Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 27 août 2016

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l’islam ni les musulmans - L'Orient-Le Jour

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l'islam ni les musulmans - L'Orient-Le Jour

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l'islam ni les musulmans

Fidèle à la modération fondamentale à laquelle font preuve l'Église catholique et le pape François face à l'extrémisme musulman, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a ouvertement contesté la représentativité musulmane du groupe État islamique et d'autres groupes islamiques à son image.
« Les organisations terroristes qui œuvrent à la destruction du Moyen-Orient ne représentent ni l'islam ni les musulmans », a-t-il affirmé depuis Séoul, où il participe en ce moment à une conférence sur le thème « Paix et réconciliation ». Et d'assurer que ces organisations « travaillent à anéantir un islam modéré et ouvert qui s'est formé, bon an, mal an, grâce au vivre-ensemble avec les chrétiens ».
Le patriarche a donné en exemple « le modèle libanais qui repose sur un ensemble de valeurs partagées entre chrétiens et musulmans, sur la coopération, l'égalité civique et la communauté culturelle entre toutes les communautés, un modèle unique qui distingue le Liban des autres États du Moyen-Orient, et dont les principes se reflètent dans son pacte national ».
Ces propos du patriarche maronite formaient l'essentiel de l'intervention qu'il a donnée hier au cours du congrès organisé à Séoul (18-22 août) à l'initiative de son archevêque, le cardinal André Yeom Soo-yung, sur le thème de la paix et de la réconciliation.
Pour le chef de l'Église maronite, l'avènement d'un Moyen-Orient pacifié passe par une série de décisions de réformes au niveau des États arabes. Le patriarche a préconisé « le principe de la séparation de l'État et de la religion », « le développement de la démocratie et de la citoyenneté » et « le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales ».
Sur le plan international, Mgr Raï a demandé une intervention de l'Occident à trois niveaux : les guerres au Moyen-Orient « dont le cours est alimenté à partir de l'étranger », le conflit israélo-palestinien et la rivalité sunnito-chiite. Il a notamment demandé que l'on œuvre sérieusement à l'instauration d'un État palestinien, auquel pourront revenir tous les Palestiniens chassés de leurs terres, et faire respecter toutes les résolutions du Conseil de sécurité.
Il a également appelé la communauté internationale à » aider au rapprochement entre l'Iran et l'Arabie saoudite, ce qui devrait contribuer « à défaire beaucoup de nœuds » et « réduire la tension confessionnelle » dans la région.
Le Liban, a relevé le patriarche, « paie le prix de tous ces conflits politico-religieux, au point même qu'il est sans président depuis plus de deux ans ». « Toutefois, a-t-il fait remarquer, la formule libanaise demeure malgré tout unique, et notre Constitution un modèle à imiter par les autres États sur la base de l'égalité civique et de la communauté culturelle » au sein d'un même pays.
« Paix et réconciliation sont au cœur de la culture et du message chrétiens, qui béatifient l'artisan de paix », a conclu le patriarche.



JTK

Les puissances occidentales souhaitent que les Chrétiens d’Orient quittent leurs pays - France-Irak Actualité

Les puissances occidentales souhaitent que les Chrétiens d'Orient quittent leurs pays - France-Irak Actualité

Les puissances occidentales souhaitent que les Chrétiens d'Orient quittent leurs pays

Revue de presse : Mounadil al Djazaïri (20/8/16)*

Selon l'archevêque catholique syrien de Mossoul, les puissances occidentales souhaitent que les Chrétiens d'Orient quittent leurs pays (interview)

Chacun sait les malheurs qu'endurent les populations en Irak, et les Chrétiens en particulier.

En ce qui concerne ces derniers, beaucoup ont été amenés par la force des choses à quitter les régions où ils étaient enracinés depuis des siècles voire des millénaires ou même à abandonner l'Irak pour d'autres pays de la région ou vers l'Europe et le continent américain.

Cette situation est due, ainsi que l'observe l'archevêque de Mossoul Yoanna Boutros Moshe, à l'intervention militaire anglo-américaine qui a non seulement renversé l'ancien chef de l'Etat Saddam Hussein mais surtout détruit l'armature de l'Etat irakien livrant ainsi le pays à une anarchie dont la minorité chrétienne a été une des premières à faire les frais.

L'archevêque qui a dû quitter la ville de Qaraqosh où se situe le siège de son archevêché après la prise de Mossoul par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL ou Daesh) n'est guère optimiste sur l'avenir de sa communauté.

Actuellement réfugié au Kurdistan irakien avec nombre de ses paroissiens, il n'a qu'un souhait, revenir sur sa terre ancestrale, à Mossoul. Il ne se voit pas demeurer au Kurdistan mais il n'a cependant pas le sentiment que les choses avancent en ce qui concerne la reprise de Mossoul

Et il estime que les Etats Unis ne font rien !

