Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 20 août 2016

Actualites maronites


Neemat Frem : « Le retour des maronites à leurs origines passe par Qannoubine »
Le président de la Fondation maronite a également salué le patriarche maronite, Béchara Raï, « qui œuvre pour la réanimation de la vie spirituelle en ...






L'Académie maronite finit sa session en beauté
Pour la quatrième année consécutive, la Fondation maronite dans le ... par une rencontre avec lepatriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, et une ...




jeudi 18 août 2016

Que peut faire la France pour les chrétiens d’Orient ?

Recueilli par Isabelle Demangeat, le 18/08/2016

Lors de sa visite au pape François, mercredi 17 août, François Hollande a souligné la proximité de vues entre Paris et le Saint-Siège sur les chrétiens d’Orient. « La France, comme protectrice des chrétiens d’Orient, sait qu’ils contribuent à l’équilibre régional », a-t-il ainsi souligné.
L’ANALYSE de Bernard Heyberger, historien spécialiste des chrétiens d’Orient, directeur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

► « Soutenir les associations qui s’engagent sur place »

Bernard Heyberger, historien spécialiste des chrétiens d’Orient, directeur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
« "La France, protectrice des chrétiens d’Orient" : c’est un vieux leitmotiv de la diplomatie française. C’est un effet de rhétorique qui a déjà une longue histoire. Ce thème est en effet apparu au milieu du XIXe siècle, notamment en lien avec les massacres du mont Liban et de Damas en 1860, à l’époque de l’alliance de Napoléon III avec l’Église catholique. Il a ensuite été repris peu avant l’affaire Dreyfus pour soutenir les Arméniens, au nom des droits de l’homme et pour faire valoir certains droits dans l’empire ottoman. La France a ainsi souvent justifié sa politique étrangère en invoquant la protection des chrétiens d’Orient.
Aujourd’hui, on n’en est plus à se partager les dépouilles de l’empire ottoman. Cette rhétorique est plutôt un message adressé à l’opinion sur l’identité française relevant de cette mission civilisatrice de la France, généreuse, protégeant les faibles… Mais à chaque fois que cette notion de protection des chrétiens d’Orient a été revendiquée, même récemment, elle s’est rarement accompagnée de faits concrets, et a souvent même été contre-productive. Il suffit de regarder les effets du Traité de Lausanne, après la guerre de 1914 qui a imposé aux Turcs un certain nombre de droits pour les minorités grecques arméniennes. Le gouvernement turc a pris cela comme une ingérence impérialiste dans ses affaires.
Ces interventions géopolitiques désignent alors très souvent les chrétiens comme des chevaux de Troie de l’Occident, comme des ennemis intérieurs. Ce risque perdure encore aujourd’hui, d’où l’importance, d’une part, de ne pas isoler le cas des chrétiens des autres, aussi bien en Irak qu’en Syrie où l’ensemble de la population est touché, d’autre part, de ne pas intervenir politiquement.
Pour autant, ne croyez pas que je pense qu’il ne faut pas agir : la solidarité concrète envers les associations, sur place, est très importante. Le gouvernement français doit soutenir ces associations, ces mouvements de solidarité qui s’expriment dans l’opinion en faveur des chrétiens, mais aussi pour les autres, Syriens et Irakiens. Peut-être faudrait-il aussi intervenir, par un soutien humanitaire et scolaire à travers des associations auprès des réfugiés au Liban ou en Jordanie. Et favoriser l’accueil des réfugiés en France, ce qui est aujourd’hui très compliqué, notamment d’un point de vue administratif. Certes, on pourrait dire que cela participe à la fuite des chrétiens, en Orient, mais il est clair que certains n’ont pas le choix : ils partent. »
Recueilli par Isabelle Demangeat


http://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Que-peut-faire-la-France-pour-les-chretiens-d-Orient-2016-08-18-1200783107

Les coptes égyptiens voient progresser les idées de Daech

http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Les-coptes-egyptiens-voient-progresser-les-idees-de-Daech-2016-08-18-1200782995





 La communauté copte de Haute-Égypte vit avec la menace grandissante de Daech, à mesure que les idées de l’organisation djihadiste se répandent dans la région.
Dans ce contexte tendu, une association chrétienne tente de venir en aide aux populations les plus isolées et démunies.
Un petit groupe de trois personnes se fraye un chemin dans les ruelles en terre battue de Fikryah. Chemises impeccables pour les messieurs, petite blouse et lunettes de soleil pour madame : leur allure détonne dans ce village situé à une dizaine de kilomètres au sud d’Al-Minya, où les familles s’entassent dans des taudis souvent réduits à une pièce.
Bénévoles pour l’association chrétienne « The Sheperd and the Mother of Light », Amir Ramzi, qui dirige les opérations ce jour-là, et ses deux associés rendent visite aux coptes de la commune.

