Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 6 mai 2015

Le Monde - Éditorial de Daniel Rondeau : Défendre les chrétiens contre l’Etat islamique » Chrétiens de la Méditerranée

Le Monde - Éditorial de Daniel Rondeau : Défendre les chrétiens contre l'Etat islamique » Chrétiens de la Méditerranée

LE MONDE – ÉDITORIAL DE DANIEL RONDEAU : DÉFENDRE LES CHRÉTIENS CONTRE L'ETAT ISLAMIQUE

Des organisations islamistes, sous des drapeaux variables, impriment, depuis plusieurs années, leur tempo à l'actualité de la planète, et font régner la terreur sur les populations de pays où, des siècles durant, ont prospéré de brillantes civilisations. Leurs vidéos répandent, dans le monde entier, le spectacle de leur folie de mort et de destruction. Leur offensive s'élargit sans connaître de frein. En Afrique, depuis avril 2011, les attentats-suicides de Boko Haram dans des églises. Dimanche dernier, en Libye, vingt-huit coptes éthiopiens massacrés face à la Méditerranée. Hier, à Paris, un projet d'attentat contre des églises de la banlieue parisienne. Partout sous la menace des islamistes, les chrétiens, mais aussi tout ce qui peut témoigner du génie de l'homme et de sa transcendance.

A Nimroud, l'Etat islamique a envoyé ses bulldozers contre les monuments de l'ancienne capitale assyrienne. A Hatra, l'Etat islamique a mis en scène ses combattants s'attaquant à l'ancienne cité parthe. A Ninive, il a détruit la mosquée et le mausolée du prophète Jonas. A Mossoul, il a organisé l'un des plus grands autodafés de l'Histoire.

« Nous aussi, nous avions, dans notre couvent de Mossoul, me dit Najeeb Michael, un Père dominicain irakien, des manuscrits sur toutes les religions du Moyen-Orient, plus de 40 000 livres imprimés, des incunables. Le couvent a été attaqué par des fondamentalistes, et nous avons été obligés de quitter Mossoul en 2007 pour Karakoch. Nous avons organisé le déménagement, c'était énorme, pendant six mois, dans la discrétion la plus totale, avec des voitures particulières conduites par des amis. A Karakoch, nous avons numérisé les archives et les manuscrits. Puis nous avons vécu un deuxième exode, en deux étapes. Le 25 juillet 2014, j'ai rempli un grand camion avec nos archives et nos livres anciens, et, le 6 août, nous sommes partis, dans la nuit, avec des milliers de gens qui fuyaient Karakoch, deux heures avant l'entrée dans la ville de l'Etat islamique. »

Politique de la terre brûlée

Cette politique de la terre brûlée dans le Croissant fertile n'épargne, bien sûr, ni les églises ni les synagogues. En Syrie, le professeur Maamoun Abdoulkarim, un homme avisé, kurde et syriaque par sa mère, arménien par son père, a organisé, avec ses collègues, la mise à l'abri de pièces rares des musées syriens et l'évacuation des trésors de certains sites. « Mes origines mixtes, m'écrit-il, m'ont aidé à donner un sens à mon engagement en tant que directeur général des antiquités et des musées, en faveur de la défense de notre diversité et de notre patrimoine commun. Mais, après quatre ans de crise, les villes, les sites, les citadelles, les lieux de culte, les monuments, les églises et les mausolées ont subi des dégradations parfois irréversibles, surtout dans des villes comme Alep et Homs. Partout où l'insécurité règne, notamment avec l'extension de l'Etat islamique, de nouvelles destructions sont enregistrées. »

La contagion de la haine ne connaît pas de frontières. La Libye est à son tour contaminée ; destructions de mosquées et de madrasa, pillages de sites prestigieux. Ces saccages, ces vols, qui alimentent des trafics illicites, s'inscrivent, comme l'a dit Irina Bokova, l'infatigable directrice générale de l'Unesco, « dans une stratégie de nettoyage culturel extrêmement réfléchie et d'une rare violence ».

Nettoyage déjà à l'œuvre à Bamiyan, quand les statues des bouddhas géants avaient été détruites en mars 2001 par les talibans et à Tombouctou, en juin 2012. Le monde sursautait encore en apprenant les destructions des mausolées, ces tombes éventrées. J'avais alors lancé de Saint-Pétersbourg un appel pour protéger Tombouctou, lieu sacré de l'histoire africaine.

Le sceau de tous les régimes totalitaires

Les djihadistes n'ont rien inventé. La volonté de tabula rasa est le sceau de tous les régimes totalitaires. Les trésors du passé leur sont insupportables, car ils irriguent notre temps de forces anciennes : esprit et liberté. Le patrimoine témoigne de la constance des hommes au milieu de leurs errances. Le patrimoine irradie : rayonnement identitaire, historique, spirituel. Et prophétique. La mémoire historique est un enjeu fondamental. Elle nous fait entrer dans la complexité du présent. « La mémoire des peuples, écrivait Camus, s'envole à la vitesse même où marche l'Histoire. »

Le saccage du patrimoine lobotomise les peuples en les privant d'une part de cette mémoire. Nous avons à nous occuper de ces biens, que nous recevons à chaque génération en compte d'hoirie universelle. Il nous revient de reconstruire chaque jour la vérité. Ces lieux dépassent bien sûr l'identité nationale et la communion religieuse. En 1960, André Malraux avait précisé que l'appel de l'Unesco pour la Nubie n'appartenait pas à l'histoire de l'esprit parce qu'il voulait sauver les temples de Nubie, mais parce qu'avec lui « la première civilisation mondiale revendiquait publiquement l'art mondial comme son indivisible héritage ».

Indifférence

Lobotomie collective, déracinement et terreur sont les armes de destruction massive de l'Etat islamique qui conduit avec brio sa politique d'intimidation par le crime. L'éclat des supplices fait toujours le buzz. Leurs victimes n'ont que trois solutions : apostasier, mourir ou partir. Dans le viseur des djihadistes, les chiites, les yézidis, les sunnites attachés à un islam spirituel ou pacifique, et en cœur de cible : les chrétiens d'Orient.

Il y a longtemps que les chrétiens d'Orient sont à la peine pendant que nous préférons regarder ailleurs. Pas assez chics pour nos rituels de compassion démocratique ? Durant les deux derniers siècles, plusieurs vagues d'amnésie nous les ont fait tenir pour quantité négligeable. Rappelez-vous ce qu'écrivait Chateaubriand dans la troisième préface de son Itinéraire de Paris à Jérusalem : « Lorsqu'en 1806, j'entrepris le voyage d'outre-mer, Jérusalem était presque oubliée ; un siècle antireligieux avait perdu la mémoire du berceau de la religion. »

Lobotomie collective, déracinement et terreur sont les armes de destruction massive de l'Etat islamique qui conduit avec brio sa politique d'intimidation par le crime

Au XXe siècle, l'Europe a dû affronter les deux totalitarismes, dont l'un des points communs était une hystérie antispirituelle. Les totalitarismes ont disparu, mais le matérialisme est resté, les Européens désenchantés, tentés par une ironie existentielle, honteux de leur identité, n'attendent plus de messie. Beaucoup ont regardé cette lente saignée avec indifférence, d'autant que la diplomatie vaticane observait avec prudence les malheurs de ce christianisme à la fois des marges et des origines.

Et pourtant : que serions-nous sans l'Orient chrétien ? Cet Orient vit en nous, parfois à notre insu, comme il avait vécu chez ceux qui nous ont précédés, qui avaient reposé leur cœur dans la consolation d'une tradition sacrée, venue de très lointain féconder une faim d'intensité et d'espérance. Le christianisme oriental forme une immense cathédrale avec de nombreuses chapelles : maronites, arméniennes, grecques orthodoxes, grecques catholiques, melkites, syriaques, chaldéennes, coptes, etc. Que nous soyons croyants – chrétiens, juifs, musulmans –, ou incroyants, nous devons nous demander quel serait le visage du monde si ceux qui se sont succédé pendant deux mille ans pour animer cette histoire invisible disparaissaient.

Temps de déraison et de haine

Les chrétiens d'Orient, souvent aux aguets, presque immobiles, habiles à traverser les épreuves, toujours priants, portent avec la mélancolie aguerrie de ceux qui savent, mais continuent d'espérer, une part de la mémoire et de la sagesse du monde. Mémoire : les églises d'Orient sont le tabernacle de la chrétienté naissante (présence de l'araméen, souvenir de l'Eglise de Jérusalem, longtemps oubliée, « l'un des drames de la civilisation chrétienne », disait le Cardinal Lustiger), mais aussi des liturgies et des cultures (araméenne, pharaonique, hébraïque, hellénistique, etc.) du Vieil Orient. Sagesse : ces chrétiens ont appris à vivre avec l'islam, sur sa frontière ou à l'intérieur de ses terres. Ils ont souvent créé chez eux les conditions d'un dialogue spirituel avec l'islam, et inventé une diplomatie de coexistence au quotidien. La croix jette sur les cités d'Orient une ombre qui favorise les réconciliations impossibles.

