Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 13 janvier 2018

EGYPTE - De l’absence de persécution à l’encontre des chrétiens en Egypte aujourd’hui selon des responsables des Eglises et communautés chrétiennes locales

Le Caire (Agence Fides) – Les agressions de type sectaire et les stratégies mises en œuvre par les djihadistes consistant à faire des massacres au sein de populations chrétiennes coptes ne peuvent être instrumentalisées pour faire passer l’idée selon laquelle en Egypte, les chrétiens seraient systématiquement persécutés, en attribuant la responsabilité de cette présumée persécution au gouvernement actuel. Tel est le jugement partagé que des Evêques et responsables de différentes communautés chrétiennes égyptiennes ont exprimé dans des interventions et des entretiens donnés ces dernières heures aux moyens de communication égyptiens.
L’Evêque copte orthodoxe d’Al Manufiyya, Benyamin, a tenu à souligner en particulier que le Président, Abdel Fattah al Sisi, actuel homme fort de l’Egypte, offre actuellement aux chrétiens plus que ce qu’il ne reçoit en échange et que ne peut lui être imputée aucune responsabilité en ce qui concerne les violences et les massacres qui ont frappé les coptes au cours de ces dernières années. L’Evêque copte catholique d’Andropolis, S.Exc. Mgr Youhanna Golta, lui a fait écho, affirmant que « il n’existe pas de persécution contre les chrétiens en Egypte » mais il existe en revanche des problèmes relatifs à la sécurité des chrétiens et des autres citoyens, mise en danger par des stratégies de terreur, une situation d’urgence que l’Etat est appelé à affronter et à résoudre comme cela est le cas pour toutes les nations.
En ce qui concerne les manœuvres de ceux qui font référence au martyre des coptes pour en déduire qu’en Egypte les chrétiens sont persécutés, l’Evêque copte catholique a souligné que « les extrémistes n’ont pitié ni des chrétiens ni des musulmans ».
Par ailleurs, le responsable de la communication de l’église évangélique en Egypte, Nabil Naguib, a affirmé que « ceux qui parlent de persécution des chrétiens en Egypte se trouvent tous hors d’Egypte ». Reconnaissant l’existence de groupes sectaires et d’individus ayant des comportements agressifs envers les chrétiens, il a cependant réaffirmé que le terme de « persécution » est inapproprié pour décrire les conditions actuelles des chrétiens se trouvant en Egypte.(GV) (Agence Fides 13/01/2018)

jeudi 11 janvier 2018

À Damas, une pluie de bombes sur les églises de la vieille ville

À Damas, une pluie de bombes sur les églises de la vieille ville
La Croix Anne-Bénédicte Hoffner , le 10/01/2018 



 En Syrie, les combats entre le régime et les rebelles se sont à nouveau intensifiés autour de la Ghouta, une banlieue de Damas occupée par les rebelles.
Les bombardements ont sévèrement touché la vieille ville, et notamment les quartiers chrétiens, les plus proches de la zone des combats.ZOO
Mardi 9 janvier, vers 13 h 30, une bombe est tombée dans la cour du Patriarcat grec-catholique à Damas, en Syrie. Elle a fait cinq blessés graves parmi le personnel. « J’étais dans mon bureau, tout proche, qui a été envahi par la poussière, raconte le père Georges Hjbeil, l’économe patriarcal. Je suis aussitôt sorti pour voir s’il y avait des victimes. C’était horrible : je les entendais crier mais j’ai mis du temps à les trouver au milieu du vacarme, du sang, des portes et des voitures détruites… Et puis j’ai vu des gens au sol, certains très gravement blessés, à la jambe ou à la tête ».
Parmi les victimes figure une salariée du Patriarcat, plusieurs des membres de l’équipe d’accueil, ainsi qu’un architecte et deux de ses ouvriers qui travaillaient dans le vaste ensemble qu’occupe le Patriarcat melkite à Damas, dans la vieille ville. Toutes sont actuellement hospitalisées, certaines dans un état grave.
Intensification des combats
Les violences ont repris de la vigueur autour de la capitale, et notamment autour de la Ghouta, une banlieue de Damas qui est aussi l’une des dernières poches occupées par les rebelles. Fin décembre, ceux-ci – parmi lesquels les formations islamistes et djihadistes de Tahrir Al-Cham, (l’ex-Front Al-Nosra, lié à Al-Qaida) – se sont emparés d’une partie d’une base militaire du régime.
Début janvier, ce dernier a répliqué à son tour, faisant à son tour de nombreuses victimes, y compris parmi les civils piégés dans cette zone. Vingt-quatre civils dont dix enfants sont morts dans les raids aériens menés par les aviations syrienne et russe et les tirs d’artillerie, selon un bilan fourni par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
A Alep, Noël entre espoirs et inquiétudes
Les quartiers chrétiens dans la ligne de mire
Les quartiers chrétiens, dans et autour de la vieille ville, près de la porte de Bab Touma, sont les plus proches de la Ghouta. Ils se trouvent donc dans la zone de tir des rebelles. Lundi 8 janvier, une dizaine de bombes sont tombées, détruisant également en partie une église maronite. Et encore une quinzaine le lendemain, faisant encore de nouvelles victimes.
« Les gens sont terrorisés. La situation est très grave pour nous en ce moment », rapporte le père Georges Hjbeil. « Tous les jours, du matin au soir, on entend les avions de l’armée bombarder la Ghouta. En ce moment-même, je les entends ».
Un nouveau round de discussions sur le conflit syrien est prévu sur trois jours à partir du 21 janvier à Genève sous l’égide de l’ONU. De son côté, la Russie – impliquée dans le conflit aux côtés du régime – souhaite elle aussi organiser des négociations les 29 et 30 janvier à Sotchi.

Syrie: Mgr Nassar, archevêque de Damas, échappe à la mort Publié le 11 janvier 2018

Ce 8 janvier, des bombardements ont sévèrement touché la vieille ville de Damas, et notamment la cathédrale maronite et l’habitation de l’archevêque, rescapé « par providence ». Nous publions ici le témoignage que Mgr Samir Nassar vient d’envoyer à l’AED.

La Providence

« Un obus tomba sur mon lit lundi 8 janvier 2018. À 13h20 au moment de s’apprêter à prendre une petite sieste. Quelques secondes au lavabo m’ont sauvé la vie… le lit est criblé d’éclats d’obus.

