Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 27 février 2017

Une neuvième croisade avec un sabre nain

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Marine Le Pen a voulu faire un coup d'éclat tout à fait mesquin croyant être dans les bonnes grâces des Français qui sont chrétiens, voire croisésMarine Le Pen a voulu faire un coup d'éclat tout à fait mesquin croyant être dans les bonnes grâces des Français qui sont chrétiens, voire croisés
«Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête.» Paul (épître aux Corinthiens)
Marine Le Pen a créé un malaise lors de son déplacement au Liban pour peaufiner sa stature présidentiable à l'extérieur, quitte à créer la zizanie se prévalant de la stature de la fille aînée de l'Eglise pour honorer à travers les siècles, les promesses faites par Saint Louis à l'évêque Maroun. Lors d'un premier déplacement aux États-Unis, en novembre 2011, Marine Le Pen n'avait pas été reçue par Trump. Pour Benjamin Barthe et Olivier Faye du Monde, Marine Le Pen a enfin la possibilité de le faire: «Marine Le Pen va rencontrer publiquement un chef d'Etat étranger. Il n'est pas anodin que cette percée sur la scène internationale se fasse au pays du Cèdre. Le FN y dispose de nombreux relais dans la communauté chrétienne, des contacts hérités de la guerre civile (1975-1990). «Nous avons une tendresse particulière pour le Liban, et c'est réciproque, je pense», confie au Monde Jean-Marie Le Pen. Plusieurs responsables actuels du FN se sont impliqués - armes à la main ou pas - aux côtés des chrétiens durant le conflit inter-libanais, persuadés d'y défendre les valeurs de l'Occident contre «le terrorisme révolutionnaire islamique». L'expression est de Thibault de la Tocnaye, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et membre de la direction de campagne de Marine Le Pen. (...) Du temps de son exil en France, dans les années 1990, Michel Aoun, le champion de la cause chrétienne et du camp anti-syrien, a rencontré à plusieurs reprises Jean-Marie Le Pen. Elie Hatem, avocat organisateur du déplacement. proche de L'Action française assure avoir décroché pour «Marine» les rendez-vous avec Michel Aoun et Saâd Hariri, «un copain» qu'il aurait appelé directement à son bureau». (1)
Dans une déclaration à l'issue de l'entrevue qu'il a accordée à la présidente du parti d'extrême droite, le Premier ministre libanais Saâd Hariri a mis en garde la candidate d'extrême droite française contre tout «amalgame» entre l'islam et le terrorisme: «L'erreur la plus grave serait l'amalgame entre islam et musulmans d'une part, terrorisme d'autre part», a affirmé le chef du gouvernement libanais. «Les Libanais et les Arabes, comme la majorité du monde, considèrent la France comme la patrie des droits de l'homme et de l'Etat républicain qui ne fait aucune distinction ethnique, religieuse, ou de classe entre ses citoyens.»
Il est connu que ce type de visite est préparé bien à l'avance et la question du voile plus protocolaire et de marque de respect de l'Islam n'a pas posé de problème pour les architectes de la visite au Liban. Parmi eux l'avocat qui a préparé les rencontres et qui dit connaître Rafik Hariri le Premier ministre qui aurait demandé au grand mufti de recevoir la présidente du Front national qu'autre chose due. À l'arrivée de la présidente du Front national pour rencontrer cheikh Abdellatif Deriane, elle a refusé le foulard qui lui était tendu. L'entourage du mufti. Dar al-Fatwa, la plus haute autorité sunnite au Liban, présidée par le mufti, a ainsi déclaré dans un communiqué que «son bureau de presse avait informé la candidate à la présidentielle, par l'intermédiaire d'un de ses collaborateurs, de la nécessité de se couvrir la tête lors de sa rencontre avec son éminence (le mufti) selon le protocole de Dar al-Fatwa». L'institution sunnite a ajouté que «les responsables de Dar al-Fatwa ont été surpris par son refus de se conformer à cette règle bien connue». Elle exprime ses regrets «pour ce comportement inconvenant pour des réunions pareilles». Il est fort possible que Marine Le Pen ait voulu faire un coup d'éclat tout à fait mesquin croyant être dans les bonnes grâces des Français qui sont chrétiens, voire croisés comme elle à l'extérieur vis-à-vis de l'Islam et laïcs à l'intérieur. Ce geste non seulement ne l'honore pas, mais va lui aliéner certainement tous les Français qui ne mangent pas de ce pain-là, celui des guerres de religions à tout prix.
Pour Caroline Hayek la présidente du FN a assuré que la vocation de la France était de protéger les minorités chrétiennes au Moyen-Orient. Ses propos révèlent une vision erronée de la situation des chrétiens d'Orient, relève cette éditorialiste libanaise. Montjoie! Saint Denis! On se croirait revenu au temps où, à l'aune de la septième croisade, Saint Louis se proclamait le défenseur des chrétiens d'Orient, et plus précisément celui des maronites. Le 24 mai 1250, dans une charte adressée au patriarche maronite, Louis IX aurait déclaré que ´´pour nous et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner à vous et à tout votre peuple notre protection spéciale comme nous la donnons aux Français eux-mêmes´´. Une promesse que cherche à reprendre, à sa manière, Marine Le Pen, à l'occasion de sa visite au Liban.» (2).
La présidente du Front national a souligné, dans une interview à L'Orient-Le Jour, ´´le rôle absolument essentiel de la France dans la protection des chrétiens d'Orient´´, un ´´rôle historique qu'il n'est pas question d'abandonner´´, affirme Marine Le Pen, voulant s'inscrire dans la lignée de François Ier, mais bien plus encore de Napoléon III, venu à la rescousse des chrétiens du Levant lors des massacres de 1860. En 2015 déjà, Marine Le Pen, alors en visite au Caire, avait solennellement prévenu le pape copte Théodore II qu'elle ´´rendrait à la France sa vocation historique, sa mission protectrice des chrétiens d'Orient´´, si elle était élue.Si elle peut séduire les principaux concernés, sa rhétorique sur les chrétiens d'Orient ne manque toutefois pas d'être marquée par de nombreuses contradictions. C'est en tant que ´´fille aînée de l'Église´´ que la France a longtemps assumé le statut de défenseur des valeurs chrétiennes en terre d'Orient. Une image qui ne colle plus vraiment à l'identité française depuis plusieurs décennies déjà. Le chant des sirènes de la candidate d'extrême droite destiné aux chrétiens d'Orient entre en conflit avec l'ADN du discours du FN. Ce dernier prône le renforcement de l'unité de la Nation''». (2)