Comment en sommes-nous en arrivés là ? Que faire ? L'intervention américaine de 2003 en Irak a engendré au nom de la démocratie une souffrance maximale, un niveau de violence inédit et un chaos qui menace le monde entier, comme notre intervention en Libye. Les démocraties s'acharnent à détruire les Etats qui ne leur ressemblent pas (la colonisation s'est faite elle aussi au nom des grands principes), sans se priver d'incohérence. Face au Liban rebelle, elles ont soutenu Hafez Al-Assad, maître du terrorisme international, et s'appliquent à faire tomber Bachar, qui a renoncé au terrorisme et reconnu le Liban. Elles créent des vides où prospèrent les mafias islamiques à ambition califale. Notre action au Mali se passe mieux mais laissera-t-elle la paix derrière elle ?

Il est temps d'apprendre à nous méfier des guerres pour le bien des autres. Faut-il renoncer à croire en la justice ? Non. S'il existe une politique française, c'est de vouloir faire vivre une idée de la liberté, d'exprimer une mesure et une clarté dans l'organisation du monde. Nous sommes entrés à nouveau dans un temps de déraison et de haine.

Apportons notre raison et notre fraternité. Soutenons les Etats et les peuples qui sont en première ligne contre les islamistes (sans ingérence), confions des mandats fermes à l'ONU et à l'Unesco, donnons une volonté à l'Europe (muette sur tous les sujets), et, sur le territoire français, résistons avec force à ceux qui veulent nous détruire. Destructions, décapitations, attentats, mais aussi tragédies en Méditerranée, migrations massives. L'Histoire frappe à notre porte, c'est le moment de faire entendre notre voix.

Daniel Rondeau (Écrivain)

Grand prix Paul Morand de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre, ancien ambassadeur à Malte et à l'Unesco, Daniel Rondeau a récemment fait paraître Vingt ans et plus, journal (Flammarion, 2014).



Envoyé de mon Ipad 

Face aux épreuves les Eglises d'Irak doivent rester unies Radio Vatican

Face aux épreuves les Eglises d'Irak doivent rester unies Radio Vatican
Face aux épreuves les Eglises d'Irak doivent rester unies

Une chrétienne irakienne pendant la visite du cardinal Barbarin en 2014 - AFP

(RV) Après le temps de la rencontre avec des déplacés chrétiens chassés de chez eux par les djihadistes de l'Etat islamique, est venu le temps de l'organisation de l'aide à leur apporter. Le cardinal Leonardo Sandri a présidé en ce sens  ce mardi une réunion à Erbil entre les évêques irakiens et les organisations de la ROACO, la Réunion des Oeuvres d'Aide aux Eglises Orientales.

Pendant les travaux, le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a pu constater les difficultés dues au contexte éprouvant dans lequel vivent ces chrétiens irakiens. Les participants ont souligné qu'il fallait y faire face, trouver les moyens, répondre aux nombreuses nécessités et favoriser la coordination entre les évêques et les organisations. D'où l'importance de la présence du cardinal Sandri qui a voulu connaitre la réalité des fidèles et rassembler les forces en présence.

Dans son message, il a comparé l'Eglise à la Lune, qui a « elle aussi ses cratères, ses vallées et ses plaines ». Mais il a bien souligné le fait que « les différences ne soustraient en rien le Seigneur ; elles en manifestent au contraire la force parce que l'on voit qu'Il est capable de faire resplendir jusqu'aux abysses et aux zones désolées. »

Après plusieurs jours de visite aux diverses communautés chrétiennes du pays, le cardinal Sandri s'est ému « de la communion profonde qui précède chaque discussion théologique, quand des prêtres de différentes Eglises chrétiennes s'aiment et organisent avec les laïcs engagés des activités d'assistance aux déplacés ou quand ils prennent soin des parcours de formation dans les écoles ou les paroisses. »

Le cardinal Sandri n'a pas occulté « les fatigues et les parts d'ombre », autrement dit, « la tentation d'être autoréférentiels », « l'incapacité de se parler pour trouver des solutions plus justes », sans parler « des accusations envers nos frères qui affleurent sur nos lèvres ». Il a également mis en garde sur le risque « de vouloir la vérité en manquant de charité ». Il a alors donné ce conseil aux membres des synodes des Eglises patriarcales : « cherchez de faire en sorte que le corps ecclésial grandisse en collaborant avec chacun de ses membres ».

Cette exhortation est d'autant plus grande que « l'épreuve que vit l'Irak réclame une communion encore plus profonde entre les Eglises », surtout entre les Eglises chaldéenne et syro-catholique qui « sont majoritaires et entre elles et les plus petites ». Le cardinal Sandri a renouvelé alors sa mise en garde contre « l'isolement ou l'autoréférence » et invité « à valoriser toujours plus l'assemblée des évêques catholiques d'Irak et celle au sein de laquelle vous vous rassemblez avec vos frères des Eglises orthodoxes orientales ». Et de souhaiter avant de conclure, « que la logique de la majorité et de la minorité qui fait tant de mal au pays ne puisse avoir une quelconque implication à l'intérieur des frontières ecclésiales »



Envoyé de mon Ipad 

Le calvaire quotidien des habitants d'Hassaké face à EIRadio Vatican

Le calvaire quotidien des habitants d'Hassaké face à EIRadio Vatican

Le calvaire quotidien des habitants d'Hassaké face à EI

Camp de réfugiés près d'Hassaké - AFP

(RV) Entretien – Le groupe terroriste État islamique encercle Hassaké, dans le nord-est de la Syrie. La ville a résisté à plusieurs attaques du groupe terroriste, raconte l'archevêque syro-catholique de la ville, Mgr Jacques Behnan Hindo. Il regrette que la Turquie ne fasse pas d'effort et laisse fermer la frontière, ce qui a pour conséquence d'isoler un peu plus sa ville.

Les conditions de vie se dégradent de plus en plus dans Hassaké et les candidats au départ sont de plus en plus nombreux. Signe du délitement des institutions politiques locales, c'est l'évêque qui doit gérer le ramassage des ordures pour éviter que les maladies ne se propagent et ne portent atteinte aux enfants ou aux vieillards, les personnes les plus exposées.

Concernant la lutte contre les groupes islamistes qui opèrent en Syrie et qui contrôlent de plus en plus de territoire, Mgr Hindo est particulièrement amer. Il estime que les bombardements de la coalition internationale contre l'Etat islamique ne servent pas à grand-chose et qu'ils ne sont, en quelque sorte, qu'un paravent. Pour lui, les membres de cette coalition n'ont qu'un vrai objectif : affaiblir durablement la Syrie au risque de jouer avec le diable, car le véritable ennemi pour l'archevêque, c'est bien l'Etat islamique et tous les autres groupes islamistes.

Comment vivre alors dans ces conditions qui sont de plus en plus difficiles, jour après jour ? Son témoignage recueilli par Xavier Sartre



Envoyé de mon Ipad 

Nouveau séjour en Irak du Cardinal Sandri



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Vatican Information Service - Français <visnews_fr@mlists.vatican.va>
Date: 5 mai 2015 15:08:12 UTC+3

Nouveau séjour en Irak du Cardinal Sandri

Cité du Vatican, 5 mai 2015 (VIS). Aujourd'hui s'achève en Irak le second séjour du Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, où il a pris part aux réunions des évêques locaux avec les agences constituant la ROACO. Apportant la bénédiction du Pape, le Cardinal Leonardo Sandri a remercié les autorités de Bagdad (1 - 3 mai) et de Erbil (3 - 5 mai) de leurs actions de protection des minorités soumises à des violences. Après une messe à Bagdad, il a déjeuné avec des réfugiés pris en charge par des institutions ecclésiales. Au Kurdistan irakien ensuite, les représentants de la ROACO lui ont présenté leurs actions de secours aux réfugiés. Devant les évêques locaux, le Cardinal a fait état de signes d'espérance pour les chrétiens d'Irak, à côté d'un immense esprit charitable, salué l'héroïsme de tant de prêtres qui n'abandonnent pas leurs communautés, accueillent les personnes déplacées et collaborent avec les agences catholiques pour animer des écoles en paroisses. Les prélats des diverses Eglises orientales, et ceux des autres confessions chrétiennes oeuvrent à l'accroissement de la collaboration commune. L'épreuve que vit le pays tend à faire grandir la communion entre les diverses Eglises. Les chrétiens ne doivent céder à aucune forme d'isolement comme de repli sur soi. Les Eglises orientales catholiques doivent accentuer leur amitié avec leurs soeurs orthodoxes, sans référence à un quelconque principe majoritaire. Les conflits ecclésiaux sont dangereux et éloignés de la réalité. Rappelant qu'il est très attentif au sort des chrétiens du proche et moyen Orient, le Cardinal Sandri a ajouté que le Pape François se sent également proche de toutes les autres communautés persécutées.