« J’ai peur qu’on kidnappe mes enfants »

« On vient faire l’état des lieux de leurs besoins, souvent des médicaments ou un peu d’argent pour réparer des choses dans la maison, et on leur apporte un soutien psychologique et religieux. Nos efforts se concentrent particulièrement en Haute-Égypte car la population copte y est en grande précarité et parce qu’elle est plus qu’ailleurs victime de discriminations et de violences », explique Amir Ramzi, par ailleurs juge au Caire.
Ils arrivent dans une pièce carrelée en sous-sol, minuscule et sans fenêtre. C’est là que vivent la trentenaire Sohag, son mari, sa mère et leurs deux enfants qui accueillent le groupe. Le père, handicapé, ne travaille pas. Sohag refuse de chercher un emploi : « J’ai peur que l’on m’agresse si je sors seule ! », explique-t-elle.
À Fikryah, sa famille est l’une des rares à appartenir à la communauté copte, et elle ne se sent pas en sécurité : « J’ai peur qu’on kidnappe mes enfants ou qu’on nous chasse d’ici », pleure-t-elle.

« La région a une longue histoire avec les violences sectaires »

Amir Ramzi engage une prière pour communier avec ses hôtes, tandis que, dans le baraquement voisin, le Coran est poussé à fond sur la radio : « Ils le font exprès pour nous importuner », glisse Gigi, l’une des bénévoles.
Sohag et sa famille font partie des 35 à 40 % de chrétiens vivant dans le gouvernorat d’Al-Minya en Haute-Égypte, région dont la majorité musulmane est largement islamiste et régulièrement impliquée dans des violences sectaires depuis des décennies. Depuis la mi-mai, ces attaques ont connu une hausse inquiétante. Sept incidents très violents y ont été recensés : incendies volontaires, rixes et meurtres…
L’évêque Makarios d’Al-Minya, qui reçoit dans une grande paroisse cossue, rappelle que « la région a une longue histoire avec les violences sectaires. Elles sont généralement provoquées par des relations amoureuses entre chrétiens et musulmans ou par la suspicion de la communauté musulmane que des églises sont construites en secret dans des maisons ».

L’influence de Daech

« La plupart des musulmans sont des gens bons, insiste Brahim, un jeune paroissien aux côtés du religieux, austère sous son turban noir brillant. Mais les leaders fanatiques parviennent à réunir des foules importantes avec lesquelles les choses peuvent s’envenimer rapidement. »
En juillet, lorsque la fille d’un paroissien a été retrouvée gravement blessée par un homme se revendiquant de Daech au sud d’Assiout, les rangs chrétiens se sont affolés. « L’homme a dit : je suis de Daech, je vais vous juger comme Daech le fait », rapporte Eshak Ibrahim, chercheur spécialiste de la minorité copte à l’Egyptian Initiative for Personal Rights.
La revendication a d’autant plus inquiété qu’en février 2015 Daech en Libye avait décapité 21 coptes égyptiens, originaires d’Al-Our, près d’Al-Minya, assurant vouloir « exterminer l’église infidèle égyptienne ».

Des dérives extrémistes

Déjà massivement présent dans le Nord du Sinaï, Daech affirmait quelques mois plus tard être passé de l’autre côté du Nil, dans le désert occidental. « Les coptes redoutent de les voir s’implanter ici. Ils voient ce qui se passe chez nos voisins, leur vie n’est pas encore menacée, mais ils ont peur », reconnaît Eshak Ibrahim.
Ashraf Al Sharif, spécialiste des mouvements terroristes, se veut toutefois rassurant sur la menace que l’organisation fait peser sur les coptes : « Des éléments parviennent à entrer régulièrement en Égypte en passant par la frontière libyenne, mais ils n’ont pas de véritables positions de ce côté du pays », assure-t-il.
Mais plus que des combattants venus de Libye, c’est la propagation de l’idéologie de Daech au sein de la population musulmane, déjà séduite par les dérives extrémistes, qui est réelle. « Elle prend de l’ampleur chez beaucoup d’Égyptiens qui partagent leur vision, même si très peu le disent et sont actifs par peur des autorités. Mais les idées sont là », assure Eshak Ibrahim.

