Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 4 janvier 2016

Les chrétiens du nord-est de la Syrie endeuillés par des attentats revendiqués par Daech | La-Croix.com - Monde

Les chrétiens du nord-est de la Syrie endeuillés par des attentats revendiqués par Daech | La-Croix.com - Monde

Les chrétiens du nord-est de la Syrie endeuillés par des attentats revendiqués par Daech

Le patriarche d'Antioche Ignace III Younan a souligné le « témoignage de communion donné par les chrétiens du Proche-Orient en célébrant "l'œcuménisme du sang" ».

Les Églises syriennes ont annulé les célébrations festives du nouvel an à Kamishli, grande ville du nord-est de la Syrie, après que 16 civils ont été tués, le soir du mercredi 30 décembre, dans des attentats revendiqués par Daech, rapporte l'agence AINA (Assyrian international news agency).

Dans un communiqué commun, les Églises ont annoncé consacrer la veillée du 31 décembre « à la prière pour les victimes de ces attaques (…), pour le pays et la région où la guerre fait des victimes civiles chaque jour ».

Treize des victimes étaient des chrétiens de Kamishli, ville frontalière avec la Turquie. Les trois explosions, dont l'une au moins était le fait d'un kamikaze, ont également blessé plus de 45 personnes dans trois restaurants appartenant à des chrétiens.

Les funérailles des victimes chrétiennes ont été célébrées dans un service œcuménique auquel ont participé Mgr Elias Tabé, archevêque syrien catholique de Damas, et Mgr Behnan Hindo, archevêque syrien catholique de Hassaké. Un évêque de l'Église syrienne orthodoxe et des membres du clergé des Églises arméniennes catholique et orthodoxe participaient également à la célébration.

Œcuménisme du sang

Le patriarche d'Antioche Ignace III Younan de l'Église syrienne catholique a souligné le « témoignage de communion que les chrétiens du Proche-Orient ne cessent de donner, en célébrant "l'œcuménisme du sang", comme l'a souvent répété le pape François », dans une déclaration publiée sur le site de L'Œuvre d'Orient.

« La plupart des victimes étaient des jeunes voulant fêter le Nouvel an dans l'espérance et la joie », affirme également le patriarche Ignace III Younan. Il qualifie l'acte des terroristes de « message d'horreur » adressé « à la communauté chrétienne de ce pays meurtri depuis cinq ans ! »

« C'est insupportable », a pour sa part témoigné Mgr Hindo à L'Œuvre d'Orient. « L'année 2015 avait commencé par le massacre des Assyriens dans les 35 villages du Khabour et les 300 personnes kidnappées. Puis en juin, Daech nous a attaqués et 40 jours ont été nécessaires pour les éloigner. Enfin l'année se termine par ce massacre », a précisé l'archevêque syrien catholique d'Hassaké (à moins de 100 kilomètres au sud de Kamishli).



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Présidentielle : Raï dénonce "l'indifférence" des politiciens - L'Orient-Le Jour

Présidentielle : Raï dénonce "l'indifférence" des politiciens - L'Orient-Le Jour

Présidentielle : Raï dénonce "l'indifférence" des politiciens

Le patriarche maronite, Bechara Raï, a dénoncé dimanche "l'indifférence des politiciens, incapables d'élire un président de la République".

Dans une homélie prononcée lors d'une messe à l'occasion de la Journée mondiale de la paix, Mgr Raï a expliqué que le message du pape François diffusé à cette occasion, appelant les gouvernements à lutter contre "l'indifférence et le désengagement", "s'adresse particulièrement aux politiciens libanais qui ont atteint le summum de l'indifférence en n'élisant pas un chef de l'Etat, en paralysant le Parlement et en entravant le travail gouvernement".

La magistrature suprême est vacante depuis le 25 mai 2014, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. La dernière séance électorale au Parlement ayant à nouveau échoué faute de quorum, un nouveau scrutin a été fixé au 7 janvier.

Le message du pape s'adresse également aux chefs d'Etat des pays du Moyen-Orient "qui ne se soucient guère de leurs peuples, et de leurs droits à vivre dans la dignité et la sécurité", a ajouté Mgr Raï.



