Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 20 janvier 2018

Egypte: les leaders religieux du monde refusent la judaïsation de Jérusalem

Egypte: les leaders religieux du monde refusent la judaïsation de Jérusalem
18.01.2018 par Jacques Berset, cath.ch


Le président palestinien Mahmoud Abbas et le Grand Imam d’Al-Azhar Ahmed El-Tayyeb ont appelé les Arabes à manifester leur soutien au peuple palestinien lors d’une conférence mondiale de soutien à Jérusalem, tenue les 17 et 18 janvier 2018 au Caire.
Mahmoud Abbas a appelé les Arabes à se rendre à Jérusalem, soulignant que leur venue ne légitimerait en aucun cas le contrôle d’Israël sur la ville. Selon lui, les appels au boycott ne font que nuire aux Palestiniens. “Nous espérons que vous ne nous laisserez pas seuls avec l’occupation”, a lancé le président palestinien à l’adresse de l’audience internationale. Visiter Jérusalem ne veut pas dire visiter Israël ou accepter une normalisation de la situation d’occupation, a-t-il laissé entendre.
Pour les Palestiniens, le boycott est contre-productif
De nombreux responsables égyptiens, dont les chefs religieux d’Al-Azhar, la plus haute institution de l’autorité islamique sunnite, et l’Eglise copte orthodoxe d’Egypte, refusent depuis des décennies de se rendre à Jérusalem pour protester contre l’occupation israélienne.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé que depuis la décision unilatérale prise le mois dernier par le président américain Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l’Etat d’Israël, 30 Palestiniens ont été tués, 7’000 blessés et 1’000 arrêtés.
Cette importante conférence islamo-chrétienne intitulée “L’identité arabe de la Ville Sainte (al Qods, Jérusalem) et son message” était placée sous les auspices du président égyptien Abdel Fatah al-Sissi et a attiré des responsables de 86 pays. Dans son intervention, le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), a notamment insisté sur le fait que l’avenir de Jérusalem ne saurait être qu’un avenir commun.
La Ville trois fois sainte n’appartient pas qu’aux Israéliens
“Il ne peut appartenir à une seule confession au détriment des autres, ni à un seul peuple contre les autres. Jérusalem est et doit rester la ville de trois religions et de deux peuples”, a-t-il insisté. “Jérusalem est considérée comme une Ville sainte, elle est aimée, véritablement et profondément, par les trois religions abrahamiques – juifs, chrétiens et musulmans” a-t-il poursuivi. “Quelle que soit la solution envisagée, elle devra, pour être viable, respecter et proclamer cet amour et cet attachement profond”.
“Nous lisons dans le Nouveau Testament que Jésus Christ a pleuré sur cette ville, plein d’amour et de regret (…) Si l’on veut suivre la parole et l’exemple de Jésus, il faut dire la vérité, rechercher la justice et contribuer à la paix dans les conflits et les débats de ce monde”. Mais, a ajouté le secrétaire général du COE, “il faut aussi reconnaître que l’histoire et la culture de Jérusalem sont constituées d’une superposition extraordinairement complexe de couches. L’histoire indique que l’implication de ces trois religions dans la région n’a pas vraiment apporté la paix pour tous. C’est encore malheureusement le cas aujourd’hui ! (…)  Il ne saurait y avoir de paix à Jérusalem si les trois religions ne sont pas respectées et sans leur participation à la solution”, a dit le pasteur Tveit.
Vers l’effacement du caractère pluraliste de la Ville sainte ?
Cette conférence a réuni d’éminents représentants au niveau national, régional et international, comme le président palestinien Mahmoud Abbas, le patriarche de l’Eglise copte orthodoxe Tawadros II, le chef du parlement arabe Meshaal ben Fahm al-Salmi et le président de l’Assemblée nationale du Koweït Marzouq Al-Ghanim, ainsi que l’ambassadeur Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe.
Le patriarche Tawadros II a déclaré que la décision de Trump concernant Jérusalem ouvrait la voie à “la judaïsation de Jérusalem et l’effacement du caractère pluraliste de la Ville sainte”. Il a appelé le monde à prendre en considération “la situation humanitaire tragique” des Palestiniens vivant à Jérusalem, qui, selon lui, luttent depuis longtemps pour obtenir leurs droits légitimes, ajoutant que cette question a des dimensions politiques, économiques et culturelles.
Respecter les résolutions de l’ONU
Dans son intervention, le patriarche copte orthodoxe a insisté sur le lien existant entre les perspectives de paix au Proche-Orient et le respect des droits nationaux du peuple palestinien. “La véritable paix – a notamment déclaré Tawadros II – ne deviendra réalité que lorsque l’on mettra un terme à la violence, aux menaces et à toutes les promesses faites sans tenir compte des sentiments des musulmans et des chrétiens, dans le monde et dans notre région”.
Pour sa part, le cardinal libanais Béchara Boutros Raï, patriarche maronite d’Antioche, a rappelé la position du Saint-Siège qui a réaffirmé à plusieurs reprises le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat, dans le respect des résolutions de l’ONU qui rejettent l’annexion israélienne de l’ensemble de la Ville sainte.
Message du pape François
A la Conférence du Caire ont également participé le nonce apostolique en Egypte, Mgr Bruno Musarò, et le secrétaire personnel du pape François, Mgr Yoannis Lahzi Gaid, qui a lu, le 17 janvier au matin, le texte en arabe d’un message envoyé par le pontife.

Dans son message, le pape a réaffirmé que le Saint-Siège “ne cessera de rappeler avec urgence la nécessité d’une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens en vue d’une résolution négociée”, ayant pour but la coexistence pacifique de deux Etats à l’intérieur de frontières acceptées par les deux parties et internationalement reconnues, “dans le plein respect de la nature particulière de Jérusalem, dont la signification va au-delà de toute considérations relatives aux questions territoriales”. (cath.ch/alahram/coe/fides/be)

Transfert de l'ambassade US à Jérusalem: "irresponsable" pour Mgr Matar

19.01.2018 par Jacques Berset, cath.ch

Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, a vivement critiqué le 18 janvier 2018 la décision de Donald Trump de transférer à Jérusalem l’ambassade des Etats-Unis en Israël, qualifiant la conduite de l’administration américaine d’”irresponsable”.

“De façon unilatérale, le président des Etats-Unis décide de ruiner les chances de la paix et de dénaturer l’histoire de Jérusalem et son message humain et spirituel, balayant ainsi les droits légitimes des Palestiniens”, a déclaré Mgr Matar. Le prélat libanais a rappelé que la décision états-unienne a été désavouée lors d’un vote de l’Assemblée générale de l’ONU, par 138 voix sur 192.

Les Etats-Unis isolés à l’ONU

Le 18 décembre dernier, les Etats-Unis avaient mis leur veto à une résolution de l’ONU condamnant leur reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël. Washington avait reçu un camouflet lorsque quatorze membres du Conseil de sécurité n’avaient pas suivi la position de Trump.
Mgr Matar est intervenu le 18 janvier au Caire lors de la conférence internationale islamo-chrétienne sur Jérusalem. Mise sur pied par l’Université d’Al-Azhar les 17 et 18 janvier, elle a été suivie par des représentants de 86 pays.

Washington appelé à respecter les résolutions de l’ONU

“Il aurait été préférable pour le président du pays qui héberge sur son sol l’Organisation des Nations Unies de respecter les résolutions internationales de cette instance. Et pour commencer la résolution 181 de l’Assemblée générale du 29 novembre 1947, qui a proposé le partage de la Palestine en trois Etats, l’un juif, l’autre arabe, et Jérusalem sous contrôle international”, a lancé l’archevêque maronite de Beyrouth.
La position officielle du Vatican, que le pape François a réaffirmée à plusieurs reprises, n’a pas changé depuis 1947. Le Saint-Siège ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est par Israël. Pour le Vatican, toute revendication exclusive sur Jérusalem – qu’elle soit religieuse, politique ou nationale  – est contraire à la logique véritable de l’identité de Jérusalem, Ville sainte pour les trois religions monothéistes.

