Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 13 juillet 2015

Mgr Sako : « Appuyer cette Eglise en difficulté est un devoir spirituel et moral » - Église catholique en France

Mgr Sako : « Appuyer cette Eglise en difficulté est un devoir spirituel et moral » - Église catholique en France

Du 9/7/2015-Mgr Sako : « Appuyer cette Eglise en difficulté est un devoir spirituel et moral »

louis raphaël sako
A l'occasion de sa visite en France (4-10 juillet 2015), le Patriarche des Chaldéens (Irak), Mgr Louis Raphaël Sako, a participé à un temps de prière et présidé une ordination. Il fait le point sur la situation des Chrétiens d'Orient et exhorte l'Occident à donner de l'espoir aux jeunes.

Que retenez-vous du temps de prière et de l'ordination d'un prêtre de rite chaldéen ?

Ce temps de prière a manifesté la solidarité et la proximité de l'Eglise qui est en France avec les Chrétiens d'Irak et du Moyen Orient qui doivent faire face à de nombreux défis. La prière est une expression très forte de la communion des chrétiens et de leur unité. C'est ce dont nous avons besoin aujourd'hui ! L'église Saint-Thomas Apôtre à Sarcelles était pleine, avec plus de 2000 personnes. Le Père Narsay Soleil est issu de la diaspora : son ordination représente un espoir pour cette communauté. Mais quel est son avenir ? Avec le temps, elle ne doit pas seulement s'intégrer mais s'assimiler, être dissoute dans son pays d'accueil. Avec le temps, elle oubliera sa langue, sa liturgie… Ou bien le risque est de tomber dans le nationalisme, le « chaldéisme », à la recherche d'un lien avec son histoire. Mais la réalité est maintenant différente en Irak. Nous avons mené une réforme de la liturgie. On ne peut plus se concentrer pendant deux heures. Je reste toujours après la messe pour écouter les remarques. Une femme m'a dit qu'elle voulait une liturgie plus courte, avec des mots forts qui ont du sens pour les fidèles, des homélies brèves. Moi, je ne peux pas prier quand je ne comprends pas. Quand je prie, je veux utiliser un langage qui me touche au cœur. Je suis allé embrasser cette femme !

Pourquoi avoir proposé aux autres Eglises catholiques d'Irak de former « l'Eglise d'Orient » ?

Nous sommes trois rites de la même Eglise catholique : Chaldéens, Assyriens de l'Eglise d'Orient et l'ancienne Eglise d'Orient, née il y a 50 ans. L'un des patriarches est mort et l'autre est un peu âgé. Les deux groupes ont essayé de faire l'unité en se référant au Synode. J'ai saisi l'occasion car nous sommes tous catholiques. Ce n'est qu'une question formelle de vocabulaire. Celui-ci est lié à la culture, à la langue… Il existe un Comité mixte pour le dialogue avec le Saint-Siège. Ce n'est qu'un problème administratif. Je pense que ce sera possible, surtout avec le Pape François. Jusqu'à présent, nous sommes divisés. Querelles de tribus… Cela nous donnera beaucoup plus de forces au plan politique ou social. Nous pourrions faire un Synode commun en septembre. Nous, les deux patriarches, pourrions donner notre démission, à condition de ne pas être choisi. Pour qu'on puisse élire un nouveau leader.

Quelles nouvelles des chrétiens d'Irak ?

A un an et un mois après l'épuration des chrétiens de Mossoul et de la plaine de Ninive, on ressent de l'inquiétude, la peur de l'avenir et pour leurs enfants, pour tout ce qu'ils ont dû quitter. C'est très lourd.

En France, après la messe, j'ai échangé avec des réfugiés. Ils croient que j'ai les clés pour tout résoudre ! Pour eux, un patriarche est une grande référence. Je fais tout ce que je peux mais les miracles, c'est le Seigneur qui les fait. Ici, les parents sont déracinés, en souffrance. Leurs enfants sont scolarisés en France. Si la paix revient, ils ne voudront pas retourner en Irak. C'est déjà trop tard. La situation en Irak et en Syrie est liée. L'Etat islamique occupe 50% du territoire syrien et plus d'un tiers du sol irakien : Il n'y a plus de frontière. Le conflit se durcit.

Vous avez plusieurs rendez-vous avec des personnalités politiques ?

L'accueil est très bon. Surtout que la France, par son histoire, est très proche du Moyen Orient et des minorités chrétiennes. La France, pays laïc, représente la liberté et la démocratie. C'est ce dont nous avons besoin aujourd'hui. Je ne suis pas contre une « laïcité positive ». La France peut faire pression pour la réforme de la constitution.

Comment se passe la collaboration avec l'œuvre d'orient ?

Au-delà du soutien moral et de l'aide matérielle, l'œuvre d'orient permet un accès auprès des politiques, afin de trouver une solution pour les Irakiens et favoriser la réconciliation. Pourquoi ne pas créer une fédération pour garder une certaine unité dans ce pays ?

Quel appel lancez-vous aux Français ?

Du point de vue ecclésial, je pense qu'il faut trouver une pastorale plus appropriée aux jeunes français, aux familles dont la sensibilité et la mentalité ont changé. Ces jihadistes qui viennent de France cherchent un idéal. Il existe un vide. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de parler de la foi, de l'engagement religieux qui est un amour mystique très profond, face à cette culture de jouissance et de plaisirs. Certaines personnes ne sont pas satisfaites. Elles cherchent autre chose dans le jihadisme.

J'ajouterais que la politique doit respecter les religions et les valeurs religieuses. Celles-ci sont stables alors que les politiques changent, car elles dépendent des intérêts en jeu.

Par ailleurs, les chrétiens d'Occident pourraient être beaucoup plus proches des chrétiens d'Orient. Toute notre théologie est basée sur la grâce, pas sur le péché. Il n'y a pas d'appel à la Croix et à la souffrance, à la mortification. C'est une Bonne Nouvelle ! Où est la joie aujourd'hui ? Chez nous, la Croix est la Croix glorieuse, sans le corps, comme le tombeau vide. Notre Eglise est persécutée depuis toujours. Cela suscite beaucoup d'espoir : Si le Christ est ressuscité, nous connaîtrons le même sort. Il faut avoir courage et patience pour persévérer, ne pas renoncer.

L'archevêque de Lyon à Erbil

école erbil irak

Pour son troisième voyage à Erbil, le cardinal Barbarin, successeur de Saint Irénée – un Oriental – avait pour objectif d'inaugurer l'école du même nom. « C'est une manière de préparer l'avenir. Chrétiens et musulmans étudiant ensemble, ils vont connaître leurs différences » analyse Mgr Sako qui considère cet événement comme « un geste de solidarité important ». Le cardinal Barbarin a lancé l'idée du jumelage entre Lyon et Mossoul (Irak) en juillet 2014. « On dit que les catholiques sont le corps mystique du Christ, commente-t-il. Quel sens a-t-il si chacun est séparé ? Qu'est-ce que la communion ou l'unité ? Il faut l'incarner avec des faits. Appuyer cette Eglise en difficulté est un devoir spirituel et moral ».



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens du Liban, réveillons-nous et agissons... ! - L'Orient-Le Jour

Chrétiens du Liban, réveillons-nous et agissons... ! - L'Orient-Le Jour

10/7/2015-Chrétiens du Liban, réveillons-nous et agissons... !