Tragédie des Irakiens chrétiens : « Nous nous agenouillons devant votre douleur »



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 4 mai 2015 22:11:11 UTC

lundi 4 mai 2015

En Irak, le cardinal Sandri est attendu sur la crise de l’Église chaldéenne | La-Croix.com - Rome

En Irak, le cardinal Sandri est attendu sur la crise de l'Église chaldéenne | La-Croix.com - Rome

En Irak, le cardinal Sandri est attendu sur la crise de l'Église chaldéenne

Pourquoi cette visite ?

Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, effectue depuis vendredi 1er mai une « visite de solidarité » auprès des chrétiens d'Irak. Après avoir passé le week-end à Bagdad, il est actuellement au Kurdistan irakien, à Erbil et Dohuk, avec des membres de la Réunion des œuvres d'aide aux Églises orientales (la ROACO).

Une réunion est prévue aujourd'hui avec les patriarches Sako et Ignace Younan, l'ensemble des évêques régionaux, les supérieurs religieux et une dizaine de membres de la ROACO, dont l'association nord-américaine d'aide à l'Orient CNEWA, l'œuvre allemande Misereor, l'association internationale Missio, l'Œuvre d'Orient (France), ou encore l'Aide à l'Église en détresse. L'objectif est cette fois de faire le point avec eux sur les dons reçus par les Églises irakiennes ces derniers mois et résoudre certaines tensions entre elles quant à la répartition des fonds.

« La solidarité des donateurs a été formidable : si l'on additionne tout ce qui a été donné par les membres de la ROACO et d'autres, cela se compte en millions d'euros », précise un proche du dossier. « Il est donc important, dix mois plus tard, de constater ce qui a été réalisé, de lister les besoins et de nous coordonner pour éviter que certains projets reçoivent trop et d'autres rien. »

Quelles sont les attentes de l'Église chaldéenne ?

Dimanche 3 mai, lors d'une visite à la nonciature à Bagdad, le patriarche chaldéen Louis-Raphael Ier Sako a bien sûr évoqué le martyre de l'Église chaldéenne. Mais il a également parlé du différend douloureux qui l'oppose à un évêque de la diaspora américaine et sur lequel il souhaite, avec de nombreux évêques chaldéens, une intervention du cardinal Sandri.

Depuis son élection en février 2013, le patriarche Sako tente de faire revenir en Irak quatorze prêtres et moines partis aux États-Unis sans l'accord de leur supérieur, le plus souvent sous son prédécesseur, Emmanuel III Delly, malade et affaibli lors des dernières années de son patriarcat. Le 22 octobre dernier, alors qu'il était à Rome pour le Synode sur la famille, il a publié un décret leur demandant de rentrer dans un délai d'un mois. Deux prêtres ont accepté de rentrer. Le 22 novembre, les autres ont été suspendus.

Tous se trouvent dans le diocèse chaldéen de Saint-Pierre-Apôtre en Californie dont l'évêque, Mgr Sarhad Jammo et son auxiliaire, Mgr Bawai Soro, entretiennent une vive opposition avec le patriarche, estimant que leur diocèse ne fait pas partie « des limites du territoire de l'Église patriarcale ». Début février, le synode de cette Église unie à Rome – à laquelle Mgr Jammo a une nouvelle fois refusé de participer – s'est penché sur le problème. De sources internes, le patriarche attend désormais une décision de la Congrégation pour les Églises orientales, seule à même de trancher le litige. Une réunion est prévue aujourd'hui, à Erbil, avec le cardinal Sandri.

Dans son homélie prononcée dimanche dans la cathédrale latine de Bagdad, celui-ci s'est dit conscient des souffrances actuelles des chaldéens et a souhaité que tous les prêtres respectent leurs engagements et l'obéissance qui leur est demandée. Il les a appelés à être en communion avec les évêques et avec le patriarche qui, a dit le cardinal Sandri, est « le chef et le père » de l'Église chaldéenne, rapporte Radio Vatican.



Envoyé de mon Ipad 

En Irak, le cardinal Sandri est attendu sur la crise de l’Église chaldéenne | La-Croix.com - Rome

En Irak, le cardinal Sandri est attendu sur la crise de l'Église chaldéenne | La-Croix.com - Rome

En Irak, le cardinal Sandri est attendu sur la crise de l'Église chaldéenne

Pourquoi cette visite ?

Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, effectue depuis vendredi 1er mai une « visite de solidarité » auprès des chrétiens d'Irak. Après avoir passé le week-end à Bagdad, il est actuellement au Kurdistan irakien, à Erbil et Dohuk, avec des membres de la Réunion des œuvres d'aide aux Églises orientales (la ROACO).

Une réunion est prévue aujourd'hui avec les patriarches Sako et Ignace Younan, l'ensemble des évêques régionaux, les supérieurs religieux et une dizaine de membres de la ROACO, dont l'association nord-américaine d'aide à l'Orient CNEWA, l'œuvre allemande Misereor, l'association internationale Missio, l'Œuvre d'Orient (France), ou encore l'Aide à l'Église en détresse. L'objectif est cette fois de faire le point avec eux sur les dons reçus par les Églises irakiennes ces derniers mois et résoudre certaines tensions entre elles quant à la répartition des fonds.

« La solidarité des donateurs a été formidable : si l'on additionne tout ce qui a été donné par les membres de la ROACO et d'autres, cela se compte en millions d'euros », précise un proche du dossier. « Il est donc important, dix mois plus tard, de constater ce qui a été réalisé, de lister les besoins et de nous coordonner pour éviter que certains projets reçoivent trop et d'autres rien. »

Quelles sont les attentes de l'Église chaldéenne ?

Dimanche 3 mai, lors d'une visite à la nonciature à Bagdad, le patriarche chaldéen Louis-Raphael Ier Sako a bien sûr évoqué le martyre de l'Église chaldéenne. Mais il a également parlé du différend douloureux qui l'oppose à un évêque de la diaspora américaine et sur lequel il souhaite, avec de nombreux évêques chaldéens, une intervention du cardinal Sandri.

Depuis son élection en février 2013, le patriarche Sako tente de faire revenir en Irak quatorze prêtres et moines partis aux États-Unis sans l'accord de leur supérieur, le plus souvent sous son prédécesseur, Emmanuel III Delly, malade et affaibli lors des dernières années de son patriarcat. Le 22 octobre dernier, alors qu'il était à Rome pour le Synode sur la famille, il a publié un décret leur demandant de rentrer dans un délai d'un mois. Deux prêtres ont accepté de rentrer. Le 22 novembre, les autres ont été suspendus.

Tous se trouvent dans le diocèse chaldéen de Saint-Pierre-Apôtre en Californie dont l'évêque, Mgr Sarhad Jammo et son auxiliaire, Mgr Bawai Soro, entretiennent une vive opposition avec le patriarche, estimant que leur diocèse ne fait pas partie « des limites du territoire de l'Église patriarcale ». Début février, le synode de cette Église unie à Rome – à laquelle Mgr Jammo a une nouvelle fois refusé de participer – s'est penché sur le problème. De sources internes, le patriarche attend désormais une décision de la Congrégation pour les Églises orientales, seule à même de trancher le litige. Une réunion est prévue aujourd'hui, à Erbil, avec le cardinal Sandri.

Dans son homélie prononcée dimanche dans la cathédrale latine de Bagdad, celui-ci s'est dit conscient des souffrances actuelles des chaldéens et a souhaité que tous les prêtres respectent leurs engagements et l'obéissance qui leur est demandée. Il les a appelés à être en communion avec les évêques et avec le patriarche qui, a dit le cardinal Sandri, est « le chef et le père » de l'Église chaldéenne, rapporte Radio Vatican.



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 3 mai 2015

Le cardinal Sandri solidaire des chrétiens d'Irak à BagdadRadio Vatican

Le cardinal Sandri solidaire des chrétiens d'Irak à BagdadRadio Vatican

Le cardinal Sandri solidaire des chrétiens d'Irak à Bagdad

Le cardinal Sandri actuellement en visite en Irak

(RV) Un haut représentant du Saint-Siège a visité ce samedi matin la mosquée Abou Hanifa de Bagdad, l'une des plus importantes mosquées sunnites de la capitale irakienne. Le cardinal Leonardi Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, qui effectue une visite de cinq jours en Irak, était accompagné des responsables de la Caritas locale.