Chrétiens et musulmans doivent s’unir pour Jérusalem

Comparant la situation de Ville sainte à celle du Liban, Mgr Elias Audi, métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, a défendu au Caire la vision d’une Jérusalem “lieu de rencontre et de fraternité (interreligieuse), lieu d’interaction des idées, des cultures et des religions”. Il est nécessaire à ses yeux que les voix chrétiennes et musulmanes “s’élèvent à l’unisson” pour réclamer que les Palestiniens soient rétablis dans leurs droits, rapporte le 19 janvier le quotidien francophone libanais “L’Orient-Le Jour”. (cath.ch/orj/com/be)

mercredi 17 janvier 2018

مع القدس الى أين : عنصرة سلام أم برج بابل جديد ؟؟

مع القدس الى أين  :  عنصرة سلام أم برج بابل جديد ؟؟

ان ما حدث في ٤ كانون الاول ٢٠١٧ من اعلان اميركي للقدس عاصمةً لاسرائيل ونقل للسفارة الاميركية اليها قد فاجأ بهما الرئيس الاميركي دونالد ترمب الرأي العالمي ، وشكّل  صدمة  لمحبي السلام في مختلف الحكومات والمؤسسات الدولية والشعوب في العالم . 
 السؤال الذي يُطرح امام هذا الحدث الاستثنائي المفاجىء هو: لماذا  الآن ومن هي الجهات والايديولوجيات التي تقف وراء هذا القرار المهدد للسلام العالمي ؟ وما هي أبرز المواقف التي تم اتخاذها قريبا من لبنان والعالم لمواجهة مثل هذا القرار الخطير على السلام العالمي ؟ فمدينة القدس ليست مكانا جغرافيا عاديا بقدر ما هي رمز وقطب ديني وحضاري يعني الكثير للاديان الابراهيمية التوحيدية الثلاثة اليهودية والمسيحية والاسلام ، فضلا عما يعنيه هذا الرمز لأعداد لا تحصى من المؤمنين وغير المؤمنين في العالم ممن يرون  في القدس محورا للبشرية جمعاء ، فهل  يحق لأي جهة ان تحتكرها لنفسها منفردة دون الاخرين ؟. 
  
لكي ندرك استعجال الرئيس الاميركي  في الاعلان الذي قام به عن القدس عاصمة لاسرائيل ، لا بد من الاخذ بالاعتبار لمجموعة من الاسباب والمشاريع المتسلسلة . منها البعيد في الزمن ومنها القريب . الاشكالية ترقى في المدى المنظور الى مرحلة ظهور الايديولوجيات والمشاريع  القومية في اواخر القرن التاسع عشر ، مرورا بالحربين العالميتين وما تخللهما من اعمال ابادة ( الارمنية في تركيا ثم اليهودية في المانيا ) ، وقيام دول جديدة ( اسرائيل ) فوق أراض  مغتصبة  .  من هنا كان مؤتمر بازل  ( ١٨٩٧)  الذي رسم خطوط المشروع  ، مرورا بوعد بلفور (١٩١٧) الذي أعد له الاطار السياسي والقانوني ، ثم الانتداب البريطاني الذي  وفرالاطار الجغرافي والمؤسساتي ، الى دولة الولايات المتحدة ورئيسها  الحالي (دونالد ترامب)  الذي حملته ظروف حملته الانتخابية الرئاسية قبل سنة  الى توقيع شروط  أملاه عليه  التيار الصهيوني ( المسيحي الصهيوني تحديدا ) في الحزب الجمهوري . فكان لا بد له من تنفيذ شروط تعهد بها المرشح الجمهوري الاميركي لناخبيه  AIPAC   ال في   من بينها  اعلان القدس عاصمة للدولة العبرية ونقل السفارة الاميركية اليها . مع كل ما يتخلل هذا الوعد من نقض للعديد من مقررات جمعية الامم المتحدة ومجلس الامن الدولي ،ولأبسط الحقوق الانسانية .
1- التحدي الاميركي وحالة العزلة : على الرغم من ان كل الجماعة الدولية لم تعترف لدولة اسرائيل بالسيادة على مدينة القدس منذ 1948 حتى اليوم  ،  فإن الرئيس الحالي اتخذ على نفسه قرار الاعلان عن تنفيذ الوعد الذي كان قد قطعه على نفسه أثناء الانتخابات الرئاسية قبل سنة .
تعددت ردود الفعل حول هذا القرار الاميركي ( الترومبي ) الذي وصف بانه استفزازي ويشكل تحديا للرأي العالمي ومخالف لجميع الاعراف والقوانين والمبادىء السياسية والاخلاقية . يهمنا في الاسطر التالية التعرف بايجاز على أهم المواقف التي تم اتخاذها  في لبنان من هذه القضية :