Quelle triste et lamentable manipulation à laquelle les chrétiens du pays du Cèdre sont actuellement confrontés ? Jusqu'où certains de leurs leaders politiques iront-ils pour assouvir leur soif de pouvoir et de leadership ? Jusqu'à quand le citoyen chrétien acceptera de déléguer ses pouvoirs à des politiques qui leur imposent leurs décisions et leurs modes de gouvernance, en faisant fi de leurs avis, leurs choix où leurs intérêts au sein de la nation ? Quand enfin s'arrêtera cette dramatique mascarade, qui va entraîner la composante chrétienne du Liban à passer de « cru d'appellation contrôlée » à un « petit vin de cuisine »... ?
Pendant que le panorama régional brûle sous un déluge de feux, de flammes et de sang, et que les populations, principalement chrétiennes, y sont décimées et pourchassées pour finir balayées de chez elles ou assassinées odieusement par des forces du mal qui instrumentalisent l'islam tout entier pour assoir des intérêts et des objectifs dont on ignore là où les véritables identités le Liban bénéficie d'une ombrelle internationale qui le met à l'abri provisoirement et partiellement de l'enfer qui l'encercle.
N'aurait-il pas fallu se saisir de cette opportunité en or offerte par les décideurs internationaux à toutes les forces actives de ce pays et principalement à la composante chrétienne (incluse sa diaspora) pour libaniser les débats et les solutions... ? Au lieu de cela, certains de nos leaders se sont adonnés à des chantages honteux et ridicules pour mettre la main indûment sur le pouvoir. Profitant du chaos politique intérieur et régional, et de leur apparente force sur le terrain, ils tenteront d'imposer l'équation suivante : soit il faudra les suivre aveuglément et voter pour leurs hommes, leurs options et leurs projets, soit ils bloqueront les institutions, vulnérabiliseront les structures de l'État et brouilleront le panorama politique. Pour ce faire, et en attendant de réaliser leurs objectifs, ils chercheront à gagner du temps en proposant un chapelet de projets indéfendables sur le plan constitutionnel, tels qu'une élection présidentielle au suffrage universel, une élection présidentielle limitée obligatoirement et uniquement à deux candidats (démocratie oblige...), un « recensement » national autour du leader le plus fort chez les chrétiens, l'adoption d'un projet de fédération et bien d'autres idées saugrenues... en attendant et comme d'habitude dans cette République de pacotille l'arrivée du « mot de passe », le « sésame » qui leur signifiera la « fin de la récréation » et les décisions qu'ils devront prendre... !
Les partis politiques, la société civile et les représentants religieux tous confondus devraient former un Comité national civil des chrétiens du Liban pour se redéfinir et se restructurer de fond en comble, sans aucune condition préalable ni tutelle de la part d'aucune des autres composantes internes ou des forces étrangères ayant des intérêts au Liban. Ils proposeraient diverses recommandations et les soumettraient à un Congrès national des chrétiens du Liban, qui les agréerait ou les rejetterait après avoir débattu des titres suivants :
– Sujets identitaires et d'appartenances nationales.
– Différents sujets d'intérêts sociétaux internes (éducation, santé, Sécurité sociale, culture, développement économique...).
– Du rôle essentiel et incontournable de la composante chrétienne dans la gouvernance des institutions de la République et de son positionnement au sein de l'entité nationale.
– De son rapport avec les autres composantes nationales dans tous domaines confondus (politique, social, économique et culturel).
– De sa place sur l'échiquier régional en phase de reconstitution et sur celui de l'international.
– De la synergie entre les chrétiens résidents au Liban et ceux résidents dans les pays d'émigration, au travers de la construction de structures spécifiques permettant à ce tissu sociopolitique de profiter sur tout le territoire national, d'un réseau interactif efficace et utile dans tous secteurs confondus.
Il est bien entendu que la démarche ci-haut suggérée n'a rien à voir avec l'exemple d'Israël qui prône la consécration d'un État juif comme seul objectif et référence exclusive de son identité nationale. La composante chrétienne qui dans ce pays est une des composantes fondatrices de la « sigha » libanaise cherche loin de tout racisme, ségrégationnisme ou isolationnisme à juguler cette longue hémorragie qui risque de la laisser exsangue et hors de l'équation interne dans laquelle elle était partie prenante et agissante depuis l'indépendance de 1943. Elle se doit de retrouver à travers cette initiative sa place et son rôle sur l'échiquier interne, après des années de déstabilisation et de divisions profondes au sein de la nation. Elle souhaite surtout construire avec ses partenaires des modèles de gouvernance constitutionnelle et civile qui lui permettront de garantir la stabilité, l'indépendance et la souveraineté nationale, et de développer une économie équilibrée, solidaire, innovante et rentable, loin de toutes formes d'interventions étrangères, et pourquoi pas à travers un nouveau statut national, celui de la « NEUTRALITÉ DU LIBAN » !*
Ce défi, les chrétiens du Liban doivent le relever sans peur ni appréhension, pour que les citoyens de ce pays, toutes confessions confondues, retrouvent leur dignité et que le pays du Cèdre consolide sa vocation de terre message, de pays refuge et d'espace national et international de cohabitation multicommunautaire et multiculturel.

*Le projet de « Neutralité du Liban » a amorcé, grâce à la foi de nombreuses personnalités libanaises, les premiers pas de son long et difficile parcours. Le Mouvement pour la neutralité et la paix du Liban verra juridiquement et officiellement incessamment le jour, et les citoyens libanais seront prochainement tenus au courant de tout le programme de développement y relatif.


Envoyé de mon Ipad 

Mgr Sako : « Il ne faut pas vider l’Irak de ses chrétiens »

Mgr Sako : « Il ne faut pas vider l'Irak de ses chrétiens »
Mgr Sako : « Il ne faut pas vider l'Irak de ses chrétiens »
Le 28 juin, le patriarche Louis Sako (à droite) s'est rendu en Irak pour inaugurer l'école Saint-Irénée qui accueillera des enfants irakiens qui ont fui les violences de Mossoul.

Sa Béatitude Louis Raphaël Ier Sako est en France pour rencontrer les responsables politiques et parler de la situation des chrétiens d'Irak et notamment des réfugiés chrétiens irakiens accueillis par Paris. Né en 1948 à Zakho, en Irak, ordonné prêtre en 1974, il est depuis le 1er février 2013 le patriarche de Babylone des chaldéens. Parfaitement francophone, diplômé d'un doctorat en théologie de l'université de la Sorbonne, il a publié en 2015, avec Laurence Desjoyaux, Ne nous oubliez pas ! Le SOS du patriarche des chrétiens d'Irak (éditions Bayard). En septembre, il participera à Paris à la réunion interministérielle de suivi sur la Charte sur les minorités persécutées, promue en mars devant le Conseil de sécurité des Nations unies par le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius. Mgr Sako a répondu, mercredi 8 juillet, aux questions de la presse.

Lire aussi : La France appelle l'ONU à agir pour les minorités au Proche-Orient

Quelle est la situation actuelle en Irak ?

En 2003, il y avait en Irak 1,5 million de chrétiens. Aujourd'hui, il n'en reste que 400 000 à 500 000, les autres étant réfugiés en Occident et dans les pays voisins. Notre présence est menacée, alors que nous sommes un élément du dialogue et de la réconciliation entre les communautés.

Le phénomène Daech [acronyme de l'Etat islamique] est extérieur à la société irakienne, qui s'est construite sur un régime séculier. Le sectarisme est arrivé après la chute du régime de Saddam Hussein, en 2003. Les combats entre les sunnites et les chiites sont fomentés par les axes que sont l'Iran et le Hezbollah d'un côté, l'Arabie saoudite et la Turquie de l'autre. Ils exploitent la religion pour mener une guerre politisée.

Les chrétiens sont les victimes de cela, tout comme les autres communautés qui paient le prix fort. Les familles déplacées ont besoin d'aide spirituelle, car elles sont inquiètes pour leur futur et leurs biens. Elles sont coupées de leur mémoire, déracinées. Ceux qui sont réfugiés en France ne parlent pas la langue et auront beaucoup de mal à s'intégrer. Nous avons besoin de votre solidarité et que vous fassiez pression sur vos gouvernements pour qu'ils imposent une solution politique aux belligérants. L'Etat islamique est de plus en plus fort. Il a des armes, du pétrole. Qui achète son pétrole ? Il faut arrêter cela.

Vous avez appelé à la réconciliation entre communautés et religions en Irak. Que préconisez-vous ? Pensez-vous que l'unité nationale irakienne soit toujours une réalité ?

La réconciliation est possible. Les responsables du gouvernement irakien sont des gens éduqués, qui ont fait des études à l'étranger. Le problème est le mur qui s'est dressé entre les communautés. Il faut trouver le moyen de lier à nouveau sunnites, chiites et kurdes dans un dialogue ouvert. On ne parle plus d'une réconciliation artificielle mais d'une conversion de cœur. La partition de l'Irak est déjà là, idéologique, géographique. Le gouvernement irakien ne contrôle plus l'ensemble du pays. Chaque groupe cherche à avoir son canton. Le fossé est si profond que la solution ne peut-être qu'une fédération. Le sentiment national irakien a disparu.

