Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 12 octobre 2015

ASIE/SYRIE - Libération du Père Jacques Mourad, près de cinq mois après son enlèvement

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 12 octobre 2015 14:04:29 UTC+3
ASIE/SYRIE - Libération du Père Jacques Mourad, près de cinq mois après son enlèvement

Homs (Agence Fides) – « Nous sommes reconnaissants au Seigneur et nous rendons grâce à Dieu miséricordieux pour ce don. Et il nous tient à coeur de remercier tous les amis de par le monde qui priaient pour Jacques et pour notre communauté monastique, chrétiens, musulmans ou autres, tout comme ceux qui ne croient pas ou croient différemment pour leur solidarité et leur proximité ». C'est ainsi que le Père Jihad Youssef, moine syrien de la communauté monastique de Deir Mar Musa, relate à l'Agence Fides la joie et la gratitude de tous les moines et moniales de la communauté suite à la libération du Père Jacques Mourad, prêtre syrien lui aussi membre de cette communauté monastique et Prieur du monastère syro-catholique de Qaryatayn. « Nous demandons les prières et la solidarité de tout homme et femme de bonne volonté pour la paix en Syrie et de par le monde – ajoute le Père Youssef – et en particulier pour toutes les personnes enlevées ou disparues ».
Le Père Jacques Mourad, prêtre syrien, a retrouvé sa pleine liberté hier, Dimanche 11 octobre, après que des hommes armés l'aient enlevé le 21 mai dernier au monastère syro-catholique de Qaryatayn – à 60 Km au sud-est d'Homs – dont il était le Prieur. Selon les nouvelles diffusées par des sources locales, le prêtre est en bonne santé et a célébré hier la Messe dominicale à Zaydal, localité du sud-est d'Homs.
Le Père Mourad fait partie de la communauté monastique de Deir Mar Musa, fondée par le Père Paolo Dall'Oglio, SI, disparu dans le nord de la Syrie le 29 juillet 2013 alors qu'il se trouvait à Raqqa, place forte des djihadistes du prétendu « Etat islamique ».
Le monastère de Saint Elie, sis à la périphérie de Quaryatayn, avait représenté, au cours des années de conflit, une oasis de paix et d'accueil au cœur d'une zone de guerre. Le Père Mourad, en compagnie d'un avocat sunnite, avait joué le rôle de médiateur afin de garantir que le centre urbain de 35.000 habitants soit épargné pendant de longues périodes par les affrontements entre l'armée syrienne et les militants anti-Assad. Au monastère, avaient également été accueillis des centaines d'évacués, y compris plus de 100 enfants de moins de 10 ans. Le Père Mourad et ses amis avaient pourvu à trouver le nécessaire à leur survie, en recourant notamment à l'aide de donateurs musulmans. En août dernier, cependant, les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont pris le contrôle de la zone, dévastant le monastère. Durant leur offensive au sud-est d'Homs, les djihadistes ont également pris en otage environ 270 personnes, chrétiens et musulmans, de la zone de Qaryatayn. Ces jours der niers, sur les sites djihadistes, avait été diffusé une vidéo montrant également un groupe de chrétiens de Qaryatayn alors qu'ils signaient, devant des membres du prétendu « Etat islamique » le « contrat de paiement » qui leur est imposé par la jizia (« loi de protection ») afin de continuer à vivre dans leurs maisons sur le territoire contrôlé par le prétendu « Etat islamique » (voir Fides 08/10/2015). Des photographies de cette assemblée, tenue dans une salle de conférence, avaient déjà été diffusées fin août. Tant dans la vidéo que dans les photographies, on pouvait voir la figure du Père Mourad dans l'assemblée. (GV) (Agence Fides 12/10/2015)

Le père Mourad, prêtre syriaque catholique en Syrie est libreRadio Vatican

Le père Mourad, prêtre syriaque catholique en Syrie est libreRadio Vatican

Le père Mourad, prêtre syriaque catholique en Syrie est libre

Le père Jacques Mourad - RV

(RV) En Syrie, le père Jacques Mourad, prêtre siro-catholique, a retrouvé la liberté samedi. La confirmation en a été donnée ce dimanche par des sources sûres, en Syrie. Aucune précision n'a été donnée pour des raisons de sécurité sur les conditions de ce retour à la liberté.

Le père Mourad officiait au monastère de Mar Elian, dans la ville de Qaryatayn, près de Palmyre. Il avait été enlevé en mai dernier par des hommes masqués appartenant sans doute à l'Etat islamique. En août, 230 civils avaient été à leur tour enlevés. Ils sont encore plus d'une centaine à être aux mains des islamistes. 