4- قمة روحية مسيحية اسلامية درزية في بكركي 

عقدت في 14 /12/   2017 في الصرح البطريركي في بكركي، وبدعوة من البطريرك الكردينال مار بشارة بطرس الراعي قمة روحية مسيحية اسلامية درزية بشأن القدس، شارك فيها: مفتي الجمهورية الشيخ عبد اللطيف الزين دريان، رئيس المجلس الاسلامي الشيعي الاعلى الشيخ عبد الامير قبلان، شيخ عقل طائفة الموحدين الدروز الشيخ نعيم حسن، كاثوليكوس بيت كيليكيا للارمن الاورثوذكس آرام الاول كيشيشيان، بطريرك انطاكية وسائر المشرق والاسكندرية واورشليم للروم الملكيين الكاثوليك مار يوسف عبسي، بطريرك انطاكية والرئيس الاعلى للسريان الارثوذكس مار اغناطيوس افرام الثاني، بطريرك السريان الكاثوليك الانطاكي مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان، بطريرك كاثوليكوس كيليكيا للارمن الكاثوليك مار غريغوار بطرس العشرين غبرويان، ممثل بطريرك انطاكيا للروم الاورثوذكس يوحنا العاشر المتروبوليت انطونيوس الصوري، النائب الرسولي للاتين المطران سيزار اسيان، رئيس المجمع الاعلى للطائفة الانجيلية في لبنان وسوريا القس سليم صهيوني، القائم بأعمال المجلس الاسلامي العلوي محمد عصفور، ممثل الكنيسة القبطية الارثوذكسية الارشمندريت رويس الاورشليمي، ممثل رئيس الكنيسة الكلدانية في لبنان المطران ميشال قصارجي المونسنيور يوسف ميخا، ممثل الكنيسة القبطية الكاثوليكية الاب انطونيوس ابراهيم وأعضاء اللجنة الوطنية للحوار.
في كلمته الترحيبية  اشار غبطة البطريرك الراعي الى ان عقد هذه القمة يعود الى التفكير معا حول قرار الرئيس الأميركي دونالد ترامب الذي اتخذه في السادس من هذا الشهر، وصدم به العالم، بإعلانه  مدينة القدس عاصمة لإسرائيل، وأمره بإجراء الترتيبات لنقل السفارة الأميركية إليها من تل ابيب. واعتبر غبطته إن القرار جاء جائرا بحق الفلسطينيين والعرب والمسيحيين والمسلمين، على حد سواء ،  ومخالفا لقرارات الشرعية الدولية ولمقررات الأمم المتحدة، وللقانون الدولي. وقد علت أصوات من مختلف الجهات تندد بالقرار وترفضه وتطالب بالرجوع عنه أو بإبطاله. أضاف : ومع انه عبَر معظم اللبنانيين عن هذا الرفض، إفراديا أو جماعيا في طائفته. لكننا نتنادى اليوم لنعبر معا وبصوت واحد عن موقفنا الرافض، فنرفعه عاليا أمام الرأي العام، ونوجهه إلى الأسرة الدولية. فيؤسفنا في البداية أن رئيس دولة توصف "بالعظمى" لأنها في الأساس تؤمن بحقوق الإنسان والشعوب وتدافع عنها، وتلتزم ببناء السلام، يتخذ مثل هذا القرار الذي ينتهك حقوق الشعب الفلسطيني وحقوق المسيحيين والمسلمين في المدينة المقدسة؛ ويهدم كل مداميك المفاوضات السابقة للسلام بين الشعب الفلسطيني وإسرائيل ويقوض أسسه؛ ويبتر رأس دولة فلسطين الموعودة بأن تتكون حول عاصمة هي القدس الشرقية؛ ويشعل نار الانتفاضة الجديدة والحرب." تابع يقول :
"لسنا ندري إذا كان الشعب الأميركي يشاطر رئيسه هذا القرار. غير أننا نعلم أن مجلس أساقفة الولايات المتحدة الأميركية رافض لمثل هذا القرار منذ سنة 1984، حيث تقدم مجلس الأساقفة الكاثوليك من لجنة الشؤون الخارجية في مجلس الشيوخ الأميركي بإعلان خطي رفض به نقل السفارة الأميركية إلى القدس. ووصف اقتراح نقلها من قبل أحد الشيوخ اليهود بأنه "غير حكيم سياسيا ولا يصب في مصلحة إحلال السلام في الشرق الأوسط". كما سبق وطالب مجلس الأساقفة في 13 تشرين الثاني 1973 بإنشاء دولة فلسطينية وعودة اللاجئين الفلسطينيين والتعويض عن الأضرار التي لحقت بهم في الماضي من إسرائيل وأعضاء اللجنة الدولية المسؤولة عن تصميم التقسيم في سنة 1948. وطالب أيضا بحماية القدس في طابعها الخاص ومعناها الديني بالنسبة للديانات التوحيدية الثلاث، بحيث يضمن دوليا الدخول إليها، وتحمى بالمساواة حقوق مؤمنيها المدنية والدينية".
اضاف:"نحن نأمل أن يقف مجلس أساقفة الولايات المتحدة الأميركية إلى جانبنا في ما سنطالب به في هذه القمة الروحية. وننتظر الموقف نفسه من المجالس الأسقفية في العالم. فنحن المسيحيين، مثل إخواننا المسلمين، أول المعنيين بالقدس. ففي هذه المدينة المقدسة تم سر الخلاص الشامل، حيث أعلن المسيح الرب كلمة الله الهادية، واجترح معجزات الرحمة الإلهية، ومات مصلوبا على جبل الجلجلة فداء عن الجنس البشري، وقام من الموت لتبرير كل إنسان. وفي هذه المدينة المقدسة حل الروح القدس على الكنيسة الناشئة فانطلقت تحمل إنجيل المحبة والأخوة والسلام بين جميع الناس والشعوب، وفيها ارتفعت أولى كنائسنا حتى دعيت أورشليم "بأم الكنائس". ولذلك نرفض رفضا قاطعا تهويد هذه المدينة المقدسة. "
واشار الى ضرورة  تطبيق قرارات الشرعية الدولية التي صدرت تباعا منذ سنة 1947، وعلى الأخص القرار 181 (29/11/1947) الذي اعتبر أن للقدس وضعا دوليا خاصا، وجعل منها كيانا منفصلا تحت وصاية دولية بغية "حماية المصالح الروحية والدينية الفريدة للمدينة"؛ والقرار 478 (20/8/1980) الذي أقر عدم الاعتراف "بالقانون الأساسي"، الصادر عن الكنيست الإسرائيلي الذي أعلن مدينة القدس عاصمة إسرائيل واعتباره انتهاكا للقانون الدولي، ودعا الدول الأعضاء لعدم الاعتراف به؛ والقرار 2334(23/12/2016) الذي نص على عدم الاعتراف بأي تغييرات في خطوط الرابع من حزيران 1967 ، بما في ذلك ما يتعلق بالقدس، والقرار 52/53 الصادر عن الجمعية العامة للأمم المتحدة في 9 كانون الأول 1997 الذي اعتبر باطلا ولاغيا وغير قانوي "قرار إسرائيل بفرض قوانينها وولايتها وإدارتها على مدينة القدس الشريف".
وختم:" نصلي إلى الله عز وجل أن يبارك أعمال هذه القمة ويلهمنا إلى ما يجب اتخاذه من قرارات، حماية للمدينة المقدسة التي تعنينا جميعا في عمق إيماننا. والشكر لله ولكم".
ثم القى مفتي الجمهورية الشيخ عبد اللطيف دريان كلمة قال فيها:" القدس ليست قطعة أرض لا معنى لها ولا قيمة وانما هي قضية العرب التي يجب ان تكون الأولى والقضية المركزية والمحورية في تاريخ الصراع العربي الاسرائيلي".
بعده القى رئيس المجلس الإسلامي الشيعي الأعلى عبد الأمير قبلان كلمة قال فيها:"نحن امة واحدة نستمد القوة من الله ونعمل في سبيله وننصرالمظلوم ونضع حدا للظالم". ثم شكر فخامة رئيس الجمهورية بعبارة "الشيخ محمد ميشال عون"  واضاف : "انا يمثلني ميشال عون وجبران باسيل وعلى الأمة الإسلامية ان تعمل بما يمليه الواجب". لافتا إلى أن "بكركي ليست للموارنة بل هي أرض لبنانية يتمثل بها كل اللبنانيين ....ونحن لا نميز بين مسيحي ومسلم بل نطمح ليبقى لبنان ملاذا آمنا ومرجعا وملجأ لكل اللبنانيين... ميشال عون تكلم باسم اللبنانيين وانا اسميه الإمام ميشال عون الذي تكلم باسم اللبنانيين وباسم العرب."
ثم كانت كلمة لشيخ عقل طائفة الموحدين الدروز الشيخ نعيم حسن:"ان المكان الذي يستقر فيه القدس هو ضمائر وقلوب ووجدان المؤمنين. وان كانت القوى الكبرى في عالمنا المعاصر نحت منحى التعامل مع الوقائع وفقا لمعادلات الغلبة والظلم والقهر. فالقوى الغاشمة مهما تعاظمت ليس لها من سلطان على قلب اي مؤمن."