Selon lui, les puissances occidentales ne laissent qu'une alternative à ses coreligionnaires : se convertir à l'Islam ou quitter l'Irak.

Concrètement, ça revient à ça. Parce que dans l'avenir chaotique qui est promis à la région dans la stratégie de puissance des Etats unis, le départ massif des Chrétiens est un scénario non seulement vu comme possible par l'occident, mais inexorable et même souhaitable.

C'est du moins une conviction répandue chez les Chrétiens d'Orient à partir d'une information (apparemment non vérifiée) selon laquelle Nicolas Sarkozy aurait affirmé en 2011 au patriarche maronite que « les chrétiens n'ont plus leur place dans le Moyen-Orient et qu'ils devraient tous émigrer vers l'Europe ». Une information qui a été démentie par le gouvernement français (qui a cependant une politique préférentielle d'accueil de ces populations).

Un démenti qui n'a pas vraiment rassuré l'archevêque de Mossoul semble-t-il.

INTERVIEW:

« L'Occident combat Daesh pour les ressources en pétrole »

Les paroissiens de l'église catholique syrienne qui ont fui la terreur djihadiste en 2014 édifient un nouveau sanctuaire pour prier.

L'archevêque de l'église catholique syrienne accuse la communauté internationale de ne pas protéger les fidèles. « Nous nous sentons abandonnés par les politiques. »

Par Francisco Carrione à Erbil (Irak) - El Mundo (Espagne) 20 août 2016 - Traduit de l'espagnol par Djazaïri

Dans les faubourgs arides d'Erbil on met les bouchées doubles pour construire le nouveau diocèse de l'église catholique syrienne, une branche orientale qui suit les préceptes de Rome. Deux années après son exil forcé, ses paroisses et la mémoire des siècles de présence sont encore entre les mains de l'Etat Islamique autoproclamé.

Ses fidèles, contraints de choisir entre la conversion à l'Islam ou la fuite ont échappé à la terreur à la mi-juillet 2014. Depuis lors, ils ont construit leur refuge aux abords de la capitale autrefois prospère du Kurdistan irakien. « Ici aussi, on ressent le danger, » reconnaît Yohanna Boutros, l'archevêque catholique syrien de Mossoul qui aujourd'hui dirige une diaspora déclinante. Il est 13h, au milieu du complexe en construction un groupe de jeunes Chrétiens joue au football. Les piques de Boutros, 72 ans – archevêque de la deuxième ville d'Irak depuis 2010 – n'épargnent personne, pas même le Pape François. « Je pense qu'il pourrait faire plus que ce qu'il fait, » affirme le religieux pendant l'entretien accordé à El Mundo.

Q – Deux ans après l'exode, avez-vous un espoir quelconque?

R -Aucun. Les gens ont perdu confiance dans le gouvernement irakien parce qu'on n'a constaté aucun progrès sur le champ de bataille. Règne une grande frustration. La majeure partie [des Catholiques] est restée au Kurdistan irakien mais certaines familles ont commencé à aller en Jordanie, au Liban et en Turquie. Quelque deux mille personnes se sont établies en France.

Q – La diaspora est de plus en plus…

C'est comme ça. Nous faisons face à une grande catastrophe. Notre héritage est en train de disparaître. Les gens qui sont partis seront assimilés par d'autres rites [chrétiens essentiellement, NdT]. Si nous ne faisons pas quelque chose, l'Eglise Catholique Syrienne sera rayée de la carte.

Q – La date de l'offensive pour reprendre Mossoul n'est toujours pas fixée.

La coalition internationale a promis qu'elle reprendrait Mossoul mais elle n'a pas expliqué comment elle allait faire. Qu'en sera-t-il de notre foi ? Le retour des Chrétiens semble impossible. Nos fidèles sont traumatisés. Avant de revenir, en tout cas, nous devons d'abord avoir le sentiment qu'il y a un gouvernement qui tient la situation sous son contrôle et peut garantir nos droits. Nous ne voulons pas être des citoyens de seconde zone. Et ensuite, nous avons besoin d'une garantie internationale. Nous ne faisons pas confiance à l'armée [irakienne].

Q -Qu'a laissé votre communauté à Mossoul?

Mossoul est le centre de notre église. Elle a une longue et riche histoire liée à notre foi. Moi, par exemple, j'ai étudié et passé mes diplômes à Mossoul. Dans ma qualité d'archevêque, je résidais à Qaraqosh [une ville chrétienne proche de Mossoul et toujours contrôlée par Daesh] et, comme les autres habitants, j'ai dû quitter les lieux en août 2014 suite à l'offensive de Daesh.