Les Libanais divisés
Les Libanais à des degrés divers ont été divisés sur les attendus de cette visite: «Interrogé à ce sujet par L'Orient- Le Jour, le journaliste Moustapha Hani Fahs, opposé de longue date au parti de Hassan Nasrallah, estime que «Marine Le Pen n'aurait pas dû se rendre au Liban qui ne peut pas supporter sa campagne». «Le pays du Cèdre s'oppose aux idées de la candidate française», dit-il notant, toutefois, qu'«il existe, au Liban, une sorte de «droite confessionnelle'' qui se réjouit du racisme de Mme Le Pen (...) À son tour, le coordinateur général des forces du 14 Mars, Farès Souhaid, préfère mettre l'accent sur les chrétiens du Liban en tant que modèle à suivre: «Les chrétiens libanais peuvent donner des leçons du vivre ensemble avec l'Autre, à l'heure où les Européens trouvent des difficultés à gérer des sociétés plurielles», dit-il à l'OLJ. Farès Souhaid ne cache pas, d'ailleurs, (son) «étonnement» quant à l'intérêt si particulier accordé au Liban et aux chrétiens de la région. «Cela est très douteux», souligne le coordinateur général du 14 Mars avant de poursuivre: «Nous estimons que tous ceux qui prétendent nous protéger se protègent eux-mêmes.» Selon lui, «Michel Aoun n'aurait pas dû recevoir Mme Le Pen». (3)
«La visite de la candidate du Front national au pays du Cèdre lit-on sur le quotidien «La Croix» achoppe sur sa position favorable au régime syrien, et se termine sur une polémique facile liée au port du voile. Lundi 20 février, lors de sa rencontre avec Sami Gemayel, leader et héritier des Kataeb, parti chrétien maronite des Phalanges, Marine Le Pen était pourtant en terrain favorable. En coulisse, le responsable de la politique économique du parti affiche ses liens avec le FN: «Moi, je préfère le père à la fille. Je suis aussi un intime de Thibaut de la Tocnaye», dit-il à propos du membre de la direction de campagne du FN, qui a combattu aux côtés de la milice chrétienne en 1983. Qu'importe, en rencontrant le président Michel Aoun et le Premier ministre Saâd Hariri, ce dernier qui n'a pas manqué de dénoncer «l'amalgame entre islam et terrorisme», Marine Le Pen a rempli son objectif: s'afficher pour la première fois aux côtés d'hommes d'État. Reste que sa tournée s'achève sur un refus, celui du mufti de la République de l'accueillir sans qu'elle ne soit voilée, «selon le protocole», comme lui avait précisé la veille un membre de Dar el-Fatwa. Une polémique qui aurait donc aisément pu être évitée, mais que n'a pas manqué d'instrumentaliser le parti d'extrême droite: «Un magnifique message de liberté et d'émancipation envoyé aux femmes de France et du monde», a immédiatement tweeté l'eurodéputé FN, Florian Philippot. «Je crois qu'il n'y a pas de lien plus fort que le lien du sang versé, et ensemble nous avons ce lien», renvoyant au soutien des soldats maronites au roi Saint Louis, à l'époque des Croisades.» (4)
Marine Le Pen oublie le pensons-nous, que ce sont des musulmans qui ont versé leur sang pour la France à leur corps défendant contre d'autres musulmans en Syrie en 1865. Il y aurait dans la montagne libanaise un cimetière «français» où il y aurait des tombes avec des noms bizarres pour les Libanais, des Ait...Ces soldats français musulmans étaient blancs de peau et avaient, pour certains, les yeux bleus. C'est dire que le sang versé pour la mère patrie, les Algériens, qui étaient de tous les théâtres d'opération français, en savent quelque chose.
On le voit, la vindicte est entière. Au lieu de prôner l'apaisement, on vient provoquer de paisibles Libanais qui ont toutes les peines du monde à vivre en paix du fait des interférences permanentes. On se souvient dans le même ordre comment des boutefeux de tout ordre éprouvent un malin plaisir à venir détricoter des équilibres subtils de coexistence pendant des centaines d'années entre des Arabes quelles que soient leurs religions. Après la dernière croisade qui s'est soldée par la débâcle des envahisseurs européens, Salah Eddine Al Ayoubbi avait confié les clés du Saint Sépulcre disputées par plusieurs rites chrétiens, à une famille musulmane et ceci depuis plus de huit siècles. C'est dans cet ordre qu'il faut replacer le déplacement de Marine Le Pen et avant elle les déplacements du pape Benoit XVI au Liban et avant lui Jean-Paul II. (6)
Pour rappel, en 1860 se produit une révolte de paysans maronites contre la domination des notables. Cette révolte suscite en réaction le massacre de chrétiens par les musulmans. Les troubles s'étendront jusqu'à Damas, où ils seront arrêtés par l'intervention de l'Emir Abdelkader. Cette tentative récurrente d'ingérence caractérisée, date depuis près de deux siècles dans les affaires arabes. A leur façon, deux Arabes chrétiens répondent. (6)
«Hayat al Huwik Atia, journaliste libanaise de confession maronite interpelle le pape lors de son voyage en Israël: «L'église d'Orient refuse d'être entraînée dans le processus de judaïsation de l'Occident chrétien. (...) Nous, l'Orient arabe chrétien, nous ne voulons pas de ce néo-christianisme judéo-chrétien et nous refusons que l'Occident chrétien utilise l'influence spirituelle occidentale des églises, catholiques et protestantes, pour implanter en Orient et particulièrement dans le monde arabo-chrétien l'idée ou l'influence de judaïsation. Votre Sainteté le pape, sachez que je suis une chrétienne arabe! (...) Par conséquent, cela ne m'empêche pas de vous rappeler ma fierté d'appartenir à cette terre arabe. Cette terre est le berceau de toutes les Religions et de toutes les Révélations monothéistes. (...) La deuxième raison est que c'est l'Occident qui agit depuis des décades contre le Monde arabe pour saper cette cohésion sociale et religieuse dans le Monde arabe. (..) En conséquence, Votre Sainteté, sachez que nous - Arabes chrétiens - ne sommes une minorité en aucune façon, tout simplement parce que nous étions des Arabes chrétiens avant l'Islam, et que nous sommes toujours des Arabes chrétiens après l'Islam. La seule protection que nous cherchons est comment nous protéger du plan occidental qui vise à nous déraciner de nos terres et à nous envoyer mendier notre pain et notre dignité sur les trottoirs de l'Occident.» (...) (7)
Pour sa part, le docteur Rafiq Khoury, prêtre palestinien du Patriarcat latin de Jérusalem, écrit «(...) les chrétiens font partie de l'identité de la terre et la terre fait partie de leur identité, avec leurs concitoyens musulmans. (...) L'arabité et la palestinité des chrétiens de Palestine sont des faits acquis, que nous recevons avec le lait de notre mère, comme on dit en arabe. Les relations islamo-chrétiennes en Orient en général et en Palestine en particulier, s'inscrivent dans une longue histoire, qui a à son actif treize siècles de communauté de vie, où nous avons partagé «le pain et le sel», comme on dit en arabe aussi.» (8
)
L'ingérence permanente de l'Occident
Les ingérences continuelles contribuent à créer cette tension permanente qui n'existait pas avant. Il est à craindre qu'une Eglise conquérante et un Occident dévastateur vont achever de détruire des ´´équilibres´´ culturels et religieux´´ que les sociétés du Moyen-Orient ont mis des siècles à sédimenter. A sa façon et comme Saint Louis, Sainte Marine Le Pen est venue porter la bonne parole à ses ouailles avec un sabre nain. Ne comprenant pas que la symbolique du voile est avant tout une question de civisme. C'est à sa demande que le mufti du Liban a consenti à la recevoir. Cette impolitesse facile ne prouve rien si ce n'est que l'extrême droite revancharde est fidèle à sa croisade. Marine Le Pen oublie qu'elle est en présence d'Arabes, que le Christ est un Sémite, qu'il n'a pas les yeux bleus et les cheveux blonds.
Elle oublie aussi qu'en tant que candidate à la magistrature suprême elle devrait prôner l'apaisement. Elle vient et elle consacre presque la totalité de son temps à s'entretenir avec des personnalités chrétiennes. Où est l'équilibre qui devrait être son credo? De plus, quand il s'agit de ne pas froisser les Français de confession chrétienne ou juive, elle est prête à faire des concessions sur la possibilité d'accepter des binationaux. Plus loin encore, si la croix ou la Kippa est petite, ces signes ne sont pas concernés par l'interdiction des signes ostentatoires. Reste une religion à qui s'appliqueront les oukases de Sainte Marine, l'interdiction de la double nationalité et le signe ostentatoire... Voilà une future présidente que nous risquons d'avoir comme voisine. Sombres Jours en perspective.

1. 1°http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/02/18/au-liban-marine-le-pen-se-cherche-une-stature_5081646_4854003.html#7042ejfGwY3eFQYu.99
2.Http://www.courrierinternational.com/article/vu-du-liban-chretiens-dorient-marine-le-pen-est-restee-au-temps-des-croisades
3.https://www.lorientlejour.com/article/1036318/visite-de-le-pen-les-libanais-divises.html
4.http://www.la-croix.com/Religion/Laicite/Au-Liban-Marine-Le-Pen-tente-rallier-chretiens-2017-02-21-1200826473
5.http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/160472-%20les-chretiens-d-orient-veulent-rester-arabes.html
6. Chems Eddine Chitour http://sos-crise.over-blog.com/article-la-tragedie-des-chretiens-d-orient-la-responsabilite-de-l-occident-105580495.html
7. Hayat al Huwik Atia: Lettre ouverte http:// liberation-opprimes.net/ 24 mai 2009
8. Rafiq Khoury: Palestine http:// www.gric.asso.fr/spip.php?ar... 30.04.2009
Le patriarche maronite dénonce la gestion officielle des affaires publiques et les dysfonctionnements endémiques.
OLJ