Jtk

La symbolique de l’enracinement, ou le retour du siège de l’Église assyrienne d’Orient en Irak - Joseph YACOUB - L'Orient-Le Jour

La symbolique de l'enracinement, ou le retour du siège de l'Église assyrienne d'Orient en Irak - Joseph YACOUB - L'Orient-Le Jour

La symbolique de l'enracinement, ou le retour du siège de l'Église assyrienne d'Orient en Irak

Nous assistons aujourd'hui à un événement d'ordre historique, impensable jusqu'ici, car il s'agit d'un renversement de situation.

Alors que les chrétiens d'Irak et de Syrie, forcés à l'exil, sont de plus en plus tentés, voire contraints, de quitter leur terre ancestrale, voilà que l'Église assyrienne d'Orient décide lors de son dernier synode tenu en Irak même, les 17 et 18 septembre dernier, le transfert de son siège patriarcal de Chicago (où il était établi depuis quelques décennies) à Erbil, précisément, au nord de l'Irak.

Succédant à Mar Dinkha IV, décédé le 26 mars dernier, le synode a élu un nouveau patriarche le 18 septembre, Mar Gewarges Sliwa, métropolite d'Irak et de Russie, qui prit le nom de Gewarges III. Lors de son intronisation solennelle en présence des hautes autorités religieuses et politiques irakiennes et kurdes, ainsi que des représentants du corps diplomatique, à Erbil, le dimanche 27 septembre, il a prononcé un important discours. Le lendemain, il a reçu la visite de Massoud Barzani, président de la région du Kurdistan. Sa Sainteté a célébré sa première messe à Bagdad le dimanche 4 octobre et le lendemain, il a rencontré le président du Parlement irakien et le président de la République qui ont réitéré que les chrétiens d'Irak sont une composante fondamentale et originelle du pays.

(Lire aussi : Indignation après l'exécution de trois assyriens par Daech)

Les thèmes abordés par Mar Gewarges III se concentrent autour des sujets suivants : le retour du siège patriarcal en Irak ; la sauvegarde de l'existence de l'Église qu'il a qualifiée d'Église « de souffrance et d'espérance, martyre et témoin » ; le terrorisme et ses effets néfastes ; un travail en profondeur sur les origines du terrorisme ; les singularités du christianisme oriental et mésopotamien ; la défense de l'appartenance citoyenne; l'unité de l'Église dans sa diversité et le dialogue œcuménique (catholiques, orthodoxes...) dans le respect réciproque des particularités théologiques, canoniques, ecclésiales, liturgiques et culturelles ; et l'union des Églises de tradition syriaque.

Sur ce dernier point, il a renouvelé l'engagement pour un travail œcuménique fructueux qui vise l'unité des Églises orientales, celles qui partagent ensemble des spécificités identitaires et d'héritage national, culturel et linguistique. En les nommant, ce sont les Églises assyrienne, chaldéenne et syriaque, avec comme objectif le rapprochement et l'union, suggérant la mise en place d'un mécanisme de travail commun.

Trois données sacrées

Parlant de sa propre Église, le nouveau patriarche a plaidé pour l'institutionnalisation de son travail, la participation des laïcs, la défense du pouvoir ecclésial comme service. À l'adresse des éparchies de la diaspora, il a appelé à la sauvegarde de l'identité, des particularités liturgiques et linguistiques et le maintien du lien avec la mère patrie. Il a renouvelé ces trois données qu'il considère comme « sacrées » auxquelles son Église est attachée : le christianisme, l'assyrianisme et l'appartenance à l'Orient.
Il a terminé en priant pour l'Irak, la Syrie et ses deux évêques enlevés, pour la libération des prisonniers assyriens du Khabour, et pour le Liban « des Cèdres et de la civilisation », souhaitant vivement l'élection d'un président de la République.

(Lire aussi : À Södertälje, la renaissance assyrienne est en marche)

Deux points se doivent d'être relevés. Sur le terrorisme et les catastrophes engendrées depuis un an, les chrétiens ainsi que les yazidis et beaucoup de musulmans ont été victimes d'exactions. À ce sujet, il a fait remarquer qu'il faut aller plus loin et chercher plus profondément les causes qui poussent les petites composantes à émigrer. Certes, il faudra lutter pour l'éradication du terrorisme, mais ça reste insuffisant. Le patriarche désigne alors d'autres maux : les législations en vigueur, les pratiques, la marginalisation et une absence complète de vue. Il prône une révision complète des racines du terrorisme, particulièrement dans les discours religieux, les programmes pédagogiques et d'enseignement, les médias et les textes législatifs, ceux basés sur la suppression de l'autre et sa réduction. Il appelle, par conséquent, les États et leurs institutions à s'engager en faveur de ces réaménagements en vue de réaliser ce qu'il appelle l'État de la citoyenneté, seule garant de l'égalité, sans distinction de religion, de confession, de nationalité et de langue.