Les coptes veulent rester soudés derrière Mohamed Morsi

Il y a deux ans, une branche de Daech aurait tenté de se former à Assiout, sans que cela se confirme sur le terrain. « Les habitants sont coincés entre des mouvements proches de Daech et ceux qui ont plutôt une idéologie révolutionnaire islamiste, originaire de la nouvelle branche violente des Frères musulmans après la scission informelle du mouvement », note le spécialiste, qui met en garde contre les risques de confusion.
« Le pouvoir fait le maximum pour sécuriser la zone, particulièrement la frontière libyenne. Tout est mis en œuvre pour que Daech ne s’implante pas durablement dans le pays », rassure l’évêque Makarios.
Les coptes, important soutien de l’ex-maréchal Al Sissi, à l’origine du coup d’État qui a renversé le président islamiste Mohamed Morsi, veulent rester soudés derrière leur président. Quitte à s’approprier une propagande en contradiction avec leurs inquiétudes.
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repères

Les violences envers les chrétiens en Égypte

L’Égypte compte une population de 91 millions d’habitants, dont environ 8 % de chrétiens.
Al-Minya, située à 265 km au sud du Caire et à 145 km au nord d’Assouan, est l’un des départements les plus peuplés de chrétiens. Ils représentent de 35 à 40 % de la population copte du pays.
Après le coup d’État du 3 juillet 2013 durant lequel le maréchal Sissi a renversé le président islamiste Mohamed Morsi, la Haute-Égypte et Al-Minya avaient connu de nombreux meurtres, pillages, rixes et incendies d’églises et de biens appartenant à des chrétiens.
En 2016, dix incidents graves ont été recensés à Al-Minya. Et le 30 juin, date anniversaire des manifestations qui avaient poussé le maréchal Sissi à intervenir, le P. Rafael Moussa, prêtre de l’église d’Al-Arish (Nord du Sinaï), a été assassiné par la branche égyptienne de Daech.
Le Parlement égyptien examine en ce moment deux lois en faveur des chrétiens : un assouplissement de la législation sur la construction des églises (l’Égypte en compte 2 000, l’Église estime qu’il en faudrait le double) et la suppression de la mention de la religion sur les pièces d’identité.
Jenna Le Bras (correspondante, dans la Région d’Al-Minya, en Égypte)


Les coptes égyptiens voient progresser les idées de Daech

http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Les-coptes-egyptiens-voient-progresser-les-idees-de-Daech-2016-08-18-1200782995





 La communauté copte de Haute-Égypte vit avec la menace grandissante de Daech, à mesure que les idées de l’organisation djihadiste se répandent dans la région.
Dans ce contexte tendu, une association chrétienne tente de venir en aide aux populations les plus isolées et démunies.
Un petit groupe de trois personnes se fraye un chemin dans les ruelles en terre battue de Fikryah. Chemises impeccables pour les messieurs, petite blouse et lunettes de soleil pour madame : leur allure détonne dans ce village situé à une dizaine de kilomètres au sud d’Al-Minya, où les familles s’entassent dans des taudis souvent réduits à une pièce.
Bénévoles pour l’association chrétienne « The Sheperd and the Mother of Light », Amir Ramzi, qui dirige les opérations ce jour-là, et ses deux associés rendent visite aux coptes de la commune.

« J’ai peur qu’on kidnappe mes enfants »

« On vient faire l’état des lieux de leurs besoins, souvent des médicaments ou un peu d’argent pour réparer des choses dans la maison, et on leur apporte un soutien psychologique et religieux. Nos efforts se concentrent particulièrement en Haute-Égypte car la population copte y est en grande précarité et parce qu’elle est plus qu’ailleurs victime de discriminations et de violences », explique Amir Ramzi, par ailleurs juge au Caire.
Ils arrivent dans une pièce carrelée en sous-sol, minuscule et sans fenêtre. C’est là que vivent la trentenaire Sohag, son mari, sa mère et leurs deux enfants qui accueillent le groupe. Le père, handicapé, ne travaille pas. Sohag refuse de chercher un emploi : « J’ai peur que l’on m’agresse si je sors seule ! », explique-t-elle.
À Fikryah, sa famille est l’une des rares à appartenir à la communauté copte, et elle ne se sent pas en sécurité : « J’ai peur qu’on kidnappe mes enfants ou qu’on nous chasse d’ici », pleure-t-elle.

« La région a une longue histoire avec les violences sectaires »

Amir Ramzi engage une prière pour communier avec ses hôtes, tandis que, dans le baraquement voisin, le Coran est poussé à fond sur la radio : « Ils le font exprès pour nous importuner », glisse Gigi, l’une des bénévoles.
Sohag et sa famille font partie des 35 à 40 % de chrétiens vivant dans le gouvernorat d’Al-Minya en Haute-Égypte, région dont la majorité musulmane est largement islamiste et régulièrement impliquée dans des violences sectaires depuis des décennies. Depuis la mi-mai, ces attaques ont connu une hausse inquiétante. Sept incidents très violents y ont été recensés : incendies volontaires, rixes et meurtres…
L’évêque Makarios d’Al-Minya, qui reçoit dans une grande paroisse cossue, rappelle que « la région a une longue histoire avec les violences sectaires. Elles sont généralement provoquées par des relations amoureuses entre chrétiens et musulmans ou par la suspicion de la communauté musulmane que des églises sont construites en secret dans des maisons ».