Cette mosquée a été le théâtre d'importantes protestations contre l'ancien Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, accusé de maintenir l'Irak sous l'influence de l'Iran. Elle accueille actuellement un millier de réfugiés musulmans sunnites qui ont fui la grande province-clé d'al-Anbar, située à l'ouest du pays et en partie contrôlée par le groupe djihadiste Etat islamique.

En accueillant l'émissaire du Pape François, les responsables musulmans se sont engagés à faire en sorte que les chrétiens, présents en Irak avant l'arrivée de l'Islam, puissent continuer à vivre dans leur pays. De son côté, le cardinal Sandri a appelé à faire tout pour que l'amour triomphe. Et joignant le geste à la parole, il a fait distribuer des biens de première nécessité aux réfugiés.

Le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales s'est ensuite rendu à la cathédrale latine de Bagdad pour prier avec les réfugiés chrétiens qui ont fui Qaraqosh et qui sont actuellement installé dans une école.

Divine liturgie avec les chaldéens

La veille, dès son arrivée à Bagdad, le cardinal Sandri avait rencontré au siège de la Nonciature apostolique, la commission inter-ecclésiale chargée par le gouvernement de rédiger les nouveaux textes pour l'enseignement de la religion chrétienne dans les écoles. La rencontre s'est déroulée en présence d'un représentant du ministère de l'éducation.

Il avait ensuite présidé une Divine liturgie dans la cathédrale chaldéenne. Le patriarche chaldéen Louis-Raphael Ier Sako en a profité pour reparler du martyre auquel l'Eglise chaldéenne est actuellement soumise et pour évoquer le différend douloureux qui l'oppose à un évêque de la diaspora américaine au sujet des prêtres qui ont fui l'Irak sans autorisation.

Quatorze prêtres et moines, qui ont quitté l'Irak ces dernières années sans l'accord de leur évêque ou de leur supérieur, ont été accueillis par le diocèse chaldéen de San Diego aux Etats-Unis. Fin octobre, le patriarche Sako leur avait donné un mois pour rentrer en Irak, suscitant la colère de la communauté chaldéenne américaine. L'évêque chaldéen de San Diego a notamment refusé d'obéir aux ordre du Patriarcat allant même jusqu'à contester son autorité.

Dans son homélie, le cardinal Sandri a répondu qu'il était bien conscient des souffrances actuelles des chaldéens et il a souhaité que tous les prêtres respectent leurs engagements et l'obéissance qui leur est demandée. Tous sont appelés à renouveler leur communion avec les évêques et avec le Patriarche qui, a-t-il dit, est le chef et le père de l'Eglise chaldéenne.

Le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a par ailleurs dénoncé l'aveuglement des djihadistes, auteurs de violences inouïes à l'encontre de nombreux chrétiens. Le cardinal Sandri doit se rendre également au Kurdistan irakien où l'exil de dizaines de milliers de chrétiens chassés de Mossoul et de la plaine de Ninive par l'organisation de l'Etat islamique s'éternise dans des conditions précaires.



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 30 avril 2015

Vatican- Réagir contre le drame des chrétiens d'orient



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Vatican Information Service - Français <visnews_fr@mlists.vatican.va>
Date: 30 avril 2015 15:19:50 UTC+3

Réagir contre le drame des chrétiens d'orient

Cité du Vatican, 30 avril 2015 (VIS). Hier à Bari (Italie), le Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a ouvert le Symposium organisé par la communauté de Sant'Egidio et le diocèse de Bari - Bitonto sur la situation et l'avenir des chrétiens d'orient. Le Cardinal Leonardo Sandri a évoqué l'attitude de Ponce Pilate pour qualifier "l'indifférence, l'inaction et peut-être même la résignation que semble avoir adopté la communauté internationale face à la tragédie en cours en Syrie et en Irak. L'incapacité des libanais, y compris des leaders chrétiens, soumis à des pressions hégémoniques régionales, à se mettre d'accord pour désigner un nouveau chef d'état". On conserve cependant l'espoir de répondre à la question de Ponce Pilate sur ce qu'est la vérité: "Inutile de le nier, si une solution n'a pas encore été trouvée c'est en raison de la multiplicité des problèmes et de leur complexité. Ils touchent en partie les rapports internes à l'islam et la présence de minorités en leur sein, notamment des chrétiens. Entre également en jeu des intérêts et des enjeux politiques et économiques" qui tendent désormais plus à la conservation du pouvoir qu'au bien des populations. Ceci est scandaleux. On devrait se souvenir de Dieu demandant à Caïn ce qu'il a fait de son frère, de la voix du sang d'Abel qui crie.

Rappelant ensuite que le Pape l'a chargé de lancer un appel à toutes les communautés afin qu'elles soutiennent fortement la présence de nos frères en Terre Sainte, en Israël et dans les territoires palestiniens, mais aussi dans les régions liées à la prédication apostolique de la Turquie à l'Egypte, du Liban à l'Iran, le Cardinal Sandri a convenu qu'on ne pourrait parler de stabilisation du proche et moyen orient que lorsque serait résolue la question israélo-palestinienne, qui seule permettra aux chrétiens de vivre en paix dans cette vaste région. "Il est clair que tous les états, à commencer par Israël, ont le droit d'exister et de vivre sans être menacés. Les pasteurs de la région ont le devoir de faire grandir cette conscience parmi les fidèles", malgré les blessures anciennes comme récentes. "Il est nécessaire de répandre en abondance l'huile de la consolation, du pardon et de la miséricorde. Si on ne va pas dans cette direction, les pouvoirs fous tel l'ISIS risquent de se multiplier, d'autant qu'ils seront armés par les puissances qui opposent leurs intérêts" régionaux. "L'occident semble avoir oublié sa capacité de penser, y compris au plan religieux, en préférant un modèle de laïcité exaspérée", lorsqu'il ne s'agit pas tout simplement d'éclipser le fait religieux. "Les destructions et les horreurs que certains prétendent exclusivement attribuer à la religion doivent conduire" au proche et moyen orient à repenser la coexistence et le mode de collaboration entre les diverses composantes de la société. C'est cela qui favorisera son développement complet.

Chrétiens d'Orient Actualités -la Croix 30/4/2015



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Expéditeur: la-croix <newsletter-la-croix@actu.bayardweb.com>
Date: 30 avril 2015 18:07:04 UTC+3

Un colloque sur l'avenir des chrétiens d'Orient, organisé par la communauté de Sant'Egidio ... Monde
Pour Sant'Egidio, « l'élimination » des chrétiens d'Orient nuira aux « musulmans eux-mêmes »

Un colloque sur l'avenir des chrétiens d'Orient, organisé par la communauté de Sant'Egidio à Bari (Italie), réunit de nombreux responsables des Églises orientales.

69 personnes condamnées à la prison à vie pour l'incendie d'une église en Égypte

69 hommes ont été condamnés à la prison à vie, mercredi 29 avril, en Égypte, pour avoir participé à l'incendie d'une église copte en août 2013, en pleine campagne de répression visant les partisans du président islamiste Mohamed Morsi ...

fleche.jpg  En Égypte les chrétiens gardent le droit d'arriver plus tard au travail le dimanche
Le patriarche Sako souhaite que soient tirées « les leçons » des massacres de 1915

Le patriarche de Babylone des chaldéens souhaite que les lois, en Irak, garantissent l'égalité entre citoyens et protègent la diversité religieuse et ethnique.