Renforcer son enracinement

Le deuxième point concerne le retour du siège patriarcal de l'Église d'Orient à Erbil, capitale de la région du Kurdistan irakien. Quand on connaît l'histoire, on mesure l'importance du geste. En effet, cette ville, historique et bénie, déclare-t-il, fut à un certain moment de l'histoire le siège de l'Église d'Orient. Et ce retour « se distingue et s'oppose à cette politique forcée de l'exil et d'immigration dans les barques de la mort, les errements dans la nature et les chemins vers l'exil ».

Qui plus est, ce retour dépasse les frontières du simple déplacement « spatial et géographique ». Il s'inscrit comme message de l'Église par lequel elle annonce sa volonté de rester et de montrer qu'elle est enracinée dans sa terre où les premiers apôtres ont vécu et où ses Pères ont été élevés et instruits, et produit des richesses comme saint Ephrem et Mar Narsai, et où le patriarche Mar Shimoun Barsabae et d'autres ont été suppliciés en 341. Cette terre, ajoute-t-il, a donné également des patriarches d'envergure comme Mar Aba et Mar Timothée Ier, premier artisan du dialogue islamo-chrétien il y a de cela 1 200 ans.

Fort de ces références, le nouveau patriarche appelle donc à protéger cette existence, à renforcer son enracinement et à assurer sa continuité. À ses yeux, cette responsabilité est nationale et internationale et incombe aux autorités respectives. À l'inverse, sa perte serait une pauvreté pour tout le monde.
Ce discours est salutaire et nécessite d'être appuyé.


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Jtk

dimanche 11 octobre 2015

L’archevêque grec-melkite d’Alep salue l’intervention russe en Syrie | La-Croix.com - Monde

L'archevêque grec-melkite d'Alep salue l'intervention russe en Syrie | La-Croix.com - Monde

L'archevêque grec-melkite d'Alep salue l'intervention russe en Syrie

L'archevêque grec-melkite d'Alep, Mgr Jean-Clément Jeanbart, a salué jeudi 8 octobre dans un entretien à la Télévision suisse-romande l'intervention russe en Syrie, jugeant qu'elle « redonnait espoir » aux chrétiens de son pays.

Vladimir Poutine « sert la cause des chrétiens », a-t-il estimé, tout en précisant qu'il n'est pas « dupe » sur le fait que le président russe sert en même temps les intérêts de puissance de son pays dans la région.

Selon Mgr Jeanbart, il y a « un regain de confiance » chez les chrétiens depuis cette intervention. Vladimir Poutine « est en train de résoudre un problème et de nous sortir d'une situation inextricable », a-t-il dit.

Interrogé sur les atrocités du régime de Bachar al-Assad, Mgr Jeanbart a reconnu leur existence mais a ajouté ne pas comprendre « la position extrémiste » de la France qui refuse de traiter avec lui.

Au mois d'avril puis en septembre, l'archevêque d'Alep a exprimé son désarroi devant l'attitude de l'Occident dont les chrétiens attendent « en vain le secours ».



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Une initiative pour la Syrie en gestation au Synode | La-Croix.com - Rome

Une initiative pour la Syrie en gestation au Synode | La-Croix.com - Rome

Une initiative pour la Syrie en gestation au Synode

Interrogé au « Rendez-vous du Synode », émission conçue en partenariat entre RCF et Radio Vatican et La Croix, Grégoire III Laham, le patriarche d'Antioche des Grecs-melkites établi à Damas et qui participe actuellement au Synode des évêques sur la famille à Rome, a réagi aux exactions qui se poursuivent dans son pays, la Syrie.

Tout en se félicitant de l'accueil de familles de réfugiés en Europe, à l'appel du pape François, le patriarche syrien s'est interrogé aussi pourquoi les pays arabes plus proches n'en accueillaient pas alors qu'ils en auraient les moyens. Il a réitéré son appel aux populations à avoir le courage de rester en Syrie.

