canada, rappelle des heures biens sombres de notre histoire.

La diplomatie vaticane a mis l'accent sur la situation d'urgence dans laquelle se trouvent les Chrétiens d'Orient. Lors de son voyage au Liban le pape Benoit XVI, a remis aux évêques du Moyen-Orient ainsi qu'aux autorités religieuses musulmanes l'exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Medio Oriente qui est non seulement le fruit des réflexions du Synode des évêques pour le Moyen-Orient (octobre 2010) mais aussi et surtout « un document qui répond à l'actualité et à la situation de détresse des minorités chrétiennes au Moyen-Orient »[1]. Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, interrogé, le 6 avril 2012 par la chaîne qatari Al-Jazeera[2], sur les raisons qui poussent actuellement les chrétiens à fuir le Moyen-Orient a souligné l'importance de leur présence pour la région. « Les chrétiens partagent le destin des peuples de la région. Et là où la paix n'existe pas, ils souffrent. Leur grande tentation est d'émigrer, parce que le processus de paix n'avance pas. Mais si les chrétiens quittent le Moyen Orient, ce sera une tragédie, parce qu'ils quitteront la terre qui les a vu naître. Les chrétiens ont toujours vécu au Moyen Orient. S'ils s'en vont, les Lieux Saints deviendront un musée et ce sera une catastrophe ». Il est urgent de stopper ce qu'il qualifie d' « hémorragie » encouragée par le sentiment, parmi les minorités chrétiennes, d'être considérés comme des « citoyens de seconde classe ». Le danger principal vient de « l'analphabétisme religieux » : « Nous sommes parvenus à éviter le choc des civilisations, évitons le choc des ignorances ». Sans connaissance de soi et de l'autre, aucun dialogue n'est possible. Cependant les mouvements de soulèvements populaires du « Printemps arabes » pourraient éclaircir un avenir bien sombre : « ces aspirations, nées chez des jeunes en recherche de dignité, de liberté et de travail, sont bonnes et partagées tant par les chrétiens que par les musulmans ».

C'est malheureusement sans compter sur l'évolution du « Printemps arabe ». Ce mouvement populaire n'est pas religieux, il est avant tout basé sur des revendications sociales, ce n'est que plus tardivement que les mouvements fondamentalistes religieux musulmans s'y sont insérés, faisant tourner la confusion et l'anarchie à leur avantage. Les Chrétiens en tant que minorités sont pris entre deux feux. Souvent identifiés comme soutien du régime, et donc montrés du doigt tel est le cas en Syrie, parce que leur statut de minorité était protégé, ils sont aussi menacés par l'essor des groupes islamistes dont les premières victimes sont les musulmans eux-mêmes. Victimes collatérales ou véritable « nettoyage ethnique » ? Ce qui est certain est que les chrétiens, en tant que minorité, sont un facteur de stabilité, leur présence est un signe visible d'un relatif « espace de liberté ». Une présence signe de liberté et d'espoir, comparable, dans la nature, à la présence de certaines plantes ou de certains oiseaux qui nous indique l'état de la faune et de la flore.

Par cette urgence, qui ne semble pas véritablement mobiliser des actions concrètes de la part de la communauté internationale, on est en droit de se poser des questions sur la stratégie française. Où sont les orientalistes français ? Quelle place leur accorde-t-on ? Pour tenter de comprendre la prise de position indécise de la France, je renvoie à un article du bloc de Georges Malbrunot[3]. Comment ne pas s'indigner avec passion, à l'image de Gilles Kepel[4], orientaliste de renom dont le réseau d'élève essaime aujourd'hui un peu partout, qui  « n'oublie pas la dissolution de la chaire "monde arabe" à Sciences Po en décembre 2010, au moment même où Mohamed Bouazizi s'immolait en Tunisie »[5]. Situation des plus absurdes ! La France avait une « chance » de s'impliquer dans le conflit syrien de par son histoire[6] et ses liens culturels, mais aussi et surtout par son statut de protecteur des chrétiens d'Orient. Le patriarche maronite libanais, le cardinal Béchara Raï, célébrait le 1er avril 2013, l'amitié franco libanaise en présence de l'ambassadeur de France au Liban. A cette occasion, dans l'un de ses discours il rappelait l'origine de cette tradition française qui prend racine dans une charte du roi saint Louis envoyée le 24 mai 1250 au patriarche maronite. Cette charte avait été réaffirmée en 1649 par Louis XIV tandis que, en 1919, le président du Conseil Georges Clemenceau assurait au patriarche Elias Hoyek « que le gouvernement de la République demeurait invariablement attaché aux traditions de mutuel dévouement établies depuis des siècles entre la France et le Liban »[7]. Force est de constater que cette tradition a été rompue, et que l'indécision française a essuyé un échec : « Lors d'une récente visite à des communautés chrétiennes de Syrie, l'ambassadeur de France à Damas, Eric Chevalier a été accueilli par une forêt de drapeaux russes, une façon de lui signifier que la France avait perdu au profit de la Russie son statut de protectrice des Chrétiens d'Orient. [8]»