ASIE/TURQUIE - Appel du Catholicos arménien à la Cour constitutionnelle turque à propos



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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 30 avril 2015 14:45:53 UTC+3
ASIE/TURQUIE - Appel du Catholicos arménien à la Cour constitutionnelle turque à propos de la restitution de propriétés du Catholicosat

Antelias (Agence Fides) – Aram I° Catholicos de la Grande Maison de Cilicie de l'Eglise apostolique arménienne, en cours de journée a fait présenter à la Cour constitutionnelle de Turquie un recours contenant une requête de restitution des résidences et propriétés ayant appartenu au Catholicosat dans la ville de Sis, antique capitale du Royaume arménien de Cilicie, correspondant à l'actuelle ville turque de Kozan. L'intention de présenter un recours avait été annoncée à plusieurs reprises par le Catholicos de Cilicie entre septembre et octobre 2014. « Nous ne pouvons demeurer apathiques par rapport aux droits violés de notre nation » avait déclaré Aram I° le 19 septembre dernier, à Erevan, à l'occasion de la V° Conférence de la diaspora arménienne. Comme cela a déjà été mentionné par l'Agence Fides (voir Fides 01/10/2014), le Catholicos a déjà fait savoir que, si son recours était rejeté par la Cour constitutionnelle turque, l'appel sera adressé à la Cour européenne de s droits de l'homme.
Le siège actuel du Catholicosat arménien apostolique de la Grande Maison de Cilicie se trouve à Antalias, au Liban alors qu'à Istanbul a son siège le Patriarcat arménien de Constantinople, actuellement dirigé par le Vicaire patriarcal Aram Ateshian, le Patriarche Mesrob II étant empêché à cause d'une maladie inguérissable. (GV) (Agence Fides

/SYRIE - Témoignage de l’Archevêque d’Hassaké-Nisibi sur la situation



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 30 avril 2015 13:40:19 UTC+3
ASIE/SYRIE - Témoignage de l'Archevêque d'Hassaké-Nisibi sur la situation sur place et les négociations en vue de la libération des otages assyriens

Hassakè (Agence Fides) – « Nous vivons actuellement un moment terrible. Pendant deux jours, les miliciens du Daesh (le prétendu « Etat islamique NDR) ont attaqué Hassaké à partir de trois directions. Ils ont été repoussés par l'armée et les milices kurdes. Mais nous demeurons isolés, comme une île entourée par les djihadistes de toutes parts ». C'est ainsi que S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, titulaire de l'Archi-éparchie d'Hassaké-Nisibi, décrit la condition dramatique vécue par la population de la plus grande ville de la province syrienne de Jézirah. « Cette nuit – indique Mgr Hindo – nous avons appris que l'armée a bombardé la ville d'al-Shaddadi, place forte du Daesh sise à 60 Km d'Hassaké. On nous dit que les muezzin des mosquées demandaient aux gens d'aller donner leur sang pour sauver les nombreux blessés et, selon les informations en notre possession, il est presque certain que les 232 chrétiens assyriens que les djihadistes ont pris en otage lorsqu'ils ont att aqué les villages de la vallée du Khabour se trouvent retenus à al-Shaddadi ».
A propos du sort des 232 otages assyriens – dont 51 enfants et 84 femmes – les nouvelles certaines font défaut depuis longtemps et les contacts initialement tentés pour favoriser leur libération n'ont pas eu de résultat. Depuis l'Australie, le Métropolite assyrien Mellis Zaia, dans un entretien radiophonique, a déclaré que les djihadistes du prétendu « Etat islamique » auraient demandé 23 millions de dollars – soit 100.000 dollars par personne – pour libérer les chrétiens retenus en otage. Les négociations se sont interrompues après que les négociateurs aient déclaré l'impossibilité de rassembler une telle somme. A ce propos, Mgr Hindo se trouve d'accord sur l'absurdité de la demande de rançon, mais avance également des doutes quant à la fiabilité des canaux utilisés jusqu'à présent pour négocier. « Les miliciens du Daesh – déclare à Fides l'Archevêque syro-catholique – demandent en général ce qu'ils savent pouvoir obtenir. Dans ce cas, l'objectif d'obtenir 100.000 dollars po ur chaque otage est totalement inatteignable et ils le savent. N'oublions pas que, chaque jour, nous avons à faire à des personnes qui viennent nous voir et se présentent comme des intermédiaires nous demandant de l'argent. Il existe des personnes qui profitent des souffrances des chrétiens pour faire de l'argent et cela n'arrive pas seulement ici. Maintenant, nous pensons à une nouvelle tentative pour rouvrir les négociations sur de nouvelles bases mais nous en sommes seulement au début ». (GV) (Agence Fides 30/04/2015)

46 églises , cible des agression perpétrées par le régime syrien selon l'observatoire ds droits de l'homme

أرقام صادمة للمسيحيين: ما هو عدد الكنائس التي قصفها نظام الأسد؟ | The Lebanese Forces Official Website
أرقام صادمة للمسيحيين: ما هو عدد الكنائس التي قصفها نظام الأسد؟

في وقت يتشدق فيه النظام ومؤيدوه، بـ"علمانية" الديكتاتور بشار الأسد ويتحدثون عن مزاعمه بـحمايته للأقليات، نشرت الشبكة السورية لحقوق الإنسان تقريراً عن استهداف الكنائس المسيحية، وتوصلت إلى أن قوات النظام استهدفت ثلثي عدد الكنائس التي تعرضت للقصف أو الاعتداء أو العبث بمحتوياتها، متفوقاً على "داعش" الارهابية التي استهدفت 8 كنائس ايضاً. إذن النظام المدّعي للعلمانية استهدف الكنائس بأكثر من خمسة أضعاف تقريباً ما استهدفة تنظيم داعش المتطرف!!

استهدفت قوات النظام 46 كنيسة على امتداد الجغرافيا السورية ولم تفرق بينها وبين المساجد، فطالما كانت في دائرة الاشتباكات لا تتوانى عن قصفها أو حتى لمجرد أن المنطقة التي تتواجد فيها الكنيسة خرجت عن سيطرتها.

الشبكة السورية وثقت الكنائس الأربعين المستهدفة بالقصف المباشر كالآتي:

حمص: 11 كنيسة، أشهرها كنيسة السيدة العذراء (أم الزنار) التي استهدفت 4 مرات، وكنيسة (مار الياس) 3 مرات.

ريف دمشق: 11 كنيسة كذلك، أبرزها كنيسة (القديسة تقلا) التي تعرضت للقصف 4 مرات في داريا، وكنيسة (العذراء) في حرستا 3 مرات.

حلب: 5 كنائس.

دير الزور: 5 كنائس.

ادلب: 4 كنائس.

اللاذقية: 3 كنائس.

درعا: 1 كنيسة واحدة.

أما الكنائس التي استخدمتها كمراكز عسكرية فقد بلغت أربعة، وقالت الشبكة السورية أنها استخدمتها لقصف المناطق والأحياء المجاورة، ما سبب في تأجيج الاحتقان الطائفي بشكل كبير:

ريف دمشق: كنيسة الكاتدرائية الشيروبيم في صيدنايا.

ادلب: كنيسة الجديدة في جسر الشغور.

دير الزور: كنيسة اللاتين.

حماة: دير القديس جاورجيوس في محردة.

حمص: كنيسة أم شرشوح في الريف الشمالي.

حلب: دير وارطان في حي الميدان.

وجاء في التقرير أن المعارضة المسلحة قامت بانتهاكات ضد 12 كنيسة في حلب و2 في ريف دمشق وواحدة في حمص وأخرى في ريف حلب.

وختمت الشبكة أن هذه الهجمات تعد خرقاً للقانون الدولي ترقى إلى جرائم حرب وأن تحويل الكنائس بالقوة إلى مراكز عسكرية يعتبر استخفافاُ بالممتلكات الثقافية المسيحية.

تنظيم الدولة من جانبه، كان له دور في تخريب الكنائس المسيحية حيث دمر ثلاثا منها في الرقة ومثلها في الحسكة، واستولى على 2 في الرقة وأصبحتا مراكز عسكرية له. أما عن جبهة النصرة فقد سجل التقرير تخريب كنيسة السيدة للروم الكاثوليك في يبرود بريف دمشق، وأخرى تحولت لمقر لها في دارة عزة "دار القديس سمعان".

يُذكر أن تنظيم الدولة كان قد فرض على المسيحيين في الرقة "دفع الجزية" حين فرض سلسلة من الأحكام على السكان المسيحيين في المدينة، منذ سيطرته عليها، وفرض عليهم دفع "الجزية" وإقامة شعائرهم في أماكن خاصة. وأعلنت "داعش" التوصل إلى "اتفاق" يتضمن 12 قاعدة تهدف إلى ضمان ما أسمته "حماية" المسيحيين، مهددة بأن أي أحد لا يحترمها سيعامل باعتباره عدواً.



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Chrétiens d'Alep : un génocide religieux

Chrétiens d'Alep : un génocide religieux

Chrétiens d'Alep : un génocide religieux

Un homme assyrien à Beirut dans une manifestation de soutien envers les Chrétiens de Syrie et d'Irak enlevés ou massacrés par l'État islamique.

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le député Gérard Bapt dénonce l'éradication sur des critères religieux menée par l'Etat islamique, en particuliers les nombreuses et récentes attaques contre les Chrétiens d'Alep. Il appelle l'Occident à agir pour préserver ces minorités en danger.


Gérard BAPT est Député de la Haute-Garonne et préident du groupe d'Amitié France-Syrie.


Il y a un siècle, les Ottomans ont forcé les civils arméniens et d'autres Chrétiens, y compris femmes et enfants, à marcher dans le désert syrien jusqu'à l'épuisement vers un camp de concentration à Deir El Zor où ils furent exterminés.