Q -Depuis lors, le patrimoine chrétien dans les zones contrôlées par les djihadistes a été victime des attaques. Savez-vous quelle est leur situation ?

Nous n'avons pas de sources précises sur leur état actuel. Nous savons que les croix ont été arrachées à l'extérieur des églises et que l'Etat Islamique s'en sert comme dépendances. Certains lieux qui ont été endommagés datent du IVème siècle après JC. Ils cherchent à nous humilier parce qu'ils savent que les habitants se sentent très proches de ces monuments.

Q -La communauté internationale fait-elle assez pour protéger vos fidèles ?

Non. Nous ne sentons pas son soutien. Les Etats Unis comme les gouvernements de l'Union Européenne ne font rien. Ca donne le sentiment que nous sommes priés de nous convertir à l'Islam ou d'abandonner notre terre. « Pourquoi ne partez-vous pas? Cette région n'est pas pour vous, » semblent-ils nous dire. Nous nous sentons abandonnés par les politiques mais pas par les Chrétiens d'Occident.

Q -Qui est derrière Daesh ?

Ceux qui ont donné le jour à Daesh et l'ont amené sur ces terres le savent. L'Occident a commencé à lutter contre cette organisation mais pas par rapport à la situation des Chrétiens, ni par rapport à la transformation de la carte multireligieuse mais par rapport aux ressources [pétrolières] qui se trouvent dans la région.

Q -Quel est votre avenir ?

Si la situation perdure ainsi très longtemps, nous finirons par partir, même du Kurdistan. Bien que les dirigeants de cette région nous aident, il y a ici aussi des forces fanatiques. Ce n'est pas une existence commode.

Q -Vos propos sont très critiques à l'égard des responsables politiques occidentaux Les Etats-Unis ont-ils une responsabilité dans la situation en Irak?

Bien sûr. Ils ont une grande responsabilité. Ils ont renversé Saddam Hussein et permis le vide du pouvoir qui lui a succédé. Avant l'invasion, il y avait des fanatiques mais nous avions de bonnes relations avec la majorité de nos voisins. A partir de 2003, les problèmes ont commencé. Il n'y avait pas de gouvernement et les attaques contre les Chrétiens étaient tolérées. Ce sont les Etats Unis qui ont détruit l'Irak.

Q -Devrait-il y avoir des indemnisations pour les erreurs du passé ?

Les Etats Unis ne feront jamais rien en Irak. Ils disent maintenant que c'est le travail des dirigeants irakiens. En quête de protection, quelques jeunes Chrétiens ont commencé à s'entraîner avec les forces irakiennes pour aider à la libération de Mossoul.

Q -Quel est votre rêve?

Retourner sur ma terre. Si ce n'est pas possible, je ne resterai pas ici. Notre vie doit être là où se trouve notre patrimoine. Et ce sont les vieilles pierres qui témoignent de notre histoire.

Source : Mounadil al Djazaïri



JTK

vendredi 26 août 2016

Jordanian prince and Jewish scholar say Christianity is intrinsic to Arab culture - Top Stories - Aleteia.org – Worldwide Catholic Network Sharing Faith Resources for those seeking Truth – Aleteia.org

Jordanian prince and Jewish scholar say Christianity is intrinsic to Arab culture - Top Stories - Aleteia.org – Worldwide Catholic Network Sharing Faith Resources for those seeking Truth – Aleteia.org

Jordanian prince and Jewish scholar say Christianity is intrinsic to Arab culture

If a goal of the Islamic State group and other jihadists was attained—the expulsion of Christianity from its birthplace in the Near East—it would "destroy the richness of the tapestry of the Middle East and [be] a hammer blow to our shared heritage," said a Muslim Jordanian prince and a Jewish proponent of interfaith relations.

Writing in The Telegraph, Prince Hassan of Jordan, founder and president of the Royal Institute for Inter-Faith Studies, and Ed Kessler, director of the Woolf Institute for relations among Christians, Jews and Muslims, said that Christian communities have been "intrinsic to the development of Arab culture and civilization."

"This central role in our region and civilization is why it is abhorrent to us, as a Muslim and a Jew, to see Christianity and Christians under such savage assault across our region," Hassan and

The two men called ISIS' attacks on Christians, which the US State Department has classified as genocide, "sickening." They said ISIS' vision is an "apocalyptic" one that "harks back to a mythic Golden Age" of Islam. It is "solely the creation of the warped minds of today's jihadists," they charged. "Daesh want to take us to a new Dark Age, an age made even darker by the dangers that the gifts of science and technology pose in their hands," they said, using an Arabic nickname for the jihadist group.