Soutenez-vous l'intervention de la coalition internationale en Irak ?

Oui, j'ai le droit de me défendre, et le devoir de me protèger et de défendre les autres. Je rejette en revanche la guerre faite pour les profits et les intérêts économiques. La communauté internationale a le devoir de protèger ces villes. Il faut plus de frappes, car il n'y a pas d'autres solutions. L'armée irakienne est faible et non professionnelle, les milices sont plus fortes. Les Américains ont envahi l'Irak en 2003, ils ont la responsabilité de réparer le chaos qu'ils ont laissé.

C'est énigmatique que la réponse à ce fondamentalisme ne soit pas plus forte. Cela soulève beaucoup de questions en Irak. Y a-t-il un plan pour négocier avec Daech et diviser le Moyen-Orient ? Il y a beaucoup de questions et peu de réponses.

Quel est le message que vous entendez adresser aux autorités françaises ?

C'est un double message. Il faut accroître l'aide humanitaire pour les chrétiens irakiens qui ont besoin de médicaments, d'un toit, d'un refuge. Il y a aussi urgence à lutter contre Daech et contre la division sunnite-chiite. Il faut une véritable intervention militaire pour libérer les villages qui sont sous l'emprise de Daech, car bombarder ici et là ne sert à rien.

Souhaitez-vous que la France accueille davantage de chrétiens d'Irak ?

Non, il ne faut pas vider l'Irak de ses chrétiens, sinon l'Irak deviendra l'Afghanistan. Nous sommes un élément qui favorise la convivialité, le pluralisme et l'ouverture. Au lieu d'accueillir des familles en France, il faut les encourager et les soutenir sur place. J'avais demandé au Conseil de sécurité des Nations unies en mars le déploiement de casques bleus. Les chrétiens sont pillés par leurs voisins et ont besoin de garanties et de sécurité même si cette présence est symbolique.

Lire aussi : « Avant, l'Irak était une vraie mosaïque aux couleurs multiples »

Lire aussi : « Il y a un risque de disparition de l'Eglise syriaque irakienne »



Envoyé de mon Ipad 

En Syrie, l’enlèvement du P. Dhiya Aziz confirmé par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme | La-Croix.com - Monde

En Syrie, l'enlèvement du P. Dhiya Aziz confirmé par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme | La-Croix.com - Monde
En Syrie, l'enlèvement du P. Dhiya Aziz confirmé par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme

L'Œuvre d'Orient a publié un communiqué mardi 7 juillet, se joignant à la « vive inquiétude » de la Custodie de Terre Sainte après l'enlèvement en Syrie, samedi 4 juillet du P. Dhiya Aziz, franciscain irakien de la Custodie de Terre Sainte, curé à Yacoubieh de la province d'Idlib (dans le district de Jisr al Chougour en Syrie). La Custodie de Terre Sainte avait annoncé sa disparition lundi 6 juillet.

» Lire aussi : Un franciscain porté disparu en Syrie

Mardi 7 juillet, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a annoncé que cet enlèvement était dû au Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaida.

«'L'émir'd'Al-Nosra dans la zone, un Égyptien, a convoqué le P. Aziz pour des 'consultations' mais ce dernier n'est plus rentré chez lui », a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. L'Observatoire assyrien des droits de l'Homme a précisé de son côté mardi sur sa page Facebook qu'Al-Nosra avait enlevé le prêtre de 41 ans « du couvent de l'Immaculée Conception où il résidait dans le village à majorité chrétienne de Yaacoubiyé ».

Cette localité est située dans la province d'Idleb contrôlée quasi totalement depuis mars par Al-Nosra et ses alliés rebelles après avoir chassé les troupes du régime de Bachar Al Assad de plusieurs villes et bases militaires.

Les chrétiens représentent 5 % de la population syrienne

Le P. Dhiya Aziz est né à Moussoul (Irak), le 10 janvier 1974. Après des études de médecine, il est entré chez les franciscains et a prononcé ses premiers vœux le 1er avril 2002. De 2003 à 2010, il a été envoyé en Égypte, avant de se retrouver en Syrie, d'abord à Lattaquié. Puis il s'est porté volontaire pour se rendre à Yacoubieh, dans une zone particulièrement dangereuse de la Syrie, d'après la Custodie de Terre Sainte.

Les chrétiens représentent 5 % de la population syrienne mais nombre d'en eux ont fui depuis le début de la crise en 2011 et la montée en puissance des groupes djihadistes.

Plusieurs religieux chrétiens ont été enlevés, dont Mgr Yohanna Ibrahim, évêque syrien-orthodoxe d'Alep, ainsi que Mgr Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe de la même ville dans la localité de Kafar Daël, le 22 avril 2013. Aucune information n'a filtré depuis.

Le prêtre italien jésuite Paolo Dall'Oglio a été kidnappé fin juillet 2013 dans la province de Raqa, bastion du groupe extrémiste État islamique et son sort reste inconnu.

En outre, le P. Jacques Mourad, prêtre syrien-catholique et membre de la communauté Al Khalil – fondée par le P. Paolo Dall'Oglio – a été enlevé jeudi 21 mai 2015 par les islamistes à Qaryatayn en Syrie, petite ville située à 40 km au sud-est de Homs, sur la route de Palmyre qui venait d'être investie par les troupes de Daech.

>> Lire aussi : Le supérieur du monastère Mar Elian, en Syrie, enlevé par Daech



Envoyé de mon Ipad 

Mgr Sako : « La présence historique des chrétiens d’Orient est menacée » | La-Croix.com - Monde

Mgr Sako : « La présence historique des chrétiens d'Orient est menacée » | La-Croix.com - Monde
Mgr Sako : « La présence historique des chrétiens d'Orient est menacée »

La Croix : Il y a quelques jours, vous avez proposé à vos deux Églises « sœurs » – l'Église assyrienne, et l'ancienne Église d'Orient (séparées en 1968) – de vous réunifier et de reformer l'antique Église d'Orient. Pourquoi ? 

Louis Raphaël Ier  Sako : En septembre, nos trois Églises ont prévu un synode : je leur ai donc proposé de n'en faire qu'un seul et d'élire un patriarche commun, après que Mar Addaï II et moi-même aurons démissionné. Être divisé, c'est une grande faiblesse. L'unité, elle, est un signe de vie, qui redonnerait de l'espoir même aux chrétiens irakiens réfugiés. Ce serait aussi un témoignage à donner aux musulmans qui souvent m'interpellent sur cette division entre Églises chrétiennes.

Avec l'Église assyrienne et l'ancienne Église d'Orient, nous partageons la même doctrine, la même foi : seul nous sépare le vocabulaire. Le patriarche de l'Église assyrienne récemment décédé, Mar Dinkha IV, avait d'ailleurs signé avec le pape Jean-Paul II une déclaration christologique rétablissant la communion de foi.

 > À lire  : Un an après la prise de Mossoul, le patriarche Sako appelle l'Irak à la réconciliation  

Pourquoi faire cette proposition aujourd'hui ? 

L. R. S. : Nos Églises sont extrêmement fragilisées en Irak : nous sommes encore 300 000 chaldéens, mais l'Église assyrienne et l'ancienne Église d'Orient ne comptent que quelques milliers de membres, la majorité ayant émigré. Nous unir nous donnera davantage de force. Les membres de nos Églises pourront aussi nous aider matériellement, humainement et politiquement depuis les pays où ils vivent. D'ailleurs, l'Église assyrienne a tout récemment proposé l'unité à l'ancienne Église d'Orient, et elle attend sa réponse pour élire son nouveau patriarche…

Justement, quelles sont les réactions de vos deux Églises sœurs qui, elles, ne sont pas unies à Rome ? 

L. R. S. : Avant sa mort, j'étais allé voir le patriarche Mar Dinkha IV pour parler de ce projet. Il était plus favorable à l'unification de la « nation assyrienne », rassemblant les peuples assyrien, syriaque et chaldéen, considérant que celle des Églises suivrait. Il m'a aussi répondu que son Église était libre vis-à-vis du Saint-Siège et qu'il ne voyait pas l'intérêt de s'y soumettre…

De mon côté, je pense que nous pouvons demander à Rome de respecter nos traditions, notre liturgie et les décisions de notre synode, comme c'était le cas au premier millénaire : ainsi, nous resterions une Église catholique mais avec notre particularisme oriental.