La Turquie ayant refusé que des recherches scientifiques soient menées, le nombre de victimes arméniennes du premier génocide de l'ère moderne n'est pas arrêté. Il est néanmoins possible d'évaluer l'extermination des arméniens au nombre de 1,5 à 2 millions... Elle s'est accompagnée de la destruction systématique de leur patrimoine culturel: les monuments et églises ont été dynamités, les cimetières labourés, les quartiers arméniens détruits ou débaptisés.

La Shoah procéda, dans la même logique, à l'effacement humain et culturel des juifs, sur des ressorts raciaux.

En Syrie et en Irak, une entreprise monstrueuse d'effacement humain et culturel est en cours non pas sur des critères raciaux mais sur des critères purement religieux. Les groupes sunnites radicaux s'inspirent de thèses islamistes, dominantes dans le golfe arabique, en particulier en Arabie saoudite et au Qatar, pays peu reconnus en matière de démocratie et des droits de l'homme.

Financées par les uns ou les autres, selon leurs allégeances, les organisations djihadistes continuent d'étendre leur contrôle en Irak, en Libye et en Syrie, malgré des échecs face aux combattants laïques kurdes. Dans les localités occupées, les minorités chrétiennes, yezidies, alaouites ou chiites sont massacrées. Des sunnites modérés le sont aussi, lorsqu'ils s'opposent. Les patrimoines culturels sont systématiquement détruits: «il faut éradiquer la mémoire»!

C'est dans ce contexte qu'il faut considérer les attaques, qui ont visé, pendant les fêtes de Pâques, les quartiers chrétiens et mixtes d'Alep, en utilisant de nouveaux moyens de destruction visant immeubles et églises ayant fait de nombreuses victimes pendant ces fêtes chrétiennes.

Les églises furent particulièrement ciblées: trois d'entre elles, arménienne-catholique, assyro-chaldéenne et grecque-catholique sont dévastées... Les bus partant d'Alep vers Damas sont désormais remplis de familles chrétiennes abandonnant leurs quartiers. Combien partent définitivement? Combien vers l'Europe?

Il est urgent de réaffirmer que la préservation du pluralisme communautaire et des minorités religieuses en Syrie comme en Irak ou au Liban, est une condition de la stabilité politique.

Il y va aussi de l'intérêt de l'Europe de maitriser les migrations de populations chassées par la guerre ou la menace génocidaire. Sauver les Chrétiens et les autres minorités religieuses au Machrek relève de l'obligation morale comme de la nécessité politique.

Sauver aujourd'hui les Chrétiens d'Alep, c'est aussi agir pour notre sécurité en France et en Europe: c'est en Syrie qu'a été commandité l'attentat déjoué contre les églises de Villejuif…..



Envoyé de mon Ipad 

Le cardinal Sandri en Irak, pour redonner espoir aux chrétiensRadio Vatican

Le cardinal Sandri en Irak, pour redonner espoir aux chrétiensRadio Vatican

Le cardinal Sandri en Irak, pour redonner espoir aux chrétiens

Dans un camp de réfugiés irakiens, prés d'Erbil, dans le Kurdistan irakien - RV

(RV) Entretien – Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales, se rend en Irak du 1er au 5 mai. Une nouvelle visite pour manifester la proximité du Pape envers les populations chrétiennes de la région.

Son voyage commence à Bagdad où le cardinal restera trois jours. Il célébrera notamment la messe de la divine liturgie dans la cathédrale chaldéenne Saint-Joseph, et rencontrera des réfugiés pris en charge par les différentes structures ecclésiales locales. Une visite est également prévue au musée national de la capitale irakienne qui renferme des trésors archéologiques de l'histoire de la Mésopotamie. Le patrimoine culturel du pays a été sévèrement endommagé, parfois détruit par les djihadistes de l'État islamique.

Le préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales se rendra ensuite à Erbil, dans le Kurdistan irakien, pour la deuxième étape de son voyage. Il sera accompagné par une délégation de la ROACO, la Réunion des Œuvres d'Aide aux Églises Orientales, et rencontrera des réfugiés chrétiens, nombreux dans la région. Le cardinal argentin célèbrera aussi des liturgies avec les Églises syro-catholique et chaldéenne locales. Avant son retour à Rome, il présidera une rencontre rassemblant les patriarches syriaque Ignace Joseph III Younan et chaldéen Louis Sako, ainsi que des évêques du pays et les membres de la ROACO.

Avant de partir, le préfet s'est rendu mercredi à Bari, en Italie, où a lieu un colloque international organisé par la Communauté de Sant' Egidio – « Chrétiens au Moyen-Orient : quel avenir ? ». Notre collègue de la rédaction italienne de Radio Vatican, Francesca Sabatinelli, lui a posé quelques questions

«  Je crois que le titre de cette réunion nous donne le sens profond de la question que nous posent les chrétiens : "quel sera leur futur dans cette partie du monde ?" Avec ce rythme de persécutions et de douleurs, nombreux sont ceux qui se posent la question : "réussirons-nous à survivre ?"

Les chrétiens seront-ils l'élément d'équilibre ? Même en étant un petit troupeau, réussiront-ils à être le sel dont les pays du Moyen-Orient a besoin ? La réponse suivante est pour moi certaine : ils pourront rester et ils resteront ! Et ils constitueront un vrai trésor pour tous nos frères musulmans et d'autres religions qui vivent au Moyen-Orient et en Orient en général. 

J'inscris cette réunion de Sant'Egidio et mon prochain voyage en Irak dans le contexte du futur mais d'un futur de reconstruction, de retour biblique afin que les chrétiens continuent d'être le sel qui puisse donner un sens d'équilibre, d'amitié, de participation à toutes les communautés du Moyen-Orient.

Il faut cependant mettre matériellement fin aux souffrances des chrétiens…

Oui, certainement. L'Église le rappelle continuellement à travers la voix du Pape François, à travers la lumière de tous nos frères de l'Occident. L'Église catholique agit continuellement, elle n'agit pas seulement par les mots mais avec la solidarité devant cette catastrophe humanitaire. Nous voyons comment l'Église cherche à agir à travers Cor Unum, Caritas Internationalis : par des mots et des actions, sur requête du Pape François, qui dénonce  incessamment ces très graves faits.

Il y a la responsabilité des nations, de ceux qui peuvent faire ou avoir une influence pour arrêter cette violence. Il y a ensuite le devoir de toutes les autres religions d'éduquer les fidèles à trouver dans leur propre foi religieuse une stimulation au dialogue, à la coopération, au service pour les autres et non pas à la haine. Et il ne faut jamais, absolument jamais, que ce soit une violence provoquée ou justifiée par la foi religieuse.

Lorsque vous soulignez la nécessité de l'engagement des pays, vous entendez la responsabilité politique,  la responsabilité diplomatique de l'Occident ?

Oui, c'est une responsabilité diplomatique. Il faudrait développer, dans les cas prévus par le droit humanitaire, des actions d'interposition pour protéger les populations qui sont à risque, pour protéger les blessés, les réfugiés. Il y a plusieurs formes d'interventions, basées sur le droit humanitaire, afin de fournir une protection humaine à toutes ces personnes.

Je pense, par exemple, aux forces italiennes et espagnoles qui sont au Liban et qui se trouvent à la frontière avec Israël. Mais il y a tant d'autres formes possibles qui peuvent être développées par ceux qui ont le pouvoir de le faire, pour amortir les violences, les souffrances et surtout – ce que nous regrettons tous  - ces enfants qui vivent dans ces camps de réfugiés pleins de souffrances, comme par exemple dans certaines régions de Syrie.

Nous restons silencieux, nous ne faisons rien. Qui en a le pouvoir devrait le faire et ne pas utiliser sa propre puissance ou sa propre force pour exacerber la haine, pour apporter encore plus de souffrances à toutes ces populations.

Vous serez en Irak du 1er au 5 mai, d'abord à Bagdad et ensuite à Erbil, dans le Kurdistan irakien...

e suis peut-être naïf mais je voudrais que mon déplacement soit accompagné d'une lumière qui jaillit, d'un futur qui doit exister pour l'Irak. D'ailleurs, les agences qui aident les églises orientales m'accompagneront au Kurdistan. Je voudrais que la présence de ces agences et ma présence soient une espérance.

