Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 18 janvier 2014

Les documents politiques du patriarche Houwayek, un nouveau livre


Rahi: "le Liban est un modèle de coexistence et d'unité"
BEYROUTH | iloubnan.info / NNA - Le 18 janvier 2014 à 06h33
Le patriarche maronite, Bechara Boutros Rahi, a parrainé vendredi, au siège patriarcal de Bkerke, le lancement d'un livre intitulé "Les documents politiques du patriarche Houwayek", édité par le père Stephan Ibrahim Khoury, sous la supervision du Centre Maronite de Documentation et de Recherche. 

La cérémonie a été agrémentée par la présence du cardinal Nasrallah Sfeir, du ministre sortant du Travail Selim Jreissati, du député Ibrahim Kanaan et d'un bon nombre de personnalités politique, religieuses et sociales. 

Se prononçant à l'occasion, le patriarche Rahi a souligné que ce livre, met à la portée des lecteurs et des chercheurs des dizaines de documents sur la fin de l'empire ottoman au Liban, le Régime de la 'Mutasarrifiya' Du Mont Liban et la création du Grand Liban, des événements d'une importance majeure au Liban et dans la région. 

"Ce livre braque les projecteurs sur les racines qui ont formé l'identité du Liban, comme modèle de coexistence et d'unité," a ajouté le patriarche.
Source:
BEYROUTH | iloubnan.info / NNA - Le 18 janvier 2014 à 06h33 ;


Envoyé de mon Ipad 

Des terroristes islamistes decapitent un chretien syrien ( rappel du 8/1/2014- source Fides )

إرهابيون يقطعون رأس شاب سوري مسيحي ويغرسون الصليب في قلبه
١٧/١/٢٠١٤- 
نقلا عن : 

قتل جهاديون اسلاميون شابًا مسيحيًّا بقطع الرأس وأصابوا آخر إصابةً بالغة. ولم تعلم وكالة فيدس بهذه الحادثة التّي وقعت في الثامن من يناير إلاّ مؤخرًا عندما حدّثها عنها كاهنٌ من أبرشيّة حمص. وكان الشابان فيراس (29 سنة) وفادي (27 سنة) يستقلان السيارة للانتقال من حمص الى البلدة المسيحيّة مرماريتا عندما اعترضت مجموعة من خمسة جهاديين مُسلحين السيارة مُطلقين النار.
وعند وصول الجهاديين الى السيارة لاحظوا ان فادي يضع صليبًا حول عنقه فعمدوا الى قطع رأسه وغرس الصليب في قلبه. واستحوذوا بعدها على ما كان في السيارة من مال ووثائق تاركين فراس أرضًا مضرجًا بدمائه لاعتقادهم أنّه توّفيَّ. واستطاع هذا الاخير الذّي يُعتبر شاهد عيان للحادثة من الوصول سيرًا على الأقدام الى قرية المشتية قبل ان يتمّ نقله الى مستشفى طرطوس. وتمكن بعض المؤمنين من استعادة جثة فادي.
فراس، الذي نجا بأعجوبة لانهم ظنّوه ميتاً، قال لوكالة سانا السورية: الإرهابيون توهموا إنني ميت ولذلك قاموا بسحبي خارج السيارة مع زميلي فادي قبل أن يقوموا بربط يديه ثم سمعت أحد الإرهابيين يقول لأحد شركائه في الجريمة "اذبحه" وقاموا بسرقة كل أوراق السيارة والأموال التي كانت بحوزتنا وحاولوا إحراق السيارة بعدة طرق إلا أنهم لم ينجحوا في ذلك ولاذوا بالفرار.

وتابع فراس: بعد أن تأكدت من فرار الإرهابيين رأيت زميلي مضرجا بدمائه ومقطوع الرأس وركضت حافيا والتجأت إلى بيت أحد أصدقائي في منطقة المشتاية الذي اتصل بالجهات المختصة وأبلغهم عن الجريمة حيث حضرت سيارة إسعاف إلى مكان الجريمة وقامت بإسعافي إلى هنا في حين تم نقل جثمان زميلي إلى أحد مشافي مرمريتا.

هذا وقالت مصادر سورية موثوقة، أنه قد تم إلقاء القبض على الإرهاببين الخمسة، ومن بينهم إثنان لا يحملان الجنسية السورية. وعندما قيل لوالدته انه تم إلقاء القبض على قاتل ابنها، قالت: "الله يسامحه".

وبحسب بيانٍ أرسلته المؤسسة الحبرية لعضدد الكنيسة المتألمة الى وكالة فيدس فإن العنف ضد المسيحيين في سوريا وإثر تدهور الوضع على الأرض خاصةً لجهة وجود آلاف الجماعات الإسلاميّة، أصبح يُشكل الآن "أسوأ حالات الاضطهاد التّي تعترض المسيحيين في بداية الألفيّة الثالثة."

وبحسب آخر التقارير فإن أكثر من 600 ألف مسيحي – أي ثلث المؤمنين في سوريا – تركوا منازلهم ملتجئين في بعض الأحيان الى الدّول المجاورة. ويؤكد المسؤولون المسيحيون هجرة المسيحيين السوريين الجماعيّة التّي من شأنها ان تُهدد وجود المسيحيين داخل البلاد. ويعيش المواطنون في حمص ومارماريتا وحماه ومنهم العديد من المسيحيين ظروفًا سيئة وهم بحاجةٍ ماسة الى المأكل والتدفئة والملجآ والأدويّة بسبب البرد الّي يُفاقم من حدّة الأزمة الانسانيّة التّي خلفها النزاع.


Envoyé de mon Ipad 

vendredi 17 janvier 2014

Acclamé sur tout son parcours, le patriarche maronite est descendu, hier, de Bkerké pour saluer M. Puaux - L'Orient-Le Jour

16/1/2014-Acclamé sur tout son parcours, le patriarche maronite est descendu, hier, de Bkerké pour saluer M. Puaux