La Providence veille sur son petit serviteur.

Je suis maintenant exilé comme 12 millions de réfugiés syriens qui n’ont plus rien.

Les dégâts sont importants: les portes de la Cathédrale et 43 fenêtres et portes sont à remplacer, des trous à boucher, les citernes de fuel et d’eau à réparer, le réseau électrique à refaire, une voiture endommagée.
La violence est seul maitre..les innocents sont sacrifiés tous les jours.

Les prêtres gardent le moral. Ils ont pleuré de joie en me voyant sortir vivant de la fumée et des décombres…Merci Seigneur pour ce nouveau recommencement. Ma vie vous appartient.

En union de prière devant Notre Dame de la Paix. »

+ Samir NASSAR
Archevêque Maronite de Damas

https://www.aed-france.org/syrie-mgr-nassar-archeveque-de-damas-echappe-a-mort/

mercredi 10 janvier 2018

PROCHE ORIENT - Les chrétiens en Syrie sauvés du génocide par l’intervention russe selon le Patriarche de Moscou



Moscou (Agence Fides) – L’intervention militaire de la Russie dans le conflit syrien a empêché le « génocide » des chrétiens dans ce pays et maintenant l’Eglise orthodoxe russe jouera un rôle dans le soutien à la reconstruction des églises syriennes détruites mais également des mosquées et des monuments historiques. C’est ce qu’a déclaré le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Cyrille, dans le cadre du traditionnel entretien télévisé transmis sur la chaîne Rossija 1 le Dimanche 7 janvier, jour de la Solennité de Noël pour les orthodoxes russes. Dans ce cadre, s’attardant sur la condition et les récentes vicissitudes des communautés chrétiennes du Proche Orient, le Patriarche orthodoxe a également fait mention de souvenirs personnels utiles pour faire comprendre l’approche russe du Proche Orient au cours de ces dernières années. « En 2013 – a-t-il notamment indiqué – les chefs des Eglises orthodoxes locales vinrent à Moscou pour célébrer le 1.025ème anniversaire du Baptême de la Rus et lorsqu’ils rencontrèrent Vladimir Poutine, l’un des messages les plus forts fut la demande que la Russie accepte de participer à la protection des chrétiens du Proche Orient. Je suis heureux que cela ait été le cas. Grâce à l’intervention de la Russie, le génocide des chrétiens a été conjuré ». Le chef de l’Eglise orthodoxe russe a confirmé l’intention du Patriarcat de Moscou de contribuer au secours humanitaire des populations proche orientales ainsi qu’à la reconstruction de « lieux de culte, monastères, monuments, y compris les monuments musulmans et à caractère historique ». Cyrille a également relu en parallèle les récents événements de Syrie et ceux liés à la chute du régime irakien de Saddam Hussein, mettant en évidence leur impact sur la condition des communautés chrétiennes locales. Selon le Patriarche russe, « dès 2014, il était clair que les conflits ayant débuté en Syrie étaient provoqués par des groupes extrémistes qui, une fois parvenus au pouvoir, auraient éliminé la présence chrétienne dans ce pays. Voila pourquoi les chrétiens ont soutenu activement Assad et son gouvernement » tenant compte du fait qu’avec lui, « le pays était doté d’un certain équilibre de pouvoir et, ce qui est très important, que les personnes se sentaient en sécurité ». En Irak, au contraire, les événements récents ont vu une diminution drastique des communautés chrétiennes autochtones, enracinées dans ces territoires depuis l’époque apostolique. « Au cours du régime de Saddam Hussein – a indiqué le Patriarche Cyrille – j’ai visité l’Irak, y compris le nord du pays. Je me suis rendu à Mossoul et ai visité les antiques monastères chrétiens. Là, j’ai vu la dévotion du peuple et tous étaient contents de voir que, dans un milieu musulman, les églises chrétiennes vivaient en sécurité… Maintenant, il ne reste pratiquement rien. Les monastères ont été détruits, les temples ont été dynamités et ceci pouvait arriver aussi en Syrie ». (GV) (Agence Fides 08/01/2018)

SYRIE - Dommages provoqués à la Cathédrale maronite de Damas suite à des tirs de mortiers sur la Vieille Ville

 
Damas (Agence Fides) – Un tir de mortier a frappé le 8 janvier le quartier de Bab Tuma, dans la Vieille Ville de Damas, où se trouvent concentrées différentes églises, endommageant la Cathédrale maronite. L’édifice endommagé (voir cliché), construit en 1865, est dédié à Notre-Dame de la Transfiguration et à Saint Antoine.
L’Archiéparchie maronite de Damas, dont le titulaire est S.Exc. Mgr Samir Nassar, comptait en 2013 plus de 20.000 baptisés.
Les tirs de mortier sur la Vieille Ville de Damas représentent la énième confirmation du fait qu’au-delà des proclamations, le conflit en Syrie est encore en cours et qu’il continue à intéresser également des zones périphériques de la capitale. Ces jours derniers, des sources locales contactées par l’Agence Fides confirmaient la nouvelle d’opérations aériennes réalisées dans la périphérie est de Damas, sur des zones encore sous le contrôle de groupes antigouvernementaux, alors que les sources officielles syriennes indiquent qu’aux premières heures d’aujourd’hui, 9 janvier, Israël avait attaqué par la voie des airs et au moyen de missiles sol-sol une base militaire syrienne des environs d’al Katifa, un faubourg oriental de Damas. (GV) (Agence Fides 09/01/2018)