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samedi 2 janvier 2016

Des chrétiens martyrs en Orient | Le Devoir

Des chrétiens martyrs en Orient | Le Devoir

Des chrétiens martyrs en Orient

Dans les pays d'Orient, comme l'Égypte, l'Irak, le Liban, la Syrie, la Palestine et Israël, il n'est pas facile d'être chrétien. Ci-dessus, des chrétiennes assyriennes de la Syrie et de l'Irak assistaient à la messe de Noël dans une église de la région de Beyrouth, au Liban.

Les médias en parlent si peu qu'on finit par l'oublier, mais le fait demeure, rappelé ici par Jean Mohsen Fahmy : « Les adeptes de la religion la plus persécutée aujourd'hui dans le monde sont les chrétiens. » On estime, en effet, que ces derniers « subissent aujourd'hui 75 % de toutes les persécutions religieuses dans le monde ». En Corée du Nord, en Chine, au Vietnam, à Cuba, au Congo, en Inde, au Pakistan et en Malaisie, être chrétien vous expose à de mauvais traitements.


Franco-Ontarien d'origine égyptienne, diplômé en littérature de l'Université du Caire, de l'Université de Montréal et de l'Université McGill, le romancier, essayiste et professeur Jean Mohsen Fahmy, dans Chrétiens d'Orient, se penche plus spécifiquement sur la difficile situation des chrétiens de l'Égypte, de l'Irak, du Liban, de la Syrie, de la Palestine et d'Israël, victimes, écrit-il, d'un « lent génocide silencieux », résultat de vagues d'émigration et de conversion engendrées par les persécutions qu'ils subissent.


Il y avait 1,3 million de chrétiens en Irak du temps de Saddam Hussein. Aujourd'hui, terrorisés par al-Qaïda et le groupe État islamique, ils ne sont plus que 300 000. En Terre sainte (Palestine et Israël), il y a 40 ans, les chrétiens représentaient 20 % de la population. Aujourd'hui, ils ne comptent que pour moins de 2 %. En Égypte, les Coptes restent nombreux, malgré une forte émigration, mais ils sont en proie à d'incessantes exactions.


Cri du coeur


Le malheur des chrétiens d'Orient, déplore toutefois Fahmy, ne fait pas souvent les manchettes en Occident. Serait-ce, comme le suggère le philosophe Régis Debray, parce qu'ils sont « trop chrétiens pour intéresser la gauche, trop étrangers pour intéresser la droite » ? Fahmy, pour sa part, invite les chrétiens occidentaux à se préoccuper du sort de leurs coreligionnaires, qui sont à l'origine de leur foi, et ajoute, dans un cri du coeur, que tous les humains de bonne volonté doivent faire de même, « car, au-delà de la dimension religieuse, le sort des chrétiens d'Orient est manifestement une question de défense des droits humains [sic] ».


Le portrait actuel de la situation est désespérant. Voir, en début de 2015, 21 Coptes se faire décapiter sur une plage libyenne par des assassins affiliés au groupe État islamique donnait froid dans le dos. Assister au sauve-qui-peut des chrétiens arméniens de la ville syrienne d'Alep, ville qui les avait accueillis 100 ans plus tôt alors qu'ils fuyaient la tentative de génocide orchestrée par les Ottomans, afflige. 


L'histoire des chrétiens d'Orient, Fahmy le montre bien, est jalonnée de persécutions. Dans cette région, les disciples du Christ, jusqu'au début du IVe siècle, ont subi les attaques de l'Empire romain. Après l'arrivée des armées musulmanes sur le territoire, au VIIe siècle, ils ont été sans cesse ostracisés et maltraités. Les violences dont ils sont actuellement les victimes rappellent ces sombres épisodes et menacent leur existence même.