Le patriarche maronite, comme nous l'avons déjà annoncé, est venu hier à Beyrouth pour saluer le haut-commissaire.
Le cortège patriarcal a quitté Bkerké à 10 heures. Le long du parcours à Jounieh, Sarba, Nahr el-Kalb, Dbayé, Antélias, Jal el-Dib, des manifestations de sympathie ont été organisées en l'honneur du grand prélat par une population enthousiaste (...).
À l'entrée de Beyrouth, Mgr Arida a été reçu par les représentants du Grand Sérail et du gouvernement libanais et les autorités municipales.
Sur le passage du cortège, le long de la rue du Fleuve, s'était massée une foule de plusieurs milliers de personnes, qui a accueilli Sa Béatitude par de frénétiques acclamations (...).
Le patriarche s'est rendu directement à la Résidence des Pins où il a été accueilli par M. Puaux avec qui il a eu un cordial entretien de près d'une demi-heure (...).
À l'issue de cette visite, le patriarche s'est porté au Petit Sérail où il a été reçu par le président de la République assisté du président du Conseil et des membres du gouvernement. De là Sa Béatitude s'est rendue au Parlement où l'attendaient le président de la Chambre et les députés (...).
Après avoir remercié la Chambre de son accueil, le patriarche a dit notamment (...) : « Vous êtes ici, messieurs les députés, pour défendre le Liban, avec désintéressement, avec sincérité et avec courage (...). Je ne peux que souscrire aux paroles que vous venez de prononcer, M. le Président, à l'adresse de la France. La France, messieurs, est une nation humaine. Sa politique a toujours été inspirée par un idéal supérieur de justice et de bonté. Ce que nous demandons tous, c'est un Liban indépendant sous l'égide de la France » (...).




Envoyé de mon Ipad 

mercredi 15 janvier 2014

Syrie:Chrétiens et musulmans accueillis dans un centre jésuite


Syrie : "Nous ne voulons plus de la guerre"

Anne Kurian

ROME, 14 janvier 2014 (Zenit.org) - « Nous ne voulons plus de la guerre », déclarent les chrétiens et musulmans accueillis dans un centre d'aide humanitaire géré par des jésuites, à Homs, en Syrie.

Les jésuites, soutenus par des religieuses et une centaine de collaborateurs, gèrent le Centre éducatif d'aide humanitaire de Nouzha, qui accueille quelque 700 enfants et jeunes entre 6 et 14 ans, ainsi qu'un centre pour personnes handicapées.

« Nous accueillons tout le monde sans faire de différence entre les religions. Il y a des chrétiens, des musulmans, des sunnites, des alaouites », rapporte le P. Ghassan Sahoui, directeur du Centre, au micro de Radio Vatican.

« Nous vivons et nous ressentons vraiment cette solidarité entre nous », ajoute-t-il : « Nous ne voulons plus de la guerre ; nous essayons tous de vivre et de nous entraider vraiment, même si la guerre et la tristesse sont toujours là. Mais nous éprouvons une certaine joie à vivre ensemble, à combattre ensemble contre l'inimitié et la haine ».

Ce Centre, estime le P. Sahoui, sert de « pont entre sunnites et alaouites » : « nous travaillons ensemble pour l'homme, pour les enfants et les familles. Ils peuvent se rencontrer chez nous ». Au centre, chacun « tente de laisser de côté les arguments politiques » et « d'aider les gens sur le terrain, concrètement ».

Les chrétiens et « tous les hommes de bonne volonté », ne veulent « pas autre chose que la paix » : « Cela suffit avec les armes, cela suffit avec le sang... Toujours plus de morts, toujours plus de victimes : cela suffit ! », conclut-il.

Avec une traduction d'Hélène Ginabat

mardi 14 janvier 2014

Le pape François, l’islam et les musulmans (3) | Riposte-catholique

Le pape François, l'islam et les musulmans (3)

Sous le titre « Les points d'Evangelii Gaudium qu'il est nécessaire de clarifier, le Père jésuite égyptien Samir Khalil Samir, islamologue de première importance, a publié en anglais sur le blogue Asia News, une contribution au débat sur quelques points de débat relatif à l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium du pape François, que nous avons déjà abordé ici et . Une traduction française a paru sur le blogue Chiesa de Sandro Magister le 30 décembre. Le prêtre égyptien aborde ici les points forts mais aussi les limites du texte pontifical. En voici les principaux extraits.

1. Les musulmans « adorent avec nous un Dieu unique, miséricordieux » (n° 252)

Je prendrais cette phrase avec prudence. Il est vrai que les musulmans adorent un Dieu unique et miséricordieux. Mais cette phrase donne à penser que les deux conceptions de Dieu sont identiques. Au contraire, dans le christianisme, Dieu est Trinité dans son essence, pluralité unie par l'amour. Il est un peu plus que la clémence et la miséricorde seules. Nous avons deux conceptions de l'unicité divine qui sont assez différentes l'une de l'autre. Celle des musulmans caractérise Dieu comme inaccessible. La conception chrétienne de l'unicité trinitaire souligne que Dieu est Amour qui se communique : Père-Fils-Esprit, ou bien Aimant-Aimé-Amour, comme le suggérait saint Augustin.

Mais, d'autre part, que signifie la miséricorde du Dieu musulman ? Qu'Il est miséricordieux envers qui Il veut et pas envers qui il ne veut pas. « Dieu fait entrer dans Sa miséricorde qui Il veut » (Coran 48:25). Ces expressions se trouvent de manière presque littérale dans l'Ancien Testament (Exode 33:19). Mais il n'est jamais question de dire que « Dieu est Amour » (1 Jn 4:16), pour reprendre l'expression de saint Jean.

La miséricorde, dans le cas de l'islam, est celle du riche qui se penche vers le pauvre et lui concède quelque chose. Mais le Dieu des chrétiens est Celui qui descend vers le pauvre pour l'élever jusqu'à son propre niveau ; il ne montre pas sa richesse dans le but d'être respecté (ou craint) par le pauvre : il se donne lui-même afin de faire vivre le pauvre.

2. « Les écrits sacrés de l'Islam gardent une partie des enseignements chrétiens » (n° 252)

C'est vrai en un certain sens, mais cela peut aussi être ambigu. Il est vrai que les musulmans reprennent des termes ou des faits qui sont présents dans les évangiles canoniques ; par exemple le récit de l'Annonciation se retrouve presque littéralement aux chapitres 3 (la famille d'Imran) et 19 (Mariam).

Cependant le Coran s'inspire plus fréquemment des pieux récits contenus dans les Évangiles apocryphes ; les musulmans n'en tirent pas le sens théologique qui s'y trouve et ils ne donnent pas à ces faits ou termes le sens que ceux-ci ont en réalité, non pas par méchanceté, mais parce qu'ils n'ont pas la vision d'ensemble du message chrétien.

3. La personne du Christ dans le Coran et dans l'Évangile (n° 252)

Le Coran se réfère à « Jésus et Marie [qui] font l'objet d'une profonde vénération ». À vrai dire, Jésus ne fait pas l'objet d'une vénération dans la tradition musulmane. En revanche, en ce qui concerne Marie, on peut parler d'une vénération, en particulier de la part des femmes musulmanes, qui se rendent volontiers sur les lieux de pèlerinage mariaux.