En sera-t-il de même compte tenu de la situation humanitaire catastrophique ?

Laurent Tessier


[1] Conférence de l'Institut pontifical d'études arabes et d'islamologie (PISAI), 17 mai 2013, intitulée  « The Arab Spring outside in » tenue par S.E.R. Michael L. Fitzgerald., président émérite du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux (2002-2006) et nonce apostolique en Egypte et délégué auprès de la Ligue arabe à partir de 2006.

[4] C.f.  Passion arabe. Journal, 2011-2013, de Gilles Kepel, Gallimard, ("Témoins") : récit de voyage au cœur du « Printemps arabe », témoignage passionnant et éclairant, absolument recommandé

[6] La Syrie fut placée par la Société des Nations sous mandat français de 1920 à 1946.

Vatican: le pape François lance Missio, son application sur iPhone et Android | Actualites | Softonic


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Vatican: le pape François lance Missio, son application sur iPhone et Android

C'est la semaine passée que le pape François a lancé l'application du Vatican sur iOS (iPhone, iPad et iPod touch) et Android. Baptisé "Missio", l'appli est gratuite et reprend les dépêches de l'agence Fides, l'organe de presse officiel du Saint-Siège.

Les deux applis ont été inaugurées par le pape lui-même au cours de l'audience aux participants de l'assemblée des Oeuvres pontificales missionnaires (POM) le 17 mai dernier. François a alors cliqué sur une touche d'une tablette portant l'inscription latine "Evangelisantur" ("Qu'ils soient évangélisés" en français).

L'appli gratuite est disponible en 8 langues (français, arabe, anglais, espagnol, italien, allemand, portugais et chinois). Les utilisateurs sauront alors tout des dernières nouvelles de l'Eglise Catholique mondiale, partout et tout le temps. Articles et vidéos quotidiennes sont ainsi accessibles.

Missio est présentée par le Vatican dans ces termes par le Vatican: "Conçue pour les catholiques comme les non catholiques, l'application est un compagnon parfait pour la vie spirituelle de chacun."

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mardi 21 mai 2013

Conférence de presse au CCI pour annoncer le premier congrès des chretiens d'Orient



المطران سمير مظلوم يعلن عن التحضيرات لعقد المؤتمر الأول العام لمسيحيي المشرق بتاريخ 25-26-27 تشرين الأول 2013
المركز الكاثوليكي للإعلام 21 أيار 2013 الحادية عشرة قبل الظهر

جل الديب, 21 مايو 2013 (زينيت) - عقد قبل ظهر اليوم، الأمين العام للقاء مسيحي المشرق، المطران سمير مظلوم، مؤتمراً صحافياً، أعلن خلاله عن التحضيرات لعقد المؤتمر الأول العام لمسيحيي المشرق في25- 26-27 تشرين الأول 2013، في "المركز العالمي لحوار الحضارات- لقاء"، الربوة، مجمّع البطريرك غريغوريوس الثالث، المتن، لبنان، لدراسة أوضاع المسيحيين في مختلف بلدان هذه المنطقة ".......