Helping to end this dangerous slide towards hatred, self-destruction and fratricidal conflict is the main challenge for all of us involved in interfaith dialogue. This requires us to step up our efforts to increase understanding that what unites the three great faiths of our region is far greater than any differences. We must stress, too, that respect for the past and learning from it does not require us to live there.

But this must be coupled with an honest recognition that all the Abrahamic scriptures – the Christian Bible, the Jewish Tanach and the Koran – contain texts which are divisive and include attacks on other groups. Throughout history, they have been used to justify the most appalling actions in the name of God.

These texts, which carry weight and authority, cannot be deleted or ignored.

So how do we counter their divisive message which, in the wrong hands, can be read as a license for bigotry and violence?

Problematic texts, the two said, must be seen in context: "It is vital, for example, to juxtapose texts from the same Scripture that offer a contrasting approach. Here, too, a better understanding of the sacred writings of other faiths may help us see the paradoxes and conflicts that we can fail to acknowledge in our own.

Above all, we must emphasize the importance of interpretation, which is central and common to all the Abrahamic faiths. This provides us with the ability to deal with texts that run contrary to what we regard as the fundamental values of our tradition.

Islam, said the article, teaches the right to freedom and the right to human dignity, and Judaism teaches that the preservation of human life takes precedence over all other commandments.

Though the authors left it unstated, Christianity has long held that forced conversions are not true conversions. But in the Near East today, that seems to speak for itself, as no Christian group is threatening to kill or impose a heavy tax on anyone who is unwilling to become a Christian.

John Burger

John Burger brings 23 years of experience to Aleteia in his role as news editor. He is the former news editor of the National Catholic Register and reporter for Catholic New York. He has also written for a wide variety of Catholic publications.



JTK

mardi 23 août 2016

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l’islam ni les musulmans - L'Orient-Le Jour 22/8/2016

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l'islam ni les musulmans - L'Orient-Le Jour

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l'islam ni les musulmans

Fidèle à la modération fondamentale à laquelle font preuve l'Église catholique et le pape François face à l'extrémisme musulman, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a ouvertement contesté la représentativité musulmane du groupe État islamique et d'autres groupes islamiques à son image.
« Les organisations terroristes qui œuvrent à la destruction du Moyen-Orient ne représentent ni l'islam ni les musulmans », a-t-il affirmé depuis Séoul, où il participe en ce moment à une conférence sur le thème « Paix et réconciliation ». Et d'assurer que ces organisations « travaillent à anéantir un islam modéré et ouvert qui s'est formé, bon an, mal an, grâce au vivre-ensemble avec les chrétiens ».
Le patriarche a donné en exemple « le modèle libanais qui repose sur un ensemble de valeurs partagées entre chrétiens et musulmans, sur la coopération, l'égalité civique et la communauté culturelle entre toutes les communautés, un modèle unique qui distingue le Liban des autres États du Moyen-Orient, et dont les principes se reflètent dans son pacte national ».
Ces propos du patriarche maronite formaient l'essentiel de l'intervention qu'il a donnée hier au cours du congrès organisé à Séoul (18-22 août) à l'initiative de son archevêque, le cardinal André Yeom Soo-yung, sur le thème de la paix et de la réconciliation.
Pour le chef de l'Église maronite, l'avènement d'un Moyen-Orient pacifié passe par une série de décisions de réformes au niveau des États arabes. Le patriarche a préconisé « le principe de la séparation de l'État et de la religion », « le développement de la démocratie et de la citoyenneté » et « le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales ».
Sur le plan international, Mgr Raï a demandé une intervention de l'Occident à trois niveaux : les guerres au Moyen-Orient « dont le coursط est alimenté à partir de l'étranger », le conflit israélo-palestinien et la rivalité sunnito-chiite. Il a notamment demandé que l'on œuvre sérieusement à l'instauration d'un État palestinien, auquel pourront revenir tous les Palestiniens chassés de leurs terres, et faire respecter toutes les résolutions du Conseil de sécurité.
Il a également appelé la communauté internationale à » aider au rapprochement entre l'Iran et l'Arabie saoudite, ce qui devrait contribuer « à défaire beaucoup de nœuds » et « réduire la tension confessionnelle » dans la région.
Le Liban, a relevé le patriarche, « paie le prix de tous ces conflits politico-religieux, au point même qu'il est sans président depuis plus de deux ans ». « Toutefois, a-t-il fait remarquer, la formule libanaise demeure malgré tout unique, et notre Constitution un modèle à imiter par les autres États sur la base de l'égalité civique et de la communauté culturelle » au sein d'un même pays.
« Paix et réconciliation sont au cœur de la culture et du message chrétiens, qui béatifient l'artisan de paix », a conclu le patriarche.