Vous venez aussi d'organiser à Erbil, au Kurdistan irakien, la première Conférence internationale de fondation de la Ligue chaldéenne et celle-ci a élu son président, Safah Hindi, un pharmacien de Kirkouk très engagé dans votre Église. Qu'en attendez-vous ? 

L. R. S. : L'objectif est de réunir des laïcs désireux de promouvoir les traditions et la culture chaldéenne partout dans le monde, d'aider les réfugiés et aussi de nous appuyer sur le plan politique. Nous avons publié les statuts de cette ligue et une soixantaine de laïcs se sont portés volontaires. Ils ont beaucoup de projets : collecter de l'argent, ouvrir des centres culturels, développer des cours de langue pour les chaldéens de la diaspora…

Dans quel état est votre Église aujourd'hui, un an après la conquête de Mossoul par Daech ? 

L. R. S. : La présence historique des chrétiens d'Orient est aujourd'hui menacée : à l'étranger, les chrétiens ne vont pas seulement s'intégrer mais s'assimiler, se dissoudre dans la culture des pays où ils vivent, et en Irak, nous faisons face à une véritable hémorragie. Lors de l'invasion de Daech, l'été dernier, nos fidèles se sont enfuis en pensant retrouver leur maison, leur ferme une semaine plus tard, peut-être deux… Et cela fait un an !

Daech aura-t-il une fin ? Qu'y aura-t-il après ? Personne ne le sait et n'a de vision claire pour l'Irak. Beaucoup de chrétiens sont fatigués moralement, psychologiquement, économiquement. Même si nous louons des maisons, nous ne pouvons donner qu'une pièce par famille : comment même imaginer une vie conjugale ?

Qu'attendez-vous de cette Année de la miséricorde, proposée par le pape François, et que vous avez proposée aux musulmans de vivre aussi en Irak ? 

L. R. S. : Cette Année peut créer des changements très positifs : la miséricorde est liée à la confiance, à la réconciliation… Nous devons montrer cette bonté qui éduque, qui construit la personne. En arabe, le mot (« al-rahma ») désigne le sein maternel, celui qui accueille l'enfant. Même dans leur situation difficile, nos fidèles sont capables de pardonner : ils sont pétris de l'Évangile, des paroles de Jésus nous demandant de pardonner « 77 fois 7 fois »

Les musulmans aussi insistent sur la miséricorde de Dieu. J'ai donc invité les responsables musulmans de Bagdad à se joindre à nous pour cette Année de la miséricorde, et suggéré au gouvernement irakien, à titre de symbole, de libérer les prisonniers politiques. Aujourd'hui, en Irak, c'est la vengeance qui est sacrée, et la tribu passe avant la religion. Nous devons aider le monde musulman à penser la miséricorde, qui est beaucoup plus forte que la tolérance.



Envoyé de mon Ipad 

Montfermeil soutient les chrétiens d’Orient - Le Parisien

Montfermeil soutient les chrétiens d'Orient - Le Parisien
Montfermeil soutient les chrétiens d'Orient
Cette banderole frappée de la lettre arabe Noun a été accrochée sur la façade de l'hôtel de ville de Montfermeil. (Mairie de Montfermeil.)

La ville de Montfermeil a adopté un vœu lors de son conseil municipal du 4 juillet de soutien aux chrétiens d'orient et à toutes les minorités persécutées. Ce lundi, une banderole a été déployée sur la façade de l'hôtel de ville, frappée sur fond tricolore de la lettre arabe Noun ن, peinte sur les maisons Chrétiennes en Irak et Syrie par le groupe terroriste de l'État Islamique. Xavier Lemoine, le maire (LR) de Montfermeil précise que sa ville adhère à l'association « les mairies avec les chrétiens d'orient » qui vise à multiplier les initiatives de soutien.


Envoyé de mon Ipad 

La mobilisation de Aoun cherche-t-elle à contrer l’inéluctable ? - Philippe Abi-Akl - L'Orient-Le Jour

La mobilisation de Aoun cherche-t-elle à contrer l'inéluctable ? - Philippe Abi-Akl - L'Orient-Le Jour
Du 7/7/2015La mobilisation de Aoun cherche-t-elle à contrer l'inéluctable ?

Lors d'une rencontre avec quatre diplomates occidentaux visant à procéder à une évaluation de la situation en général et des facteurs qui bloquent toujours l'élection présidentielle, un vétéran de la diplomatie libanaise, invité par ses hôtes à faire sa propre lecture des événements, a répondu ce qui suit : la priorité absolue du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est la lutte contre le terrorisme, et non la présidentielle. Partant, les députés du Hezbollah boycottent les séances électorales et se cachent, pour justifier leur positionnement, derrière la posture du chef du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun. Le député du Kesrouan refuse lui-même de prendre part aux séances, ayant fixé des conditions à sa participation, en l'occurrence le retrait de la candidature du député Henri Hélou, de sorte qu'un face-à-face l'oppose strictement au président des Forces libanaises, Samir Geagea. Michel Aoun souhaite imposer aux leaders musulmans l'élection d'un chef maronite fort et d'un président fort, d'où l'idée du sondage proposé par le CPL pour confirmer la popularité de son chef. Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, aurait proposé que le sondage se limite à la rue maronite, et les contacts vont bon train pour trouver des sociétés crédibles afin de mener cette entreprise, et pour se mettre d'accord sur un mécanisme et sur la manière de poser les questions.

Des sources proches de Rabieh affirment que le chef du CPL mise sur les mutations attendues dans la région après la signature de l'accord sur le nucléaire iranien. Michel Aoun pense, selon ces sources, que la région s'oriente vers une nouvelle voie, en l'occurrence vers un marché politique américano-iranien qui se mettrait en place au lendemain de la signature de l'accord. Or ce marché, estime-t-il, devrait nécessairement aboutir à l'élection du candidat soutenu par le Hezbollah, celui qui aurait adopté la ligne et le projet de la résistance. Sleiman Frangié n'a-t-il pas déclaré, lors d'un récent entretien télévisé, que « tout le monde attend les résultats des développements »? N' a-t-il pas clairement annoncé qu'au final, l'un des deux projets, 14 ou 8 Mars, doit l'emporter sur l'autre, et que c'est cela qui déterminera l'identité du prochain président de la République ? Quant aux autres composantes, 14 Mars, centristes et indépendants, elles participent aux séances, sans pouvoir assurer le quorum des deux tiers. Tout le monde attend donc les développements et l'accord sur le nucléaire pour que la situation se débloque.

(Lire aussi : Session extraordinaire : oui sur le principe, non au projet actuel, souligne Geagea)


Un consensus général se serait dégagé de la réunion avec les quatre diplomates après cet exposé : le pari de certains chefs politiques sur le résultat des développements extérieurs est faux. Ces chefs œuvrent au service de parties extérieures et accordent la priorité à ces parties au lieu de songer d'abord à l'intérêt national. C'est une mauvaise tactique que de se mettre au service d'un agenda extérieur en pensant que la victoire de l'une des deux options permettra au candidat de l'option triomphatrice d'arriver au pouvoir, selon ces diplomates. Au contraire, le candidat à la présidentielle devrait être consensuel et représenter le résultat d'une entente, pas d'un choc. Sans compter que dans le pays, disent-ils, il y a énormément de capacités humaines, et que nombreux sont ceux qui peuvent assumer les responsabilités les plus importantes, hors du cercle politique. Dans les milieux diplomatiques, l'on s'étonne en effet de la capacité des leaders locaux à manquer l'opportunité internationale qui se présente à eux de libaniser l'échéance, à l'heure où la planète entière invite les responsables à élire un président au plus vite.
Selon un responsable occidental citant le secrétaire d'État US, John Kerry, après la signature de l'accord sur le nucléaire, l'attention devrait se reporter essentiellement sur la crise libanaise et l'élection présidentielle. Le Liban ne peut plus attendre indéfiniment, et certainement pas la résolution des crises syrienne, irakienne et yéménite, qui ne sont pas pour demain. En tout état de cause, la solution à la crise libanaise ne saurait être liée à la crise syrienne. Au contraire, les efforts se concentrent actuellement sur la nécessité de séparer le Liban des autres crises de la région, notamment de la guerre en Syrie.