في البيان الختامي للقمة الروحية التي عقدت في بكركي" جاء أولا : ان القدس التي تزخر بمواقع تاريخية مقدسة لدى الديانات التوحيدية ككنيسة القيامة والمسجد الأقصى، ليست مجرد مدينة عادية كغيرها من مدن العالم. ان لها موقعا مميزا في ضمائر مؤمني هذه الديانات. وبالتالي فإن قرار الرئيس الأميركي المبني على حسابات سياسية خاصة، يشكل تحديا واستفزازا لأكثر من ثلاثة مليارات من البشر، ويمس عمق إيمانهم.
ثانيا : إدراكا من المجتمع الدولي لهذه الحقيقة واحتراما لها، فقد التزمت دول العالم كلها بقرارات الأمم المتحدة التي تعتبر القدس وسائر الضفة الغربية أرضا محتلة. وإعرابا عن هذا الإلتزام القانوني والأخلاقي فقد امتنعت هذه الدول عن إقامة سفارات لها في القدس المحتلة. وشاركت الولايات المتحدة المجتمع الدولي بهذا الالتزام الى أن خرقه الرئيس السيد ترامب بالقرار المشؤوم الذي أعلنه يوم السادس من كانون الأول 2017.
ثالثا : إن أصحاب القداسة والغبطة والسماحة يرفضون هذا القرار ويطالبون بالرجوع عنه ويعتبرون أنه، فضلا عن مخالفته القوانين والمواثيق الدولية، فإنه يسيء الى ما ترمز اليه مدينة القدس كمدينة روحية جامعة يذكر فيها اسم الله عاليا في أماكنها المقدسة، وهي تشكل بذلك موقع التقاء للرسالات التوحيدية كافة.
رابعا : ان تغيير هذه الصورة النبيلة للقدس، وتشويه رسالتها الروحية من خلال هذا القرار والتعامل معه كأمر واقع، يسيء الى المؤمنين، ويشكل تحديا لمشاعرهم الدينية وحقوقهم الوطنية، ويعمق جراحاتهم التي تنزف حزنا ودما بدلا من العمل على معالجتها بالعدل والحكمة، تحقيقا لسلام يستجيب لحقوق الأطراف جميعا، وخاصة الشعب الفلسطيني المشرد منذ أكثر من سبعة عقود.
خامسا: يتوجه المجتمعون بالتقدير الكبير للشعب الفلسطيني وخاصة أهل القدس لصمودهم وتصديهم ومقاومتهم الاحتلال ومحاولات تغيير الهوية الدينية والوطنية لمدينة القدس
سادسا : من أجل ذلك يناشد أصحاب القداسة والغبطة والسماحة المرجعيات السياسية العربية والدولية للعمل معا بغية الضغط على الإدارة الأميركية للتراجع عن هذا القرار الذي يفتقد الى الحكمة التي يحتاج اليها صانعو السلام الحقيقيون.
كما يناشدون الرأي العام الأميركي بمنظماته الأهلية والدينية أن يرفع الصوت عاليا لتنبيه الرئيس ترامب وادارته الى مخاطر القرار الجائر الذي يزج الشرق الأوسط في دورة جديدة من دورات العنف التي عانى منها كثيرا.
سابعا: يعرب المجتمعون عن قلقهم الشديد من أن يؤدي التفرد الأميركي بالانقلاب على قرار هام من قرارات الشرعية الدولية التي تتعلق بالقضية الفلسطينية، الى الانقلاب على قرارات أخرى بما في ذلك القرار الذي يتعلق باللاجئين الفلسطينيين لمحاولة فرض تقرير مصيرهم خارج إطار العودة الى بلادهم المحتلة، وهو أمر يشكل اعتداء على أمن وسلامة ووحدة لبنان الذي يستضيف حوالي نصف مليون لاجئ فلسطيني منذ عام 1948، والذي أكد في ميثاقه الوطني وفي دستوره على رفض التوطين شكلا ومضمونا.
ثامنا : إن المجتمعين إذ يؤكدون تمسكهم بصيغة العيش المشترك بين المسلمين والمسيحيين مواطنين متساوين في الحقوق والواجبات، وعلى تمسكهم بالمبادئ الوطنية التي أقرها الدستور اللبناني ووثيقة الوفاق الوطني، يعربون عن دعمهم الموقف اللبناني الرسمي الرافض لقرار الرئيس الاميركي الجائر، كما يعربون عن تأييدهم للمشروع الذي طرحه رئيس الجمهورية اللبنانية أمام الأمم المتحدة باعتبار لبنان مركزا دوليا للحوار بين أهل الأديان والثقافات المختلفة. وذلك تكاملا مع صيغة عيشه المشترك ورسالته باحترام التعدد الديني والثقافي".
ولمناسبة عيد الميلاد المجيد، بادر أصحاب السماحة والفضيلة إلى تقديم التهاني لأصحاب القداسة والغبطة والسيادة وتوجهوا معا إلى أهلهم وأحبائهم في لبنان وفي العالم العربي والعالم، وبخاصة الى الصامدين في القدسالمحتلة، داعين الله أن يجعل من هذا العيد المبارك بداية لمرحلة جديدة من العمل المشترك من أجل توطيد أواصر الأخوة والمحبة والسلام بين جميع الناس. 



قرارات إعلان إسطنبول الصادر عن مؤتمر القمة الإسلامي الاستثنائي بشأن القدس بتاريخ يوم الأربعاء 13/12/2017 والذي شارك فيه لبنان بشخص فخامة رئيس الجمهورية ميشال عون :

1. نرفض بيان الإدارة الأمريكية غير القانوني بشأن وضع القدس وندينه.
2. نعلن أن هذا البيان باطل وملغى من وجهة نظر الضمير والعدالة والتاريخ، شأنه في ذلك شأن قرار إسرائيل ضم القدس وتدابيرها وإجراءاتها هناك والتي لم تكن ولن تكون يوماً مقبولة. ندعو جميع أعضاء الأمم المتحدة والاتحاد الأوروبي والمجتمع الدولي إلى أن يظلوا ملتزمين بوضع القدس وبجميع قرارات الأمم المتحدة ذات الصلة.
3. نشدد على أنه لن يكون بالإمكان البتة التنازل عن طموح إقامة دولة فلسطين المستقلة وذات السيادة على أساس حدود عام 1967 وعاصمتها القدس الشرقية، باعتباره شرطاً لازماً لإحلال السلم والأمن في المنطقة.
4. نعلن عزمنا على التعاون والتنسيق من أجل نصرة قضية فلسطين والقدس الشريف في المحافل الدولية، ولاسيما في الأمم المتحدة.
5. نعلن عزمنا على حشد الدعم باسم الإنسانية جمعاء لتقوية دولة فلسطين ومؤسساتها في جميع المجالات.
6. ندعو جميع الدول التي لم تعترف بعد بدولة فلسطين التي تم إعلانها عام 1988 بالجزائر تجسيداً لرغبة أبناء الشعب الفلسطيني في أن يحيوا حياة حرة، إلى اتخاذ هذه الخطوة الحاسمة؛ إذ أضحى اليوم الاعتراف بدولة فلسطين شرطاً أساسياً لتحقيق التوازن ولسيادة الحس السليم ومنطق العقل في المنطقة في أعقاب التطورات الأخيرة. نؤكد اعترافنا بدولة فلسطين، وندعو العالم أجمع إلى الاعتراف بالقدس الشرقية عاصمة محتلة لدولة فلسطين.
7. نرى أن الدفاع عن القضية الفلسطينية يستوجب، في ظل الظروف الحالية، تحقيق المصالحة الفلسطينية دون مزيد من الإبطاء على أساس الاحترام المتبادل والثقة والتوافق وروح التضامن الوطني، ونجدد في هذا الصدد دعمنا لتحقيق هذه المصالحة.
8. ندعو إدارة ترامب إلى مراجعة قرارها غير القانوني الذي من شأنه أن يفجر الفوضى في المنطقة، وندعوها إلى إلغاء هذه الخطوة الخاطئة.
9. وحيث إننا نجسد منظمة التعاون الإسلامي، فإننا نجدد تأكيد دعمنا الكامل لجميع أشقائنا الفلسطينيين، وفي مقدمتهم رئيس دولة فلسطين، فخامة السيد محمود عباس، في نضالهم من أجل إقامة دولة فلسطين المستقلة وذات السيادة وعاصمتها القدس".

samedi 13 janvier 2018

EGYPTE - De l’absence de persécution à l’encontre des chrétiens en Egypte aujourd’hui selon des responsables des Eglises et communautés chrétiennes locales

Le Caire (Agence Fides) – Les agressions de type sectaire et les stratégies mises en œuvre par les djihadistes consistant à faire des massacres au sein de populations chrétiennes coptes ne peuvent être instrumentalisées pour faire passer l’idée selon laquelle en Egypte, les chrétiens seraient systématiquement persécutés, en attribuant la responsabilité de cette présumée persécution au gouvernement actuel. Tel est le jugement partagé que des Evêques et responsables de différentes communautés chrétiennes égyptiennes ont exprimé dans des interventions et des entretiens donnés ces dernières heures aux moyens de communication égyptiens.
L’Evêque copte orthodoxe d’Al Manufiyya, Benyamin, a tenu à souligner en particulier que le Président, Abdel Fattah al Sisi, actuel homme fort de l’Egypte, offre actuellement aux chrétiens plus que ce qu’il ne reçoit en échange et que ne peut lui être imputée aucune responsabilité en ce qui concerne les violences et les massacres qui ont frappé les coptes au cours de ces dernières années. L’Evêque copte catholique d’Andropolis, S.Exc. Mgr Youhanna Golta, lui a fait écho, affirmant que « il n’existe pas de persécution contre les chrétiens en Egypte » mais il existe en revanche des problèmes relatifs à la sécurité des chrétiens et des autres citoyens, mise en danger par des stratégies de terreur, une situation d’urgence que l’Etat est appelé à affronter et à résoudre comme cela est le cas pour toutes les nations.
En ce qui concerne les manœuvres de ceux qui font référence au martyre des coptes pour en déduire qu’en Egypte les chrétiens sont persécutés, l’Evêque copte catholique a souligné que « les extrémistes n’ont pitié ni des chrétiens ni des musulmans ».
Par ailleurs, le responsable de la communication de l’église évangélique en Egypte, Nabil Naguib, a affirmé que « ceux qui parlent de persécution des chrétiens en Egypte se trouvent tous hors d’Egypte ». Reconnaissant l’existence de groupes sectaires et d’individus ayant des comportements agressifs envers les chrétiens, il a cependant réaffirmé que le terme de « persécution » est inapproprié pour décrire les conditions actuelles des chrétiens se trouvant en Egypte.(GV) (Agence Fides 13/01/2018)

jeudi 11 janvier 2018

À Damas, une pluie de bombes sur les églises de la vieille ville

À Damas, une pluie de bombes sur les églises de la vieille ville
La Croix Anne-Bénédicte Hoffner , le 10/01/2018 