27/02/2017 Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a pressé les hommes politiques d'être à l'écoute des besoins de la population, dans l'homélie qu'il a prononcée hier durant la messe célébrée à Bkerké.
S'exprimant devant une foule nombreuse et plusieurs officiels venus participer à l'office divin qui marque le début du carême, Mgr Raï a évoqué la parabole des Noces de Cana au cours desquelles le Christ avait transformé l'eau en vin, « opérant ainsi une double action : il a accordé le bonheur là où il s'est trouvé et a transformé un objet ordinaire en quelque chose de beau et de qualité ». « Partant de cette image, j'aimerais lancer un appel aux responsables politiques, pour leur demander de rendre la joie au peuple grâce à leur activité législative, exécutive, administrative et judiciaire afin de le sortir ainsi de son inquiétude, des tensions et de l'injustice auxquelles il est soumis et d'alléger ses besoins », a affirmé le patriarche, estimant « inadmissible que la population poursuive ses manifestations et ses grèves qui sont au final préjudiciables pour tous, mais auxquelles elle a recours afin de réclamer des droits que les responsables sont censés assurer ».
« Il est temps d'en finir avec cette laideur », a martelé Mgr Raï, qui s'en est pris vivement à la gestion officielle des affaires publiques, en considérant comme une « horreur » une série de dysfonctionnements endémiques, dont le blocage au niveau de l'élaboration d'une nouvelle loi électorale.
« Négliger ses obligations, ne pas écouter les cris du peuple, la corruption, les pots-de-vin, le détournement des fonds publics, le gaspillage et la contrebande sont tous une horreur, au même titre que l'absence de contrôle au niveau des finances publiques et des recettes du Trésor, qui poussent aujourd'hui (les autorités) à imposer au peuple davantage d'impôts et de taxes dans la cadre du nouveau budget, notamment pour financer la grille des salaires » dans le secteur public, a-t-il dit.
« Ne pas élaborer une nouvelle loi électorale est également une horreur », a asséné encore le patriarche en relevant l'incapacité des hommes politiques à s'entendre sur une nouvelle formule électorale « après douze ans d'examen et en dépit des mesures prises aux niveaux personnel et sectaire ». « Tyranniser les gens dans les administrations publiques, leur faire perdre le temps et mettre leurs nerfs à rude épreuve, comme c'est le cas par exemple lors du contrôle mécanique des véhicules est une horreur », a poursuivi le chef de l'Église maronite, qui a par ailleurs annoncé le lancement de la campagne de collecte de fonds de Caritas, à l'occasion du carême et énuméré toutes les activités sociales menées par cet organisme qui dépend de l'Église catholique.
https://www.lorientlejour.com/article/1037475/-ne-pas-elaborer-une-nouvelle-loi-electorale-est-une-horreur-lance-rai-aux-responsables.html

dimanche 26 février 2017

Raï pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des « composantes » du pays - L'Orient-Le Jour

Raï pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des « composantes » du pays - L'Orient-Le Jour

Raï pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des « composantes » du pays

Le chef de l'Église maronite exhorte le chef de l'État à lutter contre le gaspillage et à maîtriser les dépenses publiques.
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, s'est prononcé hier pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des différentes « composantes » du pays, ce que certains ont interprété comme un appui à une loi combinant majoritaire et proportionnelle.Reçu par le président Aoun à Baabda, le patriarche a plaidé pour « une loi électorale qui garantisse à l'électeur que sa voix fait la différence et lui permette de demander des comptes aux députés, de sorte que le parlementaire qui le représente ne lui soit pas imposé, et la possibilité pour toutes les composantes de la nation d'être représentées à la Chambre ».
Aux journalistes présents qui cherchaient à en savoir plus sur la nature de la loi électorale qui a la faveur du siège patriarcal, le chef de l'Église maronite a répondu, à sa sortie du palais, que « les aspects techniques de la loi électorale relèvent des députés » . « Il n'en a pas été question dans mon entretien avec le président. Tout ce qui nous importe, c'est que l'électeur ait conscience que sa voix compte, qu'elle fait la différence », a-t-il ajouté.
Le chef de l'Église maronite a par ailleurs appelé les Libanais « à la solidarité et au sens de l'unité », et « à apporter leur appui au processus républicain sous la conduite du chef de l'État ». Le patriarche a affirmé avoir apprécié « les remarquables résultats à l'échelle nationale » des visites officielles accomplies par le président à l'étranger, visites qui permettront au Liban « de retrouver progressivement sa place dans la grande communauté arabe et internationale ».
La lutte contre la corruption
À l'occasion, Mgr Raï a réitéré son appui aux efforts officiels pour « lutter contre la corruption et maîtriser les dépenses publiques », ainsi qu'aux efforts pour permettre au budget 2017 et à l'échelle des traitements et salaires « de faire leur chemin ».
« Hélas, a-t-il dit, le président sait mieux que quiconque l'ampleur que revêt le gaspillage des biens publics, un phénomène qui ne peut absolument pas se poursuivre. »
Enfin, le patriarche maronite a annoncé qu'il s'est rendu à Baabda pour prendre congé du chef de l'État, avant le voyage qu'il doit effectuer au Caire, où il assistera à un congrès organisé par l'institution al-Azhar sur « Les libertés, la citoyenneté, la complémentarité et la diversité ». Ce congrès s'étalera sur deux jours (28 février et 2 mars), précise-t-on, et un grand nombre de personnalités musulmanes et chrétiennes y participeront. Le Liban y sera présent à travers les patriarches Béchara Raï et Grégoire III, Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, l'ancien chef d'État Amine Gemayel et les deux coprésidents du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, Harès Chéhab et Mohammad Sammak. Le président Aoun a été officiellement invité à y assister par le grand imam d'al-Azhar, Ahmad el-Tayyeb, en sa qualité de seul président chrétien du monde arabe.
Sur un autre plan, le patriarcat maronite a fait paraître hier le message traditionnel précédant le grand carême, qui commence lundi. Il y rappelle les lignes directrices qui doivent présider à l'exercice du jeûne de sept semaines qui précède la fête de Pâques.


Envoyé de mon iPhone JTK 

samedi 25 février 2017

Le Vatican et al-Azhar veulent « protéger les jeunes de l’extrémisme »

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Mis à jour le 24/02/2017 à 16h50

Pendant deux jours, le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux du Vatican et la commission du dialogue d’al-Azhar se sont réunis au Caire pour un séminaire sur « la lutte contre le fanatisme, l’extrémisme et la violence au nom de la religion ».
L’occasion de renouer des liens distendus et d’exposer une volonté de collaboration face au terrorisme.

Comment s’est déroulé le séminaire de travail ?

Dans une ambiance constructive, se félicitent les participants. Mercredi 22 et jeudi, dans une salle de conférence de la « macheikha », le siège du grand imam d’Al Azhar, deux délégations de quinze membres - l’une catholique, l’autre musulmane - ont planché sur « la lutte contre le fanatisme, l’extrémisme et la violence au nom de la religion ». Conférences et discussions se sont succédé, jusqu’à la présentation, jeudi après-midi, d’une déclaration commune.
« Ce type de rencontres n’a pas vocation à débattre de nos dogmes, qui sont différents. Nous étions là pour partager nos points communs - nous en avons beaucoup - et trouver la manière de les associer », a fait valoir Abdel Rahman Moussa, le conseiller du grand imam pour les affaires étrangères, conscient de l’« urgence à dialoguer dans le contexte actuel »« Si nous arrivons à établir la paix entre responsables religieux, il nous sera plus facile de la transmettre aux fidèles de nos religions. »
« Un rendez-vous comme celui-ci est un cadeau pour l’humanité. Car quand nous nous divisons, c’est une faveur que nous faisons à l’extrémisme », a rappelé de son côté le cardinal Jean-Louis Tauran, préfet du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, en soulignant le climat de « liberté » et de « respect » dans lequel se sont déroulés les échanges. Des échanges « en adéquation avec les préoccupations du pape François, « qui a fait du dialogue entre les religions une priorité de son pontificat », a-t-il fait valoir.

Quel contexte ?