À LIRE: «LES CHRÉTIENS D’ORIENT» PAR BERNARD HEYBERGER

À LIRE: 
Chrétiens d’Orient
À l’heure où est présentée à l’Institut du monde arabe à Paris, jusqu’au 14 janvier, puis à Tourcoing, à partir de février, l’admirable et passionnante exposition « Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire », produite en partenariat avec l’Œuvre d’Orient, il est plus qu’utile de lire le livre de Bernard Heyberger. Directeur d’études à l’EHESS et historien en sciences religieuses, l’auteur présente une synthèse limpide sur l’histoire, vieille de presque 2000 ans, et la présence actuelle de ces chrétiens qui, entre le Nil et l’Euphrate, nous évoquent les lieux bibliques et la naissance du christianisme. Il enseigne au passage que le terme même de « chrétiens d’Orient » est récent, né de l’intervention militaire française, sous Napoléon III, suite au massacre de chrétiens au mont Liban et à Damas en 1860. Et de rappeler « qu’un “chrétien d’Orient” ne se déclare pas comme tel, mais comme copte, maronite, grec-catholique, araméen ou assyrien […] » Cette synthèse livre bien d’autres enseignements. « Ils ont appartenu et ils appartiennent encore, écrit l’auteur, à des territoires et à des sociétés dont ils partagent les caractéristiques, et qu’ils ont d’ailleurs contribué à façonner. Ils sont porteurs d’une culture qui s’est constituée en Orient sous l’Antiquité et aux débuts du christianisme, mais tout autant durant les différentes phases de la domination millénaire de régimes se réclamant de l’Islam. Nous ne devons pas nous étonner que les chrétiens orientaux ont partagé et partagent encore souvent, la langue, la culture, la mentalité, avec leurs compatriotes musulmans et juifs. »

lundi 8 janvier 2018

En Egypte, la délicate question des lieux de culte copte



, le  
Mis à jour le 07/01/2018 à 18h2


Le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II et le président égyptien Al Sissi ont inauguré samedi 6 janvier dans la soirée une nouvelle cathédrale, au Caire.
Ce geste symbolique en faveur des coptes ne doit pas cacher l’épineuse question des lieux de culte chrétiens, qui perdure dans certaines régions du pays
Au milieu des youyous de joie et des « Nous vous aimons » criés par les fidèles, le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi s’est avancé jusqu’à l’autel, samedi 6 janvier, aux côtés du patriarche copte-orthodoxe Tawadros II, pour la messe de Noël, célébrée ce week-end selon la tradition orientale.
Une célébration très particulière, puisqu’il s’agissait aussi de l’inauguration de la nouvelle cathédrale de la Nativité du Christ, offerte aux coptes par le gouvernement dans la nouvelle capitale administrative actuellement en construction à l’est du Caire.
À cette occasion, d’importantes forces de sécurité avaient été déployées autour de cet édifice gigantesque mais aussi à travers le pays pour prévenir tout risque d’attentat dans les églises. « Nous vous aimons aussi, a répondu le président Al Sissi. Nous sommes une seule famille, vous faites partie du pays et personne ne creusera de fossé entre nous. »

Toujours des pressions d’extrémistes musulmans

Néanmoins, derrière ce geste symbolique, la question des lieux de culte coptes reste compliquée. Le chef de l’État a multiplié les gestes à l’égard des coptes qui se sentaient marginalisés. Avec notamment la promulgation, en 2016, d’une loi facilitant la construction, la restauration ou la régularisation des églises.
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Mais dans certaines régions, les restrictions ont toujours cours et, ces derniers mois, des édifices ont encore été fermés sous la pression d’extrémistes musulmans. « Au sommet de l’État, il y a une volonté politique claire d’intégrer les coptes, mais il faudra encore du temps pour que changent les mentalités », analyse Anis Salama, jeune copte-orthodoxe, très investi dans l’œcuménisme.
Dernier incident en date, le mois dernier : l’attaque d’une église à ­Gizeh, au sud du Caire, par des manifestants qui reprochaient l’absence de permis. De fait, cette église n’a toujours pas obtenu de licence depuis sa construction il y a quinze ans. Les lieux de culte sans autorisation sont nombreux en Égypte et, dans les faits, tolérés par les autorités jusqu’à ce qu’ils soient dénoncés par des citoyens. Le diocèse a, du reste, soutenu avoir cherché à légaliser son statut en vertu de la nouvelle loi. Sans succès.

Quatre églises fermées le mois dernier

En cause, des lourdeurs administratives dues, très probablement, aux peurs nourries par les protestations de musulmans extrémistes. Dans certaines régions, notamment en Haute-Égypte, les forces de l’ordre ont du mal à ne pas céder aux pressions de familles qui font la loi dans les villages. Au mois d’octobre dernier, quatre églises sans permis ont été fermées par la police dans la région de Minya.
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Les responsables chrétiens locaux se sont indignés dans un communiqué que les coptes soient doublement victimes : « Les criminels ne sont pas punis alors que les chrétiens le sont, puisque la première option consiste à fermer leurs églises. »
Mgr Anba Makarios, évêque copte-catholique de Minya, en a appelé aux autorités : « Si les églises ne rouvrent pas, ce n’est pas parce qu’elles sont informelles, mais parce que la loi fait défaut et que les extrémistes imposent leur vue. »

La loi de 2016 inefficace

La loi adoptée en 2016 devait simplifier les procédures administratives. Mais pour Ishak Ibrahim, chercheur au sein de l’ONG Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR), elle « n’a pas fait ses preuves » à ce jour : « Depuis son adoption, aucun communiqué officiel n’a fait part de la construction de nouveaux lieux de culte. En revanche, on dénombre une vingtaine d’incidents et des fermetures d’églises à répétition. »
Mgr Makarios va plus loin : « Elle n’a pas résolu le problème, elle l’a même aggravé. Elle sert parfois à légitimer la fermeture d’églises, car elle est imprécise et comprend trop de restrictions : par exemple en imposant que les églises soient construites dans les villes et non dans les villages. »
Les coptes-orthodoxes n’ont que 6 000 églises dans le pays, alors qu’ils représenteraient environ 10 % des 95 millions d’Égyptiens.
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La plus grande église orthodoxe du Moyen-Orient
En janvier 2017, le président Al Sissi a lancé la construction de la plus grande mosquée et de la plus grande église du pays dans la nouvelle capitale administrative en construction, à l’est du Caire, comme « symboles de coexistence et d’unité nationale ».
Inaugurée samedi, cette nouvelle cathédrale de la Nativité du Christ est la plus grande église orthodoxe du Moyen-Orient. Elle peut accueillir 9 000 personnes.
Les coptes ont encore été victimes d’attaques au long de l’année 2017. Dernière en date, celle du 29 décembre contre une église du sud du Caire, qui a fait neuf morts.
Nadia Blétry (au Caire) et Céline Hoyeau

https://www.la-croix.com/Religion/En-Egypte-delicate-question-lieux-culte-coptes-2018-01-07-1200904088

vendredi 5 janvier 2018

EGYPTE - Invitation de l’Université d’al-Azhar lancée à des musulmans et à des chrétiens pour discuter la question de Jérusalem