Devant le « péril international » que représente à ses yeux Daech, il demande une « coalition internationale qui n'exclut personne », citant l'Irak, la Turquie et la Syrie – malgré son régime : « Notre peuple est plus important que Bachar al-Assad ».

Loin du terrain, le sort des familles en exil n'indiffère pas pour autant les pères synodaux à Rome. « J'espère que nous allons réussir à un appel », a déclaré Grégoire III Laham, qui retrouvera dans la soirée du samedi 10 octobre les autres patriarches orientaux pour « prendre quelques résolutions ».

« Voix chrétienne internationale »

Au-delà, il propose au pape François de rédiger un document œcuménique avec les orthodoxes, anglicans et luthériens, texte qui soit « une voix chrétienne internationale pour la paix en Syrie ». À La Croix, Grégoire III a ajouté qu'il rencontrerait, à cette fin, en milieu de semaine prochaine, le secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin.

« Je suis fier que l'Église catholique puisse tenir un tel Synode », a-t-il commenté à propos de l'assemblée à laquelle il prend part. À ses yeux, aucune autre Église, y compris chez les orthodoxes (qui pratiquent la synodalité, NDLR.), n'est capable de cette « harmonie, ce respect et cette liberté d'expression » : « Les cardinaux se tutoient, on blague, on se contredit, on est chez soi, on donne des opinions ».

« J'admire l'esprit positif », a-t-il commenté à propos du groupe de travail germanophone où il siège : « Au lieu de critiquer les différents problèmes de la société pour la famille, on est en train de découvrir des éléments positifs ». « On va sortir avec un document très beau, très positif », prédit-il : « Il faut tenir un langage à la fois ouvert et chrétien ».



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Le cardinale Parolin : arrêter la main des violents en IrakRadio Vatican

Le cardinale Parolin : arrêter la main des violents en IrakRadio Vatican

Le cardinale Parolin : arrêter la main des violents en Irak

Le cardinal Parolin lors d'une messe le 2 octobre 2015 - OSS_ROM

(RV) Le sort des chrétiens au cœur de la mission du nouveau nonce apostolique en Jordanie et en Irak, Mgr Alberto Ortega Martin. Lors de sa messe d'ordination épiscopale dans la basilique Saint-Pierre ce samedi après-midi, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Saint-Siège, a souligné dans son homélie que le nouveau représentant du Pape à Amman et Bagdad avait déjà rencontré « le précieux témoignage de foi offert, souvent au prix de graves sacrifices, par les communautés chrétiennes du Proche-Orient ».

« Nombreux sont ceux qui ont dû abandonner maisons et biens et même leur patrie pour continuer à témoigner leur propre foi », a reconnu le prélat. Or, « face à cette souffrance et à ce témoignage », l'Eglise « prie sans cesse et œuvre pour transformer en acte chaque initiative qui puisse arrêter la main des violents ».

Le cardinal Parolin a précisé que Mgr Ortega Martin apporterra en Irak et en Jordanie, « la parole de sagesse du Saint-Père, son attention pour le bien de ces nations comme de tous les groupes qui les composent, et sa proximité spéciale pour les chrétiens, leur faisant comprendre que, parce qu'ils vivent justement la densité de la croix, ils sont au cœur de l'Eglise, du Pape et du Saint-Siège ».

Appuyer toute initiative de paix

Le secrétaire d'Etat a invité le nouveau nonce à œuvre en faveur des initiatives qui visent à « rétablir les conditions de sécurité pour tous et à en garantir les droits fondamentaux », parmi lesquels figurent la liberté de culte, « sans risquer des discriminations ou pire, de véritables persécutions ». Autre droit mentionné, celui de « demeurer sur la terre de ses origines ». Le cardinal Parolin a aussi évoqué le sort de ceux contraints d'émigrer qui doivent pouvoir « revenir dans de bonnes conditions de sécurité, ayant la possibilité de vivre et de travailler en liberté et avec des perspectives pour le futur »

« La présence d'un nonce en Irak est un signe éloquent que l'Eglise n'abandonne pas ses enfants dans les épreuves, qu'elle vit et souffre avec eux, qu'elle prie et qu'elle est solidaire avec eux », a également ajouté le cardinal. 

Mgr Ortega Martin est né en 1963 à Madrid. Ordonné prêtre en 1990, il est entré au service diplomatique du Saint-Siège en 1997 travaillant au Nicaragua, en Afrique du Sud, au Liban et au sein de la Section pour les Rapports avec les Etats de la secrétairerie d'Etat. Auparavant il a été nonce à Cuba.