Islam moderne


Le fatalisme, pourtant, ne doit pas s'imposer. La guerre civile n'est pas inscrite dans l'ADN de ces régions. « Partout en Orient, rappelle Fahmy, musulmans et chrétiens, pendant les soixante premières années du XXe siècle, s'allièrent pour construire ensemble une société moderne et pour dépasser les clivages d'antan. » L'affirmation, évidemment, doit être nuancée, quand on tient compte du génocide arménien en 1915-1916.


Il reste, écrit Fahmy, que cette époque fut, en Égypte, « le véritable âge d'or de la coexistence des musulmans et des Coptes ». Cette détente est attribuable à la présence d'un courant moderniste dans l'islam, qui conteste l'interprétation littérale des textes sacrés et prône une alliance nationale entre musulmans et chrétiens contre l'occupant anglais. La Confrérie des Frères musulmans, fondée en 1928, s'opposera violemment à cette bonne entente, au nom d'un islam radical.


La coexistence pacifique dans cette région n'aura pas duré longtemps, mais le fait qu'elle a déjà existé montre qu'elle n'est pas impossible, à condition que l'interprétation rétrograde de l'islam soit remplacée par une version moderne de cette religion. On veut croire Fahmy quand il écrit que « cette évolution est souhaitée par la grande majorité des gens d'Orient, chrétiens et musulmans confondus », et qu'elle « dépendra, dans une large mesure, d'un débat qui a cours au sein des populations musulmanes ». En attendant, nous avons, en Occident, le devoir moral de nous informer de la situation, d'aider matériellement ces chrétiens persécutés et de veiller à ce que nos gouvernants ne les abandonnent pas.


Excellent résumé de la riche histoire des chrétiens d'Orient et plaidoyer très senti pour leur survie sur la terre d'origine du christianisme, l'essai de Jean Mohsen Fahmy, dont le seul petit défaut est de ne pas citer suffisamment ses sources, est un retentissant coup de semonce visant à briser notre indifférence envers des alliés en danger de mort.


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vendredi 1 janvier 2016

Syrie : la guerre a fait plus de 55 000 morts en 2015

Macabre décompte de l'OSDH : pour la seule année 2015, 55 219 personnes ont péri, dont 13 249 civils, parmi lesquels figuraient 2 574 enfants.

Publié le  - Modifié le  | Le Point.fr
Plus de 55 000 personnes ont été tuées en Syrie en 2015, dont plus de 2 500 enfants, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Plus de 55 000 personnes ont été tuées en Syrie en 2015, dont plus de 2 500 enfants, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). © Giacomo Cuscuna / Wostok Press

Frère Alois : « Nous ne devons pas nous laisser hypnotiser par la peur » | La-Croix.com - Actualité

Frère Alois : « Nous ne devons pas nous laisser hypnotiser par la peur » | La-Croix.com - Actualité

Frère Alois : « Nous ne devons pas nous laisser hypnotiser par la peur »

Frère Aloïs, prieur de la communauté de Taizé,   a témoigné, à Valence (Espagne...

M.MIGLIORATO/CPP/CIRIC/Catholic Press Photo

Frère Aloïs, prieur de la communauté de Taizé, a témoigné, à Valence (Espagne), lors de la Rencontre européenne des jeunes, des deux semaines qu'il a passé au Liban et en Syrie.

Qu'avez-vous ressenti en Syrie, où vous avez passé une semaine autour de Noël ?

Frère Alois : J'étais à Homs pour Noël. La ville est en grande partie détruite, ses habitants sont épuisés par la violence, d'où qu'elle vienne. La guerre dure depuis quatre ans. Ils n'en voient pas le bout. Or ce sont ces mêmes personnes qui s'engagent, souvent pour les enfants. Devant la cathédrale grecque-catholique en ruines, les paroissiens ont célébré une fête de Noël pour eux. Les enfants chantaient. C'était poignant !

La parole d'espérance chrétienne est-elle audible dans de telles circonstances ?