L’influence de Daech

« La plupart des musulmans sont des gens bons, insiste Brahim, un jeune paroissien aux côtés du religieux, austère sous son turban noir brillant. Mais les leaders fanatiques parviennent à réunir des foules importantes avec lesquelles les choses peuvent s’envenimer rapidement. »
En juillet, lorsque la fille d’un paroissien a été retrouvée gravement blessée par un homme se revendiquant de Daech au sud d’Assiout, les rangs chrétiens se sont affolés. « L’homme a dit : je suis de Daech, je vais vous juger comme Daech le fait », rapporte Eshak Ibrahim, chercheur spécialiste de la minorité copte à l’Egyptian Initiative for Personal Rights.
La revendication a d’autant plus inquiété qu’en février 2015 Daech en Libye avait décapité 21 coptes égyptiens, originaires d’Al-Our, près d’Al-Minya, assurant vouloir « exterminer l’église infidèle égyptienne ».

Des dérives extrémistes

Déjà massivement présent dans le Nord du Sinaï, Daech affirmait quelques mois plus tard être passé de l’autre côté du Nil, dans le désert occidental. « Les coptes redoutent de les voir s’implanter ici. Ils voient ce qui se passe chez nos voisins, leur vie n’est pas encore menacée, mais ils ont peur », reconnaît Eshak Ibrahim.
Ashraf Al Sharif, spécialiste des mouvements terroristes, se veut toutefois rassurant sur la menace que l’organisation fait peser sur les coptes : « Des éléments parviennent à entrer régulièrement en Égypte en passant par la frontière libyenne, mais ils n’ont pas de véritables positions de ce côté du pays », assure-t-il.
Mais plus que des combattants venus de Libye, c’est la propagation de l’idéologie de Daech au sein de la population musulmane, déjà séduite par les dérives extrémistes, qui est réelle. « Elle prend de l’ampleur chez beaucoup d’Égyptiens qui partagent leur vision, même si très peu le disent et sont actifs par peur des autorités. Mais les idées sont là », assure Eshak Ibrahim.

Les coptes veulent rester soudés derrière Mohamed Morsi

Il y a deux ans, une branche de Daech aurait tenté de se former à Assiout, sans que cela se confirme sur le terrain. « Les habitants sont coincés entre des mouvements proches de Daech et ceux qui ont plutôt une idéologie révolutionnaire islamiste, originaire de la nouvelle branche violente des Frères musulmans après la scission informelle du mouvement », note le spécialiste, qui met en garde contre les risques de confusion.
« Le pouvoir fait le maximum pour sécuriser la zone, particulièrement la frontière libyenne. Tout est mis en œuvre pour que Daech ne s’implante pas durablement dans le pays », rassure l’évêque Makarios.
Les coptes, important soutien de l’ex-maréchal Al Sissi, à l’origine du coup d’État qui a renversé le président islamiste Mohamed Morsi, veulent rester soudés derrière leur président. Quitte à s’approprier une propagande en contradiction avec leurs inquiétudes.
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repères

Les violences envers les chrétiens en Égypte

L’Égypte compte une population de 91 millions d’habitants, dont environ 8 % de chrétiens.
Al-Minya, située à 265 km au sud du Caire et à 145 km au nord d’Assouan, est l’un des départements les plus peuplés de chrétiens. Ils représentent de 35 à 40 % de la population copte du pays.
Après le coup d’État du 3 juillet 2013 durant lequel le maréchal Sissi a renversé le président islamiste Mohamed Morsi, la Haute-Égypte et Al-Minya avaient connu de nombreux meurtres, pillages, rixes et incendies d’églises et de biens appartenant à des chrétiens.
En 2016, dix incidents graves ont été recensés à Al-Minya. Et le 30 juin, date anniversaire des manifestations qui avaient poussé le maréchal Sissi à intervenir, le P. Rafael Moussa, prêtre de l’église d’Al-Arish (Nord du Sinaï), a été assassiné par la branche égyptienne de Daech.
Le Parlement égyptien examine en ce moment deux lois en faveur des chrétiens : un assouplissement de la législation sur la construction des églises (l’Égypte en compte 2 000, l’Église estime qu’il en faudrait le double) et la suppression de la mention de la religion sur les pièces d’identité.
Jenna Le Bras (correspondante, dans la Région d’Al-Minya, en Égypte)


samedi 13 août 2016

Le Vatican réaffirme son attachement au modèle libanais de coexistence - L'Orient-Le Jour

Le Vatican réaffirme son attachement au modèle libanais de coexistence - L'Orient-Le Jour