Une autorité financière révèle de son côté que cette position américaine est le résultat d'une dynamique menée par le Vatican d'une part et par des efforts communs franco-russes de l'autre, visant à débloquer l'échéance présidentielle. Ces efforts sont venus s'ajouter au soutien saoudien à l'élection, sur base du fait que le Liban n'en peut plus, et que le vide commence à se répercuter négativement sur la stabilité, désormais précaire compte tenu de la situation à la frontière est. Il est donc plus que jamais nécessaire d'élire un président et de redynamiser les institutions, notamment la Chambre des députés et le Conseil des ministres. Le cri lancé par les instances économiques le 25 juin dernier au Biel est suffisamment expressif : le pays n'est plus loin de l'effondrement, et nombre d'institutions sont en train de fermer leurs portes en raison de la crise économique. Le coupable est la paralysie institutionnelle, qui se répercute à tous les niveaux de l'État.

Des sources bien informées indiquent que l'émissaire français Jean-François Girault devrait se rendre à Téhéran après la signature de l'accord sur le nucléaire pour tenter de palper les orientations du directoire iranien pour l'étape à venir. La République des mollahs maintiendra-t-elle des positions en flèche ou bien prendra-t-elle le chemin de l'ouverture et des négociations, notamment vis-à-vis de Riyad? Des sources diplomatiques font état, dans ce cadre, d'efforts menés par Moscou pour rapprocher l'Arabie et l'Iran, et provoquer une rencontre entre les chefs de la diplomatie des deux puissances régionales, Adel Jubeir et Mohammad Javad Zarif, auxquels pourrait se joindre Laurent Fabius. Cette médiation russe pourrait déterminer une nouvelle voie dans la région, et la présidentielle au Liban pourrait marquer le premier signe de l'ouverture iranienne. À la lumière des résultats de sa visite à Téhéran, Jean-François Girault devrait décider de se rendre au Liban ou de renvoyer sa visite à une date ultérieure. Des sources diplomatiques bien informées assurent qu'il existe une volonté nette de débloquer la présidentielle avant le mois de septembre. Une décision aurait été prise dans ce sens, selon plusieurs autorités qui reviennent de visites dans multiples capitales occidentales. L'escalade du général Aoun serait liée à ces données : en mobilisant sa rue, le chef du CPL chercherait à coincer son allié, le Hezbollah, ses alliés chrétiens du 8 Mars et son nouvel « ami », Samir Geagea, et torpiller tous les efforts de solution actuellement menés. Une initiative fortement déplorée par Bkerké, qui aurait déconseillé au député du Kesrouan de se lancer dans cette entreprise.

Lire aussi
Pleurnicher avec Aoun, l'édito d'Élie Fayad

La rue, ultime recours du CPL, le décryptage de Scarlett Haddad

Les ministres du CPL peuvent-ils imposer un ordre du jour au gouvernement ?

Les tentatives de remuer la rue chrétienne s'accompagnent d'efforts pour contenir la rue sunnite



Envoyé de mon Ipad 

Patriarcats de Jérusalem et d’Antioche : l’orthodoxie divisée - FilInfo | Famille Chrétienne Famillechretienne.fr

Patriarcats de Jérusalem et d'Antioche : l'orthodoxie divisée - FilInfo | Famille Chrétienne Famillechretienne.fr

Du 7/7/2015-Patriarcats de Jérusalem et d'Antioche : l'orthodoxie divisée

Alors qu'approche le Concile pan-orthodoxe prévu en 2016, une nouvelle division vient d'affecter les orthodoxes.

Au cœur de la discorde, la juridiction sur le Qatar. En 2013, le Patriarcat de Jérusalem a nommé un archevêque pour le siège de ce pays de la Péninsule arabique. Pourtant, d'un point de vue canonique, l'autorité sur ce territoire revient au Patriarcat d'Antioche et de tout l'Orient, dont le siège se trouve à Damas (Syrie). Aussi, après plusieurs mises en garde et tentatives de conciliation, ce dernier a acté la rupture entre les deux Églises sœurs « jusqu'à nouvel ordre ». Une décision rendue publique par le synode du patriarcat d'Antioche au terme de la réunion qu'il tenait, à Balamand (Liban), du 23 au 26 juin.

Pour le Père Nicolas Karazian, professeur à l'Institut de théologie Saint-Serge, cette compétition intra-orthodoxe est avant tout politique. Elle s'inscrit dans un contexte de « perte d'influence » de Jérusalem et d'Antioche sur leurs territoires respectifs, d'où une volonté accrue d'assoir leur autorité au sein du monde arabe en ces temps troublés par les conflits en cours dans la région.

Ce différend envenime l'unité de l'orthodoxie, composée de nombreuses Églises autocéphales, alors qu'approche le très attendu Concile pan-orthodoxe annoncé pour la Pentecôte 2016 et dont la préparation remonte au début des années 1960. L'objectif de cette assemblée est de réunir l'ensemble des composantes de l'orthodoxie : « Il s'agit pour nos Églises de réactualiser notre discours et de parler d'une seule voix face aux défis du monde contemporain », explique Carol Saba, porte-parole de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France, qui regroupe les représentants d'une dizaine de Patriarcats

Le principe de fonctionnement du Concile étant celui de l'unanimité, la présence de toutes les Églises est un préalable pour la tenue de cet événement. Autant dire que toute nouvelle dissension au sein de l'orthodoxie peut faire reculer des années de travail. Mais pour l'heure, le Patriarcat d'Antioche compte être partie prenante de ce rendez-vous historique et espère en un prompt règlement du conflit.



Envoyé de mon Ipad 

mardi 7 juillet 2015

SYRIE - Espoirs prudents s’agissant d’une rapide libération du Curé franciscain enlevé par les



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 7 juillet 2015 13:53:55 UTC+3

ASIE/SYRIE - Espoirs prudents s'agissant d'une rapide libération du Curé franciscain enlevé par les djihadistes

Yacoubieh (Agence Fides) – Le cas du Père Dhiya Azziz, OFM, Curé du village syrien de Yacoubieh, enlevé par des miliciens des organisations djihadistes qui contrôlent la région, continue à être marqué par l'incertitude, même si, parmi les membres de la communauté paroissiale et ses confrères de la Custodie de Terre Sainte, les appréhensions concernant son sort se mêlent à de prudents espoirs concernant sa libération rapide.
Le Père Dhiya Azziz – indique le communiqué émis par la Custodie – a été emmené par la brigade de miliciens qui a déclaré devoir le transporter à une brève rencontre avec l'émir qui exerce l'autorité dans la région, actuellement contrôlée par le front al-Nusra, affilié syrien d'Al-Qaeda. Par la suite, deux miliciens ont été envoyés dans la Paroisse pour prendre les médicaments du religieux qui souffre de diabète et a d'autres problèmes de santé. Ce détail – soulignent des sources locales contactées par l'Agence Fides – constitue une lueur d'espoir parce qu'il confirme que le Père Dhiya Azziz est vivant et pourra gérer ses problèmes de santé. Ce qui suscite la perplexité est le manque total d'informations concernant le motif de son enlèvement.
Le Père Dhiya Azziz, de nationalité irakienne, avait choisi volontairement depuis deux ans de desservir la Paroisse latine de Yacoubieh, en province d'Idlib, dans un district depuis longtemps entre les mains de groupes djihadistes qui ont également créé sur zone des institutions administratives et judiciaires chargées de gérer un « nouvel ordre politique islamiste ». Alors que les prêtres et les religieux d'autres Eglises et communautés chrétiennes ont abandonné la zone, les deux Paroisses de Yacoubieh et du village voisin de Knayeh, confiées aux franciscains, sont demeurées ouvertes et continuent à assurer le soin pastoral des communautés locales, réduites à quelques centaines de fidèles.
Le Père Dhiya Azziz a toujours cherché à se tenir en dehors des questions politiques et militaires liées au conflit syrien. Il a continué à assurer son service pastoral au profit des paroissiens et à promouvoir des initiatives de solidarité concrète, y compris en faveur des nombreux évacués musulmans arrivés dans ces villages chrétiens. Pour continuer à exercer sa mission dans le lieu où l'avait porté sa vocation, il s'est soumis aux dispositions imposées par les islamistes qui interdisent l'exposition externe de croix et de statues des Saints ainsi que le son des cloches. Ce respect des règles imposées par « l'ordre islamiste » de sa part rend son enlèvement énigmatique, ce dernier semblant encore maintenant immotivé.
En octobre dernier, un autre franciscain, le Père Hanna Jallouf, Curé de Saint Joseph de Knayeh avait été enlevé en compagnie d'un certain nombre de paroissiens par les djihadistes d'al-Nusra (voir Fides 08/10/2014). A cette occasion, l'enlèvement avait eu lieu après que le Père Jallouf, pour dénoncer les expropriations et les saccages subis par la Paroisse de la part des miliciens, ait fait recours au tribunal islamique, organe institué dans la zone sous le contrôle des islamistes pour administrer la justice selon la loi islamique. Le Père Jallouf, puis ses paroissiens, avaient été remis en liberté en l'espace de quelques jours. Maintenant, tous espèrent que le Père Dhiya Azziz pourra lui aussi revenir bientôt dans sa Paroisse. (GV) (Agence Fides 07/07/2015)