 
Le Caire (Agence Fides) – L’Université d’al-Azhar, principal centre académique de l’islam sunnite, se prépare à accueillir une Conférence internationale dédiée à Jérusalem, visant à discuter « avec des institutions et des organismes importants » du présent et de l’avenir de la Ville Sainte. Déjà annoncée en juillet dernier après les tensions et les violences des semaines précédentes autour de l’esplanade des mosquées et des lieux saints musulmans (voir Fides 27/07/2017), la Conférence aurait dû se tenir en septembre dernier. Après son report, la décision de l’Administration américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël a placé à nouveau la Ville Sainte au centre des tensions, locales et internationales, contribuant à augmenter l’intérêt pour la conférence promue par l’Université d’al-Azhar. Ont été invités à cet événement, organisé en collaboration avec le Conseil musulman des anciens – organisme sommital de l’institution académique sunnite – des chercheurs, des hommes politiques et des représentants musulmans et chrétiens. Le cheick Ahmed al Tayyib, grand imam de l’Université d’al-Azhar, s’était déjà confronté avec des experts et des consultants dans le but de fournir à la conférence une marque fortement critique vis-à-vis des choix politiques de l’administration américaine concernant Jérusalem. Pour le moment, parmi les participants, semble confirmée la présence du Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai. Le Patriarcat maronite a annoncé un voyage en Egypte du Patriarche à l’invitation du grand imam al Tayyib au cours des jours prévus pour la conférence, une visite qui permettra également au Cardinal d’exprimer sa proximité aux chrétiens coptes, la communauté chrétienne la plus touchée par les attentats terroristes de matrice djihadiste. (GV) (Agence Fides 04/01/2018)

samedi 30 décembre 2017

Réactions de l’Evêque copte catholique émérite de Gizeh après le massacre perpétré devant une église copte

EGYPTE - Réactions de l’Evêque copte catholique émérite de Gizeh après le massacre perpétré devant une église copte
 
Le Caire (Agence Fides) – Une attaque armée a été perpétrée contre l’église de Mar Mina, dans le faubourg de Helwan, au sud du Caire, par au moins deux terroristes au cours de la matinée d’aujourd’hui, 29 décembre. Elle a provoqué plusieurs victimes y compris parmi les civils. « Pour le moment – indique à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, Evêque copte catholique émérite de Gizeh – semblent vérifiées les morts d’un agent de police, de six civils et de l’un des auteurs de l’attentat. L’autre a été blessé et transporté à l’hôpital. Il y aurait au moins quatre autres blessés ». Des sources gouvernementales, reprises par les moyens de communication nationaux et internationaux, font état d’au moins dix victimes.
Le énième attentat contre une église copte tombe durant ces jours pendant lesquels les coptes orthodoxes se préparent à la veillée du Nouvel An puis à la célébration de Noël. Ces jours derniers (voir Fides 20/12/2017), avait été annoncée la présence du Président Abdel Fattah al Sisi à la Messe de Noël, qui suivant le calendrier copte sera célébrée dans la nuit du 6 au 7 janvier par le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, dans la Cathédrale encore en construction de la nouvelle capitale administrative en cours de réalisation aux marges de la métropole du Caire. « Malheureusement – souligne Mgr Mina – pour nous les morts risquent de devenir des chiffres. Nous risquons de nous habituer aux attentats et notre cœur risque de devenir de pierre. Nous ne pensons plus aux vies qui se trouvent derrière les chiffres, à combien de tristesse entre dans ces maisons, ruinant la sérénité des familles dans l’imminence des jours de fête. Il n’est pas vrai que les terroristes perpètrent les attentats pour épouvanter les touristes. Ils veulent effacer notre sourire. Ils veulent que nous vivions tous dans la tristesse. Pour cela, maintenant, protéger nos cœurs et raviver notre joie constitue un miracle que seul Jésus peut réaliser ». (GV) (Agence Fides 29/12/2017)

- Déclarations du Chef d’Etat israélien aux Eglises et communautés chrétiennes sur la souveraineté sur Jérusalem comme garantie de la liberté religieuse de tou

- Déclarations du Chef d’Etat israélien aux Eglises et communautés chrétiennes sur la souveraineté sur Jérusalem comme garantie de la liberté religieuse de tous
 
Jérusalem (Agence Fides) – La souveraineté de l’Etat d’Israël sur Jérusalem, reconnue par l’Administration américaine au travers d’un choix unilatéral, contesté à une très large majorité par l’Assemblée générale des Nations unies, « ne compromettra jamais la liberté de culte et de religion pour tous les croyants » parce que l’Etat d’Israël est « fermement engagé pour garantir les droits religieux de culte et les activités de l’ensemble des communautés de foi, à Jérusalem et dans toute la nation ». C’est en ces termes que le Président israélien, Reuven Rivlin, a voulu rassurer les Chefs et représentants des Eglises et communautés chrétiennes présentes en Israël qu’il a rencontré en sa résidence le 27 décembre, à l’occasion de la réception annuelle traditionnelle en vue du début de la nouvelle année. 
A la rencontre ont participé entre autres le Ministre israélien de l’Intérieur, Arieh Deri, l’Administrateur du Patriarcat de Jérusalem des Latins, S.Exc. Mgr Pierbattista Pizzaballa, le Custode de Terre Sainte, le Père Francis Patton OFM, et le Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Théophile III.
 « Une rencontre avec les représentants des Eglises est toujours importante pour moi mais lorsque nous nous trouvons à affronter des temps difficiles, elle devient encore plus importante » a indiqué le Président Rivlin, en recevant ses hôtes, faisant allusion aux critiques unanimes suscitées par le choix de l’Administration américaine chez les représentants des Eglises et communautés chrétiennes du Proche Orient. Le Chef de l’Etat a voulu également remarquer devant ses interlocuteurs une sorte d’affinité élective entre les violences subies par les chrétiens dans de nombreuses parties du Proche Orient et les vicissitudes de l’Etat juif dans son parcours historique.
 « Ces dernières années – a déclaré le Président – notre région a connu beaucoup d’effusion de sang, beaucoup de douleur, beaucoup de souffrance. Au cours de cette période sombre, aucune communauté n’a été plus persécutée que les chrétiens, dans tous les pays qui nous entourent. Je prie avec vous tous pour leur bien-être. En Israël, nous savons bien ce que cela signifie que d’être attaqués, persécutés seulement à cause de notre foi et nous avons le cœur brisé en voyant la souffrance ». 
Le Ministre de l’Intérieur, Arieh Deri, membre fondateur du Shas, parti politique juif sépharade, a qualifié la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël comme « un cadeau reçu du Président des Etats-Unis Trump », ajoutant que Jérusalem « continuera à être une ville de paix pour tous les croyants, dans laquelle tous pourront prier en liberté et dans l’égalité ».
En parlant au nom des communautés chrétiennes, le Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Théophile III, a réaffirmé leurs craintes et leurs préoccupations en ce qui concerne les risques d’altération et de violation du statu quo, ensemble de droits acquis, de règles et de coutumes sur lequel se fonde la coexistence entre les différentes communautés de foi dans la Ville Sainte. 
Théophile III a également exprimé le souhait que les autorités civiles fassent barrière aux « groupes radicaux qui veulent faire de Jérusalem une société fermée ». (GV) (Agence Fides 29/12/2017)

