Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 15 août 2015

Exclusif: l'appel d'Eric Ciotti et Bruno Retailleau en faveur d'une coalition élargie contre Daech

Exclusif: l'appel d'Eric Ciotti et Bruno Retailleau en faveur d'une coalition élargie contre Daech

Exclusif: l'appel d'Eric Ciotti et Bruno Retailleau en faveur d'une coalition élargie contre Daech

Cathédrale de Chartres - <i> crédits: Daniel Stockman via flickr.com</i>

FIGAROVOX/TRIBUNE - Ce 15 août, jour de la fête de l'Assomption, ont résonné à midi les cloches de France dans une cinquantaine de diocèses, en soutien aux Chrétiens d'Orient. Bruno Retailleau et Eric Ciotti appellent à la mobilisation pour éviter que ces populations ne disparaissent, notamment en incluant au sein de la coalition déjà existante la Russie et l'Iran.


Bruno Retailleau est sénateur de la Vendée, et président du groupe Les Républicains au Sénat.

Eric Ciotti est député et président du conseil départemental (LR) des Alpes maritimes et Secrétaire général adjoint des Républicains.


Aujourd'hui, dans tous le pays, les cloches des églises de France sonnent pour les Chrétiens d'Orient. Partout, dans nos villes et nos villages, des milliers de Français tournent leurs regards vers celles et ceux qui, tant de fois dans l'histoire, ont tourné leur espoir vers la France.

Car cet appel à la solidarité des fidèles Français est aussi un appel à la fidélité pour la France. Un appel qui doit résonner dans le cœur de chaque Français, qu'il soit pratiquant ou non, croyant ou non. C'est la fidélité au passé tout d'abord, à ces liens multiséculaires qui depuis Saint Louis unissent notre pays aux Chrétiens d'Orient, et dont le Général de Gaulle dira, sept siècles plus tard, qu' «ils sont aujourd'hui aussi présents que jamais à l'esprit et au cœur de nos compatriotes». Mais c'est la fidélité à l'avenir également, à celui de cet Orient fracturé que les barbares de l'Etat islamique veulent transformer en un gigantesque camp de la mort pour les «nazaréens» de toutes les nations arabes: aujourd'hui, ceux d'Irak et de Syrie, mais demain, peut-être, ceux du Liban, des territoires palestiniens ou même d'Egypte. Car nous devons regarder les choses en face: si nous ne parvenons pas dans les mois et les années qui viennent à stopper la contagion du virus islamiste, à enrayer l'expansion de ce troisième totalitarisme, c'est la présence même des Chrétiens en Orient qui sera remise en cause.

Il faut donc déclarer l'état d'urgence pour les Chrétiens d'Orient. Le Gouvernement semble l'avoir enfin compris avec l'organisation de cette conférence internationale le 8 septembre prochain à Paris, et nous nous en félicitons. Une conférence que nous demandions notamment avec François Fillon depuis plus d'un an, depuis les premiers massacres de masse organisés par l'Etat islamique en Irak et le début de l'exode massif des populations chrétiennes, dans des conditions souvent indescriptibles qui malheureusement perdurent encore aujourd'hui. Cette conférence doit donc apporter de nouvelles réponses humanitaires, et même judiciaires comme le souhaite le Ministre des Affaires Etrangères. Mais pas seulement. Il faut également une nouvelle réponse militaire.

Car l'incapacité de l'actuelle coalition à éradiquer les forces de l'Etat islamique, l'implantation et la détermination des combattants de Daech, démontrent clairement la nécessité d'une nouvelle stratégie et même d'une nouvelle coalition intégrant des puissances disposant de nombreuses clés pour déverrouiller la situation en Irak et en Syrie, en particulier la Russie et l'Iran. Cette coalition élargie pourrait également faire intervenir des troupes au sol, issues des pays de la région pour ne pas répéter le fiasco américain de 2003 et ne pas alimenter le discours des djihadistes sur le choc des religions ou des civilisations. Car le Moyen Orient n'est pas réductible à l'islam, pas plus qu'il ne doit devenir l'otage des islamistes. Les communautés chrétiennes, bien que minoritaires, sont présentes depuis plus de 2000 ans en Orient. Elles ont des droits historiques sur ces terres d'Irak et de Syrie qu'elles sont contraintes de fuir aujourd'hui. Défendre ces droits, c'est le devoir de la France. Le nôtre, celui que nous devons porter pour que là-bas aussi, dans cet Orient que nous aimons autant qu'il nous inquiète, les cloches continuent de sonner.



Joseph T Khoreich

vendredi 14 août 2015

Actualités: Chrétiens dOrient



Joseph T Khoreich

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Date: 14 août 2015 12:03:10 UTC+3

Chrétiens d'Orient ACTUALITÉS
Le Figaro
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, présidera une conférence internationale sur les victimes de violences ethniques et religieuses, ...
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une série de mesures humanitaires, politiques et pénales en faveur des chrétiens et de toutes les minorités persécutées par Daech en Irak et en Syrie.
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Ouest-France

Pour Raï, la vacance présidentielle est liée à « l’attachement des responsables à leurs intérêts » - L'Orient-Le Jour

Pour Raï, la vacance présidentielle est liée à « l'attachement des responsables à leurs intérêts » - L'Orient-Le Jour
Du 14/8/2015-Pour Raï, la vacance présidentielle est liée à « l'attachement des responsables à leurs intérêts »