F. A. :À Lattaquié, sur la côte, les extrémistes, qui ont annoncé vouloir prendre la ville, sont à 20 kilomètres. L'évêque latin a ouvert une porte sainte, et beaucoup de Syriens ont participé à cette célébration. J'ai ressenti la force de la Tradition de l'Église, quand il ne reste que le découragement. C'est une leçon que je rapporte de Syrie. Et puis, la collaboration entre chrétiens et musulmans. Lattaquié est remplie de réfugiés. Une chrétienne y organise la distribution de nourriture fournie par les Nations unies. Sa cour est remplie de femmes voilées. Une autre, musulmane, a commencé toute seule une association pour organiser le rattrapage scolaire pour les enfants. Elle l'a appelée Mosaïque – ce qui est bien la réalité de la Syrie, une mosaïque de cultures. Les jeunes m'ont souvent demandé : « Où est Dieu ? Pourquoi la violence ? » Il faut porter cette question avec eux. La plupart disent vouloir continuer à vivre ensemble, chrétiens et musulmans. « Dites cela en Occident, m'ont-ils demandé, car la voix des armes couvre nos voix. »

>Lire aussi  : Attentats de Paris : pour Frère Alois, « la fraternité universelle est le seul chemin d'avenir »

Comment faire le chemin de la haine vers la paix ?

F. A. :Nous pouvons montrer par notre vie que Dieu est amour. Pas seulement par l'action caritative, mais dans la vie quotidienne. Il faut aller vers l'autre. Avoir le courage de la miséricorde. Nous sommes à un moment important en Europe où la peur grandit. Elle est compréhensible. Mais nous ne devons pas nous laisser hypnotiser par elle. À Taizé, nous accueillons 11 migrants soudanais et un autre afghan, venus de Calais, ainsi qu'une famille irakienne. Nous avons bien informé la région où nous vivons avant de les recevoir et beaucoup portent cette initiative avec nous. L'afflux d'étrangers en Europe génère de la peur, mais aussi beaucoup de générosité. Dieu appelle à la joie de vivre la fraternité. Je constate d'ailleurs que les jeunes accueillis à Taizé ont le goût d'expérimenter de nouvelles voies. La solidarité dans l'économie. L'attention à la Création. De petites initiatives locales se multiplient et les jeunes aiment contribuer à cette solidarité.



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Dossier des Chretiens d'Orient dans LA CROIX

Grégoire Haddad et la démographie libanaise - L'Orient-Le Jour

Grégoire Haddad et la démographie libanaise - L'Orient-Le Jour

Je voudrais témoigner d'un aspect peu connu de l'action du père (c'est ainsi qu'on l'appelait malgré son rang d'évêque) Grégoire Haddad. Il s'agit de sa contribution à la connaissance de la réalité socio-économique des différentes régions du Liban.
Pour rendre plus efficace l'action du Mouvement social qu'il avait créé, il descendait souvent sur le terrain pour voir de plus près les conditions de vie des gens et étudier leurs besoins. J'ai moi-même participé, sous sa conduite, avec un groupe de volontaires de son mouvement, à une visite d'étude dans un village du Liban-Nord. Cela a été l'occasion pour moi d'un début de collaboration avec ce personnage d'un grand humanisme.
Étant en charge du service d'études à la Direction centrale de la statistique au ministère du Plan, il me propose de créer un « ordinateur vivant ». Projet consistant à mobiliser les volontaires du Mouvement social présents dans les différentes régions du pays pour recueillir les données nécessaires à l'établissement sinon des plans, du moins des projets ponctuels d'aide au développement des régions. Cela rejoignait la politique de développement du président Chéhab concrétisée par la création d'un ministère chargé de l'élaboration des plans de développement basés sur des données chiffrées sur les besoins et les possibilités des différentes régions du Liban.
Il était évidemment difficile d'institutionnaliser un tel projet pour assurer sa permanence. J'ai alors proposé d'utiliser cet ordinateur virtuel dans la réalisation du projet d'une grande enquête sur la population dont j'avais la charge. C'est ainsi que l'« Enquête par sondage sur la population active au Liban en 1970 », qui a porté sur un échantillon de 130 000 individus résidant sur le sol libanais, a pu être menée à bien.
Je peux donc témoigner que c'est grâce au monseigneur Grégoire Haddad que le Liban a pu prendre connaissance en 1970, pour la première fois depuis son indépendance, de sa situation démographique.



