Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 10 août 2015

Raï depuis la Békaa : L’élection d’un président est au-dessus de toute autre considération - L'Orient-Le Jour

Raï depuis la Békaa : L'élection d'un président est au-dessus de toute autre considération - L'Orient-Le Jour

10/8/2015-Raï depuis la Békaa : L'élection d'un président est au-dessus de toute autre considération

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a conclu hier une tournée pastorale dans la Békaa, entamée vendredi par la Békaa-Ouest et Rachaya, et achevée hier par une visite à Zahlé. Depuis la cathédrale Saint-Maron, à Ksara, le patriarche n'a pas cessé de faire entendre l'appel en faveur de l'élection d'un nouveau président de la République.
« De la bouche des chrétiens, des musulmans sunnites et chiites et des druzes que nous avons eu l'occasion de rencontrer dans les paroisses, salons et réunions qui se sont tenues ces trois jours, une même demande s'est élevée : c'est celle de l'élection d'un nouveau président de la République en préambule au retour d'un fonctionnement normal des institutions », a affirmé le patriarche dans l'homélie qu'il a prononcée à l'occasion de la messe dominicale qu'il célébrait, assisté de l'évêque maronite de Zahlé, Joseph Mouawad.
« Ce que notre peuple est en train de dire aujourd'hui, c'est que l'élection d'un président est au-dessus de toute autre considération, qu'il est le garant de la patrie, des institutions et du peuple (...). Cette même demande, nous l'avons entendue de la bouche de responsables arabes et internationaux, qui nous adjurent d'élire un président », a ajouté le dignitaire maronite.

La beauté de la convivialité
C'est avec un même accent passionné que le patriarche a parlé de la remarquable expérience de la convivialité libanaise que sa tournée lui a permis de faire. « Nous avons vu de nos yeux, entendu de nos oreilles et touché de nos mains la beauté de cette société diverse en ses chrétiens et ses musulmans à Zahlé, sa région et dans la Békaa-Ouest », a-t-il dit.
« Cette diversité vécue malgré les dangers qui l'entourent, malgré des accidents qui la déforment, vécue patiemment, obstinément, forme la trame même de notre culture libanaise et de sa mission auprès de la grande famille arabe et de la communauté mondiale. Elle est au cœur de notre pacte national et de notre formule de participation au pouvoir et à l'administration », a-t-il précisé.
Le patriarche a même estimé que, sur le plan national comme sur le plan personnel, à l'exemple de la Cananéenne de l'Évangile qui ne s'est pas laissée démonter par une réponse plutôt abrupte de Jésus, « les épreuves, les difficultés, les souffrances nous révèlent à nous-mêmes ; elles révèlent ce qu'il y a de plus profond en nous, dans notre identité et notre culture, exactement comme l'or est purifié par le feu et comme l'encens dégage son agréable parfum au contact de la braise ».
« Comme chrétiens libanais et chrétiens du Moyen-Orient, notre foi est mise à l'épreuve, a poursuivi le patriarche. Au nombre de ses épreuves : des crises, des divisions, la guerre, la mort, l'exode, les mutilations, la pauvreté, la destruction des biens. À toutes ces épreuves s'ajoutent les crises politiques et économiques, les difficultés de la vie quotidienne et l'insécurité. Tout cela ébranle notre foi aussi bien notre foi en Dieu que celle que nous mettons dans l'Église ou la patrie. Tenons bon dans la foi et recourons à la prière de toutes nos forces et obstinément, comme la Cananéenne, et obtenons de la providence de Dieu ce dont nous avons besoin. »

Minorité dans les minorités
Auparavant, le patriarche s'était rendu dans l'église Notre-Dame des syriaques-orthodoxes, dans le quartier de la Cité industrielle, à la rencontre de son pasteur, l'évêque Justinien Boulos Safar, et des fidèles de cette communauté. Il y avait entendu la plainte d'une communauté classée par la Constitution libanaise dans la catégorie « minorité », et qui, à ce titre, n'est pas représentée à la Chambre par un député, et trouve le plus grand mal à se tailler un quota de postes administratifs.
« Même si nous savons que tous les chrétiens du Liban sont aujourd'hui classés comme minorités, cette situation pousse les syriaques à chercher sous d'autres cieux, comme en Suède et en Allemagne, la justice sociale introuvable au Liban », a dit Mgr Safar.
L'évêque a par ailleurs dénoncé l'inexistence de toute initiative de développement de l'Église dans des villes et villages mixtes éloignés du centre, et dont la conséquence directe est l'exode rural.
Enfin, Mgr Safar a invité le patriarche à prier pour 227 chrétiens syriens, hommes, femmes et enfants, faits récemment prisonniers à Qaryataïn (rif de Homs) par Daech.

Plier comme le roseau
Dans une réponse succincte, le patriarche devait affirmer que « les Églises ont désormais une idée claire, ce que certains appellent "projet d'un nouveau Moyen-Orient" », et que, comme l'enseigne la fable, face aux vents des adversités, « il leur faut plier pour ne pas rompre ». « C'est pourquoi, a-t-il ajouté, je dis que le monde arabe a plus que jamais besoin de la présence chrétienne et de l'Évangile de l'amour et de la paix. »
À Taalabaya, une délégation du Front démocratique de libération de la Palestine (FDPLP), de Nayef Hawatmeh, a rencontré le patriarche et lui a transmis les salutations de son chef, le remerciant de son appui constant à la cause de la Palestine.
À Kefraya, le patriarche s'est arrêté devant le centre médico-social et du troisième âge de l'Ordre de Malte. Il y a été accueilli par le président de l'association libanaise des chevaliers de Malte, Marwan Sehnaoui, la princesse de Lobkowicz, le conseiller à l'ambassade de l'Ordre souverain de Malte, François Abi Saab, le député Robert Ghanem et l'ancien ministre Jean-Louis Cardahi.
Samedi, le patriarche avait rendu visite aux communautés de Machghara, de Saghbine et de Kherbet Kanafar. À Machghara, accueilli dans l'église par notre confrère Ghassan Hajjar, rédacteur en chef d'an-Nahar, il avait dit : « Tant que notre peuple vivra sans effort et spontanément, dans la Békaa et à Machghara en particulier, cette vérité de la vie commune dans la diversité (...), c'est que le Liban se dirige vers la paix. Le Liban est sauvé par sa culture; la culture de la convivialité dont le Liban souverain, libre et indépendant est le porte-étendard... »



Envoyé de mon Ipad 

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