 En Syrie, les combats entre le régime et les rebelles se sont à nouveau intensifiés autour de la Ghouta, une banlieue de Damas occupée par les rebelles.
Les bombardements ont sévèrement touché la vieille ville, et notamment les quartiers chrétiens, les plus proches de la zone des combats.ZOO
Mardi 9 janvier, vers 13 h 30, une bombe est tombée dans la cour du Patriarcat grec-catholique à Damas, en Syrie. Elle a fait cinq blessés graves parmi le personnel. « J’étais dans mon bureau, tout proche, qui a été envahi par la poussière, raconte le père Georges Hjbeil, l’économe patriarcal. Je suis aussitôt sorti pour voir s’il y avait des victimes. C’était horrible : je les entendais crier mais j’ai mis du temps à les trouver au milieu du vacarme, du sang, des portes et des voitures détruites… Et puis j’ai vu des gens au sol, certains très gravement blessés, à la jambe ou à la tête ».
Parmi les victimes figure une salariée du Patriarcat, plusieurs des membres de l’équipe d’accueil, ainsi qu’un architecte et deux de ses ouvriers qui travaillaient dans le vaste ensemble qu’occupe le Patriarcat melkite à Damas, dans la vieille ville. Toutes sont actuellement hospitalisées, certaines dans un état grave.
Intensification des combats
Les violences ont repris de la vigueur autour de la capitale, et notamment autour de la Ghouta, une banlieue de Damas qui est aussi l’une des dernières poches occupées par les rebelles. Fin décembre, ceux-ci – parmi lesquels les formations islamistes et djihadistes de Tahrir Al-Cham, (l’ex-Front Al-Nosra, lié à Al-Qaida) – se sont emparés d’une partie d’une base militaire du régime.
Début janvier, ce dernier a répliqué à son tour, faisant à son tour de nombreuses victimes, y compris parmi les civils piégés dans cette zone. Vingt-quatre civils dont dix enfants sont morts dans les raids aériens menés par les aviations syrienne et russe et les tirs d’artillerie, selon un bilan fourni par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
A Alep, Noël entre espoirs et inquiétudes
Les quartiers chrétiens dans la ligne de mire
Les quartiers chrétiens, dans et autour de la vieille ville, près de la porte de Bab Touma, sont les plus proches de la Ghouta. Ils se trouvent donc dans la zone de tir des rebelles. Lundi 8 janvier, une dizaine de bombes sont tombées, détruisant également en partie une église maronite. Et encore une quinzaine le lendemain, faisant encore de nouvelles victimes.
« Les gens sont terrorisés. La situation est très grave pour nous en ce moment », rapporte le père Georges Hjbeil. « Tous les jours, du matin au soir, on entend les avions de l’armée bombarder la Ghouta. En ce moment-même, je les entends ».
Un nouveau round de discussions sur le conflit syrien est prévu sur trois jours à partir du 21 janvier à Genève sous l’égide de l’ONU. De son côté, la Russie – impliquée dans le conflit aux côtés du régime – souhaite elle aussi organiser des négociations les 29 et 30 janvier à Sotchi.

Syrie: Mgr Nassar, archevêque de Damas, échappe à la mort Publié le 11 janvier 2018

Ce 8 janvier, des bombardements ont sévèrement touché la vieille ville de Damas, et notamment la cathédrale maronite et l’habitation de l’archevêque, rescapé « par providence ». Nous publions ici le témoignage que Mgr Samir Nassar vient d’envoyer à l’AED.

La Providence

« Un obus tomba sur mon lit lundi 8 janvier 2018. À 13h20 au moment de s’apprêter à prendre une petite sieste. Quelques secondes au lavabo m’ont sauvé la vie… le lit est criblé d’éclats d’obus.

La Providence veille sur son petit serviteur.

Je suis maintenant exilé comme 12 millions de réfugiés syriens qui n’ont plus rien.

Les dégâts sont importants: les portes de la Cathédrale et 43 fenêtres et portes sont à remplacer, des trous à boucher, les citernes de fuel et d’eau à réparer, le réseau électrique à refaire, une voiture endommagée.
La violence est seul maitre..les innocents sont sacrifiés tous les jours.

Les prêtres gardent le moral. Ils ont pleuré de joie en me voyant sortir vivant de la fumée et des décombres…Merci Seigneur pour ce nouveau recommencement. Ma vie vous appartient.

En union de prière devant Notre Dame de la Paix. »

+ Samir NASSAR
Archevêque Maronite de Damas

https://www.aed-france.org/syrie-mgr-nassar-archeveque-de-damas-echappe-a-mort/

mercredi 10 janvier 2018

PROCHE ORIENT - Les chrétiens en Syrie sauvés du génocide par l’intervention russe selon le Patriarche de Moscou



Moscou (Agence Fides) – L’intervention militaire de la Russie dans le conflit syrien a empêché le « génocide » des chrétiens dans ce pays et maintenant l’Eglise orthodoxe russe jouera un rôle dans le soutien à la reconstruction des églises syriennes détruites mais également des mosquées et des monuments historiques. C’est ce qu’a déclaré le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Cyrille, dans le cadre du traditionnel entretien télévisé transmis sur la chaîne Rossija 1 le Dimanche 7 janvier, jour de la Solennité de Noël pour les orthodoxes russes. Dans ce cadre, s’attardant sur la condition et les récentes vicissitudes des communautés chrétiennes du Proche Orient, le Patriarche orthodoxe a également fait mention de souvenirs personnels utiles pour faire comprendre l’approche russe du Proche Orient au cours de ces dernières années. « En 2013 – a-t-il notamment indiqué – les chefs des Eglises orthodoxes locales vinrent à Moscou pour célébrer le 1.025ème anniversaire du Baptême de la Rus et lorsqu’ils rencontrèrent Vladimir Poutine, l’un des messages les plus forts fut la demande que la Russie accepte de participer à la protection des chrétiens du Proche Orient. Je suis heureux que cela ait été le cas. Grâce à l’intervention de la Russie, le génocide des chrétiens a été conjuré ». Le chef de l’Eglise orthodoxe russe a confirmé l’intention du Patriarcat de Moscou de contribuer au secours humanitaire des populations proche orientales ainsi qu’à la reconstruction de « lieux de culte, monastères, monuments, y compris les monuments musulmans et à caractère historique ». Cyrille a également relu en parallèle les récents événements de Syrie et ceux liés à la chute du régime irakien de Saddam Hussein, mettant en évidence leur impact sur la condition des communautés chrétiennes locales. Selon le Patriarche russe, « dès 2014, il était clair que les conflits ayant débuté en Syrie étaient provoqués par des groupes extrémistes qui, une fois parvenus au pouvoir, auraient éliminé la présence chrétienne dans ce pays. Voila pourquoi les chrétiens ont soutenu activement Assad et son gouvernement » tenant compte du fait qu’avec lui, « le pays était doté d’un certain équilibre de pouvoir et, ce qui est très important, que les personnes se sentaient en sécurité ». En Irak, au contraire, les événements récents ont vu une diminution drastique des communautés chrétiennes autochtones, enracinées dans ces territoires depuis l’époque apostolique. « Au cours du régime de Saddam Hussein – a indiqué le Patriarche Cyrille – j’ai visité l’Irak, y compris le nord du pays. Je me suis rendu à Mossoul et ai visité les antiques monastères chrétiens. Là, j’ai vu la dévotion du peuple et tous étaient contents de voir que, dans un milieu musulman, les églises chrétiennes vivaient en sécurité… Maintenant, il ne reste pratiquement rien. Les monastères ont été détruits, les temples ont été dynamités et ceci pouvait arriver aussi en Syrie ». (GV) (Agence Fides 08/01/2018)