L'absence de vénération pour Jésus-Christ s'explique probablement par le fait que, dans le Coran, Jésus est un grand prophète, célèbre pour ses miracles en faveur de l'humanité pauvre et malade, mais il n'est pas semblable à Mahomet. Il n'y a que chez certains mystiques, ceux qui l'appellent « Esprit de Dieu », que l'on puisse trouver une certaine dévotion. En réalité, tout ce qui est dit à propos de Jésus dans le Coran est à l'opposé des enseignements chrétiens. Il n'est pas Fils de Dieu : c'est un prophète, un point c'est tout. Il n'est même pas le dernier des prophètes parce que le « sceau des prophètes » est au contraire Mahomet (Coran 33:40). La révélation chrétienne est seulement considérée comme une étape vers la révélation ultime, apportée par Mahomet, c'est-à-dire l'Islam.

4. Le Coran s'oppose à tous les dogmes chrétiens fondamentaux

La figure du Christ en tant que deuxième personne de la Trinité est condamnée. Dans le Coran, il est dit de manière explicite aux chrétiens : « Ô Gens du Livre, n'exagérez pas dans votre religion et ne dites rien d'autre que la vérité à propos de Dieu. Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un messager de Dieu, Sa parole qu'Il envoya à Marie, un souffle de vie [émanant] de Lui. Croyez donc en Dieu et en Ses messagers. Ne dites pas "Trois", arrêtez ! Cela vaudra mieux pour vous. En vérité, Dieu est un dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un enfant » (Coran 4:171). Les versets contre la Trinité sont très clairs et ils n'ont pas besoin de beaucoup d'interprétations.
Le Coran nie la divinité du Christ : «Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : "Prenez moi, ainsi que ma mère, comme deux divinités en dehors de Dieu" ? » (Coran 5:116). Et Jésus le nie !

Enfin, la rédemption est niée dans le Coran. Celui-ci va jusqu'à affirmer que Jésus-Christ n'est pas mort en croix, mais que c'est un sosie qui a été crucifié : « Ils ne l'ont pas tué, ils ne l'ont pas crucifié, ce n'était qu'un faux-semblant » (Coran 4:157). De cette manière Dieu a sauvé Jésus de la méchanceté des Juifs. Mais dès lors le Christ n'a pas sauvé le monde !

En somme, le Coran et les musulmans nient les dogmes essentiels du christianisme : la Trinité, l'Incarnation et la Rédemption. Il convient d'ajouter que c'est leur droit le plus absolu ! Mais alors on ne peut pas dire que « Les textes sacrés de l'Islam conservent une partie des enseignements chrétiens ». Il faut simplement parler du « Jésus coranique » qui n'a rien à voir avec le Jésus des Évangiles.

Le Coran cite Jésus parce qu'il prétend compléter la révélation du Christ afin de glorifier Mahomet. Du reste, lorsque l'on regarde ce que font Jésus et Marie dans le Coran, on se rend compte qu'ils ne font rien d'autre que de mettre en pratique les prières et le jeûne prescrits par le Coran. Marie est certainement la figure la plus belle de toutes celles qui sont représentées dans le Coran : elle est la Mère Vierge, qu'aucun homme n'a jamais touchée. Mais elle ne peut pas être la Théotokos ; en fait, c'est une bonne musulmane.

Les points les plus délicats

1. L'éthique dans l'Islam et dans le christianisme (252)

La dernière phrase de ce paragraphe d'Evangelii gaudium affirme, en parlant des musulmans : « Ils reconnaissent aussi la nécessité de répondre à Dieu par un engagement éthique et par la miséricorde envers les plus pauvres ». C'est vrai et la pitié envers les pauvres est une exigence de l'Islam. Cependant il y a, me semble-t-il, une double différence entre l'éthique chrétienne et l'éthique musulmane.

La première différence, c'est que l'éthique musulmane n'est pas toujours universelle. Il s'agit fréquemment de s'entraider au sein de la communauté musulmane, alors que l'obligation d'aider, dans la tradition chrétienne, est en soi universelle. On constate, par exemple, que lorsqu'une catastrophe naturelle se produit dans une région quelconque du monde, les pays de tradition chrétienne apportent leur aide sans prendre en considération la religion des bénéficiaires de l'aide, ce qui n'est pas le cas des pays musulmans richissimes (ceux de la Péninsule arabique par exemple).

La seconde différence, c'est que l'Islam lie l'éthique et la légalité. Ceux qui ne jeûnent pas pendant le mois de Ramadan commettent un délit et vont en prison (dans beaucoup de pays). S'ils observent le jeûne prévu, depuis l'aube jusqu'au coucher du soleil, c'est parfait, même si, après le coucher du soleil, ils mangent jusqu'à l'aube du jour suivant, davantage et mieux que d'habitude : « on mange ce qu'il y a de meilleur et en abondance », comme me le disaient quelques-uns de mes amis égyptiens musulmans. Il semble que le jeûne n'ait pas d'autre signification que d'obéir à la loi du jeûne elle-même. Le Ramadan devient la période de l'année où les musulmans mangent le plus et où ils mangent les plats les plus délicieux. Le lendemain, étant donné que pour manger personne n'a dormi, personne ne travaille. Cependant, d'un point de vue formel, tout le monde a jeûné pendant quelques heures. C'est une éthique légaliste : si tu fais cela, tu as agi de manière juste. Une éthique extérieure.

Le jeûne chrétien, au contraire, est quelque chose qui a comme objectif de se rapprocher du sacrifice de Jésus, de la solidarité avec les pauvres ; ce n'est pas le moment où l'on récupère ce que l'on n'a pas mangé.

Si quelqu'un applique la loi musulmane, tout est en ordre. Le fidèle ne cherche pas à aller au-delà de la loi. La justice est demandée par la loi, mais elle n'est pas dépassée. C'est pour cette raison que l'obligation de pardonner ne figure pas dans le Coran ; en revanche, dans l'Évangile, Jésus nous demande de pardonner de manière infinie (soixante-dix fois sept fois : cf. Matthieu 18, 21-22). Dans le Coran, la miséricorde n'arrive jamais jusqu'à l'amour.

La même logique s'applique à la polygamie : il est permis d'avoir jusqu'à quatre épouses. Si je veux en avoir une cinquième, il me suffit de répudier l'une de celles que j'ai déjà, probablement la plus vieille, et de prendre une épouse plus jeune. Et, puisque je continue à avoir quatre femmes seulement, je suis parfaitement dans la légalité.