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mardi 29 décembre 2015

L’attention continue du pape pour les « martyrs d’aujourd’hui » | La-Croix.com - Actualité

L'attention continue du pape pour les « martyrs d'aujourd'hui » | La-Croix.com - Actualité

L'attention continue du pape pour les « martyrs d'aujourd'hui »

Le pape François n'a pas eu de geste destiné spécifiquement aux chrétiens d'Orient pour Noël, comme en 2014. Mais il n'a pas manqué de rappeler, plus largement, le sort de « nos frères, persécutés dans de nombreuses parties du monde à cause de la foi », comme au cours de son message pour la Nativité avant sa traditionnelle bénédiction urbi et orbi. « Ce sont nos martyrs d'aujourd'hui », a-t-il ajouté.

Une expression qu'il a reprise le 26 décembre à midi, avant l'angélus pour la fête de Saint-Etienne, premier martyr du christianisme. Le même jour, le Saint-Siège diffusait, aux 25 millions d'abonnés au compte twitter du pape, un message invitant à « (prier) pour les chrétiens qui sont persécutés, souvent avec le silence honteux de beaucoup ».

Prions pour les chrétiens qui sont persécutés, souvent avec le silence honteux de beaucoup.

— Pape François (@Pontifex_fr) 26 Décembre 2015

Les limites de la diplomatie dans le cas du terrorisme

Un silence dénoncé à maintes reprises par Jorge Bergoglio qui, dans son message de Noël, a de nouveau demandé « que l'attention de la communauté internationale soit unanimement dirigée à faire cesser les atrocités », se gardant d'expliciter de quelle manière.

Si elle promeut toujours le dialogue dans les conflits, la diplomatie vaticane en mesure les limites dans le cas du terrorisme.

 « On peut se demander comment il est possible de dialoguer avec qui n'est pas ouvert au dialogue et refuse même de reconnaître l'humanité de l'autre, ou encore comment il est possible de dialoguer en face de positions fondamentalistes », s'interrogeait le 14 décembre le « ministre des affaires étrangères » du pape, Mgr Paul Gallagher, lors d'une soirée-débat coorganisée par La Croix, au centre Saint-Louis de Rome. « Il est licite et urgent d'arrêter l'agression par l'action multilatérale et un usage proportionné de la force », déclarait-il.

Le pape insiste sur les bienfaits du pardon devant les persécutions

Sans reprendre son expression de « troisième guerre mondiale par morceaux », le pape François a rappelé, le 25 décembre, les lieux qui ont été touchés « par d'atroces actions terroristes » au cours de l'année 2015, énumérant les attentats en « Égypte, à Beyrouth, Paris, Bamako et Tunis ».

Décrivant les « effroyables souffrances » infligées aux populations d'Irak, de Syrie, du Yémen et d'Afrique subsaharienne, il a déploré que ce terrorisme touche aussi « le patrimoine historique et culturel de peuples entiers », à l'exemple des ruines détruites à Palmyre (Syrie).

Mais faire cesser les atrocités n'exclut pas le pardon dans un monde, dépeint dans son homélie la nuit de Noël, « trop souvent dur avec le pécheur et mou avec le péché ». Alors que les célébrations du temps de Noël se déroulent durant le jubilé de la miséricorde, le pape a aussi insisté sur les bienfaits du pardon devant les persécutions.

 > A lire : Barack Obama écrit aux « chrétiens persécutés à Noël »  

Il a ainsi rappelé comment saint Étienne, à l'exemple du Christ sur la croix, avait demandé à Dieu de ne pas compter les péchés de ceux qui le lapidaient et comment Saul – futur saint Paul –, qui cherchait à détruire l'Église chrétienne naissante, avait ainsi été pardonné par Étienne.

 « Nous pouvons dire que Paul est né de la grâce de Dieu et du pardon d'Étienne », a-t-il conclu. Ce besoin de pardonner pour avancer était encore au cœur de son homélie, dimanche 27 décembre, pour la fête de la Sainte Famille.



