De façon hautement symbolique, les cloches de l’église de Bartella, ville chrétienne en partie reprise aux djihadistes par la coalition anti-Daech, ont résonné pour la première fois en deux ans, alors qu’est en cours depuis une semaine la reconquête de la Plaine de Ninive.
De façon hautement symbolique, les cloches de l’église de Bartella, ville chrétienne en partie reprise aux djihadistes par la coalition anti-Daech, ont résonné pour la première fois en deux ans, alors qu’est en cours depuis une semaine la reconquête de la Plaine de Ninive.
Visiblement très émus, des hommes des Forces de la plaine de Ninive, une « milice » chrétienne engagée contre Daech, hissent une croix en bois qu’ils viennent de confectionner sur le toit d’une église de Bartella, petite ville partiellement libérée par les troupes irakiennes à une vingtaine de kilomètres de Mossoul.
Plus de deux ans après la prise de la Plaine de Ninive par les djihadistes de l’État islamique, les forces de la coalition, à la reconquête de ce territoire, sont entrées dans plusieurs localités chrétiennes de cette région du nord de l’Irak. Pour la première fois depuis, les cloches d’une église sonnent à toute volée
Les images, diffusées par les journaux télévisés et sur les réseaux sociaux dès samedi 22 octobre, ont une très forte valeur symbolique. Sur une vidéo, on voit notamment un prêtre en train de le faire avec conviction circule désormais sur les réseaux sociaux. Des soldats tirant énergiquement sur la corde du clocher ont également été enregistrés.Donner des gages de confiance entre communautés
Alors que les troupes d’élite pénétraient dans la ville, c’est un des premiers gestes qui a été posé, même s’il semble difficile de savoir quand et qui a fait sonner les cloches en premier. Dans la bataille de reconquête, les Irakiens veulent en tout cas donner des gages de confiance entre communautés et jouent sur les symboles chiites et chrétiens, deux minorités durement éprouvées sous le joug de l’État islamique.
Sur des vidéos, on peut également voir le prêtre de la paroisse entrer et constater le saccage – mais pas la destruction – des lieux et recueillir des bibles et livres religieux épars sur le sol. Une photo le montre aussi en train d’embrasser le front d’un milicien. Sur un enregistrement, on peut observer un petit groupe d’hommes à genoux devant l’autel en train de réciter à voix forte en arabe le « Notre Père » et le « Je vous salue Marie ».
Mart Shmony church in Bartella was damaged and booby-trapped by ISIS, but thankfully still in tact #iraq #mosulpic.twitter.com/c2scwKDqVJ— Josie Ensor (@Josiensor) 23 octobre 2016
« Maintenir le moral des troupes »
Pourtant, rien est encore joué. Pour l’heure, des combats auront encore lieu dans cette localité qui comptait autrefois 27 000 habitants, alors que sur place, la prudence semble de mise.
Le son des cloches se veut un encouragement, pour « maintenir le moral des troupes » dans la difficile bataille engagée il y a une semaine pour reprendre la région, estiment les observateurs.
À Erbil, où sont réfugiées de nombreuses personnes originaires de Mossoul et de ses environs, la joie est immense, en dépit des incertitudes et de la violence des combats à venir.
> À lire : L’armée irakienne aux portes de Mossoul
http://www.la-croix.com/Religion/Monde/Les-cloches-ont-resonne-dans-la-Plaine-de-Ninive-2016-10-23-1200798275?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20161024&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=417945&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06
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