Cette rencontre intervenait après un long silence entre al-Azhar et le Vatican. A la suite de l’attentat qui avait coûté la vie à 21 coptes dans une église d’Alexandrie fin 2010, l’appel de Benoît XVI à « l’engagement concret et constant des responsables des nations »pour faire cesser ces violences avait irrité l’institution sunnite.
Ce n’est qu’à partir de l’élection du pape François en mars 2013, et une première rencontre l’année dernière, que les relations se sont détendues, permettant une reprise officielle des échanges. Melkite, curé d’une paroisse du Caire et membre de la délégation catholique, le P. Rafic Greiche ne cache pas sa satisfaction. « C’est bien que nous nous parlions sur des sujets importants, comme le terrorisme. »
Aujourd’hui, les attentes des deux parties divergent toutefois sur le fond : quand le Vatican souhaiterait effectuer un travail théologique approfondi avec des consultations régulières, al-Azhar - au cœur de polémiques avec le président al-Sissi face à son refus de moderniser le discours religieux islamique - fait un calcul plus politique. « La priorité d’al-Azhar est d’abord de corriger l’image de l’islam. Si on discute avec eux, c’est justement pour que ce ne soit pas uniquement une façade, qu’al-Azhar prenne connaissance de la position de l’Eglise et qu’on puisse trouver un terrain commun pour dialoguer », commente un membre de la commission.

Quelles conclusions ?

La responsabilité des deux institutions dans la lutte contre l’extrémisme a été clairement mentionnée. « Les responsables religieux doivent avoir le courage d’exprimer leur rejet de la violence commise au nom de la religion », a affirmé le cardinal Tauran, en rappelant - dans un message à peine voilé - que « les fanatiques et les extrémistes sont la principale cause de la mauvaise opinion que l’on se fait des religions ».
Plusieurs recommandations figurent dans la déclaration finale, pour « traiter les causes de l’extrémisme avant leurs conséquences - le terrorisme » -, en resserrant les liens entre les religions et en dialoguant de manière plus régulière et soutenue. L’éducation est une autre priorité, notamment pour « apprendre à mieux enseigner les notions d’ouverture d’esprit, d’amour et de dialogue à notre jeunesse », selon les mots du cardinal Jean-Louis Tauran. Enfin, d’autres mesures sont envisagées pour « protéger nos fidèles et notamment la jeunesse des idées négatives », comme la fermeture des chaines de télévision et sites internet propageant des idées extrémistes.
De belles ambitions désormais à traduire dans la réalité. « Ce n’est que le début d’une longue série de réunions de ce type », concède Abdel Rahman Moussa. Les deux institutions ont convenu de se retrouver dans un an pour poursuivre le dialogue, au Vatican cette fois. Il s’est murmuré dans les couloirs de la « macheikha » que le pape - invité à la fois par l’Eglise copte catholique et par le grand imam Ahmed al-Tayeb - pourrait venir prochainement en Egypte.
Jenna Le Bras


http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Le-Vatican-Azhar-veulent-proteger-jeunes-lextremisme-2017-02-24-1200827324?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20170224&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=593705&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06

EGYPTE - Nouveau meurtre d’un chrétien copte dans le Sinaï septentriona


 
Al Arish (Agence Fides) – Un copte d'une quarantaine d'année a été retrouvé mort, victime d'une balle dans la nuque, dans la ville égyptienne d'al-Arish, chef-lieu du Sinaï septentrional, au cours de la journée du 23 février. Le corps a été retrouvé à l'intérieur de son habitation qui avait été incendiée. Il s'agit du troisième chrétien copte tué à al Arish au cours de ces dernières 48 heures et du septième assassiné dans la péninsule du Sinaï au cours de ces deux dernières semaines. Un copte de 65 ans et son fils de 45 ans ont été retrouvés à al Arish à l'aube du 22 février. Le 12 février dernier en revanche des tueurs masqués en motocyclette avaient tué un vétérinaire chrétien alors qu'il était au volant de sa voiture, toujours à al-Arish, où à la fin du mois de janvier, avait été assassiné également un autre chrétien de 35 ans. Au cours de ces derniers jours, lorsque la vague de meurtres de chrétiens dans le Sinaï avait déjà débuté, des soi-disant affiliés égyptiens au prétendu « Etat islamique » avaient diffusé un message vidéo dans lequel ils revendiquaient une nouvelle campagne de violences contre les coptes, qualifiés par les djihadistes de « proie préférée ». Le message en question exaltait la figure d'Abu Abdullah al-Masri, le jeune auteur de l'attentat suicide du 11 novembre qui avait provoqué 29 morts dans l'église de Botrosiya, à l'intérieur du complexe d'édifices ecclésiastiques adjacents à la Cathédrale copte orthodoxe du Caire. (GV) (Agence Fides 24/02/2017)

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Au Sinaï, "les chrétiens sont visés d'une manière atroce" - L'Orient-Le Jour

Au Sinaï, "les chrétiens sont visés d'une manière atroce" - L'Orient-Le Jour

Au Sinaï, "les chrétiens sont visés d'une manière atroce"

Un Christ en croix le 17 décembre 2016 pendant une veillée de prière dans l'église copte Saint-Pierre et Saint-Paul au Caire, à la mémoire des 28 personnes tuées quelques jours plus tôt dans un attentat. AFP/KHALED DESOUKI

Des dizaines d'Egyptiens chrétiens ont fui la péninsule du Sinaï après une série d'attaques ayant coûté la vie à trois Coptes dans cette région où sévit le groupe Etat islamique (EI), ont indiqué vendredi des responsables de l'Eglise.

Environ 250 chrétiens ont trouvé refuge dans l'église évangélique de la ville d'Ismaïlya près du canal de Suez (est), a indiqué à l'AFP le diacre et administrateur de l'église Nabil Choukrallah. "Ils ont fui avec leurs enfants. C'est une situation très difficile, nous nous attendons à en recevoir encore 50 à 60 de plus", a-t-il ajouté.

Des familles entières sont rassemblées dans la cour de l'église avec leurs effets personnels et des couvertures. La peur se lit encore dans les regards de certains.
"Nous avons commencé à avoir peur de nos propres ombres. Nous craignions d'être suivis et abattus d'une balle dans le dos. Les chrétiens sont visés d'une manière atroce", confie un homme souhaitant garder l'anonymat.
"Certaines personnes sont même effrayées à l'idée d'ouvrir leur porte pour sortir acheter de la nourriture", poursuit-il.

Oum Mina, mère de cinq enfants, dit que le danger était tel que son mari a dû arrêter de travailler. "Ce n'est pas juste", lâche-t-elle, éclatant en sanglots.
Le groupe EI, qui est très actif dans le Sinaï, a publié dimanche une vidéo dans laquelle il promet de prendre pour cible les membres de la communauté chrétienne.

Les Coptes, qui constituent 10% des 92 millions d'Egyptiens, avaient déjà par le passé été ciblés dans le Sinaï, région en proie à une insurrection jihadiste, mais ces attaques ont augmenté depuis la diffusion de la vidéo.
Les Coptes se disent aussi victimes de discriminations dans tout le pays de la part des autorités et de la majorité musulmane.

Jeudi, un chrétien égyptien a été tué et sa maison incendiée dans la ville d'al-Arich dans le nord de la péninsule du Sinaï, ont indiqué des responsables de la sécurité et des urgences évoquant l'hypothèse d'une attaque jihadiste. Et mercredi, le corps criblé de balles d'un chrétien d'une soixantaine d'années et celui de son fils brûlé vif avaient été retrouvés derrière une école d'al-Arich.

Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, le nord du Sinaï est le théâtre d'attentats meurtriers perpétrés par les jihadistes et visant principalement la police et les militaires.
En décembre, l'EI avait revendiqué un attentat suicide contre une église copte orthodoxe du Caire qui avait fait 29 morts.

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vendredi 24 février 2017

Vu du Liban. Chrétiens d’Orient : Marine Le Pen est restée au temps des croisades | Courrier international

Vu du Liban. Chrétiens d'Orient : Marine Le Pen est restée au temps des croisades | Courrier international

Vu du Liban. Chrétiens d'Orient : Marine Le Pen est restée au temps des croisades

Montjoie ! Saint Denis ! On se croirait revenu au temps où, à l'aune de la septième croisade, Saint Louis se proclamait le défenseur des chrétiens d'Orient, et plus précisément celui des maronites. Le 24 mai 1250, dans une charte adressée au patriarche maronite, Louis IX aurait déclaré que "pour nous et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner à vous et à tout votre peuple notre protection spéciale comme nous la donnons aux Français eux-mêmes". Une promesse que cherche à reprendre, à sa manière, Marine Le Pen, à l'occasion de sa visite au Liban.