Il y a aussi l'effet contraire, par exemple dans le cas de l'homosexualité. Dans toutes les religions, c'est un péché. Mais pour les musulmans, c'est également un délit qui devrait être puni de mort. Dans le christianisme, c'est un péché, mais pas un crime. Le motif est évident : l'Islam est une religion, une culture, un système social et politique ; c'est une réalité intégrale. Et il en est clairement ainsi dans le Coran. L'Évangile, au contraire, distingue clairement la dimension spirituelle et éthique de la dimension socioculturelle et politique.

La même logique s'applique également à la pureté, comme le Christ l'explique de manière claire aux Pharisiens : « Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme, mais c'est ce qui sort de la bouche qui souille l'homme » (Mt 15, 11).

2. « Les fondamentalismes des deux parties » (n° 250 et 253)

Il y a enfin deux aspects que je voudrais critiquer. Le premier est celui dans lequel le pape met ensemble tous les fondamentalismes. Au n° 250, il est écrit : « Une attitude d'ouverture en vérité et dans l'amour doit caractériser le dialogue avec les croyants des religions non chrétiennes, malgré les divers obstacles et les difficultés, en particulier les fondamentalismes des deux parties ». L'autre aspect est la conclusion de la partie concernant les relations avec l'islam, qui se termine par la phrase suivante : « Face aux épisodes de fondamentalisme violent qui nous inquiètent, l'affection envers les vrais croyants de l'Islam doit nous porter à éviter d'odieuses généralisations, parce que le véritable Islam et une interprétation adéquate du Coran s'opposent à toute violence » (n° 253).

Personnellement, je ne placerais pas les deux fondamentalismes sur le même plan : les fondamentalistes chrétiens ne portent pas les armes ; le fondamentalisme musulman est critiqué, avant tout par les musulmans eux-mêmes, parce que ce fondamentalisme armé cherche à reproduire le modèle mahométan. Au cours de sa vie, Mahomet a fait plus de 60 fois la guerre ; dès lors, si Mahomet est un excellent modèle (comme l'affirme le Coran 33:21), il n'est pas surprenant que certains musulmans aient recours à la violence, eux aussi, à l'imitation du Fondateur de l'Islam.
3. La violence dans le Coran et dans la vie de Mahomet (n° 253)

Enfin, le pape fait allusion à la violence dans l'islam. Au paragraphe 253, on peut lire : « Le véritable Islam et une interprétation adéquate du Coran s'opposent à toute violence ».

C'est une très belle phrase et elle est l'expression d'une attitude très bienveillante du pape à l'égard de l'Islam. Cependant il me semble qu'elle exprime plutôt un désir qu'une réalité. Que la majorité des musulmans puisse être opposée à la violence, c'est certes possible. Mais affirmer que « le véritable islam s'oppose à toute violence », cela ne me paraît pas vrai : la violence est dans le Coran. Dire d'autre part qu'« une interprétation adéquate du Coran s'oppose à toute violence » nécessite beaucoup d'explications. Il suffit pour s'en convaincre de se rappeler des chapitres 2 et 9 du Coran.

Ce qui est vrai, de toute façon, c'est ce qu'affirme le souverain pontife quant au fait que l'islam doit faire l'objet d'une « interprétation adéquate ». C'est une démarche qui est pratiquée par un certain nombre de chercheurs, mais elle n'est pas suffisamment forte pour faire contrepoids à celle qui est la plus répandue. Cette minorité de chercheurs s'efforce de réinterpréter les textes coraniques qui traitent de la violence et de démontrer que les textes en question sont liés au contexte de l'Arabie de cette époque-là et qu'ils étaient dans le contexte de la vision politico-religieuse de Mahomet.

Si aujourd'hui l'islam veut rester dans cette façon de voir liée à l'époque de Mahomet, alors il y aura toujours de la violence. Mais si l'islam – et il y a un bon nombre de mystiques qui l'ont fait – veut retrouver une spiritualité profonde, alors la violence n'est pas acceptable.

L'islam se trouve devant une bifurcation : ou bien la religion est une route vers la politique et vers une société politiquement organisée, ou bien la religion est une incitation à vivre avec davantage de plénitude et d'amour.

Ceux qui critiquent l'islam à propos de la violence ne font pas une généralisation injuste et odieuse : ils mettent en évidence des questions actuelles, vivantes et sanglantes dans le monde musulman.

On comprend très bien, en Orient, que le terrorisme islamique a des motivations religieuses, avec des citations, des prières et des fatwas provenant d'imams qui poussent à la violence. Le fait est que, dans l'islam, il n'existe pas une autorité centrale qui corrigerait les manipulations. Le résultat, c'est que chaque imam se considère comme un mufti, comme une autorité nationale, qui peut émettre des jugements inspirés par le Coran jusqu'à donner l'ordre de tuer.

Conclusion : une « interprétation adéquate du Coran »

En conclusion, le point qui est véritablement important est celui de l'« interprétation adéquate ». Dans le monde musulman, le débat le plus fort – qui est également le plus interdit – est précisément celui qui porte sur l'interprétation de ce livre sacré. Les musulmans croient que le Coran est descendu sur Mahomet, complet, sous cette forme que nous connaissons. Le concept d'inspiration du texte sacré, qui ferait place à une interprétation de l'élément humain présent dans la parole de Dieu, n'existe pas.

Prenons un exemple. À l'époque où vivait Mahomet, lorsqu'il y avait des tribus qui vivaient dans le désert, la peine qui était infligée à un voleur consistait à lui couper la main. À quoi cela servait-il ? Quel était l'objectif de cette peine ? C'était de ne pas permettre au voleur de recommencer à voler. Alors nous devons nous interroger : par quel moyen pouvons-nous, aujourd'hui, conserver cet objectif, c'est-à-dire de faire en sorte que le voleur ne recommence pas à voler ? Pouvons-nous utiliser d'autres méthodes que celle qui consiste à couper la main ?

Aujourd'hui, toutes les religions sont confrontées à ce problème : comment réinterpréter le texte sacré, qui a une valeur éternelle, mais qui remonte à plusieurs siècles ou millénaires ?

Lorsque je rencontre des amis musulmans, je mets en lumière le fait que, à notre époque, il est nécessaire de se poser des questions à propos de « l'objectif » (maqased) qu'avaient les indications données dans le Coran. Les théologiens et les juristes musulmans disent qu'il faut rechercher les « objectifs de la Loi divine » (maqāsid al-sharī'a). Cette expression correspond à ce que l'Évangile appelle « l'esprit » du texte, par opposition à la « lettre ». Il faut rechercher l'intention du texte sacré de l'islam.

Des chercheurs musulmans relativement nombreux parlent de l'importance de découvrir « l'objectif » des textes coraniques de manière à mettre le texte coranique en adéquation avec le monde moderne. Ce qui, me semble-t-il, est très proche de ce que le Saint-Père entend suggérer lorsqu'il parle d'« une interprétation adéquate du Coran ».