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a estimé que « si les parlementaires et les responsables politiques laissent de côté leurs intérêts particuliers, il serait possible d'élire un président de la République ce soir ou demain ».
Dénonçant « la corruption qui nuit à l'image du Liban », Mgr Raï a souligné que « si l'esprit d'impartialité ne prime pas, nous ne pourrons pas espérer avoir un président ». Il se prononçait au cours d'un événement culturel organisé par la Ligue de Qannoubine pour le patrimoine culturel dans le jardin du siège estival du patriarcat maronite à Dimane.
Selon Mgr Raï, la seule explication à la vacance présidentielle reste « l'attachement des responsables à leurs intérêts » et le fait qu'ils « campent sur leurs positions ».
L'événement s'est déroulé devant de nombreuses personnalités, notamment le général Khaled Hammoud, représentant le commandant en chef de l'armée, et le mufti de Tripoli et du Liban-Nord, le cheikh Malek Chaar. Ce dernier a insisté à son tour sur « la nécessité d'élire un président, de soutenir l'armée et de préserver la liberté ». Le cheikh Chaar a exhorté les responsables à « placer l'intérêt national au-dessus de toute autre considération sectaire ou confessionnelle pour assurer la pérennité du Liban et de ses citoyens ».
Mgr Raï a par ailleurs reçu l'ancien chef de l'État, Michel Sleiman, qui a estimé que « la vacance présidentielle constitue la plus grande menace pour l'entité libanaise, principalement pour les chrétiens ». Il a considéré que « cette persistance à bloquer les séances électorales augmente les risques, au moment où l'élection d'un président ouvre la voie à la résolution de la majorité des problèmes en suspens ».
M. Sleiman a en outre mis l'accent sur la nécessité de « préserver les institutions pour faire face aux dangers, notamment le danger terroriste qu'affronte l'institution militaire ». Il a appelé dans ce cadre tous les Libanais à soutenir cette institution, au lieu « de porter atteinte à la renommée de ses dirigeants ou à son prestige ».
Signalons enfin que le patriarche effectuera demain une visite à la paroisse Notre-Dame de Qnat, caza de Bécharré.



Joseph T Khoreich

mercredi 12 août 2015

Des éléments armés interceptent le convoi de l’évêque Khalil Alwan et du père Élie Nasr près de Deir el-Ahmar - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Des éléments armés interceptent le convoi de l'évêque Khalil Alwan et du père Élie Nasr près de Deir el-Ahmar - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour
12/8/2015-Des éléments armés interceptent le convoi de l'évêque Khalil Alwan et du père Élie Nasr près de Deir el-Ahmar

Des incidents survenus dans la Békaa-Nord sont venus souligner hier la précarité de l'état de la sécurité dans la région, où le banditisme prospère plutôt que de reculer. Le premier incident, le plus grave, a été l'interception par un repris de justice, Mohammad « Dourra » Jaafar, d'un convoi venant du siège patriarcal maronite de Dimane (Liban-Nord) et se rendant à Deir el-Ahmar, par le col de Aïnata. À bord, l'évêque maronite Hanna Alwan et le père Élias Nasr, avec les documents nécessaires pour assurer la transition entre le nouvel évêque maronite du diocèse de Baalbeck Deir el-Ahmar, Mgr Hanna Rahmé, et son prédécesseur, Mgr Simon Atallah.

Le convoi a été intercepté par trois voitures, qui ont barré la voie à l'évêque. Des hommes en armes, conduits par Mohammad Dourra, en descendent. Ce dernier s'adresse plutôt courtoisement à l'évêque et le charge de demander au patriarche d'intervenir en faveur de la libération de son épouse. Aux dires de Mgr Rahmé, le message à transmettre aux forces de l'ordre est le suivant : « Il nous importe de faire savoir à quiconque a des oreilles pour entendre que l'arrestation de la femme de Mohammad Dourra est une ligne rouge. » Après cette menace à peine voilée, l'homme ajoute : « Je suis Mohammad Dourra, et voici mon numéro de téléphone. Transmettez mon message à qui de droit. Soyez des hommes et faites-moi face, et relâchez mon épouse. »
Dans un incident similaire, le même groupe devait intercepter aussi un agent des FSI de la région, qui s'est également vu confier un message analogue.

L'affaire Marc Hajje Moussa
Selon l'agence al-Markaziya, l'épouse de Mohammad Dourra, Sethrida, et celle de son frère Hussein, Hagar, avaient été arrêtées la veille au soir au barrage des Forces de sécurité intérieure (FSI) de Dahr el-Baïdar, dans le cadre de l'enquête sur le rapt récent du jeune Marc Hajje Moussa. Ultérieurement, l'épouse de Hussein Dourra avait été relâchée.
Selon les bulletins télévisés en soirée, Mgr Hanna Rahmé a précisé que Mohammad Dourra a menacé de procéder à des rapts (de chrétiens) dans la Békaa, si son épouse n'est pas relâchée dans un délai de deux heures. Les télévisions ont également retransmis des déclarations vigoureuses de l'évêque assurant que les chrétiens de la région sauraient, « au besoin », « relever le défi » si leurs vis-à-vis chiites de la tribu Jaafar persistaient à bousculer les règles du vivre-ensemble. Poursuivant sur sa lancée, Mgr Hanna Rahmé s'est vivement élevé contre l'humiliation infligée à l'armée et aux forces de l'ordre « par des bandes qui leur font craindre pour leurs familles et leurs biens ».

Situation anarchique
« La situation est anarchique, devait-il affirmer par la suite, dans une déclaration reproduite par l'Ani. Nous sommes à la merci de bandes qui circulent sur les routes et dans les agglomérations, comme si l'État et l'armée étaient inexistants. C'est inadmissible. Nous apprenons tous les jours qu'il y a eu des cas de vols. L'incident d'aujourd'hui a porté cette situation à son comble. »
« L'anarchie est à son paroxysme, a repris l'évêque de Deir el-Ahmar. L'État a cessé d'exister. C'est la fin de tout. Les routes ne sont plus sûres et nos vies sont en danger. S'ils veulent que chacun vive tout seul, soit. Mais s'ils veulent que nous vivions ensemble et que nous circulions sur les routes les uns des autres, que l'on respecte l'État représenté par l'armée et toutes les forces de sécurité. Qu'ils insufflent le moral nécessaire aux officiers. Ces gens-là circulent aux barrages sans être inquiétés, que ce soit Mohammad Dourra ou d'autres, comme Hamzé Jaafar. C'est inadmissible. Nos régions ont leur particularité et leur dignité, et je parle aussi bien au nom des chrétiens que des musulmans, la Békaa-Nord a sa dignité. Il est inadmissible que 10, 20 ou même 100 personnes sévissent dans la région et fassent la loi. Nos populations ont le droit de vivre dans la sérénité. Que ces jeunes gens égarés et loin de Dieu reviennent à eux-mêmes. Est-ce bien ça, l'islam ? Ils détruisent Baalbeck et la vie dans cette région. »