La présidente du Front national et candidate à la présidentielle a souligné, dans une interview à L'Orient-Le Jour, "le rôle absolument essentiel de la France dans la protection des chrétiens d'Orient", un "rôle historique qu'il n'est pas question d'abandonner". Une responsabilité que la France aurait délaissée sous le mandat de Nicolas Sarkozy, juge Mme Le Pen, qui ne rate pas l'occasion de critiquer l'ancien président français qui, selon elle, "n'a rien compris aux aspirations (des chrétiens d'Orient) en leur proposant de 'venir se réfugier en Europe'". "Mon combat est que les chrétiens restent dans leur pays", affirme Marine Le Pen, voulant s'inscrire dans la lignée de François Ier, mais bien plus encore de Napoléon III, venu à la rescousse des chrétiens du Levant lors des massacres de 1860. En 2015 déjà, Marine Le Pen, alors en visite au Caire, avait solennellement prévenu le pape copte Théodore II qu'elle "rendrait à la France sa vocation historique, sa mission protectrice des chrétiens d'Orient", si elle était élue.

Un discours communautariste

Si elle peut séduire les principaux concernés, sa rhétorique sur les chrétiens d'Orient ne manque toutefois pas d'être marquée par de nombreuses contradictions. C'est en tant que "fille aînée de l'Église" que la France a longtemps assumé le statut de défenseur des valeurs chrétiennes en terre d'Orient. Une image qui ne colle plus vraiment à l'identité française depuis plusieurs décennies déjà.

Si Mme Le Pen reconnaît les "racines chrétiennes" de son pays, elle tend d'ailleurs à surtout mettre en avant la laïcité, affirmant ne pas avoir de "vision de communauté". Comment donc assumer à la fois la laïcité dans son propre pays, tout en se voulant défenseur d'une minorité à l'étranger ? Le président Vladimir Poutine, qui surfe sur le même credo, assume, pour sa part, totalement la chrétienté de la Russie et son rôle sans équivoque de protecteur des chrétiens d'Orient. Cette vocation a notamment nourri l'argumentaire politique du président russe, lorsque Moscou est intervenu militairement en Syrie en septembre 2015, affichant son soutien inconditionnel au régime de Bachar El-Assad. Partir à la rescousse des chrétiens sert à légitimer son intervention en lui conférant une dimension religieuse. Difficile d'imaginer le pape François dire à Marine Le Pen que "(sa) présidence est un miracle", comme l'avait déclaré le patriarche Kirill à Vladimir Poutine en 2013.

Le chant des sirènes de la candidate d'extrême droite destiné aux chrétiens d'Orient entre en conflit avec l'ADN du discours du FN. Ce dernier prône le renforcement de "l'unité de la nation par la promotion du roman national" et en appelle au patriotisme comme "antidote contre les conflits". Tout le contraire d'une politique qui vise à aider particulièrement une communauté au détriment de toutes les autres. Un discours communautariste, en somme, pour une femme politique qui ne cesse pourtant d'en dénoncer l'essor en France.

Elle cautionne une dictature

Troisième contradiction du discours lepéniste sur les chrétiens d'Orient : Marine Le Pen considère que le président syrien Bachar El-Assad est un rempart contre les islamistes et seul protecteur des minorités qui composent son pays. "Les chrétiens d'Orient ne sont pas persécutés par Bachar el-Assad : ils fuient Daech", twittait-t-elle en septembre 2016. Si une partie importante des chrétiens syriens ne souhaitent pas le départ du président syrien et craignent la prise du pouvoir par les islamistes, le clan Assad n'a pour autant jamais fait de la protection des chrétiens une ligne fondamentale de sa politique. Peu importe qu'ils soient chrétiens, druzes ou musulmans, les Assad ont éliminé toute forme d'opposition politique, en Syrie comme au Liban, durant plusieurs décennies.

La répression exercée par Damas n'a jamais fait de distinguo confessionnel, si ce n'est pour alimenter les tensions entre les communautés. Les représentants du clergé syrien sont persuadés, aujourd'hui encore, d'avoir fait le choix de la raison en soutenant Bachar el-Assad, plutôt que de se ranger du côté des opprimés. Les Syriens chrétiens restés au pays – certains n'ont pas d'autre choix – sont tolérés à condition qu'ils se soumettent au régime : c'est en tant qu'otages d'une dictature, qui instrumentalise les islamistes pour justifier son maintien au pouvoir, que Marine Le Pen semble souhaiter que les chrétiens d'Orient restent sur leur terre.

La présidente du Front national a raison de vouloir endiguer l'exode des chrétiens d'Orient. Rien qu'en Irak, plus de la moitié des chrétiens du pays ont fui depuis l'intervention américaine en 2003. Mais sa stratégie n'est certainement pas la meilleure. C'est un message qui défend la démocratie, la pluralité et le vivre-ensemble que les chrétiens d'Orient ont aujourd'hui besoin d'entendre. Un message qui ne fait aucune concession ni à l'islamisme radical ni aux dictatures sanguinaires, qui se nourrissent l'un de l'autre.

Caroline Hayek

Longtemps le quotidien francophone de Beyrouth, né en 1970 d'une fusion entre L'Orient et Le Jour, a été la parfaite illustration du "Liban de papa" francophone et chrétien que la guerre civile allait tourner en dérision. Le départ [...] Lire la suite



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mercredi 22 février 2017

Egypte: Al-Azhar et le Vatican unis contre l’extrêmisme religieux – ZENIT – Francais

Egypte: Al-Azhar et le Vatican unis contre l'extrêmisme religieux – ZENIT – Francais

Egypte: Al-Azhar et le Vatican unis contre l'extrêmisme religieux – ZENIT – Francais

Une délégation du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux sera au Caire (Egypte) les 22 et 23 février 2017, pour participer à un séminaire conjoint auprès de l'Université d'Al-Azhar, a annoncé le dicastère la veille. Le dialogue se poursuit entre le Saint-Siège et la plus haute autorité de l'islam sunnite, qui souhaitent lutter côte à côte contre le fanatisme et l'extrémisme religieux.

La délégation vaticane sera composée du cardinal Jean-Louis Tauran, président du dicastère, du secrétaire Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot et du p. Khaled Akasheh, chef de bureau pour l'islam. Mgr Bruno Musarò, nonce apostolique en Egypte, sera également présent.

Le séminaire conjoint aura pour thème « Le rôle d'Al-Azhar et du Vatican pour combattre le phénomène du fanatisme, de l'extrémisme et de la violence au nom de la religion » (The role of al-Azhar al-Sharif and of the Vatican in countering the phenomena of fanaticism, extremism and violence in the name of religion).

Après la rencontre entre le pape François et le grand imam Ahmed el-Tayeb, première visite d'un imam d'Al-Azhar au Vatican, le 23 mai 2016, Mgr Ayuso Guixot s'est rendu plusieurs fois au Caire, marquant une reprise du dialogue bilatéral après une interruption de plus de cinq ans.

Lors de ces échanges récents, le « numéro 2 » du dicastère pour le dialogue interreligieux a noté un « grand désir » de s'opposer ensemble à « l'exploitation de la religion » et de combattre « tout type de fanatisme religieux (…), source de haine, de violence et de terrorisme ». Il s'agit pour musulmans et chrétiens, a-t-il souligné, de promouvoir « les valeurs positives de la religion » afin de dépasser la crise actuelle.

La rencontre aura lieu à la veille de l'anniversaire de la visite du pape Jean-Paul II à Al-Azhar, le 24 février 2000.

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Au Liban, Marine Le Pen nuance sa position sur la suppression de la double nationalité

Au Liban, Marine Le Pen nuance sa position sur la suppression de la double nationalité

Au Liban, Marine Le Pen nuance sa position sur la suppression de la double nationalité

Au fil d'un long entretien accordé au journal libanais L'Orient-Le Jour, Marine Le Pen a été interrogée sur l'un de ses 144 engagements présidentiels qui, selon le journaliste chargé de l'interview, «fait beaucoup de bruit» au Liban. En ligne de mire: la suppression de la double nationalité extra-européenne qui obligerait des «dizaines de milliers de Franco-Libanais» à choisir entre leurs nationalités. Dans sa réponse, la présidente du Front national a expliqué que des «accords bilatéraux» étaient envisageables «avec un certain nombre de pays». «Rien ne l'interdit. Je n'ai pas une vision braquée là-dessus...» a indiqué Marine Le Pen. Interrogée sur les critères qui pourraient être associés à ces «exceptions éventuelles», la candidate frontiste a répondu qu'il n'y aurait pas de «considérations religieuses».