Jtk

samedi 10 octobre 2015

ASIE/IRAQ - Protestation des chrétiens d’Erbil contre la corruption

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 10 octobre 2015 13:26:42 UTC+3
ASIE/IRAQ - Protestation des chrétiens d'Erbil contre la corruption

Erbil (Agence Fides) – Des centaines de chrétiens irakiens habitants d'Ankawa, faubourg d'Erbil, ont participé hier après-midi, 9 octobre, à une manifestation pacifique pour protester contre les phénomènes de corruption et de dégradation qui rendent la vie quotidienne encore plus difficile dans la zone de la capitale du Kurdistan irakien où sont concentrées les communautés chrétiennes locales. Le cortège est parti du parvis de l'église Saint Joseph et a parcouru les rues du faubourg pour rencontrer à la fin de son parcours un représentant du gouverneur d'Erbil, auquel a été remise une liste de requêtes concrètes adressées aux autorités administratives locales en vue de trouver une solution rapide aux urgences responsables d'une souffrance croissante à la population d'Ankawa.
La protestation des chrétiens d'Ankawa est provoquée notamment par la croissance exponentielle du nombre des établissements nocturnes et des discothèques enregistrée dans le faubourg. Là, se vendent des boissons alcoolisées et les clients – provenant en grande partie d'autres quartiers – parcourent ensuite les rues, se rendant coupables d'épisodes d'ivresse insupportables. Avec le temps, ont également augmenté au sein de la zone le nombre des lieux dans lesquels se pratique la prostitution. « Ces lieux malfamés sont surtout fréquentés par des kurdes musulmans provenant d'autres zones d'Erbil – indiquent à l'Agence Fides des sources locales. Dans leurs quartiers, on ne vend pas d'alcool, il n'existe pas d'établissements nocturnes et ils transforment ainsi Ankawa en une sorte de Las Vegas… ». La manifestation, organisée notamment par des formations politiques dans lesquelles militent les chrétiens et des organisations de la société civile locale, a également mis en cause les fo nctionnaires corrompus qui, dans un passé récent, se sont rendus complices de malversations et d'abus à l'encontre des chrétiens, exprimant également le mécontentement des agriculteurs et des propriétaires qui se sont vus exproprier leurs terrains par l'administration sans recevoir les dédommagements dus.
Dans le mémorandum remis au représentant du gouverneur d'Erbil, les organisateurs de la manifestation demandent notamment aux autorités de la ville de fermer les établissements malfamés ouverts dans les environs des églises et dans les zones résidentielles, de favoriser la construction publique en faveur des jeunes familles de la zone et d'embaucher des jeunes des communautés locales au sein des corps de police. « Nous n'avons pas besoin de bars et de discothèques. Nous avons besoin d'hôpitaux » indiquait une banderole exposée durant la manifestation, apparaissant sur les photographies et dans les vidéos de l'événement publiés sur le site Internet ankawa.com. (GV) (Agence Fides 10/10/2015)

Moyen-Orient : l'urgence de solutions politiques négociées




Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 9 octobre 2015 21:19:48 UTC+3
Moyen-Orient : l'urgence de solutions politiques négociées

Intervention de Mgr Gallagher à l'ONU

Mgr Paul Richard Gallagher

Rome, (ZENIT.org)

« Ce n'est pas en inondant la région avec de plus en plus d'armes destructives que l'on mettra fin à la violence et aux souffrances », déclare Mgr Gallagher : il faut des « solutions politiques négociées ».

Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les États, est intervenu le 30 septembre à l'ONU à New York, lors du « Débat ouvert du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur le thème : 'Le règlement des conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et la lutte contre la menace terroriste dans la région'. »

« Ce dont la région a besoin, a insisté Mgr Gallagher, ce sont des solutions politiques négociées pour les conflits qui continuent de l'engloutir. La région a besoin maintenant de ces solutions si elle veut gagner la guerre contre la terreur ; si ses populations ne veulent pas être contraintes de fuir ; si la liberté et une démocratie stable veulent avoir quelque chance de se développer dans la région ; si les responsables de la région sont prêts à résoudre pacifiquement les disputes ; et si, à l'extérieur, les forces et les puissances sont prêtes à s'abstenir d'imposer leurs volontés dans la région.

Voici notre traduction intégrale de l'allocution du « ministre des Affaires étrangères » du Saint-Siège.

A.B.

Allocution de Mgr Gallagher

Monsieur le Président,

Ma délégation désire remercier la présidence russe du Conseil de sécurité pour l'organisation opportune de ce débat ouvert sur « le règlement des conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et la lutte contre la menace terroriste dans la région ».

