Emmanuel Macron a rencontré l’archevêque de Mossoul
La rencontre n’était pas inscrite à l’agenda officiel. Elle a même été organisée à la dernière minute. Vendredi 15 juin, vers 9h, Emmanuel Macron a rencontré l’archevêque de Mossoul et de Qaraqosh, Yohanna Petros Mouche, dans son bureau.
« C’était une rencontre intime, pas du tout formelle », a confié à La Vie l’évêque syriaque, à l’issue de ce rendez-vous. Cet entretien n’est pas dû au hasard : il s’inscrit dans la préparation de la rencontre entre le Président et le pape François au Vatican, le 26 juin prochain. Car parmi les dossiers que le chef de l’État compte aborder avec le souverain pontife, celui du destin des chrétiens d’Orient trône au-dessus de la pile. Même si, depuis le printemps 2017 et la défaite de Daech dans la région, la population a pu peu à peu rentrer dans les villages, la situation dans la zone n’est pas encore totalement stabilisée.
Durant les vingt minutes d’entretien, Mgr Petros Mouche a d’abord rappelé au locataire de l’Élysée les liens historiques qui unissent la France et les chrétiens d’Orient, puis a remercié tous les Français qui ont contribué, au sein de la coalition internationale, à la libération de la plaine de Ninive et de Mossoul. Le Président s’est montré très à l’écoute. Il a même pris son temps. Le directeur de cabinet de Matignon et le chef d’État major, qui devaient ensuite voir Emmanuel Macron, ont dû patienter dans l’antichambre.
À la fin de la rencontre, l’évêque irakien a invité le président français à venir en Irak pour admirer le monastère de Mar Behnam. Un lieu chargé de symboles et d’histoire pour les différentes communautés de la région. Situé dans un village sunnite, le mausolée – détruit par l’État islamique en mars 2015 puis rénové – abrite les reliques de saint Behnam, l’un des martyrs les plus importants de la chrétienté orientale. Musulmans et yézidis viennent aussi y prier.
En cadeau, l'archevêque de Mossoul a offert à Emmanuel Macron une page tirée d’un livret de messe retrouvé dans les ruines d'une église de la ville de Sinjar et que les islamistes n’avaient pas brûlée. Visiblement touché, Emmanuel Macron lui a demandé de lui lire ce qui y était écrit en arabe. Il s’agissait de la prière du Notre Père. Puis il a enbrassé Mgr Petros Mouche.
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