Dans son projet initial, au chapitre consacré à la fin de «l'immigration incontrôlée», la vingt-septième proposition portant sur la «suppression du droit du sol» avait posé le sujet en ces termes: «L'acquisition de la nationalité française sera possible uniquement par la filiation ou la naturalisation dont les conditions seront par ailleurs plus exigeantes. Supprimer la double nationalité extra-européenne.» Les dernières déclarations de Marine Le Pen au Liban sont donc plus nuancées. «Cela étant, je rappelle que par principe je pense qu'on ne peut avoir en réalité qu'une seule nationalité, qu'une seule sujétion, parce qu'on a une nation», nuance cependant la candidate dans son interview. Selon elle, si les Libanais sont «si attachés» à la double nationalité avec la France, c'est parce qu'ils «craignent toujours le retour à la guerre».



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Marine Le Pen : Il pourrait y avoir des exceptions à la suppression de la double nationalité - Propos recueillis par Cyrille NÊME, Sandra NOUJEIM et Anthony SAMRANI - L'Orient-Le Jour

Marine Le Pen : Il pourrait y avoir des exceptions à la suppression de la double nationalité - Propos recueillis par Cyrille NÊME, Sandra NOUJEIM et Anthony SAMRANI - L'Orient-Le Jour

Marine Le Pen : Il pourrait y avoir des exceptions à la suppression de la double nationalité

Dans un entretien accordé dimanche à « L'Orient-Le Jour », la présidente du Front national et candidate à l'élection présidentielle française, Marine Le Pen, a adopté une position équivoque concernant son projet – qui intéresse des milliers de Libanais – portant sur la suppression de la double nationalité. Elle a en outre fait fi du ressentiment d'une grande partie des Libanais à l'égard du régime Assad – du fait des trente ans d'occupation et des assassinats de 2005 – en réaffirmant son appui à Bachar el-Assad.

C'est la première fois que vous rencontrez un chef d'État en exercice dans le cadre d'un déplacement à l'étranger. Pourquoi cela a été cette fois possible au Liban et pas ailleurs ?

D'abord je pense que mon mouvement est aujourd'hui le premier parti de France. Nous avons une ancienne amitié avec le Liban et à l'occasion de l'élection du président Aoun, il m'est apparu nécessaire de faire ce voyage pour rencontrer le chef de l'État au Liban.
Je crois que le Liban et la France ont un lien particulier, qui s'est distendu ces dernières années et que j'entends renforcer de manière importante. D'abord, autour de la francophonie, qui est notre bien commun et une autoroute culturelle et économique qu'il nous faut rouvrir.
Ensuite, autour d'une vision géopolitique, puisque la France n'est plus et doit redevenir une grande puissance facteur d'équilibre, notamment entre les États-Unis et la Russie ; et que le Liban est lui-même un pays facteur d'équilibre, tant par son histoire que par sa capacité à permettre à chacune des religions d'avoir sa place dans le processus de gestion du pays. Cela a été rendu possible par l'attachement fondamental des Libanais au Liban, qui prévaut sur l'identité religieuse. En cela, je crois que c'est un modèle qu'il serait peut-être bon d'exporter. Un modèle de patriotisme pour lequel nous plaidons depuis des années et qui est tout le contraire d'une démarche communautariste de type anglo-saxon, dont le summum est la Grande-Bretagne qui a autorisé des tribunaux islamiques à régir les divorces entre Britanniques.

Justement, au Liban, le droit des personnes et de la famille, comme le système politique, sont régis par les communautés. Est-ce ce modèle que vous voulez « exporter » ?
Quand je dis exporter, cela ne veut pas dire que je veux exporter le modèle libanais en France. Chaque pays a son histoire et je ne cherche pas non plus à imposer le modèle français car la laïcité est un concept que bien souvent les autres pays ont du mal à percevoir. Mais je crois que ce qui nous relie, c'est l'attachement au patriotisme comme un antidote contre les conflits et que c'est un modèle qui, dans la région, permettrait de préserver l'intégralité des religions et des minorités qui, aujourd'hui, sont fortement attaquées.

Vous ne voulez pas de ce modèle communautariste pour la France mais vous considérez qu'il est bon pour le Liban...
Je ne crois pas qu'il y ait du communautarisme au Liban. À partir du moment où les Libanais se sentent Libanais avant tout, alors ce n'est pas du communautarisme.

S'agissant de la crise des réfugiés que subit le Liban, comptez-vous maintenir ou renforcer l'engagement de la France, suite à la Conférence de Londres de février 2016, d'allouer 100 millions d'euros de dons au Liban pour 2016-2018 ?
Oui, je maintiendrai évidemment cette enveloppe. Quant à l'augmenter, on verra si c'est nécessaire. Mais je tiens à signaler que dès le départ de cette crise humanitaire, j'ai été la seule – même si je suis maintenant rejointe par l'Union européenne – à dire qu'accepter que les migrants arrivent en Europe est une erreur majeure. La communauté internationale aurait pu dès le départ mettre en place et financer des campements humanitaires, en Syrie ou dans les pays limitrophes, sous la responsabilité du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, pour pouvoir maintenir au plus près les populations déplacées.

Le Liban accueille aujourd'hui entre 1 et 1,5 million de réfugiés syriens tandis que la France s'est engagée à en accueillir 3 000 en 2016 et 2017, est-ce normal ?
Il est tout à fait légitime, lorsqu'il y a une crise, que son règlement soit régional. Si demain il y avait un problème majeur, comme une catastrophe naturelle en Allemagne, je ne pense pas que les Allemands viendraient au Liban !
Cela dit, ce qui n'est surtout pas normal, c'est que le Liban soit obligé d'aller pleurer pour obtenir une aide de la communauté internationale. Mais l'objectif de tout le monde c'est quand même que les Syriens rentrent dans leur pays...

Une grande partie ne rentrera pas tant que Bachar el-Assad restera au pouvoir...
Qui ne va pas rentrer ? C'est sûr que si vous conservez les fondamentalistes islamistes et que vous laissez les autres rentrer en Syrie, vous allez avoir de sacrés problèmes dans les années qui viennent !
Mais le Liban n'est pas obligé de subir, il peut légitimement reconduire les réfugiés dans leur pays d'origine, une fois la guerre terminée.

Vous avez tenu à rencontrer de nombreuses personnalités politiques et religieuses durant votre passage à Beyrouth, notamment le patriarche maronite et le mufti de la République. Est-ce que vous adresserez le même message à toutes les parties ?
Évidemment, je n'ai absolument aucune raison de rencontrer les uns et pas les autres. Mais je rappellerai bien sûr au cours de ma visite le rôle absolument essentiel de la France dans la protection des chrétiens d'Orient car c'est un rôle historique qu'il n'est pas question d'abandonner.

Vous pensez que la France a abandonné ce rôle ?
En partie oui. Quand Nicolas Sarkozy a dit aux chrétiens d'Orient : « Il va falloir partir de chez vous pour venir être des réfugiés en Europe », je crois qu'il n'a rien compris à leurs aspirations et n'a rien compris à ce qu'est le Liban. Tant Jacques Chirac, avec qui j'avais beaucoup de désaccords, que François Mitterrand avaient préservé ce lien historique entre la France et le Liban. Mon combat est que les chrétiens restent dans leur pays.

Comment concilier cette volonté de protection des chrétiens d'Orient avec votre appui au régime syrien, qui a fait subir aux chrétiens du Liban de nombreux torts, notamment via des assassinats politiques contre leurs dirigeants ?
La difficulté d'une guerre, c'est d'arriver à l'arrêter. Si la France et l'Allemagne sont arrivées à faire la paix, je pense que le Liban et la Syrie sont capables de faire la paix. Et je pense qu'il est possible de faire la paix précisément dans la lutte contre un ennemi commun. Cet ennemi commun c'est incontestablement l'État islamique (EI). C'est cet ennemi qui peut permettre de mettre autour de la table la Russie, le Liban, les États-Unis, la France... J'ai dit dès le début du conflit syrien, et j'étais la seule à l'époque, que contribuer à la chute de Bachar el-Assad c'est permettre à l'EI de gouverner la Syrie.