Assurances de la tribu Jaafar
Réagissant à ces déclarations alarmistes, la tribu des Jaafar a dénoncé hier, dans un communiqué, « l'agression et les menaces » de Mohammad Dourra et cherché à rassurer les chrétiens sur la sécurité de leurs déplacements dans la région. « Nous sommes connus pour préserver la bonne entente avec nos voisins et nos parents », a précisé le communiqué. « Ce qui se passe, à l'ombre des circonstances difficiles que traverse la région, doit être considéré comme un incident isolé », souligne encore le texte. Nos parents partout et spécialement à Deir el-Ahmar savent qu'ils peuvent circuler en toute sécurité sur nos routes et il est de notre devoir à tous de rester attachés au vivre-ensemble. » Et le communiqué de réclamer que l'État « frappe d'une main de fer ceux qui portent atteinte à la sécurité et à la coexistence, et revienne dans la région avec toutes ses institutions ».
Dans l'esprit des habitants, toutefois, l'incident d'hier rappelle le mauvais souvenir de l'assassinat de sang-froid des époux Fakhri, il y a quelques mois, devant leur domicile à Btedhi, par des hommes armés du clan chiite des Jaafar, que la tribu refuse toujours de remettre à la justice.

Raï et Kahwagi informés
Le patriarche maronite Béchara Raï a reçu hier l'évêque Hanna Alwan et le père Élie Nasr et a écouté leur récit sur l'incident. Lors de la rencontre, le prélat maronite a reçu un appel téléphonique du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, qui a demandé des précisions sur l'incident.
Sur un autre plan, le patriarche maronite a reçu une délégation de la famille de Georges el-Rif, accompagnée du président de la Coopération internationale pour les droits de l'homme, le Dr Ziad Bitar, et d'un certain nombre d'avocats. Le patriarche s'est informé auprès de l'épouse du défunt des détails de ce crime barbare.
Signalons pour finir que l'incident de la journée a poussé les organisateurs de l'Académie maronite à annuler l'excursion que devaient effectuer hier à Deir el-Ahmar et Béchouate les jeunes émigrés maronites qui participent à ce programme.



Joseph T Khoreich

Le nouveau patriarche des Arméniens catholiques a été introniséRadio Vatican


Le nouveau patriarche des Arméniens catholiques a été intronisé

Mgr Grégoire Ghabroyan, devenu le patriarche Grégoire Bedros XX - RV

10/08/2015 13:43

(RV) Le vingtième patriarche des Arméniens catholiques a été intronisé dimanche au cours d'une liturgie solennelle au Liban. Au début de la cérémonie, Grégoire Bedros XX s'est vu remettre la crosse de la part des évêques arméniens qui l'ont accompagné jusqu'au trône patriarcal, reconnaissant ainsi son rôle de père et de chef, « Pater et Caput », de l'Eglise de Cilicie. De nombreux fidèles, plusieurs chefs religieux et des représentants du monde politique et civil étaient présents sur l'esplanade du couvent de Bzommar situé à une trentaine de kilomètres de Beyrouth, à quelque 1000 mètres d'altitude, où se trouve depuis plus de 250 ans le siège de l'Église patriarcale de l'Église catholique arménienne.

Parmi les responsables religieux se trouvaient le patriarche Younan des Syriaques catholiques et le Patriarche copte Ibrahim Isaac Sidrak. L'Église apostolique arménienne avait envoyé un représentant tandis que le Saint-Siège était représenté par les nonces apostoliques en Syrie et au Liban. Ce dernier a insisté sur l'importance de l'unité des chrétiens pour faire face aux graves difficultés auxquelles ils sont actuellement confrontés au Moyen Orient.

Le nouvel archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, était également présent, au nom de la Conférence des évêques de France. Le nouveau patriarche catholique arménien a été pendant 36 ans à la tête de l'éparchie de la Sainte Croix à Paris, et donc membre à part entière de la Conférence des évêques de France.

Élu le 24 juillet dernier par le Synode des évêques arméniens catholiques, Grégoire Bedros XX Ghabroyan succède au Patriarche Nerses Bedros XIX décédé au mois de juin d'une crise cardiaque. Agé de 81 ans, il est originaire d'Alep, en Syrie. Il avait terminé de remplir sa fonction d'évêque diocésain en 2013 et s'était retiré en région parisiennelle.