Dans son discours à l'Assemblée générale, vendredi dernier, le pape François a renouvelé ses « appels incessants concernant la douloureuse situation de tout le Moyen-Orient, du nord de l'Afrique et d'autres pays africains où les chrétiens, ainsi que d'autres groupes culturels ou ethniques, y compris les membres de la religion majoritaire qui ne veulent pas se laisser gagner par la haine et la folie, ont été forcés à être témoins de la destruction de leurs lieux de culte, de leur patrimoine culturel et religieux, de leurs maisons comme de leurs propriétés, et ont été mis devant l'alternative de fuir ou bien de payer de leur propre vie, ou encore par l'esclavage, leur adhésion au bien et à la paix ».

La crise migratoire en Méditerranée et dans de nombreuses parties de l'Europe a été provoquée de manière significative par la violence et la persécution perpétrées par des groupes terroristes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le corps du petit Aylan Kurdi, âgé de trois ans, échoué sur le rivage en Turquie, représente les milliers qui sont mort dans un voyage périlleux pour fuir les violences et la persécution. Le corps raide et sans vie d'Aylan est un cri lancé à la communauté internationale, en particulier à ce Conseil, afin qu'il fasse tout ce qu'il peut pour arrêter cette folie de sorte que d'autres vies innocentes comme la sienne puissent être épargnées du même tragique destin. Quoi que nous fassions à partir de maintenant sera trop peu et trop tard pour Aylan et pour les milliers dont les vies se sont arrêtées en raison de notre indifférence collective et de nos rivalités géopolitiques et nationales. Mais à partir de maintenant, toute action pour sauver ne serait-ce qu'un seul Aylan de la mort et de toutes les formes d'atrocités est non seulement opportune mais urgente. Le Saint-Siège demande à la communauté internationale de ne pas rester silencieuse et passive devant toutes les tragédies qui ont lieu, y compris en ce moment-même tandis que nous parlons et sous les yeux de ce Conseil.

Monsieur le Président,

Il n'est pas nécessaire d'énumérer encore une fois devant ce Conseil les urgences multiples et complexes auxquelles le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord continuent d'être confrontés à une échelle sans précédent. Mais le Saint-Siège se sent dans l'obligation de faire écho aux supplications des douze millions de Syriens qui ont besoin d'assistance humanitaire et parmi lesquels sept millions sont déplacés à l'intérieur du pays et cinq millions sont devenus réfugiés dans d'autres pays. Ma délégation considère aussi comme un devoir grave de dénoncer la destruction absolument insensée, en Syrie, d'une partie d'un patrimoine culturel mondial inestimable. La situation est extrêmement grave et se détériore de jour en jour. C'est pourquoi la résolution du conflit en Syrie doit être en tête des priorités de ce Conseil et de toutes les autorités en Syrie et au Moyen-Orient.

Ma délégation saisit cette occasion pour redire la profonde gratitude du Saint-Siège à l'égard des pays de la région qui, en dépit des difficultés de leur propre situation et de leurs ressources limitées, ont accueilli et pris en charge les millions de réfugiés. Pour sa part, l'Église catholique demeure active au premier plan en fournissant une aide humanitaire à tous ceux qui en ont besoin avec les moyens qui sont à sa disposition.

Monsieur le Président,

Ce n'est pas en inondant la région avec de plus en plus d'armes destructives que l'on mettra fin à la violence et aux souffrances. Ce dont la région a besoin, ce sont des solutions politiques négociées pour les conflits qui continuent de l'engloutir. La région a besoin maintenant de ces solutions si elle veut gagner la guerre contre la terreur ; si ses populations ne veulent pas être contraintes de fuir ; si la liberté et une démocratie stable veulent avoir quelque chance de se développer dans la région ; si les responsables de la région sont prêts à résoudre pacifiquement les disputes ; et si, à l'extérieur, les forces et les puissances sont prêtes à s'abstenir d'imposer leurs volontés dans la région.

Toute solution durable aux conflits au Moyen-Orient et, bien sûr, à tous les conflits dans le monde, doit considérer le caractère central de la dignité et des droits inviolables de la personne humaine, sans distinction de race, de religion, de croyance politique et de différences. Beaucoup de citoyens individuels et de groupes dans la région ont souffert et continuent de subir la mort et toutes les formes de violence à cause de leur religion, de leur appartenance ethnique ou de leurs opinions politiques. Jamais des terroristes ne peuvent être autorisés à détruire des siècles de coexistence pacifique entre musulmans et chrétiens dans la région. Le mensonge des groupes terroristes qui prétendent tuer et opprimer au nom de la religion doit être dénoncé dans les termes les plus forts possibles. Comment pouvons-nous attendre tandis que nos frères humains sont persécutés, exilés, tués, brûlés et décapités seulement parce qu'ils professent une foi différente ou parce qu'ils appartiennent à un groupe minoritaire ?