L'EI n'existait pas au début du conflit syrien...
Vous avez raison, c'est grâce aux États-Unis qu'il est né en Irak. En Syrie, je pense que ceux qui ont misé sur une opposition modérée qui n'était pas liée aux fondamentalistes islamistes ont bien dû constater que cette opposition, si elle existe, était dérisoire et ne pouvait constituer une alternative à Bachar el-Assad. En géopolitique, il faut souvent faire le choix du moins pire, et pour moi le moins pire c'est Bachar el-Assad. Je suis Française et je considère qu'il n'était pas un danger pour la France.

Si vous êtes élue, est-ce que vous normaliserez les relations entre la France et le régime syrien ? Notamment par une réouverture de l'ambassade française en Syrie et une rencontre avec Bachar el-Assad ?
Oui bien sûr. Parce que je veux que tout le monde soit autour de la table. Je pense que la France a commis une erreur majeure en rompant les relations avec la Syrie car la rupture des relations avec la Syrie a entraîné la rupture de la relation entre les services de renseignements français et syriens. Ceci nous a rendu aveugles au danger qui pesait sur nous. Je ne suis pas là pour donner des leçons de morale, il y en a bien d'autres qui le font à ma place. Je suis là pour défendre l'intérêt des Français.

Cette défense peut-elle impliquer une intervention militaire, à l'instar de ce que la Russie a fait, en coopération avec Damas ?
La Russie a été amenée à intervenir militairement, précisément parce qu'en amont, un certain nombre de nations avaient fait en sorte d'affaiblir Bachar el-Assad, le seul qui était capable de faire face aux fondamentalistes islamistes. C'est un effet domino.

Face à la même situation, la France ferait la même chose que la Russie pendant votre présidence ?
Si j'avais été à la tête de l'État au moment du déclenchement de la guerre en Syrie, j'aurais apporté mon soutien à Bachar el-Assad contre les fondamentalistes islamistes mais pas en intervenant au sol. À chaque fois que nous nous sommes mêlés des conflits des autres, cela a tourné à la catastrophe. Je pense que la France ne doit intervenir que si le gouvernement vous le demande.

Bachar el-Assad reste, selon vous, le meilleur partenaire pour lutter contre l'EI, alors que ses alliés et lui ont privilégié la lutte contre les rebelles syriens à la lutte contre l'EI ? Comme en témoigne la reprise de Palmyre par ce groupe au moment de l'offensive d'Alep ...
Je ne suis pas là pour me mettre à la place de Bachar el-Assad pour savoir s'il eut fallu aller à Palmyre plutôt que d'aller à Alep. Je n'ai vraiment pas les éléments en main pour vous le dire. Ce dont je ne doute pas, c'est de la volonté d'Assad de lutter contre l'EI.

Cela n'a jamais fait aucun doute pour vous ?
Non cela n'a jamais fait aucun doute.

L'islam radical inclut-il le Hezbollah ?
Je n'ai pas de relation particulière avec le Hezbollah, et je n'ai jamais rencontré ses membres. Vous me parlez de cela comme si c'étaient mes meilleurs amis. Les choses sont claires : je rencontrerais des députés de tous bords et de l'ensemble de l'éventail politique au Liban, mais je n'ai pas de lien particulier avec tel ou tel.

Une mesure de votre programme fait beaucoup de bruit au Liban. Vous souhaitez supprimer la double nationalité extra-européenne. Comment expliquez-vous aux dizaines de milliers de Franco-Libanais qu'ils devront choisir entre leurs citoyennetés ?
D'abord la question que l'on va se poser c'est celle de la rétroactivité de cette mesure. C'est une réflexion que nous avons et qui n'est pas encore tranchée. Cela veut dire que ça ne se mettrait en œuvre que pour ceux qui acquerraient la double nationalité.
Je souhaite la clarification des conditions d'acquisition de la nationalité française. Il y a un certain nombre de pays qui ont des binationaux avec la France dont la possession de cette double nationalité ne pose pas de difficultés, d'autres posent plus de difficultés...

Y aura-t-il des exceptions ?
En l'état, non. Mais il peut y avoir demain des accords bilatéraux avec un certain nombre de pays. Rien ne l'interdit. Je n'ai pas une vision braquée là-dessus...

Ces exceptions éventuelles pourraient-elles reposer sur d'autres critères que la nationalité ?
Il n'y aura pas de considérations religieuses si c'est cela que vous voulez dire...
Cela étant, je rappelle que par principe je pense qu'on ne peut avoir en réalité qu'une seule nationalité, qu'une seule sujétion, parce qu'on a une nation.

Les Franco-Libanais ont pourtant l'impression que leurs deux identités sont intimement liées...
Les Libanais ont une relation à la double nationalité qui est une relation d'inquiétude. S'ils sont si attachés à la double nationalité avec la France c'est parce qu'ils craignent toujours le retour de la guerre.

Cette visite est-elle aussi l'occasion de chercher des fonds pour vos campagnes présidentielles et législatives auprès de donateurs ou de banques libanaises ?
Je n'ai pas de sponsors libanais. Je ne viens pas les chercher non plus. Mais si des banques libanaises veulent me prêter de l'argent pour mon élection présidentielle, ils ont tout intérêt à le faire dans l'intérêt du développement du Liban !

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Au Liban, Marine Le Pen tente de rallier les chrétiens - La Croix

Au Liban, Marine Le Pen tente de rallier les chrétiens - La Croix

Au Liban, Marine Le Pen tente de rallier les chrétiens

Dès le début de sa tournée au Liban, qui visait à donner une stature internationale à la candidate du Front national, Marine Le Pen a annoncé la couleur : « Je répondrai à cette promesse de défendre les chrétiens d'Orient », livrait-elle, dimanche 19 février à Byblos, face à Roger Eddé, dirigeant chrétien du parti Assalam.

Un engagement séduisant pour les Chrétiens libanais

Une promesse historique, poursuivait la candidate Front national à l'élection présidentielle : « Je crois qu'il n'y a pas de lien plus fort que le lien du sang versé, et ensemble nous avons ce lien », renvoyant au soutien des soldats maronites au roi Saint Louis, à l'époque des Croisades.

Un engagement qui peut sembler séduisant pour les chrétiens libanais, divisés entre maronites, melkites, chaldéens, syriaques, arméniens, mais dont la mise en œuvre a créé un malaise général parmi eux. Car Marine Le Pen voit Bachar Al Assad comme le seul rempart pour les minorités religieuses contre la vague islamiste qui s'empare du Levant. Or, défendre le régime syrien au Liban, c'est faire fi d'une occupation militaire de quarante ans qui a, elle aussi, versé du sang.

À lire : Que peut faire la France pour les chrétiens d'Orient ?

Le Pen en terrain favorable

Lundi 20 février, lors de sa rencontre avec Sami Gemayel, leader et héritier des Kataeb, parti chrétien maronites des Phalanges, Marine Le Pen était pourtant en terrain favorable. En coulisse, le responsable de la politique économique du parti affiche ses liens avec le FN : « Moi, je préfère le père à la fille. Je suis aussi un intime de Thibaut de la Tocnaye », dit-il à propos du membre de la direction de campagne du FN, qui a combattu aux côtés de la milice chrétienne en 1983.

Une chose le gêne toutefois. « Au Liban, soutenir Assad, ça revient à défendre le Hezbollah, qui empêche la souveraineté du Liban et sa neutralité dans le conflit syrien (selon l'engagement de toutes les parties contenu dans la déclaration de Baabda en 2012, NDLR) », regrette-t-il.

Un embarras palpable

À son arrivée au siège du parti, l'embarras est palpable quand Marine Le Pen caresse la joue d'Antoine, orphelin de Pierre Gemayel, assassiné en 2006 dans une vague d'attentats ciblés qui portaient tous la marque de la Syrie. Vice-président du parti, Selim Sayegh ne le cache pas à la fin de la réunion : « Nous avons exprimé nos convergences et elles sont nombreuses. Mais nous considérons que seules des institutions démocratiques en Syrie peuvent empêcher la montée de l'extrémisme. Elle soutient de son côté que c'est la dictature de Assad ou le chaos », précise-t-il. May Chidiac, journaliste chrétienne, gravement mutilée dans un attentat ciblé en 2005, abonde dans ce sens sur Facebook : « En défendant Bachar Al Assad avec acharnement et arrogance dans toutes ses déclarations, Marine Le Pen a perdu ses chances auprès des électeurs franco-libanais, surtout les chrétiens qu'elle prétend soutenir. »

À lire : Liban : Michel Aoun élu président

Marine Le Pen a rempli son objectif

Qu'importe, en rencontrant le président Michel Aoun et le premier ministre Saad Hariri, ce dernier qui n'a pas manqué de dénoncer « l'amalgame entre islam et terrorisme », Marine Le Pen a rempli son objectif : s'afficher pour la première fois aux côtés d'hommes d'État. Reste que sa tournée s'achève sur un refus, celui du mufti de la République de l'accueillir sans qu'elle ne soit voilée, « selon le protocole », comme lui avait précisé la veille un membre de Dar el-Fatwa. Une polémique qui aurait donc aisément pu être évitée, mais que n'a pas manqué d'instrumentaliser le parti d'extrême droite : « Un magnifique message de liberté et d'émancipation envoyé aux femmes de France et du monde », a immédiatement tweeté l'eurodéputé FN, Florian Philippot.