Peut-être faudra-t-il encore du temps mais je voudrais qu'il y ait un futur pour l'Irak et je suis sûr qu'il y en aura un. Toutes les prières du Pape François ont toujours accompagnées cette triste situation, cet exode des chrétiens, ces victimes, ces morts en Irak. »



Envoyé de mon Ipad 

Le cardinal Sandri dénonce les « Hérode modernes » face aux « tragédies » en Syrie et en Irak | La-Croix.com - Rome

Le cardinal Sandri dénonce les « Hérode modernes » face aux « tragédies » en Syrie et en Irak | La-Croix.com - Rome

Devant un parterre de patriarches orientaux, mais aussi plusieurs diplomates européens, le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales a déploré mercredi 29 avril le « démantèlement pur et simple » de la « dimension de cohabitation » entre chrétiens, musulmans et juifs qui a prévalu jusque-là en Orient. Face au « martyre qui touche les chrétiens de toutes confessions » dans la région, le cardinal Leonardo Sandri a salué l'engagement inlassable du pape François qui est à ses yeux « une voix qui crie dans le désert pour diffuser celle des chrétiens du Moyen-Orient et pour dire aux Hérode modernes qui les assaillent : 'Tu n'as pas le droit'». Le jour de Noël, le pape François avait fustigé les « Hérode actuels », en référence aux enfants victimes de guerres et de persécutions.

Le cardinal Sandri a alors évoqué le récit de la Passion du Christ et « le fameux geste de Pilate qui se lave les mains face à la condamnation de Jésus », confiant que nombre de chrétiens d'Orient avaient peut-être pensé « à l'indifférence et à l'inaction auxquelles la communauté internationale semble s'être résignée face aux tragédies qui se déroulent désormais depuis des années en Syrie et en Irak ».

Il a aussi confié sa tristesse devant « l'incapacité des responsables libanais, y compris chrétiens, qui n'ont pas été capables de trouver un consensus autour d'un nouveau président ». Depuis mai 2014 et la fin du mandat du président Michel Sleiman, les députés libanais ne parviennent en effet pas à se mettre d'accord sur le nom de son successeur, nécessairement chrétien maronite en vertu de la Constitution. En pleine crise régionale, le parlement est divisé en deux camps : pro-occidental et pro-syrien.

Éclipse de Dieu

S'il a reconnu que les problèmes sont « multiples et complexes » dans la région et concernent bien souvent « les rapports internes entre les diverses composantes de l'islam », le cardinal Sandri a aussi pointé du doigt « les intérêts et les équilibres de pouvoir et de richesse qui sont placés avant la survie des populations, sans parler de leur bien-être ». « C'est un scandale », a encore soutenu le cardinal avant de relever que l'Occident avait « perdu au fil des siècles sa capacité à s'imaginer avec une référence religieuse saine » en préférant « un modèle de laïcité à outrance, voire une pure et simple 'éclipse de Dieu'».

Le colloque international « Chrétiens au Moyen-Orient, quel avenir ? » organisé à Bari voit la participation de très nombreux patriarches catholiques et orthodoxes. Parmi les participants figurent aussi les ambassadeurs près le Saint-Siège de Grande-Bretagne, de Grèce, de Chypre et de Russie. La France est représentée par Jean-Christophe Peaucelle, conseiller pour les affaires religieuses du ministère des Affaires étrangères. Le Saint-Siège est officiellement représenté par le secrétaire pour les relations avec les États, Mgr Paul Gallagher, et l'Italie par son ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 29 avril 2015

Arméniens d’origine, Libanais avant tout - Rita SASSINE - L'Orient-Le Jour 28/4/2015

Arméniens d'origine, Libanais avant tout - Rita SASSINE - L'Orient-Le Jour
Arméniens d'origine, Libanais avant tout

Ils sont quelque 140 000 Arméniens à vivre au Liban où ils forment la plus importante communauté au Moyen-Orient. La plupart d'entre eux sont des descendants des survivants des massacres qui ont fait 1,5 million de morts.

Parmi ces Arméniens, Paula Yaacoubian. « Je suis la fille d'un survivant, raconte la journaliste. Mon père est né en 1911. Quatre ans plus tard, ses parents ont été massacrés et il a fui le pays avec sa sœur. C'est à dos d'âne qu'ils ont traversé le désert jusqu'à Alep, en Syrie, où ils ont vécu dans un orphelinat pendant quelques années avant de venir au Liban et de s'établir à Tripoli. »
C'est avec un mélange de fierté et d'amertume dans la voix que la jeune femme relate comment son père a témoigné du massacre de sa mère. « Cette image est restée gravée dans sa mémoire d'enfant de quatre ans. Aucun jour de sa vie n'est passé sans qu'il ne la voie dans ses rêves », raconte-t-elle. Et de poursuivre: « À travers mon père, j'ai vécu dans les moindres détails les massacres des Arméniens perpétrés par les Ottomans. »
Paula Yaacoubian a visité l'Arménie pour la première fois de sa vie à l'occasion du centenaire du génocide. La journaliste précise néanmoins que « la diaspora arménienne est originaire des six vilayets de l'Est, toujours occupés par la Turquie ». Le village natal de son père, Zeytoun, en fait partie. « J'aimerais visiter Zeytoun, j'aimerais découvrir mes origines, voir où mon père est né, confie-t-elle. Nous avons un rêve, c'est celui de revoir nos terres, l'Arménie actuelle n'est pas notre terre. »
Paula Yaacoubian s'insurge contre le refus de la Turquie de reconnaître le génocide arménien bien qu'il soit « une réalité historique indéniable ». « Ils ont ôté la vie à plus d'un million de personnes et aucun Turc ne peut nier cela. Mais le régime actuel refuse de reconnaître ces faits pour ne pas avoir à dédommager la population dont les terres ont été usurpées », affirme-t-elle.
Même si elle verra ce rêve réalisé un jour, Paula Yaacoubian assure qu'elle ne quittera jamais le Liban. « Je suis née au Liban, j'ai construit ma vie ici, j'ai fondé ma famille ici, déclare-t-elle. Je suis libanaise plus que tous les Libanais. Je suis libanaise jusqu'à la moelle. Je ne me détacherai jamais de cette terre que je défendrai jusqu'à mon dernier souffle. »
Et de conclure : « Parce qu'ils ont été expulsés, parce qu'ils se sont réfugiés, les Arméniens savent mieux que quiconque la valeur de l'appartenance à une terre. Et c'est au Liban que j'appartiens, à ce pays qui m'a tout donné. »

Je ne quitterai jamais le Liban
Un sentiment d'appartenance que partage le député Serge Tor Sarkissian. « Je suis plus libanais qu'arménien, affirme-t-il. Je n'ai pas accepté le passeport arménien, ma nationalité est libanaise et j'en suis fier. »
Comme Paula Yaacoubian, le village dont le député est originaire est toujours sous occupation turque. Il s'est rendu à deux ou trois reprises en Arménie et a pris part, avec la délégation officielle libanaise, à la commémoration du centenaire du génocide.
« Avant d'y aller, j'ai découvert l'Arménie à travers les livres mais surtout à travers ma famille, raconte Serge Tor Sarkissian. Ma grand-mère a témoigné des massacres, et c'est elle qui a semé en moi le sentiment de nostalgie de mon pays d'origine. Mon père lui demandait toujours de ne pas me raconter les histoires atroces qu'elle a vécues de crainte qu'elles ne m'affectent négativement en tant qu'enfant. »
Le député, lui, insiste à raconter l'histoire de l'Arménie à ses enfants : « Il s'agit d'un peuple tout entier qui a été exterminé. Tous les Libanais, même ceux qui ne sont pas d'origine arménienne, doivent savoir ce qui s'est passé. »
Cent ans après le génocide, il est de plus en plus nécessaire d'adhérer à la cause arménienne et de ne pas baisser les bras, estime le parlementaire. Selon lui, c'est à l'État arménien qu'il revient de faire le premier pas en portant plainte devant la Cour pénale internationale afin de revendiquer son droit et le droit de son peuple. « C'est en portant plainte que nous pouvons envisager des dédommagements et une récupération des territoires usurpés et des biens volés », insiste-t-il.
Le retour des Arméniens à leurs terres est cependant difficile. « Chacun d'eux fait aujourd'hui partie intégrante du pays dans lequel il vit et en lequel il croit. Le quitter relève de l'impossible, du moins pour moi », indique Serge Tor Sarkissian, soulignant dans le même temps la nécessité pour les Arméniens d'œuvrer à préserver leurs racines.