JTK

samedi 20 août 2016

Actualites maronites


Neemat Frem : « Le retour des maronites à leurs origines passe par Qannoubine »
Le président de la Fondation maronite a également salué le patriarche maronite, Béchara Raï, « qui œuvre pour la réanimation de la vie spirituelle en ...






L'Académie maronite finit sa session en beauté
Pour la quatrième année consécutive, la Fondation maronite dans le ... par une rencontre avec lepatriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, et une ...




jeudi 18 août 2016

Que peut faire la France pour les chrétiens d’Orient ?

Recueilli par Isabelle Demangeat, le 18/08/2016

Lors de sa visite au pape François, mercredi 17 août, François Hollande a souligné la proximité de vues entre Paris et le Saint-Siège sur les chrétiens d’Orient. « La France, comme protectrice des chrétiens d’Orient, sait qu’ils contribuent à l’équilibre régional », a-t-il ainsi souligné.
L’ANALYSE de Bernard Heyberger, historien spécialiste des chrétiens d’Orient, directeur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

► « Soutenir les associations qui s’engagent sur place »

Bernard Heyberger, historien spécialiste des chrétiens d’Orient, directeur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
« "La France, protectrice des chrétiens d’Orient" : c’est un vieux leitmotiv de la diplomatie française. C’est un effet de rhétorique qui a déjà une longue histoire. Ce thème est en effet apparu au milieu du XIXe siècle, notamment en lien avec les massacres du mont Liban et de Damas en 1860, à l’époque de l’alliance de Napoléon III avec l’Église catholique. Il a ensuite été repris peu avant l’affaire Dreyfus pour soutenir les Arméniens, au nom des droits de l’homme et pour faire valoir certains droits dans l’empire ottoman. La France a ainsi souvent justifié sa politique étrangère en invoquant la protection des chrétiens d’Orient.
Aujourd’hui, on n’en est plus à se partager les dépouilles de l’empire ottoman. Cette rhétorique est plutôt un message adressé à l’opinion sur l’identité française relevant de cette mission civilisatrice de la France, généreuse, protégeant les faibles… Mais à chaque fois que cette notion de protection des chrétiens d’Orient a été revendiquée, même récemment, elle s’est rarement accompagnée de faits concrets, et a souvent même été contre-productive. Il suffit de regarder les effets du Traité de Lausanne, après la guerre de 1914 qui a imposé aux Turcs un certain nombre de droits pour les minorités grecques arméniennes. Le gouvernement turc a pris cela comme une ingérence impérialiste dans ses affaires.
Ces interventions géopolitiques désignent alors très souvent les chrétiens comme des chevaux de Troie de l’Occident, comme des ennemis intérieurs. Ce risque perdure encore aujourd’hui, d’où l’importance, d’une part, de ne pas isoler le cas des chrétiens des autres, aussi bien en Irak qu’en Syrie où l’ensemble de la population est touché, d’autre part, de ne pas intervenir politiquement.
Pour autant, ne croyez pas que je pense qu’il ne faut pas agir : la solidarité concrète envers les associations, sur place, est très importante. Le gouvernement français doit soutenir ces associations, ces mouvements de solidarité qui s’expriment dans l’opinion en faveur des chrétiens, mais aussi pour les autres, Syriens et Irakiens. Peut-être faudrait-il aussi intervenir, par un soutien humanitaire et scolaire à travers des associations auprès des réfugiés au Liban ou en Jordanie. Et favoriser l’accueil des réfugiés en France, ce qui est aujourd’hui très compliqué, notamment d’un point de vue administratif. Certes, on pourrait dire que cela participe à la fuite des chrétiens, en Orient, mais il est clair que certains n’ont pas le choix : ils partent. »
Recueilli par Isabelle Demangeat


http://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Que-peut-faire-la-France-pour-les-chretiens-d-Orient-2016-08-18-1200783107

Les coptes égyptiens voient progresser les idées de Daech

http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Les-coptes-egyptiens-voient-progresser-les-idees-de-Daech-2016-08-18-1200782995





 La communauté copte de Haute-Égypte vit avec la menace grandissante de Daech, à mesure que les idées de l’organisation djihadiste se répandent dans la région.
Dans ce contexte tendu, une association chrétienne tente de venir en aide aux populations les plus isolées et démunies.
Un petit groupe de trois personnes se fraye un chemin dans les ruelles en terre battue de Fikryah. Chemises impeccables pour les messieurs, petite blouse et lunettes de soleil pour madame : leur allure détonne dans ce village situé à une dizaine de kilomètres au sud d’Al-Minya, où les familles s’entassent dans des taudis souvent réduits à une pièce.
Bénévoles pour l’association chrétienne « The Sheperd and the Mother of Light », Amir Ramzi, qui dirige les opérations ce jour-là, et ses deux associés rendent visite aux coptes de la commune.