 

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lundi 13 janvier 2014

Le Veilleur de Ninive: Maaloula, Les Cloches des Eglises déposées à terre.

13/1/2014-Maaloula, Les Cloches des Eglises déposées à terre.

Le Père Makarios Kallouma,  secrétaire du Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient pour les grecs melkites catholiques a déclaré à l'Agence Novotsi que des éléments armés du « Front al-Nosra » et des membres du mouvement  « Ahrar al-Cham » ont déposé les cloches de toutes les églises de la vieille ville de Maaloula et ont incendié les sites du monastère de Sainte-Thècle et de Saint-Serge puis, ils se sont mis à fouiller les tombes pour trouver les restes de Sainte-Thècle ; ils ont également brûlé deux croix après les avoir brisées.  Le Père Kallouma a révélé que les éléments armés musulmans ont volé la statue en bronze du Christ, qui avait été inauguré le 24 septembre 2008 et qui fut ensuite placée à l'intérieur du Couvent de Sainte-Thècle ; Elle avait été financée par le fonds de l'Apôtre Saint-Paul en Syrie ; la statue avait été créée par le célèbre sculpteur russe Alexandre Rokafichnikov.

Le Père Kallouma a ajouté que quelques  habitants de Maaloula avaient quitté le village en direction du Liban mais que la plupart étaient allés à Damas. Un grand nombre d'entre-eux toutefois, habite la vieille ville où les associations de bienfaisance leur apportent des aides.

 Avec un profond soupir, le Père Kallouma poursuit en disant : « Après qu'ils nous eurent poussé à l'émigration et qu'ils eurent volé nos maisons, ils ont détruits notre pays et ont enlevé les principaux symboles religieux que représentent les cloches qui nous appellent à la prière….les éléments armés du Front al-Nosra vendent les meubles volés dans les maisons du village, puis ils brûlent les maisons comme s'ils voulaient effacer toutes traces du christianisme et supprimé notre présence.



Envoyé de mon Ipad 

P. Pascal Gollnisch : « Il n'y aura pas de paix en Syrie si les chrétiens la quittent » | La-Croix.com

La Syrie au menu de la diplomatie du pape François

Depuis 2011, la guerre civile en Syrie a fait 130 000 morts et 500 000 blessés. Mais aussi entre 6,5 et 8 millions de déplacés à l'intérieur du pays, et plus de 3 millions de réfugiés à l'étranger. Devant l'ampleur de ce drame humanitaire, l'Église souhaite prendre une part active à la recherche de la paix. Lundi 13 janvier, a eu lieu au Vatican un séminaire d'experts sur la Syrie, voulu par le pape François. Le même jour, celui-ci prononçait le traditionnel discours des vœux au corps diplomatique. Dans cette allocution, il a souhaité que « la Conférence "Genève 2", convoquée pour le 22 janvier prochain, marque le début du chemin désiré de pacification ». Sur le terrain, le nonce apostolique Mario Zenari tente de mettre en place une médiation entre les deux camps.

Le pape a également encouragé « chacun à favoriser et à garantir, de toutes les façons possibles, la nécessaire et urgente assistance d'une grande partie de la population ». Auprès des victimes, notamment des très nombreux déplacés et réfugiés chrétiens, des associations comme l'Œuvre d'Orient tentent d'organiser l'aide humanitaire.

Le directeur général de cette association catholique, le P. Pascal Gollnisch, a répondu aux questions de La Croix. Il s'inquiète de la gravité de la situation de ces réfugiés. Mais il met également en garde contre la disparition totale des chrétiens de la région, dont la présence est, selon lui, indispensable au retour de la paix.

Gauthier Vaillant


Envoyé de mon Ipad 

Raï plaide pour une réconciliation nationale « qui nous libérerait de nos conflits » - L'Orient-Le Jour

13/1/2014-Raï plaide pour une réconciliation nationale « qui nous libérerait de nos conflits »

Comme beaucoup de Libanais, le patriarche maronite Béchara Raï a été choqué par des images venues du camp de réfugiés de Yarmouk, en Syrie, où des Palestiniens sont morts de malnutrition et faute de soins, et en l'absence d'un couloir humanitaire vers l'agglomération, encerclée par l'armée syrienne.
Le chef de l'Église maronite a évoqué ces scènes dans son homélie dominicale, affirmant : « C'est avec une douleur profonde et un sentiment de honte que nous avons vu ces images de faim et de privation dans le camp de Yarmouk, où des enfants et des personnes âgées meurent de faim, et où des centaines d'autres sont menacées de mort, du fait de la malnutrition et du manque de soins et de produits de première nécessité. Il faut agir par tous les moyens pour les sauver ! »
Plus tôt dans son homélie, Mgr Raï avait affirmé : « Nous joignons notre voix à celle des supérieurs et supérieures généraux qui réclament que les sommes que l'État doit aux institutions caritatives de l'Église ne soient plus retenues, comme elles le sont depuis des années. »
« Dans toute personne qui souffre du besoin, le Christ nous a commandé de voir sa propre image, a expliqué le patriarche. L'Église a pris sur elle cette mission de secours aux plus faibles et aux plus pauvres, en fondant des écoles ordinaires, des écoles techniques et des écoles gratuites, des universités et des hôpitaux, des orphelinats et des asiles, ainsi que toutes sortes de sociétés caritatives et humanitaires (...) Nous demandons à l'État de régler les arriérés accumulés qu'il doit à ces institutions, dans une société où la pauvreté s'étend et où les besoins sociaux et humanitaires se multiplient, notamment avec l'afflux de réfugiés. »
Le patriarche Raï a assuré que « Dieu ordonne aux responsables comme à ceux qui vivent dans l'aisance de ne pas fermer leurs oreilles aux cris qui montent vers lui ».
Enfin, le chef de l'Église maronite a plaidé dans son homélie en faveur d'une réconciliation nationale « qui nous libérerait de nos conflits », dans l'obéissance à sa récente lettre apostolique où il affirme que nous ne pouvons pas « nous laver les mains » de ce qui se passe ou y assister passivement.



Envoyé de mon Ipad 

Actualites syriennes du 13-1-2014

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Joseph T Khoreich
 
josekore@gmail,com Labora

La Syrie au menu de la diplomatie du pape François | La-Croix.com

13-1-2014-La Syrie au menu de la diplomatie du pape François | La-Croix.com

Le pape François prononce lundi 13 janvier ses premiers vœux au corps diplomatique, tandis que le Vatican organise un séminaire d'experts sur la Syrie.