Je voudrais pour conclure revenir au discours adressé par le pape François à l'Assemblée générale vendredi dernier, lorsqu'il disait : « La guerre est la négation de tous les droits et une agression dramatique contre l'environnement. Si nous voulons un véritable développement humain intégral pour tous, nous devons poursuivre inlassablement notre effort pour éviter la guerre entre les nations et entre les peuples ». Le temps est venu d'agir pour sauver des vies.

Je vous remercie, Monsieur le Président.

© Traduction de Zenit, Constance Roques

Moyen Orient : le pape interpelle la communauté internationale


Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 9 octobre 2015 21:19:48 UTC+
Moyen Orient : le pape interpelle la communauté internationale

« Une crise humanitaire aux proportions énormes »

Anita Bourdin

Rome, (ZENIT.org)

C'est « une crise humanitaire aux proportions énormes » : le pape François demande à tout le synode de prier avec lui pour « la réconciliation et la paix » au Moyen Orient. Il demande aussi à l'assemblée de prier pour les régions d'Afrique en conflit. Il lance un appel à la communauté internationale.

Le pape a pris exceptionnellement la parole ce vendredi matin 9 octobre, en la nouvelle salle du synode, au Vatican, avant la prière du matin qui ouvrait la 4e assemblée générale.

« La guerre conduit à la destruction et multiplie les souffrances des populations », déplore le pape.

Il invite à « utiliser les instruments du droit international, de la diplomatie, pour résoudre les conflits en cours ».

Il a lancé cet appel dont nous publions une traduction de travail intégrale, de l'italien.

A.B.

Appel du pape François

Chers Pères synodaux,

Chers frères et sœurs,

En reprenant ce matin les travaux en congrégation générale, je voudrais vous inviter à dédier la prière de l'Heure de Tierce à l'intention de la réconciliation et de la paix au Moyen Orient.
Nous sommes douloureusement frappés et nous suivons avec une préoccupation profonde ce qui arrive en Syrie, en Irak, à Jérusalem, et en Cisjordanie, où nous assistons à une escalade de la violence qui implique des civils innocents et continue d'alimenter une crise humanitaire aux proportions énormes.

La guerre conduit à la destruction et multiplie les souffrances des populations.

L'espérance et le progrès ne viennent que de choix de paix.

Unissons-nous, donc, dans une prière au Seigneur intense et confiante, une prière qui entend être en même temps l'expression d'une proximité aux frères patriarches et aux évêques ici présents, qui viennent de ces régions, à leurs prêtres, et à leurs fidèles, ainsi qu'à tous ceux qui y habitent.

En même temps, j'adresse, ensemble, avec le synode, un appel fervent à la communauté internationale pour qu'elle trouve une façon d'aider efficacement les parties concernées à élargir leurs horizons au-delà des intérêts immédiats et utiliser les instruments du droit international, de la diplomatie, pour résoudre les conflits en cours.
Je désire enfin que notre prière s'étende aussi à ces régions du continent africain qui sont en train de vivre des situations de conflit analogues.

Que Marie, Reine de la paix, et Mère aimante de ses enfants intercède pour tous.

© Traduction de Zenit, Anita Bourdin

vendredi 9 octobre 2015

Irak : l'évêque de Mossoul appelle à un accueil groupé des déplacés chrétiens



Irak : l'évêque de Mossoul appelle à un accueil groupé des déplacés chrétiens

    • Mis à jour 
Une famille chrétienne installée à Bellegarde-sur-Valserine (Ain) accueille de nouveaux arrivants, le 5 septembre 2015.

Une famille chrétienne installée à Bellegarde-sur-Valserine (Ain) accueille de nouveaux arrivants, le 5 septembre 2015. Crédits photo : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP

Au lieu d'accorder des visas au compte-gouttes, Mgr Petrus Mouché appelle l'Occident à accueillir plusieurs centaines de familles chrétiennes ensemble, afin d'éviter la dissolution de sa communauté.