Le Vatican réaffirme son attachement au modèle libanais de coexistence

Saint-Siège

Le secrétaire aux Affaires étrangères du Vatican, Mgr Paul Richard Gallagher, a réaffirmé l'attachement du pape François au Liban et au modèle de coexistence qu'il représente, durant son entretien avec le président du Conseil supérieur maronite, Wadih el-Khazen, qu'il a reçu au Saint-Siège.
Selon un communiqué du Conseil supérieur maronite, M. Khazen a également été reçu par l'assesseur aux affaires générales de la secrétairerie d'État, Mgr Paolo Borgia. L'actualité libanaise et régionale, notamment la situation des chrétiens d'Orient, a été au centre des deux entretiens.
Mgr Gallagher a estimé pour sa part qu' « il n'y a pas à craindre pour le Liban qui figure en permanence à l'ordre du jour des entretiens du pape avec des responsables internationaux ou régionaux », soulignant le souci du Saint-Père de voir le pays du Cèdre tenu à l'écart des tiraillements communautaires, dans la mesure où il représente, pour lui, « un modèle de coexistence qui peut être un rempart inébranlable face à l'extrémisme aveugle et provoqué, quelles que soient ses appellations ».
Toujours selon le communiqué, le responsable du Vatican s'est félicité des efforts du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, et du président de la Chambre, Nabih Berry, pour obtenir l'organisation de la présidentielle.

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JTK

Les 500 ans de l’émirat du Mont-Liban (1516-2016) - L'Orient-Le Jour

Les 500 ans de l'émirat du Mont-Liban (1516-2016) - L'Orient-Le Jour

Les 500 ans de l'émirat du Mont-Liban (1516-2016)