SYRIE - Dommages provoqués à la Cathédrale maronite de Damas suite à des tirs de mortiers sur la Vieille Ville

 
Damas (Agence Fides) – Un tir de mortier a frappé le 8 janvier le quartier de Bab Tuma, dans la Vieille Ville de Damas, où se trouvent concentrées différentes églises, endommageant la Cathédrale maronite. L’édifice endommagé (voir cliché), construit en 1865, est dédié à Notre-Dame de la Transfiguration et à Saint Antoine.
L’Archiéparchie maronite de Damas, dont le titulaire est S.Exc. Mgr Samir Nassar, comptait en 2013 plus de 20.000 baptisés.
Les tirs de mortier sur la Vieille Ville de Damas représentent la énième confirmation du fait qu’au-delà des proclamations, le conflit en Syrie est encore en cours et qu’il continue à intéresser également des zones périphériques de la capitale. Ces jours derniers, des sources locales contactées par l’Agence Fides confirmaient la nouvelle d’opérations aériennes réalisées dans la périphérie est de Damas, sur des zones encore sous le contrôle de groupes antigouvernementaux, alors que les sources officielles syriennes indiquent qu’aux premières heures d’aujourd’hui, 9 janvier, Israël avait attaqué par la voie des airs et au moyen de missiles sol-sol une base militaire syrienne des environs d’al Katifa, un faubourg oriental de Damas. (GV) (Agence Fides 09/01/2018)

À LIRE: «LES CHRÉTIENS D’ORIENT» PAR BERNARD HEYBERGER

À LIRE: 
Chrétiens d’Orient
À l’heure où est présentée à l’Institut du monde arabe à Paris, jusqu’au 14 janvier, puis à Tourcoing, à partir de février, l’admirable et passionnante exposition « Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire », produite en partenariat avec l’Œuvre d’Orient, il est plus qu’utile de lire le livre de Bernard Heyberger. Directeur d’études à l’EHESS et historien en sciences religieuses, l’auteur présente une synthèse limpide sur l’histoire, vieille de presque 2000 ans, et la présence actuelle de ces chrétiens qui, entre le Nil et l’Euphrate, nous évoquent les lieux bibliques et la naissance du christianisme. Il enseigne au passage que le terme même de « chrétiens d’Orient » est récent, né de l’intervention militaire française, sous Napoléon III, suite au massacre de chrétiens au mont Liban et à Damas en 1860. Et de rappeler « qu’un “chrétien d’Orient” ne se déclare pas comme tel, mais comme copte, maronite, grec-catholique, araméen ou assyrien […] » Cette synthèse livre bien d’autres enseignements. « Ils ont appartenu et ils appartiennent encore, écrit l’auteur, à des territoires et à des sociétés dont ils partagent les caractéristiques, et qu’ils ont d’ailleurs contribué à façonner. Ils sont porteurs d’une culture qui s’est constituée en Orient sous l’Antiquité et aux débuts du christianisme, mais tout autant durant les différentes phases de la domination millénaire de régimes se réclamant de l’Islam. Nous ne devons pas nous étonner que les chrétiens orientaux ont partagé et partagent encore souvent, la langue, la culture, la mentalité, avec leurs compatriotes musulmans et juifs. »

lundi 8 janvier 2018

En Egypte, la délicate question des lieux de culte copte



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Mis à jour le 07/01/2018 à 18h2


Le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II et le président égyptien Al Sissi ont inauguré samedi 6 janvier dans la soirée une nouvelle cathédrale, au Caire.
Ce geste symbolique en faveur des coptes ne doit pas cacher l’épineuse question des lieux de culte chrétiens, qui perdure dans certaines régions du pays
Au milieu des youyous de joie et des « Nous vous aimons » criés par les fidèles, le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi s’est avancé jusqu’à l’autel, samedi 6 janvier, aux côtés du patriarche copte-orthodoxe Tawadros II, pour la messe de Noël, célébrée ce week-end selon la tradition orientale.
Une célébration très particulière, puisqu’il s’agissait aussi de l’inauguration de la nouvelle cathédrale de la Nativité du Christ, offerte aux coptes par le gouvernement dans la nouvelle capitale administrative actuellement en construction à l’est du Caire.
À cette occasion, d’importantes forces de sécurité avaient été déployées autour de cet édifice gigantesque mais aussi à travers le pays pour prévenir tout risque d’attentat dans les églises. « Nous vous aimons aussi, a répondu le président Al Sissi. Nous sommes une seule famille, vous faites partie du pays et personne ne creusera de fossé entre nous. »

Toujours des pressions d’extrémistes musulmans

Néanmoins, derrière ce geste symbolique, la question des lieux de culte coptes reste compliquée. Le chef de l’État a multiplié les gestes à l’égard des coptes qui se sentaient marginalisés. Avec notamment la promulgation, en 2016, d’une loi facilitant la construction, la restauration ou la régularisation des églises.
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Mais dans certaines régions, les restrictions ont toujours cours et, ces derniers mois, des édifices ont encore été fermés sous la pression d’extrémistes musulmans. « Au sommet de l’État, il y a une volonté politique claire d’intégrer les coptes, mais il faudra encore du temps pour que changent les mentalités », analyse Anis Salama, jeune copte-orthodoxe, très investi dans l’œcuménisme.
Dernier incident en date, le mois dernier : l’attaque d’une église à ­Gizeh, au sud du Caire, par des manifestants qui reprochaient l’absence de permis. De fait, cette église n’a toujours pas obtenu de licence depuis sa construction il y a quinze ans. Les lieux de culte sans autorisation sont nombreux en Égypte et, dans les faits, tolérés par les autorités jusqu’à ce qu’ils soient dénoncés par des citoyens. Le diocèse a, du reste, soutenu avoir cherché à légaliser son statut en vertu de la nouvelle loi. Sans succès.

Quatre églises fermées le mois dernier

En cause, des lourdeurs administratives dues, très probablement, aux peurs nourries par les protestations de musulmans extrémistes. Dans certaines régions, notamment en Haute-Égypte, les forces de l’ordre ont du mal à ne pas céder aux pressions de familles qui font la loi dans les villages. Au mois d’octobre dernier, quatre églises sans permis ont été fermées par la police dans la région de Minya.
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Les responsables chrétiens locaux se sont indignés dans un communiqué que les coptes soient doublement victimes : « Les criminels ne sont pas punis alors que les chrétiens le sont, puisque la première option consiste à fermer leurs églises. »
Mgr Anba Makarios, évêque copte-catholique de Minya, en a appelé aux autorités : « Si les églises ne rouvrent pas, ce n’est pas parce qu’elles sont informelles, mais parce que la loi fait défaut et que les extrémistes imposent leur vue. »

La loi de 2016 inefficace

La loi adoptée en 2016 devait simplifier les procédures administratives. Mais pour Ishak Ibrahim, chercheur au sein de l’ONG Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR), elle « n’a pas fait ses preuves » à ce jour : « Depuis son adoption, aucun communiqué officiel n’a fait part de la construction de nouveaux lieux de culte. En revanche, on dénombre une vingtaine d’incidents et des fermetures d’églises à répétition. »
Mgr Makarios va plus loin : « Elle n’a pas résolu le problème, elle l’a même aggravé. Elle sert parfois à légitimer la fermeture d’églises, car elle est imprécise et comprend trop de restrictions : par exemple en imposant que les églises soient construites dans les villes et non dans les villages. »
Les coptes-orthodoxes n’ont que 6 000 églises dans le pays, alors qu’ils représenteraient environ 10 % des 95 millions d’Égyptiens.
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La plus grande église orthodoxe du Moyen-Orient
En janvier 2017, le président Al Sissi a lancé la construction de la plus grande mosquée et de la plus grande église du pays dans la nouvelle capitale administrative en construction, à l’est du Caire, comme « symboles de coexistence et d’unité nationale ».
Inaugurée samedi, cette nouvelle cathédrale de la Nativité du Christ est la plus grande église orthodoxe du Moyen-Orient. Elle peut accueillir 9 000 personnes.
Les coptes ont encore été victimes d’attaques au long de l’année 2017. Dernière en date, celle du 29 décembre contre une église du sud du Caire, qui a fait neuf morts.
Nadia Blétry (au Caire) et Céline Hoyeau

https://www.la-croix.com/Religion/En-Egypte-delicate-question-lieux-culte-coptes-2018-01-07-1200904088

vendredi 5 janvier 2018

EGYPTE - Invitation de l’Université d’al-Azhar lancée à des musulmans et à des chrétiens pour discuter la question de Jérusalem