« J’ai peur qu’on kidnappe mes enfants »

« On vient faire l’état des lieux de leurs besoins, souvent des médicaments ou un peu d’argent pour réparer des choses dans la maison, et on leur apporte un soutien psychologique et religieux. Nos efforts se concentrent particulièrement en Haute-Égypte car la population copte y est en grande précarité et parce qu’elle est plus qu’ailleurs victime de discriminations et de violences », explique Amir Ramzi, par ailleurs juge au Caire.
Ils arrivent dans une pièce carrelée en sous-sol, minuscule et sans fenêtre. C’est là que vivent la trentenaire Sohag, son mari, sa mère et leurs deux enfants qui accueillent le groupe. Le père, handicapé, ne travaille pas. Sohag refuse de chercher un emploi : « J’ai peur que l’on m’agresse si je sors seule ! », explique-t-elle.
À Fikryah, sa famille est l’une des rares à appartenir à la communauté copte, et elle ne se sent pas en sécurité : « J’ai peur qu’on kidnappe mes enfants ou qu’on nous chasse d’ici », pleure-t-elle.

« La région a une longue histoire avec les violences sectaires »

Amir Ramzi engage une prière pour communier avec ses hôtes, tandis que, dans le baraquement voisin, le Coran est poussé à fond sur la radio : « Ils le font exprès pour nous importuner », glisse Gigi, l’une des bénévoles.
Sohag et sa famille font partie des 35 à 40 % de chrétiens vivant dans le gouvernorat d’Al-Minya en Haute-Égypte, région dont la majorité musulmane est largement islamiste et régulièrement impliquée dans des violences sectaires depuis des décennies. Depuis la mi-mai, ces attaques ont connu une hausse inquiétante. Sept incidents très violents y ont été recensés : incendies volontaires, rixes et meurtres…
L’évêque Makarios d’Al-Minya, qui reçoit dans une grande paroisse cossue, rappelle que « la région a une longue histoire avec les violences sectaires. Elles sont généralement provoquées par des relations amoureuses entre chrétiens et musulmans ou par la suspicion de la communauté musulmane que des églises sont construites en secret dans des maisons ».

L’influence de Daech

« La plupart des musulmans sont des gens bons, insiste Brahim, un jeune paroissien aux côtés du religieux, austère sous son turban noir brillant. Mais les leaders fanatiques parviennent à réunir des foules importantes avec lesquelles les choses peuvent s’envenimer rapidement. »
En juillet, lorsque la fille d’un paroissien a été retrouvée gravement blessée par un homme se revendiquant de Daech au sud d’Assiout, les rangs chrétiens se sont affolés. « L’homme a dit : je suis de Daech, je vais vous juger comme Daech le fait », rapporte Eshak Ibrahim, chercheur spécialiste de la minorité copte à l’Egyptian Initiative for Personal Rights.
La revendication a d’autant plus inquiété qu’en février 2015 Daech en Libye avait décapité 21 coptes égyptiens, originaires d’Al-Our, près d’Al-Minya, assurant vouloir « exterminer l’église infidèle égyptienne ».

Des dérives extrémistes

Déjà massivement présent dans le Nord du Sinaï, Daech affirmait quelques mois plus tard être passé de l’autre côté du Nil, dans le désert occidental. « Les coptes redoutent de les voir s’implanter ici. Ils voient ce qui se passe chez nos voisins, leur vie n’est pas encore menacée, mais ils ont peur », reconnaît Eshak Ibrahim.
Ashraf Al Sharif, spécialiste des mouvements terroristes, se veut toutefois rassurant sur la menace que l’organisation fait peser sur les coptes : « Des éléments parviennent à entrer régulièrement en Égypte en passant par la frontière libyenne, mais ils n’ont pas de véritables positions de ce côté du pays », assure-t-il.
Mais plus que des combattants venus de Libye, c’est la propagation de l’idéologie de Daech au sein de la population musulmane, déjà séduite par les dérives extrémistes, qui est réelle. « Elle prend de l’ampleur chez beaucoup d’Égyptiens qui partagent leur vision, même si très peu le disent et sont actifs par peur des autorités. Mais les idées sont là », assure Eshak Ibrahim.