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ALEP (Syrie) : Une Lettre poignante de Noël de Mgr Jeanbart, archevêque grec-catholique d'Alep - Le blog de Père Patrice Sabater

ALEP (Syrie) : Une Lettre poignante de Noël de Mgr Jeanbart, archevêque grec-catholique d'Alep - Le blog de Père Patrice Sabater


ALEP (Syrie) : Une Lettre poignante de Noël de Mgr Jeanbart, archevêque grec-catholique d'Alep
ALEP (Syrie) : Une Lettre poignante de Noël de Mgr Jeanbart, archevêque grec-catholique d'Alep

« En cette nuit de Noël, je suis triste »

Je sens un grand besoin d'écrire, de vous écrire, vous les plus proches de mes amis, ces quelques lignes pour vous prier d'accepter  de partager avec moi une part de mes préoccupations et de ma souffrance. je suis triste et j'ai besoin de vous sentir tout près de moi pour soutenir ma résistance, m'encourager et prier le Nouveau-né de remplir mon cœur sombre et endolori de la chaleur de sa rayonnante présence, source de toute espérance et de toute libération !

Je suis triste de voir un grand nombre de chrétiens quitter ce pays qui leur appartient depuis la naissance de l'Eglise et  partir vers l'étranger en exil, loin des leurs et de tout ce qui leur permettait de vivre sereins dans une société chaleureuse et  paisible qui les rendait heureux, autant si ce n'est plus que n'importe où ailleurs.

Je suis triste de voir cette guerre injuste et sauvage continuer à semer partout  terreur et insécurité sous les regards indifférents des grandes nations qui balancent toute initiative de pacification par leurs tergiversations  douteuses et incompréhensibles.

Je suis triste d'apprendre que près de 300.000 personnes humaines ont perdu leur droit sacré à la vie exécutées au nom du Créateur  Lui-même. Que d'orphelins de veuves et de handicapés cette guerre folle a généré pour le grand malheur de notre société et que de larmes ont coulé des yeux des innombrables femmes innocentes qui ont tout perdu dans ce monde violent et inhumain.

Je suis triste de voir notre pays en pleine destruction après avoir vu un développement remarquable et bien méritoire. Des milliers d'écoles hors d'usage, des maisons innombrables détruites, des hôpitaux en grand nombre démolis, des centrales électriques mises hors d'usage et des usines ravagées par milliers. Que de sites archéologiques témoins d'une longue histoire et d'une civilisation incomparable annihilés et que d'Eglises chrétiennes mises hors d'usage !

Je suis triste de voir notre peuple vivre dans la disette, sans ressources, sans eau ni électricité faisant la file pour recevoir une aide alimentaire modeste, après avoir été lui-même un peuple laborieux et connu pour sa grande générosité envers les besogneux.

Je suis triste parce que je ne sais plus comment dire des mots d'encouragement à mes fidèles  qui sont à bout de souffle et qui perdent de jour en jour ce qui reste  de l'espoir qu'ils avaient su garder jusqu'aujourd'hui malgré tout ce qui leur arrivait.

Je suis triste sans le dire aux miens. Mais je le dirai quand même au Seigneur de toutes les grâces cette nuit à la Messe, pour lui demander de venir à notre secours. Je Lui demanderai pour ce Noël un cadeau qui puisse redonner le sourire à notre peuple chéri, je lui demanderai de tout mon cœur qu'Il fasse naitre avec sa naissance la tendresse dans les cœurs endurcis, l'amitié entre les hommes et la Paix dans notre pays.

Je suis triste chers amis, ne me laissez pas seul, accompagnez moi de vos prières et de votre affection amicale. Et que ce Noël soit pour moi source de consolation et pour vous source de joie et de bonheur !