Jérusalem, le Liban et les chrétiens d’Orient.

 Le Télégramme, 16/12/2017
 par Philippe ReinhartAS micro

Publié le 16 décembre 2017 

Politologue spécialisé sur le Proche et le Moyen-Orient, Antoine Sfeir dirige les Cahiers de l’Orient. Il passe en revue les dossiers chauds du moment dans cette région : Jérusalem, le Liban et les chrétiens d’Orient. 
Quelles peuvent être les conséquences de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël par les États-Unis ?
Cette reconnaissance peut se révéler contre-productive. Aujourd’hui, Jérusalem est de facto la capitale d’Israël. Le gouvernement israélien et la Knesset (le Parlement) y siègent. En officialisant Jérusalem comme capitale, Donald Trump tue l’idée même du double État. Avec la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies, on faisait deux États: Jérusalem était, dans sa partie arabe, la capitale de la Palestine, et, dans sa partie occidentale, la capitale d’Israël.

Trump n’a-t-il pas réalisé une opération de politique intérieure afin de satisfaire le noyau dur de son électorat ?
Pas seulement. Pour Trump, il s’agit de détourner l’attention de la justice qui enquête sur ses liens avec les Russes pendant sa campagne électorale.

Le Liban peut-il fonctionner normalement avec un Premier ministre aussi fragilisé que Saad Hariri ?
Il s’est un peu renforcé grâce à Emmanuel Macron, dans la mesure où, s’il a été quelque temps retenu en résidence surveillée, le président français l’a sorti de cette situation. Il est rentré triomphant au Liban. Actuellement, c’est surtout le Hezbollah qui est fragilisé.

Qui peut protéger les chrétiens d’Orient ?
Normalement, c’est la France. Depuis le traité des capitulations entre François 1er et Soliman le Magnifique, toutes les minorités religieuses, et pas seulement les chrétiens, sont supposées être protégées. Elles le sont aujourd’hui par la Russie de Vladimir Poutine. Malheureusement, à cause de la guerre de Syrie, la Russie de Poutine a été plébiscitée, non seulement par les orthodoxes, dont elle est la protectrice naturelle, mais aussi par les autorités de toutes les autres minorités religieuses. La France, elle, ne réagissait pas. À partir de là, la nature ayant horreur du vide, Poutine s’est imposé sur la zone. © Le Télégramme

https://antoinesfeir.net/2017/12/18/jerusalem-trump-veut-detourner-lattention-le-telegramme-16-12-2017/

Egypte : neuf morts dans une attaque contre une église copte

Egypte : neuf morts dans une attaque contre une église copte
Anne-Bénédicte Hoffner (avec la presse égyptienne) ,La Croix - le 29/12/2017

Neuf personnes ont péri vendredi 29 décembre au sud du Caire dans une attaque contre une église menée par un homme armé, a indiqué un responsable au ministère de la Santé.
Ce responsable n’a pas précisé si l’assaillant, qui a été abattu par balles par la police, figurait parmi les neuf morts.
Deux terroristes ont voulu, vendredi 29 décembre, se faire exploser dans l’église Saint-Minas-le-Grand à Helwan, dans la banlieue sud du Caire. Selon les rares informations disponibles dans la presse égyptienne, tous deux ont eu le temps d’ouvrir le feu avant d’être stoppés par les policiers de garde devant l’édifice.
Deux policiers ont été tués, selon le ministère égyptien de l’intérieur, et peut-être un autre membre des forces de sécurité. « L’un des terroristes a été mortellement blessé, tandis que le second a réussi à s’échapper », indique Egypt Today.
Ceinture explosive
Toutefois le bilan aurait pu être plus grave, les forces de sécurité ont désamorcé une ceinture explosive qui entourait la poitrine de l’attaquant décédé.
« La tentative d’attaque a été contrecarrée par les mesures de haute sécurité prises par le ministère de l’intérieur à l’échelle nationale avant les célébrations de Noël en Égypte », s’est félicité ce dernier. Les coptes catholiques fêtent Noël le 25 décembre. Mais les coptes-orthodoxes, beaucoup plus nombreux, célèbrent la Nativité le 6 janvier.
L’an dernier, à la même époque, au moins 25 personnes avaient été tuées et plus d’une cinquantaine blessées dans un attentat à la bombe à l’intérieur d’une église copte-orthodoxe adjacente à la cathédrale Saint-Marc du Caire.
Série d’attaques en 2017
-De très violentes attaques contre les chrétiens ont eu lieu également au début de l’année 2017, à la veille de Pâques et peu avant la venue du pape François, les 28 et 29 avril. À Alexandrie, un kamikaze équipé d’une ceinture explosive s’est fait exploser à l’entrée de l’église Saint-Marc – où se trouvait le pape copte orthodoxe Tawadros II à l’occasion de la fête des Rameaux – faisant 17 morts – dont quatre policiers – et 48 blessés.
-À Tanta, dans le delta du Nil, une autre attaque dans l’église Mar Girgis (Saint-George) a causé la mort de 27 personnes en pleine célébration des Rameaux.
-Le 26 mai, c’est en Haute-Egypte, dans la province de Minya, qu’un bus de pèlerins qui se rendait au monastère copte de Saint-Samuel a été attaqué à l’arme automatique par des hommes masqués. 29 personnes étaient décédées.