Joseph T Khoreich

mardi 11 août 2015

Michel Eddé aux jeunes de l’Académie maronite : « Vous êtes un Liban qui s’ignore » - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Michel Eddé aux jeunes de l'Académie maronite : « Vous êtes un Liban qui s'ignore » - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour
11/8/2015

Michel Eddé aux jeunes de l'Académie maronite : « Vous êtes un Liban qui s'ignore »

L'édition 2015 de l'Académie maronite, le programme d'immersion que la Fondation maronite dans le monde réserve annuellement à ses jeunes invités, a démarré hier à l'Usek par trois présentations faites successivement par Neemat Frem, vice-président de la Fondation, le P. Hadi Mahfouz, recteur de l'Usek, et Michel Eddé, fondateur et président de la Fondation maronite dans le monde (2006).
Le programme de la session d'été, qui s'étale sur deux semaines, comprend une semaine de présentations couplées avec des activités et visites diverses à dominante religieuse et patrimoniale, et une autre de pur tourisme. Les bénéficiaires de ce programme, quelque 70 jeunes maronites des deux sexes venus d'une vingtaine de pays d'Europe, d'Amérique et d'Afrique. Ces jeunes ont gagné leur ticket pour le Liban au terme d'une session d'initiation à la réalité libanaise effectuée sur Internet.
Ravi de retrouver ces dizaines de jeunes visages curieux de tout et n'hésitant pas à poser, avec maturité, des questions difficiles, le président de la Fondation, Michel Eddé, a annoncé hier qu'il compte augmenter l'année prochaine le nombre de jeunes lauréats. Sachant que leur séjour est entièrement pris charge par la Fondation, l'Université de Kaslik prêtant généreusement, de son côté, ses dortoirs et sa cafétéria aux jeunes touristes-émigrés.

« La bougeotte des Libanais et la MEA »
Le principal message que l'ancien président de la Ligue maronite a cherché à transmettre aux jeunes gens et jeunes filles massés dans le petit amphithéâtre abritant les sessions de l'Académie maronite est « qu'ils ne sont pas moins le Liban que le Liban qu'ils visitent », mais qu'ils sont, en quelque sorte, « un Liban qui s'ignore » dont l'importance n'est pas moindre que celle du Liban résident.
Pour l'ancien ministre de la Culture, la mobilité du maronite et le fait que beaucoup de maronites ne résident pas au Liban ne posent aucun problème. « Au contraire, va-t-il jusqu'à dire, non sans humour, cette mobilité est une espèce de marque de fabrique. C'est pour cela que la MEA est une compagnie gagnante, à cause de la bougeotte des Libanais, de leurs incessants déplacements entre le Liban et leurs divers pays d'adoption. »
Et de donner en exemple ses enfants et petits-enfants, dont aucun ne réside au Liban, mais qui maintiennent avec leur mère patrie des liens affectifs très forts. « Nous ne voulons pas que les maronites reviennent tous au Liban, dit-il, mais qu'ils préservent leurs liens avec la patrie de leurs aïeux. »

« La vie avec l'autre »
Autres idées forces de Michel Eddé : la tendance universelle à la formation de sociétés multiculturelles, où l'apprentissage de « la vie avec l'autre, le musulman » revêt de plus en plus d'importance.
Chiffres à l'appui, M. Eddé montre que, dans plusieurs pays d'Europe, même si le déni l'emporte chez certains, le besoin économique d'une main-d'œuvre bon marché et une croissance démographique galopante ont fait perdre à des sociétés leur caractère homogène. De ce fait, le communautarisme et le besoin d'accepter l'autre, différent, commence à les marquer de son empreinte.
Ce que des pays européens deviennent, le Liban l'était au départ, avec ses 14 communautés chrétiennes et ses quatre communautés musulmanes, explique en substance M. Eddé. « Mais, fait-il observer, en raison même de cette diversité culturelle et de ses contraintes, il s'est montré bien plus viable que d'autres pays de la région dont les sociétés s'effondrent ou se déchirent ; il a en tout cas démenti être ce pays éphémère qui disparaîtra à la première secousse. »

Le nombre ne compte pas
Au Liban, « le nombre ne compte pas », conclut Michel Eddé, qui note que les chrétiens du Liban représentent aujourd'hui 25 % de la population – alors que dans le Liban de 1860, ils en étaient les 60 % –, mais qu'en dépit de tout, s'élèvent de toutes les communautés une même voix réclamant l'élection d'un président de la République chrétien. « C'est qu'au Liban, ce qui compte, c'est la vie avec l'autre », a-t-il souligné.
Au passage, M. Eddé indique que cette chute brutale de la population maronite au Liban s'explique de diverses façons, et d'abord par le mouvement d'émigration (un thème qui touche ses jeunes auditeurs), mais aussi par l'hécatombe de la Première Guerre mondiale ou, sous l'effet conjugué de la famine et des sauterelles, « 40 % des maronites, dit-il, sont morts de faim ».
Pour avancer ce chiffre, M. Eddé se base sur des recensements effectués respectivement en 1860 et 1922, sur un même territoire, qui montrent que les maronites étaient respectivement 208 000 (sur une population totale de 470 000) et, 60 ans plus tard, 199 000.
À l'appui de l'importance secondaire du nombre, Michel Eddé rappelle aussi qu'à l'époque de la Moutassarifiya, où les maronites étaient l'écrasante majorité de la population (plus de 80 %), le conseil représentatif de cette entité comprenait, au départ, 2 représentants maronites, au même titre que toutes les autres composantes chrétiennes, musulmanes et druze de la population.

« Les dix commandements du maronite émigré »
Les deux autres présentations de la journée ont couvert l'Université de Kaslik et « les 10 commandements du maronite émigré », tels que développés par Neemat Frem.
Pour sa part, le P. Hadi Mahfouz a annoncé que l'Usek passe progressivement à l'anglais, sans pour autant cesser d'être un centre de propagation de la foi, des valeurs et de la culture chrétienne voulu par un ordre qui considère que la foi chrétienne et l'identité libanaise sont intrinsèquement liées.
Pour sa part, M. Frem développe pour ses jeunes auditeurs les dix commandements du Libanais émigré, des consignes de bon sens qui comprennent, notamment, l'enregistrement des mariages et des naissances, l'effort de préserver la langue maternelle, la participation à des programmes d'échanges scolaires ou de vacances d'été au Liban, l'achat d'une parcelle de terrain ou la décision d'investir au Liban, le choix d'un conjoint libanais, la retraite au Liban et même, quand sonne l'heure du départ, le repos en terre libanaise...