C'est le Liban qui m'a introduit à l'Arménie
Ces racines, le journaliste Neshan Derharoutiounian ne veut absolument pas s'en détacher. « Même si trente ans de ma vie sont passés sans que je connaisse l'Arménie, elle vivait toujours dans ma mémoire, dans mon cœur, dans ma culture, dans ma langue et dans mon histoire », affirme-t-il sur un ton empreint d'émotion. Pour lui, « la cause arménienne est à la base de l'existence de tout Arménien, qu'il soit né au Liban ou dans n'importe quel autre pays ».
Le destin de Neshan Derharoutiounian l'a amené au Liban, « et, pour cela, je remercie Dieu chaque jour ». « Ce pays apprend à tous ceux qui y vivent l'amour de la patrie », affirme-t-il. Le journaliste se dit également reconnaissant envers ses parents qui ont toujours insisté pour qu'il maîtrise la langue arabe afin de s'intégrer à la société libanaise. « Grâce à eux, j'ai appris à voler à l'aide de mes deux ailes : le Liban, ma première patrie, et l'Arménie, qui est à l'origine de mon existence », souligne-t-il.
Depuis 2008, Neshan Derharoutiounian a visité l'Arménie à plusieurs reprises. Avant cela, il affirme avoir découvert son pays d'origine grâce à ses parents, mais surtout grâce au Liban : « C'est le Liban qui m'a introduit à l'Arménie. C'est l'acceptation par les Libanais de la diaspora arménienne qui m'a introduit à l'Arménie. C'est la liberté de culte au Liban, les écoles et églises arméniennes qui y ont été construites qui m'ont introduit à l'Arménie. C'est la démocratie au Liban qui m'a introduit à l'Arménie. »
Son attachement au pays du Cèdre, « le seul pays où j'envisage de vivre », le journaliste l'affiche avec fierté. « J'appartiens au Liban et je lui suis loyal », déclare-t-il, ajoutant avoir rejeté plusieurs offres professionnelles à l'étranger car il refuse de quitter cette terre.
À l'occasion du centenaire du génocide qu'il a commémoré à Erevan, Neshan Derharoutiounian ne cache pas sa colère face à l'entêtement de la Turquie à ne pas reconnaître ce crime. « En 1939, Hitler avait déclaré : Finalement, qui se souvient de l'extermination des Arméniens ? » rappelle-t-il. Il avait tenu ces propos dans une tentative de justifier le massacre des juifs.
Pour le journaliste, les Arméniens n'ont pas été victimes de massacres mais d'une « tentative d'épuration ethnique ». « Et un génocide non puni est un génocide encouragé », martèle-t-il.

Notre supplément spécial centenaire du génocide arménien, "De la douleur à la renaissance" est disponible ici et dans les kiosques au Liban

Au sommaire, notamment

-Les petits-enfants du génocide

-Le cri du coeur d'un Arménien "comme les autres"

-Les artisans résistent aux importations chinoises

-Les Hadidian et l'histoire de la joaillerie au Liban

-Rencontre avec Paul Haidostian, président de l'Université Haigazian

et bien d'autres articles, interviews et reportages encore.



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Les coptes du Sinaï menacés par des groupes djihadistesRadio Vatican

Les coptes du Sinaï menacés par des groupes djihadistesRadio Vatican
28/4/2015-Les coptes du Sinaï menacés par des groupes djihadistes

Des Égyptiens coptes, lors d'une messe au Caire, mi-avril - REUTERS

Les chrétiens coptes doivent quitter leurs maisons et abandonner la péninsule du Sinaï, en Égypte, s'ils ne veulent pas mourir lors des prochaines attaques ciblées que les groupes djihadistes s'apprêtent à mener contre eux. 

La menace, directe et sélective, a été diffusée à travers les réseaux sociaux par les militants des groupes djihadistes, notamment du groupe Ansar Beit al-Maqdis. Dans leurs messages – comme le déclarent des sources locales consultées par l'agence Fides – les djihadistes déclarent explicitement que les coptes représentent une objectif ciblé de leurs violences, en raison de leur soutien au président Abdel Fattah al-Sisi.

Les organisations sociales coptes comme celle que dirige Abanoub Gerges ont dénoncé la gravité des nouvelles menaces terroristes, en demandant au président égyptien de prendre au sérieux les menaces et d'augmenter les mesures de protection pour les Églises et les communautés chrétiennes présentes dans le Sinaï.

Entretemps, les hommes de la tribu bédouine la plus importante du Sinaï ont révélé leur intention de combattre, même par les armes, les groupes djihadistes afin d'arrêter les violences qu'ils perpètrent contre les civils, leur propagande visant à diffuser un « faux message de l'islam » et leur dessein de transformer ce territoire en un champ de bataille.

Selon les analystes locaux, les attaques annoncées contre les coptes répondent au dessein de fomenter la haine sectaire pour amoindrir l'unité nationale et faire précipiter le pays dans le chaos, après que se soient avérés inutiles les attaques répétées aux forces de police et aux militaires dans la région.



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Sans président, le Liban ne peut être un recours pour les chrétiens d’Orient, souligne le patriarche Sakko - Anne-Marie El-HAGE - L'Orient-Le Jour

Sans président, le Liban ne peut être un recours pour les chrétiens d'Orient, souligne le patriarche Sakko - Anne-Marie El-HAGE - L'Orient-Le Jour
Du 28/4/2015-Sans président, le Liban ne peut être un recours pour les chrétiens d'Orient, souligne le patriarche Sakko

À l'issue d'une visite de deux jours au Liban, le patriarche de Babel des chaldéens, Mgr Louis Raphael Sakko, a insisté hier sur la nécessité pour les Églises chrétiennes d'Orient de s'unir et de prendre des mesures pratiques pour « confirmer la présence chrétienne en Orient, protéger leur identité, leurs terres et leur histoire ». Il a, par la même occasion, réitéré son appel aux chrétiens d'Irak « à ne pas partir, mais à résister, à s'accrocher à la terre de leurs ancêtres et à leurs biens ». C'est depuis le salon d'honneur de l'aéroport Rafic Hariri de Beyrouth que le patriarche des chaldéens a répondu aux questions des journalistes, avant de prendre l'avion.
Évoquant l'objectif de sa visite libanaise, Mgr Sakko a relaté sa rencontre avec les patriarches des syriens-orthodoxes et des syriens-catholiques, respectivement Ignace Ephrem II et Ignace Joseph III Younan. Cette rencontre vise à « concrétiser le projet d'une conférence élargie et globale », qui regrouperait les dignitaires chrétiens, les forces politiques et les courants de pensée. « Car il est grand temps d'arrêter de débattre du sexe des anges, alors que la disparition des chrétiens d'Orient est à craindre », a-t-il martelé.

Les chrétiens, victimes du conflit sunnito-chiite
Et de préciser que la conférence envisage « de protéger les Églises, afin que les chrétiens restent sur leurs terres, que soient privilégiées la communication et la coexistence avec les musulmans, dans la liberté et la dignité ». C'est dans cette optique qu'il a invité les chrétiens d'Irak « à garder leur identité et leur foi ». « Nous espérons réussir à protéger leurs droits et à mettre en place une Constitution qui serait juste envers tous les citoyens, indépendamment de leur religion », a-t-il dit, évoquant « un pouvoir civil qui respecterait toutes les religions et non pas une au détriment des autres », car « l'identité doit être nationale et non pas confessionnelle ».
Victimes du conflit sunnito-chiite, les chrétiens d'Irak ont émigré en masse et font face à de graves problèmes économiques, mais aussi des problèmes « d'ordre psychologique ». « Ils ont quitté l'Irak pour le Liban ou pour ailleurs, de manière inconsciente et incontrôlée, sans avoir mûri leur décision d'émigrer, sans connaître la situation, ni les mentalités, ni les langues, ni les traditions dans ces pays. Ils ont voulu rejoindre des proches qui leur ont conseillé de tout quitter, et se sont retrouvés dans le dénuement le plus total », a observé Mgr Sakko. Et de souligner que ces réfugiés « ont vendu tous leurs biens pour partir. Ils avaient pourtant de bons salaires dans leur pays ».
« Sans l'Église, les chrétiens d'Irak auraient été dans la misère la plus totale », a affirmé le patriarche, faisant part des « aides d'urgence » distribuées à la communauté réfugiée d'Irak, au Liban, en Jordanie, en Turquie, et de l'assistance aux chrétiens de Syrie. Il a tenu à rendre un hommage dans ce sens à l'évêque chaldéen de Beyrouth, Mgr Michel Kassarji, qui se démène pour aider les 2 700 familles chaldéennes d'Irak qui ont trouvé refuge au Liban, dans les régions de Rawda, Bourj Hammoud ou Dekwaneh. « Mais cela ne suffit pas, a-t-il reconnu. Nous avons le devoir de leur redonner confiance. Nombre d'entre eux ont vu leurs maisons incendiées ou détruites. »
« Comment procéder alors que les sunnites sont protégés par l'Arabie saoudite et la Turquie, que les chiites sont protégés par l'Iran ? Quel recours politique ont désormais les chrétiens d'Orient, le Liban n'ayant toujours pas réussi à élire un président de la République ? » a-t-il demandé. Les réponses se font attendre à l'heure où « l'Occident, soucieux de ses propres intérêts, laisse faire et regarde, bien plus qu'il n'intervient pour protéger les droits des victimes, qu'ils soient chrétiens, musulmans, yazidis, croyants ou non ».



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