«Si on continue à se disperser, notre communauté va disparaître», avertit Monseigneur Petrus Mouché, archevêque syriaque catholique de Mossoul. Depuis plusieurs mois, des familles entières de déplacés chrétiens partent quotidiennement d'Erbil vers l'Europe ou les Etats-Unis. Après un an d'exil, leur situation est extrêmement précaire. La perspective de retrouver leurs maisons s'éloigne de jour en jour et ils s'apprêtent à passer leur deuxième hiver dans des camps. «Les familles sont lassées, elles sont de plus en plus nombreuses à partir et c'est une perte inestimable pour nous», explique Mgr Petrus Mouché qui fait les comptes: «Mon diocèse compte aujourd'hui 12.000 familles, soit environ 50.000 personnes. C'est quasiment un tiers de tous les syriaques catholiques. Donc si on continue à se disperser, c'est notre peuple qui va disparaître.»

Monseigneur Petrus Mouché, le 6 août 2015, à vingt-cinq kilomètres de Mossoul.

Monseigneur Petrus Mouché, le 6 août 2015, à vingt-cinq kilomètres de Mossoul. Crédits photo : 

Pour stopper l'hémorragie, Mgr Mouché défend aujourd'hui une solution radicale: «Il ne faut plus que vos gouvernements accueillent nos familles au compte-goutte. Quitte à partir, il faut leur permettre de le faire ensemble, à 400 ou 500 familles en même temps. Regroupés, ils seront plus forts, leurs enfants seront scolarisés ensemble, ils pourront continuer à parler leur langue et vivre leur foi.» Cette solution sonne comme un revirement, alors que l'évêque de Mossoul et de Qaraqosh plaidait jusqu'ici uniquement pour le maintien de ses fidèles en Irak, en y créant les conditions favorables. Mais l'objectif reste le même: permettre, à terme, le retour des familles dans leurs villages, actuellement sous le contrôle de Daech. «Une fois leurs villages libérés, ils voudront rentrer chez eux», assure Mgr Mouché. L'évêque défend aujourd'hui son idée dans tous ses déplacements à l'étranger. «Vous avez des villages vides en France. Accueillez-nous le temps que les nôtres soient libérés», a-t-il fait valoir cette semaine au quai d'Orsay. Auparavant, il s'est exprimé en ce sens devant le parlement allemand, au Canada... En République tchèque, le premier ministre se serait engagé à prendre 400 personnes, selon Mgr mouché qui tempère: «Rien n'est acté pour l'instant.»

En 1989, la France accueillait 330 réfugiés kurdes en Auvergne

En France, le président de l'Oeuvre d'Orient se montre réservé sur l'opportunité d'une telle initiative. Mais Monseigneur Pascal Gollnish reconnaît qu'il est «essentiel que les réfugiés syriaques accueillis à l'étranger restent en lien avec leurs coreligionnaires». La prise de Palmyre en Syrie, suivie par la chute de Ramadi a instillé un vrai «sentiment de désespérance chez les déplacés», rappelle Mgr Gollnish. «Mais il est toujours envisageable de reprendre la plaine de Ninive et sécuriser Qaraqosh, ainsi que tous les villages chrétiens aux alentours. C'est la seule et unique solution, si on veut éviter que les derniers chrétiens fuient l'Irak.» 

L'idée d'un accueil massif de réfugiés n'est pas neuve en France. En décembre 2007, Bernard Kouchner alors ministre des Affaires étrangères propose un plan radical pour les chaldéens d'Irak. Le ministre de Nicolas Sarkozy envisage très sérieusement un «plan d'accueil des ressortissants irakiens de confession chrétienne». Il s'agit alors de faciliter l'installation de «plusieurs centaines» d'entre eux en France. L'idée sera finalement abandonnée. Elle se heurte à la politique de maîtrise des flux migratoires, mais aussi à l'opposition d'associations et ONG catholiques qui alertent sur les effets pervers d'une telle initiative. Quelques années plus tôt, la France ouvrait ses portes à plusieurs centaines de réfugiés kurdes.

En 1989, au plus fort de la répression baasiste contre les kurdes, Danielle Mitterrand alerte la communauté internationale sur leur sort et se rend auprès d'eux. Son initiative permettra l'accueil de 600 à 700 Kurdes sur le sol français. Parmi eux, plus de 330 sont installés sur la base militaire de Bourg-Lastic, en Auvergne. Sur place, ils effectuent leurs démarches pour obtenir le statut de réfugié, apprennent le français... Puis ils seront répartis dans plusieurs villages aux alentours où ils vivent toujours aujourd'hui.


Jtk