Pour mémoire

Les maronites de France, à l'heure de « l'enracinement »

Raï : Au nom de la liberté d'expression, on cherche à affaiblir l'Église maronite

Des institutions maronites à l'honneur en Afrique du Sud



Joseph T Khoreich

L'EI veut montrer sa toute puissance selon Mgr Audo, évêque d'AlepRadio Vatican

L'EI veut montrer sa toute puissance selon Mgr Audo, évêque d'AlepRadio Vatican

8/8/2015-L'EI veut montrer sa toute puissance selon Mgr Audo, évêque d'Alep

Syriens de Palmyre chassés par l'EI - REUTERS

(RV) Entretien – Toujours pas de nouvelles des 230 civils qui ont été enlevés vendredi par les djihadistes de l'Etat islamique dans la ville syrienne de Al-Qaryataïn. Vingt-quatre heures après leur prise de contrôle de la cité, les islamistes ont organisé une véritable rafle, emportant avec eux 170 sunnites et soixante chrétiens accusés de « collaboration avec le régime » de Bachar al-Assad, selon un bilan fourni par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Cette ville du centre de la Syrie est une sorte de symbole de la coexistence pacifique entre musulmans et chrétiens dans un pays déchiré par la guerre depuis plus de quatre ans. 18 000 sunnites et environ deux mille syriaques catholiques et orthodoxes y vivaient avant le début du conflit. Selon le patriarcat syriaque orthodoxe de Damas, seuls 180 syriaques demeuraient encore dans la ville au moment de la prise de l'assaut de Daesh.

Selon l'évêque chaldéen d'Alep, Mgr Antoine Audo, interrogé par Susy Hodges, les djihadistes entendent lancer un message à l'ensemble des belligérants et des membres de la communauté internationale en enlevant autant de personnes 



Envoyé de mon Ipad 

Vatican : La violence anti-chrétienne dépasse la « ligne rouge » en Israël | The Times of Israël

Vatican : La violence anti-chrétienne dépasse la « ligne rouge » en Israël | The Times of Israël

Vatican : La violence anti-chrétienne dépasse la « ligne rouge » en Israël

Un prêtre inspecte les dommages causés à l'Eglise de la Multiplication, à Tabgha, sur le lac de Tibériade, qui a  pris feu dans ce que la police suspecte être un incendie criminel, 18 juin 2015 (Crédit photo: Basel Awidat / Flash90)

Un représentant du Vatican en Israël a exhorté le gouvernement à prendre des mesures plus strictes contre les extrémistes juifs lundi, après une série d'attaques verbales et physiques contre des cibles chrétiennes ces derniers mois.

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Wadie Abounassar, un haut conseiller de l'Eglise catholique en Israël, a exhorté les autorités israéliennes à réprimer les actions anti-chrétiennes et à prévenir de nouvelles attaques.

« Une ligne rouge a été franchie. Non seulement la propriété a été endommagée mais maintenant les gens aussi. On crache sur les hommes de foi chrétienne à Jérusalem », a déclaré Nasser sur les ondes de la radio militaire.

« Je souhaite que le gouvernement et les autorités compétentes gèrent ce phénomène d'une manière significative. C'est peut être juste une poignée [d'agresseurs], mais nous ne voyons pas [de mesures] efficaces [prises contre ] eux », a-t-il ajouté.

Ces remarques d'Abounassar ont été faites quelques jours après que le représentant de la Cité du Vatican en Israël a appelé Jérusalem à inculper le chef de file d'un groupe d'extrême-droite pour incitation à la violence contre des cibles chrétiennes dans l'Etat juif.

Les Eglises catholiques ont déposé plainte auprès de la police en Israël contre un juif extrémiste qui a appelé à brûler des églises, a indiqué dimanche un responsable ecclésiastique à l'AFP.

« L'assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre sainte a déposé plainte contre Bentzi Gopstein, leader du mouvement extrémiste juif Lehava, à la suite de ses propos incitant à incendier des églises en Israël », a affirmé à l'AFP Wadie Abounassar.

« Lors d'un débat public, Gopstein n'a pas hésité à affirmer que la loi juive préconisait de détruire l'idolâtrie en terre d'Israël et qu'en conséquence les églises et les mosquées pouvaient être incendiées », a-t-il ajouté.

L'assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte regroupe les représentants des différentes communautés catholiques.

« Ces propos qui interviennent après une suite préoccupante d'actes de vandalisme contre des Lieux Saints en Israël sont inacceptables. Ils incitent à la haine et font peser une réelle menace sur les édifices religieux chrétiens de ce pays », a indiqué de son côté le Patriarcat latin dans un communiqué.

« La communauté catholique de Terre Sainte a peur et se sent en danger. L'Assemblée en appelle aux autorités israéliennes afin qu'elles garantissent une vraie protection aux citoyens chrétiens de ce pays ainsi qu'à leurs lieux de culte », a poursuivi le communiqué.

« Ces actes ne peuvent plus être qualifiés d'isolés, il s'agit d'un véritable phénomène. Il faut que la loi soit appliquée », a ajouté Abounassar. « Les autorités doivent également s'en prendre à plusieurs rabbins qui incitent à la violence ».

Yinon Reuveni (à droite) et Yehuda Asraf, soupçonnés d'avoir vandalisé l'église de la Multiplication des pains et des poissons à Tabgha, sur le rivage de la mer de Galilée, à la cour de district de Nazareth le 29 juillet, 2015. (Crédit : Basel Awidat / Flash90)

Yinon Reuveni (à droite) et Yehuda Asraf, soupçonnés d'avoir vandalisé l'église de la Multiplication des pains et des poissons à Tabgha, sur le rivage de la mer de Galilée, à la cour de district de Nazareth le 29 juillet, 2015. (Crédit : Basel Awidat / Flash90)

Le dernier de ces actes criminels contre de lieux saints chrétiens s'est produit le 18 juin lorsque des inconnus ont provoqué un incendie dans l'Eglise de la Multiplication sur les bords du lac de Tibériade. Trois extrémistes israéliens ont été inculpés.