 
Le Caire (Agence Fides) – L’Université d’al-Azhar, principal centre académique de l’islam sunnite, se prépare à accueillir une Conférence internationale dédiée à Jérusalem, visant à discuter « avec des institutions et des organismes importants » du présent et de l’avenir de la Ville Sainte. Déjà annoncée en juillet dernier après les tensions et les violences des semaines précédentes autour de l’esplanade des mosquées et des lieux saints musulmans (voir Fides 27/07/2017), la Conférence aurait dû se tenir en septembre dernier. Après son report, la décision de l’Administration américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël a placé à nouveau la Ville Sainte au centre des tensions, locales et internationales, contribuant à augmenter l’intérêt pour la conférence promue par l’Université d’al-Azhar. Ont été invités à cet événement, organisé en collaboration avec le Conseil musulman des anciens – organisme sommital de l’institution académique sunnite – des chercheurs, des hommes politiques et des représentants musulmans et chrétiens. Le cheick Ahmed al Tayyib, grand imam de l’Université d’al-Azhar, s’était déjà confronté avec des experts et des consultants dans le but de fournir à la conférence une marque fortement critique vis-à-vis des choix politiques de l’administration américaine concernant Jérusalem. Pour le moment, parmi les participants, semble confirmée la présence du Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai. Le Patriarcat maronite a annoncé un voyage en Egypte du Patriarche à l’invitation du grand imam al Tayyib au cours des jours prévus pour la conférence, une visite qui permettra également au Cardinal d’exprimer sa proximité aux chrétiens coptes, la communauté chrétienne la plus touchée par les attentats terroristes de matrice djihadiste. (GV) (Agence Fides 04/01/2018)

samedi 30 décembre 2017

Réactions de l’Evêque copte catholique émérite de Gizeh après le massacre perpétré devant une église copte

EGYPTE - Réactions de l’Evêque copte catholique émérite de Gizeh après le massacre perpétré devant une église copte
 
Le Caire (Agence Fides) – Une attaque armée a été perpétrée contre l’église de Mar Mina, dans le faubourg de Helwan, au sud du Caire, par au moins deux terroristes au cours de la matinée d’aujourd’hui, 29 décembre. Elle a provoqué plusieurs victimes y compris parmi les civils. « Pour le moment – indique à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, Evêque copte catholique émérite de Gizeh – semblent vérifiées les morts d’un agent de police, de six civils et de l’un des auteurs de l’attentat. L’autre a été blessé et transporté à l’hôpital. Il y aurait au moins quatre autres blessés ». Des sources gouvernementales, reprises par les moyens de communication nationaux et internationaux, font état d’au moins dix victimes.
Le énième attentat contre une église copte tombe durant ces jours pendant lesquels les coptes orthodoxes se préparent à la veillée du Nouvel An puis à la célébration de Noël. Ces jours derniers (voir Fides 20/12/2017), avait été annoncée la présence du Président Abdel Fattah al Sisi à la Messe de Noël, qui suivant le calendrier copte sera célébrée dans la nuit du 6 au 7 janvier par le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, dans la Cathédrale encore en construction de la nouvelle capitale administrative en cours de réalisation aux marges de la métropole du Caire. « Malheureusement – souligne Mgr Mina – pour nous les morts risquent de devenir des chiffres. Nous risquons de nous habituer aux attentats et notre cœur risque de devenir de pierre. Nous ne pensons plus aux vies qui se trouvent derrière les chiffres, à combien de tristesse entre dans ces maisons, ruinant la sérénité des familles dans l’imminence des jours de fête. Il n’est pas vrai que les terroristes perpètrent les attentats pour épouvanter les touristes. Ils veulent effacer notre sourire. Ils veulent que nous vivions tous dans la tristesse. Pour cela, maintenant, protéger nos cœurs et raviver notre joie constitue un miracle que seul Jésus peut réaliser ». (GV) (Agence Fides 29/12/2017)

- Déclarations du Chef d’Etat israélien aux Eglises et communautés chrétiennes sur la souveraineté sur Jérusalem comme garantie de la liberté religieuse de tou

- Déclarations du Chef d’Etat israélien aux Eglises et communautés chrétiennes sur la souveraineté sur Jérusalem comme garantie de la liberté religieuse de tous
 
Jérusalem (Agence Fides) – La souveraineté de l’Etat d’Israël sur Jérusalem, reconnue par l’Administration américaine au travers d’un choix unilatéral, contesté à une très large majorité par l’Assemblée générale des Nations unies, « ne compromettra jamais la liberté de culte et de religion pour tous les croyants » parce que l’Etat d’Israël est « fermement engagé pour garantir les droits religieux de culte et les activités de l’ensemble des communautés de foi, à Jérusalem et dans toute la nation ». C’est en ces termes que le Président israélien, Reuven Rivlin, a voulu rassurer les Chefs et représentants des Eglises et communautés chrétiennes présentes en Israël qu’il a rencontré en sa résidence le 27 décembre, à l’occasion de la réception annuelle traditionnelle en vue du début de la nouvelle année. 
A la rencontre ont participé entre autres le Ministre israélien de l’Intérieur, Arieh Deri, l’Administrateur du Patriarcat de Jérusalem des Latins, S.Exc. Mgr Pierbattista Pizzaballa, le Custode de Terre Sainte, le Père Francis Patton OFM, et le Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Théophile III.
 « Une rencontre avec les représentants des Eglises est toujours importante pour moi mais lorsque nous nous trouvons à affronter des temps difficiles, elle devient encore plus importante » a indiqué le Président Rivlin, en recevant ses hôtes, faisant allusion aux critiques unanimes suscitées par le choix de l’Administration américaine chez les représentants des Eglises et communautés chrétiennes du Proche Orient. Le Chef de l’Etat a voulu également remarquer devant ses interlocuteurs une sorte d’affinité élective entre les violences subies par les chrétiens dans de nombreuses parties du Proche Orient et les vicissitudes de l’Etat juif dans son parcours historique.
 « Ces dernières années – a déclaré le Président – notre région a connu beaucoup d’effusion de sang, beaucoup de douleur, beaucoup de souffrance. Au cours de cette période sombre, aucune communauté n’a été plus persécutée que les chrétiens, dans tous les pays qui nous entourent. Je prie avec vous tous pour leur bien-être. En Israël, nous savons bien ce que cela signifie que d’être attaqués, persécutés seulement à cause de notre foi et nous avons le cœur brisé en voyant la souffrance ». 
Le Ministre de l’Intérieur, Arieh Deri, membre fondateur du Shas, parti politique juif sépharade, a qualifié la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël comme « un cadeau reçu du Président des Etats-Unis Trump », ajoutant que Jérusalem « continuera à être une ville de paix pour tous les croyants, dans laquelle tous pourront prier en liberté et dans l’égalité ».
En parlant au nom des communautés chrétiennes, le Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Théophile III, a réaffirmé leurs craintes et leurs préoccupations en ce qui concerne les risques d’altération et de violation du statu quo, ensemble de droits acquis, de règles et de coutumes sur lequel se fonde la coexistence entre les différentes communautés de foi dans la Ville Sainte. 
Théophile III a également exprimé le souhait que les autorités civiles fassent barrière aux « groupes radicaux qui veulent faire de Jérusalem une société fermée ». (GV) (Agence Fides 29/12/2017)

Jérusalem, le Liban et les chrétiens d’Orient.