Syrie : un plan de reconstruction pour les chrétiens



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 7 juillet 2015 01:25:01 UTC+

Syrie : un plan de reconstruction pour les chrétiens

Pour faire face "au fléau de l'exode des chrétiens", Mgr Jean-Clément Jeanbart présente un plan d'action en détails : formation professionnelle, soutien aux artisans, centre d'information...

Anne Kurian

Rome, (ZENIT.org)

Bâtir pour rester : c'est le titre d'un plan d'action organisé en Syrie pour faire face « au fléau de l'exode des chrétiens ». Il est présenté en détails par le métropolite Jean-Clément Jeanbart, archevêque grec-melkite d'Alep.

Le simple discours « ne suffira jamais [s'il n'est] pas accompagné d'une action concrète qui puisse donner [aux chrétiens] des raisons pour espérer un avenir meilleur chez eux », fait-il observer en préambule. Et les secours et soutiens matériels actuels ne suffisent pas non plus.

Il s'agit désormais de « s'investir entièrement pour arrêter cette hémorragie » : « Nous avons décidé de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider nos fidèles à rester dans le pays », en associant « le plus grand nombre de chrétiens à [cette] action », explique le métropolite.

Dans ce but, a été lancé le mouvement d'action apostolique et sociale « Bâtir pour Rester », qui vise à « fédérer clercs et laïcs pour agir ensemble » en vue de « la permanence des chrétiens sur cette terre Sainte, où l'Église du Christ a vu ses premiers jours ».

Les objectifs du mouvement sont le rassemblement « d'un nombre significatif d'adhérents motivés et disposés à agir » ; l'organisation « d'une campagne d'information et de sensibilisation » ; le lancement de groupes de réflexion pour établir un plan de travail.

Mais aussi de gérer une caisse d'urgence et un Fond de Solidarité et de « planifier pour le moyen-terme des projets significatifs de développement : habitat, institutions éducatives, coopératives et centres socioculturels, cliniques médicales et dispensaires ».

Mgr Jeanbart précise que deux projets sont déjà en voie de réalisation : d'une part, un centre de formation professionnelle aux métiers du bâtiment car « le domaine de la reconstruction est presque le seul à donner des postes de travail, le temps que l'industrie et les autres commerces soient remis sur pied ». Grâce à la solidarité de donateurs Suisses, ce centre est opérationnel pour cinq formations: menuisier, ferronnier, électricien, plombier et travaux de l'aluminium

Le second projet est un soutien financier aux artisans et petits négociants, leur allouant « des petits prêts sans intérêts pour les aider à reprendre leur travaux et ne plus dépendre des aumônes et de l'aide sociale ».

Un troisième projet destiné aux jeunes est en attente de financement. Parmi les autres projets en vue : créer une caisse de secours pour la restauration des maisons endommagées ; s'occuper de la santé des gens nécessiteux grâce à un centre de soins médicaux de première urgence ; créer un centre d'information et de sensibilisation sur l'appartenance chrétienne et patriotique.

Ce centre, qui se servira des mass media et des moyens de communications, aura pour but « d'informer les fidèles en Syrie de la vie et de l'action missionnaire extraordinaire menée par l'Église de Jésus Christ, hier et aujourd'hui dans le monde » et de « mettre en évidence les possibilités innombrables dont disposent nos communautés chrétiennes locales et qui sont autant de raisons d'espérer et de croire à un avenir meilleur ».

« Nous espérons pouvoir trouver des donateurs parmi nos frères chrétiens en Occident, connus pour leur bonté pleine de générosité », conclut le métropolite.

À Alep, « les chrétiens ont dû négocier un espace vital avec le régime » | La-Croix.com - Monde

À Alep, « les chrétiens ont dû négocier un espace vital avec le régime » | La-Croix.com - Monde

À Alep, « les chrétiens ont dû négocier un espace vital avec le régime »

L'historien Bernard Heyberger, directeur à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), spécialiste des chrétiens d'Orient, souligne que depuis l'arrivée du parti Baas au pouvoir, les chrétiens restés en Syrie ont dû passer des compromis avec le régime.

 De quand date la présence chrétienne à Alep ? 

 Bernard Heyberger : Elle remonte à l'Empire romain. Jusqu'au XI-XIIe siècle, les chrétiens étaient majoritaires. Le basculement a lieu sans doute à la suite de l'invasion dévastatrice des Mongols (1260).

Les chrétiens reviennent au XVe siècle alors que la ville prospère. Ils s'installent dans les faubourgs nord-ouest, dans le quartier de Jdaydé, hors des remparts. Les églises sont regroupées dans une petite cour au centre de ce quartier. La plus intéressante d'entre elles, celle des Quarante-Martyrs des Arméniens, a été détruite il y a quelques semaines.

Le quartier est composé d'un noyau de chrétiens, mais il est aussi investi des signes de l'islam : le cimetière, par exemple, appartient au waqf de la mosquée. Les notables possèdent de très belles maisons avec un mur aveugle sur rue, une cour et un salon ouvert pour prendre l'air. Au XIXe siècle, la ville se modernise et le quartier s'étend à celui de Azizié, au nord-ouest.

 Quelles sont ces communautés chrétiennes ? 

 B.H. : Les plus nombreux sont les Grecs (melkites), puis les Arméniens, les syriaques et les maronites. Il y a aussi quelques assyro-chaldéens. Ils sont originaires des campagnes syriennes, d'Anatolie (Sassoun dans la Turquie actuelle, à l'ouest du lac de Van), ou de Haute-Mésopotamie.

Au XVIIIe siècle, ils se divisent entre catholiques et orthodoxes. Au XIXe siècle apparaissent des protestants convertis par des missionnaires. Beaucoup des chrétiens arméniens et syriaques actuels sont en fait des descendants des réfugiés du génocide de 1915. Le monument aux victimes arméniennes du génocide de l'église des Quarante-Martyrs a également été détruit récemment.

Au XVIIIe siècle, Alep est le centre d'une « renaissance chrétienne ». Une école originale de peinture d'icônes y fleurit alors. On y écrit et on y traduit beaucoup. Ce sont les chrétiens d'Alep qui initient la première imprimerie en arabe. Ces pionniers ont contribué à moderniser la langue, préparant la « renaissance arabe » du XIXe siècle. Parmi eux, Germanos Farhat, archevêque maronite, dont une statue se dresse devant l'église, à Jdaydé.

 Alep a-t-elle toujours été prospère ? 

 B.H. : Elle l'est du XVe au XVIIe siècle. Les chrétiens sont alors artisans du textile et de la construction. Le nom chrétien Hajjar veut dire « tailleur de pierre ». Ils sont aussi orfèvres et boulangers. Certains deviennent marchands au long cours. Ils s'associent financièrement avec les musulmans. Ceux-ci leur confient un capital, et eux font le voyage pour conclure des affaires. Les épices ont transité par Alep jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Le commerce de la soie s'y est maintenu encore au XVIIIe.