Trois autres extrémistes soupçonnés d'exactions antichrétiennes et antipalestiniennes ont été placés en détention administrative, c'est-à-dire sans inculpation pour une période de six mois renouvelable.

Inquiétude sur les incitations à la violence de Gopstein

« Le tag est sur le mur, et la prochaine [attaque], que personne ne peut prévoir, n'est pas une question de si, mais de quand », a jouté le communiqué du Vatican.

« La situation est devenue intolérable », a déclaré Abounassar. « Gopstein n'est pas le seul qui incite [à la violence]. Il s'est démarqué tout simplement. Nous sommes sûrs que c'est une tendance ».

Lors d'un débat avec des étudiants d'écoles talmudiques sur l'incendie criminelle à l'église de la Multiplication en Galilée par des extrémistes juifs la semaine dernière, Ben-Zion (« Bentzi ») Gopstein a défendu la semaine passée l'idée de brûler les églises chrétiennes, en invoquant un commandement du Moyen Age ordonnant de détruire l'idolâtrie, selon ses propos enregistrés diffusés dans les médias.

« Maïmonide … », a commencé Goptein, faisant apparemment allusion à l'interprétation des règles juives du sage juif du 12ème siècle, « vous devez brûler [les églises] ». Interrogé pour savoir s'il prônait l'incendie des églises, Gopstein répondu: « bien sûr que je le fais ».

Le président de Lehava Benzi Gopstein amené à la cour de Jérusalem, le 16 décembre 2014 (Crédit phhoto: Yonathan Sindel / Flash90)

Le président de Lehava Benzi Gopstein amené à la cour de Jérusalem, le 16 décembre 2014 (Crédit phhoto: Yonathan Sindel / Flash90)

Lehava est un groupe organisé qui dit lutter contre la perte de l'identité juive en particulier à travers le mariage entre juifs et Arabes.

Il s'inspire de l'idéologie de Meir Kahane, fondateur du mouvement raciste anti-arabe Kach et dont le petit-fils fait partie des trois extrémistes placés en détention administrative.

Le nom de Lehava a été associé à l'incendie fin 2014 de la seule école bilingue arabe-hébreu de Jérusalem.

Abounassar a déclaré que « même si les suspects ont été arrêtés dans [l'incident de] l'Eglise de la Multiplication des pains et des poissons, dans d'autres cas, nous sommes restés silencieux et nous avons eu toutes sortes de promesses qui se sont tout simplement dissipées avec le temps. Nous parlons de dizaines de cas d'attaques sur les personnes et les biens ».

« Je suis convaincu que la grande majorité des Israéliens – de toute religion et de croyance – [condamnent et s'opposent à] ces attaques », a poursuivi Abounassar.

« Nous ne demandons pas un traitement spécial. Dans le même temps, nous ne voulons pas moins [de protection] que d'autres. Ceci est dans l'intérêt de l'Etat d'Israël – non seulement pour les Chrétiens mais aussi pour les Musulmans et les Juifs. Les personnes qui incitent [à la violence] méritent d'être mis derrière les barreaux », a-t-il conclu.

Le gardien des lieux saints catholiques presse Israël d'agir

Le gardien des lieux catholiques en Terre sainte a pressé la justice israélienne d'interdire l'organisation extrémiste juive et d'agir immédiatement contre son chef « Bentzi » Gopstein qui a défendu l'idée de brûler les églises.

« Le danger et les menaces pour l'Église et les chrétiens en Israël sont imminents », s'alarme la Custodie de Terre sainte dans une lettre adressée au procureur général Yéhuda Weinstein et consultée lundi par l'AFP.

La question n'est plus de savoir « s'il y aura des morts » mais « quand », ajoute-t-elle.

Elle appelle la justice israélienne « à user de tous ses pouvoirs et à agir immédiatement en traduisant en justice 'Bentzi' Gopstein et en mettant hors-la-loi Lehava, son organisation ».

La custodie, confiée aux Franciscains, est la gardienne des lieux saints au nom de l'Eglise catholique conformément à la tradition.

Sa lettre est publiée dans un climat de vive inquiétude après une série d'exactions d'extrémistes juifs contre des Palestiniens et des lieux chrétiens en Israël et en Cisjordanie.

Début août, un bébé palestinien est mort dans l'incendie de sa maison par des extrémistes juifs.

« Nous avons été témoins ces dernières années d'une augmentation alarmante et effrayante des attaques violentes contre des chrétiens, la chrétienté et des institutions chrétiennes en Israël », dit la custodie en déplorant « un climat d'impunité de fait ».

Elle décrit « une campagne féroce d'incitation à la haine religieuse et de violence raciste contre l'Eglise ».

Les appels à l'interdiction de Lehava se sont multipliés notamment de la part du chef de l'opposition travailliste Isaac Herzog.



Envoyé de mon Ipad 

lundi 10 août 2015

Raï depuis la Békaa : L’élection d’un président est au-dessus de toute autre considération - L'Orient-Le Jour

Raï depuis la Békaa : L'élection d'un président est au-dessus de toute autre considération - L'Orient-Le Jour

10/8/2015-Raï depuis la Békaa : L'élection d'un président est au-dessus de toute autre considération

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a conclu hier une tournée pastorale dans la Békaa, entamée vendredi par la Békaa-Ouest et Rachaya, et achevée hier par une visite à Zahlé. Depuis la cathédrale Saint-Maron, à Ksara, le patriarche n'a pas cessé de faire entendre l'appel en faveur de l'élection d'un nouveau président de la République.
« De la bouche des chrétiens, des musulmans sunnites et chiites et des druzes que nous avons eu l'occasion de rencontrer dans les paroisses, salons et réunions qui se sont tenues ces trois jours, une même demande s'est élevée : c'est celle de l'élection d'un nouveau président de la République en préambule au retour d'un fonctionnement normal des institutions », a affirmé le patriarche dans l'homélie qu'il a prononcée à l'occasion de la messe dominicale qu'il célébrait, assisté de l'évêque maronite de Zahlé, Joseph Mouawad.
« Ce que notre peuple est en train de dire aujourd'hui, c'est que l'élection d'un président est au-dessus de toute autre considération, qu'il est le garant de la patrie, des institutions et du peuple (...). Cette même demande, nous l'avons entendue de la bouche de responsables arabes et internationaux, qui nous adjurent d'élire un président », a ajouté le dignitaire maronite.