Les coptes veulent rester soudés derrière Mohamed Morsi

Il y a deux ans, une branche de Daech aurait tenté de se former à Assiout, sans que cela se confirme sur le terrain. « Les habitants sont coincés entre des mouvements proches de Daech et ceux qui ont plutôt une idéologie révolutionnaire islamiste, originaire de la nouvelle branche violente des Frères musulmans après la scission informelle du mouvement », note le spécialiste, qui met en garde contre les risques de confusion.
« Le pouvoir fait le maximum pour sécuriser la zone, particulièrement la frontière libyenne. Tout est mis en œuvre pour que Daech ne s’implante pas durablement dans le pays », rassure l’évêque Makarios.
Les coptes, important soutien de l’ex-maréchal Al Sissi, à l’origine du coup d’État qui a renversé le président islamiste Mohamed Morsi, veulent rester soudés derrière leur président. Quitte à s’approprier une propagande en contradiction avec leurs inquiétudes.
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repères

Les violences envers les chrétiens en Égypte

L’Égypte compte une population de 91 millions d’habitants, dont environ 8 % de chrétiens.
Al-Minya, située à 265 km au sud du Caire et à 145 km au nord d’Assouan, est l’un des départements les plus peuplés de chrétiens. Ils représentent de 35 à 40 % de la population copte du pays.
Après le coup d’État du 3 juillet 2013 durant lequel le maréchal Sissi a renversé le président islamiste Mohamed Morsi, la Haute-Égypte et Al-Minya avaient connu de nombreux meurtres, pillages, rixes et incendies d’églises et de biens appartenant à des chrétiens.
En 2016, dix incidents graves ont été recensés à Al-Minya. Et le 30 juin, date anniversaire des manifestations qui avaient poussé le maréchal Sissi à intervenir, le P. Rafael Moussa, prêtre de l’église d’Al-Arish (Nord du Sinaï), a été assassiné par la branche égyptienne de Daech.
Le Parlement égyptien examine en ce moment deux lois en faveur des chrétiens : un assouplissement de la législation sur la construction des églises (l’Égypte en compte 2 000, l’Église estime qu’il en faudrait le double) et la suppression de la mention de la religion sur les pièces d’identité.
Jenna Le Bras (correspondante, dans la Région d’Al-Minya, en Égypte)


Les coptes égyptiens voient progresser les idées de Daech

http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Les-coptes-egyptiens-voient-progresser-les-idees-de-Daech-2016-08-18-1200782995





 La communauté copte de Haute-Égypte vit avec la menace grandissante de Daech, à mesure que les idées de l’organisation djihadiste se répandent dans la région.
Dans ce contexte tendu, une association chrétienne tente de venir en aide aux populations les plus isolées et démunies.
Un petit groupe de trois personnes se fraye un chemin dans les ruelles en terre battue de Fikryah. Chemises impeccables pour les messieurs, petite blouse et lunettes de soleil pour madame : leur allure détonne dans ce village situé à une dizaine de kilomètres au sud d’Al-Minya, où les familles s’entassent dans des taudis souvent réduits à une pièce.
Bénévoles pour l’association chrétienne « The Sheperd and the Mother of Light », Amir Ramzi, qui dirige les opérations ce jour-là, et ses deux associés rendent visite aux coptes de la commune.

« J’ai peur qu’on kidnappe mes enfants »

« On vient faire l’état des lieux de leurs besoins, souvent des médicaments ou un peu d’argent pour réparer des choses dans la maison, et on leur apporte un soutien psychologique et religieux. Nos efforts se concentrent particulièrement en Haute-Égypte car la population copte y est en grande précarité et parce qu’elle est plus qu’ailleurs victime de discriminations et de violences », explique Amir Ramzi, par ailleurs juge au Caire.
Ils arrivent dans une pièce carrelée en sous-sol, minuscule et sans fenêtre. C’est là que vivent la trentenaire Sohag, son mari, sa mère et leurs deux enfants qui accueillent le groupe. Le père, handicapé, ne travaille pas. Sohag refuse de chercher un emploi : « J’ai peur que l’on m’agresse si je sors seule ! », explique-t-elle.
À Fikryah, sa famille est l’une des rares à appartenir à la communauté copte, et elle ne se sent pas en sécurité : « J’ai peur qu’on kidnappe mes enfants ou qu’on nous chasse d’ici », pleure-t-elle.

« La région a une longue histoire avec les violences sectaires »

Amir Ramzi engage une prière pour communier avec ses hôtes, tandis que, dans le baraquement voisin, le Coran est poussé à fond sur la radio : « Ils le font exprès pour nous importuner », glisse Gigi, l’une des bénévoles.
Sohag et sa famille font partie des 35 à 40 % de chrétiens vivant dans le gouvernorat d’Al-Minya en Haute-Égypte, région dont la majorité musulmane est largement islamiste et régulièrement impliquée dans des violences sectaires depuis des décennies. Depuis la mi-mai, ces attaques ont connu une hausse inquiétante. Sept incidents très violents y ont été recensés : incendies volontaires, rixes et meurtres…
L’évêque Makarios d’Al-Minya, qui reçoit dans une grande paroisse cossue, rappelle que « la région a une longue histoire avec les violences sectaires. Elles sont généralement provoquées par des relations amoureuses entre chrétiens et musulmans ou par la suspicion de la communauté musulmane que des églises sont construites en secret dans des maisons ».

