La Croix : Mélinée Le Priol , le 31/05/2018
https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/Le-cardinal-Rai-sinquiete-nombre-exorbitant-refugies-syriens-Liban-2018-05-31-1200943342
Le cardinal Bechara Raï, patriarche maronite du Liban, a passé trois jours à Paris, du lundi 28 au mercredi 30 mai.
Au lendemain de son entretien avec Emmanuel Macron, il a déclaré devant des journalistes : « Nous nous sentons un peu étrangers dans notre propre pays » et a vanté l’entente entre musulmans et chrétiens dans le pays.
En trois jours de visite à Paris, du lundi 28 au mercredi 30 mai, le cardinal Bechara Boutros Raï, patriarche des maronites du Liban et de tout l’Orient, n’aura pas chômé. Accompagné de l’archevêque maronite de Beyrouth, du vicaire patriarcal, du directeur du Conseil catholique d’information et de son conseiller en communication, il a rencontré de nombreuses personnalités religieuses et politiques françaises.
Le cardinal Bechara Raï, patriarche maronite du Liban, a passé trois jours à Paris, du lundi 28 au mercredi 30 mai.
Au lendemain de son entretien avec Emmanuel Macron, il a déclaré devant des journalistes : « Nous nous sentons un peu étrangers dans notre propre pays » et a vanté l’entente entre musulmans et chrétiens dans le pays.
En trois jours de visite à Paris, du lundi 28 au mercredi 30 mai, le cardinal Bechara Boutros Raï, patriarche des maronites du Liban et de tout l’Orient, n’aura pas chômé. Accompagné de l’archevêque maronite de Beyrouth, du vicaire patriarcal, du directeur du Conseil catholique d’information et de son conseiller en communication, il a rencontré de nombreuses personnalités religieuses et politiques françaises.
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Parmi elles, le président Macron, avec lequel il a eu un entretien d’une heure à l’Élysée mardi 29 mai après-midi. « Nous nous rencontrions comme deux amis », a raconté le patriarche, le lendemain, lors d’une conférence de presse au luxueux hôtel Bristol où il logeait.
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« Comme des amis, nous avons partagé nos préoccupations et nos soucis, a-t-il poursuivi. Je lui ai laissé un memorandum sur la situation au Liban, et nous avons évoqué les points essentiels des trois conférences qui se sont tenues récemment. »
Parmi elles, le président Macron, avec lequel il a eu un entretien d’une heure à l’Élysée mardi 29 mai après-midi. « Nous nous rencontrions comme deux amis », a raconté le patriarche, le lendemain, lors d’une conférence de presse au luxueux hôtel Bristol où il logeait.
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« Comme des amis, nous avons partagé nos préoccupations et nos soucis, a-t-il poursuivi. Je lui ai laissé un memorandum sur la situation au Liban, et nous avons évoqué les points essentiels des trois conférences qui se sont tenues récemment. »
Un pays en pleine transition
Convoquées à l’initiative de la France, ces conférences internationales (conférence CEDRE pour le développement économique du Liban, et aussi à Rome et à Bruxelles) étaient notamment dédiées à relancer l’investissement au Liban. Elles ont débouché sur des prêts et des dons de plusieurs milliards d’euros.
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Au lendemain des premières élections législatives depuis neuf ans, dimanche 6 mai, à la veille de la formation d’un nouveau gouvernement, le Liban traverse une importante période de transition politique. Toujours mobilisée pour défendre la stabilité de ce petit pays du Moyen-Orient, la France a multiplié les messages de solidarité avec Beyrouth ces dernières semaines.
Cette rencontre d’une heure avec le patriarche maronite en est une nouvelle illustration, bien que le cardinal Raï assure qu’il n’était « pas là en tant que chef d’État ».
Convoquées à l’initiative de la France, ces conférences internationales (conférence CEDRE pour le développement économique du Liban, et aussi à Rome et à Bruxelles) étaient notamment dédiées à relancer l’investissement au Liban. Elles ont débouché sur des prêts et des dons de plusieurs milliards d’euros.