Aux XVIIIe et XIXe siècles, la période s'avère plus difficile, à cause des épidémies, des tremblements de terre et des désordres politiques. Les flux commerciaux s'inversent. L'artisanat local est concurrencé par l'industrie européenne. Les chrétiens s'en sortent mieux que les autres. Collaborateurs privilégiés des marchands français, notamment Marseillais, des Anglais et des Hollandais, assez nombreux dans la ville, ils importent les produits européens. Jusqu'à nos jours, les familles chrétiennes étaient dans le coton. Elles approvisionnaient le marché européen en matière première ou en produits finis.

 Quelles étaient leurs relations avec les musulmans ? 

 B.H. : Beaucoup de chrétiens cohabitaient avec les musulmans dans une même impasse ou une même rue. Il existait une solidarité de quartier, avec de temps en temps des problèmes de voisinage. Les deux communautés entretenaient des liens d'affaires. Dans l'ensemble, cela fonctionnait assez bien.

Alors que la ville était victime d'une attaque de sauterelles, un patriarche grec du XVIIe siècle raconte que le gouverneur a organisé une procession autour de la ville avec les musulmans, les chrétiens et les juifs psalmodiant chacun de leur côté. Le même rituel pouvait être organisé pour faire tomber la pluie. Saint Georges, vénéré par les chrétiens, l'était aussi par les musulmans, qui l'appelaient Khidr. Dans la citadelle, on peut voir encore un catafalque réputé de Saint Georges. Il est probable que s'il tombe entre les mains de Daech, il sera détruit.

 Y a-t-il eu des attaques contre les chrétiens ? 

 B.H. : Au XIIe siècle, après une attaque des croisés sur la ville, quatre églises ont été détruites. Ensuite, il faut attendre 1850 pour que des émeutes antichrétiennes éclatent à Alep. Elles ciblent des églises et des institutions communautaires, les détruisant en partie. Ces événements sont en partie liés à la crise économique et aux réformes fiscales et politiques décidées par la Sublime Porte. Seuls les quartiers chrétiens les plus riches ont été touchés. Ces émeutes ont été moins meurtrières que celles qui éclatèrent dix ans plus tard à Damas, et qui entraînèrent un départ massif de chrétiens vers le Liban.

 Les chrétiens sont-ils encore nombreux au XXe siècle ? 

 B.H. : Dans les années 1960, l'élite chrétienne a commencé à partir en raison des nationalisations des entreprises et des écoles sous le régime baasiste. Ceux qui sont restés ont passé des compromis avec le régime. Les Arméniens ont ainsi pu conserver leurs écoles.

Dans ces années-là, la ville connaît une explosion démographique musulmane. Les chrétiens plus éduqués ont moins d'enfants. Les musulmans, sous l'effet de l'exode rural, affluent des campagnes vers la ville.

 Quel a été le sort réservé à Alep par la famille Assad ? 

 B.H. : Hafez Al-Assad, le père de l'actuel président, a maltraité la ville. Le régime a rasé des vieux quartiers, symboles de l'ancienne bourgeoisie. Le pouvoir était concentré à Damas. Dans les années 1970, les Frères musulmans étaient très actifs à Alep.

La politique de libéralisation économique et de dynamisme industriel de Bachar Al-Assad, arrivé au pouvoir en 2000, a profité à Alep et aux chrétiens. Mais cette prospérité n'empêchait pas les projets de départ à l'étranger, pour des raisons économiques mais aussi en raison de l'inquiétude vis-à-vis de la montée du fondamentalisme musulman.

Depuis les années 1960, à Alep comme ailleurs en Syrie, les chrétiens ont dû négocier un espace vital dans un régime qui n'en laisse pas beaucoup.



Envoyé de mon Ipad 

Un franciscain porté disparu en Syrie | La-Croix.com - Monde

Un franciscain porté disparu en Syrie | La-Croix.com - Monde

Un franciscain porté disparu en Syrie

La Custodie de Terre Sainte a annoncé, dans un communiqué publié lundi 6 juillet, avoir « perdu le contact » depuis l'après-midi du samedi 4 juillet avec le P. Dhiya Aziz, franciscain irakien de la Custodie de Terre Sainte, curé à Yacoubieh de la province d'Idlib (dans le district de Jisr al Chougour en Syrie).

« Quelques militants d'une brigade armée inconnue, peut-être liée au Front Al-Nosra, l'ont emmené pour un bref entretien avec l'émir du lieu. Depuis lors, nous avons perdu sa trace et sommes dans l'incapacité de dire où il se trouve, indique le communiqué. Nous faisons tout notre possible pour localiser le lieu de sa détention et obtenir sa libération. Nous le confions à la prière de tous et chacun. »

Le P. Dhiya Aziz est né à Moussoul (Irak), le 10 janvier 1974. Après des études de médecine, il est entré chez les franciscains, et a prononcé ses premiers vœux le 1er avril 2002. Depuis 2003 à 2010, il a été envoyé en Égypte, avant de se retrouver en Syrie, d'abord à Lattaquié. Puis il s'est porté volontaire pour se rendre à Yacoubieh, dans une zone particulièrement dangereuse de la Syrie, d'après la Custodie de Terre Sainte.



Envoyé de mon Ipad 

lundi 6 juillet 2015

/LIBAN - Pour le Patriarche d’Antioche des Maronites, la tempête passera et les chrétiens resteront au Proche-Orient



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 6 juillet 2015 13:46:56 UTC+3

ASIE/LIBAN - Pour le Patriarche d'Antioche des Maronites, la tempête passera et les chrétiens resteront au Proche-Orient

Beyrouth (Agence Fides) – Les chrétiens du Proche-Orient ne fuiront pas leur terre qui est celle sur laquelle est né Jésus s'ils ont vraiment le don de voir protéger leur foi en tant qu'expérience de l'amour du Christ. C'est ce dont est convaincu le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, qui a exprimé cette espérance confiance au cours de la Messe célébrée hier devant les jeunes du premier Global Forum de la Jeunesse maronite, la rencontre des jeunes provenant surtout des communautés maronites de la diaspora venus au Liban pour participer à une série de rencontres, de conférences et d'initiatives sociales et culturelles.
Au cours de la journée du 4 juillet, le Patriarche avait exprimé des paroles d'encouragement concernant l'avenir des chrétiens du Proche-Orient au cours de sa visite aux églises et monastères du district de Matn. « Il ne faut pas avoir peur. La tempête passera – a déclaré à cette occasion le Cardinal, ajoutant que – l'important est de demeurer enracinés dans la foi et de ne pas se rendre ». Au cours de cette même journée, le Patriarche maronite a visité également le camp de réfugiés palestiniens de Dbayeh, critiquant dans ce cadre l'immobilisme de la communauté internationale face à la tragédie des réfugiés palestiniens qui vivent depuis trois générations dans les camps situés au Liban et ce souvent dans des conditions inhumaines. (GV) (Agence Fides 06/07/2015)

LIBAN - Perplexités du Patriarche d’Antioche des Maronites à propos d’un sondage



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 6 juillet 2015 09:43:23 UTC+3
ASIE/LIBAN - Perplexités du Patriarche d'Antioche des Maronites à propos d'un sondage à effectuer parmi les chrétiens pour identifier le candidat à la Présidence de la République

Beyrouth (Agence Fides) – La proposition d'un sondage à réaliser parmi les chrétiens libanais afin d'identifier quel homme politique maronite bénéficierait du plus fort soutien populaire en tant que candidat à la présidence de la république ne convainc pas totalement le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai. Selon le Patriarche, cet éventuel sondage ne fait pas partie des procédures prévues par la Constitution et devrait, pour être réalisé, obtenir l'approbation préalable de tous les législateurs chrétiens. Dans une intervention parue sur les moyens de communication libanais ce 4 juillet, le Cardinal a indiqué avoir communiqué aux représentants des formations politiques chrétiennes appartenant aux différentes coalitions sa disponibilité à recevoir, au siège patriarcal de Bkerkè, tous les représentants chrétiens du Parlement en vue d'évaluer ensemble la proposition de sondage.
Selon les indiscrétions circulant dans la presse libanaise, l'idée d'un sondage préliminaire afin d'identifier le candidat à la présidence de la république le plus apprécié parmi les chrétiens bénéficierait du soutien du Mouvement patriotique libre et des Forces libanaises, les deux formations politiques chrétiennes les plus influentes, appartenant à des coalitions opposées.
Le système institutionnel libanais réserve, rappelons-le, le poste de Président de la République à un chrétien maronite. Ce poste est vacant depuis plus d'un an, surtout à cause des veto croisés qui empêchent les formations politiques chrétiennes appartenant aux coalitions opposées de trouver des convergences sur un candidat commun. (GV) (Agence Fides 04/07/2015)

Syrie : « Si vous nous voulez du bien, aidez-nous à rester chez nous ! »



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 6 juillet 2015 01:38:58 UTC

Syrie : « Si vous nous voulez du bien, aidez-nous à rester chez nous ! »

« Bâtir pour rester » : le métropolite Jean-Clément JEANBART, archevêque grec-melkite d'Alep, invite à soutenir les chrétiens en soutenant ce plan lancé en avril. Texte intégral.