jeudi 28 décembre 2017

TERRE SAINTE- Appel du Patriarcat de Jérusalem des Latins et de la Custodie de Terre Sainte en faveur de pèlerinages sans crainte à Jérusalem
 
Jérusalem (Agence Fides) – Les nouveaux affrontements et violence de ces jours derniers à Jérusalem et en Terre Sainte, faisant suite à la décision américaine de reconnaître la Ville Sainte comme capitale de l’Etat d’Israël, ont suscité l’appréhension au sein de nombreux groupes de pèlerins qui avaient déjà prévu de passer le temps de Noël sur la terre où est né et a vécu Jésus Christ. L’annulation de nombreux pèlerinages a poussé l’Administrateur apostolique du Patriarcat de Jérusalem des Latins et le Custode de Terre Sainte à diffuser au cours des jours qui précèdent Noël un appel conjoint visant à rassurer les pèlerins et à les convaincre à ne pas renoncer à la visite des Lieux Saints.
« En compagnie du Père Custode – explique S.Exc. Mgr Pierbattista Pizzaballa, Administrateur apostolique du Patriarcat de Jérusalem des Latins – nous avons pensé qu’il était bon de dire à tous les pèlerins, à tous ceux qui ont Jérusalem dans le cœur, que le pèlerinage en Terre Sainte est sûr et que les images qu’ils ont vu à la télévision ne disent pas la vérité quant à la beauté, à la tranquillité et à la sérénité qui en revanche existe à Jérusalem. Nous vous invitons – poursuit l’Administrateur apostolique du Patriarcat de Jérusalem des Latins – à repenser à nouveau à votre pèlerinage à Jérusalem, à faire cette très belle expérience de foi et cette forme de solidarité importante et merveilleuse envers la communauté chrétienne de Terre Sainte ». Dans l’appel, diffusé par les moyens de communication du Patriarcat de Jérusalem des Latins et de la Custodie de Terre Sainte, le Custode de Terre Sainte, le Père Francis Patton OFM, invite lui aussi les pèlerins à « confirmer leurs pèlerinages dans l’esprit de ceux qui désirent, par l’intermédiaire du pèlerinage, faire confiance à Dieu ». Le Custode ajoute des considérations rassurantes afin de convaincre les pèlerins à visiter sans crainte la Terre Sainte. « Nous, nous vivons ici. Nous voyons la situation chaque jour. Les pèlerins sont respectés et aimés et il n’existe pour eux ni problèmes ni dangers. En outre – ajoute le Custode de Terre Sainte – au travers de ce geste de foi qu’est le pèlerinage, vous encouragez et soutenez également la petite communauté chrétienne qui vit en Terre Sainte. Je vous invite par suite à ne pas avoir peur et à venir, à être pèlerins en ces Lieux où Jésus est né pour nous ». (GV) (Agence Fides 23/12
 
 
 
 
LIBAN - Prise de position du Patriarcat d’Antioche des Maronites sur la position américaine relative à Jérusalem, les éloignant du message de défense des droits fondamentaux
 
Beyrouth (Agence Fides) – La décision du Président américain, Donald J. Trump, consistant à reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël montre que, malheureusement, les Etats-Unis se sont « éloignés de leur message de protection des droits fondamentaux ». C’est ce qu’affirme le Patriarcat d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, dans son traditionnel message de Noël. Dans son intervention, le Patriarche s’est attardé également sur un certain nombre d’urgences politiques et sociales qui affligent le Liban. Faisant référence implicitement au procès pour diffamation qui a frappé le journaliste Marcel Ghanem – coupable d’avoir accueilli un représentant saoudite qui avait renouvelé en direct de lourdes accusations de terrorisme en direction du parti chiite libanais Hezbollah – a indiqué que « les libanais craignent une dérive autoritaire en termes de liberté des moyens de communication et leur limitation pour des motifs politiques », dénonçant également le danger d’une « politisation de la justice ». Entre autres choses, le Cardinal a qualifié d’inacceptable le fait que 58% des réfugiés syriens accueillis au Liban – plus d’un million – vivent dans une situation d’extrême pauvreté à cause de l’absence ou de la faible contribution offerte par la communauté internationale afin de résoudre le problème des réfugiés ayant fui la Syrie durant le conflit. (GV) (Agence Fides 23/12/2017)

lundi 25 décembre 2017

Jérusalem : la décision "dangereuse" de Trump "attise à nouveau la guerre", prévient Raï


Le patriarche maroniteBéchara Raï, a une nouvelle fois mis en garde contre les conséquences dangereuses qu'entraîne la reconnaissance par Washington, le 6 décembre, de Jérusalem comme capitale d'Israël. "En ces jours de Noël, nos regards se dirigent vers Jérusalem, la ville bénie par Jésus (.

lire aussi:
https://www.cath.ch/newsf/patriarche-bechara-rai-personne-ne-accepter-judaisation-de-jerusalem/

A Noël, les chefs religieux chrétiens dénoncent la position de Trump sur Jérusalem

24.12.2017 par Jacques Berset, cath.ch

A la veille de Noël, les chefs religieux chrétiens de Terre Sainte ont vivement critiqué la récente déclaration unilatérale du président américain Donald Trump reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël.

Ils qualifient la position états-unienne unilatérale “d’insulte et d’attaque contre les populations tant chrétiennes que musulmanes qui considèrent Jérusalem comme le sanctuaire de leurs traditions nationales et religieuses”. C’est ce qu’a déclaré l’archevêque grec orthodoxe Attallah Hannah au cours d’une conférence de presse à Bethléem.

Jérusalem, ville sainte également pour les chrétiens et les musulmans

Samedi 23 décembre, les responsables des différentes Eglises chrétiennes ont lancé une campagne pour la paix en Terre Sainte et en particulier à Jérusalem, qui vit sous haute tension depuis les déclarations de Trump. “La paix commence par Jérusalem”, la ville sainte des chrétiens, des musulmans et des juifs, a déclaré Michel Sabbah l’ancien patriarche latin de Jérusalem, soulignant que le “statu quo” des Lieux Saints doit être préservé.
Munib Younan, évêque de Jérusalem de l’Eglise évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre sainte (ELCJHL) et président de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), a déclaré aux médias qu’il avait déjà écrit à Trump avant sa déclaration. Il lui avait demandé de “ne rien faire pour porter atteinte au statu quo de Jérusalem”, afin de ne pas mettre en danger la paix “non seulement à Jérusalem, mais dans l’ensemble du Moyen-Orient”.
Le pasteur protestant Mitri Rahab de Bethléem a accusé Trump d’avoir volé les fêtes de Noël en Terre Sainte avec sa déclaration de Jérusalem. Le franciscain Ibrahim Faltas a déclaré que la déclaration de Trump avait remis la question palestinienne à l’ordre du jour de l’intérêt mondial. C’est aussi une “victoire pour la cause palestinienne”, car c’est “la mère de tous les conflits”.