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Au lendemain des premières élections législatives depuis neuf ans, dimanche 6 mai, à la veille de la formation d’un nouveau gouvernement, le Liban traverse une importante période de transition politique. Toujours mobilisée pour défendre la stabilité de ce petit pays du Moyen-Orient, la France a multiplié les messages de solidarité avec Beyrouth ces dernières semaines.
Cette rencontre d’une heure avec le patriarche maronite en est une nouvelle illustration, bien que le cardinal Raï assure qu’il n’était « pas là en tant que chef d’État ».
1,5 million de réfugiés syriens
Parmi les sujets abordés avec Emmanuel Macron figure celui, épineux, des réfugiés syriens. Devant les journalistes réunis au Bristol, le patriarche maronite n’a pas mâché ses mots.
« Ce nombre exorbitant de déplacés sur notre sol (1,5 million de réfugiés syriens se trouvent au Liban, en plus des près de 200 000 réfugiés palestiniens, NDLR.) fait naître le danger d’un déséquilibre démographique. Si vous aimez le Liban, aidez-le à maintenir son identité ! Je ne vous cache pas que nous nous sentons un peu étrangers dans notre propre pays… »
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Le cardinal Raï a insisté pour que la communauté internationale encourage les réfugiés syriens à retourner dans certaines zones de Syrie désormais sécurisées. « Pourquoi le Liban devrait-il payer le prix de cette guerre ? Par un effet de vases communicants, le Liban paie le prix de tout ce qui se passe au Moyen-Orient. »
Parmi les sujets abordés avec Emmanuel Macron figure celui, épineux, des réfugiés syriens. Devant les journalistes réunis au Bristol, le patriarche maronite n’a pas mâché ses mots.
« Ce nombre exorbitant de déplacés sur notre sol (1,5 million de réfugiés syriens se trouvent au Liban, en plus des près de 200 000 réfugiés palestiniens, NDLR.) fait naître le danger d’un déséquilibre démographique. Si vous aimez le Liban, aidez-le à maintenir son identité ! Je ne vous cache pas que nous nous sentons un peu étrangers dans notre propre pays… »
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Avec les musulmans, un « dialogue de vie »
Le responsable religieux libanais n’a par ailleurs pas manqué de vanter l’entente entre musulmans et chrétiens dans son pays. « Contrairement aux pays voisins, tous uniformes et musulmans, le Liban sépare la religion de l’État. Chrétiens et musulmans sont présents à égalité dans les postes de gouvernants. Notre dialogue n’est pas un dialogue de rencontre exceptionnelle, ou de congrès, mais un dialogue de vie ! »
En trois jours de visite à Paris, du lundi 28 au mercredi 30 mai, le cardinal Bechara Boutros Raï, patriarche des maronites du Liban et de tout l’Orient, n’aura pas chômé. Accompagné de l’archevêque maronite de Beyrouth, du vicaire patriarcal, du directeur du Conseil catholique d’information et de son conseiller en communication, il a rencontré de nombreuses personnalités religieuses et politiques françaises.
Le responsable religieux libanais n’a par ailleurs pas manqué de vanter l’entente entre musulmans et chrétiens dans son pays. « Contrairement aux pays voisins, tous uniformes et musulmans, le Liban sépare la religion de l’État. Chrétiens et musulmans sont présents à égalité dans les postes de gouvernants. Notre dialogue n’est pas un dialogue de rencontre exceptionnelle, ou de congrès, mais un dialogue de vie ! »
En trois jours de visite à Paris, du lundi 28 au mercredi 30 mai, le cardinal Bechara Boutros Raï, patriarche des maronites du Liban et de tout l’Orient, n’aura pas chômé. Accompagné de l’archevêque maronite de Beyrouth, du vicaire patriarcal, du directeur du Conseil catholique d’information et de son conseiller en communication, il a rencontré de nombreuses personnalités religieuses et politiques françaises.
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