Anita Bourdin

Rome, (ZENIT.org)

« Bâtir pour rester » est un plan lancé en avril à Alep pour les chrétiens aujourd'hui sous les bombes : « un programme d'aide au développement et une action concrète de soutien, à la restructuration des petits commerces et ateliers détériorés, autant qu'à la restauration des maisons endommagées et rendues inhabitables à cause de la guerre ».

C'est ce que rappelle le métropolite Jean-Clément JEANBART, archevêque grec-melkite d'Alep, dans cet appel du 2 juillet.

Alep, le 2 juillet 2015

« Si vous nous voulez du bien, aidez-nous à rester chez nous ! »

Avril 2015 fut pour les habitants d'Alep, un mois de haine et de désastre.
C'était pour la fête de Pâques que le plus grand flux d'obus nous avait  été réservé par les rebelles Djihadistes! Nous avons compté plus de trente civils tués et par dizaines le nombre d'appartements et d'institutions atteintes par les bombes destructrices jetées sur nos quartiers chrétiens. Le malheur a frappé un grand nombre de fidèles autant à cause de la perte de l'un des leurs qu'en raison des destructions ou de la pénurie subie par la population de la ville: pannes électriques, manque d'eau et la rareté des combustibles, sans parler du coût de la vie qui a incroyablement augmenté à cause de la dépréciation de la monnaie locale.

        Plusieurs églises, dont la nôtre, ont malheureusement été atteintes et gravement endommagées. Les bâtiments de notre archevêché qui remontent au XVII/XVIIIe siècle ont subi de grands dommages et ne peuvent plus être habités actuellement. Les gens à Alep sont terrorisés, ils ont peur et craignent le pire.

        Le mois de juin, un peu moins violent, a vu quand même beaucoup de familles partir vers des lieux plus tranquilles, un certain nombre de nos fidèles sont partis loin et pour de bon, ils ont émigrés là ou ils ont pu trouver accueil. Cela est pour nous une souffrance de plus et certainement pas des moins mortifiantes. A l'heure où je suis entrain d'écrire ces lignes Alep qui subit un grand assaut des Djihadistes, est sous les bombes depuis plusieurs heures. C'est comme si ont faisait tout pour effrayer les gens et les pousser à partir. Faut-il rappeler que nous luttons avec ardeur, depuis plusieurs années, contre ce phénomène d'émigration qui nous fragilise et compromet la présence de l'Eglise des Apôtres dans ce pays qui a vu les premiers jours de la chrétienté?!

        Faut-il oublier que Saul s'est converti sur le Chemin de Damas! N'avait-il pas été baptisé, confirmé, ordonné prêtre et envoyé pour sa grande mission dans le monde, par l'Église de Syrie à partir de Damas? Cette Église qui a donné les millions de Martyrs, qui ont irrigué de leur sang innocent le sol de notre pays! Cette Église qui a généré siècle après siècle, des chrétiens fidélissimes, jusqu'à la mort, à Jésus-Christ, ne mérite-elle pas d'être secourue et assistée pour continuer son cheminement deux fois millénaire sur les sentiers de la foi chrétienne?

        Pour nous Évêques, successeurs des Apôtres et Pasteurs des croyants en Syrie, agir pour la continuation de la présence chrétienne dans le pays est une grande responsabilité et un devoir sacré que nous impose notre appartenance à la lignée des Apôtres, fondateurs de cette Église chérie par le Seigneur. Elle a été bénie par la Grâce de Son Esprit Miséricordieux, dès sa naissance à Jérusalem le jour-même de la Pentecôte, où des  milliers de juifs syriens, venus en pèlerinage pour la fête, furent baptisés par Pierre et les Apôtres en personnes. (Actes 2, 41).

        Nous faisons tout ce que nous pouvons pour leur permettre de vivre en ces temps de grande épreuve où l'aide humanitaire est devenue une priorité. Nous nous tenons auprès d'eux pour leur donner courage. Nous essayons de leur donner des raisons de croire en un avenir prometteur dans ce pays, riche dans sa culture, son histoire, son patrimoine et son sol rempli de biens. Pour rendre plus audible notre discours et plus significatif notre soutien matériel, nous avons lancé "Bâtir pour Rester" un mouvement qui a pour but de rassembler un grand nombre de fidèles convaincus  de l'importance de notre présence dans le pays, pour agir avec nous. Ensemble nous voulons communiquer un message positif d'optimisme, qui encourage à la persévérance et ensemble nous voulons projeter un programme d'aide au développement et une action concrète de soutien, à la restructuration des petits commerces et ateliers détériorés, autant qu'à la restauration des maisons endommagées et rendues inhabitables à cause de la guerre.

        Si vous nous voulez du bien, priez avec nous pour que cette guerre finisse. Si vous nous voulez du bien, revendiquez la paix pour notre pays. Si vous nous voulez du bien, aidez nous à soutenir les chrétiens qui ont décidé de rester pour pérenniser la présence chrétienne dans le pays. Si vous nous voulez du bien, aidez nous à les accompagner dans leur lutte contre l'échec et leurs efforts pour "Bâtir et Rester".

Métropolite Jean-Clément JEANBART
Archevêque d'Alep

dimanche 5 juillet 2015

Le Patriarche chaldéen prie pour les chrétiens d'Irak à ParisRadio Vatican

Le Patriarche chaldéen prie pour les chrétiens d'Irak à ParisRadio Vatican
4/7/2015-Le Patriarche chaldéen prie pour les chrétiens d'Irak à Paris

Prière pour les chrétiens d'Irak à Notre Dame de Paris. - REUTERS

(RV) En commémoration du 1er anniversaire de l'épuration des chrétiens de Mossoul et de la plaine de Ninive, un temps de prière a été organisé ce samedi dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris autour du Patriarche de Babylone des Chaldéens, Sa Béatitude Louis Raphaël Sako et en présence du Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et de Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L'Œuvre d'Orient.

Ce dimanche, Mgr Sako ordonnera le premier prêtre chaldéen français formé au séminaire de Paris, une source de joie et de consolation pour cette communauté durement affectée. En visite en France jusqu'au 10 juillet, le patriarche rencontrera par ailleurs plusieurs familles irakiennes réfugiées récemment en France, ainsi que les autorités françaises. Le 8 juillet, il s'adressera à la presse au siège de la Conférence des évêques de France.

Une Eglise d'Orient

Récemment, le Patriarche chaldéen a lancé une proposition audacieuse : celle de rétablir la communion entre les trois communautés ecclésiales autochtones de la Mésopotamie pour affronter unis les graves dangers actuels qui menacent leur survie : l'Eglise chaldéenne, majoritaire et rattachée au Siège apostolique de Rome, qui risque l'extinction en Irak : l'Eglise assyrienne d'Orient qui n'a plus de patriarche depuis le 26 mars, et l'ancienne Eglise d'Orient issue d'un schisme en 1964. La nouvelle Eglise se nommerait tout simplement Eglise d'Orient et elle serait rattachée à Rome. 



Envoyé de mon Ipad