 Le Télégramme, 16/12/2017
 par Philippe ReinhartAS micro

Publié le 16 décembre 2017 

Politologue spécialisé sur le Proche et le Moyen-Orient, Antoine Sfeir dirige les Cahiers de l’Orient. Il passe en revue les dossiers chauds du moment dans cette région : Jérusalem, le Liban et les chrétiens d’Orient. 
Quelles peuvent être les conséquences de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël par les États-Unis ?
Cette reconnaissance peut se révéler contre-productive. Aujourd’hui, Jérusalem est de facto la capitale d’Israël. Le gouvernement israélien et la Knesset (le Parlement) y siègent. En officialisant Jérusalem comme capitale, Donald Trump tue l’idée même du double État. Avec la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies, on faisait deux États: Jérusalem était, dans sa partie arabe, la capitale de la Palestine, et, dans sa partie occidentale, la capitale d’Israël.

Trump n’a-t-il pas réalisé une opération de politique intérieure afin de satisfaire le noyau dur de son électorat ?
Pas seulement. Pour Trump, il s’agit de détourner l’attention de la justice qui enquête sur ses liens avec les Russes pendant sa campagne électorale.

Le Liban peut-il fonctionner normalement avec un Premier ministre aussi fragilisé que Saad Hariri ?
Il s’est un peu renforcé grâce à Emmanuel Macron, dans la mesure où, s’il a été quelque temps retenu en résidence surveillée, le président français l’a sorti de cette situation. Il est rentré triomphant au Liban. Actuellement, c’est surtout le Hezbollah qui est fragilisé.

Qui peut protéger les chrétiens d’Orient ?
Normalement, c’est la France. Depuis le traité des capitulations entre François 1er et Soliman le Magnifique, toutes les minorités religieuses, et pas seulement les chrétiens, sont supposées être protégées. Elles le sont aujourd’hui par la Russie de Vladimir Poutine. Malheureusement, à cause de la guerre de Syrie, la Russie de Poutine a été plébiscitée, non seulement par les orthodoxes, dont elle est la protectrice naturelle, mais aussi par les autorités de toutes les autres minorités religieuses. La France, elle, ne réagissait pas. À partir de là, la nature ayant horreur du vide, Poutine s’est imposé sur la zone. © Le Télégramme

https://antoinesfeir.net/2017/12/18/jerusalem-trump-veut-detourner-lattention-le-telegramme-16-12-2017/

Egypte : neuf morts dans une attaque contre une église copte

Egypte : neuf morts dans une attaque contre une église copte
Anne-Bénédicte Hoffner (avec la presse égyptienne) ,La Croix - le 29/12/2017

Neuf personnes ont péri vendredi 29 décembre au sud du Caire dans une attaque contre une église menée par un homme armé, a indiqué un responsable au ministère de la Santé.
Ce responsable n’a pas précisé si l’assaillant, qui a été abattu par balles par la police, figurait parmi les neuf morts.
Deux terroristes ont voulu, vendredi 29 décembre, se faire exploser dans l’église Saint-Minas-le-Grand à Helwan, dans la banlieue sud du Caire. Selon les rares informations disponibles dans la presse égyptienne, tous deux ont eu le temps d’ouvrir le feu avant d’être stoppés par les policiers de garde devant l’édifice.
Deux policiers ont été tués, selon le ministère égyptien de l’intérieur, et peut-être un autre membre des forces de sécurité. « L’un des terroristes a été mortellement blessé, tandis que le second a réussi à s’échapper », indique Egypt Today.
Ceinture explosive
Toutefois le bilan aurait pu être plus grave, les forces de sécurité ont désamorcé une ceinture explosive qui entourait la poitrine de l’attaquant décédé.
« La tentative d’attaque a été contrecarrée par les mesures de haute sécurité prises par le ministère de l’intérieur à l’échelle nationale avant les célébrations de Noël en Égypte », s’est félicité ce dernier. Les coptes catholiques fêtent Noël le 25 décembre. Mais les coptes-orthodoxes, beaucoup plus nombreux, célèbrent la Nativité le 6 janvier.
L’an dernier, à la même époque, au moins 25 personnes avaient été tuées et plus d’une cinquantaine blessées dans un attentat à la bombe à l’intérieur d’une église copte-orthodoxe adjacente à la cathédrale Saint-Marc du Caire.
Série d’attaques en 2017
-De très violentes attaques contre les chrétiens ont eu lieu également au début de l’année 2017, à la veille de Pâques et peu avant la venue du pape François, les 28 et 29 avril. À Alexandrie, un kamikaze équipé d’une ceinture explosive s’est fait exploser à l’entrée de l’église Saint-Marc – où se trouvait le pape copte orthodoxe Tawadros II à l’occasion de la fête des Rameaux – faisant 17 morts – dont quatre policiers – et 48 blessés.
-À Tanta, dans le delta du Nil, une autre attaque dans l’église Mar Girgis (Saint-George) a causé la mort de 27 personnes en pleine célébration des Rameaux.
-Le 26 mai, c’est en Haute-Egypte, dans la province de Minya, qu’un bus de pèlerins qui se rendait au monastère copte de Saint-Samuel a été attaqué à l’arme automatique par des hommes masqués. 29 personnes étaient décédées.

jeudi 28 décembre 2017

TERRE SAINTE- Appel du Patriarcat de Jérusalem des Latins et de la Custodie de Terre Sainte en faveur de pèlerinages sans crainte à Jérusalem
 
Jérusalem (Agence Fides) – Les nouveaux affrontements et violence de ces jours derniers à Jérusalem et en Terre Sainte, faisant suite à la décision américaine de reconnaître la Ville Sainte comme capitale de l’Etat d’Israël, ont suscité l’appréhension au sein de nombreux groupes de pèlerins qui avaient déjà prévu de passer le temps de Noël sur la terre où est né et a vécu Jésus Christ. L’annulation de nombreux pèlerinages a poussé l’Administrateur apostolique du Patriarcat de Jérusalem des Latins et le Custode de Terre Sainte à diffuser au cours des jours qui précèdent Noël un appel conjoint visant à rassurer les pèlerins et à les convaincre à ne pas renoncer à la visite des Lieux Saints.
« En compagnie du Père Custode – explique S.Exc. Mgr Pierbattista Pizzaballa, Administrateur apostolique du Patriarcat de Jérusalem des Latins – nous avons pensé qu’il était bon de dire à tous les pèlerins, à tous ceux qui ont Jérusalem dans le cœur, que le pèlerinage en Terre Sainte est sûr et que les images qu’ils ont vu à la télévision ne disent pas la vérité quant à la beauté, à la tranquillité et à la sérénité qui en revanche existe à Jérusalem. Nous vous invitons – poursuit l’Administrateur apostolique du Patriarcat de Jérusalem des Latins – à repenser à nouveau à votre pèlerinage à Jérusalem, à faire cette très belle expérience de foi et cette forme de solidarité importante et merveilleuse envers la communauté chrétienne de Terre Sainte ». Dans l’appel, diffusé par les moyens de communication du Patriarcat de Jérusalem des Latins et de la Custodie de Terre Sainte, le Custode de Terre Sainte, le Père Francis Patton OFM, invite lui aussi les pèlerins à « confirmer leurs pèlerinages dans l’esprit de ceux qui désirent, par l’intermédiaire du pèlerinage, faire confiance à Dieu ». Le Custode ajoute des considérations rassurantes afin de convaincre les pèlerins à visiter sans crainte la Terre Sainte. « Nous, nous vivons ici. Nous voyons la situation chaque jour. Les pèlerins sont respectés et aimés et il n’existe pour eux ni problèmes ni dangers. En outre – ajoute le Custode de Terre Sainte – au travers de ce geste de foi qu’est le pèlerinage, vous encouragez et soutenez également la petite communauté chrétienne qui vit en Terre Sainte. Je vous invite par suite à ne pas avoir peur et à venir, à être pèlerins en ces Lieux où Jésus est né pour nous ». (GV) (Agence Fides 23/12