Son implication en Syrie marque une affirmation de la diplomatie vaticane, à l'influence discutée.



Le pape François peut-il arrêter la guerre en Syrie ? Le Saint-Siège est persuadé qu'il doit au moins y contribuer et s'en donne des moyens nouveaux.

Aux vœux du pape au corps diplomatique, prévus lundi 13 janvier au matin au Vatican, traditionnelle occasion d'un tour d'horizon des grandes questions internationales du moment, s'est ajouté, en même temps et sur demande du pape argentin, un séminaire international de travail sur la Syrie au titre voulant provoquer les consciences : « Avec 126000 morts et 300000 enfants orphelins en 36 mois de conflit, peut-on rester indifférent ? » La date choisie n'a rien de fortuit puisque cette journée de réflexion se tient moins de dix jours avant la conférence de paix prévue pour le 22 janvier, dite « Genève 2 ».

« Définir des pistes concrètes »

« Le Vatican n'est pas en train d'organiser une sorte de "Genève 3". Il n'est pas directement impliqué dans une médiation à huis clos entre le régime de Bachar Al Assad et l'opposition, qui relève des Nations unies », prévient toutefois Mauro Garofalo, de Sant'Egidio, communauté chrétienne de médiation pour la paix proche du Saint-Siège. « C'est d'abord un séminaire d'experts de haut niveau pour permettre au Vatican de mieux se rendre compte de la situation », estime un diplomate y prenant part. « Il s'agit de définir des pistes concrètes pour encourager des actions d'urgence que seraient un arrêt des combats et un accès sécurisé à l'aide humanitaire auprès des réfugiés », poursuit un autre diplomate participant.

Organisée par un proche compatriote du pape, Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, la journée se tient à l'Académie pontificale des sciences, à laquelle le pape argentin avait déjà confié début novembre un travail sur le trafic d'êtres humains, son autre grand sujet international de préoccupation.

Parmi les invités cette fois figurent l'évêque d'Alep, Mgr Antoine Audo, Joseph Maïla, professeur de géopolitique à l'Essec et ancien recteur de l'Institut catholique de Paris, Mohamed El Baradei, prix Nobel de la paix 2005, Romano Prodi, ancien président du Conseil italien, Jeffrey Sachs, des Nations unies, ou encore Thierry de Montbrial, fondateur du centre de recherche géostratégique Ifri, et un grand diplomate russe (Tony Blair a décliné au final l'invitation). Le pape jésuite devrait venir les rencontrer directement.

« François est déterminé à jouer une part active »

« Plus qu'aucun pape dans la période récente, François est déterminé à jouer une part active dans la quête pour résoudre les pires conflits du monde », observe sir Ivor Roberts (Oxford) dans l'hebdomadaire catholique britannique, The Tablet. De fait, l'initiative de ce jour pour la Syrie s'ajoute à celle remarquée, début septembre, contre une intervention militaire occidentale alors imminente, couplant veillée de prière pour la paix, convocation du corps diplomatique près le Saint-Siège et envoi d'une lettre du pape au G20 se tenant au même moment à Saint-Pétersbourg.

Cette mobilisation concertée de la diplomatie vaticane est-elle prise au sérieux ? « La visite au Vatican de Vladimir Poutine, dans une moindre mesure celle de Benyamin Netanyahou et celle de deux émissaires d'Assad après Noël apportant un message du président syrien, montrent que le Saint-Siège est considéré un acteur, mais avec une volonté de l'instrumentaliser pour tirer profit de son autorité morale », observe une source diplomatique. « Le pape François a évité le piège de s'ériger en défenseur des seuls chrétiens comme les Russes et Assad l'y poussent pour justifier la guerre », ajoute une autre, appréciant la façon dont « la diplomatie vaticane s'active sans s'impliquer ».

Priorité au dialogue interreligieux

Dans l'immédiat, c'est le dialogue interreligieux en Syrie que le Saint-Siège cherche à nourrir. « Il n'y a pas de paix possible en Syrie sans paix entre les religions », résume Mgr Sorondo. C'est l'autre objectif de la présente journée ouverte justement par le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran, et qui donnera lieu à un communiqué final.

« La présence chrétienne est en effet essentielle pour atténuer les tensions entre chiites et sunnites », souligne Oliver McTernan, dirigeant de l'ONG britannique de médiation internationale, Forward Thinking. « Mais pour influer, il doit rester clair que le pape recherche honnêtement à servir la paix et n'est pas soupçonné de défendre les intérêts de l'Église », met-il en garde, alors que le pape François prévoit de se rendre fin mai en Terre sainte et en Jordanie, où il doit rencontrer des réfugiés syriens. Il regrette que le Saint-Siège n'ait pu s'affirmer davantage au début du conflit syrien.

« Lorsque les archives du Vatican deviendront accessibles, on mesurera combien le Saint-Siège a soutenu le régime de Bachar Al Assad quand il était contré par une rébellion encore modérée. C'est toute l'ambiguïté aujourd'hui de l'action diplomatique du Vatican dans ce conflit, où il se retrouve sur la défensive face aux chrétiens d'Orient », analyse Dominique Moïsi, conseiller spécial à l'Ifri.

« Ce nouveau pape, de par son expérience, est plus à l'aise et sera plus influent sur la mondialisation et la critique du capitalisme que sur la crise syrienne. En ce sens, il sera plus entendu en Asie qu'au Proche-Orient. »

SÉBASTIEN MAILLARD, à Rome


Envoyé de mon Ipad 

dimanche 12 janvier 2014

Rahi rencontre une délégation du Hezbollah - iloubnan.info

Le patriarche maronite Bechara Boutros Rahi, a rencontré vendredi soir, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales auprès du Vatican qui est arrivé à Beyrouth vendredi, en provenance de Rome. Le patriarche Rahi et le cardinal Sandri ont abordé la situation générale au Moyen Orient et la contribution du Saint siège et des Eglises orientales qui peut favoriser le maintien de la présence chrétienne au Moyen Orient. Le cardinal Rahi a, par ailleurs, reçu une délégation du Hezbollah. Les discussions se sont axées sur l'importance de la réalisation des échéances constitutionnelles dans le but de réanimer la vie politique et la démocratie. -
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Envoyé de mon Ipad

samedi 11 janvier 2014

Bkerké reçoit le cardinal Sandri, précédé d’une délégation du Hezbollah - L'Orient-Le Jour 11-1-2014

Bkerké reçoit le cardinal Sandri, précédé d'une délégation du Hezbollah

Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï a reçu hier à Bkerké le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, le cardinal Leonardo Sandri, en présence du cardinal Nasrallah Sfeir, du nonce apostolique Mgr Gabriele Caccia, du nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, du patriarche syrien-catholique Mgr Ignace Youssef III Younan, du patriarche arménien-orthodoxe Aram Ier et du patriarche arménien-catholique Nerces Pedros IX.
Cette rencontre a été l'occasion d'examiner le rôle et la place des chrétiens du Moyen-Orient, surtout au niveau du dialogue interreligieux. L'accent a également été mis sur le rôle du Vatican et des églises locales dans le renforcement de la présence des chrétiens en tant que témoins, mais aussi en tant qu'acteurs dans la région. Notons que le cardinal Sandri est un défenseur de la distanciation des chrétiens par rapport à la dynamique des insurrections arabes, sous prétexte de les protéger.