“Trump a volé les fêtes de Noël en Terre Sainte”

Le pasteur protestant Mitri Rahab a accusé  Trump d’avoir volé les fêtes de Noël en Terre Sainte avec sa déclaration sur Jérusalem. Le franciscain Ibrahim Faltas a pour sa part estimé que la déclaration de Trump avait remis la question palestinienne à l’ordre du jour au plan mondial. C’est là une “victoire pour la cause palestinienne”, car ce problème non résolu depuis des décennies est “la mère de tous les conflits”.
Le Père Faltas a réfuté la suggestion d’annuler les fêtes de Noël à cause de la provocation de Trump. “Nous devrions nous réjouir de ce Noël, le célébrer ensemble et en faire la fête la plus importante”. Il a appelé le peuple de Bethléem à venir saluer le chef du Patriarcat latin, l’archevêque Pierbattista Pizzaballa, entrant dans la ville ce dimanche, et à se joindre à la procession se dirigeant vers l’église de la Nativité. (cath.ch/kath.ch/kna/be)


dimanche 24 décembre 2017

Egypte : une église violemment attaquée par une foule

International|Le Parisien avec AFP|23 décembre 2017, 

Les coptes ont une nouvelle fois été victimes d’une attaque vendredi au sud du Caire.


Une église au sud du Caire, en Egypte, a été violemment attaquée vendredi par une foule scandant des «slogans hostiles» et appelant à la «démolition» du bâtiment, a annoncé samedi l'archevêché d'Atfih, dont dépend cet édifice religieux.
Des centaines d'assaillants ont fait irruption dans l'église al-Amir Tadros, située dans la localité d'Atfih, à une centaine de kilomètres au sud du Caire, et ont «détruit ce qu'elle contenait puis ont agressé les chrétiens présents», a-t-il ajouté dans un communiqué.
Les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les assaillants et sécuriser la zone. Des blessés ont été transportés à l'hôpital, selon l'archevêque qui n'a pas précisé leur nombre. La minorité chrétienne d'Egypte représente 10% des 100 millions d'habitants de ce pays majoritairement musulman. Les coptes, majoritairement orthodoxes, fêteront Noël le 6 janvier.
L'archevêque a par ailleurs précisé qu'après la promulgation l'année dernière de la loi sur la construction et la restauration des églises, des démarches officielles ont été lancées pour légaliser le statut du lieu de culte qui a été attaqué.

Les églises coptes : des cibles

De nombreuses églises sont construites illégalement en Egypte en raison d'obstacles administratifs. La nouvelle loi a été présentée par les autorités comme une avancée. Selon un rapport de l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR) publié au début du mois, il n'existe toujours pas de règles spécifiques et claires pour l'application de cette loi.
Les chrétiens sont régulièrement victimes d'agressionsd'extrémistes, souvent en lien avec la présence d'une église dans un village, notamment en Haute-Egypte. Ils ont par ailleurs été visés par de nombreux attentats sanglants ces derniers mois, la plupart revendiqués par le groupe Etat islamique.


http://www.leparisien.fr/international/egypte-une-eglise-violemment-attaquee-par-une-foule-23-12-2017-7469190.php
Communiqué de Presse du Président des Etats-Unis de transférer son ambassade à Jérusalem et de reconnaître celle-ci comme capitale d’Israël.
L’Etat de Palestine avec Jérusalem-Est pour capitale a une existence juridique internationale par les résolutions de l’ONU et surtout depuis qu’il a été reconnu, en 2011, en qualité d’Etat Observateur, par l’Assemblée Générale des Nations -Unies. Puis, l’Etat du Vatican a signé avec l’Autorité Palestinienne, après une négociation juridique préalable et réaliste, la reconnaissance de la Palestine avec Jérusalem-Est comme capitale. Enfin en 2016, la résolution 2334 du Conseil de Sécurité de l’ONU souligne qu’ « …Il ne
reconnaîtra aucune modification aux frontières du 4 juin 1967, y compris en ce qui concerne Jérusalem,
autres que celles convenues par les parties aux négociations ».
Aussi, la décision unilatérale des Etats-Unis d’Amérique n’engage pas le monde, mais eux seuls.
Le GAIC se félicite de la position de respect du droit international de la France réaffirmée par le président de la République, Emmanuel Macron.
Le GAIC se félicite des communiqués des associations et des institutions chrétiennes, musulmanes, juives et laïques adhérentes à la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine qui se sont élevées ensemble et aussi chacune pour elle-même contre ces agissements unilatéraux.1*. Il se félicite aussi des communiqués des Fédérations de l’islam de France allant tous dans le même sens du respect du droit international.
Les chrétiens et les musulmans du GAIC ont, comme toutes les autres composantes de la société, le devoir d’agir pour la justice et le droit international, condition pour construire la paix dans le monde. Et, en tant que croyants, nous sommes particulièrement soucieux de la protection de l’identité particulière de Jérusalem, ville des deux peuples israéliens et palestiniens et ville sacrée pour les juifs, les chrétiens et les musulmans.
Myriam Bouregba
mbouregba@free.fr Jérusalem – GAIC

Le GAIC – Groupe d’Amitié Islamo Chrétienne – est profondément affecté par l’annonce de la décision du
Paris, le 15 décembre 2017
Pour le Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne :
Haydar Demiryurek et Hélène Millet, co-présidents
Jean-Pierre Bacqué et Myriam Bouregba, responsables de l’Atelier
Contact
1 – Le GAIC est membre observateur de la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine.
06 44 05 70 27



TERRE SAINTE - Commentaires d’un missionnaire présent à Jérusalem après le vote contraire de l’ONU à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël

 
Jérusalem (Agence Fides) – Le vote de l’ONU sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël « a attesté l’isolement des Etats-Unis et se trouve naturellement accueilli comme une victoire par tous ceux qui ont à cœur la cause palestinienne. Les Eglises et communautés chrétiennes de Terre Sainte n’ajouteront probablement pas de commentaires aux résultats du vote mais elles ont déjà manifesté ces jours derniers de manière unanime leur contrariété face aux déclarations de l’Administration américaine concernant la Ville Sainte ». 
C’est ce que souligne dans un entretien accordé à l’Agence Fides, le Père Frans Bouwen, missionnaire des Pères blancs, qui vit et œuvre depuis 48 ans à Jérusalem.
Par 128 votes contre 9 et 35 abstenus, l’Assemblée général des Nations unies a approuvé le 21 décembre la motion condamnant la décision américaine de transférer son Ambassade de Tel Aviv à Jérusalem et de reconnaître la Ville Sainte comme capitale de l’Etat d’Israël.
Le missionnaire et chercheur belge, membre de la Commission mixte de dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe, remarque également que les communautés chrétiennes historiques liées à la réforme, comme les luthériens et les anglicans, ont exprimé leur contrariété à la décision américaine. Les groupes chrétiens évangéliques liés à l’organisation Christian Embassy, depuis toujours favorables aux choix politiques d’Israël – rappelle le Père Bouwen – « représentent un réseau international. Ils organisent à Jérusalem de grands pèlerinages à l’occasion de la fête juive de Sukkot mais ils n’ont pas beaucoup de fidèles en Terre Sainte ».
Au cours de ces dernières heures, le cheick Mohammed Hussein, grand mufti de Jérusalem, a critiqué l’ouverture d’une nouvelle synagogue dans le tunnel sis le long du Mur des Lamentations, qu’il a qualifié de violation du statu quoi réglementant la coexistence religieuse et la gestion des Lieux Saints au sein de la Vieille ville de Jérusalem. (GV) (Agence Fides 22/12/2017)

jeudi 21 décembre 2017

Le pape François a reçu en audience le roi Abdallah II de Jordanie

Le pape François a reçu en audience le roi Abdallah II de Jordanie, dans la matinée de ce mardi 19 décembre 2017, indique le Saint-Siège. Le roi jordanien a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin et Mgr Paul Gallagher secrétaire pour les relations avec les Etats.
Un communiqué du Saint-Siège publié à l’issue de ces rencontres fait Etat « d’entretiens cordiaux », soulignant qu’ils ont été principalement consacrés à « la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, avec une référence particulière à la question de Jérusalem et au rôle de Gardien des lieux saints du souverain hachémite ». Un rôle de garant des lieux saints musulmans reconnu par le traité de paix de 1994 avec l’Etat d’Israël (Accord de Wadi Araba).
Il a aussi été question, indique la même source, de la négociation entre Israéliens et Palestiniens,  et du dialogue interreligieux: « On a renouvelé l’engagement à favoriser les négociations entre les parties intéressées, ainsi qu’à promouvoir le dialogue interreligieux. »
Enfin, il a été question des chrétiens dans la région: « On a relevé l’importance de favoriser la permanence des chrétiens au Moyen-Orient, et la contribution importante qu’ils apportent aux sociétés de la région, dont il font partie intégrante. »
Le roi Abdallah était accompagné du prince Ghazi Bin Muhammad Bin Talal, responsable du dialogue interreligieux et initiateur, naguère d’une lettre de sages musulmans apportant leur soutien à Benoît XVI. Il a participé à l’entretien avec le pape François, d’environ 20 minutes. Dans la suite royale également le ministre jordanien des Affaires étrangères.
Le roi a offert au pape une estampe représentant la coupole du Saint-Sépulcre, surmontée de la croix, et la coupole dorée de la mosquée du « Dôme du rocher ».
Il ne s’agit pas de la première visite du roi jordanien au Vatican : il avait été reçu par le pape le 7 avril 2014, afin de préparer son voyage en Jordanie le mois suivant, ainsi que le 29 août 2013. Les échanges avaient alors mis l’accent sur la situation en Syrie et l’urgence d’un cessez-le-feu. Cette nouvelle rencontre avait pour arrière-fond la déclaration du président des Etats-Unis, M. Donald Trump, le 6 décembre, de faire de Jérusalem le siège de son ambassade.
Le pape a confié les préoccupations que cette décision suscitait, notamment pour les chrétiens. Il a appelé avec insistance à respecter le « statu quo » de Jérusalem, lors de l’audience générale du 6 décembre 2017. Il a souhaité « sagesse et prudence » pour ne pas ajouter « de nouveaux éléments de tension », après la décision du président des Etats-Unis.
« Ma pensée se tourne à présent vers Jérusalem, a-t-il déclaré avec gravité au terme de cette rencontre Salle Paul VI au Vatican. A ce sujet, je ne peux pas taire ma profonde préoccupation pour la situation qui s’est créée ces derniers jours et, en même temps, adresser un appel vibrant afin que l’engagement de tous soit de respecter le statu quo de la ville, en conformité avec les Résolutions pertinentes des Nations unies. »
« Jérusalem est une cité unique, sacrée pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, qui vénèrent en elle les Lieux Saints de leurs religions respectives, et elle a une vocation spéciale à la paix », a poursuivi le pape qui s’exprimait en italien.
« Je prie le Seigneur, a-t-il assuré, pour que cette identité soit préservée et renforcée au bénéfice de la Terre Sainte, du Moyen-Orient et du monde entier et que prévalent sagesse et prudence, pour éviter d’ajouter de nouveaux éléments de tension dans un panorama mondial déjà agité et marqué par des conflits nombreux et cruels ».
« Seule une solution négociée entre Israéliens et Palestiniens peut conduire à une paix stable et durable et garantir la coexistence pacifique de deux Etats », a déclaré le Saint-Siège dans une nouvelle déclaration du dimanche 10 décembre 2017.
Lors de son voyage en Jordanie, le pape argentin avait rendu un hommage appuyé à Abdallah II en improvisant un passage de son discours au palais royal d’Amman, le 24 mai 2014 : « Je profite de cette occasion pour renouveler mon profond respect et mon estime pour la communauté musulmane, et manifester mon appréciation pour le rôle de guide joué par Sa Majesté le Roi dans la promotion d’une plus juste compréhension des vertus proclamées par l’Islam, et la sereine cohabitation entre fidèles des différentes religions. Vous être reconnu comme un homme de paix et un artisan de paix: merci ! »