Sincèrement vôtre,

 Mgr Jean-Clément JEANBART

Archevêque Métropolite grec-catholique/Melkite d'Alep en Syrie,

Alep, le 24 décembre 2015



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Justin Welby voit en Daech « l’Hérode d’aujourd’hui » | La-Croix.com - Monde

Justin Welby voit en Daech « l'Hérode d'aujourd'hui » | La-Croix.com - Monde

Justin Welby voit en Daech « l'Hérode d'aujourd'hui »

« À tous ceux qui sont – ou ont été – déshumanisés par la tyrannie et la cruauté d'un Hérode ou d'un État islamique, l'Hérode d'aujourd'hui, le jugement de Dieu arrive comme une bonne nouvelle, car il promet la justice », a déclaré Justin Welby, l'archevêque de Cantorbéry et primat de la Communion anglicane, lors de son sermon de Noël, vendredi 25 décembre, dans la cathédrale de Cantorbéry, au sud-est de l'Angleterre.

Il faisait référence au roi de Judée, au pouvoir de l'an 37 avant Jésus-Christ jusqu'à sa mort, en - 4. Selon les historiens, Hérode a assassiné plusieurs membres de sa famille et, d'après l'Évangile selon Matthieu, ordonné le meurtre de tous les enfants de moins de deux ans de Bethléem pour tenter d'empêcher l'avènement de Jésus.

« Fausse apocalypse »

Les djihadistes de Daech, a poursuivi Justin Welby, « détestent la différence, qu'elle provienne de musulmans qui pensent autrement, de yézidies ou de chrétiens. À cause d'eux, les chrétiens sont menacés d'éradication dans la région même où la foi chrétienne est née. »

Évoquant une « fausse Apocalypse », l'archevêque de Cantorbéry a encore déclaré que les djihadistes de Daech, « usant d'une force et d'une cruauté indescriptible, semblent accueillir favorablement toute opposition, persuadés que la guerre ainsi déclenchée confirme qu'on arrive en effet à la fin des temps ».

« Ce dont nous souffrons en ces jours est l'absence de miséricorde »

Méditant sur l'actualité internationale, lors de l'homélie de la messe de la nuit de Noël en l'église Sainte-Catherine de Bethléem, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, a pour sa part déploré « que nous avons perdu notre humanité et nos valeurs spirituelles, la religion devenant un motif pour tuer au nom de Dieu, au lieu d'inviter à la fraternité ». À ses yeux, « ce dont nous souffrons en ces jours est l'absence de miséricorde – comme si l'avènement du Christ et le message de Noël furent vains ».

Devant le président de l'État de Palestine Mahmoud Abbas et son premier ministre Rami al Hamdallah, qui participaient à la cérémonie au premier rang, avec de nombreux diplomates et responsables politiques venus du monde entier, le patriarche latin a appelé à la solidarité avec « ces millions de réfugiés éparpillés dans des camps et des baraques, en proie à un froid mordant… Nous songeons à ceux qui fuient les zones de conflit, traversant la mer dans des barques de fortune, faisant se transformer la mer en un gigantesque cimetière. »

« Tout n'est pas perdu »

Il a salué les États qui ont ouvert leurs portes aux exilés : la Jordanie, le Liban, la Turquie, et de nombreux pays européens. « Oui, il existe encore une miséricorde, et aussi une bonté, dans ce monde. Tout n'est pas perdu ! », a-t-il lancé, précisant que les semences de la miséricorde sont implantées dans toutes les religions.

Quand la miséricorde devient une composante de l'action publique, elle sera alors capable de transférer le monde de la sphère des intérêts égoïstes à celle des valeurs humaines, a-t-il insisté : « La miséricorde est un acte politique par excellence, à condition de définir la politique dans son sens le plus noble, c'est-à-dire la prise en charge de la famille humaine à partir des valeurs éthiques. »

La ville qui a vu naître Jésus était cette année sous haute tension en raison de la violence quotidienne qui règne à Jérusalem et dans les territoires palestiniens occupés. Mgr Twal a ainsi évoqué les « maisons démolies à Jérusalem et en Palestine », les « terrains expropriés », et les « hommes touchés par une punition collective ». « Nous songeons aux victimes du terrorisme, partout, de quelque peuple que ce soit. Ils sont tous nos frères en Humanité. Que leur cri devienne le nôtre ; abattons ensemble la barrière de l'indifférence ! »



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