Raï pour « un consensus responsable »
Le patriarche Raï avait reçu hier préalablement une délégation du Hezbollah, regroupant le membre du bureau politique du parti, Ghaleb Abou Zeynab, et Moustapha Hajj Ali, en présence de l'évêque Samir Mazloum et du membre du comité national de dialogue, Harès Chéhab. Dans le cadre de cet entretien, le patriarche a souligné « l'importance de respecter toutes les échéances constitutionnelles, mais dans un esprit de consensus et un sens des responsabilités, qui redonnent à la vie politique et aux institutions constitutionnelles leur marche démocratique normale ».
De son côté, Ghaleb Abou Zeynab a précisé que « les concertations avec Sa Béatitude, au niveau de cette étape précise, répondent à une nécessité fondamentale ». Précisant que la rencontre a été « marquée par une ambiance positive », il a souhaité que celle-ci se reflète sur « les concertations en cours à l'échelle nationale afin d'épargner au pays de nouvelles crises intérieures et de respecter les échéances dans l'esprit du pacte national ».



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 10 janvier 2014

Raï : « Sortons du cercle vicieux ! » - L'Orient-Le Jour

10/1/2014-Raï : « Sortons du cercle vicieux ! »

À l'heure où toutes sortes de rumeurs sur l'état de la sécurité courent, le patriarche Béchara Raï a reçu hier le directeur général des FSI par intérim, le général Ibrahim Basbous, accompagné du commandant de la gendarmerie, le général Élias Saadé, et d'une délégation d'officiers supérieurs des FSI, qui lui ont présenté leurs vœux et l'ont informé de la situation du pays.
Par ailleurs, devant une délégation de la section des syndicats du parti des Forces libanaises, le chef de l'Église maronite a plaidé en faveur de la fraternité humaine, insistant sur le fait que les sacrifices consentis par les martyrs de la cause libanaise doivent être investis dans l'édification d'une société plus fraternelle.
« Nous n'oublierons pas les martyrs, et beaucoup d'entre vous continuent de porter dans leur corps les blessures de la longue guerre, mais il nous semble que ces souffrances doivent être mises au service de la cause d'un surcroît de la fraternité et d'un surcroît de paix au Liban, a-t-il dit, et ce travail ne sera pas moins héroïque que ne le fut la guerre (...), il faut briser la chaîne d'actions et de réactions dans laquelle nous sommes enfermés, sortir du cercle vicieux. »

Un Libanais au Vatican
Par ailleurs, on apprend que le politologue franco-libanais, Joseph Maïla, ancien recteur de l'Institut catholique de Paris et ancien consultant au Quai d'Orsay, figure parmi les dix personnalités sollicitées par le Vatican à une réunion d'un jour, le 13 janvier, pour promouvoir un règlement de paix en Syrie et au Moyen-Orient et empêcher la prolongation d'un conflit dont les chrétiens paient le prix le plus élevé.
La réunion est convoquée par l'Académie pontificale des sciences. Aux côtés de M. Maïla figureront neuf autres personnalités, dont l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, l'ancien vice-président égyptien Mohammad el-Baradeï et Miguel Angel Moratinos, ancien émissaire de l'Union européenne pour le Moyen-Orient.



Envoyé de mon Ipad 

Le Liban est « à découvert » politiquement et sécuritairement, avertit Bkerké - L'Orient-Le Jour

9/1/2014-Le Liban est « à découvert » politiquement et sécuritairement, avertit Bkerké

C'est dans la mythologie grecque que l'assemblée mensuelle des évêques maronites a puisé, en ce début d'année 2014, pour parler du Liban, qu'elle a comparé à un Prométhée puni par les dieux à voir son foie dévoré par les corbeaux, pour avoir volé le feu de la vie, en l'occurrence, dans le cas du Liban, « la liberté, la démocratie et la convivialité », une formule unique permettant à ses composantes de vivre « l'unité dans la diversité » et « le partage équitable du pouvoir ».
L'assemblée a adjuré les responsables et les députés libanais « à ne pas ressembler aux faux dieux de la mythologie » et à tout faire pour empêcher que le Liban ne subisse le sort de Prométhée.
« Pour n'avoir pu résoudre les crises de nature politique, économique et sécuritaire qui le secouent, le Liban est à découvert, ont dit les évêques, il faut donc déployer tous les efforts pour protéger le pacte de vie commune libanais. Le pacte national est le socle sur lequel repose le Liban, entité et État ; tout repose sur ce pacte dont l'essence est l'unité dans la diversité et l'équité dans le partage du pouvoir. »

Acte de foi
Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion mensuelle, tenue sous la présidence du patriarche Raï, l'assemblée a exhorté les Libanais « à renouveler leur acte de foi dans le Liban, entité et formule, et à en préserver le rôle et la mission dans son environnement et au sein de la communauté internationale ».
« Les motifs politiques et confessionnels invoqués pour expliquer le règne de la terreur qu'on cherche à imposer au moyen de voitures piégées, de l'instabilité itinérante et des agressions diverses placent les Libanais tous ensemble devant la responsabilité d'empêcher que leur patrie ne se transforme en une terre brûlée, poursuit le communiqué. Il ne faut pas que la longue histoire du Liban reposant sur la civilisation de la convivialité, avec ce qu'elle a coûté comme sacrifices pour porter ses fruits de liberté, de dignité, d'entraide et de solidarité, soit compromise. »
« Le Liban vit sans gouvernement depuis neuf mois, à l'ombre d'un gouvernement démissionnaire chargé de l'expédition des affaires courantes, que les tiraillements politiques empêchent de se pencher effectivement sur les intérêts de base des Libanais », ajoute le communiqué mensuel des évêques maronites.
» Le Premier ministre désigné n'est hélas pas parvenu, tout au long de ces mois, à former un nouveau gouvernement, alors même qu'une échéance constitutionnelle, celle de l'élection d'un nouveau chef de l'État, se profile à l'horizon. Les pères adjurent donc les responsables politiques et les députés à assumer leurs devoirs et à se dépêcher de former un gouvernement qui soit à la hauteur des défis qui se présentent, et à se préparer sérieusement à élire un nouveau président dans les délais constitutionnels, de telle sorte que la continuité et la vitalité des institutions soient assurées. Cette étape de l'histoire implique que la vigilance, l'objectivité, le dialogue et le sens patriotique soient assumés à leur plus haut degré. »