كلمة المطران مظلوم : "نلتقي وإياكم في هذا النهار، غداة عيد العنصرة بحسب الروزنامة الغربية، وغداة عيد القيامة بحسب الروزنامة الشرقية، ولكن أعيادنا هذه السنة  ترافقها مسحة من الحزن والقلق والخوف ، بسبب ما يجري عندنا وحولنا من حروب وقتل ودمار، ومن تهجير وعنف وعدم احترام أبسط حقوق الإنسان".

تابع: "ويؤلمنا بصورة خاصة  حدث اختطاف اخوينا في الأسقفية  المطران بولس اليازجي والمطران يوحنا ابراهيم، اللذين حرما من فرحة الإحتفال مع أبناء أبرشيتيهما بقيامة الرب يسوع المسيح من بين الأموات، وما زالا مجهولي المصير.  إننا إذ نستنكر أشدّ الإستنكار هذا التعدي على راعيين جليلين من رعاة الكنيسة، كرّسا حياتهما لخدمة الإنسان ونشر السلام والإلفة بين الناس من مختلف الأديان والإنتماءات، نسأل الله أن ينير عقول المسؤولين ويليّن قلوبهم كي يبذلوا كل جهودهم لأجل إطلاق سراح المطرانين، وإعادتهما سالمين الى ذويهما وأبناء كنيستيهما".

أضاف: "في هذا الحدث نموذجا مما عاناه في التاريخ ويعانيه اليوم في مختلف بلدان هذه المنطقة من العالم، الأقليات الإتنية والدينية، ولا سيما  المسيحيون المشرقيون الذين هم أبناء هذه المنطقة الأصيلون، ومن بناة حضاراتها وتألقها عبر العصور، والذين يرون وجودهم ودورهم يتقلصان ويصبحان مهددين بالزوال. وقد وعت الكنيسة أهمية الحفاظ على هذا الوجود الفاعل، وواجب الشهادة لإيمانها بالمسيح الفادي، فأطلقت عدة مبادرات في السنوات الأخيرة، ولا سيما عقد دورة خاصة لسينودس الأساقفة لأجل مسيحيي الشرق الأوسط، وزيارة قداسة البابا بنديكتوس السادس عشر الى لبنان، وتوقيعه الإرشاد الرسولي بعنوان " الكنيسة في الشرق الأوسط : شركة وشهادة "، وتسليمه للكنيسة في هذه المنطقة للعمل بموجبه".    

تابع: "وكما تعلمون، منذ ثلاث سنوات قام ممثلو البطاركة ورؤوساء الكنائس المشرقية، بالتعاون مع عدد من العلمانيين والإكليريكيين المعنيين بالوجود المسيحي المشرقي، بإنشاء "لقاء مسيحيي المشرق"، وحددوا أهدافه في الوثيقة التأسيسية، وخلال هذه السنوات الثلاث، إنكب أعضاء اللقاء على دراسة وضع المسيحيين المشرقيين في العراق، سوريا، الأردن، فلسطين، مصر ولبنان". وبعد مباحثاتٍ ولقاءاتٍ عديدة برزت الضرورة للقيام بعملٍ جامعٍ يهدف إلى تعزيز الوجود المسيحي المشرقي، والى تمكين أهلنا في مختلف دول المشرق من الثبات في ديارهم، ومتابعة  المشاركة الفعالة في حياة هذه البلدان الإجتماعية، الثقافية، الاقتصادية والسياسية".

تابع: "إننا إذ ننظر إلى ما يجري من حولنا من تدميرٍ وخرابٍ وقتلٍ وتشريد، من وحشيةٍ في التعامل بين الإنسان وأخيه الإنسان، من كبت وظلم يواجههما ظلمٌ وكبتٌ أكبر، نشعر أن من واجبنا، حفاظاً على إنسانية الانسان، وحفاظاً على الحضارة المشرقية المشتركة التي بنيناها على مدى العصور نحن المسيحيون مع أخوانٍ لنا مسلمين، نرى من واجبنا القيام بهذا العمل الجامع".

أضاف: "إن المدعوين للمشاركة في هذا المؤتمر هم رجال علم ورجال فكر من مختلف دول المشرق، ومن المشرقيين المقيمين في بلاد الانتشار. وسوف يعقد هذا المؤتمر بمباركة ومشاركة رؤساء كنائسنا المشرقية". و"يهدف المؤتمر إلى وضع الأسس لجهد مشترك بين المجتمع المدني والمؤسسات الكنسية، لدرء الأخطار المميتة التي تحدق بالمسيحية المشرقية خصوصا، وبالمجتمعات المشرقية عموما".