La beauté de la convivialité
C'est avec un même accent passionné que le patriarche a parlé de la remarquable expérience de la convivialité libanaise que sa tournée lui a permis de faire. « Nous avons vu de nos yeux, entendu de nos oreilles et touché de nos mains la beauté de cette société diverse en ses chrétiens et ses musulmans à Zahlé, sa région et dans la Békaa-Ouest », a-t-il dit.
« Cette diversité vécue malgré les dangers qui l'entourent, malgré des accidents qui la déforment, vécue patiemment, obstinément, forme la trame même de notre culture libanaise et de sa mission auprès de la grande famille arabe et de la communauté mondiale. Elle est au cœur de notre pacte national et de notre formule de participation au pouvoir et à l'administration », a-t-il précisé.
Le patriarche a même estimé que, sur le plan national comme sur le plan personnel, à l'exemple de la Cananéenne de l'Évangile qui ne s'est pas laissée démonter par une réponse plutôt abrupte de Jésus, « les épreuves, les difficultés, les souffrances nous révèlent à nous-mêmes ; elles révèlent ce qu'il y a de plus profond en nous, dans notre identité et notre culture, exactement comme l'or est purifié par le feu et comme l'encens dégage son agréable parfum au contact de la braise ».
« Comme chrétiens libanais et chrétiens du Moyen-Orient, notre foi est mise à l'épreuve, a poursuivi le patriarche. Au nombre de ses épreuves : des crises, des divisions, la guerre, la mort, l'exode, les mutilations, la pauvreté, la destruction des biens. À toutes ces épreuves s'ajoutent les crises politiques et économiques, les difficultés de la vie quotidienne et l'insécurité. Tout cela ébranle notre foi aussi bien notre foi en Dieu que celle que nous mettons dans l'Église ou la patrie. Tenons bon dans la foi et recourons à la prière de toutes nos forces et obstinément, comme la Cananéenne, et obtenons de la providence de Dieu ce dont nous avons besoin. »

Minorité dans les minorités
Auparavant, le patriarche s'était rendu dans l'église Notre-Dame des syriaques-orthodoxes, dans le quartier de la Cité industrielle, à la rencontre de son pasteur, l'évêque Justinien Boulos Safar, et des fidèles de cette communauté. Il y avait entendu la plainte d'une communauté classée par la Constitution libanaise dans la catégorie « minorité », et qui, à ce titre, n'est pas représentée à la Chambre par un député, et trouve le plus grand mal à se tailler un quota de postes administratifs.
« Même si nous savons que tous les chrétiens du Liban sont aujourd'hui classés comme minorités, cette situation pousse les syriaques à chercher sous d'autres cieux, comme en Suède et en Allemagne, la justice sociale introuvable au Liban », a dit Mgr Safar.
L'évêque a par ailleurs dénoncé l'inexistence de toute initiative de développement de l'Église dans des villes et villages mixtes éloignés du centre, et dont la conséquence directe est l'exode rural.
Enfin, Mgr Safar a invité le patriarche à prier pour 227 chrétiens syriens, hommes, femmes et enfants, faits récemment prisonniers à Qaryataïn (rif de Homs) par Daech.

Plier comme le roseau
Dans une réponse succincte, le patriarche devait affirmer que « les Églises ont désormais une idée claire, ce que certains appellent "projet d'un nouveau Moyen-Orient" », et que, comme l'enseigne la fable, face aux vents des adversités, « il leur faut plier pour ne pas rompre ». « C'est pourquoi, a-t-il ajouté, je dis que le monde arabe a plus que jamais besoin de la présence chrétienne et de l'Évangile de l'amour et de la paix. »
À Taalabaya, une délégation du Front démocratique de libération de la Palestine (FDPLP), de Nayef Hawatmeh, a rencontré le patriarche et lui a transmis les salutations de son chef, le remerciant de son appui constant à la cause de la Palestine.
À Kefraya, le patriarche s'est arrêté devant le centre médico-social et du troisième âge de l'Ordre de Malte. Il y a été accueilli par le président de l'association libanaise des chevaliers de Malte, Marwan Sehnaoui, la princesse de Lobkowicz, le conseiller à l'ambassade de l'Ordre souverain de Malte, François Abi Saab, le député Robert Ghanem et l'ancien ministre Jean-Louis Cardahi.
Samedi, le patriarche avait rendu visite aux communautés de Machghara, de Saghbine et de Kherbet Kanafar. À Machghara, accueilli dans l'église par notre confrère Ghassan Hajjar, rédacteur en chef d'an-Nahar, il avait dit : « Tant que notre peuple vivra sans effort et spontanément, dans la Békaa et à Machghara en particulier, cette vérité de la vie commune dans la diversité (...), c'est que le Liban se dirige vers la paix. Le Liban est sauvé par sa culture; la culture de la convivialité dont le Liban souverain, libre et indépendant est le porte-étendard... »



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 9 août 2015

Un évêque syriaque, tué en 1915 « par haine de la foi », bientôt béatifié | La-Croix.com - Actualité

Un évêque syriaque, tué en 1915 « par haine de la foi », bientôt béatifié | La-Croix.com - Actualité
Un évêque syriaque, tué en 1915 « par haine de la foi », bientôt béatifié

Ouverture de la Conférence sur les chrétiens d'Orient à la NDU

vendredi24 juillet 2015, par Stéphane/armenews
La séance d'ouverture de la conférence sur les chrétiens d'Orient, organisée par la Ligue maronite, s'est tenue vendredi matin à l'Université Notre Dame (NDU) à Zouk Mosbeh, dans la banlieue-nord de Beyrouth, en présence d'un parterre de personnalités religieuses, politiques et sécuritaires. 
Étaient notamment présents, le patriarche maronite Béchara Raï, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, le nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, le président de la Fondation maronite dans (...)