En marge de la visite le 6 août 2016 du patriarche maronite au Chouf, à l'occasion du 15e anniversaire de la réconciliation de la Montagne libanaise (4 août 2001), il serait important de souligner que cette année coïncide avec les 500 ans de l'émirat du Mont-Liban.
En effet, après la conquête ottomane sur les Mamelouks en 1516, le sultan ottoman Sélim 1er (le hardi ou le terrible, neuvième sultan ottoman et le premier à porter le titre de calife, père de Soliman le magnifique) octroya la prééminence sur la montagne libanaise à un émir de la famille Maan, Fakhreddine 1er (fierté de la religion, 1516-1544) auquel succéda son fils Korkomaz (sans crainte en turc, 1544-1585) père de Fakhreddine II le Grand (1590-1635), considéré lui-même grâce à sa bravoure et ses accomplissements, comme le père incontestable de la nation libanaise. Ces trois émirs druzes furent tous les trois assassinés ou exécutés, par l'Empire ottoman.
Certes l'émirat n'était pas à proprement parler une principauté fixe et autonome au sein de l'empire, mais les émirs étaient une sorte de gouverneurs, chargés entre autres de faire régner l'ordre et de recueillir les impôts, et avaient le droit d'avoir leur propre armée, leur drapeau et leurs bâtiments officiels notamment des fortifications et dont la charge se transmettait héréditairement au sein de la même dynastie après consentement du sultan ottoman.
C'est cette transmission au sein d'une même famille (deux dynasties : les Maan druzes – 1516-1697 : six émirs et les Chehab sunnites – dont certains convertis dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle au maronitisme – 1697-1842 : huit émirs) ainsi que les fonctions régaliennes dévolues aux émirs, qui vont faire naître l'entité libanaise et assurer une continuité historique et en grande partie géographique (les frontières étaient changeantes et extensibles, et ont pu s'étendre du temps de Fakhreddine II jusqu'à Palmyre, même si l'émirat était partagé administrativement entre les pachaliks de Damas, Tripoli et plus tard sous les Chehab, Saïda).
Un véritable système militaire, politique, économique, social et surtout culturel s'est mis en place, à partir de 1516 avec l'émirat et l'alliance dans la Montagne libanaise, entre les deux communautés minoritaires, druze et maronite. Les chiites avaient été persécutés et largement déplacés vers le Sud et la Békaa par les Mamelouks (1250-1516) qui avaient vaincu les Croisés et précédé les Ottomans. Les orthodoxes et les sunnites s'étaient eux, fondus dans l'Empire byzantin, puis avec la chute de Constantinople (1453), dans l'Empire ottoman.
C'est ce système qui donnera lieu, à la fin de l'émirat (1842), aux deux entités politiques et administratives, au sein de l'Empire ottoman, le double caïmacamat, druze et maronite (1842-1860) et la moutassariffiya (1860-1918) et sera à la base de la proclamation sous mandat français, du Grand Liban pluricommunautaire dans ses frontières actuelles (1er septembre 1920) et de la République libanaise indépendante (1943).
Qu'on le veuille ou pas, cette entité libanaise s'est effectuée à travers cinq siècles d'histoire et s'est construite, grâce à cette disposition géographique particulière, entre la côte longue et étroite sur le versant est de la Méditerranée (220 km), la chaîne de montagnes verdoyante, continue et escarpée du Mont-Liban (160 km), la plaine fertile de la Békaa (120 km) et la chaîne de montagnes aride, continue et peu habitée de l'Anti-Liban (150 km), qui nous sépare de la Syrie. Un pays presque parallèle, à la fois ouvert, divers et naturellement enclavé.
L'histoire du Liban contemporain ne peut faire l'économie de ces cinq siècles d'histoire moderne en Orient, qui ont créé cette spécificité libanaise, au sein de l'Empire ottoman naguère et aujourd'hui, au sein du monde arabe. L'âme libanaise profonde s'est nourrie de cette histoire et s'est enracinée dans cette géographie. Si elles ne sont pas intériorisées par les Libanais, toutes communautés confondues, elles ne peuvent pas engendrer une cohésion et renforcer un sentiment d'appartenance nationale.
Certes la visite du patriarche maronite à la montagne druze-maronite est essentielle dans le processus de la réconciliation et de la résistance à la tutelle syrienne, surtout après les massacres fratricides de 1983, qui avaient ravivé le souvenir tragique, de ceux de 1860, mais à long terme il s'agit de proposer à tous les Libanais une histoire nationale qui s'étend sur une échelle plus longue.
Affirmer aujourd'hui l'originalité et l'existence historique de cette entité libanaise est une manière d'établir définitivement notre identité nationale, transcommunautaire et pluriculturelle. Ces cinq siècles dont l'émirat du Mont-Liban (1516-1842) et le Grand Liban (depuis 1920) en sont la traduction, l'incarnation et la continuité.
Dès le départ, le premier émir Fakhreddine 1er (1516-1544) étend sa domination territoriale jusqu'à Tripoli au Nord et Jaffa au Sud. Il fait construire des édifices publics et des fortifications, et dispose d'une administration et d'une armée. Ce qui laisse supposer une stabilité et une prospérité lors de son règne. C'est lui qui restaure la première mosquée construite en 1493 dans la montagne libanaise (pour ses mercenaires sokmans). D'ailleurs cette mosquée porte toujours aujourd'hui son nom, sur la place de Deir el-Qamar (couvent de la Lune). Cette ville fut la capitale de l'émirat depuis Fakhreddine II (dont le palais est sur la même place), jusqu'à la construction de Beiteddine en 1818 par Béchir II, sur un promontoire face à Deir el-Qamar.
Fakhreddine II Maan le Grand (1590-1635) et Béchir II Chéhab le Grand (1789-1840) régneront à deux siècles d'intervalle, chacun presqu'un demi-siècle, et seront à plus d'un titre, les deux grands émirs (sur les quatorze), dans l'histoire de la montagne libanaise.
Le patriarche maronite s'est d'ailleurs référé dans son discours directement au premier et indirectement au second à travers sa famille, par égard à son hôte Walid Joumblatt dont l'ancêtre cheikh druze Béchir Joumblatt avait été le plus proche allié puis le rival féroce de l'émir maronite Béchir II Chéhab. L'emprisonnement et l'exécution du premier après sa défaite, sur l'instigation du second fut la première coupure historique violente et sanglante entre les deux communautés. La visite du patriarche, outre le souvenir de la réconciliation, avait également pour occasion la restauration de l'église Notre-Dame el-Durr construite par Béchir Joumblatt en 1820 en hommage à ses alliés maronites, les cheikhs el-Khazen, gardiens historiques de Bkerké. Durant l'émirat, le système communautaire libanais était doublé par un système de féodalité transcommunautaire.
On pourrait également signaler la coïncidence de la visite du patriarche, avec le 444e anniversaire de la naissance de Fakhreddine II (né à Baakline, le 6 août 1572 et exécuté avec trois de ses fils, à Istanbul le 13 avril 1635). Les dates symboliques de naissance et de mort en fournissant des repères aident à construire le discours identitaire.
Le processus historique et culturel de ces cinq siècles devrait être étudié dans son ensemble pour parvenir jusqu'à nous. En dehors de l'histoire et d'une mémoire commune, nous ne pouvons pas projeter un avenir ensemble. Certes cette aventure commencée il y a cinq siècles a beaucoup évolué et s'est beaucoup enrichie notamment durant le dernier centenaire (depuis 1920, date à laquelle Walid Joumblatt s'est également référé et dont il ne faudrait pas rater la commémoration le 1er septembre 2020, dans quatre ans).
Au-delà des communautés, des clans, des féodalités et des familles, l'histoire du Liban a construit une entité et une expérience libanaises d'autonomie, de souveraineté, de libertés individuelles et de groupes, de pluralisme culturel partagé, dont tous les Libanais devraient aujourd'hui se sentir dépositaires et solidaires. Il est grand temps de tirer les leçons de ces cinq siècles et d'en assumer collectivement cet héritage global.
Le Liban moderne commence avec l'émirat en 1516 et se poursuit avec le Grand Liban en 1920. Ce petit pays est très précieux pour lui-même, pour son environnement et pour notre monde globalisé aujourd'hui. C'est une histoire miraculeuse et improbable qui a coûté d'énormes sacrifices humains et qui constitue une exception et un espoir.
En se replaçant dans la continuité de l'histoire et en l'absence affligeante et criminelle, depuis plus de deux ans, d'un président de la République (ce à quoi le patriarche maronite et son hôte druze se sont référés), nos dirigeants et surtout les maronites, qui en assument une double responsabilité, compte tenu du privilège, hélas de plus en plus immérité, qui leur a été accordé, devraient considérer qu'ils sont les gardiens de cette histoire et de ces institutions qu'il a fallu patiemment construire et que leur égoïsme et leur narcissisme ne font qu'accélérer leur déclin et celui de leur pays.