L’influence de Daech

« La plupart des musulmans sont des gens bons, insiste Brahim, un jeune paroissien aux côtés du religieux, austère sous son turban noir brillant. Mais les leaders fanatiques parviennent à réunir des foules importantes avec lesquelles les choses peuvent s’envenimer rapidement. »
En juillet, lorsque la fille d’un paroissien a été retrouvée gravement blessée par un homme se revendiquant de Daech au sud d’Assiout, les rangs chrétiens se sont affolés. « L’homme a dit : je suis de Daech, je vais vous juger comme Daech le fait », rapporte Eshak Ibrahim, chercheur spécialiste de la minorité copte à l’Egyptian Initiative for Personal Rights.
La revendication a d’autant plus inquiété qu’en février 2015 Daech en Libye avait décapité 21 coptes égyptiens, originaires d’Al-Our, près d’Al-Minya, assurant vouloir « exterminer l’église infidèle égyptienne ».

Des dérives extrémistes

Déjà massivement présent dans le Nord du Sinaï, Daech affirmait quelques mois plus tard être passé de l’autre côté du Nil, dans le désert occidental. « Les coptes redoutent de les voir s’implanter ici. Ils voient ce qui se passe chez nos voisins, leur vie n’est pas encore menacée, mais ils ont peur », reconnaît Eshak Ibrahim.
Ashraf Al Sharif, spécialiste des mouvements terroristes, se veut toutefois rassurant sur la menace que l’organisation fait peser sur les coptes : « Des éléments parviennent à entrer régulièrement en Égypte en passant par la frontière libyenne, mais ils n’ont pas de véritables positions de ce côté du pays », assure-t-il.
Mais plus que des combattants venus de Libye, c’est la propagation de l’idéologie de Daech au sein de la population musulmane, déjà séduite par les dérives extrémistes, qui est réelle. « Elle prend de l’ampleur chez beaucoup d’Égyptiens qui partagent leur vision, même si très peu le disent et sont actifs par peur des autorités. Mais les idées sont là », assure Eshak Ibrahim.

Les coptes veulent rester soudés derrière Mohamed Morsi

Il y a deux ans, une branche de Daech aurait tenté de se former à Assiout, sans que cela se confirme sur le terrain. « Les habitants sont coincés entre des mouvements proches de Daech et ceux qui ont plutôt une idéologie révolutionnaire islamiste, originaire de la nouvelle branche violente des Frères musulmans après la scission informelle du mouvement », note le spécialiste, qui met en garde contre les risques de confusion.
« Le pouvoir fait le maximum pour sécuriser la zone, particulièrement la frontière libyenne. Tout est mis en œuvre pour que Daech ne s’implante pas durablement dans le pays », rassure l’évêque Makarios.
Les coptes, important soutien de l’ex-maréchal Al Sissi, à l’origine du coup d’État qui a renversé le président islamiste Mohamed Morsi, veulent rester soudés derrière leur président. Quitte à s’approprier une propagande en contradiction avec leurs inquiétudes.
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repères

Les violences envers les chrétiens en Égypte

L’Égypte compte une population de 91 millions d’habitants, dont environ 8 % de chrétiens.
Al-Minya, située à 265 km au sud du Caire et à 145 km au nord d’Assouan, est l’un des départements les plus peuplés de chrétiens. Ils représentent de 35 à 40 % de la population copte du pays.
Après le coup d’État du 3 juillet 2013 durant lequel le maréchal Sissi a renversé le président islamiste Mohamed Morsi, la Haute-Égypte et Al-Minya avaient connu de nombreux meurtres, pillages, rixes et incendies d’églises et de biens appartenant à des chrétiens.
En 2016, dix incidents graves ont été recensés à Al-Minya. Et le 30 juin, date anniversaire des manifestations qui avaient poussé le maréchal Sissi à intervenir, le P. Rafael Moussa, prêtre de l’église d’Al-Arish (Nord du Sinaï), a été assassiné par la branche égyptienne de Daech.
Le Parlement égyptien examine en ce moment deux lois en faveur des chrétiens : un assouplissement de la législation sur la construction des églises (l’Égypte en compte 2 000, l’Église estime qu’il en faudrait le double) et la suppression de la mention de la religion sur les pièces d’identité.
Jenna Le Bras (correspondante, dans la Région d’Al-Minya, en Égypte)