Emmanuel Haddad (à Beyrouth)



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ASIE/LIBAN - Déclarations de la candidate du Front

ASIE/LIBAN - Déclarations de la candidate du Front National aux élections présidentielles françaises en faveur d'aides sur place aux chrétiens du Proche-Orient

Beyrouth (Agence Fides) – La meilleure manière de protéger les chrétiens du Proche-Orient consiste à « éradiquer le radicalisme islamique » alors qu'il faut éviter les politiques qui incitent l'exode des chrétiens du Proche-Orient hors de leurs propres terres. Tels sont les concepts clefs jusqu'ici exprimés à propos de la condition des communautés chrétiennes du Proche-Orient par Marine Le Pen, dans le cadre de sa visite de deux jours au Liban. Au cours de la journée d'hier, après sa rencontre avec le Ministre des Affaires étrangères libanais, Gibran Basil, Marine Le Pen, dans le cadre d'un certain nombre d'entretiens accordés à la presse locale, a opposé ses évaluations concernant la protection des chrétiens du Proche-Orient aux choix politiques qu'elle a attribués à l'ancien Président, Nicolas Sarkozy, qui, selon elle, poussait les chrétiens du Proche-Orient « à quitter leur pays et à aller vivre à l'étranger en tant que réfugiés. Selon moi, il s'agit d'une vision dangereuse pour les chrétiens du Proche-Orient et ce n'est pas ce que je veux. Je veux que les chrétiens du Proche-Orient vivent en paix et dans la sérénité dans leurs pays ».
Au cours de la matinée de ce jour, 21 février, la visite de Marine Le Pen au grand mufti du Liban, Abdel Latif Derian, a été annulée au dernier moment parce que la candidate du Front National aux élections présidentielles françaises s'est refusée de se présenter à la rencontre avec la tête voilée. Le Bureau de presse du grand mufti a fait savoir que la délégation du Président du Front National avait été informée à l'avance de la nécessité de respecter ce détail protocolaire mais, lorsqu'à l'entrée de la salle de la rencontre, une voile a été présenté à Marine Le Pen, cette dernière a refusé de le porter.
Selon des informations parvenues à l'Agence Fides, ce matin, Marine Le Pen devait rencontrer également le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai. (GV) (Agence Fides 21/02/2017)


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lundi 20 février 2017

LIBAN - Visite au Liban de la candidate du Front National aux élections présidentielles françaises comprenant notamment une rencontre avec le Patriarche d’Antioche des Maronites

LIBAN - Visite au Liban de la candidate du Front National aux élections présidentielles françaises comprenant notamment une rencontre avec le Patriarche d’Antioche des Maronites
 
Beyrouth (Agence Fides) – Si elle devait devenir Président de la République, Marine Le Pen renouerait les relations diplomatiques avec la Syrie du Président el-Assad et ferait rouvrir l’Ambassade de France à Damas. La candidate Front National aux élections présidentielles a confirmé ses intentions programmatiques relatives au dossier syrien dans les entretiens qu’elle a accordé à la presse libanaise à l’occasion de la visite de 48 heures qu’elle accomplit actuellement au Liban. Au cours de son bref séjour libanais, Marine Le Pen a déjà été reçue par le Président Michel Aoun au Palais présidentiel de Babda. Le programme du voyage prévoit également des rencontres avec le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, avec le Premier Ministre libanais, Saad Hariri, et avec le responsable des Forces libanaises, Samir Geagea.
Lors de sa rencontre avec le Chef de l’Etat libanais – indiquent les moyens de communication libanais - Marine Le Pen a indiqué avoir fait référence à la lutte contre le fondamentalisme de matrice islamiste comme terrain de collaboration entre le Liban et la France et rappelé la nécessité d’un soutien international plus décidé, afin d’aider les institutions et la population libanaises à faire face à la situation d’urgence dérivant de la présence sur leur territoire de réfugiés provenant de Syrie et d’Irak. (GV) (Agence Fides 20/02/2017)

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi.
Chrétiens d'Orient
Le courage et la foi
Les chrétiens sont en train d'être éradiqués. Cette affirmation paraît aujourd'hui tomber sous le sens mais est-elle véritablement perceptible et visible sur nos écrans de télévision ? Fait-elle actualité ? Le livre de Jean Mohsen FAHMY nous en donne une réponse en moins de 190 pages, d'une façon claire, limpide et didactique. « Le sort des chrétiens d'Orient, sinon leur existence même, sont ignorés de la grande majorité des Occidentaux et même des croyants. Ils sont non seulement ignorés, mais même souvent traités avec une tranquille indifférence, sinon un haussement d'épaules... Ils sont un membre essentiel de la communauté des croyants et, devant leurs souffrances, nous ne pouvons plus nous contenter d'une tranquille ignorance » (pp 6 et 7). C'est un Egyptien, qui a émigré au Canada en 1968, qui nous renseigne sur l'histoire multiséculaire de ces chrétiens d'Orient en proie depuis les premières années du Christianisme aux persécutions, à la bonne volonté des uns ou des autres. C'est une histoire riche et féconde non seulement au titre de la foi, de la théologie, de la liturgie, mais aussi en raison de son apport à la culture, à la renaissance des mondes arabo-musulmans et de l'arabité. L'auteur nous plonge au cœur du récit d'une belle et grande épopée. Il le dit simplement (page 27) et, avec beaucoup d'admiration : « Il s'agit d'une épopée de courage et souvent héroïsme ».
On relit avec lui les premiers débats théologiques qui donnèrent lieu aux premiers Conciles et aux premières définitions de la foi. Nous relisons la pénétration de cette foi chrétienne dans l'ensemble du Proche et du Moyen-Orient. D'une page à l'autre nous passons de la Gloire et consolation.
Le lecteur qui connaît peu de choses sur l'orient chrétien trouvera en ce livre non seulement de quoi nourrir sa curiosité, mais aussi les mots du cœur qui emportent l'adhésion pour des hommes et des femmes qui furent nos aînés dans la foi et que « dans l'indifférence, nous risquons de voir disparaître, pour la première fois dans l'histoire, pour la première fois en vingt siècles, grâce entre autres – et c'est un paradoxe saisissant – à l'action des chrétiens fondamentalistes « sionistes » de l'Amérique du Nord, toute présence chrétienne en Terre Sainte » (page 153). S'il parle de l'ensemble des chrétiens du Proche-Orient, il déploie au cœur de son livre tout un chapitre sur les Coptes d'Egypte. Pour autant, il n'oublie pas la Palestine et la Ville de Jérusalem, les autres chrétiens sous d'autres latitudes.
Ces chrétiens d'Orient qui souffrent d'indifférence, et qui ont largement contribué depuis le Concile Vatican II à donner un souffle nouveau à l'œcuménisme, sont la partie « pauvre » de l'Eglise du Christ, qui porte pourtant en son sein de belles figures de sainteté. Aux dires de Régis Debray, ces frères dans la foi seraient « trop chrétiens pour intéresser la Gauche, trop étrangers pour intéresser la Droite » (page 167).
Jean Mohsen FAHMY nous le rappelle avec pudeur, mais aussi sans détour, « l'ignorance n'est plus une option. Elle n'est ni possible, ni permise » (page 175). Le lecteur convaincu donnera à ce récit les prolongations à cette utile et nécessaire lecture en permettant aux Chrétiens du Levant d'espérer comme Abraham « contre tout espérance ».
Patrice Sabater,
14 février 2017
Jean Mohsen FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. Editions Mediaspaul, novembre 2015. 192 pages. 20,95 €


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