JTK

vendredi 12 août 2016

Peut-on parler de génocide contre les chrétiens d’Orient ? - La Croix

Peut-on parler de génocide contre les chrétiens d'Orient ? - La Croix

Peut-on parler de génocide contre les chrétiens d'Orient ?

Les États-Unis estiment que les massacres perpétrés par l'État islamique contre les chrétiens d'Orient relèvent du génocide. Qu'en est-il  ?

Entretien avec Mgr Pascal Gollnisch, Directeur de l'Œuvre d'Orient et vicaire général de l'Ordinariat des catholiques des Églises orientales en France, pour qui « l'État islamique est un groupe terroriste génocidaire ».

Mgr Pascal Gollnisch, Directeur de l'Œuvre d'Orient et vicaire général de l'Ordinariat des catholiques des Églises orientales en France.
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Mgr Pascal Gollnisch, Directeur de l'Œuvre d'Orient et vicaire général de l'Ordinariat des catholiques des Églises orientales en France. / Corinne SIMON/CIRIC/

« Le génocide correspond à une définition juridique généralement acceptée dans les termes de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, de 1948. Il ne se fonde pas sur un nombre particulier de morts mais est constitué, d'abord, par une intention : celle de vouloir faire disparaître un groupe, non seulement en raison de critères de races mais également en raison de critères religieux. Et ce, par différents moyens : l'assassinat, le meurtre, mais aussi des conditions de vie inacceptables ou encore l'empêchement d'avoir des enfants.

Si on applique cette définition à ce que fait l'État islamique – qui est une forme de totalitarisme terroriste porteur de l'idéologie de vouloir détruire tout ce qui n'est pas lui – auprès des minorités du Moyen-Orient, il est très clair qu'existe cette intention de faire disparaître des groupes. Les Yézidis, qu'il considère comme des idolâtres puisque étant une religion non issue du Livre, voire comme des adorateurs du diable, sont ainsi exécutés de manière systématique ; les chrétiens, tués, chassés de leur territoire ou mis en demeure de se convertir à l'islam.

Par conséquent, j'estime que l'on peut parler de génocide tant vis-à-vis des chrétiens que vis-à-vis des Yézidis et je pense que la justice internationale devrait être saisie des agissements de Daech.

> À lire  : Le patriarche latin de Jérusalem refuse de parler de « génocide de chrétiens »

Mais ce génocide est perpétré par l'État islamique et non par l'ensemble du Moyen-Orient. Il ne faut ainsi pas imaginer que la situation sur ce territoire soit une situation frontale entre deux groupes : les musulmans d'un côté, les chrétiens de l'autre. Il existe différentes mouvances musulmanes comme il existe différentes mouvances chrétiennes. Et c'est en ce sens que je comprends la prudence, en juin dernier, du pape François à utiliser le terme de « génocide » pour désigner la situation des chrétiens d'Orient.

Le fait que Washington se soit exprimé sur cette question est une bonne chose. Parce que cela montre la vraie nature de l'État islamique qui n'est ni un État, ni islamique, mais un groupe terroriste génocidaire et que certains États en prennent conscience.

Même si elle ne gomme pas la part importante de la responsabilité des États-Unis dans la situation actuelle de l'Irak, cette déclaration peut aider à ce que la justice internationale soit saisie. »

> À lire  : Une pétition demande à John Kerry de reconnaître le « génocide » des chrétiens d'Orient