Parenthèse
Dans une parenthèse purement patrimoniale, l'assemblée a par ailleurs salué la publication par l'Université de Kaslik d'une anthologie bilingue arabe-syriaque en 28 volumes de textes sources de la liturgie maronite, Beit Ghazo, remontant à 1263. Traduits par Youhanna Tabet, ces textes ont été considérés comme « un trésor théologique, liturgique, biblique, patristique et musical » des maronites.
À l'occasion de la Journée mondiale de la paix, l'Église maronite a exhorté tous ceux qui ont recours à la violence à redécouvrir, avec le Saint-Père, « dans ceux qu'ils tiennent pour leurs ennemis, des frères, et à renoncer à la violence et à se rapprocher d'eux par le dialogue, le pardon et la réconciliation ». En outre, ils ont invité les fidèles à participer massivement à la Semaine de prières pour l'unité entre les Églises (18-25 janvier).
Il y a lieu de noter que le nonce apostolique et l'aumônier du contingent italien de la Finul ont assisté à une partie de la réunion de l'assemblée. Le patriarche en a profité pour les remercier, ainsi que tous les pays membres de la Finul, pour leur précieuse et leur multiforme contribution à la préservation de la paix au Liban.



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 9 janvier 2014

Adra en Syrie, serait-elle la ville du paroxysme de la barbarie salafiste ?



Le Veilleur de Ninive



Posted: 08 Jan 2014 01:12 AM PST- le veilleur de Ninive 

5 Janvier 2014 - Adra, une ville multi-communautaire avec son demi-million d'habitants, est située à 20 kms de Damas, dans la région de Qalamoun, derrière la chaine de l'Anti-Liban. C'est là que sont venus s'abriter plusieurs milliers de réfugiés syriens.

Dans la nuit du 10 au 11 décembre, le massacre le plus sauvage de l'histoire moderne aurait eu lieu.

Alors que des affrontements très violents se déroulaient dans les villes de Qara et Nabk, entre l'armée arabe syrienne, et les bandes armées du Front al-Nosra, ces derniers, constitués de deux à trois milles syriens et irakiens, mettaient le siège à la ville de Adra.

L'attaque est lancée autour de 4 h. du matin.

La première cible aurait été le Centre de la police. Dans un déchainement de violence inouïe, plusieurs dizaines de policiers sont tués, la tête tranchée et le corps mis au bucher. Pendant que les uns procédaient à leur gravissimes méfaits, d'autres tiraient en l'air dans les rues, drapeaux du Front al-Nosra et de l'Armée Islamique d'Irak et du Levant (Da'ech), levés tout en vociférant : « Nous venons pour vous tuer, vous les « Nosseïris » [Alaouites].

La deuxième cible fut l'hôpital, qu'ils occupent tuant; au passage; un infirmier avant de lui trancher la tête qu'ils ont suspendue à un manche.

La troisième cible, fut la boulangerie, dont ils ont tué les neuf ouvriers, avant d'aligner leurs têtes à la suite de celle de l'infirmier.

Comble de la monstruosité et de l'attitude infernale de ces hordes, ils auraient mis des enfants vivants dans un four actif.  

Selon le site « Russia Today », d'autres hommes armés seraient passés de maison en maison une liste d'Alaouites, de Chrétiens et de Druzes en main dont ils auraient tué plus d'une centaine ; les plus heureux d'entre-eux seraient morts par balles ; les autres furent massacrés sauvagement, selon la méthode  de ces sous-hommes, c'est-à-dire, la tête tranchée ou jetée dans un four, face à des témoins oculaires qui ont rapporté ces faits.

Plus dramatique encore,  est le récit de cet ingénieur prénommé Hassan qui, entendant les criminels monter les marches de l'escalier de sa maison, avec l'intention de tuer sa femme et ses deux enfants, a préféré, au moment où ils franchissaient la porte, se faire exploser, lui et les siens par des bombes, qu'il avait préparées auparavant.

Le massacre satanique, car ces hordes sont des missionnaires de Satan venus combattre Dieu et Allah, a duré deux jours avant que l'armée arabe syrienne ne puisse intervenir et libérer les quelques milliers de personnes qui y étaient encore retenus. Aux morts et aux martyrs, viennent s'ajouter de nombreux disparus.

Comment ne pas lire, à travers ces massacres, d'Anbar en Irak et de Adra en Syrie, par des voitures piégées au Liban et à l'identique en Russie, la main Wahabite qui cherche par tous les moyens à allumer et entretenir la guerre confessionnelle.

On peut dire que les massacres récents en Syrie, touchent de plus en plus les minorités chrétiennes. Et pour cela égrainons le chapelet des supplices : Sadad, plus de 80 chrétiens ont été massacrés ; Maaloula, des religieuses sont enlevées ; dans de nombreuses villes et villages, les Eglises sont pillées et incendiées.

Nous sommes en droit de nous demander que serait-il advenu si ces criminels, encouragés par le soutien actif ou au mieux, le silence des régimes occidentaux, avaient occupé Damas ou Alep ?

Quel aurait été le sort des dizaines de milliers de chrétiens, d'alaouites, de druses ou de fonctionnaires de l'Administration ou des hôpitaux de ces villes si elles étaient restées sans défense ?

Une autre question demeure sans réponse…Ceux qui ont fait la guerre pour libérer la Libye de Kadhafi, pourquoi s'obstine-t-il à la faire pour chasser le Président Bachar el-Assad mais ne l'envisage pas pour écraser les tortionnaires rétrogrades et sataniques du Front al-Nosra et de l'Armée Islamique de l'Irak et du Levant ? Pourquoi une action internationale dans ce sens n'est-elle pas justifiée alors que les Etats-Unis d'Amérique s'arrogent le droit unilatéral de déclarer la guerre au terrorisme international ?

Si les dirigeants des grands pays sont complices…, que les peuples ouvrent les yeux.  L'attitude de l'Occident, avec tout ce qu'il a reçu comme bien de ses pères, n'est guère autorisé à laisser l'ombre d'un doute, sur sa sympathie à l'égard de ces groupes criminels, tortionnaires et barbares.

Le Veilleur de Ninive à partir de l'article de ...F. (Italie)