Le pape a signé samedi 8 août un décret autorisant la prochaine béatification de Mgr Melki, un évêque de l'Église syriaque catholique tué en raison de sa foi en 1915 en Turquie, a annoncé le Vatican.

Le Saint Père a autorisé la Congrégation pour la cause des Saints à reconnaître le « martyre du servant de Dieu Flavien Michel Melki », première étape vers une béatification rapide, affirme le Vatican dans un communiqué.

Cet évêque, né en 1858 à Kaalat Mara (dans l'actuelle Turquie), membre de la Fraternité de Saint Ephrem, est mort « en haine de la foi à Czire (dans l'actuelle Turquie) le 29 août 1915 », précise-t-il.

Martyr, par haine de la foi

Selon le site d'informations religieuses ACI, après être nommé prêtre de l'Église syriaque catholique, il voit son église saccagée et brûlée durant les massacres de 1895, et sa mère assassinée. Il est alors nommé évêque de Mardin et Gazarta (l'actuelle Cizre).

>A LIRE  : A Mardin, les réfugiés chrétiens veulent retourner en Syrie 

Quand les massacres contre les minorités arméniennes, assyriennes et grecques commencent à l'initiative des autorités ottomanes, l'évêque refuse de fuir, alors que ses amis musulmans le pressent de le faire, explique le site.

Il est arrêté le 28 août aux côtés de l'évêque chaldéen Jacques Abraham, et on les exhorte à se convertir à l'islam.

Tous deux refusent : Mgr Abraham est tué d'un coup de fusil tandis que Mgr Melki est frappé jusqu'à ce qu'il perde connaissance, avant d'être décapité.

Selon ACI, il s'agit du second évêque reconnu martyr « in odium fidei », c'est-à-dire par haine de la foi.

En 2001, Jean Paul II avait béatifié un autre évêque « in odium fidei », Mgr Ignace Maloyan, archevêque catholique arménien de Mardin (Turquie).

>A LIRE  : Chrétiens d'Orient, lexique 

François a de nouveau dénoncé jeudi les persécutions « inhumaines » dont sont victimes de nombreux fidèles, « surtout parmi les chrétiens » d'Orient, dont font partie les membres de l'Eglise syriaque catholique.

Le pape a qualifié de « martyrs des temps modernes, humiliés et discriminés en raison de leur fidélité à l'Évangile » ces fidèles « victimes du fanatisme et de l'intolérance, souvent sous les yeux et dans le silence de tous ».



Envoyé de mon Ipad 

Un évêque syriaque, tué au nom de sa foi en 1915, bientôt béatifié - L'Orient-Le Jour

Un évêque syriaque, tué au nom de sa foi en 1915, bientôt béatifié - L'Orient-Le Jour
8/8/2015-Un évêque syriaque, tué au nom de sa foi en 1915, bientôt béatifié

Le pape a signé samedi un décret autorisant la prochaine béatification de Mgr Melki, un évêque de l'Église syriaque catholique tué en raison de sa foi en 1915 en Turquie, a annoncé le Vatican.

Le Saint Père a autorisé la Congrégation pour la cause des Saints à reconnaître le "martyre du servant de Dieu Flavien Michel Melki", première étape vers une béatification rapide, affirme le Vatican dans un communiqué. Cet évêque, né en 1858 à Kaalat Mara (dans l'actuelle Turquie), membre de la Fraternité de Saint Ephrem, est mort "en haine de la foi à Czire (dans l'actuelle Turquie) le 29 août 1915", précise-t-il.

Selon le site d'informations religieuses ACI, après être nommé prêtre de l'Eglise syriaque catholique, il voit son église saccagée et brûlée durant les massacres de 1895, et sa mère assassinée. Il est alors nommé évêque de Mardin et Gazarta (l'actuelle Cizre).

Quand les massacres contre les minorités arméniennes, assyriennes et grecques commencent à l'initiative des autorités ottomanes, l'évêque refuse de fuir, alors que ses amis musulmans le pressent de le faire, explique le site. Il est arrêté le 28 août aux côtés de l'évêque chaldéen Jacques Abraham, et on les exhorte à se convertir à l'islam. Tous deux refusent: Mgr Abraham est tué d'un coup de fusil tandis que Mgr Melki est frappé jusqu'à ce qu'il perde connaissance, avant d'être décapité.

Selon ACI, il s'agit du second évêque reconnu martyr "in odium fidei" (en haine de la foi, c'est-à-dire par un non-chrétien, ndlr). En 2001, Jean Paul II avait béatifié un autre évêque "in odium fidei", Mgr Ignace Maloyan, archevêque catholique arménien de Mardin (Turquie). François a de nouveau dénoncé jeudi les persécutions "inhumaines" dont sont victimes de nombreux fidèles, "surtout parmi les chrétiens" d'Orient, dont font partie les membres de l'Église syriaque catholique. Le pape a qualifié de "martyrs des temps modernes, humiliés et discriminés en raison de leur fidélité à l'Évangile" ces fidèles "victimes du fanatisme et de l'intolérance, souvent sous les yeux et dans le silence de tous".

La Turquie nie catégoriquement que l'Empire ottoman ait organisé le massacre systématique de sa population arménienne et récuse le terme de "génocide" repris par l'Arménie, de nombreux historiens et une vingtaine de pays.



Envoyé de mon Ipad