Recueilli par Isabelle Demangeat



JTK

jeudi 11 août 2016

Vers une rencontre Raï-Abdel Amir Kabalan - L'Orient-Le Jour

Vers une rencontre Raï-Abdel Amir Kabalan - L'Orient-Le Jour

Vers une rencontre Raï-Abdel Amir Kabalan

Une rencontre est en préparation entre le patriarche maronite Béchara Raï et le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, pour le règlement du contentieux foncier opposant l'évêché maronite de Jounieh à des habitants de la communauté chiite de Lassa (Jbeil), au sujet de la propriété de certains biens-fonds.
L'annonce de cette prochaine rencontre reste officieuse et a été rapportée par l'agence locale al-Markaziya sur foi de propos tenus par le porte-parole de Bkerké, Walid Ghayad.
La rencontre entre les deux hommes, si elle se confirme, fera suite à un entretien téléphonique qu'ils ont eu au sujet du contentieux foncier, précise-t-on.
Cet ancien dossier, qui dormait ces derniers temps, a surgi à nouveau à la suite d'un incident au cours duquel un uléma chiite, cheikh Mohammad Itaoui, et un certain nombre d'habitants chiites de Lassa ont empêché un arpenteur, Fady Akiki, de prendre les mesures d'un bien-fonds appartenant à l'évêché maronite de Jounieh, arbitrairement revendiqué par des habitants du lieu.
Ce dossier a été soulevé de nouveau hier matin, à Dimane, au cours d'une réunion du conseil épiscopal permanent restreint présidé par le patriarche Raï. La réunion s'est tenue en présence du prêtre en charge de la paroisse de Lassa, le P. Chamoun Aoun, et de l'avocat du patriarcat dans cette affaire, André Bassil.

Déséquilibre démographique
Selon une source réclamant l'anonymat, citée par l'agence al-Markaziya, le litige foncier à Lassa est étroitement lié au déséquilibre démographique qui frappe les deux présences chrétienne et chiite au Liban et qui, selon cette source, « affecte directement le vivre-ensemble » entre les deux communautés.
La source attribue ce déséquilibre aussi bien à la guerre civile, qui a poussé beaucoup de chrétiens à émigrer, qu'au décret de naturalisation de 1995, considéré comme « un crime » en ce qu'il a accentué le déséquilibre démographique entre chrétiens et musulmans.
Parmi les centaines de milliers de naturalisés en vertu de ce décret, seuls 25 % sont chrétiens, note-t-on.
Pour la source précitée, « l'affaire Lassa n'est pas circonstancielle ou transitoire, mais fondamentale ; elle touche au fait que certains considèrent les régions de Jbeil et du Kesrouan comme leur appartenant et en revendiquent la propriété comme un droit ».
Les différends affectant les biens-fonds de Lassa remontent à plus de 70 ans, précise la source susmentionnée, qui rappelle que « le sang a coulé » en certaines circonstances pour défendre ce que les uns et les autres considéraient comme leur droit.
Au sein même de l'Église maronite, le règlement du différend foncier de Lassa ne fait pas l'unanimité. L'un des deux camps privilégie l'esprit de compromis dans cette affaire, tandis que l'autre souhaite le respect strict du droit, se basant sur des cadastres entamés en 1936 et achevés en 1973.

À Baalbeck
Par ailleurs, après avoir reçu une délégation de Hasroun, venu solliciter sa présence pour la fête de saint Jude, patron du village, le 23 septembre, le patriarche s'est rendu hier au siège de l'archevêché grec-catholique de Baalbeck, en visite d'appui et de solidarité, dans le prolongement de l'attentat terroriste contre le village grec-catholique de Qaa. Le patriarche a été accueilli à Baalbeck par le député Émile Rahmé, l'archevêque grec-catholique de la ville, Élias Rahal, et le président de l'association « al-Nawraj », Fouad Abou Nader, ainsi que par plusieurs présidents de municipalité.
Explicitant le sens de sa présence sur place et de l'accueil réservé au patriarche, M. Abou Nader a affirmé que son institution « a pris sur elle, avec d'autres, de veiller sur les régions frontalières, en particulier après les attentats de Qaa. De ce fait, elle se considère comme étant le rempart de la patrie, défendant tout le Liban ».
Pour sa part, le patriarche a affirmé : « Le Liban est le seul pays du Moyen-Orient qui reste debout, et cela tient du miracle et de la volonté de Dieu. Nous voulons tous, comme Libanais, préserver notre présence coûte que coûte. Nous, chrétiens, sommes là depuis 2 000 ans et tenons à y demeurer. En le disant, nous pensons à une présence chrétienne faite d'ouverture sur tous et toutes les religions (...). Nous tenons à la culture que musulmans et chrétiens de Syrie, d'Irak, de Palestine, de Jordanie et de tout le Machrek ont bâtie. Il n'est pas question que cette terre aille à Daech, à el-Qaëda ou à d'autres organisations terroristes (...). Voilà le sens de notre présence ici, aujourd'hui. »
Sur sa route pour Baalbeck, le patriarche s'était arrêté à Deir el-Ahmar pour se faire accompagner lors de sa visite par l'évêque du lieu, Mgr Hanna Rahmé.



JTK