ورأى أنه "يجب ألاّ ننسى أن المسيحيين كانوا، وعلى مدّ العصور، ملائكة هذا الشرق، يبثون فيه روح المحبة والغفران، ويعملون من أجل حرية الإنسان وينتجون العلم والفكر والحضارة". و"علينا اليوم، أكثر من أي وقت مضى، أن نكون مصدر الحكمة، والمنارة الساطعة التي ترشد مجتمعاتنا المشرقية إلى غدٍ آمن".

تابع: "وإذ ندعو إلى هذا المؤتمر، لا يغيب عن بالنا أن مجتمعنا المشرقي مهد الديانات السماوية على اختلافها واختلاف مذاهبها، لكنها بالنهاية كلها موجودة لتمجيد الخالق تعالى ولخدمة الانسان في حياته الدنيوية".

,أمل بأن "يكون المؤتمر حافزاً لمؤتمرات لاحقة يشترك فيها ممثلون عن باقي الديانات المشرقية فنبحث فيها معاً، وبهدوء، مستقبل مجتمعنا المشرقي".

وجواباً على سؤال عن تهجير المسيحيين في الشرق وطلب الكنيسة من السفارات عدم إعطاء فيزا ((Visa أجاب مظلوم: الكنيسة لم تطلب من السفارات عدم إعطاء تأشيرات دخول فهم ينظمون الهجرة بقدر ما يحتاجون". . "أما بالنسبة للمسيحيين في المشرق، نحن نمر بمرحلة صعبة ولكن خلال تاريخنا كان هناك مراحل أصعب بكثير مما نمر به اليوم، صار في حروب، اضطهاد للمسيحيين، آلاف المسيحيين ذبحوا مباشرة،  ومع ذلك بقينا في وطننا، ويجب علينا البقاء. فهذا الشرق هو بلدنا والله وضعنا لأنه عندنا "رسالة" وهو يريد منا شيء، وبالرغم من  كل الصعوبات علينا أن نصمد ونثبت ولنساعد المسيحيين على الصمود، و العمل على تحريك الرأي العام والضغط على الدول للتخفيف من هذا الضغط، والقيام بمشاريع معينة تساعد مادياً أو معنوياً أو روحياً المسيحيين في كل بلد من البلدان".

وبدوره المطران سفر قال: هذا اللقاء لا يمثل الكنائس وإن كنا حاضرين وإنما أكثر ما يمثل الفعاليات المدنيّة والعلمانية المسيحية الموجودة في هذا الواقع المشرقي. اليوم ليس فقط الكنيسة عليها أن تتحرك، وهذا أكيد من واجباتها ولكن المجتمع المدني والمنظمات والحركات المدنية المسيحية أيضاً لها دورها في تحديد مستقبلها وتوعية الناس".

ورأى "أن اليوم أي حراك يبدأ من توعية، يبدأ من وضع المشاكل، وضع الخطط السياسية الاقتصادية على الورق لتعطي نتيحة، فليس هناك عصا سحرية في يد مؤتمر أو لقاء أو كنيسة، ويجب أن يكون هناك محاولات وخاصة في بلد مثل لبنان المسيحيين عندهم ملء الحرية وباستطاعتهم إيصال الصوت المسيحي المشرقي لكل هذا العالم".

وختم المؤتمر مع الدكتور فؤاء أبو ناضر فقال: " يهمنا أيضاً أن يصبح لدينا هوية مسيحية مشرقية موجودة عندنا كلنا، فإذا كان هناك مشكلة مع الأقباط  في مصرمثلاً نتركهم يحلوا مشكلتهم، أو الكلدان في العراق، او مشكلة خطف المطرانين في سوريا اليوم.  نحن هدفنا اليوم أن يخلق هذا التجمع حقيقةً وعي مسيحي مشرقي موحد، نفكر كلنا سوية يتفكير واحد وقلب واحد ".