Une délégation œcuménique suisse en visite de solidarité au Liban
Cette visite au Liban est « une première œcuménique qui ne devrait pas être la dernière », ont souligné Mgr Markus Büchel, évêque de Saint-Gall, et le pasteur Gottfried Locher, à la tête de délégations catholique et protestante, au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue le 26 novembre à Beyrouth.
Ce voyage à la découverte de la pluralité sociale et religieuse du Liban – qui comprenait notamment des rencontres avec les chefs des différentes communautés religieuses chrétiennes, sunnite, druze et chiite – a permis également aux représentants des deux principales confessions chrétiennes de Suisse de toucher de près la réalité tragique des réfugiés.
« Les leaders chrétiens libanais également ont souhaité que les Européens soient plus vigilants en accueillant en masse les réfugiés musulmans en provenance de Syrie ou d'Irak, en procédant aux contrôles de sécurité requis », ont indiqué les responsables de la délégation œcuménique, alors que cette question fait débat en Europe. Ils mettent en garde contre « l'infiltration d'éléments djihadistes, comme c'est déjà le cas au Liban, en particulier dans la région d'Ersal, dans la Békaa Nord, à la frontière syrienne, ou dans la ville de Tripoli ».
Pour le pluralisme religieux
La délégation, composée de huit personnes, a rendu visite à des projets d'œuvres d'entraide catholiques et réformées, comme une école évangélique arménienne à Beyrouth, qui accueille des enfants syriens réfugiés, grâce au soutien de l'œuvre d'entraide protestante « Action Chrétienne en Orient » (ACO). Elle s'est également rendue à Zahlé, dans la plaine de la Bekaa, où l'Église grecque-catholique melkite locale accompagne des familles de réfugiés avec le soutien de l'œuvre d'entraide catholique « Aide à l'Église en détresse » (AED).
Plaidant dans sa déclaration commune sur la liberté de religion et le pluralisme religieux, condition de la paix, la délégation œcuménique a souligné qu'« aucune véritable société humaine ne peut se construire sans respect de la liberté d'exercer sa foi et sa religion, individuellement ou en communauté ».
« C'est pourquoi la liberté religieuse est une ressource indispensable pour l'avenir d'une société multiculturelle, que ce soit en Suisse, en Europe, en Orient ou ailleurs dans le monde », peut-on ainsi lire dans le document commun signé par le pasteur Gottfried Locher et Mgr Markus Büchel.
M.M avec Apic